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[RP] Tyché ou les chroniques d'une Mesnie

Watson


Début décembre

Alexandre attendait en se triturant les mains, il était heureux de pouvoir discuter de cela en privé avec son frère dans un lieu où il se sentait en sécurité et surtout où personne ne viendrait les espionner, la fenêtre était fermée et les seules personnes présentes dans l'Hostel n'étaient que des personnes de confiance.

Qu'allait répondre Matthis ?
Il avait peur que son frère soit un peu en colère, même si il savait qu'il accepterait sa décision, cela pouvait le remuer.
Il contempla son verre pendant que Matthis lisait, plus de Prune, il le retourna et tourna sa tête pour observer l'intérieur du verre et constater qu'effectivement, il n'y avait plus rien.
Il se sentait légèrement pompette, ses joues devaient être bien rouges, il avait un peu chaud.
Reposant son verre et constatant que la bouteille avait disparu, il agita ses mains à côté de ses joues pour se rafraîchir, entre les poussées de colère et l'alcool sans compter le feu dans la cheminée, il avait l'impression d'être dans une forge !


Je... *hips* Pardon !

Alexandre pose sa main devant sa bouche pour retenir un nouveau hoquet, manquerait plus qu'il ne rote et le combo de la classe serait largement présent.

Maiiiis euuuh quand même !
C'est *hips* trop abusé !
Fin j'suis pas *hips* juste un jeune vassal !
Et d'abord j'suis pas *hips* un vassal *hips* on m'a viré de chez les nobles !


Il marqua une pause tout en tapotant son index sur la joue, parfois il se ratait.
Il avait bien entendu Matthis et il comprenait bien son explication et son point de vue, mais il était pour autant triste, toujours aussi triste.


Aaah ça ouaiiis carrément que la Pr *hips* Pru-Pru... Prune aide !
J'crois que j'ai trop bu là !
Mais je trouve ça trop court !
J'vais encore réfléchir tout d'façon j'suis pas obligé d'la donner demain la lettre !


Alexandre commença à enfouir son visage entre ses mains, le mal de tête ne se pointerait pas encore et il avait encore quelques heures de tranquillité.
Mais cette situation le rendait maussade.


Je voudrai mettre quelque chose dans le genre, est-ce que tu savais que je n'étais plus chez les nobles ?
Parce que c'est Timothée qui s'est occupé de cela quand j'avais plus le droit et qui a discuté avec moi, enfin discuté, tu vois ce que je veux dire discuter sur le papier comme il était muet !


Il releva le nez et fixait Matthis, une loque, il était une vraie loque, il en avait tellement marre de se sentir abandonné qu'il ne savait plus faire semblant.

J'suis pas parfait, j'sais mais quand même !
J'suis pas fait pour avoir un lien avec quelqu'un qui n'sait pas montrer ses sentiments.
Enfin... Timothée les montre pas vraiiiiiiment !
Mais il me montre de l'intérêt et veille sur moi !
Oh et puis merde !


Il se leva et jeta ses bras en l'air, tout ceci l'emmerdant cruellement.
Il posa ses mains sur ses yeux pour dissimuler les premières larmes qui naissaient, à cet instant précis sa mère lui manquait, elle aurait su quoi dire, elle aurait su quoi faire.
Quand il lui avait parlé de l'anoblissement, elle lui avait dit ce qu'elle en pensait mais elle l'avait laissé faire, il avait fait son expérience et aujourd'hui, elle n'était plus là pour donner ses conseils.
Quand Matthis lui tendit le parchemin, il écarta légèrement les mains pour voir et attrapa le document
.

Je pensais pas que tu avais ça.
Enfin que c'était rangé précieusement
.

Il avait écouté l'histoire et venait de rendre le document pour ne pas l'abîmer à Matthis.

Je crois que je finirai la lettre plus tard, là je suis trop retourné.
Tu penses que les autres m'en voudront ?

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Chien de Berger de son Althiesse Alexandre.
Vif d'or de son surnom grâce à sa cape de super-héros !
Matthis_serna
    Début décembre


La situation lui échappait complètement, il est vrai qu'Alexandre n'avait pas franchement l'habitude de boire, il faudrait remédier à cela et lui apprendre à s'arrêter à temps ou à mieux faire illusion les prochaines fois. Cela restait en famille, il n'y avait rien de dramatique à cela, c'était même risible. Il se garda néanmoins de rire de la situation dans laquelle se trouvait maintenant Alexandre. Il se leva et posa une main sur l'épaule d'Alexandre, le volcan semblait s'éveiller et si les paroles étaient confuses, elle marquait un profond sentiment détresse.

"Je crois que l'alcool a un effet terrible sur toi et fait remonter bien des monstruosité. Tu t'entends ? Tu entends les horreurs que tu débites ! Plus vite qu'un tonneau de bière en perce. Tu n'es pas qu'un jeune vassal, tu es Alexandre. Tu grandis, tu deviens un jeune homme et tu es un Serna. Ne l'oublie jamais."

