Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[RP]Venez, faut qu'Encausse ! (14/01/1467)

Martin.cv
Au baiser, un sourire vient flotter sur mes lèvres. Sans hésitation, je le lui rends et je presse son bras dans un geste affectueux. Mon attachement pour la Lisreux est flagrant et je me contre fou de savoir si je peux choquer la ménagère au fond de sa chaumière. Arseline a toujours été là lorsque j'en ai eu besoin. Notre amitié et notre affection ce sont construites dans la douleur du deuil. Nous nous sommes épaulés durant des jours, des semaines et nous avons bu jusqu'à oublier qui nous sommes. Alors mon plaisir de la retrouver n'est pas feint. Mon plaisir se voit autant que celui de la Commingeoise.

    C'était une surprise, si il vous en avait parlé ça n'en aurait plus été une. Comme toujours, vous êtes ravissante.


Le compliment même si il est sincère est surtout donné pour voir le rouge monter à ses joues. Il est offert pour la voir bafouiller dans son malaise mais si je ne le faisais pas, cela ne serait pas comme d'habitude. Si je ne le faisais pas, ce serait un manqué et je ne peux pas me le permettre. Je me tourne enfin vers Geneviève qui se tient toujours non loin de moi avec un large sourire. Je le sais, elle ne m'a jamais vu ainsi, mais à dire vrai ici peu m'ont déjà vu avec un sourire aussi grand. Peu m'ont vu de bonne humeur plus de cinq minutes. Il n'y a pas à dire, je vais de mieux en mieux.

    Laissez moi vous présenter une amie, Arseline Lisreux. Une Commingeoise quand elle ne part pas traverser le royaume à la suite de mon Oncle.


Mon sourire se fait taquin vers la Mini. Je sais pourquoi elle était partie. Elle était partie pour les même raisons que moi et à ce que je vois, elle semble avoir repris plaisir à vivre elle aussi. J'ai espoir d'avoir le plaisir de parler avec elle en intimité plus tard. Espoir de vérifier ce que je suppose et balayer une bonne fois pour toutes mes inquiétudes suite à ses lettres. Mon regard accroche par dessus l'épaule de Mary Lisa un autre visage qui m'est familier. Line. Ma marraine. Celle qui été venue jusqu'à Saint Girons pour tenter de me faire réagir. Celle qui m'avait vu m'effondrer et m'enfermer dans ma chambre pour ne jamais en ressortir. Celle qui me comprend d'un seul regard. Je la suis du regard tandis que son fils va la retrouver. Ce sera mon tour mais plus tard. Mon attention revient sur les deux jeunes femmes qui me tiennent compagnie.


Ne trouvant pas le visage de Kenny, le regard se porte à nouveau sur les retrouvailles du duo. Les azurs scrutent Martin avec intérêt. Il était bon de le voir ainsi. Son visage détendu, son rire et sa bonne humeur étaient habituellement réservés à leurs moments de solitude dans leurs bulles. Mais dès que l'isolement éclatait, le masque reprenait place sur son visage. Cette fois, il réussissait enfin à s'en soustraire. Il avançait. Quant à elle, les présences inconnues avaient plus tendance à l'angoisser qu'à la rendre joyeuse. Alors c'est un sourire poli qui s'installa sur le visage de la Comtesse pour saluer l'amie de Maxou, et la nuque fut légèrement courbée.

    Le Bonjour, Geneviève de Sevillano, ravie de faire votre connaissance.


Oui le même "ravie" ou "enchantée" que Martin détestait. Mais ces formules toutes faites rendaient le tout un peu moins... froid ? Enfin, ça comblait quoi. Bref, on l'aura compris, niveau sociabilité elle est aussi doué que lui.


Rp à 4 mimines avec JD Mary Lisa

_________________
Kenny.castel.vilar
    À Aurimont, se prélassant dans un bain fumant suite à une bonne nuit de sommeil, la Blondine, bien calée dans le fond de sa baignoire, eau chaude lui arrivant au-dessus du menton, les yeux clos pour profiter un maximum de cette relaxation le sourire aux lèvres, la Blondine donc profitait de cette phase de réveille. Loin de se douter des potins mondains, loin d'imaginer qu'elle était attendu ailleurs, loin de penser qu'on l'avait ostensiblement oublié - Bon aller sans le vouloir bien sûr - Mathilde, sa domestique s'interféra dans son moment de tranquillité, une lettre à la main.

      - Donaisèla ? dit-elle doucement. Donaisèla, insista-t-elle pour que sa maîtresse daigne se concentrer sur elle.


    Un œil s'ouvrit pour la mirer et un "Mmh?" se fit entendre pour l'inviter à continuer.

      - Avetz recébut un corrièr de vostre oncle.
      (Vous avez reçu un courrier de votre oncle.)


    Le deuxième œil s'ouvre, une mine curieuse se dessina sur le visage juvénile puis tendit une main mouillée pour qu'elle lui donne. Ce qu'elle fit après avoir ouvert l’enveloppe. Les azuréens parcoururent les quelques lignes puis un haussement de sourcils se fit. Invitée à Encausse, le quatorzième jour du mois de janvier ? Son regard fit quelques allées-retour de la lettre à sa domestique puis la question se posa :

      -Qual jorn sèm-nos ? dit-elle alors qu’un doute planait soudainement sur son visage.
      (Quel jour sommes-nous?)
      - Lo quatòrze genièr. Perqué ?
      - Le quatorze janvier. Pourquoi ?)


    Le temps que l’information atteigne le cerveau blondesque, ses yeux s’agrandirent de stupeur tandis qu’elle se leva de son bain comme si elle avait été assise sur un ressort, manquant par la même occasion de se viander sévère, et d’éclabousser tous ce qui pouvait se trouver autour d’elle. Sursautant après cette réaction soudaine de la Dame, Mathilde s’inquiéta, ayant soudainement peur d’avoir fait une bourde.

