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[RP] Debout !

Sofie.de.valmonte
L’heure du clairon c’est quelle heure ?

C’est l’heure du coq, mais celui qui chante encore plus tôt que les autres coqs…

Cela faisait de semaines qu’elle leur promettait ce réveil, pire encore, puisqu’après le réveil matinal, il s’agissait d’entrainement haut les cœurs !

Le clairon en question avait été équipé d’une caisse de résonnance en bois, la méthode provenait d’un vieux luthier qui avait roulé sa bosse dans les duchés en imaginant l’engin le plus percutant .

Le clairon en main, le sourire au coin des lèvres, les cibles étaient clairement identifiées… Et elle se régalait par avance du réveil en douceur qui allait pouvoir être procuré à la capitale clermontoise…Un regard vers la lune haute, il devait être aux environs des 4 heures au matin. Certains devaient rêvasser enlacés l’un contre l’autre, d’autres plongés dans des rêves de mariage prochain… Les grognons dans un cauchemar, quant aux deux révoltés dans l’adolescence , surement en train de se délecter de l’impunité espérée…. D'ailleurs, ils allaient enfin gouter et découvrir au sens du mot « conséquence ».

Le clairon toujours en main, le temps de prendre une grande inspiration ! la plus profonde qu’il soit afin que l’horreur se répercute jusqu’aux entrailles des bois de la Capitale .


Tututututttttttttttttttttttttttuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu.


Le rassemblement était donné , annoncé , puis en écho les chiens des rues reprenaient aussi le son, alors que les coqs perdus annonçaient le réveil. Ravie elle entendait aussi les gosses pleuraient dans les chaumières.
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Nico_las.
Nous avions échafaudé les plans les plus fous pour impressionner maman. Elle nous avait annoncé la comme ça comme on prend le thé dans le salon de tante Erasme que tyrell et moi avions deux semaines pour remédier et adapter notre comportement parce que ma future femme allait arriver.
J'arrivais sur mes 16 ans et j'avais plutôt une autre approche de la vie cousue de fil d'or, les privilèges d'un futur prince, la bourse bien remplie, les bourses bien vidées quotidiennement par un pseudo écuyer qui n'en était pas un.
Andréa nous avait parlé d'honneur à ne pas bafouer, de respect à avoir envers cette future épouse. Tyrell devait resté à sa place qui n'était pas ma couche et cela je ne pouvais le concevoir. De plus, je n'avais aucunement confiance en le choix maternel, la dernière prétendante choisie avait perdu sa langue de lépreuse dans ma bouche lors de notre premier baiser. Et vu l'odeur de son clapet, je n'osais pas imaginer celle de son...sa...
Bref !

Après ma fuite et le sauvetage in extremis de ma personne face a trois loups grâce à un Tyrell en robe de chambre, nous avions décidé d'attaquer la première mairie que nous croiserions.
Prouver à Andréa notre valeur et de notre débrouillardise sans aucune femelle accrochée à nos chausses.

Insouciants, insolents et prétentieux, nous nous heurtâmes à un mur de gardes, les uns plus coriaces que les autres et pour la première fois de ma vie, je connus la frustration de l'échec et la honte de la fuite.

C'était sans compter le courroux de donà de Valmonte et sa promesse de nous remettre au pas et de nous punir pendant une semaine. Menace que jeunes ingénus que nous étions, avions pris à la légère. Elle avait promis d'écrire à maman et j'espérais dans mon fort intérieur qu'elle prendrait notre parti pour nous sortir de ce mauvais pas.

Nous avions sous-estimé Sofie



Tyrell. : tout semblais être un bon plan finalement
Nico_las. : c'est leur faute
Tyrell. : mais c'est vrai en plus, je vais dire à Dame Sofie que c'est sa faute dès demain, que c'est une erreur et que nous ne pouvons aller en armée .
Nico_las. : et je t'appuyerai
Tyrell. : oui, et je luis dirais de présenter des excuse publique, .... non que la Reyne en son nom, s’excuse de nous avoir traité de vilains
Nico_las. : non ca, ca fait très comme mon père, trop geignard trop fillette trop tap...trop tout quoi...
. un dedommagement plutot Un nouveau carrosse avec des roues en bois de sapin et 5 chevaux et un château en Espagne
Tyrell. : oui je pense que c'est la moindre de choses. C'est à dame Sofie qu'il faut réclamer tout ça ?
Nico_las. : oui, elle est rousse, c'est pas très intelligente une rousse
Tyrell. : bien, tu pense qu'en lettre ça donne plus son effet que de vive voix?
Nico_las. : oui ecrivons c'est plus sur, c'est aussi hysterique une rousse


Finalement, j'avais dû confondre avec une blonde car à l'aube, je faillis me pisser dessus quand le clairon me viola les esgourdes. Je sautais de la couche, paniqué, les cheveux en bataille, m'accrochant au bras de Tyrell.

Mais...c'est...quoi ça ? Il fait nuit encore, on vient de se coucher ! Berdol !
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Tyrell.
Clermont, capitale du Duché du Bourbonnais-Auvergne, nous y voici depuis l'avant veille, Nicolas et moi, fermement décidé à gagner le respect de Dame Andréa sa mère et ma.. ma quoi ? Maîtresse, belle-mère ? ... non pas vraiment. Mon ange gardien comme je le pensais il y a pas si longtemps ? Bref, le but ? qu'elle abandonne son idée de marier Nicolas. Le plan ? le meilleur qui puisse être. Prévu depuis cette fameuse nuit où nous avons fui, ou plutôt la nuit où j'ai suivi mon « pseudo maître » pour qui je suis particulièrement dévoué, dans tous les sens du terme, et tous les sens tout court. Le suivre lui qui voulut fuir son destin, sans moi !!!??? . Car sa mère avait bel et bien trouvé épouse.

