[RP/IG] Bureau des fruits

Yzalba

Lasse d'attendre, Yzalba décida de laisser un mot au mystérieux "R" et à Augis, leur demandant de lui faire envoyer un pigeon quand ils passeraient par là !

Puis elle sortit du bureau.
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Augis

En sortant, Yzalba croisa Augis qui rentrait justement du verger, tout souriant, presque guilleret.

Vous vouliez me dire quelque chose ?

Puis, après avoir entendu l'interrogation d'Yzalba concernant le mystérieux "R", Augis ajouta :

Tenez, je vous offre un verre de jus de pom... kof! kof ! Excusez-moi, encore cette toux. Entrez donc, si vous avez un peu de temps, et je vous dévoilerai son nom.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Yzalba

Bien sur que j'ai le temps !

Yzalba sourit à Augis

Dites-donc mon ami, ça ne va pas mieux votre toux... il faudrait soigner ça sérieusement...

Et elle suivit Augis à l'intérieur et prit avec plaisir le verre de jus de pomme qu'il lui tendait
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Augis

Oh, ce n'est rien. Je m'y suis presque habitué, vous savez.

Une fois à l'intérieur, il servit deux jus de pomme et tendit un des deux verres à Yzalba. Il pris le temps d'avaler une gorgée de son propre verre avant de poursuivre :

Concernant votre ques... kof ! kof !, bref, il y a effectivement des inconnus qui renseignent la carte anonymement. Cela rend service à la communauté mais il est dommage que la communauté ne puisse les remercier.

Par contre, pour celui qui signe d'un "R", je crois qu'il vous suffirait d'aller consulter la liste des membre de la corporation, là-bas sur ce petit panneau. Vous y découvrirez tous ceux dont le nom commence par un R... De mémoire, il ne devrait y en avoir qu'un. S'il s'agit de celui auquel je pense, il fait d'ailleurs parti des vaillants cueilleurs qui ont relancé la cueillette depuis la mi-février. Et le bilan est bon : en mars, la carte a été renseign... kof ! kof ! tous les jours sans exception.

Tous les jours une aide aux cueilleurs qui ne disposent pas tous de nombreux déplacements, voilà qui me réjouit !

Et Augis vida son verre, le sourire aux lèvres.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Rollin

*Revenant du verger, Rollin aperçut la porte du Bureau des Fruits entrouverte. Peut-être était-ce le signe annonciateur d’une discussion agréable entre cueilleurs. Après ses quelques jours d’occupation au champ, cela lui ferait du bien de tailler une bavette à propos des pommes succulentes de Chambéry. Ayant posé son échelle le long de la façade, le paysan frappa deux coups secs à l’huis et entra. Enlevant son chapeau, il salua ses confrères chaleureusement.*

Bien le bonjour, compagnons cueilleurs !

*Adressant un salut de la tête au boulanger*

Maître Augis…

*Il se tourna vers la dame présente. Il se rappelait avoir vu sa silhouette au milieu des frondaisons du verger et à la Halle aux Grains, mais n’avait que peu conversé avec elle… Il faut dire que Rollin est passablement taiseux et très souvent occupé. Il la salua respectueusement.*

Madame…

*Sans attendre de réponse, il se dirigea vers le bureau et dégagea la copie du jour de la carte du verger. Regardant les quelques points renseignés dans les basses tiges, il sourit. Se saisissant de la plume, il entreprit de tracer des croix de diverses tailles, reflétant l’importance du point de Cueillette, les accompagnants à chaque fois d’une lettre majuscule. Il donnait à voir le spectacle touchant d’un élève appliqué qui apprend à écrire… tirant la langue et forçant plus que nécessaire sur la plume qui crissait sur le parchemin. Traçant sa dernière croix, les cueilleurs présents purent distinguer que la lettre qu’il traçait était un R…*

Voilà qui est fait, encore une bonne journée de cueillette !

*Tirant une miche de la panetière qui ceignait sa taille, le paysan se restaura quelque peu.*

Mmmmh, Maître Augis, z-êtes vraiment le meilleur boulanger de Chambéry, j’vous l’dis, moi ! Croustillant au dehors et tendre à souhait au-dedans !

*Le cœur comblé par les joies simples de la vie, le paysan sourit de contentement et s’assit près de l’âtre où couvait un petit feu. Il ajusta les aiguillettes de ses chausses et entreprit de vérifier la qualité de sa récolte du jour en sifflotant.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Yzalba

Yzalba salua de la tête et d'un charmant sourire le nouvel arrivant.

Bonjour Messire...

Interrogeant Augis d'un regard appuyé, elle le vit sourire en coin...
Aussi s'arrangea-t-elle pour voir ce qu'écrivait le cueilleur sur la carte du verger, et ne put s'empêcher de sourire à son tour en voyant le R s'étaler à côté de toutes les croix... Comme elle avait consulté la liste, suivant en cela le conseil d'Augis, elle savait que le seul cueilleur dont le nom commençait par un R était un dénommé Rollin.

Messire Rollin, n'est-ce pas ? Ne soyez pas surpris, Maître Augis m' un peu aidée...

Elle sourit à nouveau et reprit :

Je souhaitais faire votre connaissance, pour tout vous dire. Mais pardonnez-moi, je ne me suis même pas présentée : je suis Yzalba, chambérienne depuis bientôt un an, meunière à mes heures et cueilleuse acharnée !! Vous m'honorerez en m'appelant Yza comme tous mes amis, car je gage que quand je vous aurai parlé de mon projet, ainsi qu'à Augis, d'ailleurs, nous serons amis...

Elle planta son regard gris et franc dans celui de Rollin et laissa le temps à ce dernier de lui répondre...
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Augis

Augis avait salué Rollin de la tête puis souri au regard interrogatif d'Yzalba.
Pendant que Rollin renseignait la carte, il était parti chercher un verre et après l'avoir rempli, Rollin ayant terminé son exercice, il lui proposa de boire avec eux :

Allez, tenez, Messire Rollin. Goûtez donc ce verre de jus de pommes de chez nous avec ce pain doré que vous appréciez et voyez comme il le parfume !

Et pendant que Dame Yzalba va nous conter ce qu'elle a dans la tête, je vais préparer l'affiche avec le bilan du mois de mars pour la corporation...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Rollin

*Le paysan, un peu gauche, tira sur les pans de son pourpoint et bafouilla un peu. Il leva les yeux vers Yzalba et soutint son regard. Ses yeux foncés reflétaient la franchise et la sagesse pleine de simplicité des gens de la terre.*

Très heureux de vous y rencontrer, Dame Yzal... Yza, donc...

*Le cueilleur parut réfléchir précautionneusement a tout ce qu'il disait*

Il n'y a point de "Messire" avec moi, j’suis pas vraiment de c’monde-là, v’savez ?.. Enfin, sauf vot’ respect… J’suis pas très doué avec les manières, ‘fin, vous m’comprenez, hein ?!

*Le paysan bafouilla et sembla rougir un peu. Pour se donner une contenance, il prit la boisson que lui tendait Augis en le remerciant et y plongea le regard comme s’il était tout à coup très intéressé par ce qu’il se passait à la surface du breuvage. Il le porta à la bouche et sirota une gorgée.*

Pour sûr, ça c’est d’la pomme, et de la bonne en plus !

*Rollin était plus habitué à boire dans de la vaisselle de peu de valeur, aussi posa-t-il avec d’infinies précautions le précieux récipient de verre de peur qu’il se brise dans ses mains au moindre mouvement. Reprenant quelque peu sa contenance maintenant que tout danger de casse était écarté, il jeta un regard admiratif vers Maître Augis qui semblait si à l’aise avec les choses de l’écrit et la science des additions. Enfin, il s’éclaircit la gorge et se tourna vers Yzalba*

Or donc, vous avez parlé d’un projet ?..
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Yzalba

Yzalba sourit pour tenter de mettre Rollin à l'aise. Elle non plus n'était pas "de ce monde là", comme il disait. Le regard franc aux yeux sombres lui plaisait beaucoup, elle sentait qu'elle allait s'entendre avec cet homme-là...

Et bien soit, ce sera donc Rollin ! Et ne vous tracassez pas des manières, les vôtres me vont tout à fait bien... En fait parler de projet est peut-être un peu prétentieux... mais je me disais que pour faire profiter tout le monde de nos possibilités de déplacement au verger, il faudrait s'organiser un peu. Et comme vous me semblez aussi motivé que moi, et qu'en outre j'ai beaucoup apprécié votre initiative sur les branches basses, je me suis dit qu'en discutant tous les deux, on trouverait surement des idées...

Pour être franche, elle n'arrivait pas à lâcher le regard de Rollin... Ses yeux sombres étaient comme... aimantés ! Elle prit sur elle pour détourner son regard, se tournant vers Augis tout en continuant à parler :

Et puis, il faudrait fédérer davantage les autres cueilleurs. Augis, avez-vous des idées ? Je vois que peu de gens renseignent vraiment la carte, à part Rollin et moi...
Alors si vous avez des idées, elles seront les bienvenues.

Puis elle se tut, regardant alternativement les deux hommes, quêtant une réponse.
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Augis

Pendant ce temps, Augis avait péniblement finit ses comptes et avait inscrit sur le panneau utilisé à cet effet :

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de mars 1457 :
* 9 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois (dont 1 anonyme)
* la carte a été renseignée tous les jours du mois sans exception !
* 47 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

C'est avec un grand sourire qu'Augis montra le panneau à ses invités mais, voyant le regard embarassé de Rollin, il le reprit :
Oh, excusez-moi ! Voilà ce qui est écrit. Et il lut le texte du panneau.

Je peux même ajouter, pour poursuivre notre conversation, qu'il y a eu deux cueilleuses très assidues (2 jours sur 3 dans tout le mois) : il s'agit de Maewinda, notre maire et tout dernièrement conseillère ducale, et de Mamae, récemment arrivée à Chamb... kof ! kof ! Les autres cueilleurs réguliers ont été Rollin, merci à vous, ValeriePC, Zip, Grandgousier, Duannay, moi-même quand mes études et mon travail comme fonctionnaire pour le duché m'en laisse le temps et cet inconnu que je n'ai réussi à identifier... Yzalba, je ne vous oublie pas, mais vous n'êtes rentrée qu'au début de ce mois, et si vous n'apparaissez pas dans les chiffres de mars, vous étiez bien présente dans ceux de janvier. Voilà pour les chiffres ! qui diffèrent déjà quelque peu de vos impressions premières, Dame Yzalba, si je ne me trompe.

Passons maintenant aux idées. Rien de bien nouveau, en réalit... kof ! kof !

Premièrement : renseigner sur la carte des fruits pour des cueilleurs de toute capacité physique (c'est-à-dire des fruits de toutes les couleurs) me semble une action en droite ligne de la vocation d'entraide de notre corporation. Mais cette action n'est envisageable que si un noyau dur de cueilleurs assurent que la carte sera renseignée un minimum chaque jour. Cela semble maintenant le cas : profitons en. L'année dernière, je proposais de renseigner à minima 3 ou 5 fruits de chaque couleur. Mais j'insiste pour dire que cela doit être fait par des cueilleurs qui disposent de suffisamment de déplacements pour réussir raisonnabement par ailleurs une cueillette convenable. Je pense qu'à partir d'une quinzaine de déplacements, un cueilleur peut, s'il le souhaite, en consacrer 3 à une couleur autre que la sienne. Mais c'est surtout à partir d'une trentaine de déplacements que cela devient envisageable.