Il l'aurait bien secoué, mais il craignait qu'Alexandre ne lui vomisse dessus, aussi se contenta-t-il d'appuyer plus longuement et fortement sur l'épaule de la tête de mule numéro combien ? Difficile à dire tant le Serna était de nature têtu.

"Tu donneras la lettre quand tu auras décidé que c'est le bon moment et tant pis si tu dois l'écrire une bonne centaine de fois."

Matthis se mit à genoux aux pieds du fauteuil et d'Alexandre, l'index releva le menton du jeune homme et il le regarda avec un sourire.

"Il doit bien le savoir cela. Mais l'important n'est pas d'être ou ne pas être quelque part. Timothée tient à toi, parce que tu es son petit frère et parce qu'il est ton tuteur. Même si tu penses que tu n'en as pas besoin. Il est notre chef de famille et il tient son rôle comme il le peut et que le KER m'en soit témoin, nous ne sommes pas vraiment facile et nous le mettons dans des situations rocambolesques parfois. Et d'une façon ou d'une autre il a remplacé ce jour-là ton suzerain absent."

Il se redressa et soupira une nouvelle fois. Il savait qu'Alexandre avait ce "problème" enfoui en lui et que parfois dans les moments de détresse cela prenait des proportions impressionnantes, mais si il fallait en arriver à une rupture de lien pour voir son frère aller mieux. Il rangea les documents et sourit avant de prendre.

"Tu pourras le leur demander aux autres je pense. Ainsi que leur avis si cela est important pour toi. Nous devons tous nous retrouver à Mirefleurs à la fin du mois, nous en rediscuterons là-bas si tu le désires ? Personne n'est parfait Alexandre. Nous faisons tous comme nous le pouvons."

Il attrapa son jeune frère et lui offrit une accolade, il savait qu'ils lui manquaient et que si ils avaient été là peut-être que la situation aurait été autre. Mais avec des "si", il risquait de tous les mettre dans une bouteille. A quoi bon imaginer ce qui aurait pu se passer ? Il fallait simplement accepter la situation et se débrouiller du mieux possible avec celle-là. Quelque soit l'avenir une fois la lettre terminée et envoyée, ils seraient là pour Alexandre. Il n'est pas facile de prendre le recul sur sa propre vie et de définir et décider ce qui était important.
Watson


Début décembre

La discussion prenait doucement une tournure de fin.
Il avait légèrement bousculé la fin de la discussion en enchaînant les verres de Prune, il n'était point adulte et sa taille ne lui permettait pas de tenir encore très bien l'alcool.
Matthis l'avait remarqué d'ailleurs ce léger souci de débit débile.
L'écrire, écrire et encore écrire.
Il soupira, ne sachant plus trop quoi y mettre, cela faisait longtemps qu'il y pensait et d'en avoir discuter avec Matthis le soulageait quelque part
.

C'est vrai qu'on lui facilite pas vraiment la tâche !

Alexandre faisait naturellement parti de ceux qui ne lui facilitait pas la tâche.
Il le savait mais il ne pouvait s'empêcher de faire autrement, il avait souvent besoin de conseil et de soutien encore, il faisait comme il le pouvait mais souvent c'est vers Timothée que ses lettres allaient.
Aujourd'hui, avec le retour de Matthis il pouvait aussi profiter de son opinion.


Je leur annoncerai pendant le repas de mon anniversaire.
Merci de m'avoir écouté.


Alexandre l'avait décidé.
Il ne pouvait pas dissimuler l'information et il profiterait de la présence de toute la Mesnie pour le dire à ce moment-là.
Il soupira tout en prolongeant l'étreinte de son frère.
Il entrait dans le monde des adultes avec les emmerdes des adultes.
Mais pour l'heure il avait encore quelques jours pour se préparer pour le mariage et arborer un sourire, il devait d'ailleurs voir avec May pour y aller ensemble.
Elle aussi avait été affectée par les mots, ils en avaient discuté.
Mais pour l'heure, il avait largement besoin d'une tisane.
C'est ainsi que ce clôture ce petit chapitre de tranche de vie ouvrant sur d'autres chapitres futurs en cours de rédaction et d'écriture.