      - Qué se passa ?? Assuau ! Anatz tombar !
      (Que se passe-t-il ?? Doucement ! Vous allez tomber !)


    Mathilde leva automatiquement ses mains vers Kenny pour la rattraper au cas où, mais cette dernière sortit en trombe du bain en s’appuyant sur l’avant-bras offert et s’enquerra d’une serviette pour se sécher. Grommellements suivit de noms d’oiseaux dans sa très chère langue maternelle, la Blondine bouillonnait presque d’avoir été prévenu que maintenant.

      - Una rauba. Zo ! La verda, soi tardièr !
      (Une robe. Vite ! La verte, je suis en retard !)


    Après un léger temps de réflexion, la domestique se précipita vers l’armoire pour chercher cette fameuse robe verte, comprenant par-là que le temps manquait considérablement. Au fond d’elle, elle remerciait en silence le faite que la jeune maîtresse s’était coupée les cheveux, ça sera sans aucun doute moins long à la coiffer et surtout un gain de temps. Revenant avec la trouvaille, la jouvencelle sèche, elle l’aida à l’enfiler, d’abord chainse en soie, puis cotte et surcot. Autant dire qu’elle s’était habillé dans un temps record. Une première pour la Blondine. Puis vint le temps de la coiffure que Mathilde prit le temps de bien faire, quand même. Elle ne voulait pas que la demoiselle est l’air d’une pouilleuse non plus.

    Quelques heures séparaient Encausse d’Aurimont. Kenny prit la décision d’y aller directement à cheval, plus rapide qu’en carrosse faut dire. Emmitouflée dans une cape et une écharpe pour se protéger du froid, la jouvencelle mit pied à terre lorsqu’elle arriva sur le lieu où se déroulait la fête. Elle laissa Marquis, son Mérens, au bon soin d’un garçon d’écurie qui était venu à elle puis se laissa guider par un valet à qui elle abandonna son surplus de tissu. Marquant une pause derrière les portes et demandant au passage si sa coiffure était restée correcte, elle pénétra enfin dans la salle du trône où du beau monde se trouvait déjà… beaucoup de monde. Les Azuréens ne savaient plus sur quelle visage se poser lorsqu’elle reconnut celui de son oncle. Mine boudeuse, concentrée sur le Beaupierre, la furibonde traversa la pièce pour venir se planter devant Octave et sa douce et magnifique femme Isaure.


      - Lo meu Oncle ! Me voici enfin devant vos. Comment allez-vos ? Puis son regard se tourna vers sa tante à qui elle offrit un grand sourire qui illumina au passage son visage. Isaure, ma tantà ! Vos sètz radieuse, dit-elle en posant sa main sur son bras. Puis chuchotant pour ce faire entendre que par le couple :Il faudra peut-estre revoir vostre coursier, je ne sais pas par quel détour il est passé mais je n’ai reçu vostre invitation que ce matin. T-t-t-t-t….


    Se redressant en dodelinant gravement la tête, ses azurs furent attirés par une silhouette bien familière. Une tête blonde qu’elle ne pouvait surement pas manqué et entouré de jolies demoiselles. Un sourire heureux étira ses lippes puis abandonnant le bras d’Isaure, elle ajouta toute en ne lâchant pas son miroir masculin des yeux.

      - Veuillez m’excuser, je reviens.


    S’éloignant alors doucement, seul le bruissement de sa robe ne pouvant pas être silencieux, elle se fraya un chemin entre les convives en les saluant au passage avant de se glisser derrière Martin et de poser ses mains blanches sur ses yeux. Ouais je sais, c’est gamin, mais elle n’avait pas vu son frère depuis siiii longtemps qu’elle ne pouvait pas s’en empêcher – Et profitez de ce bon temporel pour jouir de la joyeuseté de Kenny avant sa rencontre avec un renard muaha ! – Clin d’œil vers Arseline qu’elle avait reconnu pendant qu’elle disait en occitan « De qu’es aquel ? »* vers son frère. Puis ses azurs croisèrent les yeux de son amie d’enfance qu’elle avait perdue de vu depuis fort longtemps. Au début, elle pensait hallucinée, mais non, c’était bien elle. Ses yeux s’agrandirent de joie, heureuse de la revoir, au point où son frère passa à la trappe et qu’elle retira ses mains pour venir les poser sur les avant-bras de Mary-lisa.

      - Mary ?? Je ne rêve pas ? C’est vraiment toi ? Mas ça fait si longtemps !


    Elle lui offrit alors un grand sourire joyeux puis son regard se posa à la fois sur son amie et son frère.

      - Vos sètz venus ensemble ? Je ne savais pas que vos vos connaissiez. Marti tu es un cachotier, dit-elle en rigolant. Sans doute qu’il ne le savait pas lui-même.


* Qui est-ce?

_________________
Wayllander
_____
_____[Environs d'Encausse]


___-Il faudra vous entraîner à décliner, un tant soit peu poliment, les invitations qui me sont adressées. J'ai horreur des festivités mondaines et autres réunions de nez saupoudrés, cracha-t-il presque avec dégoût.

Depuis sa luxueuse voiture, alors que le château d'Encausse se dessinait à l'horizon, le Comte de Rubroëk faisait ce qu'il savait le mieux faire : tirer la gueule, et râler.
Il n'avait pas pris la peine de répondre à la missive d'Octave qui le conviait à un énième anoblissement, mais ne l'avait pas moins bien reçue, quelques jours plus tôt. "J'aimerais que vous soyez présent". Sans blague ? Traverser le Royaume de haut en bas pour faire la plante verte, et trinquer avec son hystérique de femme ? Et puis quoi encore ? Qu'il se pointe pour ranger les dents de lait tombées de la gamine ? D'ailleurs, d'où est-ce qu'elle sortait, celle-là ? Beaupierre ne lui avait jamais parlé d'une fille. Pas même bâtarde. Enfin, qu'importe ; fille, clocharde adoptée ou même princesse du SRING enlevée, Leffe n'avait aucun intention de traîner sa carcasse jusqu'à l'espèce de trou perdu et nauséabond qu'était l'Armagnac et Comminges.