Deuxièmement : la communication. Le noyau dur et la solidarité étant assurés, faisons connaître la carte du verger par tous les moyens : le bouche à oreilles en taverne, la communication officielle du maire, par courrier et sur le panneau d'affichage de la mairie, la Halle (nous y sommes), les relances du tribun auprès des nouveaux habitants 8 jours après leur arrivée (il faudra que j'en parle à ValériePC). Tous les moyens sont bons. Pour les inscriptions, renvoyer systématiquement vers moi (ou quelqu'un d'autre sur le site de la carte - rubrique "obtenir un accès" quand je suis en retraite) et pour les renseignements, il y a la Halle (première page de ce sujet que j'espère assez claire, sinon dites-moi, je peux la modifier) et les explications que nous pouvons tous donner.

Troisièmem... kof ! kof ! : le concours. Il s'agit d'organiser sur une journée ou une semaine une compétition entre cueilleurs. Gagne celui qui renseigne le plus de cases sur la période considérée (je peux récupérer cette information sur la carte sans difficulté : je sais, jour par jour, qui a renseigné la carte et de combien de cases). Plusieurs catégories peuvent être prévues, par exemple : vagabonds, paysans, artisans, notables... Une récompense IG est attribuée au(x) vainqueur(s), donnée par la mairie ou l'un d'entre nous (en tant que boulanger, j'ai déjà offert des miches de pain dans ce cadre). Une variante consiste à cacher dans la carte du verger des "trésors" : en renseign... kof ! kof ! une case donnée, le cueilleur découvre ce trésor. Mais je ne suis pas sûr que cela apparaisse dans l'interface du cueilleur ; je crois que j'ai uniquement l'information après coup, donc c'est moins intéressant, mais je peux faire un test pour... demain : une récompense dans chaque couleur de fruits ! Qui tombera dessus ? Autre variante, concourir contre une autre ville à celle qui renseignera un jour donné le plus de cases sur sa carte... Malheureusement, je ne crois pas qu'Annecy se soit intéressée à la carte à ce jour. Il faudrait que je contacte quelqu'un : si j'ai un peu de temps, je lui enverrai un pigeon.

Voilà, en vrac, mes idées... Qu'en pensez vous ?

Et craignant d'avoir noyé ses amis sous un tel flot de paroles, Augis remplit les verres de jus de pomme.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Yzalba

Et bien ma foi, cela me semble de bien bonnes idées !

Faisant la moue, l'air faussement déçu, Yzalba continua :

Pour ma part, je ne pourrai trouver la récompense demain, car je travaille à mon moulin pour la mairie pendant 5 jours... vous ne me verrez donc pas au verger sur cette période.

Elle rit et reprit :

Mais tenez-moi au courant, ça m'intéresse ! Pour le reste, je bénéficie actuellement de 43 possibilités de déplacements et ça va s'améliorer encore dans les jours à venir. Et sauf exception, je passe en général au verger tôt le matin. Donc je suis tout à d'accord pour renseigner la carte pour toutes les couleurs des fruits, et en effet on peut aisément en parler aux cueilleurs réguliers. Beaucoup sont de mes amis, je peux les motiver dans ce sens. Et je vais aussi en parler à des gens, amis ou non, qui actuellement ne cueillent pas, et les encourager à rejoindre l'association. Je vais donc communiquer !! L'idée d'un concours me parait amusante, il faudra en parler suffisamment à l'avance pour que tous ceux qui veulent y participer soient là. Grandgousier, par exemple, est à Bourg pour quelques jours en ce moment... Et ce ne doit pas être le seul absent ou dans l'impossibilité de cueillir, comme je le suis moi-même.

Elle se tourna alors vers Rollin :

Qu'en pensez-vous, Rollin ? Avez-vous d'autres idées à nous proposer ?
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Rollin

*Rollin crut percevoir un léger flottement dans le comportement d’Yzalba… Une sensation de trouble fugace qui s’effaça quasi-instantanément. Le paysan reporta son attention sur la discussion, il écoutait attentivement ses compagnons cueilleurs et tentait de comprendre les remarques et bien retenir toutes les propositions qui fusaient de part et d’autre.*

Pour sûr, Dame Yza, j’crois surtout que c’est parce que, comme moi, vous v’nez tôt au verger que vous avez l’impression qu’on est pas beaucoup, mais y a des gens qui le visitent jusqu’en en toute fin de journée, c’est parfois trompeur...

*Souriant et un peu plus à l’aise, Rollin continua*

J’trouve toutes vos idées très bonnes, c’est certain ! Moi les jours où j’suis dans les premiers au verger, j’fais les basses-tiges à droite du chemin, en général les deux premières branches de chaque ligne, puis j’fait le maximum de faîtes pour dénicher un bon coin pour moi.

Maint’nant, si j’suis pas dans les premiers et qu’ceux qui sont venus ont gentiment renseigné des coins valables aux faîtes, alors je fait au maximum de mes possibilités pour renseigner une branche pour chaque hauteur sur un maximum d’arbres (donc en gros je fais au moins une case de chaque couleur sur un maximum d’arbre) et quelques branches dans les basses-tiges à droite. J’sais pas si c’est la meilleure solution, mais bon…

Les faîtes des très grands arbres du fond sont très souvent occupés par des cueilleurs qui ne renseignent que peu, voire pas du tout la carte (les éternels abonnés des cases jaunes, quoi !)… J’sais pas s’il est possible d’un peu mettre de l’ordre dans tout ça, parce que c’est parfois un peu lourd, en fait… c’est pas que ça m’embête quant au nombre de fruits, mais c’est une perte de temps, surtout que c’est les cueilleurs un peu plus consciencieux qui doivent renseigner la position des autres sur la carte… Bref…

Voilà, moi j’fais au maximum de mes possibilités, en règle générale, je suis occupé trois jours sur dix au champ et les sept autres au verger et j’essaie de passer ici pour compléter la carte au mieux, j’sais pas si c’est suffisant mais j’fais de mon mieux… J’suis pas très efficace pour parler avec les gens ou dans les tavernes, mais j’suis d’bonne volonté, donc si faut faire des choses j’suis votre homme, quoi !

*Content de lui, et surtout fier d’avoir pu aligner autant de phrases devant un auditoire, certes limité mais tout de même intimidant pour lui, Rollin termina sa phrase en posant les poings sur les hanches, l’air résolu et prêt à prendre l’ouvrage à bras le corps*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Yzalba

De nouveau, pendant qu'il parlait, le regard d'Yzalba fut attiré par celui de Rollin, et elle ne pouvait plus en détacher ses yeux... Elle y lisait une grande intelligence, celle du coeur, la plus belle à ses yeux, une simplicité non moins grande et qui lui plaisait beaucoup, habituée qu'elle était à cotoyer des "grandes gueules" qui souvent en disaient plus long qu'ils n'en savaient reéllement... Ne voulant paraître offensante, elle tenta de réprimer cette attirance, et fit un gros effort pour détourner les yeux.

Quant il eut fini de parler, elle lui sourit en évitant de croiser trop longtemps son regard...

En effet, Rollin, je pense que je passe trop tôt pour me faire une idée... Cette semaine, comme je vous le disais plus tôt, je ne peux travailler au verger, mais je passerai en fin de journée pour voir la carte et me rendre compte. Et je suis d'accord avec vous : il faut que les cueilleurs des hautes branches viennent nous aider. Si vous pouvez en identifier, Rollin, je me ferai un plaisir de leur envoyer un pigeon pour leur demander de jouer le jeu pour la communauté.

Elle hésita un moment, puis ayant récemment décidé que désormais, elle dirait ce qu'elle avait à dire, elle planta cette fois délibérément et résolument ses yeux gris dans les yeux noirs, et reprit :

Je serai heureuse de parler de tout ça avec vous en taverne, un de ces midis. Je pense que vous ne les fréquentez guère, car je ne vous y ai jamais rencontré. Mais... ferez vous une exception pour moi ?

Etonnée elle-même de ses mots, elle rougit en se disant qu'elle était entrain de se donner en spectacle, ce qui ne lui ressemblait guère... Elle allait sans aucun doute se faire remettre à sa place comme elle le méritait, mais tant pis... l'appel de ce regard était trop grand pour qu'elle essaie de résister...
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Rollin

*Au fur et à mesure qu'Yzalba parlait, Rollin semblait crouler sous le poids des mots de la Dame... Or cette fois, ce ne fut pas le rouge de la timidité, mais une sorte de pâleur moite qui se marqua sur ses traits.*

Euh... je...

*Au plus profond de son esprit une lutte acharnée se déroulait et il tentait de ne pas en faire étalage. Inspirant profondément, un sourire quelque peu figé sur les lèvres, il reprit :*

Oui, euh, avec plaisir...

*Il bredouillait et faisait son possible pour ne pas passer pour un jeune ingénu ou donner l'impression d'être un goujat.*

C'est qu'je n'ai pas trop l'habitude et c'est un peu compliqué... Mais les rares fois où j' m'autorise un peu d'temps libre j'me rends à l'Antre des Chambériens, mais nous pourrons aller où il vous plaira.

*Rollin porta un regard mélancolique par la fenêtre... Il sembla être absent quelques instants, un sourire triste fendait son visage. Au plus profond de son âme résonnait une voix profonde, familière et pourtant si lointaine... "Pense à ton alter égo de l'autre monde, Compagnon... Bien au-delà des bienfaits d'Aristote, c'est LUI qui te fait vivre, sa volonté inspire tes actes, son moral influe sur le tien, son emploi du temps dicte les rythmes de ta vie..." Rollin perdit le cap lorsqu'il entendit la voix parler "d'employeur tatillon", de "restriction d'accès réseau et blocage d'application Flash", de "pare-feu empêchant des connexions sur le port 8080" puis, dans un second temps de "contingences familiales des soirées et du weekend"... Aucun des mots qui terminaient cette phrase n'avait de sens pour lui, pourtant il sentait que c'était important et que ça entraverait les vues d'Yza*

Oui, où il vous plaira...

*Une nouvelle quinte de toux d’Augis le fit sursauter et, reprenant peu à peu ses esprits, il sourit, un peu gêné de la situation.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Yzalba

Yzalba avait le sentiment d'être allée trop loin et elle s'en voulait...

Je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise Rollin... Oubliez mes propos, je...

Elle eut un sourire un peu triste

Je ne vous proposais que de faire connaissance, vos yeux m'ont parlé de vous et j'avais envie d'en savoir plus, en toute amitié... mais je ne suis pas très douée pour faire passer mes messages, on dirait... Nous sommes comme ça, nous les slaves, nous nous emballons pour tout...

Elle détacha enfin son regard de celui de Rollin et poursuivit :

Et surtout, je ne veux bousculer personne, ce n'est pas dans mes manières. Et là, j'ai le sentiment d'avoir déclenché un séisme... Je vous en demande pardon, Rollin... Nous nous verrons donc quand Aristote le voudra, à l'Antre...

Un air de regret dans les yeux, elle termina en se levant :

Merci pour votre accueil et vos idées, Augis. Et merci de votre dévouement au verger, Rollin. A bientôt, Messires, que le Très Haut vous ait tous deux en sa bonne garde. On se reverra ici pour continuer nos actions.

Puis elle sortit, son regard croisant une dernière fois celui de Rollin, et mettant dans son sourire tout ce que ses mots n'avaient su dire.
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[RP/IG] Bureau des fruits

Augis

Bienvenu(e)s à la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry !

La corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry a pour but d'améliorer la cueillette de ses membres par une mise en commun d'information sur les bons coins du verger. Cette entraide permet ainsi d'accroître la production globale de fruits de Chambéry et favorise donc la prospérité de la cité.

Dans ce local, vous trouverez tous les jours une carte du verger qui sera renseignée au fure et à mesure de la journée par les membres de la corporation. La voici : http://lesroyaumes.kendor.org/.