Et nous y voici, à quelques minutes d'aller dans la nuit froide nous emparer de la mairie. tout devait bien se passer, nous en étions persuadés. Chaque détail avait été étudier avec le plus grand soin depuis plusieurs jours. Notre pan ? Y aller et on prend la mairie. C'est étudié non ?

Sauf que ce qui devait arriver arriva, nous voici pris la main dans le sac et arrêté. je ne sais toujours pas ce qui a cloché, j'y pense pourtant sans arrêt depuis.

la punition ? Dame Sophie nous a trouvé une punition qui me fait froid dans le dos, plusieurs jours de mobilisation dans une armée, à en croire ce qu'elle a dit, le réveil sera avant l'aube... aussi une histoire de patate et je ne sais plus vraiment quoi.


4 heures. Un boucan à réveiller les morts, assis dans le lit par réflexe, le bras de Nicolas venant agrippé le sien et traîné hors de sa couche. La panique se lisait dans les yeux du jeune prince. Dans ceux de l'écuyer rien ne pouvait se lire, ils étaient encore clos.
Grognant dans une langue inconnue, de lui comprit, enfilant ses bottes, attrapant les couvertures s'y emmitouflant. Fermement décidé à expliquer sa façon de penser à celui ou celle qui avait eu l'idée de claironner.

.... je vais aller voir ce que veut cette personne.... et on va se recoucher.

Ouvrant la porte, deux couches de couvertures sur lui, les cheveux aux quatre vents, marchant traînant les pieds d'un pas de mort vivent vers la source de ce bruit. Arrivant à la hauteur de Sofie, d'une voix monocorde d’adolescent qu'il était.

Dame Sofie, je ne sais pas si c'est votre anniversaire ou une fête villageoise, mais être réveillé contre la volonté de mon propre gré ne devrait pas être autorisé.

Je connais la nature de votre proposition pour nous racheté en venant éplucher je ne sais plus trop quoi. Nous avons accepté cette proposition, aussi nous allons venir Nicolas et moi au petit matin, sur le coup des 11 heures à peu près. Je vous souhaite la bonne nuit.


Fidèle à sa politesse, il la gratifia d'un sourire, du moins c'est ce que ça aurait dû être, mais à cette heure là, il ne faut pas pousser
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Princesselaure
Quand déjà on quitte un hôtel pour une tente ca fait franchement "crick" mais quand en plus on dort sur une paillasse aussi confortable qu'un matelas de graviers ! Oui vous savez celui qui fait mal au pieds quand on marche dessus ?! Ben c'est encore pire dans le dos ! Ce jour je vous l'assure !

Trouvant néanmoins le sommeil après un demi litron de cervoise ! L'azur vogue de ville en ville, de duché en duché à la conquête du Graal ! Son graal ! Oui une énorme coupe d'or ! Sertie de rubis, de saphirs et d'émeraudes ... Dentelée au sommet ! Euh on fait comment pour boire sans en foutre partout et saccager sa toilette ?! Arnaque !!! Fraude !!! Pugilat !! Oé oé c'est fort ! Mea Culpa ! Mais quand même !

Alors que la blonde s'apprête à le lever vers les cieux, toute de blanc vêtue... AMENNNN.... Buvez mes enfants car ceci est... Mais que fait cette colombe dans la sacristie ?! Et voilà que le volatile se pose sur l'index de Laure... A la mode Blanche Neige ! Sans le "Chanter en Travaillant" ! Bref... La blonde la fixe, La Blanche la fixe... Elle se fixe et d'un coup ! Sans sommation ! Rien ! Pas un battement d'aile plus haut que l'autre...

Tututututttttttttttttttttttttttuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu.

Gné ?! A l'attaque !!! Mes bijoux ! Mes malles !

Se levant aussi vite qu'un jour de Black Friday ! Laure se dirigea vers la sortie de la tente ! Direction le camp de base ! Ou l'on retrouve des têtes dans le fion mais une Sofie plus en forme que jamais ! Fière ! Habile ! Heureuse de son coup assurément !

Nan mais Sofio... C'était vraiment... Nécessaire ?! Le Mourir Noblement n'a jamais fait notion de cette manière de réveiller les troupes ! Halte ! Réclamation ! En tant que Seconde ! Je demande à ce que les soldats soient réveillés avec calme par un petit chuchotis du genre... Euh... Pioupiou ! Il est l'heure ! Au travail ! Ou une mélodie ?! Et en dernier recours on sort ton machin là... Trompette de foire !! Avec ça à coup sur on va en perdre... So je te préviens ! Ils vont mourir ! Et Elie... Mais comment elle va t'arracher les yeux uns à uns !!! Oui tu en as deux ! Comme mes oreilles avant ton œuvre !
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Elienore
Toute personne ayant une once de bon sens sait que pour de jeunes parents les nuits sont sacrées et chaque minute gagnée sur l'ennemi glouton une bénédiction.
Les paquetages sont prêts au pied du lit et ils profitent du confort de leur dernière nuit à Clermont.

