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[RP] Un anneau pour...

Watson


Heureux d'avoir fermé la porte et de laisser les deux coqs dans la pièce, Alexandre se tourna vers Aurélia avec le sourire, il retint un soupire de soulagement.
Elle aussi semblait soulager, ils formaient donc un duo parfait en ce moment, Alexandre éclata de rire en la voyant
.

Pardon, je ne me moque pas de vous, mais vous me faites rire parce que moi aussi je suis soulagé !

Alors qu'il la voyait se signer il sourit, elle semblait très pieuse, voilà qui changeait de lui ?Peut-être oui.
A la question d'Aurélia, Alexandre lui sourit
.

Si ils sont toujours comme ça ?
Hum... Oui !
Mais dès lors que vous mettez deux Serna dans une pièce pour débattre ou discuter vous obtenez ceci...


Alexandre ne parlait pas en méconnaissance de cause bien au contraire, il ferma les yeux et serra les dents en entendant la voix de Matthis résonner dans le petit salon.
Il ne comprenait pas ce qu'il se disait de l'autre côté de la porte, mais il décida qu'il était temps pour Aurélia et lui de s'éloigner de la porte.
Il la laissa prendre son bras et commença par un historique sur l'Hostel Serna.


Nous sommes ici au 13 rue du cheval blanc.
le commun du monde pense que le nombre 13 porte malheur, mais nous ne le croyons pas, alors c'est pour cela que ma famille a acheté cet hostel.
Nous avons ici plusieurs appartements ou plutôt suites je pense, une chambre attenant a une autre chambre plus petite, généralement pour des enfants et puis un petit salon ou boudoir ou cabinet de travail et éventuellement une pièce pouvant faire office de salle à manger où il est possible de dresser une table facilement.
Pour certains appartements cette pièce est en fait une chambre ou une bibliothèque.
Il y a le rez-de-chaussée avec les communs et puis les deux étages où la famille vit et enfin sous les toits pour nos gens.
Mais attention, c'est confortable et sans fuite !


Alexandre sourit à Aurélia, il ne voulait pas qu'elle pense qu'ils négligeaient leurs petites mains, bien au contraire, ils prenaient bien soin d'eux.
Il souriait, parlant ainsi il avait l'impression de redécouvrir l'hostel avec sa mère quand elle le lui avait présenté.


Mon défunt oncle Rick de la Serna-Harispe a eu plusieurs métiers dont celui de charpentier, il a fabriqué plusieurs des meubles de cet hostel, si jamais vous voyez une plume gravée alors c'est signe que Rick a fabriqué cet objet ou ce meuble de bois.

Alors qu'il parlait de la signature de Rick, il s'approcha d'une porte de bois, du chêne, il allait l'ouvrir mais avant cela il fit signe à Aurélia de s'approcher pour qu'elle le voit de ses propres yeux.
Il posa son index à côté d'une petite plume juste au-dessus de la poignée de la porte.


Vous voyez ?
Cela signifie que Rick a fabriqué cette porte.
Longtemps il a été roturier, il n'est devenu noble qu'à la fin de sa vie : Seigneur de Gannat.


Il poussa la porte d'une pièce plutôt grande.

Ici nous sommes dans la partie "Alejandro de la Serna" et plus particulièrement dans la pièce qui permet de recevoir le monde.
Vous voyez au mur toutes ces peintures ?
Ce sont les ancêtres, mais aussi les vivants.
Chacune de nos maisons en contient.

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Chien de Berger de son Althiesse Alexandre.
Vif d'or de son surnom grâce à sa cape de super-héros !
Aurelia_catalina
    Un premier moment de complicité avec son futur jeune beau-frère ? Enfin, sauf si Timothée venait à tuer son frère, elle s'en voulait un petit peu d'abandonner Matthis aux mains de son frère, mais ce dernier ne l'avait-il pas abandonné pour foncer chez sa soeur au Mont ? Elle lui avait certes dit qu'elle préférait le laisser partir devant, mais il aurait pu insister. Alors qu'elle passait son poignet sur son front, elle entendit la voix du jeune Alexandre et sourit.

      "Si si Señor Alejandre, je comprends."


    Elle laissa glisser sa main sur sa bouche pour retenir un léger rire à la réponse, ainsi chez les Serna aussi les discussions pouvaient être compliquées et vives, chez les Vega, c'était régulièrement, mais même quand ils étaient joyeux, ils parlaient fort, alors forcément quand la barrière était présente cela pouvait effrayer. Elle ne distinguait aucun mot et même si elle en avait entendu, elle n'était certaine de pouvoir les comprendre, la vitesse et le débit des deux frères semblaient aussi important qu'une averse lors d'une grosse journée de pluie. Heureusement, rapidement ils prirent la poudre d'escampette et s'éloignèrent de la porte. A priori aucun objet n'avait semblé voler à travers la pièce.

      "En Hispanie, c'est le martes 13 qué nous n'aimons pas. Cela fait penser au petit diable."


    Elle lui sourit, comme quoi les us et les coutumes différaient beaucoup.