Pour devenir membre, il suffit de demander un accès (sur le site : rubrique "obtenir un accès" puis envoyer un pigeon). Vous pouvez aussi vous adresser directement à Augis, représentant de la corporation de Chambéry.

Ensuite, chaque jour de cueillette, les membres viennent renseigner les valeurs des cases découvertes sur le verger pour en faire profiter les autres... et profitent eux-mêmes des informations enregistrées par les cueilleurs plus matinaux. Par la mutualisation, chaque emplacement du verger n'est visité qu'une fois : ceci permet à la communauté de tester beaucoup de cases et d'augmenter les chances que les meilleurs rendements du jour soient réellement découverts et exploités.

De plus, quand on a peu de déplacements, seule la chance permet de trouver un rendement élevé ! En mettant en commun nos prospections, on peut choisir sa case parmi un plus grand choix. Par soucis de solidarité avec les plus démunis des habitants, un accès direct est ainsi proposé aux vagabonds (sans enregistrement sur le site) : http://lesroyaumes.kendor.org/welcome.php?menuP=ver&verger=Chamb%E9ry

Je vous invite tous à nous rejoindre pour l'optimisation de votre cueillette, pour la prospérité de Chambéry et pour le bien de la Savoie toute entière !

Merci à Paddyromy, de Patay dans le lointain duché d'Orléans en royaume de France.

* * * * *

(HRP) Mode d'emploi de la carte

La mise en commun des recherches de chaque cueilleur peut s'avérer très intéressante pour les personnes ne disposant pas d'un grand nombre de déplacements...

Chaque emplacement déjà renseigné par un cueilleur sera recouvert d'une cible :
- noire : emplacement non accessible dans votre situation (selon votre force et, le cas échéant, votre échelle)
- grise : trop tard... l'emplacement est déjà occupé
- bleu : emplacement disponible
- rouge : meilleur rendement actuellement disponible dans votre situation (tenant compte de votre force et, le cas échéant, de votre échelle).
Entrez vos caractéristiques (force & échelle) sur la carte (« chez moi » puis « mon profil ») pour que la carte vous indique automatiquement les meilleurs emplacements disponibles dans votre situation. Cette fonctionnalité n'est offerte qu'aux membres inscrits (envoyer votre demande par MP à messire Augis pour vous inscrire).

Consultez d'abord la carte pour savoir quelles sont les cases qui ont été renseignées par les autres cueilleurs de la journée.
Quand vous découvrez une nouvelle case au verger, vous notez sa valeur sur la carte (en cliquant sur l'emplacement, un formulaire apparaît à gauche pour indiquer le taux, puis cliquez sur « renseigner »).
Lorsqu'il ne vous reste plus qu'un seul déplacement disponible, vous choisissez la case découverte la plus élevée et vous notez sur la carte que vous l'occupez (cliquez sur l'emplacement retenu puis, à gauche, sur « marquer occupé »).

* * * * *

Pour les nouveaux... guide de la cueillette

Si vous êtes vagabond ou voyageur de passage à Chambéry, vous ne connaissez peut-être pas le fonctionnement du verger. Vous trouverez des renseignements pratiques sur la cueillette en consultant :
* un ouvrage de la bibliothèque impériale : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=15009 qui explique très clairement la marche à suivre
* ou le guide de jeu IG : http://www.lesroyaumes.com/aide/regles/fr/regles.html#ATousLesNiveauxCueillette

Après ces lectures, s'il vous restait des questions, n'hésitez pas à interroger d'autres membres de la corporation que ce soit par message personnel, en répondant à ce sujet ou bien en taverne.

* * * * *

Rendement de la cueillette au verger

à compléter...

Post-it par {CV}

Augis

Le local de la corporation des cueilleurs de fruits était situé dans un petit local au rez-de-chaussée du bâtiment qui faisait face à la porte de la ville qui menait directement au verger. Ainsi, tous les cueilleurs de fruits étaient obligés de passer devant en partant pour la cueillette puis à nouveau en rentrant en ville...

A l'intérieur, on trouvait :

* la carte du jour : http://lesroyaumes.kendor.org/welcome.php
Attention ! Le local ferme à minuit donc on ne peut utiliser la carte après. Et de toute façon, on ne va pas au verger en pleine nuit !
(HRP=la carte du site passe au jour suivant à minuit et les RR à 4hxx du matin, donc il ne faut pas utiliser la carte entre minuit et la mise à jour des RR : on aurait déjà perdu les infos des autres cueilleurs du jour et les infos que l'on enregistrerait sur la carte seraient conservées par erreur le lendemain...)

* la liste des membres de la corporation à jour du 4 mars 1458 :

* une table et des chaises pour que les cueilleurs qui s'y rencontrent puissent prendre le temps de discuter...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Laiyna

Laiyna entra

Bonjour messire augis, faut pas croire que j'ai attendu que vous ayez fini de tout nettoyer et ranger avant d'oser montrer le bout de mon nez hein...nooooooon pensez-vous...!

laiyna souria innocemment

Non, je viens juste pour vous dire que j'ai bien ajouté un mot dans ma lettre d'acceuil avec l'adresse de votre bureau.

Elle balaya le bureau du regard

Dites....y'a pas un morceau d'une de vos exellentes tartes qui traîne par ici?....
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---fromFRsimon1

Simon entra dans le nouveau bureau des fruits.

Il apprectu alors Laiyna et Augis.

Bonjour, tout le monde va bien ???

Sans attendre de réponse, il enchainat

Je ne ceuille pas actuellement mais, sachez que si je mis remet, je remplirais la carte au maximum.[/i]
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Augis

Bonjour à vous deux !

Augis était fier de montrer le local à ses deux premiers visiteurs...

Laiyna,
Je t'ai promis de faire des tartes quand tu organiserais une fête pour inaugurer ton bureau des p'tits nouveaux. Ah toi donc de préparer cette occasion... que je ne vois pas venir. Augis lui adressa un petit clin d'oeil... Peut-être notre conseiller à l'animation peut-il t'aider pour cela. En attendant, il y a une autre fête jeudi soir à la Balmette, m'a-t-on dit. Alors je crois que je vais rester aux fourneaux une bonne partie de la journée de demain pour préparer quelques tartes. Si vous en voulez, à jeudi soir !

Simon,
Merci pour ta proposition. Nous en avons besoin car pour l'instant je vais au verger un jour sur deux seulement... Je t'ouvre un droit d'accès et t'envoie tes codes par pigeon...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

---fromFRSieur_Phaco

Ce fut au tour du baron-cochon de se présenter au local.

- Bien le bon jour à ceulx qui ceuillent le fruit comme la vie ! Messire Augis, je serais fort aise que vous me donniez également mes accès au grand registre du verger. J'y vais souvent, et souvent en grande haste, à l'aube, aussi je ne puis vous garantir de pouvoir à chaque fois remplir vos tables de ceuillage. Mais je m'efforcerai toutefois de le faire chaque fois que Chronos (et surtout Morphée) aura la largesse de m'accorder le temps suffisant.
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Augis

Cueilleur matinal, mais c'est l'idéal, sieur Phaco ! Grâce à votre vive intelligence, vous pourrez ainsi désigner quelques bons coins aux jeunes vagabonds qui débutent dans la vie et dans la cueillette, parmi les buissons au ras du sol. C'est à eux que c'est le plus utile, je trouve. Et ça les encouragera à rester parmi nous...

Au fait, comme demandé, je vous ai tous donné des droits sur le local : consultez vos pigeons.

Et pour remercier les premiers visiteurs, Augis leur offrit à tous un verre de jus de pomme.

La première cuvée de la corporation des cueilleurs de fruits ! ajouta-t-il fièrement, tout juste pressée d'hier.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Augis était revenu de sa cueillette matinale tout heureux d'avoir pu admirer la silhouette des arbres du verger à demi cachés par la brume. De retour au local pour y indiquer les bons coins du jour qu'il avait repéré, quel ne fut pas sa surprise de découvrir qu'un cueilleur encore plus matinal avait déjà laissé de nombreuses indications...

Au total : 68 cases renseignées à deux dès 9h du matin ! Amis chambériens, courrez tous au verger aujourd'hui : il y a des affaires à faire...

Une question demeurait : quel autre membre de la corporation avait fait la plus grosse part de ces découvertes ? Augis s'était assis pour y réfléchir quand il aperçut, joliment disposé dans une petite assiette, quelques tranches de saucissons fraichement coupées. Augis se laissa tenter et commença à mâchouiller machinalement.

Soudain, il reconnut le fumet de cette charcuterie que tout chambérien reconnaîtrait parmi mille autres et compris quel était ce cueilleur matinal et infatigable travailleur qui avait découvert plus de 50 cases.

Béni soyez-vous, Sieur Phaco ! quand vous vous y mettez, ça déménage !
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Neocor

Ehhh, Augis, quand vous en avez un de bien mur, vous me le mettez de côté ? Marre des fruits que l'on nous vend "tout vert"...
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Archevêque émérite de Tarentaise, Abbé de l'OCF, Dignitaire Cistercien.

Augis

Ce soir-là, Augis resta longtemps au local des cueilleurs de fruits... Il se mit à éplucher sa récolte de pommes de la journée ainsi que les 3 dernières poires qu'il avait pu trouvées. Il les plaça dans un récipient à feu avec juste un fond d'eau claire et porta le tout au dessus de la flamme. Il attendit que les fruits cuisent tranquillement, en remuant de tant en tant.

Quand la préparation fut prête, il la retira du feu et la posa sur une table. Il la laissa là à refroidir car il n'était point raisonnable à cette heure avancée de la nuit de la porter directement à son destinataire. Aussi Augis rédigea-t-il un petit mot qu'il posa près du plat :

Citation:

Cher Neocor,
Cette compotée est pour vous. J'espère que cette préparation de fruits vous plaira, à vous et à votre unique dent. Si vous la trouvez à votre goût, je peux reproduire cette préparation à votre convenance. Je vous souhaite une bonne journée.
Augis

Augis espérait que Neocor repasserait prochainement par le local et trouverait se modeste présent...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Neocor

Citation:

C'était comme si Neocor avait été attiré au bureau des fruits par cette alléchante odeur de fruits sucrés et cuits. Il trouva sur la table un mot d'Augis, à lui destiné... Il n'y tint pas et engoufra, à belle dents et sur le champ la préparation... "Quel talent cet Augis" se dit-il !"

Quand il eût fini et se fût essuyé les doigts sur la bure, il retourna le parchemin et inscrivit en réponse :

Très cher Augis, Mon Ami, ce fût une véritable délectation... Mais ne mettez point autant de sucre, nos fruits se suffisent en la matière, et je trouve que mon gastre tend à proéminer dangeureusement, au risque de ne plus voir mes sandales...! Bravo en tous les cas, et n'hésitez pas à m'appeler si d'aventure vous souhaitiez recommencer... Je m'en vais de ce pas prier à vostre gloire...
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Archevêque émérite de Tarentaise, Abbé de l'OCF, Dignitaire Cistercien.

Augis

Augis avait accroché au local de la corporation un petit écriteau qui disait :

Citation:

Bilan de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois d'octobre 1455 :
* 3 cueilleurs participants sur le mois
* 19 jours où la carte a été renseignée
* 19,5 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Maintenant, il s'agissait de faire mieux en novembre... et c'était bien parti !
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Un nouvel écriteau était désormais affiché sur un des murs du local... Y était inscrit :

Citation:

Concours de cueillette !

Amis chambériens, réparez vos paniers et ressortez vos échelles de la grange où vous les avez remisées.

Pendant trois jours, du vendredi 9 au dimanche 11 novembre, les cueilleurs de fruits utilisateurs de la carte de la corporation pourront gagner, chaque jour, une miche de pain (IG) mais aussi des tartes aux pommes ou des pains d'épices (RP).