Puis, il avait reçu le dossier Shame, à la Pairie.
«Nous vous laissons le lire et en faire un résumé, Primus ?»


-Mais là, c'est tout particulier, voyez-vous. Il s'agit de l'anoblissement de mes futurs vavassaux. Et s'il est bien une chose à laquelle j'accorde considérable importance, après la famille, c'est le devoir vassalique. Si bien que je ne pouvais faire autrement que de quitter le Louvre pour un temps, natuurlijk.

La jeune Byeola, sa fraichement recrutée secrétaire, aurait été bien mal inspirée là de remettre en doute les paroles du Comte. Mais elle était déjà sans doute bien habituée à endurer sans broncher les sermons du vétéran flamand.
Alors que le cocher arrêtait les chevaux devant l'entrée de la bâtisse, il descendit sans plus tarder, canne toujours à la main. Sa blessure allait mieux, toutefois. Il ne récupérait sans doute jamais toutes les capacités de sa jambe droite, mais il y tendait de plus en plus ; tant qu'il pourrait se remettre à chevaucher aussi longuement qu'auparavant. Car les voyages en voiture faisaient également partie de la longue liste des choses qu'il honnissait.
Sans se préoccuper d'éventuels contrôles d'identité ou d'invitation -après tout, quand on arrive dans un carrosse aux armes de la Maison royale, on peut ne pas se présenter- il s'aventura d'un pas hâté dans la résidence de son vassal aux côtés de Byeola.
Réussissant l'exploit de trouver le lieu de l'action sans se perdre, étant donné que c'était la première fois qu'il ramenait ses bottes dans le fief d'Encausse, il eut toutefois la surprise de découvrir un drôle de spectacle devant l'entrée. Une mioche, qui semblait espionner l'intérieur de la salle, entourée de chiens. Oui, de chiens. Eut-elle été vêtue de haillons qu'il l'aurait fait chasser manu militari, comme le méritaient les voleuses. Mais ce n'était pas le cas, et elle l'intriguait.
Le Comte, du haut de mètre quatre-vingt, se racla bruyamment la gorge, les sourcils froncés.


-La petite demoiselle cherche quelque chose ?



Spoiler:

_________________

    L'accent de Wayllander ? Une petite idée là.
Leyah
Dites-moi de prendre la bouteille la prochaine fois, cela m’évitera des aller-retours.

Elle avait haussé les épaules, non mais c'était forcé la bouteille merde quoi. Elle lui montrerait un jour, ouais, carrément. En toute réponse, la Rouquine avait plissé le nez dans un " gna gna gna " froncé. Cela dit, tirer la langue ne se faisait pas en public, mais pour peu , elle ne s'en serait pas empêchée.

La gueule d'ange s'éclipse après s'être excusé, et là voila qui, du coin, où elle s'était planquée, restait à la contemplation des gens. Mettre des noms sur des minois, voire même l'inverse, saluer l'un, l'autre, ça prend un temps certain mais un temps qui n'est pas long surtout. Il fallait donc trouver autre chose pour s'occuper en attendant que la cérémonie ne commence, manger ? Boire ? Buffet ? Ouais ! On se hisse sur ses pieds douloureux, p'tain de bottes ! Et claudiquant légèrement, dans une démarche un rien étrange, mais qui passe tout de même, de ramener sa framboise devant les tables.

Et là ...
LA !

Mazette, il y en avait partout, partout, partout, une vraie catastrophe quand on connait la donzelle. Les yeux ne savent même plus où regarder tant elles sont présentes en masse. C'était pas faute que le Von Frayner s'éclatait en son temps à prévenir les hôtes qu'il fallait les planquer quand elle rappliquait. Tseuh. C'est malin tiens. Sage Lélé ! Sage ! Pique pô toutes les cuillères d'Octave !

Trop tard, la main avance plus vite que le cerveau, et la voila qui glisse la première dans sa poche, la suivante aussi, les autres glisseront où elle peuvent, genre les bottes .. pour une fois qu'elle en porte, la voici qui leur trouve un côté pratique. Bon ça risque de faire un peu de bruit quand elle marche, mais suffit de pas marcher, et pour ne pas marcher ? Et bien, elle trouverait une astuce. Tomber dans les vappes ? Etre faussement ivre morte ? Histoire qu'on la porte et que ça ne fasse pas de bruit ? Oui mais ... Si on la porte, ça va tomber des poches .. arghhh ! Cornélien !

Hum.

Nouvelle tactique, réfléchir vite, mouliner du cerveau quand on est kleptomane de la Cuillère, c'est compliqué. Les remettre sur la table ? Grand dieu non ! Impossible ! Oh là là ... P'tain d'argenterie, Vil Octave d'en avoir fait mettre sur la table, ouais, voila c'était sa faute à LUI et puis c'était tout. Comment ça elle se dédouane mentalement ? Si peu...

Le regard glisse sur les gens dans la salle, occupés à discuter tranquillement, l'oeil est averti, elle fauche des cuillères quand même, se faire attraper, c'te honte... Le Mirandole et Abasael qui discutent, et surtout .. des poches supplémentaires qui , en toute logique, repartiront sur le Périgord Angoumois ensuite. Hum .. Voila l'issue facile.

l'air de rien, la voici qui s'écarte de la table, non sans prendre la dernière cuillère qui restera dans sa main celle-là. Passant devant le nez d'Octave, la moue se fait angélique


Jolies vos cuillères, vous m'en offrez une ?
Connasse

Quelques pas plus loin , à hauteur des deux compères , à nouveau le sourire bouille d'ange affiché
Alors mon Chaton , on ne dit plus bonjour à sa Momie ?
Mode pick pocket inversé ON, et de glisser l'air de rien les cuillères en trop dans leurs poches avant de tendre le bras pour se reprendre un verre et leur affichant un air des plus nonchalants avant de s'éloigner à nouveau et d'aller reprendre place.