      "Tout comme si tou va dou côté de la gande mer si tou marche en arrière c'est pas bien vu c'est comme si tou montrais ton chemin au diable."


    Elle lui sourit, heureuse d'avoir autant d'explication sur cette bâtisse qui semblait regorger de secret. Elle n'imaginait pas l'intérieur si plein de pièces, elles n'étaient pas très grandes les pièces, mais une grande famille devait demander de la place et une notion qui parfois pouvait faire défaut : l'intimité. Matthis lui avait expliqué qu'au Mont cela n'existait pas l'intimité, il fallait dire avec six chambres ils ne pouvaient offrir une chambre par personne ou par couple marié.

    Alors qu'il lui parlait de la plume et de ce fameux Rick dont elle entendait si souvent parler, elle baissa son regard pour observer la légère plus, elle laissa glisser ses doigts dessus pour apprécier la finesse du travail et de l'ouvrage. Elle pénétra dans la pièce à la suite du jeune homme et tourna sur elle-même pour observer les portraits. Elle s'approcha et resta pensive devant chacun d'entre eux. Il est vrai qu'elle n'avait pas de peinture de sa famille ou de ses proches, cela restait un luxe qu'ils ne pouvaient pas vraiment se permettre ou alors en petit cadre, tout petit cadre. Mais il fallait rester statique et avec leur travail cela ne s'avérait pas possible.


      "C'est magnifique. J'ai l'impression de découvrir toujours plus."
Watson


Le mardi 13 ?
Voilà qui était largement intéressant à retenir pour lui !
Prochain mardi 13 il invoquerait le diable, non pas pour effrayer Aurélia, mais pour enquiquiner son monde.
Dans la pièce, il l'avait laissé observer les hommes et les femmes sur les murs, puis il était allé s'installer dans un petit fauteuil en attendant qu'elle ait fini son tour.
Il ne fallait pas abuser non plus, il restait un adolescent qui avait souvent sommeil et puis il ne fallait pas oublier que ce jour il avait enfin fait sa punition avec deux ans de retard pratiquement.


Il y a tellement de choses que je ne sais pas sur l'Hispanie.
C'est d'où vient une partie de ma famille et j'ignore tellement de chose.


Qui apprenait le plus des deux ?
Alexandre ne saurait le dire, Aurélia venait de lui confier deux croyances des contrées du Sud et lui, il lui contait les histoires Serna qu'il connaissait.


Et encore, il reste tellement de choses à découvrir sur les Serna.

Il sourit avant de se lever et d'attraper une boîte en bois ouvragé, la boîte à beugnons que la reyne, défunte Reyne lui avait légué et il s'approcha d'Aurélia pour lui proposer un biscuits.

Vous voulez un biscuit.
Normalement, il faudrait mettre des beugnons dedans.
C'est un cadeau de Sa Majesté Alvira de la Duranxie, enfin je l'ai eu quand elle est morte, c'était vraiment horrible.
Comme j'étais son goûteur je passais par là dans les couloirs du Louvre et puis j'ai entendu des cris et des pleurs et quand je suis arrivé devant la porte, elle gisait là dans des bras mais je ne sais plus de qui.
Alvira c'était plus qu'une reyne pour moi c'était une amie, elle a été là dans les mauvais, très mauvais moments que nous avions passé les Serna.


Il souriait tout en tenant la boîte, il avait l'impression de sentir la présence d'Alvira à travers elle, les souvenirs étaient présents et conséquents, malgré le peu de temps qu'avait duré leur amitié à cause de la mort.
Cette boîte, si simple était si importante à ses yeux.
Qui était venue pour les hommages de Timothée ? Alvira !
Qui avait consolé Carmen ? Alvira !
Elle s'était impliquée auprès des orphelins qu'ils étaient et pour cela à jamais il lui était reconnaissant.
Il irait mettre une bougie plus tard.
Il reposa la boîte sur un des meubles et attrapa un biscuit, il observait les portraits et s'approcha de celui de Rick.

Cela peu vous paraitre bizarre que mon défunt Oncle Rick ait été curé alors qu'il était le père de 4 enfants.
Il a épousé Tiadriel avec qui il a eu ses 4 enfants et puis quand Tiadriel est décédée, au lieu d'être en colère contre le Très-Haut, il a vaincu sa colère et il a pardonné.
J'essaye de m'inspirer de lui et de son pardon, mais c'est difficile.
Il a eu envie de se tourner définitivement vers la voie de l'Eglise, avant cela il était Diacre et il officiait énormément dans la Chapelle de Cournon d'Auvergne.
Il est devenu curé pour n'aimer qu'une seule et unique femme : Tiadriel.


Il marqua une pause.

Malheureusement, il est décédé et je pense que sa mort a été encouragée.
Nous étions à un match de soule à Clermont, il est tombé ivre dans un fossée, quelqu'un l'a ramassé.
Un militaire et au lieu de l'emmener ici, il a absolument voulu que l'on fasse le voyage jusqu'à son château.
Après il nous a interdit d'aller voir notre oncle Rick.
Si Maman avait été là, elle ne l'aurait pas permi.
Ce voyage l'a terriblement affaibli et après il ne sortait plus du tout.