Ces lots seront cachées sur la carte et pourront être découverts en renseignant les valeurs des cases que vous aurez visitées sur le verger "In Game".

Vive les fruits, vive la Savoie !

Augis espérait surtout que de nombreux chambériens découvriraient l'intérêt de la mise en commun d'informations sur le verger et en profiteraient pour lui demander de devenir membre de la corporation...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

---fromFRSieur_Phaco

Le baron-cochon se réjouit à l'idée de baffrer un pain d'épice en ce début d'hiver et astiqua de plus belle sa grande échelle.

Il était prest à se lever aux aurores pour avoir une chance de ceuillir la pomme au trésor...

Neocor

Neocor aime les fruits...
Neocor les aime bien cuits...
Et Neocor doit étudier...
Pour Aristote...
Et ses Paroissiens...
Aussi...
Il priera pour que le meilleur gagne...
Vive Augis, Vive la Mairie !
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Archevêque émérite de Tarentaise, Abbé de l'OCF, Dignitaire Cistercien.

---fromFRSkylian

erreur de connexion
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Augis

Augis avait rassemblé les membres de la corporation pour annoncer les résultats du concours de la fin de semaine précédente...

Alors, vendredi 9, pour commencer. Sont restés non découverts une miche de pain parmi les fruits violets et une tarte aux pommes parmi les fruits bleus. Mais notre premier gagnant, parmi les fruits verts est Nasher qui a découvert une tarte aux pommes...

Samedi 10, personne n'a trouvé ni la tarte aux pommes (fruits violets), ni la miche de pain (fruits bleus), ni le pain d'épices (fruits rouges). Amis cueilleurs, nous avons été décevants ce jour-là !

Augis fit une pause pour ménager son effet.

Quant au dimanche 11, tout a été découvert hormi la miche de pain cachée parmi les fruits violets :
* Sieur Phaco a découvert un pain d'épices et une tarte aux pommes parmi les fruits bleus et rouges ;
* Valentino a trouvé une tarte aux pommes parmi les fruits verts ;
* Nasher enfin a découvert un pain d'épices parmi les merveilleux fruits jaunes.

Augis remit ensuite aux gagnants, en échange des petites pièces de bois où était dessiné leur lot qu'ils avaient découvertes au verger, les moelleuses pâtisseries qu'il avait préparées au cours de ces trois jours...

Chers amis, dégustons ensemble les gâteaux qui n'ont pas été découverts... quant aux miches de pain, puisqu'aucune n'a été trouvée, je les ai vendu ce matin sur le marché mais je vous propose d'organiser un nouveau concours où je les remettrai en jeu ! si vous en êtes d'accord...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

---fromFRsimon1

Merci Augis pour ce concour !!! C'était une très bonne idée. Félicitation au gagnants et a tous ceux qui ont participés !!!
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---fromFRvalentinoRR

Valentino pénétra dans le bureau des Fruits et aperçut Augis et d'autres personnes.

Quand il entendit qu'il avait gagner un lot, il en fut ravi ! il dégusta sa tarte aux pommes, il était resté sur son échelle tout au long de la journée et n'avait point manger.

Il remercia vivement tout le monde et continua à deviser avec les autres cueilleurs de Chambéry et de ses alentours...

---fromFRvalentinoRR

Skylian a écrit:

erreur de connexion

Valentino entra dans le bureau et fut accueilli bien gentiment. il était venu simplement, voulant montrer son désir de s'incorporer un peu à la vie de Chambéry. Il n'avait plus bcp de temps entre des cochons et sa cueillette mais il avait promis de passer régulièrement aider à mettre à jour la carte des arbres.

Il salua tout le monde, annonça son intention d'aider et s'en retourna curer ses dédés...

Augis

Augis recouvrit ce soir-là l'écriteau annonçant le précédent concours par un nouveau texte :

Citation:

2ème concours de cueillette de Chambéry !

Amis chambériens, le premier concours de la semaine dernière semble avoir rencontré son public et de nouveaux membres sont venus rejoindre la corporation maintenant.

Pendant trois jours, du samedi 17 au lundi 19 novembre, les cueilleurs de fruits utilisateurs de la carte de la corporation pourront gagner, chaque jour, une miche de pain (IG) mais aussi des tartes aux pommes ou des pains d'épices (RP).

Ces lots seront cachées sur la carte et pourront être découverts en renseignant les valeurs des cases que vous aurez visitées sur le verger "In Game".

Tous à vos paniers ! Tous à vos échelles !
Vive les fruits, vive la Savoie !

Et aux personnes qu'Augis croisa cette soirée au local, il leur précisa bien de dire à tous les habitants que s'il voulaient participer au concours et avoir une chance de gagner les lots, il fallait être membre de la corporation et pour cela s'adresser au plus vite à lui, Augis...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Augis avait cette fois tardé à rassembler la corporation pour donner les résultats du concours : ayant repris un peu de service au verger, il avait dû attendre de reprendre une activité de boulanger pour prendre le temps de confectionner les récompenses.

Le premier jour, samedi 17, ont été découverts :
* une miche de pain parmi les fruits violets par Sieur_Phaco ; Sieur_Phaco, je vous donnerai rendez-vous au marché pour prendre possession de votre dû !
* une tarte aux pommes parmi les fruits bleus par le même Sieur_Phaco
* une seconde tarte aux pommes parmi les fruits verts par Nasher
Une compotée de coings est restée cachée.

Le deuxième jour, dimanche 18, seule la compotée de coings a été découverte parmi les fruits verts par Nasher à nouveau. Ni le pain d'épices, ni la miche de pain, ni la tarte aux pommes n'ont été trouvés.

Décidément, il y avait toujours un relachement semblait-il le second jour des concours...

Le troisième jour, lundi 19, si la compotée de coings, le pain d'épices et la miche de pain sont restés cachés, en revanche :
* une tarte aux pommes a été découverte parmi les fruits verts par Laiyna et
* Valentino a trouvé une tarte pommes / poires parmi les fruits jaunes.

Avec 6 lots découverts par 4 personnes, on constate une petite progression par rapport au précédent concours (5 lots avaient alors été découverts par 3 personnes) : nous pouvons en être fier !

Augis remit donc aux gagnants, en échange des petites pièces de bois où était dessiné le lot qu'ils avaient découvert au verger, les préparations qu'il avait cuisinées ces derniers jours...

Traditionnellement, Augis invita ensuite les participants à goûter ensemble les lots non découverts autour de quelques bouteilles de jus de pommes.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Augis vint ce jour au local pour noter sur l'écriteau qui servait à annoncer le bilan des cueillettes celui du mois de novembre qui venait de s'achever.

Citation:

Bilan de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de novembre 1455 :
* 7 cueilleurs participants sur le mois
* 28 jours où la carte a été renseignée
* 40 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Ainsi la corporation progressait. Depuis le 4 novembre, tous les jours, inmanquablement, la carte avaient été alimentée par l'un ou l'autre des membres. Bien sûr, pas encore des fruits de toutes les couleurs tous les jours car ils n'étaient pas encore assez nombreux. Mais d'ici à quelques semaines, peut-être que cet objectif pourrait être rempli. Renseigner chaque jour au moins 3 fruits de chaque couleur pour donner une chance à chacun d'améliorer sa cueillette, quelque soit son niveau... Voilà un bel objectif pour la corporation.

En attendant, félicitation à tous les cueilleurs qui donnent de leur temps pour aider les autres !
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Laiyna

Laiyna entra dans le bureau

Bonjour Augis, je ne sais pas si tu es au courant mais Edl revient....Alors j'ai eu envie de lui faire une tite fête pour l'accueillir chez elle. Tu va venir hein?!...Huuuuuuum...tu veux bien nous faire quelques tartes? Edl les adore.
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Augis

Quand Laiyna pénétra dans le bureau des fruits, Augis était occupé à faire des calculs sur un parchemin déjà fortement noirci. Il devina à son sourire qu'elle avait quelque chose d'heureux à lui annoncer...

Une fête pour le retour d'Edl ! bien sûr que c'est une bonne idée et que je peux préparer des tartes : J'm'y mets tout de suite et j'apporte cela... euh, chez elle tu dis ?

Ayant eu la confirmation du lieu, Augis laissa Laiyna retourner chez Edlweisss y achever les préparatifs et se mit en route pour son échoppe de boulanger. Ne sachant combien ils seraient (il avait oublié de demander), il prépara de la pâte pour 5 tartes.

Il lui restait de la comporte de pommes. Il décida de la placer au fond de ses tartes pour les rendre moelleuses. Il ajouta des lamelles de pommes fraiches pour la consistance et les mit à cuire. Il avait hâte de rejoindre les autres chez Edl mais il fallait les laisser dorer à point...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

L'heure était venue d'afficher le bilan mensuel d'activité.

Citation:

Bilan de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de décembre 1455 :
* 6 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* 28 jours où la carte a été renseignée
* 30 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Pas de progression ce mois-ci mais, au moins, un quasi maintien des résultats. En tout cas un grand merci à Nasher qui cueillait presque tous les jours et remplissait systématiquement la carte pour aider les autres cueilleurs !

Peut-être faudrait-il relancer la cueillette auprès des nombreux chambériens arrivés ces derniers temps ? et qui, après avoir mangé quelques morceaux de viande, devaient désormais être en mesure de cueillir avantageusement. L'objectif de renseigner chaque jour au moins 3 fruits de chaque couleur pour donner une chance à chacun d'améliorer sa cueillette, quelque soit son niveau, demeurait donc pour la corporation. Il y avait aussi ces calculs de rentabilité de la cueillette qui avaient été maintes fois annoncés... et toujours pas faits. Et enfin ce projet de contact avec Annecy, cette autre ville du duché de Savoie qui possédait un verger, pour voir comment ils s'organisaient de leur côté pour améliorer la production de fruits. Ce n'étaient pas les projets qui manquaient pour cette année 1456 qui s'annonçaient.

Pour encourager tous les cueilleurs et leur souhaiter bon courage et bonne chance, Augis confectionna de grands chiffres avec des branches de laurier qu'il façonna de son mieux (il y passa deux bonnes heures pour obtenir approximativement des formes reconnaissables). Il les suspendit alors à l'extérieur, au-dessus de la porte du local. On pouvait lire :
1456.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

---fromFREdlweisss

Edl avait encore perdu son chemin pour la carte du verger. Le Siur Augis n'allait surement pas encore ravi mais avec un joli sourire et une bonne bouteille de gnôle cela devrait passer c'était elle dit.
Ainsi donc elle alla frapper à la porte du bureau des fruits et entra.

Bonjour Monsieur le gardien du Verger! je vous apporte une bonne bouteille!! et euh... prenant un air fautif et désolé, j'ai euh... perdu ma carte pour accéder au renseignement.. Pouvez faire quelque chose?
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Edl.

Telle la fleur voila que je refleurie une fois de plus , qui sait si un jour je fanerais pas enfin pour de bon...

"L'idée ou la faculté d'imaginer est à la fois gouvernail et freins des sens, dans la mesure où la chose imaginée émeut le sang." LdV.

Augis

Quand Edelweisss avoua à Augis qu'elle avait (encore) perdu la clé d'accès au local où les cueilleurs renseignaient l'état du verger, il leva les yeux au ciel, soupira un bon coup et se mit à secouer la tête, l'air de signifier : et dire que je pense que ce n'est pas la dernière fois... Même son air fautif et désolé n'y fit rien. La dernière fois, il s'était laissé avoir mais cette fois, il tiendrait tête.

Enfin... le silence ne dura guère plus d'un instant, et Augis, compréhensif, promis de lui faire refaire une nouvelle clé.