Insortable.

_________________
Byeola
La blonde écoutait vaguement les propos du comte qui pestait après le courrier arrivé, le temps qu'il faisait, la couleur des sièges de la voiture, le tumulte de la route. En quatre mots, il râlait pour tout. Si bien qu'arrivé à une "suggestion" concernant son travail, elle était totalement à l'ouest.

Elle n'était pas depuis longtemps à son service mais avait déjà appris à écouter d'une oreille lorsqu'il commençait à faire son bougon. Si bien qu'elle affichait un minois intéressé à l'extrême par ses paroles alors que ses pensées étaient à des lieues. Un hochement de tête régulier, histoire de ponctuer les propos d'un "d'accord" sans en avoir entendu la moitié. Et pourtant, inconsciemment, elle retenait toujours -ou presque- les consignes données. Quelques petits ratés au début mais elle faisait doucement des progrès.

Et là ses pensées se résumaient à "Comment j'ai atterri ici ?", "Mon Dieu je vais faire tâche à un anoblissement", "En plus je ne connais personne", "Est ce gênant si je passe la journée collée aux bottes de Sa Seigneurie ?", etc...

Elle en était encore là lorsque la voiture s'arrêta. La tête levée vers la bâtisse, le regard parcourant les alentours, elle regrettait déjà d'être venue. Non mais clairement, elle allait faire tâche. Et si elle faisait honte à Rubroëk ? Si encore une fois elle passait pour un boulet ? Elle posa les yeux sur le barbu bourru qui prenait de la distance. Elle le rejoignit en trottinant doucement, puis cala son pas au sien, un peu en retrait.

Curieuse à l'extrême, elle observait tout ce qui l'entourait et pour un peu, elle allait lui rentrer dedans lorsqu'il s'arrêta.
Presque contente de ne pas être à l'origine de ce râclement de gorge ci, la petite tête blonde se décala légèrement afin de voir à qui il causait.
Un sourire s'afficha sur le visage juvénile en voyant une fillette entourée de chiens qui guettait à la porte. Il y avait un sacré contraste entre l'employeur et l'employée...

_________________
Hazell
La gamine tremblait un peu en voyant tous ces gens à l'intérieur de la vaste salle, une jambe tendue pour empêcher un lévrier effervescent et gémissant d'y aller.

Elle ne comprenait pas ce qui se passait.
Oh, elle reconnaissait Maman et Papa, Abasael, Kenny, Martin, Lucie, la plupart des visages ne lui étaient pas inconnus, ou si peu. Mais l'ensemble de la scène l'effrayait. Rien ne semblait comme d'habitude, tout paraissait étrange. Que faisait-il tous ici ? En même temps ? Pourquoi ils agissaient ainsi ? La blondine, peu familière des mondanités et des réceptions, était terrorisée par toute cette bonne ambiance, ces lumières, ces jolis habits, qui la sortaient de ses repères et de son quotidien où elles se réfugiait du monde effrayant et encore parfois incompréhensible.

Puis son regard intrigué tomba sur une rousse, qui produisait des étincelles, des petits éclats de lumière avant qu'ils ne ne disparaissent dans ses poches et ses bottes. Elle cligna ses yeux qui continuaient à la suivre, et se détendit, sentant un enthousiasme gronder en elle. On avait le doit de voler des cuillères aujourd'hui ? Elle reporta son regard vers Maman qui ne disait rien. Alors oui, on avait le droit de chiper des choses ce soir, semblait-elle comprendre, et un sourire commença à apparaître sur son visage. Elle enverrait les plus jolies cuillères à Arnoul.

-La petite demoiselle cherche quelque chose ?

Caïa sursauta, et rentra les épaules, comme prise en faute avant même de commettre un délit, et pivota lentement vers la source du raclement de gorge et de la voix comme du tonnerre profond.
Elle voyait Bleuet, le lévrier, commencer déjà à aller vers eux joyeusement -Bleuet était persuadé que tout le monde l'aimait et que tout le monde voulait le caresser-. Puis ses yeux montèrent... montèrent... montèrent... montèrent encore avant d'arriver à un visage sévère faiblement éclairé, haut dans les nuages. Son regard s'agrandit et ses lèvres s'entrouvrirent devant cette colline qui venait d'apparaître derrière elle et les toutous.
Elle baissa son museau couvert de suie encore et encore, jusqu'à voir apparaître une tête souriante d'une jeune femme, mais qui ne suffisait pas à rassurer la petite muette.

Pour toute réponse, la petite Beaupierre, continuant à tenir Jasmin, la levrette blanche, contre son coeur, elle leva prudemment le bras sur le côté, sans les quitter du regard, pointant une direction... Et partit en trombe dans l'autre sens subitement, laissant le pauvre Bleuet en sacrifice pour se sauver avec Tinta-Martin-Tamarre et Jasmin.
Clonclonclong fit sa jambe prisonnière d'un grand vase.
Paf fit son épaule en heurtant un coin de mur qu'elle ne vit pas arriver et qui avait sauté sur elle sans crier gare, la déséquilibrant et la faisant faire des roulades sur le sol.
_________________
Anna_rosalie
Viens petite fille dans mon comic strip
Viens faire des bulles, viens faire des WIP!
Des CLIP! CRAP! des BANG! des VLOP! et
des ZIP!
SHEBAM! POW! BLOP! WIZZ!