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Chien de Berger de son Althiesse Alexandre.
Vif d'or de son surnom grâce à sa cape de super-héros !
Timothee
    12 février


Les bottes frappent le sol en rythme, la longe d'Ouranos est tenu par la dextre, la senestre tape en rythme contre le côté de son corps, il suit l'armée pour une dernière fois ? L'homme est fatigué, il ne fait pas grand chose de ses journées, il attend chaque jour la missive de Phèdre pour les nouvelles, et finalement le couperet tombe et le retour en Auvergne est si doux, si proche. Il ne fatigue pas plus sa monture, le cheval prend de l'âge, lors de la bataille il ne lui avait pas fait défaut, mais à l'avenir ? Il avait grandi avec ce cheval, un cadeau de son père, un animal précieux. Précieux qu'il ne pouvait pas se permettre de perdre sur un champ de bataille. Cette guerre, cette bataille l'avait changé, il avait changé en son intérieur, il avait peut-être tué un homme ou une femme, il n'aurait su le dire. Il avait apprécié la compagnie de ces femmes et de ces hommes, engagés qu'ils étaient au sein de divers Ordre de Chevalier. Lui, un volontaire parmi d'autre. Crasseux, boueux, il était loin d'avoir la tenue et l'odeur d'un noble. Mais l'eau n'aurait su être gâchée au campement, elle servait aux bêtes.

Au coin d'un feu, profitant des derniers moments dans ce campement, il sortit de quoi écrire à son jeune frère ainsi qu'à son jeune écuyer. Le velin épousa parfaitement la forme de sa cuisse, à la "guerre" comme à la "guerre", le Serna déboucha la fiole qui contenait un peu d'encre, il l'approcha et au vu du niveau grimaça, les lettres devront être courtes. La plume qu'il avait taillé, retaillé et taillé une nouvelle fois mériterait d'être changé dès son retour à une vie plus classique.


Citation:
Alexandre,

je suis de retour. Pour l'heure je ne sais te donner de lieu de rendez-vous. Mais je sais où tu te diriges et je te retrouverai là-bas après avoir réalisé mon ultime mission : une surprise m'attend non loin d'ici. D'ici là, ne laisse pas les ténèbres t'engloutir.

Festina lente,
T.


Citation:
Jules,

Me voici de retour. J'ose espérer que tout va bien pour toi et que la Mesnie se porte bien, que tu n'as manqué de rien. Je crois que tu es avec mon cher frère. Aussi comme je le lui ai signifié je vous retrouverai dès lors que ma mission et cette surprise n'en sera plus une. Porte toi bien. Je vais pouvoir songer à mon baptême maintenant que l'armée sera derrière moi.

Festina lente,
T.


Il reboucha son flacon d'encre dans lequel il ne restait vraiment plus grand chose.Rangea le tout dans sa besace qu'il accrocha à la selle de sa monture sur laquelle il venait de poser son derrière. Il se leva et tomba sur Marco, un signe entendu de la tête signifiait à l'homme qu'il devait trouver Alexandre et Jules. En échange, il lui confia une lettre de Maywenn. Il faudrait vraiment qu'il aille acheter de l'encre, mais ce n'était pas avec ce qu'il avait en poche qu'il pourrait le faire de suite. Il avait tout juste réussi à négocier une échelle pour cueillir quelques fruits. Le miséreux Baron.

Festina lente = hâte toi lentement ; et c'est la devise de plusieurs familles et d'une horlogerie qui fait les Festina... Se coucher moins bête.

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Jules_de_marsac
Une lettre! Et pas de n'importe qui, une lettre de son seigneur Timothée. Alors qu'il était dans une taverne à Murat, en train de nettoyer sa propre épée, offerte par ce même seigneur, Jules avait prit le temps de la lire et de la relire. Un sourire se dessina sur son visage. Il était en vie et surtout il allait le revoir ! Certes, Jules savait qu'il avait profondément déçu cet homme qui lui faisait tant confiance. Depuis, le jeune écuyer se faisait petit et redoublait d'effort dans ses tâches et dans ses missions. Il aidait également les familles dans le besoin, apportant le pain le matin à la mère Michu, malade et alitée, , ou en s'occupant de réparer les volets chez la veuve Machin... Je vous raconte pas non plus la fois où....

Jules avait passé une après-midi entière à chercher le chat de la mère Michelle à l'aide de ce fils.de.pute ou fils de pute de père Lustrucru qui voulait une récompense! Va t-y pas que la mère voulait alors lui offrir un baiser... Mais qu'est-ce qu'on ferait pas pour un pauvre chat gris !!! Mais où va le monde? Ce qu'on ne dit pas c'est que c'est Jules qui a choppé le chat dans l'arbre et qu'il l'a ramené à la Michelle ! Parce que le Lustrucu c'était un sacré bull_shiiiit pour pas dire bull-Excrement... D'ailleurs Jules en parlera à la mesnie, quelle histoire à dormir debout.

Mais bon, aider les autres c'est aussi s'aider soi.