Mais j'espère au moins que vous m'offrirez un verre quand tout ceci sera réglé ! ajouta-t-il pour conclure.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Spads59

Bonjour sir Augis, je suis navré de vous déranger mais Edl a encore perdu sa carte du verger et n'ose pas vous le demander à nouveau. Je me fais son émissaire pour pouvoir lui donner ensuite.

Maintenant que j'y pense, il semble que je ne devais pas dire que c'était pour elle, je ne sais pas pourquoi. Enfin ce n'est pas bien grave, si?

Augis

Excusez-moi, Monsieur l'émissaire, je m'occupe de vous dans un instant : il faut d'abord que j'affiche le bilan d'activité du mois de janvier. Et Augis s'empressa d'écrire de son mieux sur le panneau réservé à cet effet.

Citation:

Bilan de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de janvier 1456 :
* 5 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* 30 jours où la carte a été renseignée (sur 31 jours)
* 27 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Un nouveau mois de maintien des résultats pour la corporation, annonça Augis. Et encore merci aux cueilleurs réguliers qui font vivre la carte du verger et améliorent leurs rendements...

Augis se tourna enfin vers l'émissaire d'Edlweisss : Tenez, allez donner cette clef à celle qui vous envoie. Elle a tardé à être forgée, mais c'est vrai que cette demande n'était pas prioritaire dans le carnet de commande de l'artisan qui me les fabrique. Et il ajouta plus bas : Peut-être aussi n'ai-je pas mis beaucoup de zèle à accélérer cette commande, mais ne le répétez surtout pas à Edlweisss. Elle risquerait de m'en vouloir. Enfin, content de vous avoir rencontré... quel est votre nom déjà ?

Et au fait, tant que vous êtes à Chambéry, car vous ne semblez pas être d'ici sinon je vous connaitrais, si vous voulez cueillir des fruits, demandez-moi un accès personnel pour profiter vous aussi de l'entraide de la corporation !
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Spads59

Il tendit la main à Augis en se présentant.

Spads ! Je ne faisais que passer aujourd'hui mais je serai vraisemblablement à Chambéry dans un peu plus de deux semaines. Je viendrais chercher la clé à ce moment là avec grand plaisir.
Et puis tant qu'à faire Edl nous offrira bien un verre à tous les deux pour la peine. Elle donne des ordres et du travail faudra bien qu'elle compense avec une bière.

Augis

Augis était venu inscrire un nouveau membre de la corporation sur la liste qu'il affichait en ce lieu pour l'information de tous ( http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=277522&postdays=0&postorder=asc&start=1 ).

Quand il vit le nom de Sieur_Phaco au milieu des autres il voulut l'effacer mais une petite pensée pour le baron cochon le fit suspendre son geste. Ne sachant que faire, il s'assit un instant.

Il pouvait certes effacer le nom de Phaco car, là où il était, peu lui importait la corporation, pensa Augis. Mais le laisser inscrit pourrait aussi constituer une sorte d'hommage à cet infatigable cueilleur qu'était Le baron. Il avait les yeux dans tous les endroits du verger à la fois. Il était capable de visiter plus d'une cinquantaine de branches ou de buissons par jour pour découvrir les plus beaux fruits et il partageait ensuite volontier ses meilleures découvertes avec qui le voulait, du bourgeois au simple gueux. Pas aux nobles car a-t-on jamais vu un noble venir cueillir des fruits au verger de Chambéry. Ah si, un : Le baron !...

Augis émergea de ses pensées et après une dernière hésitation, il finit par se résoudre à effacer l'inscription pour la remplacer par : "feu Sieur_Phaco".
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Un nouveau mois était passé. Augis vint affiché le bilan de février.

Citation:

Bilan de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de février 1456 :
* 8 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois plus un anonyme qui ayant contribué un jour
* 24 jours où la carte a été renseignée (sur 29 jours)
* 30 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Moins de jours où la carte fut renseignée, donc, car la vacance du pouvoir laissée suite à la maladie de Simon1 avait nécessité que les habitants se mobilisent pour défendre leur ville et assurer son ravitaillement. Mais la cueillette avait bien repris depuis, avec de nouveau cueilleurs réguliers qui faisaient déjà la fierté de la corporation : Francois_premier, Asicael et Meyssonnier.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

---fromFRsimon1

Simon entra dans le bureau d'Augis et s'exclama :

Bonjour Augis,

L'anonyme.... c'est moi.... Je me suis remis un peu à la ceuillette et j'ai perdu mes (identifiants)... Pourriez vous me les retrouver ou m'en trouver d'autres ???
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Augis

Ah, Simon, ça me fait plaisir de te revoir... Tu as l'air remis ; ça va vraiment mieux ?

Je suis content que tu retournes cueillir avec nous. Tu verra, le bon air ça fait du bien.
Pour ta clé d'accès, je m'en occupe. En attendant, tu peux continuer en anonyme...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

De retour au local après sa cueillette, Augis était heureux aujourd'hui : avec celles qu'il inscrivait, cela faisait 70 cases renseignés aujourd'hui dès 9 heures du matin, dont les 5 cases jaunes et les 40 cases vertes dans leur intégralité... Voilà de quoi aider les cueilleurs à trouver tous les meilleurs fruits du jour afin de n'en perdre aucun !

Augis s'en alla ensuite dans les rues, un peu insouciant et ivre de bonheur, invitant les uns et les autres à consulter la carte ( http://lesroyaumes.kendor.org/welcome.php?menuP=ver&verger=Chamb%E9ry ) ou mieux à demander à s'inscrire pour visualiser directement la meilleure case découverte correspondant à ses caractéristiques (force et échelle).

(rappel : pour s'inscrire, demander à Augis par pigeon ou poster ici)
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Ce soir-là, Augis avait de bonnes nouvelles à partager avec ses compagnons de la corporation des cueilleurs de fruits.

Chers amis, je sens que nous allons avoir un très bon bilan pour le mois de mars. Mais le mois n'est pas encore fini, alors le bilan attendra.

Par contre, de nouveaux cueilleurs viennent de nous rejoindre : merci à eux ! Mais ils ne sont pas encore prêt pour la cueillette tout en haut de nos grands arbres. Donc si vous avez la bonté de leur découvrir chacun une ou deux cases bleues ou rouge, ça les aiderait : merci à vous !
Et j'espère qu'ils viendront se présenter à vous très bientôt.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

---fromFRAnonymous

Baudolino, qui venait de faire l'acquisition d'une échelle flambant neuve, vint se présenter au bureau des fruits.

- Buongiorno, gentils cueilleurs de fruits. Je suis Baudolino, résident chambérien, et il me plairait fort de rejoindre ce jour votre corporation de joyeux grimpeurs d'arbres. E possibile ?

Augis

Augis s'apprêtait à terminer le bilan de la cueillette de la corporation pour le mois de mars quand il fut interpelé par un inconnu à l'accent italien. Il crut reconnaître le fameux Baudolino que quelques amis lui avaient décrit. La demande de Baudolino vit naître un sourire aux lèvres d'Augis. Encore un un habitant qui voulait faire partie de la corporation... décidément ça n'arrêtait pas ces jours-ci. Et Augis s'en réjouissait !

Après les présentations d'usage, Augis répondit : Bien sûr, bien sûr, mon ami. Tenez, je vous sers un petit jus de pomme pour vous faire patienter et je vais vous chercher une clé du local. Je reviens dans un instant.

Augis s'éclipsa rapidement et revint quelque temps plus tard comme annoncé. Il remit une clé à Baudolino.

Voilà votre clé, Baudolino, et bienvenu dans notre corporation ! Comme membre, vous avez désormais accès au local ou vous renseignerez la carte pour les autres cueilleurs et consulterez les indications des cueilleurs plus matinaux. Cachez bien votre clé dans un lieu connu de vous seul.

Je ne sais pas si vous disposez d'une petite ou d'une grande échelle. S'il s'agit d'une petite, vous ne trouverez peut-être pas encore d'aide tous les jours pour votre niveau : réessayez alors le lendemain ou à un horaire plus tardif. En tout cas, merci de votre contribution à la prospérité de Chambéry et de la Savoie et j'espère que la corporation vous appordera toute satisfaction.

Si vous avez des problèmes dans vos cueillettes, n'hésitez pas à passer ici pour trouver des solutions auprès des cueilleurs expérimentés.

Et bonnes cueillettes ! ajouta finalement Augis.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Augis était un peu dépassé par les inscriptions à la corporation et n'avait pas encore eu le temps de faire le bilan du mois précédent. Il s'installa donc au bureau pour refaire ses calculs et afficha :

Citation:

Bilan de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de mars 1456 :
* 9 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois (plus un anonyme)
* la carte a été renseignée tous les jours sans exception
* 54 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Pour la première fois dans l'histoire de la corporation la carte avait été renseignée tous les jours ! et la moyenne avait fortement montée : plus de 50 cases par jour !

Il faudrait désormais que les cueilleurs prennent l'habitude de renseigner aussi des fruits rouges ou bleus pour les nouveaux membres qui n'avaient pas tous (encore) la force suffisante ou une grande échelle. Augis commença à faire passer le mot parmi les membres et cueilleurs réguliers...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Cedrik1er

Cedrik, le diacre de Chambéry, souhaitait prendre un peu de hauteur et commencer à grimper dans les plus hauts arbres du verger.

Il se présenta donc au bureau de Messire Augis:

Messire Augis, je souhaite également rentrer dans cette magnifique corporation de cueilleur...
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Charlemagne23

Charlemagne entra dans le bureau des fruitd

- Bonjour messire Augis je souhaite faire parti de votre corporation de cueilleurs de fruits.
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Augis

Augis avait fait faire 2 clefs pour les nouveaux membres de la corporation. Il les leur remit en les remerciant de leur engagement au service de l'entraide entre chambériens... Puis il ajouta :

Et surtout, si vous avez une quelconque question sur les techniques de cueillette, sur les rendements ou bien encore sur les recettes pour accommoder les fruits de saison (car ce n'est pas le tout de cueillir mais ensuite il faut bien les manger ces fruits !), revenez ici, au bureau des fruits, pour en discuter avec d'autres cueilleurs...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Les nombreuses inscriptions à la corporation avait porté leurs fruits (et apporté beaucoup de fruits sur le marché de Chambéry d'après le maire...) : Augis afficha donc fièrement le dernier bilan.

Citation:

Bilan de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois d'avril 1456 :
* 13 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a à nouveau été renseignée tous les jours sans exception
* 65 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Plusieurs jours dans le mois, tous les meilleurs emplacements pour les plus beaux fruits, ceux que l'on n'atteint qu'avec une grande échelle, avaient été découverts. Et de nouveaux cueilleurs plus jeunes se joignaient désormais à la corporation : il devenait donc important pour les cueilleurs réguliers d'approfondir la notion d'entraide si chère à la corporation et de renseigner des emplacements moins productifs mais que les habitants moins forts ou ne disposant que d'une petite échelle pouvait atteindre [les rouges et les bleus aussi].
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

---fromFRGerfanion

Un pigeon entra par la fenêtre et se posa sur le bureau de la corporation des cueilleurs de Chambéry. Il était porteur d'un message que le maitre des lieux pris et en fit lecture :

Citation:

Bonjour,
Je me nomme Gerfanion, je suis à la fois responsable et conseiller municipal pour le verger de Foix. Je vous écris aujourd'hui pour vous formuler une demande. Je cherche des informations en ce qui concerne la durée de vie des échelles, petites et grandes, et je me demandais si vous n'auriez pas dans vos archives quelques études sur la chose. Ma demande est motivée par le fait que nous réfléchissons pour créer des contrats fruits afin de les exporter, d'en faire commerce pour pouvoir approvisionner notre marché en denrées non produites dans notre ville.
Je sais quelles ont une durée d'environ 20 à 30 jours, mais ce n'est pas assez précis pour moi pour élaborer un contrat type à proposer aux futurs cueilleurs municipaux.
Par avance, je vous remercie de me renvoyer ce pigeon avec vostre réponse.