Enfin, en l'occurrence, c'était surtout BOUM que faisait la Caia fuyante. Occupée à remonter des cuisines un plateau de coupes d'un vin rouge point trop malodorants, Anna s'arrêta net en voyant la miniature se manger le mur. Se débarrassant de sa charge au premier support venu, la servante de s'empresser de courir à la rescousse de la môme paumée. Mais d'abord :

Allez, oust les chiens !

C'est qu'ils faisaient si bien rempart entre la gamine et le reste du monde qu'elle était obligée d'en arriver à ces extrémités, sans toutefois élever la voix, ce qui lui valait généralement de n'être absolument pas obéie, et de se faire lécher le visage en prime. S'agenouillant au sol, son premier réflexe fut d'ôter les restes du vase de la petite jambe prisonnière, en grondant doucement.

Mademoiselle Caia, vous auriez pu vous blesser, et même vous faire très mal !

La soulevant par dessous les aisselles, elle la remit sur pieds.

Et qu'est-ce que c'est que cette tenue ? On dirait une petite souillon ! Venez donc avec moi, je vais vous débarbouiller et vous habiller, il faut que vous fassiez honneur à votre Papa qui aujourd'hui a invité tous ses amis.

Elle n'avait toujours pas eu un mot plus haut que l'autre, connaissant assez la sauvage et lunaire petite fille pour savoir que la moindre inflexion de voix suffisait à l'effrayer. Mais elle lui tendit la main, en glissant :

Nous pourrons vous coiffer de vos jolis rubans, qu'en dites-vous ?

Et enfin, se rappelant des précédents interlocuteurs de la pitchoune, la Cadoret tourna vivement la tête vers les deux blonds, le grand et la plus jeune, et leur adressa un petit sourire désolé.
_________________
Riwenn


Dire que la folie allait embaumer les lieux estait un euphémisme sans nom. Car oui, Riri avait accueilli le maistre des lieux et Arseline d'un signe du chef tot en respondant à Octave qu'il allait bien, mesme si ce début d'année 1467 estait très frais. Ceci estant, lo Vielh avait rejoint les lieux tel qu'il serait conseillé d'accomplir des relations intimes six siècles plus tard : il estait sorti couvert. De mesme, à défaut du couvert, il avait accepté avec allégresse d'aller au buffet per se prendre un petit remontant, histoire de tenir tote la journée qui serait assez longue.

Et comme plus il y avait de monde, plus l'on riait, la foule ne se fit pas attendre et le Maréchal d'Armes dut boire d'une gorgée son verre lorsqu'il vit rentrer en peu de temps des jeunes gens, des bien plus jeunes et des biens moins jeunes. Il avait reconnu la plupart, bien que la présence d'inconnus per lui estait avérée et n'avait pas vraiment eu le temps d'en placer une, surtout que la majorité des arrivants ne l'avaient mesme pas remarqué. Fort heureusement certains l'avaient salué, la politesse et le respect n'estaient donc pas totalement perdus.

Octave lui avait demandé de stopper Arseline qui prenait la fuite en lui expliquant ce qui devrait la retenir mais l'officier héraldique n'en eut pas le temps puisque la jeune femme se confondit en excuse et fit demi-tour d'elle-mesme.

Per le menu du jorn, à défaut de dresser un plan de table avec les cuillères du domaine, nostre hérosaut allait devoir dresser la foule en délire présente. Beaucoup de ratures pour une simple réflexion. Il fallait adoncques passer à l'action. Il s'approcha ainsi du Vescoms qui estait en très bonne compagnie.


Monsenhor, nos pouvons, si cela vos agrée, lancer les réjouissances, je n'attends qu'un accord verbal de vostre part.

Peut-estre l'avait-il coupé en pleine discussion mais il s'en moquait sincèrement, il n'estait pas venu là per assister à une réunion tupperware ou sextoy mais per officier lors d'une cérémonie d'hommages vassaliques. L'occasion, puisque cela ne serait pas per lui une nouveauté, allait donc se présenter sous peu de parfaire son ouvrage héraldique au travers de son office. La feste allait pouvoir commencer.

_________________

Héraldique européenne
Octave.
C'est pire que la foire d'empoigne. A peine le couple formé des maîtres des lieux a-t-il passé la porte que ça piaille de tout côté. Le Beaupierre, tout en tachant de faire avancer sa douce et tendre femme vers le buffet, fait du regard le tour de la pièce. Voyons voir qui nous avons là...

A l'entrée de la pièce, un comte flamand dont on ne fait que deviner la silhouette. Vrai que la chaleur armagnacaise, par rapport au froid flamand, ça doit impressionner. Ah ça, on sait s'amuser et recevoir dans le Sud. Ca parle, ça rit, ça grogne, ça vit.

Pas loin de la porte, côté réception, nous avons également Martin qui a donc fini par venir. Arseline, souriante, se trouve non loin. Satisfait, Octave découvre que Martin n'est pas venu seul. Soit. On ne dira rien sur le fait qu'il n'a pas prévenu. Il parait que c'est de famille.

En parlant de famille, une blondinette leur saute dessus. Il reconnaitrait cet accent chantant entre mille.
Le bon jour Kenny ! Ravi que vous ayez pu vous libérer ! Il élude la remarque sur le coursier. Octave ne sait pas inviter en temps et en heure, c'est un fait. Vous voyez Isaure ? Je vous avais dit que vous étiez radieuse ! Il a à peine le temps d'envoyer un sourire reconnaissant à Kenny qu'elle est partie rejoindre son jumeau.

Le vicomte continue donc son tour de salle visuel. Gui et Abasael sont en pleines retrouvailles. L'un boudeur, et l'autre... on ne sait pas. On ne sait jamais bien avec Aba, en fait. Cet homme est une perpétuelle perplexitude. Mais qui s'approche ? Et ce bruit là, à la fois sourd et métallique...? Oh, mais bien sur, la rousse périgourdine qu'il a déjà saluée.