Prenant la plume et le vélin, Jules répondit :




Seigneur Timothée,

Me voilà soulagé d'avoir de vos nouvelles. J'espère que la guerre ne vous a laissé de blessures et de douleurs, qu'elles soient physiques ou morales.
J'ai pris mon échiquier hier en quittant Mirefleurs avec Myawenn et votre frère Alexandre. D'ailleurs nous avons joué cet après-midi et il m'a battu à plate couture la première fois, ce qui fait que j'ai du retirer mes bottes et braies pour patauger dans la mangeoire aux chevaux. Mais je me suis vengé en le battant lors de la Belle revanche et il a du décrotter Synéfo qui avait marcher dans son propre crottin... Je vous laisse imaginer la tête d'Alexandre à l'odeur de la crotte fraiche !

J'ai hâte de vous revoir et de vous servir à nouveau.

Qu'il vous garde,

Jules



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Jules de Marsac

Ecuyer de messire Timothée de la Serna-Marigny
S&J - Jamais sans ma soeur - S&J
La.plume.


Retracer les derniers mois de la vie des Serna serait compliqué. Il y avait d'abord eu les vendanges, une tradition qu'ils souhaitaient voir perdurer.

Le bonheur était bien présent, mais c'était sans compter sur ce retour des ténèbres Serna, une ordure du passé de son grand-père qui venait sur son propre territoire. La pagaille à Mirefleurs et l'angoisse de voir ce passé surgir du néant.

Heureusement, un triste événement était souvent chassé par un joyeux avec le retour de Matthis accompagné d'une jeune femme qui s'avérait être sa fiancée. Il avait débuté son pèlerinage du côté du Mont Saint Michel. Puis ils avaient fait route plus au sud en Bourbonnais-Auvergne pour rencontrer le chef de famille et lui demander une petite chose. Sans compter ce duel entre un Alexandre et un Jules complètement inconscients, n'était-ce pas là encore un mal pour un bien ? Jules avait pu rencontrer Matthis et Aurélia.

Il y avait également eu ce besoin de retourner en Normandie pour plusieurs petites affaires. Dont l'une d'elle se trouvait être l'agrandissement de la Mesnie du Mont, Carmen prenait de nouveaux vassaux et il se devait d'être là. La fin de novembre et le début de décembre n'en fut pas des moins sympathiques, du moins jusqu'à ce qu'une lettre précipite le Serna dans une colère aussi noir que le fond de son blason Serna, il avait fallu à la suite de cette rage convoquer l'écuyer.

Le retour dans le Sud su Royaume avait précipité bien des choses et changé bien des programmes, la Saint Noël devait avoir lieu en Normandie. Mais finalement les dieux en avaient décidé autrement et c'est une Mesnie qui prenait la direction du Sud. LaSaint Noël serait fêtée à l'Hostel Serna, c'est ce que tous croyait, mais finalement encore une fois il en fut autrement ; la Saint Noël aurait lieu le jour de l'anniversaire d'Alexandre, le 23 décembre et à Mirefleurs, voilà de quoi remettre toute la Mesnie en mouvement et le tout autour des prémisses de la raclette et de la fondue.

Finalement, la bataille de Rodez arriva et avec elle un combat en lice des plus mémorables ou pas. Cela dépendait du participant. Mais comme souvent une bonne Prune venait à bout des pires choses de la vie. Sans oublier les joutes et ces éliminatoires qui avaient permis à deux orgueilleux de se retrouver face à face devant une tente médicale. Le tout se déroulant avant des hommages et une rencontre des plus singulières, voilà bien la première fois qu'un homme s'adressait au chef de famille pour épouser l'une d'eux.

Et la suite ? La suite n'était plus qu'à être vécue. Voilà déjà le Baron qui écrivait à son frère et son écuyer. Peut-être qu'il serait question d'entrainements à l'épée ?
La.plume.


"Revenez ! Mais revenez !"

Le Secrétaire du Baron, parfois surnommé "MP" courait derrière une ombre maintenant. Pourquoi courait-il ? Parce qu'il avait reçu à ses pieds une rose jaune non loin de la tente qu'occupait son Maitre. Il était occupé à essayer d'envoyer les lettres que le Baron devait envoyer, mais impossible, les pigeons et autres coursiers faisaient de la résistance, il semblait que la neige auvergnate les effraie. Marco n'en était pas à son coup d'essai et pourtant rien n'allait jusqu'à ce que cette rose tombe. Il courait mais l'ombre avait disparu, il suspectait le verger d'avoir été un parfait lieu pour disparaître.

"Si je balochais moins, j'aurai pu l'attraper ! Je cours vite !" [Balocher ; normand tituber , lorsque l'on a un peu abusé du " calva " et du reste.....]

Il revint sur ses traces, ramassa la rose jaune et le petit mot qui allait avec, il y avait le nom du Baron. Il ignorait que son maitre puisse avoir une quelconque conquête, il n'avait jamais vu de femme entrer ou sortir de sa tente. Il s'approcha de la tente.