Il poussa un long soupire en repensant à ce tragique épisode.
Mais il essayait comme Rick faisait de pardonner, même si à ses yeux cela lui semblait bien trop impardonnable.
Il regarda Aurélia avec un léger sourire.


Maman est morte l'année d'après, après une fête.
Je crois qu'elle savait au fond d'elle que cela allait arriver, alors elle avait prévu une fête.
Elle me manque beaucoup.
C'est grâce à elle que je suis ici, sinon je ne sais pas, je serai peut-être un curé.
A cause de mon prénom : Alexandre.
Rick ne m'aimait pas parce que mes vrais parents m'avaient appelé Alexandre et que...
'Fin tu dois savoir.

Inutile de répéter l'histoire encore et encore, il s'arrêta devant le portrait d'Eldarwenn.

C'est Elda, c'est la vraie maman de Carmen, elle a fait des erreurs, c'était une...
Une rebelle en quelque sorte.
Elle n'a pas fait que des choses biens, mais elle a fait Carmen et le Serpillage.
Le Serpillage c'est quand on lance des serpillères en taverne pour faire rire les gens ou virer les nullos.
Elle est morte dans des circonstances troubles.
Il y a Ambris, mon vrai père, un militaire, ils ont quitté le duché pour aller vivre dans le Sud, je suis né à Bayonne dans la boulangerie de mes parents.
C'est peut-être pour cela que j'aime autant faire des biscuits.
Ils sont revenus en Bourbonnais-Auvergne et ils ont été assassiné.
Et puis là c'est Théa ou Alethéa, c'est la chevalier-héraut de la famille.
Elle a beaucoup fait pour notre blason et puis pour les brisures de chacun, c'était vraiment une bénédiction de l'avoir et un modèle de droiture incroyable.
J'aurai aimé la rencontrer.
Carmen avait été avec Rick et Korydwen à son adoubement je crois, elle était chevalier chez les Licornes.


Il y aurait tant à dire, qu'il resta silencieux, pauvre Aurélia ne méritait pas d'être enseveli sous les informations.


Les parties de l'hostel ont toutes un nom en rapport avec les ancêtres Serna.
C'est pour ne pas oublier qui nous sommes et d'où nous venons : de pas grand chose
.
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Aurelia_catalina
    Elle se tourna vers le jeune homme en devenir et le gratifia d'un large sourire. Elle ne connaissait pratiquement rien au Royaume de France, tout était neuf pour elle, elle découvrait des paysages qu'elle n'avait jamais rencontré et que dire des températures ? Fraîche, très fraîche. La neige, elle n'en avait jamais vu de près, certes si elle s'approchait de la frontière entre l'Hispanie et le Royaume de France, elle voyait les monts des Pyrénées complètement blanc, mais entre voir et voir en "vrai", il y avait une marche. Elle posa délicatement sa main sur son épaule.

      "Yo [je] beaucoup à apprendre."

    Elle écouta ensuite toutes les histoires, elle observait les fins traits des peintures, elle les aurait presque frôlée du bout des doigts, comme pour sentir leur présence, mais ce n'était que des peintures. Elle se tourna et attrapa un biscuit dans la belle boîte et écouta l'histoire d'Alexandre. Il est vrai que les Roys et les Reynes étaient dorénavant choisis par le peuple. Adios le pouvoir divin, bonjour la démagogie. A celui ou celle qui aurait les paroles les plus fleuries.

      "Tou a eu beaucoup de chance d'avoir ce présent. Il faut en prendre soin."

    Elle n'avait pas connu cette dame Alvira, cette majesté Alvira, mais elle avait bien vu qu'il y avait une Alvira chez les Serna, une autre, point la même époque, ni même le même lieu de vie. Elle sourit, mais Alexandre ne devait pas encore le savoir.

      "Ce que ton tío [oncle] a fait est une vrai preuve del amor [d'amour]."

    Une belle histoire, comme bien des femmes en rêveraient, une fois partie vers d'autres cieux de voir depuis le Soleil, l'époux attendre patiemment son heure en lui restant fidèle. Certaines souhaiteraient peut-être voir leur époux refaire sa vie pour justement en profiter. Aurélia ne savait pas, elle se savait si jeune, qu'elle ne pensait que rarement à la mort. Elle n'était pas encore mariée et ne portait pas d'enfant. Elle savait combien l'enfantement pouvait se terminer tragiquement. Elle avait entendu bien des histoires de matrones au village, elle les avait entendu aux lavoirs ces femmes qui discutaient d'accouchement. Quoi de mieux que le lavoir ? Aucun homme ne s'y risquait jamais !

      "Avec des Si Señor Alejandro, tou te mettrais dans un tonneau. C'est ainsi et il ne faut pas te laisser gagner par la cólera [colère]."