Cordialement
Signé : Gerfanion, conseiller aide au verger de Foix, 1er maitre cueilleur de Foix.

_________________

LES FRUITS EN VENTE À 9.90 ECUS SONT RÉSERVÉS POUR LA MAIRIE !
INTERDICTION D'ACHETER !
MAIS PAS DE METTRE EN VENTE À CE PRIX ! ! !

---fromFRGerfanion

Un pigeon entra par la fenêtre et se posa sur le bureau de la corporation des cueilleurs de Chambéry. Il était porteur d'un message que le maitre des lieux pris et en fit lecture :

Citation:

_________________

LES FRUITS EN VENTE À 9.90 ECUS SONT RÉSERVÉS POUR LA MAIRIE !
INTERDICTION D'ACHETER !
MAIS PAS DE METTRE EN VENTE À CE PRIX ! ! !

Augis

A l'occasion d'une journée de répits dans l'intense activité de la corporation, Augis se rappela la missive reçue quelques jours plus tôt et s'employa à y apporter quelques éléments de réponse.

Citation:

Cher ami cueilleur,
Félicitation tout d'abord pour vos responsabilités : je connais l'implication et la ténacité que cela nécessite.
Pour ce qui concerne votre question sur la qualité des échelles employées pour cueillir les plus hauts fruits des vergers, et d'après notre expérience chambérienne, il me semble pouvoir affirmer qu'une échelle, petite ou grande, permet d'effectuer une trentaine de cueillettes en moyennes avant de casser sous l'effet du poids du cueilleur et de sa cueillette. Je ne sais si les charpentiers françois sont aussi habiles que les charpentiers impériaux en général et savoyards en particulier, aussi ne puis-je affirmer qu'il en sera de même en votre contrée. Tout au plus ai-je pu vous indiquer ce que j'avais constaté de mes yeux.
Sachez cependant que je vais quand même m'enquérir auprès des membres de la corporation chambérienne de leurs propres observations afin de vous transmettre une information plus précise basée sur une plus large observation.
Je vous prie de recevoir, cher ami cueilleur, mes pensées les plus fruitées.
signé : Augis, responsable de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Et Augis s'empressa de demander à ses amis cueilleurs de venir indiquer ici-même, au local de la corporation, leurs propres observations sur la durée de vie des échelles...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

---fromFRGerfanion

Gerfanion reçu avec un immense plaisir la réponse venant de Chambéry. À la lecture de celle-ci, il constata que la réponse était conforme avec ce qu'il avait entendu dire par ailleurs. Il sorti son écritoire et fit à son tour réponse.

Citation:

Augis, cher ami,
Je tiens à vous remercier d'avoir bien voulu prendre du temps afin de répondre à mon interrogation. À mon tour de vous dire que nos charpentiers travaillent, ma foi, pas si mal que ça. En attendant votre réponse, j'ai le loisir de mener mon enquête de mon côté, et il m'est apparu que nos échelles avaient aussi une durée de vie équivalente à ce que vous me dîtes. Notre bois est de très bonne qualité par conséquent^^.
Je vous remercie aussi de bien vouloir demander auprès de vos cueilleurs de plus amples information. J'en fait de même nos membres et moi même je prends note de l'utilisation de l'échelle que je viens d'acquérir. Je n'oublierai pas de vous transmettre les résultats que j'en tirerai.
Recevez, toutes en couleur, mes amitiés. Je vous souhaite aussi à tous de très bonnes récoltes.
Gerfanion, responsable/conseiller aide au verger de Foix, comté de Toulouse.

Il roula soigneusement le message, le glissa à la patte du pigeon qui s'envola aussitôt vers sa destination.
_________________

LES FRUITS EN VENTE À 9.90 ECUS SONT RÉSERVÉS POUR LA MAIRIE !
INTERDICTION D'ACHETER !
MAIS PAS DE METTRE EN VENTE À CE PRIX ! ! !

Augis

Augis avait reçu un pigeon dès le matin : l'oiseau semblait fatigué d'avoir voler toute la nuit, semble-t-il. Augis le nourrit pour lui permettre de se refaire avant de prendre le chemin du retour...

Pendant ce temps, il écrivit à nouveau :

Citation:

Cher Gerfanion,
Je suis heureux des nouvelles que vous m'avez envoyées. Il semble donc qu'Aristote ait doté tous ces enfants des mêmes qualités en tout cas pour la fabrication des échelles.
Prenez soin de vous et s'il m'advenait un jour de passer par Foix, je ne manquerais pas d'aller vous rencontrer en votre verger.
signé : Augis, responsable de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Il remit au pigeon le message rapidement écrit pour le renvoyer chez lui...

Toutes ces histoires sur la qualité des échelles remit à l'esprit d'Augis qu'il devait aller voir Laiyna, seule charpentière active actuellement sur Chambéry, pour qu'elle se remette à la fabrication de grandes échelles dont certains cueilleurs manquaient...
_________________
Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Le désormais traditionnel bilan mensuel venait d'être affiché.

Citation:

Bilan de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de mai 1456 :
* 10 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a à nouveau été renseignée tous les jours sans exception
* 48 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Une moindre fréquentation du verger ce mois-ci mais toujours suffisante pour améliorer sa propre cueillette avec les indications des autres cueilleurs...
Et gageons que juin va voir revenir les cueilleurs en nombre pour le temps de cerises ! D'ailleurs, Augis avait repéré une jeune demoiselle qui passait son temps dans les arbres...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Zut, le bilan mensuel ! Je l'avais oublié, celui-là...

Et Augis se plongea dans ses parchemins pour compter, jour par jour, les croix représentant les cueilleurs qui était venus sur la carte du local pour indiquer les bons coins du verger aux autres habitants.

Après quelques heures de calcul, il lui fallut reconaître que le mois de juin n'avait pas été propice à l'entraide entre cueilleurs... Pourtant c'était un mois tout à fait charmant pour la cueillette avec les cerises en pleine maturité ! Déçu, il afficha cependant :

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de juin 1456 :
* 5 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée tous les jours sauf 6
* 30 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Et avec l'été qui s'annonçait, il allait être difficile de trouver des cueilleurs prêts à l'entraide quand nombre d'habitants en profitaient pour partir en retraite dans les alpages... Mais il faudrait tenir le coup et montrer que la corporation tenait le coup. Il faudrait se rassembler pour mieux redémarrer à l'automne pour la cueillette des pommes...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Augis s'énervait depuis un quart d'heure sur la porte du local du bureau des fruits, mais rien n'y faisait : elle s'était gonflée d'eau suite à l'orage de la nuit et résistait à tous ces assauts.

Bon, ben je crois qu'il va falloir attendre qu'elle sèche pour pouvoir à nouveau accéder à la carte du bureau des fruits

[HRP] En fait, la carte ( http://lesroyaumes.kendor.org ) ne fonctionne pas ce matin : je me renseigne auprès de son créateur (Paddyromy) et vous tiens au courant... [/HRP]
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

La veille toute la journée, Augis était repassé régulièrement devant la porte du local pour voir comment la situation évoluait... Finalement en fin d'après-midi, n'y tenant plus, il avait demandé à un voisin encore présent à Chambéry [!] de l'aider à "forcer un peu" la porte. A eux deux, ils y avaient mis tout leur poids... et elle avait cédé.

Le grand craquement qui avait précédé leur entrée dans la pièce faisait cependant craindre à Augis que la porte dusse être changée entièrement : effectivement, le bois gonflé avait éclaté sur toute la partie inférieure de la porte. Il faudrait faire appel à un charpentier de Chambéry mais avec toutes ces retraites spirituelles estivales, ça n'allait pas être facile.

En tout cas, le bureau des fruits était à nouveau accessible ( http://lesroyaumes.kendor.org/welcome.php?menuP=ver&verger=Chamb%E9ry
).
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Augis se désespérait de voir la corporation si mal exploitée ces temps-ci

Et dire que je dois suivre des cours à l'université et que je ne peux pas cueillir autant qu'avant..., pensait-il. Il va pourtant bien falloir relancer la production de fruits pour que Chambéry puisse en exporter et importer en échange bois et fer que la ville ne produit pas et dont elle a besoin.

C'est pourquoi ce jour-là, il avait consciencieusement renseigné la carte du verger pour aider d'autres cueilleurs moins expérimentés (et surtout moins intelligents pour aller fureter dans autant de recoins que lui)
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Augis était un peu malheureux en faisant son baluchon pour partir en retraite dans les alpages comme il le faisait toujours à cette époque de l'année. En effet, sa maladresse et les orages estivaux l'avait conduit à casser la porte du local.

Il aurait voulu la faire réparer, mais il n'avait pas vraiment eu le temps. Chambéry disposait pourtant de quelques charpentiers en qui il avait toute confiance et connus pour la qualité de leur travail... S'il avait le temps, demain il passerait leur passer commande en partant...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Maitremars

le maire passa voir si tout allais bien au bureau des fruits pendant la retraites d Augis ...

Augis

Augis était de retour à Chambéry depuis quelques heures. Il avait nettoyé sa maison, relancé son élevage de moutons, remis de l'ordre dans sa boulangerie pour faire repartir la production de pain... C'était maintenant au tour de la corporation des cueilleurs de fruits d'être relancée.

Son premier tour dans le verger l'avait convaincu que c'était la bonne période : les prunes étaient mûres à point et ce se serait bientôt le tour des premières pommes dont la récolte semblait prometteuse cette année.

Il renseigna sur la carte les récoltes possibles du jour. Puis il partit en ville à la recherche d'un charpentier pour enfin faire réparer cette porte du local. Il lui faudrait ensuite recontacter les membres de la corporation pour reprendre les bonnes habitudes de renseigner la carte au nom de l'entraide entre chambériens...

Augis

Augis voulait finir de ranger le bureau de la corporation des cueilleurs de fruits. Il lui fallait mettre à jour le panneau qui annonçait le bilan mensuel. L'été avait été faible en activité comme tous les ans avec les nombreux voyages hors de la ville et les retraites que les membres ne manquaient pas de faire...

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour les mois de juillet et août 1456 :
* 3 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois dont 1 anonyme
* la carte a été renseignée 11 jours (seulement)
* 23 emplacements renseignés par jour effectif (en moyenne)

Pas reluisant mais Augis préférait rester honnête en l'affichant comme les autres. Et puis l'affaire aller se relancer. Augis attendait donc que de nouveaux habitants le contactent pour participer à l'entraide entre cueilleurs.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de septembre 1456 :
* 5 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois dont 1 anonyme
* la carte a été renseignée 18 jours sur 30
* 24 emplacements renseignés par jour effectif (en moyenne)

Le bilan s'améliorait par rapport à l'été, surtout vers la fin du mois (et l'amélioration se poursuivait sur octobre). Augis encourageait donc les cueilleurs de fruits à venir consulter chaque jour la carte : http://lesroyaumes.kendor.org/welcome.php?menuP=ver&verger=Chamb%E9ry .
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

pnj

Grandgousier poussa du plus délicatement possible la porte du bureau des fruits. Il espérait y rencontrer le sieur Augis.

VLAAAAANNNN !!!

- Hummm... légère, cette porte. Belle journée, m'sire Augis. Assez belle pour que je me décide à me mettre au vert, et à entamer un régime fruité. Est-il possible d'obtenir mes accès au verger chambérien ? Mon nom est Grandgousier.

Augis

VLAAAAANNNN !!!

Par Aristote ! doucement avec cette porte ! cria Augis en entendant le bruit...elle est toujours fragile car le charpentier n'est pas encore passé la rép...