"Heula ! Du courrier pour vous ! Mais le coursier était vraiment pressé !" [Heula interjection typiquement normande]
Timothee
    14 février - Aurillac - Campement In Regina Nomine


Il aurait pu choisir de séjourner dans une auberge, afin de profiter d'un confort plus important au vu de sa condition de noble. Mais il avait appris à aimer cette ambiance de campement, monter sa tente avec ses gens, la démonter, charger dans la charrette ce qui devait être transporter par ce drôle de convoi, apprécier d'avoir deux chevaux de traits des plus efficaces : Priape et Ploutos. Les deux chevaux broutaient non loin de sa tente, il avait hésité à prendre un bain, après tout c'était jour de Sans Valentin aujourd'hui. Il avait prévu de se laver un minimum pour éviter les maladies mais aussi d'importuner les personnes extérieures au campement avec son odeur de poussière, transpiration, cheval... L'odeur de l'armée, avec ce cuir des selles, le métal des épées et des écus, l'odeur de fumée du feu de bois pour se nourrir de cette soupe claire. Il ne sentait pas la rose, son nez s'était habitué, l'époque le voulait, l'hygiène étant souvent approximative.

Il allait retirer sa chemise sous sa tente pour ne pas la mouiller lorsqu'il ferait ses ablutions du matin ou pratiquement du matin. Mais c'est ce moment-là que choisit Marco pour annoncer qu'il avait du courrier à priori. Pourtant, de mémoire Marco n'arrivait point à envoyer les pigeons vers les uns et les autres, il avait bien la lettre de Jules qu'il avait lu et qui l'avait fait sourire, il souhaitait lui répondre, mais peut-être le ferait-il directement en taverne plus tard dans la journée ? Il avait bien reconnu le normand à son Heula ! Il attrapa sa chemise, la repassa sur ses épaules sans prendre le temps de la boutonner. Il observa Marco.


"Pressé de dépenser ses gages dans la taverne du coin. Merci Marco."

Il attrapa le mot et observa la rose jaune. Il sourit, Marco avait un certain succès auprès des femmes, plusieurs avaient déjà essayé de se glisser dans son lit. Le Baron l'avait remarqué mais il n'avait rien dit à son secrétaire.

"Une admiratrice t'a envoyé une fleur Marco ?"
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La.plume.


Patiemment il attendait que le Baron sorte de la tente, il ne faisait pas très froid, dès lors que l'on se trouvait sous un rayon de soleil, la neige brillait et fondait légèrement, néanmoins ne souhaitant pas qu'il tombe malade il se dépêcha de faire son office.

"Possible."

Puis à la question du baron sur la fleur, il se trouva complètement bête, son regard alla de la fleur au baron, du baron à la fleur. Il grimaça avant de la lui tendre, puis détendit le bras, il ne fallait pas que ce dernier pense qu'il lui faisait la cour ! Tout de même, faire la cour à un homme en étant un homme c'était mal vu !

"Hein euh... Non. C'est pour vous. Enfin... Pas de ma part, mais c'était euh... avec la lettre ! Enfin je suppose... Le coursier ne m'aurait pas jeté une fleur."


Il attendit un instant avant de repartir, des fois qu'il ait besoin de courir pour donner une réponse. Parce que visiblement l'autre coursier était un petit peu flemmard, à qui pourrait-il se plaindre du manque de professionnalisme de ce coursier ?
Timothee
Il retint un rire, il n'allait tout de même pas se moquer de son secrétaire, mais la situation avait tout de même quelque chose de complètement cocasse et de surprenant, après tout une jolie femme aurait pu vouloir attirer le regard de Marco avec une belle rose. Au moment, où il lui indiqua que la rose était pour lui, il ne put retenir un élan de rire et éclata d'un franc rire, d'autant que la mine de Marco valait son pesant d'or.

"Allons, allons ! Marco ! Je me doute bien que cette fleur n'est point pour moi ! Nous sommes deux fervents aristotéliciens et nous savons tout deux que l'amour entre hommes est impossible et divinement punissable sans compter que la purification doit passer par le feu."

Il s'approcha de Marco et récupéra la fleur. Il déplia le morceau de parchemin et commença à le parcourir. Il le tourna, le retourna encore et encore à la recherche d'un indice, puis observa Marco qui attendait.

Citation:
Objet Un admirateur ou une admiratrice anonyme vous a offert un cadeau !

Comme le dit si bien ce proverbe : "L'amour veut conquérir, l'amitié conserver."
Que Dieu vous conserve longtemps sur terre mon bel ami.


"Je pense que... Pour envoyer une réponse cela sera difficile pour le moment."

Difficile, difficile. Il n'avait pas franchement beaucoup d'amies ou d'amis, une âme solitaire ? Non pas vraiment, mais il privilégiait la qualité à la quantité, préférant avoir peu d'amis, mais il savait qu'il pouvait compter sur eux. Il avait bien quelques noms en tête à qui il écrirait, mais il n'était pas certains d'obtenir une réponse, surtout si la personne désirait rester anonyme.