Au plus noir de cette nuit, la belle flambée de l'âtre a laissé place à un tas de braises à peine rougeoyantes. Les corps se rapprochent à nouveau, non pas pour une joute charnelle cette fois, mais pour profiter de la chaleur de l'autre. Tête posée dans le creux de l'épaule masculine, jambes entremêlées, main possessive posée sur sa lune ronde, Elie dort paisiblement sourire aux lèvres caractéristique des femmes comblées. A côté de la couche parentale, le cinquième dans l'ordre d'héritage en fait autant, petits poings serrés et pouce en bouche.
Le tableau charmant de ce bonheur calme vole soudainement en éclat par un bruit assourdissant.


Tututututttttttttttttttttttttttuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu.

Suivit instantanément par une autre bruit encore plus tapageur.

Ouuuuiinnnn... Ouuuuiinnnn...Ouuuuiinnnn...Ouuuuiinnnn... Ouuuuiinnnn

Les deux corps, enlacés un instant auparavant, se dressent dans le lit, les yeux hagards et les oreilles éclatées. Elie est la première a se ressaisir quelque peu

Mais...Que...Quoi...Qu'est-ce?
Les angevins nous attaquent!?


A ses derniers mots Ysa se lève et se précipite vers ses braies qu'il enfile, manquent de peu de s'affaler de tout son long sur le parquet. La jeune femme en fait de même pour récupérer l'enfançon vagissant et le refile dans les bras de la nourrisse qui vient d'apparaître miraculeusement, attirée par les hurlements.
Sans plus réfléchir la brune enfile sur son corps nu sa robe de chambre en soie doublée de renard blanc, ses bottes et empoigne son épée qu'elle brandit. Si les angevins ne la tuent pas, le ridicule risque fort bien de s'en charger rapidement. Elle s'empresse vers la fenêtre, l'ouvre et y passe la moitié de son corps. Le spectacle est étonnant. Point de clermontois prêts à en découdre mais une blonde à la tresse autant en bataille que la sienne, une rousse au sourire satisfait et une gamin emballé dans plusieurs couches de couvertures. D'angevins il n'y a pas trace.
Comprenant le mauvais tour qu'on vient de leur jouer, Elie referme la fenêtre et traverse la chambre en tempêtant.


Je vais lui faire bouffer son clairon...

Sous le regard médusé de son futur époux qui n'y comprend rien et sans s'occuper de son accoutrement hautement ridicule, elle sort rejoindre le petit groupe avec quelques idées de torture en tête.

Lui arracher les yeux serait trop doux. J'ai bien d'autres envies en ce moment, plus subtiles, plus douloureuses...
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Sofie.de.valmonte
Qu’il est doux d’entendre les plaintes et contestations…. La lune est haute, elle se reflète bien dans ses cheveux et semble enflammer la crinière. Il manque un loup qui japperait, il manque un dolmen dans le décor ! il manque le bruit du fer qui parfois la nuit se fait entendre des hauts des remparts.

Elle regarde l’un des deux coupables qui quémande des grasses matinées avec le sourire n ’as-t-on jamais vu de guerres se gagner à l’heure de l’apéro ? Puis la furie d’ors et de parures.


Je peux aussi dire… il est l’or ? Seignor , un chant d’Andalousie ? Bien sûr on se retrouve avant midi autour de petits fours ?

Les Clermontois ne sont pas mélomanes, mais mélodrames ! Elle pensait qu’au moins Elie appréciait la musique, mais il n’en est rien…Elle hausse les épaules , prête à souffler dans le clairon des airs de bal, ou la marche funèbre ! mais un détail la perturbe énormément…


Mesdames ? Vous n’êtes pas coiffées ? C’est Affligeant…Désolant... Décevant...Tyrell vous portez l'uniforme sous vos couvertures? Je vous pardonne vos accoutrements !

Grand seigneur elle passera l'envie de la loi martiale pour mauvais gout dans les vêtements de nuit et faisant fi des menaces nocturnes...


Sans mes yeux que serais je... Alors vu!ue ma vie est pourrie, finie et gâchée , que je ne dors dans les bras de personne , MOI.... Vu que mes soirs et mes nuits ressemblent aux océans désertiques... que diriez vous d'un petit parcours de...du...


Mais pourquoi, elle se sent menacée subitement... Étrange sensation et ces regards sur elle.. Dernière tentative en portant le clairon à sa bouche

La musique adoucit les mœurs?
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Elienore
La brune en reste stupéfaite, la bouche ouverte, les yeux écarquillés d'incrédulité. La mauvaise foi de la rousse l'étonnera toujours.

Tu nous réveilles au milieu de la nuit et la seule chose qui te choque c'est que nous ne sommes pas coiffées!?
Non mais je rêve!!!...Ou plus exactement je cauchemarde
Ah mais c'est ça! En réalité je dors encore et tu es venue t'immiscer honteusement dans mon rêve.

Laure pince moi pour vérifier.


Elie tend son bras à la blonde tout en continuant d'assassiner la rousse de son regard courroucé qui englobe par la même occasion le jeune éphèbe qui est sommes toute responsable de tout ça
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Tigrou


Le matou était en chasse dans les bois de Clermont. A l'écoute du moindre bruit, le chat roux suivait depuis de longues minutes une proie facile : un petit mulot. L'attraper trop rapidement serait inintéressant, non, il fallait faire durer le jeu. Suivant sa proie avec toute la grâce d'un félin, il fut surpris par un son des plus étranges raisonnant dans la nuit....

Tututututttttttttttttttttttttttuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu.

Le mulot se terre. Le regard du chat changea... qui osait ? qui osait déranger sa chasse et venir lui casser ses oreilles velues ? Sautant à travers les ronces, branchages et feuillages, le matou entre dans le campement jusqu'à retrouver un groupe rassemblé. Cette réunion avait l'air importante, assez pour qu'on ignore son arrivée, alors dans un geste ultime pour se faire remarquer et protester, le chat roux attaqua à sa façon....