S'étant retourné, Augis avait découvert l'homme qui combattait au bâton dans le verger il y a quelques jours. Ah, c'est vous.

Puis, ayant entendu la demande de Grandgousier : Bienvenu à la corporation des cueilleurs de fruits, alors. Je suis heureux que vous souhaitiez retourner au verger pour des activités moins belliqueuses. Je vous inscrit de suite parmi les membres. Et tenez, voici votre clé d'accès au local pour consulter les renseignements sur les meilleurs coins du verger que les autres membres de la corporation auront visité avant vous. En ce moment, ils ne sont pas très assidus mais j'espère que votre arrivée les réveillera. Et puis, je pense que vous connaissez déjà certains de nos membres.

Et Augis commença ensuite à lui expliquer dans le détail le fonctionnement de la corporation...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

pnj

- Euhhhh... grand merci, l'ami. J'ignorais que ceuillir des pommes était tâche si complexe ! Mais je m'en sortirais, sur mon foie ! Il ne me reste qu'à me procurer une grande échelle, qui j'espère sera plus solide que... que vostre porte. D'ailleurs je m'en excuse, je vais de ce pas trouver un charpentier qui pourra confectionner échelle et réparer porte. La bonne journée m'sire Augis !

Neocor

Neocor passe au verger, ne comprend rien, retourne au bureau des fruits, demande Messire Augis...

Mon ami, mon cher ami... Mon echelle branle, autant que mes genoux tremblent ! Mais là n'est point l'objet de ma visite !

Et d'un, pourriez vous m'inscrire ?
Et de deux, je ne comprends rien à votre bataille navale. C'est quoué N 17 ou x 23 ? Je n'ai ni abcès ni ordonnice...! Comprenez que je sois dépassé...

Et le meilleur rendement, c'est 228 ? Et plusieurs personnes peuvent cueillir sur la même branche ? Pardon, par le Très Haut, j'ai oublié mes anciennes habitudes...
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Archevêque émérite de Tarentaise, Abbé de l'OCF, Dignitaire Cistercien.

Augis

Augis reçut avec plaisir la visite de Neocor qui semblait un peut désemparé devant l'activité des cueilleurs de fruit. Il lui donna quelques conseils et le renvoya vers un ouvrage de la bibliothèque impériale (sur le forum) pour les techniques de cueillette. Il lui indiqua aussi quelques trucs de cueilleur expérimenté permettant de ne pas trop se fatiguer une fois en haut de son échelle.

Et puis surtout, si tu te sens en difficulté ou si tu as un malaise en haut d'un arbre, appelle à l'aide : il y a toujours du monde au verger et on viendra t'aider. Il ne faudrait pas que notre évêque soit retrouvé allongé pour toujours sous un pommier...

Il lui rappela alors quelques principes de base : deux cueilleurs ne peuvent pas cueillir au même endroit car le second n'aurait plus rien une fois que le premier aurait ramassé tous les fruits mûrs. Chacun doit donc trouver un coin à lui avec des fruits les plus beaux possibles. Pour se retrouver dans le verger, les cueilleurs utilisent un code où l'on identifie chaque emplacement par un X et un Y. Y=0 pour les fruits violets, 1 pour les bleus, 2 pour les rouge, 3 pour les verts et 4 pour les jaunes. X va de 0 à N selon le nombre de fruits dans chaque couleur...

Voilà résumé le verger en quelques mots. C'est un peu court car il y aurait beaucoup à dire mais c'est suffisant pour un premier jour !

Ensuite, Augis enregistra Neocor sur le registre de la corporation et lui remit une clé d'accès au local pour pouvoir consulter la carte des bons coins du verger mais aussi pour pouvoir la renseigner.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois d'octobre 1456 :
* toujours 5 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois dont 1 anonyme
* la carte a été renseignée 21 jours sur 31
* 27 emplacements renseignés par jour effectif (en moyenne)

La stabilité du bilan n'était en fait pas bon signe : octobre est traditionnellement un bon mois pour la cueillette et pour l'implication croissante des habitants dans la carte du verger. Cette année, la sauce semblait ne pas prendre. Certes quelques cueilleurs réguliers renseignaient la carte mais peu venaient la consulter pour améliorer leur cueillette et à leur tour compléter la carte... Et les difficultés d'approvisionnement de la ville en pain il y a quelques jours avaient peut-être détourné les chambériens du verger pendant quelques jours. Mais Augis continuait d'encourager les cueilleurs de fruits à venir consulter chaque jour la carte : http://lesroyaumes.kendor.org/welcome.php?menuP=ver&verger=Chamb%E9ry .
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de novembre 1456 :
* 3 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée 1 jour sur 2
* 33 emplacements renseignés par jour effectif (en moyenne)

Bon : le bilan n'est pas bon ! Mais un noyau de 3 cueilleurs réguliers (merci à Duannay et à Grandgousier), l'un ou l'autre au moins renseignant la carte un jour sur deux, c'est un bon point de départ pour aider les autres... Par contre, signe encourageant : Augis venait d'inscrire deux nouveaux venus, dont il avait pu ajouter le nom à la liste des membres de la corporation.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Yzalba

Yzalba passa une tête par la porte du bureau des fruits.

Augis, vous êtes là ? Je viens de m'acheter une grande échelle et comme je peux faire pas mal d'essais, je viendrais bien vous aider un peu !

Regardant autour d'elle, elle cherchait Augis du regard, s'attendant à le voir surgir de l'arrière-salle au fond du bureau
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Valeriepc

Valerie, qui a vu son amie Ysalba entrer dans le bureau des fuits, est venue elle aussi rencontrer Augis. Cependant, elle n'a pas encore d'échelle.

Bonjour, je suis Valerie, je ne connais pas encore le monde de la cueillette, mais je veux bien commencer !

Augis

Tiens, de nouveaux habitants intéressés par la corporation ou bien des voisins importunés par cette porte qui branqueballe et fait du bruit dès qu'il y a un peu de vent ! se dit Augis en rentrant de sa cueillette du jour...

Bonjour Mesdames, quel bon vent vous amène ?
Dame Yzalba, il me semble vous avoir aperçu par deux fois au verger ces derniers jours, je crois.

Puis, entendant leur demande d'un accès au local pour participer à l'entraide entre cueilleurs de fruits, il les abandonna quelques instants, en leur laissant un verre de jus de pommes de l'année, celui du mois dernier, qui commençait à fermenter mais il n'en avait pas de plus récent...

Il revint après quelques minutes et leur remis à chacune une clé ainsi que quelques conseils. En particulier, il conseilla à Valeriepc d'acheter directement une grande échelle, quitte à la commander à un charpentier car il n'y en avait pas sur le marché ces jours-ci, plutôt que d'en utiliser une petite qui lui paraitrait trop courte au bout de quelques jours mais qu'elle devrait conserver indéfiniment jusqu'à ce qu'elle "explose en vol" selon l'expression consécrée (au bout d'une trrentaine de cueillettes en général...)
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

pnj

Bonasdas toqua a la porte de chez Messire Augis, puis, poussant le battant, il entra en souriant et lanca au cueilleur :

Bien le bonjour Messire Augis! Comment allez vous, cela fait longtemps que je ne vous ai point croisé en taverne.. Je passe pour voir comment se porte l'association et pour voir si vous auriez des idées pour l'optimiser peut-être? Dites moi tout je suis tout ouïe et mon après midi est pour vous..

Il lui sourit, devant la tête toujours aussi amicale d'Augis.

Valeriepc

Laissées seules quelques instants dans le bureau des fruits, Yzalba et Valérie échangèrent quelques paroles. Yzalba, qui avait déjà un peu d'expérience dans la cueillette, expliqua les rudiments à Valérie.
Augis, avait pris le soin de les laisser avec un verre de jus de pommes de l'année qui avait une saveur décidée et pétillante !
Il revint deux clefs à la main et un beau sourire sur le visage, et après des recommandations, le maire Bonasdas fit son apparition sur le parvis de la porte.

Valérie qui avait hâte de faire sa première cueillette et de renseigner la communauté des rendement obtenus, salua et quitta le bureau.

Zip

Quand zip arriva il croisa dame valerie et Yzalba qui en sortaient heureuses d'avoir eu leurs clefs ,il les saluas bien bas ,et se dis qu'il les verraient bientot au verger .
Bonsoir messire Augis, je me nomme Zip je suis un nouvel arrivant et j'aimerais me perfectionner dans la cueillette des fruits . mais pour cela on m'a conseiller de venir m'inscrire a ce bureau afin de recevoir une carte du verger et d'en apprendre plus sur la façon de cueillir.
Zip sortis du bureau avant que la nuit tombe et ne voudrais pas se perdre dans les rues qu'il ne connais pas encore bien .

Augis

Augis avait accueilli un peu rapidement un nouveau postulant pour la corporation mais ce dernier ne semblait pas vouloir s'attarder pour ce premier contact. Augis lui promis de lui préparer une clé d'accès au local et de le recontacter

Il lui adressa un pigeon 3 jours plus tard : avec les fêtes de fin d'années, les artisans étaient peu enclins à assurer une commande en urgence et Augis lui-même avait eu d'autres préoccupations en tête. Il espérait que Zip ne lui en voudrait pas... et lui donnait rendez-vous au local pour lui remettre ses nouvelles clés.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Valeriepc

Valerie aimait passer au verger cueillir des fruits,
elle trouvait le système de la corporation des cueilleurs de fruits
de Chambéry très efficace quand les cueilleurs se donnaient la peine
d'y transmettre les rendements.

Au loin elle vit Augis et le salua de la main.

Valeriepc

Ne croisant plus Augis depuis quelques temps, Valerie était inquiete... elle passa au bureau mais ne vit personne...

Augis

L'hiver était froid et Augis se remettait difficilement d'une mauvaise toux. Il était allé quelquefois au verger mais uniquement les jours ou la douceur du soleil venait réchauffer son corps fatigué. Et pourtant la corporation, même s'il ne s'en était guère occupé ces jours-ci, semblait continuer à fonctionner sans lui. Elle était comme un homme qui se lève par habitude et part pour son travail quotidien, sans entrain, sans allant, mais comme si rien ne pouvait l'arrêter. Bref, la corporation ne se portait pas si mal.

Pour en avoir le coeur net, Augis se résolut à faire le bilan de l'année 1456 qui venait de s'achever.

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de décembre 1456 :
* 6 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée 3 jour sur 4
* 33 emplacements renseignés par jour effectif (en moyenne)

En progrès par rapport à novembre, quoi !

Citation:

bilan annuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour 1456 :
* 25 cueilleurs inscrits ayant renseigné la carte au cours de l'année
* la carte a été renseignée 260 jours sur l'année
* 39 emplacements renseignés par jour effectif (en moyenne)

Voilà pour l'année : pas si mal pour une première année complète de fonctionnement à Chambéry ! Avec en plus un fort renouvellement des cueilleurs participants...

Pris d'une soudaine quinte de toux, Augis resta plié en deux pendant plusieurs minutes avant de pouvoir se redresser. Il lui fallait respirer de l'air frais. Aussi se leva-t-il pour sortir et faire le tour du quartier en chancelant quelque peu en attendant de revenir après quelques minutes... Il revint pour terminer son troisième bilan.

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de janvier 1457 :
* 7 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée tous les jours sauf 3
* 35 emplacements renseignés par jour effectif (en moyenne)

Encore en progrès... Les chiffres traduisaient bien le sentiment qu'Augis avait. Cependant, Augis se demandait s'il ne serait pas intéressant d'inviter les membres de la corporation et les habitants de Chambéry à débattre du verger et de leurs préoccupations à cet égard. D'autant que les mauvaises ventes de fruits ses jours-ci ne favorisait ni les cueilleurs, ni la corporation. Le duché, parait-il, qui ne rachetait temporairement plus les fruits.