"Tu ne vais pas avoir besoin de repartir Marco, je dois réfléchir avant de savoir qui aurait pu m'écrire. Mais tant que tu es là, j'aurai besoin de tes lumières. Je souhaiterai transformer la cour de Gannat, en quelque chose d'utile."

Il invita Marco à la suivre sous sa tente, il se pencha sur la planche de bois sur laquelle se trouvait quelques parchemins. Il en attrapa un pour dessiner quelque chose. Il griffonna rapidement les 4 tours et les larges murs d'enceinte, il ajouta les flèches pour situer par rapport aux jardins et autres informations.

"Voici donc le plan grossièrement. En bleu, le dispensaire qui prend la moitié du château, l'autre moitié est réservée à la famille. tu vois la cour centrale ? Je souhaiterai en faire un Gymnase découvert."

Voyant l'air perplexe de Marco, il continua.

"Un Gymnase est un lieu où les jeunes grecs s'entrainaient avant et après leur service militaire. L'éphébie. Je n'ai point de rivière qui passe dans ma cour pour se rincer après les efforts, un baquet d'eau suffira. Néanmoins nous avons assez pour pratiquer l'épée et apprendre à monter en selle pour les plus jeunes. Je ne sais pas si en longueur j'aurai assez pour la quintaine, sinon, nous ferons cet exercice dans un champ en jachère. Alexandre participera à ce projet et puis nous verrons bien quoi sera intéressée pour participer."

Il avait naturellement quelques noms en tête comme son jeune écuyer ou encore Hanna qui commençait à approcher d'un âge important, il y avait aussi Elendil et puis Tino, voir d'autres ?

"Il ne me manque qu'une seule chose : un nom. Une idée Marco ? Gymnase découvert, c'est bien mais un nom serait bien mieux."
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La.plume.


Il hocha la tête, complètement rassuré parce qu'il entendait de la bouche du Baron. Il ne manquerait plus que cela. Pauvre gueux qu'il était en train de brûler en pleine place d'une cathédrale ou chapelle quelconque. Il en eut la nausée rien qu'en y pensant. Il pensait d'ailleurs devoir porter une réponse, mais visiblement, l'expéditrice ? n'avait pas laissé la moindre indication ou attente de réponse. Il sourit en haussant les épaules.

"Une lettre morte." Simple constat. Il pensait - à juste titre - pouvoir vaquer à quelques menues occupations comme nettoyer les sabots des chevaux, vérifier que tout allait bien, mais voilà qu'il l'invita à venir voir quelque chose sous la tente. Il le suivit, curieux, intrigué en se demandant bien ce qu'il pouvait advenir de cette "découverte". Ronan lui avait suffisamment parlé du caractère surprenant et inventif du Serna, mais, Marco ne l'avait pas forcément vu à l'oeuvre pour le moment.

"Transfor..." Marco se gratta la tête, comment transformer une cour en quelque chose ? Un cour c'était déjà utile, c'était un espace ? Il observa le manège du Serna ainsi que le dessin, il n'avait pour l'heure jamais mis les pieds à Gannat, un schéma était donc le bienvenu. Il écarquilla les yeux, un quoi ? Qu'est-ce que c'était que ce truc là encore ? Mais avec le jeune Serna, il devait s'attendre à ce que cela soit encore grec. Après tout le service de coursier s'appelait bien "La Confrérie d'Hermès"...

Il écouta l'explication et trouva l'idée bonne. Néanmoins, il se demandait toujours en quoi ses lumières seraient nécessaire puisque... Le projet semblait tenir sur ses jambes. Un nom ? Il devait trouver un nom ?

"Alala, c'est que je n'ai jamais d'idée..."
Timothee
"Tu es un génie !"

Timothée se redressa ! Mais il avait raison Marco ! Quelle idée de génie il avait eu. Il le regarda avec un large sourire avant de reprendre une attitude plus classique sous le regard un peu hébété de Marco. Le secrétaire ne semblait pas comprendre ce qu'il se passait sous la caboche sernienne. Etaient-ce les fleurs qui lui avait grillé la cervelle ? Il posa le poing sur la table, en plein dans le Gymnase et observa Marco et finit par lui répondre.

"Gymnase découvert Alalà !"

Qu'est-ce que cela sonnait bien. Il observait ce pauvre Marco qui ne comprenait pas en quoi Alalà pouvait être intéressant et surtout merveilleux pour un Gymnase. Devant la tête toujours perturbée de ce pauvre Marco.


"Alalà divinité mineur du cri de guerre ! Pour un lieu où l'on apprend à se battre ! Et personne ne me volera ce nom ! N'est point thessalien qui veut !"