    Elle savait l'histoire, avec un grand "H" de cette famille qui était loin d'être blanche ou noire, elle était irisée de bien des couleurs, du gris, du rose, du bleu, du vert... Bien des couleurs, bien des choses.

      "Tou sais, parfois les adultes sont un poquito [un peu] idiots. Faut pas leur en vouloir."

    Difficile de tout suivre et de se souvenir de tout, mais Aurélia tâchait de ne point perdre le fil des idées et de la conversation. Beaucoup de nom, beaucoup d'histoires différentes, du bon, du mauvais, de la dualité dans chaque esprit.

      "Todo el mundo [tout le monde] fait des erreurs, et ce qui est une erreur pour un est une bonne chose pour l'autre."

    La philosophie de cette famille la touchait plus qu'elle ne l'aurait pensé, Alexandre lui confirmait ce jour ce qu'elle avait ressenti lors de chacune de ses rencontres avec les membres Serna. Haut en couleur les rencontres, mais si pleines de sincérité, d'humilité et de simplicité. La vie simple, faire face à la vie et la prendre comme elle venait, avec les bons et les moins bons moments.

      "Matthis m'a bien dit que vous étiez le rare Serna à savoir cuisiné. Matthis ne se débrouille pas trop mal."

    Elle attrapa doucement la main d'Alexandre et l'invita à s'asseoir avec elle sur le sofa à deux places et le regarda en souriant.

      "Matthis ne se débrouille pas si mal, même si.. Une fois il était si en colère qu'il a fait voler un poisson à travers la cuisine de son bateau. J'ouvrai la porte à ce moment-là et heureusement que le cuisinier, un homme adorable m'a crié de me baisser sinon je me serai pris le poisson."

    Aurélia éclata de rire à l'anecdote, sur le navire il y avait un cuisinier, mais ce jour-là Matthis avait eu envie de montrer de quoi il était capable, entre les quelques roulis de l'eau et le poisson encore frais et donc glissant à cause des écailles sa patience s'était étiolée et il l'avait perdu.

      "Il faudrait que tu lui apprennes à retirer les écailles d'un poisson, peut-être que la prochaine fois le poisson ne volera pas dans la cuisine. Je crois qu'il a consigné quelques recettes pour toi dans un grimoire."
Watson


Il était heureux de voir que ses frères et soeurs construisaient leurs vies avec des gens bien.
Autant il avait prévu pour Belisaire, les douze travaux, autant pour Aurélia, il ne pensait pas cela utile, Matthis avait sans doute du les lui faire subir !
Quelle femme quitterait son village, voyagerait en navire sans avoir de maison fixe et avec un homme qui n'était pas des plus riches ?
Il la remercia d'un sourire pour la boîte de beugnons, il y tenait beaucoup, tout comme il tenait aux objets que sa mère lui avait légué et à l'armure qui était de retour dans le salon
.

Je l'aimais beaucoup même si...
C'était pas facile entre nous.
Il avait peur.
Peur que je sois un Alejandro et le IIIème de la lignée, un maudit.


il poussa un long soupire en songeant à la vie de son oncle.
Pleine de peur, d'angoisse et de détresse, il s'était forgé une sorte de carapace comme les tortues.
Il se tourna vers Aurélia, la colère parfois il la ressentait et parfois il la laissait gagner, mais il devait faire des efforts, sa famille l'aidait, le conseillait, mais ce n'était pas simple du tout.


Ah oui ?
Il a dit ça ?


Alexandre s'installa dans le sofa et sourit.
Il était ravi.


J'aime bien fabriquer des choses en cuisine.
Quand j'étais plus jeune, je regardais Elise faire.
Elise c'est la cuisinière de Mirefleurs, elle est gentille.
J'ai appris à faire des choses et j'ai suivi les recettes.
Après j'ai eu envie de faire des biscuits et c'est là que j'ai ouvert la biscuiterie avec l'aide Korydwen et de Rick.


Il sourit, même si un nuage sombre passa au dessus de sa tête, il essaya de le chasser assez rapidement.
Il ne voulait pas être triste, surtout pas avec l'histoire qu'Aurélia venait de raconter.
Il imaginait parfaitement le poisson se planter dans une porte.

Je lui apprendrai si il le souhaite...
Mais il ne faudra pas que vous soyez là, sinon cela va le déconcentrer !


Il se leva en souriant.

Peut-être qu'ils ont fini de discuter et que l'on pourrait aller les voir ?
Sauf si vous voulez voir d'autres choses ?

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Aurelia_catalina
    Aurélia se montrait attentive, parce que c'était dans sa nature de l'être, elle savait écouter autant qu'elle savait s'emporter. La colère hispanique était une des pires ires à sa connaissance, le sang bouillonnait et montait à des températures que les volcans endormis d'Auvergne pouvait lui jalouser. Elle sentait que cela habitait le jeune garçon, ce souvenir de son oncle et de ce rejet. Il était impossible d'effacer les mots et les actes, mais le pardon était essentiel. Elle posa sa main sur le poignet d'Alexandre et lui sourit.

