Archibald_ravier
Mon pauvre ami, sois plus heureux là maintenant
Mon pauvre ami, je t'en remets au vent*
Mon pauvre ami, je t'en remets au vent*
Quatre jours.
C'est à la fois long et très court, quatre jours.
Il ne s'était passé que quatre jours depuis l'écroulement de son âme. Une éternité déjà à déblayer les gravats et à s'accrocher à tous les minces espoirs disséminés ça et là. Chaque rai de lumière transperçant la caillasse qu'il était devenu était saisi d'une pensée avide, dans un rugissement de méninges que rien ne semblait pouvoir faire taire depuis quelques jours.
Sauf peut être les incursions entre les minces bras d'un adolescent souffrant des mêmes maux.
A la différence près que là où l'un se jetait à corps perdu dans les prémices d'une nouvelle amitié, l'autre se morfondait sans rien dire, conscient que son amant se voilait la face. Encore.
Aussi, au cur de la nuit, alors que l'adolescent dormait enfin d'un sommeil agité, Archibald s'était relevé, et emmitouflé dans une couverture au coin du feu, écritoire sorti.
A la lueur d'une chandelle, courbé, appliqué, il couvrait vélins d'une écriture difficilement déchiffrable, tant par sa syntaxe hasardeuse que ses pattes de mouche, tant pour sa grammaire aléatoire que pour les bavures, tant pour son orthographe rocambolesque, tant pour les ratures, nombreuses.
Citation:
Voila quelque jour déja que vou ete parti tout les deux et je sai pas tro quoi vou dire mai j'avai envie de vous écrire alors voila. Je sui désolé de vou enbété avec mon écriture moche.
Vou me manqué Alphonse, moi non plu je vou attendé pa, et le vide que vou léssé a périgueux es plu béan que sain fron éventré. Sa m'a pri par surprise. Je savai que Faust me manqueré à crevé, j'étai prè. Sa douleur a pri telemen de place dan mon ame que j'avai pa remarqué que vou vou y étié creusé une sacré place a grand cou de wiski, d'acent rocayeu et de discussion intransijante.
La preuve, je vou écri a vou san but ocun que vou demandé comen sa va, alor que j'ose pas écrire a Faust. J'espere qu'il va bien.
Que vou alé bien.
Je sai qu'il s'es passé quelque chose juste avan votre dépar, quelque chose de douloureu, et je n'ai pa eu le temp de vou faire picolé assé pour que vou me crachié le morceau tel que vou le vivé. Je n'ai eu que les racontar de ceu qui vou aime.
Périguex n'a aucun intéré san vou, enfin plu le même. Dana es rentré, je me fai un peu de souci pour ele. Sa m'occupe, diré vou, une inquiétude remplasse l'autre dans la tête du pauvre Archi qui a besoin de s'inquiété pour qu'elqu'un pour se sentir vivan.
Mai croyé moi, j'aimeré bien que tou aye bien. Je me langui des heure chaude d'aout ou vou me jetié un garçon dans mes bras pour le tenir éloigné d'un autre. Je me langui des baignade et du vin frai que l'on buvé, des conte et des rire. J'ai l'inpréssion que l'automne a baléyé tou se qu'il y avé de beau dan nos vies et que l'hiver vien en piétiné les restes.
Pensé vou que le printemps nous ramènera la joie, et les retrouvaille ?
Je n'ai pa envi de vivre dan la nostalgi. Mai j'aime a croire que nou pourrion construire quelque chose de nouvau. Je sui peu être fou.
En tou cas prené soin de vou. Vou savé que vou pouvé compté sur moi. Un mot de vou et me voila.
Archibald.
PS : J'ai finalement écri un peti mot pour Faust, voulé vou bien le lui donné de ma par ?
Merci.
- Cher Alphonse,
Voila quelque jour déja que vou ete parti tout les deux et je sai pas tro quoi vou dire mai j'avai envie de vous écrire alors voila. Je sui désolé de vou enbété avec mon écriture moche.
Vou me manqué Alphonse, moi non plu je vou attendé pa, et le vide que vou léssé a périgueux es plu béan que sain fron éventré. Sa m'a pri par surprise. Je savai que Faust me manqueré à crevé, j'étai prè. Sa douleur a pri telemen de place dan mon ame que j'avai pa remarqué que vou vou y étié creusé une sacré place a grand cou de wiski, d'acent rocayeu et de discussion intransijante.
La preuve, je vou écri a vou san but ocun que vou demandé comen sa va, alor que j'ose pas écrire a Faust. J'espere qu'il va bien.
Que vou alé bien.
Je sai qu'il s'es passé quelque chose juste avan votre dépar, quelque chose de douloureu, et je n'ai pa eu le temp de vou faire picolé assé pour que vou me crachié le morceau tel que vou le vivé. Je n'ai eu que les racontar de ceu qui vou aime.
Périguex n'a aucun intéré san vou, enfin plu le même. Dana es rentré, je me fai un peu de souci pour ele. Sa m'occupe, diré vou, une inquiétude remplasse l'autre dans la tête du pauvre Archi qui a besoin de s'inquiété pour qu'elqu'un pour se sentir vivan.
Mai croyé moi, j'aimeré bien que tou aye bien. Je me langui des heure chaude d'aout ou vou me jetié un garçon dans mes bras pour le tenir éloigné d'un autre. Je me langui des baignade et du vin frai que l'on buvé, des conte et des rire. J'ai l'inpréssion que l'automne a baléyé tou se qu'il y avé de beau dan nos vies et que l'hiver vien en piétiné les restes.
Pensé vou que le printemps nous ramènera la joie, et les retrouvaille ?
Je n'ai pa envi de vivre dan la nostalgi. Mai j'aime a croire que nou pourrion construire quelque chose de nouvau. Je sui peu être fou.
En tou cas prené soin de vou. Vou savé que vou pouvé compté sur moi. Un mot de vou et me voila.
Archibald.
PS : J'ai finalement écri un peti mot pour Faust, voulé vou bien le lui donné de ma par ?
Merci.
Citation:
J'espere que tu va bien. Je n'ai pas encore eu de nouvele de la dame qui doit acheté la tenu que tu m'a confié. Tu me manque. J'espere que tu va bien, que vou seré bientôt en bretagne et a bor de votre bateau. Je voudré pouvoir veyé sur toi encore. Ecri moi tes avanture.
Je t'en remé au vent.
Archi
- Faust,
J'espere que tu va bien. Je n'ai pas encore eu de nouvele de la dame qui doit acheté la tenu que tu m'a confié. Tu me manque. J'espere que tu va bien, que vou seré bientôt en bretagne et a bor de votre bateau. Je voudré pouvoir veyé sur toi encore. Ecri moi tes avanture.
Je t'en remé au vent.
Archi
Citation:
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*[Ne m'en voulez pas trop d'avoir légèrement tordu le refrain, siouplé.]
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