Finalement, l'affaire était pliée et dans le sac. Il n'y aurait plus qu'à trouver Alexandre en taverne pour en discuter, ce qui fut le cas puisque les deux se trouvaient à Aurillac. Alexandre obtint carte blanche pour organiser tout cela et évidemment ? Évidemment quoi ? Cela serait encore surprenant !

Quant à ce que se dirent les deux frères ? Cela resta entre eux et nul ne saurait le deviner.


_________________
Timothee
    28 mars 1467 - 2 ans plus tard - Clermont


Appréhender, se dire que cette année cela sera plus simple que celle d'avant et que celle d'avant. La temps amenuisait les peines, mais renforçait la dureté du rôle de chef de famille. Les décisions se succédaient, jamais simple, toujours à peser le pour et le contre. Que s'était-il passé depuis l'année dernière ? Il avait renié et sans regret, bien au contraire. Il avait été si soulagé d'éloigner sa mesnie de l'idiotie, de la méchanceté et surtout de la soif de pouvoir qui avait entrainé la mort et l'enterrement dans une ignorance la plus totale. Certains pensaient qu'il était même encore vivant, c'est dire si le retour de bâton avait été vigoureux et terrible.

Ce matin-là, il repensait aux derniers instants, à la dernière fois où il avait vu sa mère et deux ans après, il se demandait encore où elle avait puisé cette force de leur dissimuler l'inéluctable ? Il se demandait si il menait la barque comme elle l'aurait souhaité ou aimer. Il s'approcha du tableau dans le salon de la Mesnie, ses doigts effleurant le visage de sa mère.


"J'oublie le son de ta voix, j'oublie ton rire, j'oublie ton sourire. Malgré moi."

Sa paume se plaque sur la peinture, il observe les traits, il réfléchit, il plonge dans ce passé révolu, dans cette joie de chaque instant. Il baisse la tête. Comme tous les ans, il attendra le premier avril.

    1er avril - 2 ans plus tard - Mirefleurs.


Les cloches sonnaient, étonnant pour un lundi ? Mais le jour du 1er avril était toujours particulier pour Mirefleurs. Cette année et celle d'après, les habitudes sont prises et mécaniquement, Timothée se rend à l'orée de la forêt sous cet arbre.

Il se laisse choir à genoux devant le talus, il n'a pas besoin de venir avec des fleurs, l'herbe recouvre le monticule de terre et un rosier symbole Serna est présent sur la tombe. Il se signe puis pose sa main sur la tombe. Il ferme les yeux.


"Alors ? Qui est venue te rendre visite cette année ? Tu leurs manques beaucoup à Mirefleurs. Ta tombe est magnifique. Je crois qu'ils sont comme moi. Ici c'est encore ton royaume. Petite Seigneurie. Certes. Mais parfois il vaut mieux être intelligente et avec une Seigneurie que bête et avec une principauté."


Il marqua une pause.

"Je pense que les Serna sont venus, pour te parler, pour te voir, pour chercher de la chaleur et du réconfort. J'ai renié ce qui t'avais sali, mais je pense que maintenant tu as réglé la situation. Tu me raconteras ça le jour venu. Je ne sais pas si je mène la Mesnie où tu l'aurais mené. Mais je fais comme je peux. Dans cette lignée de chef de Mesnie. J'ai rencontré Belisaire. Le premier a demandé la main de Carmen. Je pense que c'est un homme suffisamment bien et plutôt très amoureux de Carmen pour survivre aux travaux d'Alexandre. Tu vois comment il est."


Il respira profondément, levant les yeux pour fixer le Soleil, le sourire aux lèvres, il s'imaginait les Serna faire bombance, c'est ce qu'ils faisaient de mieux : manger. Partager des repas. Ils aimaient manger, mais pas forcément cuisiner.

"Il a rendu sa Seigneurie. Il a vu cela avec Matthis. Il avait peur que cela nous attriste. Mais Neschers, c'est Papa, c'est Azdrine. Pour moi ce n'est pas Ysaoth. Non, c'est une histoire terminée, révolue. Azdrine est mort. Le lien entre lui est notre père est de l'histoire ancienne, un souvenir. Chaleureux."


Il caressait les brins d'herbes, que dire de plus qu'elle ne savait pas ? Qu'il s'était brouillé avec Carmen et qu'ils avaient réglé leurs comptes sous une tente lors de joutes ? Pour une futilité incroyable ? Qu'il avait pendu et décapité.

"Matthis va se marier, avec Aurélia. tu l'aurais aimé. Elle a du caractère. César va bien. Si tu croises Mathilde et Marcus tu pourrais le leur dire. Pas grand monde connait son existence. Je ne suis pas très à l'aise avec le fait que l'on puisse imaginer que cela soit mon bâtard. Je sais que ce n'est pas vrai. Je connais la vérité. Mais... Je ne trouve pas la bienveillance dont tu me parlais au sein de la noblesse. A part avec les quelques nouveaux nobles et les héritiers."