      "Tou lui as pardonné, c'est le plous important Alejandre."

    Elle l'écouta sur la cuisine, Matthis ne lui avait pas menti, il était passionné, c'était agréable de voir cette passion dans les yeux d'un jeune homme en devenir. Pourrait-il continuer à cuisiner ? N'était-ce pas mal vu par les yeux de la noblesse ?

      "Tou vois, ton oncle Rick t'aimait sinon jamais il n'aurait aidé."

    Elle sourit et retint un rire quand il lui expliqua qu'il ne fallait pas qu'elle soit là. Elle eut du mal à s'arrêter de rire, elle imaginait tellement la scène entre les deux frères avec elle au loin en train de naturellement grimacer ou plutôt d'encourager Matthis.

      "Promis. Je ferai autre chose en attendant. Je crois que j'ai déjà vu beaucoup de choses. Peut-être pourrions-nous reprendre demain la visite ?"

    Non pas qu'elle s'ennuyait, loin de là. Profiter des petits instants étaient agréables, elle souhaitait simplement les prolonger, elle se leva et attendit qu'Alexandre en fasse de même pour le suivre, elle ne souvenait plus trop de quelle porte il fallait pousser pour retrouver Matthis et Timothée. Peut-être pourrait-elle se guider au son des voix ?
Matthis_serna
Le temps s'étirait et le face à face des deux frères s'éternisait, Matthis se demandait bien dans quel pétrin se retrouvait Aurélia avec son jeune frère Alexandre. Même si ils semblaient bien s'entendre, il se demandait si comme pour Belisaire, Alexandre inventerait douze travaux pour s'assurer qu'Aurélia soit la bonne personne. Il allait pousser un soupire avant d'essayer de se glisser vers la porte, mais c'est ce moment que choisi Timothée pour donner une explication. Voyant le manège de son frère qui retournait dans son fauteuil, il en fit de même, seulement sa jambe gauche se secouait de brefs mouvements, il avait envie d'en finir et son frère tardait à donner l'explication, il n'avait destiné l'anneau à personne. Et il ajoutait qu'il n'avait pas l'anneau ? Quelqu'un d'autre le possédait ? Cette information eu l'effet d'un coup de poing dans l'estomac de Matthis, il en perdit son souffle et sentit un battement de coeur plus tard que ce dernier n'avait pas battu régulièrement ces dernières secondes.

"A t'entendre tu lui en veux d'être partie sans prévenir. Tu sais on planifie rarement de mourir pour ne pas dire jamais."

Son angoisse quant au devenir des anneaux de sa mère s'évapora au moment où Timothée lui donnait l'explication. Il est vrai qu'il avait complètement pour ne pas dire totalement oublié, les volontés de sa mère concernant certaines choses. Non pas que cela ne lui était pas important, mais parfois les souvenirs étaient effacés pour oublier la douleur liée.

"J'avais oublié. Pardonne-moi mon frère. Tu as du gérer un tas de choses et je viens te hurler dessus pour un anneau. Cet anneau était plein de symbole, de l'humilité à la simplicité en passant par l'amour. Égoïstement je me souhaite le même bonheur que nos parents."

Il leva son verre avec son frère pour fêter ses fiançailles, comme quoi, quelque soient les tempêtes cela finissait toujours autour d'un verre. Il était heureux, le bonheur était là si près, à porter de main et d'anneau quand il en aurait trouvé une. Il sourit à la question de son frère.

"Je te remercie de ta sollicitude, mais mes affaires maritimes se portent à merveille. J'ai de la place dans mes cales, je propose mes services pour des livraisons de port à port. Et j'achète ici, je revend là. La vie d'un marchand et je dois dire que les produits du Sud se vendent bien au Nord et inversement. J'ai d'ailleurs un tonnelet d'huile d'olive pour la Mesnie et quelques légumes et épices du Sud. Elise et Alexandre devraient en être ravis. "

La discussion reprenait son cheminement, oublié les mots plus haut les uns que les autres. Oublié les menaces, oublié les gestes brutaux.

En parlant d'Alexandre, je me demande où il a bien pu noyer Aurélia avec ses histoires. J'espère qu'ils ne tarderont pas. A défaut d'avoir un anneau à la fin de la journée, j'aurai une épée à donner. "
Timothee
Il observait son frère, confortablement installé dans le fauteuil qu'il occupait depuis plusieurs minutes maintenant. L'échange avait pris une tournure plus sympathique et il était naturellement heureux de ne pas se retrouver tenu par le col et plaqué contre un mur. Tout chef de famille qu'il était, il n'en demeurait pas moins le jeune frère. Il laissa échapper un léger rictus à la remarque de son frère. Il est vrai que parfois, il lui en voulait d'être partie comme cela, alors qu'il avait vraiment l'impression de la retrouver après quelques mois par delà les frontières du Bourbonnais-Auvergne.

"Tu lui en trouveras un qui lui conviendra parfaitement. A votre image."