Derrière eux, sur une banquette dans un coin, Lanceline et Gabriel. Mère et fils réunis. Marrant, il n'avait jamais remarqué qu'il ressemblait à Line. De Gabriel, il passe à Madeleine... Madeleine ? Où est Mady ? Bien sûr, entre altesses royales, elles pillent le vin. Athenaïs au Coude Léger, c'est ainsi qu'on aurait dû la nommer.

Laissant son épouse rejoindre à son tour le buffet, et tout en faisant un signe à Riwenn pour signifier qu'il n'en a que pour une seconde, l'hôte du jour s'en va prier le Prime de la Pair-ie d'entrer. Mais alors qu'il approche, il voit filer une menue ombre, puis entend un énorme fracas, fronce les sourcils.


Le bon jour Leffe ! Je vois que vous avez trouvé ma fille, merci ! Je la cherche depuis tout à l'heure. Mais entrez donc... et votre.. amie avec vous. Il les prend jeunes dites donc, le suz'... Pas d'autre commentaire, Octave se penche un peu pour tenter, dans l'obscurité qui menace le couloir, de repérer sa progéniture. Caia ? Tout va bien ?

Puis il entend la voix d'Anna qui prend le relais, et soulagé, revient à la lumière en lançant : Anna, ramenez la rapidement s'il vous plait, on va commencer. Et j'aimerais qu'elle assiste à la cérémonie. Car après tout, c'est elle qui héritera.

Entrainant Leffe vers l'intérieur de la grand'pièce, il parade un peu. Pour une fois que c'est lui qui reçoit !


Voyez, on sait aussi construire dans le Sud. Vous connaissez tout le monde je gage ? Isaure ! ISAURE ! Venez donc saluer votre cher suzerain.

Octave s'excuse ensuite d'un sourire poli et d'une inclinaison de la tête, rejoint Riwenn qui s'approchait et maintenant que Héraut et vicomte sont au centre de la salle, frappe deux fois dans ses mains pour attirer l'attention. Bienvenue à tous ! Le bon jour à ceux que je n'ai pas encore pu saluer.

Je vous remercie tous d'avoir fait le déplacement. Les principaux intéressés ne sont pas au courant. Ceux qui me connaissent savent que j'aime les surprises. Il est temps de lever le voile sur le pourquoi de votre présence à tous.
Vers le patriarche de l'A&C, il ajoute :

Je lance donc les réjouissances !
_________________
Hazell
-Caia ? Tout va bien ?

La gamine gisait encore sur le sol.
Elle se tortillait de rire sous les assauts affectueux du lévrier et du dogue allemand, respectant la loi canidée selon laquelle ils devaient lécher le visage d'une personne allongée bien que plus nul ne se rappelait la raison et le sens de ce devoir rituel, tandis qu'une levrette blanche, gracile, posait sur eux un regard plein de jugements. En reconnaissant la voix de Papa, la blondine se redressa et présenta un sourire en agitant un petit poing joyeux pour toute réponse, égayée par son vol plané miniature, les chatouilles canines, et de l'entendre lui parler.

Anna arriva à son tour et chassa les toutous avant d'achever de délivrer sa jambe de l'affreux vase qui n'avait jamais fait de mal à personne jusque là. Caïa écoutait le sermon, épaules rentrées, souriant nettement moins, malheureuse comme sapin sans étoile à chaque fois qu'on la grondait, même gentiment. Sensible aux intonations et détonations de voix, craignant viscéralement de ne plus être aimée, consciente qu'elle faisait toujours quelque chose de travers. Et le corps avait encore en mémoire les punitions qu'elle avait subi dans son autre famille et dans la rue. Remise debout, elle baissait le nez, opinait à peine aux dires de l'adolescente servante, croisait les mains devant elle pour montrer qu'elle regrettait.

Au bord d'un sanglot, elle tourna la tête vers Papa qui parlait de cérémonie. Encore une ? Pourquoi devaient-ils assister à tant de cérémonies ? Ce n'était jamais la même cérémonie en plus. Il y avait toujours plein de gens, il fallait ne pas bouger, rester sage, elle devait porter des vêtements où elle se sentait comme un épouvantail, avec la même mobilité. Pourtant elle reprit un petit sourire joyeux et confia sa menotte sans peur à Anna et à sa question, faisant oui de la tête plusieurs fois avec un certain empressement.

-Nous pourrons vous coiffer de vos jolis rubans, qu'en dites-vous ?

Il n'y avait que Maman et Anna qui avaient droit de toucher à ses cheveux. Caïa détestait les peignes et les brosses, mais pour une raison inconnue, elle aimait bien quand c'était avec Anna.
Cheminant avec elle à petit pas rapides, suivies par les chiens, la petite Beaupierre jeta un regard par-dessus son épaule, vers Papa, vers les deux blonds inconnus, vers la salle d'où s'échappait des bruits et des voix. Puis elle tourna le nez vers Anna, et inspira et expira plusieurs fois, avant de réussir à demander d'une voix fragile :

-Caïa pourra mettre des rubans dessus Anna aussi ?

L'adolescente savait s'y prendre avec Caïa et avait toujours été patiente et douce, et la gamine lui faisait confiance pleinement et l'adorait. Caïa serait docile avec elle, et se laisserait faire dans le toilettage et l'habillage, et serait prête bien assez tôt.
La journée avait commencé étrangement, avait été solitaire, et la soirée ne serait pas des plus ordinaires. Mais la blondine retrouvait un semblant de repères, et tout n'allait pas si mal.
_________________
Isaure.beaumont
Voyez la parfaite vicomtesse qui, au bras de son époux, salue leurs invités, les gratifie d’un sourire plus ou moins sincère en fonction de leur identité. Engoncée dans sa robe, elle évolue dans la salle au rythme dynamique d’Octave, engluée à son bras, encore plus accrochée qu’une ombre avant que le vicomte ne s’en déleste aux abords d’un banquet gargantuesque qui ferait pâlir d’envie l’épicurien Zeus. L’œil expert de la Beaumont, devenue Beaupierre depuis quelques mois à présent, glisse d’une tenue à une autre, jugeant la qualité de l’étoffe, appréciant la cohérence de l’habillement, critiquant muettement tout fashion faux pas, jalousant secrètement les mieux apprêtées.