MAAAAOoooUUUUUUUUUUUUUUUUU MaaaaaOUUUUUUUUUUU MaaaaOUUUUUUUUUUUUU
Petit jet d'urine au passage sur les bottes d'elienore..

Dans de longs, et interminables miaulement, il se frotta tout en miaulant aux bottes de celle qui ressemblait le plus à ses congénères, une rouquine...


MAAAAOoooUUUUUUUUUUUUUUUUU MaaaaaOUUUUUUUUUUU MaaaaOUUUUUUUUUUUUU ( etc sans fin et oui et toc. )
Tyrell.
Grelottant quelque peu, il fut soulagé de l'entendre accepter ses demandes. après tout ce n'était pas non plus le trône qu'il demandait pour Nicolas, et il faut quand même l'avouer pour lui aussi. après des années sous l'emprise de son père violent à travailler d'arrache-pieds, puis serviteur auprès des Gilly, muni d'un dévouement sans limite. ces quelques semaines à vivres la grande vie, sans contrainte ni tâches à effectuer, il y avait pris goût.

Je n'avais pas pensé aux petits fours Dame Sofie, mais nous apprécions votre geste.

Me pardonner mon accoutrement? cette phrase tournait dans sa tête en boucle. l'image du réveil brutal d'il y a quelques minutes lui revint à l'esprit. les bottes ça ok, les couvertures autour de lui c'est aussi bon mais en dessous? quelques nuances de rouges teintèrent ses joues. la gêne le gagna.

l'uniforme? ben.. pas vraiment, je.. non je ne porte rien de plus en dehors de ces couvertures, mais imaginez vous faire réveiller de la sorte quelques minutes après vous être endormie, pensez bien que je n'ai pas pensé à autre chose que de faire cesser ce bruit et retourner au lit.

c'est vrai après tout il pensait vraiment retourner au lit rapidement.

mais quand nous prendrons ces fameux petits fours tous ensemble je revêtirais l'uniforme si gracieusement prêté

sur ces belles paroles il voulut tourner les talons non sans l'avoir saluée comme il se doit.
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Sofie.de.valmonte
Les contestations duraient encore et encore, mais bon sang n’étaient’ils pas heureux d’un peu de musique ? Car oui le clairon est mélodieux ! Le chat et son beau pelage roux qui débarqua de nulle part lui arracha un sourire, elle prit soin de le caresser.

Le félin apprécie lui !

Le lendemain

Le prix du sang.

L’ambiance était tendue depuis le départ, il en était fini des rires et des chopes, chacun savait que dans cette armée improbable composée de personnes improbables tout pouvait arriver. Le clairon était sagement rangé, au profit de son épée vaillante et fidèle. De soldats ils n’en avaient que le nom, personne dans cette armée n’était aguerrit aux armes. Du sang bleu en pagaille, des repentis, des forcés et des animaux…

Puis la veille, l’instinct, le flair peut-être, elle avait prévenu chacun que cette nuit risquait d’être sanglante, qu’il fallait mettre à l’abri les animaux et sortir son arme.

La nuit fut longue, tout le monde était à l’affût du moindre mouvement, du moindre signe… Du moindre oiseau qui s’envolait… À nouveau un serrement d'estomac. Elle ne savait pourquoi d'ailleurs, si ça se trouvait, ce n'était qu'un voyageur insouciant qui se causait seul pour éloigner la peur ou chasser les bêtes sauvages. Cette fois les sens étaient aux aguets, il ne pouvait s’agir de voix entendues dans sa tête qui lui parlaient de la vie et la mort, l’instinct lui dictait de vivre encore un peu, de se préparer. Ils semblaient nombreux, elle cessa de compter, l’heure n’était plus aux hypothèses

Les instincts ressurgissent, le sang en gout dans la bouche, l’épée en main et le combat s’engagea.

Elle s’attendait à recevoir un coup d'estoc, mais étonnamment, rien n’était venu. L’ennemi était surement les gens qu’ils recherchaient avec l’infime chance de tomber dessus.

Le combat se poursuivait ,qu’elle vit la blonde altesse, juste le temps de la prévenir.


Laure ! !baisse la tête !


Le regard cherche au sol, scrute ceux qui restent, l’écuyer est tombé, une perle blanche roule jusqu’à ses pieds, celle-ci provient d’un collier, celui de Laure, il est certain qu’on va en entendre parler des années … Elie est aux côtés de son futur, droite debout..Le frère pas loin, Eugène semble indemne il aura surement faim… Shame ne s'arrête plus, il semble décider à ne laisser aucun survivants, la rage au ventre il combat pourfendant les ennemis .Elle compte, elle détaille et regarde au sol les corps. Nicolas est déjà prêt de Tyrell, il est certain qu’ils ont combattu avec vaillance. Ce soir plus que jamais, il lui manquera une présence, de quoi la conforter, ce soir comme chaque jour, il ne sera pas à ses cotés . C'est seule qu'elle affronte les jours qui passent. Il est temps de s'occuper des blessés . Il est certain que le mariage d'Elie restera gravé dans la pierre et dans les souvenirs