La vie s'écoulait paisiblement ? Pas forcément, mais il souhaitait à son frère le même bonheur que leur parent. Il se souhaitait aussi ce bonheur, mais pour l'heure il ne songeait pas vraiment à se marier. Il comptait profiter de la vie et puis il se sentait encore jeune, il sentait qu'il avait encore besoin d'apprendre. Il fallait des bases solides !

"Je suis alors ravi. Le commerce est florissant pour qui sait s'y prendre. Tu sembles avoir trouvé ta voie après des essais ici et là."

Il leva de nouveau son verre, que la vie soit avec eux. Il avait complètement oublié qu'Alexandre se trouvait seul avec Aurélia. Il n'avait pas peur qu'il vole la fiancé de Matthis, mais il craignait pour cette pauvre Aurélia. Belisaire avait déjà subi le débit Alexandrien, alors Aurélia subirait-elle la même chose ?

"Il doit lui raconter..." Collant son dos contre le dossier du fauteuil, il laissa son regard se balader sur les peintures de la pièce. "Hum... Comment Rick a tué l'ours ! Ou comment Alethea s'est retrouvée à combattre son propre époux durant une guerre. Troisième option : il l'a embarqué dans la cuisine !" Il aurait presque mis ses pieds sur la desserte en attendant qu'Alexandre revienne, plus décontracté, moins en colère. L'effet de la Prune ? Ou de se retrouver chez lui, loin des codes de bonnes tenues et des langues de vipère ?
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Alexandre_serna
Il était fort content de sa discussion avec Aurélia, il aimait tellement parler de ses ancêtres, parfois il se demandait si il ne saoulait pas son monde ?
Il les avait perdu jeune, il voulait faire perdurer leurs souvenirs, encore et encore.
Pourquoi avait-il eu tant de mal à faire sa dernière punition ?
Alexandre opina du chef en entendant Aurélia.


Tu as raison !
On reprendra demain et les jours qui suivront et puis je dois vérifier qu'aucun des deux n'est mort.


Il savait que ses frères étaient incapables de se tuer, même si Timothée l'avait pratiquement fait une fois.
Il savait juste qu'ils pouvaient se blesser.
Il quitta la pièce dans laquelle il se trouvait, prenant soin de ne pas perdre Aurélia dans les longs couloirs, enfin pas si long que cela.
Il n'entendait plus de cris, il se tourna vers Aurélia et en riant lui dit.


Soit ils boivent de la Prune, soit ils se sont entretués.
Mais je pense plus qu'ils boivent.

C'était toujours comme cela.
Alexandre le savait, mais lui depuis les vendanges était privé de Prune ou presque.
Fallait dire qu'il avait fait fort avec ce pauvre Belisaire, il l'avait entrainé dans des réflexions sur la torture, à savoir qui de Belisaire ou de Carmen il accepterait de voir torturé.
Finalement derrière la porte il plaqua son oreille contre le bois et les entendit !


Nan mais je rêve !

Il se tourna vers Aurélia et la regarda avec un rire.


Ils disent que je t'ai noyé !
Ils vont bien moins rire.


Il avait une idée en tête.
La main sur la clenche, il ouvrit la porte et pénétra dans le petit salon où les deux Serna buvaient allègrement.
Il les regarda avec un large sourire.

Voilà !
Qui a noyé qui ?
J'aimerai bien le savoir !
Nan parce que là avec vos verres de Prune !


Il s'approcha de ses deux frères.

On fait quoi maintenant ?
Qui doit donner une épée à qui ?
Hum ! Matthis ?
Tu parles d'une épée… Une épée…
Ou !
L'épée de l'entrejambe !


Alexandre croisa les bras, hé ouais !
Il avait discuté de tout ça avec Ronan, alors il savait plein de choses maintenant.


Fais pas croire que tu comprends pas !
Ronan il m'a tout expliqué !
Je sais exactement tout ce qu'il peut se passer !

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Intendant de Servon en attendant de devenir Seigneur.
Matthis_serna
Il avait hoché la tête, une nouvelle mission s'offrait à lui : trouver un anneau pour sa dulcinée et il savait quoi choisir, demander celui de leur mère n'avait rien d'un acte de radin, mais bel et bien celui d'obtenir un anneau d'une simplicité exemplaire, il avait bien songé à lui offrir une clé coupée sur laquelle il n'aurait récupéré que l'anneau, elle aurait certainement su s'en contenter. Fils de la noblesse et de la noblesse de sang, il pouvait peut-être plus lui offrir. Mais il refusait que son frère paye quoi que cela soit. Il n'avait certes pas les revenus conséquents de Timothée, mais il avait ses propres affaires et sa part dans les affaires Serna.

Sa voie, il l'avait finalement trouvé oui. Ce grand voyageur, tenait-il cela de son père ? Il n'aurait su le dire. Un de ses objectifs : la Thessalie. Très certainement en guise de voyage de noces. Il avait grandi avec les contes, les légendes, les mythes et s'y rendre serait pour lui la façon de fermer la boucle. Il éclata de rire aux propos de Timothée.