Mais bien vite, tout ce qui l’entoure n’a plus d’importance. Elle ne voit plus que toutes ces adorables mignardises qui l’attirent et attisent sa gourmandise. Elle hésite une seconde, laissant sa main flotter au-dessus des plateaux déjà généreusement entamés, puis s’empare d’une douceur puis d’une autre, s’empiffrant loin du regard de son époux occupé à assurer avec cérémonie et sérieux son rôle de parfait hôte. Elle est donc là, la bouche encore pleine, à déjà se resservir quand il l’appelle une première fois. Elle l’ignore : rien d’autre ne compte que de satisfaire son estomac insatiable depuis quelques jours. Elle engloutit sans pause tout ce que sa main porte à ses lèvres et quiconque la regarderait à cet instant avec attention se dirait que sa gourmandise l’a rendue plus gironde. Le visage encore émacié cet été a retrouvé le rebondi propre aux visages enfantins, les hanches se sont épaissies et le ventre semble s’épanouir, bien qu’encore timidement, sous ses étoffes. Les jours de disette souffreteuse semblent loin : on mange bien, chez les Beaupierre. Quoiqu’à bien regarder l’époux, on pourrait se dire que l’épouse a profité pour deux : à croire qu’elle s’étoffe quand il fond.

Octave l’appelle de nouveau, lui arrachant un grognement d’agacement. Dans un dernier geste désespéré, elle engouffre un dernier beignet trop gros pour sa menue bouche, tandis qu’elle se tourne vers son vicomte d’époux, les doigts encore plein du gras et du sucre de ses excès. La bouchée est difficilement avalée. Les doigts, dans un mouvement qu’elle imagine discret, sont rapidement nettoyés par une bouche avide : hors de question d’en laisser une miette. Et enfin, elle offre à l’être aimé un tout à fait charmant sourire qui trébuche cependant bien vite. S’il se fige un instant, il se crispe ensuite avant de revêtir une teinte d’hypocrisie.


- Venez donc saluer votre cher suzerain.
- Votre… Seigneurie..


Regardez-le, ce traître, qui s’éloigne déjà, la laissant aux prises de ce suzerain qu’elle ne s’est pas choisi. Si un silence pesant s’installe une seconde entre eux, il lui semble durer une éternité.

- Quel..plaisir de vous accueillir sur nos terres.. Soyez le bienvenu. J’espère que vous avez fait bon voyage…

Ne pouvait-on pas la laisser à ses financiers et pains d’épices ? Elle n’avait pas envie de faire la conversation au sinistre comte flamand. Si les circonstances de leur rencontre et leurs premiers échanges avaient été différents, sans doute l’aurait-elle trouvé charmant et tout à fait séduisant dans ses manières, mais là, elle se contente simplement de maudire Octave qui les a, elle en est certaine, volontairement plantés ensemble quand il connaît leurs affinités.

- J’ignore combien de temps vous comptez rester mais l’air de nos montagnes ne vous fera pas de mal : vous avez une mine affreuse. Vous…

Sauvée par le gong. On frappe des mains. La voix d’Octave s’élève. Adressant un sourire faussement désolé à son vis-à-vis, elle finit par tourner le dos au comte et rejoint son époux auprès duquel elle s’impose tandis qu’il débute son oraison. Que serait un discours de vicomte sans la vicomtesse de sa vie à ses côtés ?
_________________
Riwenn


Et Octave avait tant de fainéantise que, après avoir récupéré l'attention de tote la petite foule présente, il avait repris les termes de Riri per lui respondre. Le Maréchal d'Armes, ayant eu l'accord de l'ancien régnant d'Armanhac e Comenge, prit donc la parole après avoir tapé son caducée au sol.

Daunas, Messers !

Oui, il devait donner de la voix s'il voulait que les jurys se retournent sur leur siège. Faire du bruit. This is the noice !

Si le Vescoms d'Encaussa nos a conviés iceluec, la raison est bien précise. Quelques secondes de suspense, et ne me demandez pas qui est Pense ! Monsenhor a décidé d'octroyer des terres vassales à certaines des personnes présentes iceluec ce jorn, à savoir et d'attendre quelques secondes de plus avant de faire l'appel. Arseline Lisreux, Gabriel Bazaumont et Abasael. Et paf le chien !

Laissez-moi vos conter une histoire, mesme deux, tel ce cureton bien connu que l'on nommait Père Castor expliquer comment cela doit se dérouler.

Le magicien avait dévoilé son tour sous les yeux ébahis, non par une quelconque proéminence, des invités du moment.

Monsenhor Octave, après que le future vassal Eh oui, le masculin l'emportait aura ployé genou devant sa personne, lui demandera s'il accepte de devenir son Vassal. Le futur anoblie devr alors respondre par l'affirmative ou par la négative.

Début du processus d'anoblissement encor une fois expliqué. Riri de poursuivre donc.

S'il accepte, il devra alors prester hommage, en lui promettant auxilium (aide armée), obsequium (fidélité) et consilium (conseil), qui sont les devoirs du vassal. Je précise que ces trois notions sont indispensables pour la validité du serment.

Et de continuer puisqu'il lui semblait que, en dehors de Prat, les impétrants ignoraient totalement ce qu'il en estait.

Puis le suzerain respondra en retour au serment en assurant protection, justice et subsistance à son vassal, qui sont également les trois notions essentielles à la bonne marche de l’anoblissement.

Et de conclure. Puisque les cérémonies, bien que potentiellement différentes, avaient totjorn ce point commun.