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Shame
Il avait décidé depuis quelques temps de rester en retrait de la vie de la troupe militaire. Et pour cause, il avait prit ses deux Félins avec lui. Au début, tous les trois avaient eu un mal fou avec tous ses bruits, cette vie animée, d'observer et d'écouter, sans forcément avoir envie de le faire, pour certaines circonstances. Il en était arrivé à se dire qu'il devait être le seul imbécile à se comporter avec autant de stupidité, à supporter ce que personne d'autre ne pourrait. Alors c'est bien en retrait, qu'il avait décidé de vivre avec le reste et les autres depuis peu, pour ne pas avoir sous les yeux, constamment, ce qui pourrait le faire tout envoyer promener sur un coup de tête, et se concentrer sur l'objectif, puisqu'il ne lui reste que cela, pour avoir un semblant de raison d'être encore là. Et si depuis plusieurs jours et nuits, il se retient de tous les abandonne, les larguer à leur mission et qu'il ne le fait pas, c'est parce qu'il a des principes et des valeurs à la con qui le retiennent. Qu'on ne quitte pas une Armée comme cela, comme ne la plante pas, parce que chaque présence est indispensable et importante, non point par soutien, amour, amitié mais simplement parce que professionnellement, cela ne se fait pas. Mettre en péril un groupe. Là aussi cela va contre toutes ses autres valeurs: Sans Haine, ni Violence, ni Arme. Même si à priori, ce serait à lui de ne plus y être. Il veut savoir, ce qu'il est capable de supporter, subir et endurer. Jusqu'où il en est capable.

Il sait très bien que personne d'autre ne le ferait et n'en serait capable. Personne. Que deviendra -t-il de tout renier de ce qu'il est ? Pour quoi...Pour rien. Mais au moins, il sait maintenant. Et il pourra s'en libérer vite fait. On ne se renie par Amour, quelque qu'il soit. Il sourit. Quelle tristesse d'avoir plusieurs choix et de se tromper autant. Une vie triste et monotone, ce doit être horrible.

Lui. Il est libre. Et cette option lui plait surtout depuis qu'il l'envisage de plus en plus.

Après tout, chacun et chacune semblait avoir quelqu'un qui veille sur soi et lui, ce serait donc eux, ses deux Félins. Puis il avait envie de savoir si ses deux compagnons ne pourraient être de véritables chasseurs de proie en toutes circonstances et cette nuit là, la preuve en fut faite, tout aussi camouflé par une panoplie faite maison pour les cacher de leurs pelages reconnaissables comme lui même, avec sa tenue choisit sur mesure. Nul doute qu'ils le seraient autant que lui même, si surprit, s'ils devraient se défendre ou appréhender et attaquer, par instinct de survie, même si cela ne fait pas parti de ses valeurs, la violence tout court. Il a son idée sur la chose et se la garde bien. C'est sur le terrain et l'action que tout se jouerait. Rien d'autre à dire de plus, il ne connait rien de la mission, ne retrouvant pas les réunions d'informations. Et ne voulant pas savoir.

Il y va. Il y va. Surement parce qu'il n'a pas autre chose à faire et que rien ni personne ne l'en retient. A -t-il réellement besoin d'autrui pour ? Non. Il a toujours eu cette Liberté, cette Indépendance individualisée pour lui même et en lui même.

Le Jeune Homme n' a que ses deux animaux à surveiller et protéger. Et vice et versa. Ils se connaissent depuis des années, et, aucune faille entre eux. Une confiance aveugle.

Au cours de la nuit précédente, qu'importe, ce qu'il en a été. En tout cas, aucun des trois n' a eu à subir ni à déplorer de blessure. Il avait tourné le dos à ce qu'avait pu être le résultat des échanges dans la nuit, dans le feu de l'action. Peu de temps après au lever du jour quand tout fut finit. Il fut temps de retirer la moindre trace de sang, de tout nettoyer et de faire comme si de rien n'était, et que rien n'était arrivé. Comme lorsqu'il prépare les repas de viande cru à ses deux compagnons. Qu'importe le moyen, la façon. Il faut le faire. Plus de trace de sang nulle part, ni d'odeur. Devant un Levant magnifique aux abords d'une rivière, froide, à tout prix, cela fut. Un bon repos pour fermer les paupières, sombrer, se dire que rien n'est arrivé. Certainement le mieux.

Plus tard.Courrier de la Chef d'Armée. Il y répondra pour y être en ordre et informer que tout va bien pour lui. Il donnera quelques détails de ce qu'il en a été. Juste ce qu'il faut.
Mais certainement que ses faits et gestes avaient été déjà identifiés cette nuit par les Membres de son Armée. Et, c'est ce qui lui fait le plus peur à priori. Cela risquerait de changer l'image qu'on aurait pu avoir de lui. Au fond de lui, il est calme. Détaché. Il est dans un automatisme.

Ce serait plus tard, lorsque tout retombera, qu'il sera temps d'être seul face à lui même, et qu'il reprendra le court de sa vie habituelle en plein jour, l'air de rien. Et qu'il attendra que les journées et soirées passent comme celles précédentes, dans l'Armée. Il s'occupe d'affaires diverses plus intellectuelles pendant ses repos et temps libre, car la réflexion, il l'aime autant que l'action. C'est inné, un don. C'est en lui. Les deux ou rien. Il en a besoin.

Et pour n'être perturbé en rien, garder la tête sur les épaules et l'esprit clairvoyant, n'être influencé ni détourné de la mission, il restera à l'écart du reste de la troupe militaire.

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Elienore
On ne pouvait pas vraiment dire qu'ils avaient fier allure dans cette armée improbable. Elle se tenait derrière son fiancé comme il le lui avait indiqué, lui faisant une protection de son grand corps de chevalier. La brune se demandait ce qu'elle faisait là et comment elle s'était laissé entraîner dans cette folie. Un regard vers la rousse qui elle semblait parfaitement dans son élément. Elle ne put s'empêcher de grommeler entre ses dents à l'adresse de Laure qui n'était pas loin.