"On a l'avantage qu'il soit le dernier, il n'a que fort peu de souvenirs de nous petits et jeunes. Alors que nous, nous pourrons abreuver sa future épouse de tas de petites choses à son sujet."

C'est d'ailleurs ce moment que choisit Alexandre pour entrer dans la pièce et naturellement prenez un jeune adolescent et voilà qu'il s'imaginait bien des choses. Il prit le parti de faire comme si il n'avait rien dit au sujet d'Alexandre.

"Noyer ? Noyer ! Tu y vas bien fort ! "

D'ailleurs heureusement qu'il ne buvait pas, sinon il aurait recraché la Prune si précieuse à la figure d'Alexandre. Il avait la preuve devant ses yeux qu'Alexandre avait grandi et pas uniquement en taille, mais aussi en pensée et visiblement en chose de la vie.

"Si Ronan t'as tout expliqué, il a certainement oublié que tu n'avais pas à parler cela et à mettre une jeune dame dans l'embarras ! "

Il se leva et donna une frappe dans le dos d'Alexandre avant de lui glisser au creux de l'oreille.

"Nous tâcherons de vérifier tes connaissances plus tard, quand Aurélia ne sera pas là. Je suis tout à fait curieux de savoir et de t'entendre parler d'une érection mon cher frère."

Il s'écarta avec un large sourire et alla chercher sur le buffet l'épée qui était protégée par un épais tissu, il la découvrit et l'apporta précieusement. Puis s'adressant surtout à Alexandre qui n'avait point encore vu les épées.

"Epée hispanique avec l'acier de Damas. La lame atteint pratiquement 24 pouces, si tu regardes la garde tu verras des trous qui à l'origine devaient loger des pierres ou des décorations. Le pommeau est décoré, mais les poignes sont un petit peu abîmée. A priori du cuir noir, mais rien n'est certain. La lame est gravée. Felipe - 1432"

Il glissa la lame dans les mains d'Alexandre et sourit avant d'aller s'asseoir de nouveau au côté d'Aurélia. Laissant ainsi Alexandre découvrir le trésor de son aïeul. Il était le dernier descendant de Felipe. Matthis se demandait si il se rendait compte de cela. Certaines branches de l'arbre s'étaient éteintes et certaines fleurissaient encore. Ces épées avaient procuré bien des émotions, en commençant par lui-même, puis Timothée, puis Carmen. Les trois fils du fondateur de la dynastie des Serna.
Aurelia_catalina
Finalement le jeune Alexandre avait accepté de reporter au lendemain la suite de la visite. Aurélia n'avait point l'habitude des demeures si grandes, la découverte était importante, les peintures, les ornements, les meubles, tout était là pour rappeler et commémorer l'Histoire d'une famille dans laquelle elle allait entrer. Cela pouvait donner le vertige et cela lui donnait complètement le vertige même, elle se sentait dépassée et ne savait pas comment retenir tout cela. Elle poserait certainement plusieurs fois les mêmes questions. Mais cela faisait partie de la vie après tout ? Parfois faire répéter les choses.

Un bref rire en l'entendant, vérifier qu'ils n'étaient pas morts. Elle avait néanmoins du mal à savoir si il disait cela pour rire ou si les deux frères étaient capables d'aller jusqu'au sang pour une si petite chose ? En avançant, elle découvrait et redécouvrait la décoration du couloir, mais elle était surtout frappée par le silence dans lequel baignait l'Hostel. Jusqu'alors entre ses bavardages avec Alexandre et l'esclandre entre les deux frères, l'animation battait son plein et là un silence presque de mort. Un bref frisson lui parcourut l'échine, mais au vu du visage d'Alexandre, il ne semblait pas inquiet, bien au contraire. Ce qui la rassura un peu, mais elle serait pleinement rassurée lorsqu'elle pourrait se retrouver auprès des deux frères.

Elle observa Alexandre qui écoutait aux portes, elle lui aurait bien fait remarquer son impolitesse, mais elle ne s'en sentait pour l'heure pas capable, bien au contraire. Cela semblait plutôt rassurant. Mais lorsqu'il lança son interjection, elle porta sa main droite sur son coeur et se recula précipitamment, un peu trop puisqu'elle heurta un meuble qui se trouvait là.

Matthis avait largement raison, Alexandre était surprenant et allait de surprise en surprise. Mais ses paroles eurent un effet réconfortant sur Aurélia. Elle était ravie d'apprendre à travers l'espion qu'ils allaient visiblement bien de l'autre côté de la porte. Noyée ? Peut-être un petit peu, mais elle ne l'avouerait jamais. Elle le suivit et si elle pensait avoir tout vu et entendu, elle ne put retenir un rire en entendant Alexandre, mais surtout en voyant la nonchalance des deux frères.