Il n'y aura plus qu'à sceller l'hommage par un baiser de paix ou une accolade vassalique, le mesme geste devant estre adopté per chacun, et l'octroy sera valide dès le moment où j'aurai scellé le contreseing attestant de la cérémonie.

Petite remarque avant d'entrer réellement dans la partie pratique estant donné qu'il en avait terminé avec la théorie, là où tot se passait bien.

Je précise enfin qu'il s'agit là d'un anoblissement issu de mérite. La future anoblie deviendra vavassale de la couronne d'Armanhac e Comenge.

Le Maréchal d'Armes ignorait si d'autres invités seraient de la partie mais le maistre des lieux avait décidé de donner le tempo de danse.

J'invite iceluy qui le veut parmi vos trois à s'avancer fit-il aux impétrants, de la manière la plus neutre possible, les regardant l'un après l'autre, à tour de rosle. Plouf plouf !

_________________

Héraldique européenne
Gabriel_
Suite à la discussion avec sa mère, Gabriel s'était éclipsé en tentant vaguement d'entrer en accord avec la couleur du rideau. Il ne pouvait pas s'empêcher d'être témoin de ce qui allait se passer, mais il n'aimait pas le monde. Que pouvait-il y faire ? Cette pièce était comme une grande scène de théâtre avec des acteurs dont il regardait l'harmonie générale. Telle une ruche, chacun y trouvai sa place, entre les bourdons et les la reine. Savoir qui occupait quel rôle était une source intarissable de pensée. Ce ne fut que lorsque Riwenn l'ouvrit un peu plus fortement pour lancer les hostilités que le Bazaumont revint dans le monde réel.

En entendant son nom cité, Gabriel sentit son coeur s'écraser. Octave comptait donc lui donner une terre ? Alors qu'il n'avait encore rien démontré ? Il tenta donc un déplacement en crabe pour discrètement s'approcher de son maître - l'homme le plus discret du monde, évidement. Bon l'histoire, c'est que le ridicule de l'action ne pouvait que se voir. Les mains croisées devant lui, Gabriel se pencha contre l'oreille d'Octave.


Monsieur. Mais, je n'ai rien fait pour mériter çà. Sérieusement.

La voix avait été basse. Mais personne ne pouvait ignorer la chose. Alors sentant la pression du groupe, Gabriel ploya le genoux dans un mouvement plus digne qu'il n'avait voulu. Le regard noir du Bazaumont se plongea dans celui du Beaupierre. Dans l'attente.
_________________
Byeola
L'un des chiens se dirigea vers eux, l'air content. La blonde aimait bien les animaux même si elle ne connaissait pas toutes les différentes races canines. Qu'il soit lévrier, bouledogue ou bon bâtard ne changeait pas la donne. Un chien restait un chien.
Elle présenta sa main face au museau de l'animal en priant pour ne pas se faire arracher un morceau de doigts, elle en perdrait par la même son emploi. Finalement, l'animal était adorable et Byeol prit le temps de lui offrir quelques caresses discrètes.

Ignorant totalement ce qu'il se passait, elle ne releva la tête qu'au bruit sourd de l'épaule de la fillette contre le mur. Elle effectua un geste dans sa direction par réflexe avant de se raviser, ne voulant pas outrepasser ses droits.
Bonne initiative pour une fois, l'enfant fut prise en charge rapidement et le comte introduit dans la salle.

Du haut de ses cinq pieds, la jeune blonde se sentit encore plus minuscule au milieu de toutes ces personnes. Elle voulait rectifier les propos de l'hôte quant à son amitié avec Rubroëk mais n'en eût pas le temps puisqu'il enchaînait les mots sans discontinuer. Cela la changeait du comte qui était plutôt pour les phrases directes et concises. La majorité du temps du moins...

Byeol ne savait pas où se mettre, hormis planquée derrière le comte qui la cachait plutôt bien. Mais elle ne pourrait pas rester là éternellement surtout que la cérémonie commençait.

_________________
Octave.
Isaure l'a rejoint, et c'est après avoir baissé un regard amoureux sur le haut du profil de sa femme qu'il se tourne vers Gabriel, lequel a déjà posé un genou à terre. Le Beaupierre, serein, chez lui, entouré de ceux qu'il apprécie, et qui apprécient ses futurs vassaux, sourit encore en coin du murmure du Bazaumont. Amusé, il répond, sa voix de stentor, bien connue des conseillers, serviteurs et gardes comtaux, emporte son discours aux quatre coins de la pièce.

Gabriel... Vous dites n'avoir rien fait pour mériter des terres ? Mais n'avez-vous pas, dès le jour de notre rencontre, décidé de vous placer à notre service ? N'avez-vous pas, depuis, suivi nos pérégrinations hasardeuses dans le royaume - enfin surtout le sud ouest, il faut l'avouer ? N'avez-vous pas rejoint Madeleine à notre demande afin d'assurer sa sécurité ? N'avez-vous pas ensuite rejoint l'armée limousine à mes côtés pour assurer la défense contre la Memento et les angevins ? N'êtes vous pas revenu ensuite jusqu'ici ? Pendant tout ce temps, n'avez-vous pas supporté accompagné Isaure ? Et apprivoisé notre fille ?

Octave sourit. Vrai que le blondinet un peu bravache des premiers jours a su se transformer en un véritable allié, adoptant le comportement d'un vassal idéal avant même de le devenir. Il lui restait beaucoup à découvrir et à apprendre, mais n'était-ce pas le cas de tous ?

Et puis, ce n'est pas un cadeau que je vous fais, mais une responsabilité dont je vous charge, si vous l'acceptez. Et c'est valable pour les trois. Gabriel, parce qu'il me revient le plaisir de décider si vous méritez ou non des terres, et à vous le choix de les accepter ou non, je vous le demande.

Souhaitez-vous devenir notre vassal ?

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)