Non mais franchement elle ne pouvait pas faire un peu plus dans le classique pour mon enterrement de vie de jeune fille? Un salon bien chauffé, quelques valets pas désagréable a regarder et une bonne bouteille de prune. Au lieu de ça je me retrouve a patauger jusqu'aux genoux dans la neige en pleine nuit en priant pour ne pas être veuve avant même d'être mariée.

Soudain au détour d'un chemin un groupe leur fait fasse. Ce ne sont pas de simples voyageurs, à leurs écus on reconnait des angevins. Le combat s'engage, féroce de part et d'autre. La nuit raisonne du fracas des épées qui ferraillent et des chocs sur les boucliers. Malgré la protection d'Ysaoth un homme s'avance droit sur elle. Elle se défend avec vigueur. La peur mêlée a l'adrénaline la pousse en avant et elle lui plonge son épée en travers du corps. Le sang l'éclabousse, la neige se teinte de carmin. L'angevin s'écroule et elle tombe à genoux à ses côtés, le souffle court, le corps tremblant.

Elle reste comme ça un long moment, le silence est revenu, derrière les sommets des volcans le jour se lève. Elle se relève, droite sans aucune égratignure, l'épée à la lame rouge toujours en main. Son regard parcoure la clairière. Il est là, un peu plus loin, debout et en vie. Elle éprouve du soulagement mais s'inquiète pour les autres. Gabriell est là, lui aussi indemne. Il en va de même pour Sofie, Shame qu'elle voit s'éloigner suivit de ses félins, Berny, Eugène, même Aguilar qui n'avait pas d'épée avait survécu.
En revanche Nicolas était penchée sur le corps du jeune Tyrell. Son regard cherchait désespérément une chevelure blonde.


Laure...où est Laure?

Lauuuureeee!!!?

_________________
Princesselaure
[Quelques Jours auparavant dans la rue endormie de Clermont]

Regardant la rousse en se frottant les paupières comme si cela allait les aider à se figer... Les yeux qui piquent... Qui roulent...

Oui tu....*Bâillement bouche grande ouverte*... Peux aussi mais le clairon c'est une mauvaise idée je crois que...

Relevant les azurs, elle aperçoit Miss BA, la classe incarnée qui s'avance... Euh mais Elie c'est quoi ce look ma chérie !!!! Hummmm c'est magnifyyyyque ! Pour carnaval certes !

Ah tu vois So je t'avais prévenue ! Elie déteste ton clairon je crois... Et là je vais avoir droit à des hurlements d'Elie... Qui vont encore faire saigner mes tympans !!! Oui encore...

Baillant encore aux corneilles, décidément pas du matin ! So elle est en forme pour le trio dés lors qu'il s'agit d'aller livrer bataille... Puis un lot de compliments...

Pas... Coiffées ?! Non mais Sofie ! Il est encore trop tôt là !! Hop on va se recoucher !

Et de voir l'air de So qui change passant de l'excitation à la désolation... Vous savez comme la gamine dans la pub qui réveille ses parents aux aurores en vantant la marque des saucisses pas chères ! Mais Mimi il est 10h !!! Mais... T'avais dit qu'on ferait des knackis ! Ben la même tronche pour So à ce moment là ! Puis Elie qui demande à vivre le présent... Bon ben d'accord ! Et de pincer le bras avec fermeté mais maitrise pour ne pas la faire hurler encore plus!

Rohhh il vient de te pisser dessus cet abruti de chat ! En même temps... Vu la couleur de sa fourrure on ne vas pas trop lui en demander...

Le groupe se sépare alors, regagnant lits ou couches, le rendez vous aurait donc lieu plus tard...



[ Sur un nœud ou le sang coule à flot ! Ohé ohé ohé matelot !]


L'armée se met en marche ! Veillant sur les deux plus jeunes soldats... Ambiance particulière à cet instant ! Chantonnant parfois des airs militaires... Puis alors que la nuit s'invite... La fatigue et l'ennui aussi... Ils sont là... Proches... Trop proches ! L'attaque est lancée ! Se dirigeant vers un messire, un roux... Le temps d'un instant elle pense reconnaître Lanfeust... Ou Hector... Non ! Lanfeust... Plissant les yeux... Elle marche... Rassurée alors que le fer chante dans l'obscurité...

Lanf... C'est toi ?! Mais... Que fais...

Puis une voix qui semble éclairer le ciel ! Baisser la tête ! Pour !

Tu vois elle n'a pas changé toujours aussi...

Un nuage qui découvre alors la lune ! Un nuage qui révèle le tableau... Un nuage de trop ! Un pas en arrière alors que l'azur prend peur en découvrant ce visage qui n'est en rien celui de son défunt roy ! Bien loin de là ! Le regard vide, la langue qui pend ! Beurk !!!

Ahhhh.... Mais tu n'es pas...

Et une épée qui vient s'éclater sur le bouclier alors que la sienne est encore dans son fourreau... Nouveau coup... Le bouclier se désolidarise... Le fixant... Il s'avance ! Et c'est alors qu'une épée vient lui caresser les entrailles ! Rire ou pleurer ! Rire ou s'enfuir ! Non juste ne plus réagir et tomber... Posant une main sur un nouvel orifice au niveau de son abdomen... Le corps de la Blonde s'effondre à genou... Allégeance ?! Hum non pas ce soir ! Gonflant sa poitrine encore... Elle fond sur le sol à l'expiration... Se hissant... Rampant pour se mettre à couvert derrière le rocher... Semant des perles sur son passage pour qu'on la retrouve ! Elle va s'appuyer contre un mini Jo ! Cherchant son souffle alors que la main ne contient plus le sang.