Il baissa les yeux, pria au plus profond de lui et se redressa, il allait faire un petit tour du côté du château pour croiser Elise, Théodon, Théodore et Tom entre autre. Il se doutait bien qu'ils étaient à l'origine de l'entretien de la tombe. Il observa la minuscule tombe à côté, ce petit frère ou cette petite soeur. L’église... Il y avait réellement une fosse océanique entre la foi et la religion.
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Alexandre_serna
16 mai 1467 - Mirefleurs

La veille Missty s'était éteinte, la vieille chatte n'était plus, elle était partie rejoindre le Très-Haut des chats.
Elle s'était réfugiée derrière un rideau, elle devait penser que personne ne la trouverait.
Cela faisait déjà quelques jours qu'elle ne mangeait plus que très peu, Alexandre avait senti la fin de sa chatte venir.
Il l'avait trouvé à l'aube de ses cinq ans dans une botte de foin dans une ferme de la Seigneurie, il avait demandé si il pouvait la garder.
Au début c'était juste pour contrarier Carmen qui n'aimait pas les chats, mais finalement il s'était attaché à l'animal.
Il avait fabriqué une boite de bois à la taille du chat et il l'avait confortablement installé à l’intérieur.
Il avait déposa dans la boite la petite couverture sur laquelle se couchait Missty.
Refermant le cercueil du chat, il le descendit pour prendre la direction de Mirefleurs où aurait lieu l'enterrement.

Il avait prévu quelque chose de sobre, en arrivant dans la Seigneurie, il laissa sa charrette à l'extérieur et descendit avec Germain pour rejoindre Elise Théodon et Tom.
Il prit une pelle dans la réserve et prit la direction du cimetière, c'est à dire là où se trouvait les deux tombes.
Il déposa la pelle contre le tronc d'un arbre et s'approcha, se mettant à genoux devant la tombe de sa mère, il plaqua la main contre la pelouse et sourit.


Tu as vu Missty ?
Est-ce qu'elle est avec vous ?


Il marqua une pause avant de reprendre.

Alors ? Comment cela va la-haut ?
Moi ça va.
Je n'ai pas grand chose à raconter, j'ai fait un voyage avec Hanna et je l'ai laissé diriger, c'était un peu chaotique, mais cela allait.
Je sais que tu as de la visite tous les jours et je suis content de ça.
Vraiment très content.
Bon, je vais te mettre une nouvelle voisine.


Il se redressa et alla chercher la pelle, mais en débutant son affaire, il se tourna de nouveau vers la tombe de sa mère.

Euh...
Désolé si jamais elle fait ses griffes sur la robe de bure de Rick.
J'espère qu'il sera pas fâché de ça.


Il reprit son activité, aidé par Théodon qui faisait presque partie de la famille, ce n'est pas comme si Alexandre ne les avait pas fait passer pour des cousins Serna lors de l'anoblissement de Timothée.
Les gens y avaient cru.
Elise reniflait, Alexandre n'aurait su dire si c'était à cause du chat ou de la tombe de Korydwen.
Finalement, après une bonne heure le trou était terminé, Alexandre déposa la boite délicatement dans le trou.


Missty, tu étais la plus géniale des chattes.
Tu as certainement du naitre ici à Mirefleurs, alors il est logique que tu sois enterrée ici.
Auprès des tiens.
J'espère que tu as eu une belle vie et que tu n'as pas trop souffert des regards de Carmen.
Tes psssssssssssshttt vont me manquer pour marquer tes colères.
Et ton haleine faisandée aussi au petit matin pour m'éveiller.


Chacun jeta une poignée de terre sur le cercueil et enfin le trou fut boucher et une petit croix de bois plantée sur le talus.
La troisième tombe était celle d'une chatte.
Trois personnes, enfin deux humains et une chatte.
Un petit enfant mort né que l'Eglise avait refusé d'enterrer dans le cimetière.
Une mère reposant auprès de son enfant rejeté par l'Eglise, alors qu'il n'était pas bâtard, juste mort né.
Et enfin un chat parce que les chats ne s'enterraient pas selon les rites aristotéliciens.
Ils avaient perdu en prestige depuis l'Egypte Antique.
Il resta silencieux avec les autres.

Au revoir Maman.
Au revoir le bébé Ange.
Au revoir Missty.
Je reviendrai.


Et il s'éloigna, il resterait à diner et à dormir, il ne ferait pas la route de nuit.
Des fois que...
On ne sait jamais.
Le reste de la journée se passa tranquillement, cela lui faisait bizarre d'avoir perdu sa chatte, même si il est vrai que sur la fin de sa vie elle dormait surtout dans son lit.

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Intendant de Servon en attendant de devenir Seigneur.
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