Mais alors qu'elle ne s'y attendait pas, elle entendit Alexandre parler d'une chose. Et de quelle chose. Elle l'observa avec les yeux ronds et sentit le rouge lui monter aux joues, encore plus quand Matthis expliqua à Alexandre qu'elle se trouvait dans la pièce. Elle n'avait pour ainsi dire jamais ou presque entendu ce genre de conversation. Ses frères s'arrangeaient toujours pour en discuter entre eux loin de leurs soeurs et de leur parent : très aristotélicien et pour lesquelles la chose ne devait servir qu'à avoir des enfants. Elle finit par sourire et retourna s'asseoir sur le sofa qu'elle occupait un peu plus avant.

Elle observa le manège de Matthis, reprenant son propre verre qu'elle n'avait point fini, elle observa la scène qui se déroulait sous ses yeux et elle ressentit une certainement émotion, l'épée changea de main et finalement quand Matthis s'approcha d'elle, elle glissa sa main pour attraper la sienne et la serra délicatement. Heureuse de le savoir en vie mais surtout d'avoir partagé un moment de vie des plus insolites.
Alexandre_serna
Il observa tour à tour ses frères, se demandant bien ce qu'ils pouvaient lui réserver.
Matthis prit la parole et Alexandre l'écouta avec une grande attention.
Il mit ses mains sur ses hanches !


J'ai l'habitude : les Serna se noient dans la Prune.
C'est comme ça.


Pas tous, Rick ne s'y noyait pas.
Il se noyait dans le jus de pomme et non fermenté de prime.
Le modèle Serna ?
Peut-être celui qui s'en approchait le plus.


Hein ?

Il se tourna et en voyant Aurélia, il comprit où son frère voulait en venir et il se demandait bien où il pourrait se mettre maintenant.

Oups...
J'ai tellement l'habitude qu'il n'y ait pas trop de femme.


Il haussa les épaules, avant de se concentrer sur la suite.
Il était parfois nature-peinture et il est vrai qu'avec ses frères et soeurs il n'y allait pas par quatre chemins, bien au contraire il avait une certaine façon d'agir.
Néanmoins quand Matthis se leva et se pencha pour lui glisser un mot à l'oreille, il tira sur son col.
Il n'était pas franchement prêt à parler d'une érection avec lui.
Il avait déjà eu du mal à laisser sortir les mots quand il en avait discuté avec ce cher Ronan !
Il suivit Matthis du regard et l'observa, une épée ?
Visiblement, ils semblaient tous dans la confidence et une fois de plus, il l'était mais en bon dernier.
Il aurait bien mis ses mains sur ses hanches pour marquer son désaccord.
Mais Matthis lui glissa l'épée entre les mains et ayant écouté la description faite par Matthis, il observa l'épée.

Il s'installa dans un fauteuil et la posa délicatement sur ses genoux, il observa l'inscription.
Felipe...
Son vrai grand-père, son grand-père de sang.
Celui qui lui avait légué la recette de la Prune.
Recette qui était aujourd'hui utilisé dans la Distillerie.
Il sentit une grande émotion l'envahir, un objet si ancien, si précieux entre ses mains.


Je...

Oui !
Notez cela : Alexandre en avait le souffle et la voix complètement coupés.
Il ne disait rien, il observait simplement son épée.
A priori elle serait sienne, il releva le nez.
Comment ?
Pourquoi ?
Cela viendrait certainement dans une future discussion.
Mais qu'est-ce que pouvait bien encore cacher le chef des Serna ?

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Intendant de Servon en attendant de devenir Seigneur.
Timothee
Le dos se collait au dossier du fauteuil dans lequel il se trouvait et il observait la scène avec une certaine retenue, un simple sourire sur son visage le trahissait, il avait envie de rire. Les voir les deux en face de lui dans cette joute verbale lui procurait beaucoup de joie et de rire. Il les observait, appréciant d'être en famille. Il ne manquait que Carmen pour que le tableau soit parfait. Des moments simples ? Pas toujours, ils étaient une fois de plus passés par une palette de sentiments et de sensations, le sang avait eu chaud.

La suite, la remise de l'épée. Une émotion vive, Timothée avait vu les trois épées lors de sa rencontre en toute intimité avec Matthis à Montbrisson, dans la maison de leur enfance, cette maison où le temps s'était arrêté, la poussière et les fantômes ayant remplacés les cris, les rires, les hurlements. Cette maison était hantée, hantée par des souvenirs. S'y rendre était difficile.

L'explication de l'épée, il l'avait entendu. Il sourit et se leva et se glissa dans le dos d'Alexandre, il posa ses mains sur ses épaules, il les ferma doucement, serrant ainsi fermement son jeune frère.


"Je crois que cette tradition mérite d'être perpétuée et que plusieurs épées d'apparats vont être forgée."


Il relâcha son étreinte, l'émotion semblait nouée la gorge d'Alexandre. Il observa Matthis et Aurélia. Que se passerait-il ensuite ? Nul ne saurait le dire avec certitude. Au choix des narrateurs de décider du début et de la fin de cette histoire. Peut-être qu'ils discutèrent encore longuement de la vie, des projets futurs, le tout autour d'une bonne assiette et d'un bon verre. Seule certitude, les murs ne tombèrent pas sous les hurlements Serna.


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