L'azur qui vogue... S'envole... Regardant la neige maculée... Cette couleur qui la rend folle ! Le rouge... La passion... L'amour sauvage ... Les paupières comme la veille se font lourdes... Tellement lourdes... Elle voulut hurler alors qu'au loin on sait le combat terminé... Au loin.. On sait que l'on a gagné alors qu'elle perd la vie... Au loin... Sa vie... Ses Amis ! Ses AMIES ... *Clap de Fin*

Voyage galactique qui propulse la blonde dans un monde nuageux ! Si clair ! Si fort !

LAURE > Mais... Ou suis je ? C'est quoi ce bordel ?! Ah mais en fait ma robe est pas abimée ! J'ai du rêver... So ! Elie ?! Vous êtes ou ?! Shame ?! Ouh ouh ! YSAAAAA !


LUI > Bienvenue votre Altesse ! Vos amis sont restés en bas ! Vous venez d'arriver mais vous inquiétez pas ! Le jeune Tyrell ne va pas tarder ! il doit percer une ampoule avant !

LAURE > Gné ?! Mais ou suis je ?!

LUI > Au paradis mon enfant ! Vous avez su vous battre mais il semble que votre ennemi était plus fort que vous ! Il a su jouer et se nourrir de vos souvenirs !!

LAURE > Mais... Alors je suis... Morte ! Oui Il ressemblait affreusement au premier regard à Lanfeust... Vous savez... Bien sur que vous savez... Quelle cruche ... Bon vous avez reçu tout le dossier ? Extrait du casier ? Mon matricule ? Mes hauts faits ? Mes... Mensurations aussi ?! Otez moi d'un doute je ne vais pas devoir descendre ?! Tout en bas hein ?

LUI > N'ayez crainte... Vous allez rester ici... Il faut patienter un peu encore... Bientôt vous retrouverez ceux que vous avez perdu... Votre Roy ! Vos enfants Cléa et Clément ! Héloïse aussi est ici avec nous !

LAURE > Euh c'est une garden party familiale ?! Ou il y a d'autres personnes ?

LUI > *RIT* Bien sur ! il y a aussi Modsognir et Crapaudine ! Tixlu et Kazanier ! Puis.. Jgotheboss ! Hum... Faustine aussi ! Et même Mélisande de Malemort !

LAURE > Hein ?!?! Elle est ici ! Non mais vous vous êtes plantés ! Elle fallait la mettre en bas !

LUI > Je voulais voir si vous m'écoutiez encore ! Non elle n'est ni ici ni en bas... Elle vit encore !

LAURE > Arfff pour une fois que je la préfère en vie...

LUI > Ne soyez pas trop dure Laure... Attendez... Restez ! Ne partez pas !!!! LAureeeeeeee ! Tsss mais qui la rappelle en bas bordel !!!
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Shame
15 Décembre 1466 -

Debout. Il l'est comme tous les matins au Levant. Il se frotte les yeux longuement, transit par cette saison, ce froid. Heureusement dans la brume matinale à la découverte du village où ils ont élus leur prochaine destination, se dessine du haut des remparts, accoudé, courbé, sur la pierre dure et froide, les mains de cuir noués à contempler, l'horizon par où ils sont arrivés. Ses deux compagnons de chaque côté, leurs têtes dépassent de chaque côté, ils ne doivent pas profiter beaucoup du spectacle. Une bonne promenade tous les trois dans le village qui leur appartient dans ce silence matinal et ce vide sidéral. La veille, une soirée comme les autres. Rien de plus. Rien de moins. Ils sont ici pour rapatrier. Il avait eu vent et écho des constats de la nuit dernière. Beaucoup de choses lui échappent en fait. Les battements de paupières se succèdent, puis, lentement, se tournera vers l'un et l'autre de ses compagnons pour caresser leurs pelages. Heureux de les avoir au final dans toutes les situations à ses côtés. Ils y ont leur place.

Aussi le signe de les préparer à ne pas tarder à bouger, à descendre des remparts. Il ne sait pas trop ce que font le reste de la Troupe. Mais cette nuit passée, ce fut le repos du Guerrier. Même si au fond de lui, il pensait avoir joué de chance, de situations favorables pour avoir bien aidé, cela ne serait pas toujours ainsi, il en est persuadé. Alors l'heure de Gloire fut brève et courte. Et aujourd'hui, tout s'efface, et tout redevient comme avant comme si rien n'est.

Aujourd'hui ce serait l'Hommage aux blessés de cette aventure militaire. Il se demande s'ils auront une médaille pour avoir risqués leurs vies, et laissés une part d'eux mêmes dans cette histoire. Il n'a aucune idée de comment son aprés midi, sa soirée ni la nuit prochaine sera. Surement comme toutes depuis qu'il est dans l'Armée:


On y va...

Pas besoin de grands mots ni de grandes phrases. Il lui suffit de pivoter, d'emprunter les escaliers pour que les deux compagnons le suivent, se collent dans ses bottes,voir le devancent au bas des remparts. Pas envie de dormir encore, ce sera une promenade bien emmitouflé, n'ayant pas retiré sa tenue d'hiver pour les rencontres du 3 eme type en ses volcans. Mains de cuir enfoncées dans son lourd manteau, il lui prend un rire, discret, mais un rire tout de même. C'est fou comme d'être en groupe comme fait bouillonner les émotions en tout genre. Et au diable, d'être toujours respectueux de tout et de tout le monde, il se met à éclater de rire, un putain de fou rire. Il observe ses deux félins, les rassure:

Non, c'est rien. Tout va bien. Bon sang, finalement, on s'amuse pas trop mal

Bon. Certes. Tout ne ferait pas rire tout le monde. Mais lui avec du recul, c'est le cas. Oui trop drôle. Il n'osera pas rire en public ou en étant parmi le groupe, par décence. Il verrait bien dans les jours à venir. La bonne humeur, la fête, le bonheur , l'Amour avec un grand A,devraient être les mots Maitre à cette date. A ce Grand Jour.
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Shame
Au 16 Décembre 1466 -

Debout. Deuxième édition. Bis repetita. Apparemment le camp n'avait pas été levé. Le Jeune Homme n'avait croisé personne la veille, ni vu aucun des dits graves et légers blessés, à croire, que cela ne fut qu'un mirage, un cauchemar inexistant et pense qu'il en sera ainsi pour aujourd'hui. Réveil instinctif dans sa tente, aménagée la veille par une baignoire, des brocs plein d'eau à faire chauffer au feu de bois, puisqu'il n'y avait pas de Thermes - Bains Publics dans ce village. Il n'avait pas pu mettre non plus la main sur une bouteille de champagne et ne comptait pas demander aux autres surement à cuver de la veille pour la grande fête. A moins qu'elle ne dure plusieurs jours et nuits, genre fiesta à la Bacchus. Dont il n'en connait que le nom de Divinité représentant le Vin coulant à flot. Cela lui fit penser à ses deux chères parcelles de Vignobles chez lui, là bas, il attendait en fait d'en avoir pas loin des 1000 livres de raisin. Il pense que les prochaines vendanges lui permettront, étant à 976. Encore quelques efforts. Puis après, il faudra voir ce qu'il adviendra de tout cela, ses écus, ses biens et ce qu'il fera de lui même. Cela laissait une marge, d'une quinzaine de jours et de nuits. D'ici là, faire tout ce qui lui passera par l'esprit comme au bon vieux temps, quelques années auparavant, sans se soucier de ce qui se passe autour de lui. Songer à lui. Puisque personne ne le fera.

Ce sont les cloches qui le feront se réveiller mieux, sortir de sa couche, pour enfiler vite fait de quoi être présentable en public, même si à cette heure ci, soit le camp sera vide, soit il restera des traces de fête. Il n'avait aucune idée où avait pu avoir lieu le fameux grand évènement, et les yeux mi clos, encore gonflés de sommeil, les bras encombrés de ses deux grands broques d'eau, il sort de sa tente, dans l'idée de les faire chauffer, ce qui ne serait pas une mince affaire à faire. Des seaux, cela traine toujours par là, et il tomba dessus pour les prendre sans vergogne, sans scrupule. Comme si tout lui appartenait soudain, qu'il l'avait décidé et s'il fallait montrer les crocs pour les garder, il le ferait. Une question d'équilibre pour son bien être. Et son bien être, c'est important.

Ses deux félins avaient toujours du mal avec le froid. Ils ne le suivirent pas dans son expédition, restés au chaud, alors qu'il restera assit une bonne partie du temps, à observer le feu, l'eau froide se tranformant en une brume évaporeuse par de la fumée et un frémissement comme pour le Thé pour prévenir que c'est chaud bouillant. Cela dura le temps qu'il faut. Il se réchauffa par la même occasion, s'imaginant déjà dans son Bain chaud. Son seul but. C'est fou comme la vie est plus simple lorsqu'on a un objectif et qu'il est question de ne penser qu'à le réaliser. Le soucis, c'est qu'une fois qu'on a tout fait pour, qu'on l'a. Il se passe quoi après ?

Pas le temps de réfléchir, les seaux sont portés à bout de bras vers sa tente, et l'eau chaude vient emplir de sa vapeur l'intérieur. Pans de tente refermés, le temps de chercher des huiles pour parfumer, sentir s'élever, dans ce petit espace confiné de bonnes odeurs, loin de tous les aléas de la vie extérieure et de ses émotions qui ne le concerne pas, le Jeune Homme saura bien profiter pour se retrouver lui, lui seul, lui bien, si bien et dire qu'il en faut si peu pour apprécier les plaisirs de la vie.

Il prendra tout son temps. L'eau avait cette façon de purifier. Le corps. Et d'alléger l'esprit. Les yeux fermés, tête en arrière, à humer les senteurs, à écouter le silence. Puis surtout à s'être débouché une bouteille de vin rouge dans un verre à pied, la grande Classe, quand même, à défaut du Champagne.

Soit. Les cloches. Il prendra tout son temps. Lorsque l'eau du Bain perdit de sa chaleur enveloppante, sécurisante et rassurante. Que ce pur instant Divin s'envola dans les vapeurs d'alcool légers. Il se décida à s'habiller pour rejoindre un autre lieu Divin, l'Eglise qu'il avait devancé en buvant le sang du corps de Dieu déjà. Et s'habillant, de laisser échapper:


Ceci est mon Sang, Chers Fidèles, Buvez le. Ceci est mon Corps, Mangez le.

Jusqu'à aujourd'hui, il n'y avait pas prêté attention. Puis cela lui parut étrange encore plus aujourd'hui. Il se secoua la tête pour effacer ce qui pourrait traverser son esprit, où des corps....Enfin. Bref. Le Vin devait lui tourner la tête pour avoir de telles pensées, cela tombe bien, direction Messe et Confession.
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