Il faudrait en tout cas en parler à quelques uns avant de mettre cela sur pied. Et voir aussi avec le maire...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Maewinda

Maewinda arriva dans le bureau d'Augis.

Bonjour sieur Augis, je ne sais si vous vous souvenez de moi : Maewinda, Baronne de La Ravoire. Je suis, depuis ce matin, le nouveau maire de Chambéry, suite à l'abandon du poste par Bonasdas.
Je souhaitais avoir un peu votre avis sur les vergers de notre ville. La situation est-elle bonne? Comment pouvons-nous l'améliorer?
J'ose espérer que vous continuerez votre travail à ce poste, croyez bien que la ville vous remercie pour votre entrain et votre efficacité !
Je suis tout à votre écoute, mon ami.

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)

Augis

Efficacité, je n'en sais trop rien vous savez... kof! kof ! Excusez-moi, c'est cette toux qui ne me quitte point !

Mais tout d'abord, bienvenue à vous, en tant que gouverneure de la ville. C'est ainsi que nous disions du temps de feu le baron cochon, c'est donc ainsi que je vous appellerai... en attendant votre élection !

Pour répondre à votre question, la cueillette ne se passe pas trop mal mais je n'ose trop l'encourag... kof ! kof !... depuis 2 mois car le duché, parait-il, ne rachète plus les fruits ! Ils s'accumulent donc sur le marché. Le dernier tarif de rachat par la mairie était de 9 écus et 40 deniers pièce. L'action prioritaire serait à mon avis de relancer le rachat de fruits vers le duché.

De mon côté, j'avais ide de lancer une discussion publique, ici, au bureau des fruits, avec tous les habitants qui le souhaitent. Je pourrai peut-être l'organiser d'ici quelqu... kof ! kof !... jours ?

Par ailleurs, si vous le voulez, je puis vous indiquer où sont classées les archives des conseils municipaux...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Maewinda

Maewinda était ennuyée de voir l'homme ainsi tousser. Ce devait être pénible de ne pouvoir garder le lit, sans doute poussé par le zèle de son tempérament.

Sieur Augis, je vous remercie à nouveau de toutes ces informations. J'ai parcouru l'aile des maires au Château, mais n'ai point vu les archives dont vous parliez. Mais je vous avoue que je me suis perdue plus d'une fois.

Concernant les fruits, c'est en effet un point que je vais essayer d'aborder avec le Duché. Cependant, une réflexion sur l'utilité de potagers dans une ville disposant de vergers est, je crois, assez légitime aussi. Qu'en pensez-vous?

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)

Augis

Vous avez parfaitement raison, les potagers sont à déconseiller à tous les habitants car le gain qu'on en tire dans une ville de fruits est trop faible : vous pourriez d'ailleurs le remettre dans le message du maire. De plus, je crois qu'il existe une aide du Duché de 50 écus pour ceux qui chang... kof ! kof ! leur champ de légumes en je ne sais plus quoi.

Pour le château, je vous aurais bien accompagné, mais je dois me reposer... Le plus simple serait que vous croisiez Laiyna ou Maitremars : ils vous indiqueront la salle du conseil municipal de Chambéry qu'ils connaissent très bien. Et puis ils faudra bien préciser aux gardes que vous êtes la nouvelle gouverneure pour qu'ils vous laissent entrer. Sinon...

Augis recommença à donner des explications détaillées pour accéder à la fameuse salle...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

La mairie avait écrit aux habitants :

Citation:

Deuxième chose, et quelque peu liée, le Duché est à la recherche de fruits. Pour cela, la ville rachètera tous les fruits vendus sur le marché à un prix de 9,45 maximum. Donc, n'hésitez pas à visiter le verger. Cette opération devrait durer quelques jours, jusque lundi ou mardi sans doute.

Il fallait donc que tout le monde se bouge pour répondre à la commande que le duché devait honorer. Aussi Augis commença-t-il à ouvrir en grand la porte du bureau des fruits (de toute façon, elle ne fermait plus guère depuis l'été dernier et les charpentiers étaient bien trop occupés pour venir la réparer...) et se lança dans un grand ménage pour donner un coup de frais à la pièce. Et l'on entendit plus que le frottement de balai sur le sol et les "kof ! kof !" de la toux qui ne voulait toujours pas quitter Augis. Par moments, des gerbes de poussières jaillissaient à l'extérieur.

Quand ce fut propre, Augis s'assit un instant pour se reposer (et pour laisser passer une petite quinte de toux) avant de réinstaller le bureau : les chaises autour des tables, des verres propres et du jus de pommes de la saison.

Pour commencer, ça ira !

Et Augis partit à sa boulangerie confectionner quelques tourtes aux fruits et petits pains aux épices, ceux que feu le baron cochon aimait tant, pour agrémenter un peu plus le bureau. En route, il annonçait à qui le voulait que le bureau des fruits faisait table ouverte pour toute personne souhaitant poser des questions sur la cueillette.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Rollin

*Rollin fulminait... ceux qui le croisèrent au retour du verger n'osèrent pas trop lui adresser la parole tant il avait l'air de mauvaise humeur. Le paysan grommelait et pestait tant et plus en agitant un gros fagot de bois qu'il avait serré d'une corde*

Par l'orteil de Sainte-Nitouche, camelote de camelote d'échelle de rontudjuuu!

*Passant devant le bureau des fruits, le cueilleur frustré entra et constata la propreté du lieu... Aaaah, les vertus apaisantes du ménage de printemps...*

Hébé, il semble que le Sieur Augis ait encore frappé... Faudra qu'je pense à lui dire de s'reposer un peu... sa toux m'a pas l'air très engageante... Bon, allez, j'm'en va faire don des restes de mon échelle à la corporation, ainsi!

*Quelques coups de hachette et de galoches plus tard, Rollin empilait les restes de sa grande échelle à côté de l'âtre du bureau*

Bon, au moins elle servira encore à quelqu'un, comme ça! J'comprends pas, j'prends toujours soin d'mes outils pourtant... Enfin... tant pis... va falloir que j'casse ma tirelire pour en racheter une... Vu l'prix, c'est pas encore demain qu'j'aurai assez d'écus pour m'acheter un second champs... Pfff! Vie de misère, va!

*regardant une dernière fois la pièce, Rollin haussa les épaules et, finalement, sourit... Il quitta immédiatement le bureau des cueilleurs pour se rendre à la carrière de Chambéry en sifflotant*

Augis

Quand Augis entra, il vit les débris d'une échelle près de la cheminée...

Tiens, un cueilleur qui se sera fait mal en tombant avec ses fruits !

[NDLR, pour ceux qui ne seraient pas des habitués du verger - Une échelle n'est pas éternelle malgré tout le soin que nos charpentiers mettent à leur fabrication. Lors de son ultime utilisation, quand l'échelle finit par "exploser littéralement en plein vol", le cueilleur ne peut que tomber. Mais comme la chute est verticale, il reçoit toujours les fruits de sa cueillette du jour sur la tête : après avoir perdu une échelle, c'est toujours ça de gagné ! /NDLR]

Une échelle cassée était signe d'activité au verger donc c'était réconfortant : depuis que la nouvelle maire avait relancé le rachat des fruits par la mairie, on croisait à nouveau régulièrement des cueilleurs entrant et sortant de l'enceinte de Chambéry en sifflotant, une échelle sur l'épaule.

Bon, voyons voir ce bilan d... kof ! kof ! de février. Et puis après j'essayerai de trouver un charpentier pour réparer cette porte du bureau qui ne ferme plus depuis l'été dernier : ça n'a que trop duré !

...mais avec les travaux de l'hôtel de la duchesse des Bauges, il devenait difficile de trouver un artisan en menuiserie disponible pour de si futiles réparations...

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de février 1457 :
* 5 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée 4 jour sur 7
* 31 emplacements renseignés par jour effectif (en moyenne)

Dans la continuité des mois précédents... Et pourtant, il semblait que sur les derniers jours, un frémissement, quelque chose de nouveau... pas encore le printemps mais un imperceptible bruissement annonciateur de...

...bah ! On verra bien ce que ça donnera... bougonna Augis en montant se coucher sur sa paillase.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Maewinda

Le soleil dardait de réchauffant rayons ce jour-là et Maewinda entreprit d'aller faire la cueillette. Elle vint en charrette jusqu'au verger, transportant sa lourde et longue échelle, et s'arrêta devant le bureau d'Augis, entendant tousser.

Holà, Sieur Augis?

Elle descendit de son véhicule et entra dans le bureau.

Alors, que donne notre opération? Avez-vous l'impression que l'on cueille plus de fruits à Chambéry depuis ces quelques semaines?
J'ai participé activement au programme que vous proposiez, du moins chaque jour où je suis venue ici. J'espère que cela aura été profitable à tous les cueilleurs.

Et comment vous portez-vous? Toujours une vilaine toux?

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)

Augis

'Soir Dame Maewinda !

Oui, oui, toujours cette toux... M'enfin, ça empêche pas de cueill... kof ! kof !
Tenez : qu'est-ce que je vous disais ?

Bien, rapport à votre question, ce que vous souhaitez, en somme, c'est un bilan intermédiaire sans attendre la fin du mois.

Augis soupira... puis maugréa pour lui même :
C'est toujours comme ça avec les autorités : il faut évaluer les effets avant d'avoir finit de mettre en oeuvre la mesure. Il faut montrer les effets positifs (forcément) d'une politique sans lui laisser le temps de changer les habitudes des habitants et de produire tous ces effets...

Puis reprenant à voix haute :
Alors il va falloir que je m'esquinte les yeux à compter mes bâtons sur mon vieux parchemin déjà bien usé... Vous me direz, quand je reste ici à compter, au moins je ne suis p... kof !kof ! dehors, exposé au froid, au vent et aux averses. Bon, ben je vais voir ce que je peux faire et je vous fais porter les résultats à la mairie par JeanJean, si j'arrive à remettre la main sur ce garnement...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Maewinda

Maewinda voyait l'homme à demi plié à cause de sa toux (ou de son humeur, allez savoir).

Elle ne s'avança pas plus loin dans son bureau.

Ooh, non, ne vous tracassez pas, je voulais juste une impression, pas des chiffres. Si cela vous demande du travail, oubliez donc ma demande.
Comme vous êtes souvent présent ici, je me demandais simplement si vous aviez vu une différence ou non. Si vous ne savez me le dire, ce n'est pas grave.

Bon, je vois que je vous dérange, je repasserai une autre fois. Je vais aller m'attaquer à un pommier derrière la rivière... Bonne journée !

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)

Augis

Augis finit par se lancer dans quelques calculs pour satisfaire la demande de l'autorité municipale... Après quelques minutes, sa contrariété céda la place à un sourire qui s'épanouissait. Il rédigea immédiatement une lettre et fit rechercher JeanJean pour l'envoyer la porter à la Maire de Chambéry en son bureau.

Puis il partit se coucher le coeur léger...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Maewinda

Un garçonnet arriva en courant auprès du bureau d'Augis alors que le soleil commençait à bien monter dans le ciel : la matinée était déjà passablement entamée.

M'sieur, m'sieur ! C'la mairesse qui voudrait vous voir près d'la mairie si c'est dans la possibilité d'vot'temps et d'vot'travail... Si vous savez, 'faudrait qu'vous alliez sur la place...

Il était essouflé et regardait l'homme.

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)

Rollin

*Revenant du verger avec sa récolte, Rollin s'arrêta au bureau des cueilleurs. Posant son échelle le long de la façade, il frappa à la porte et entra.*

Tiens, personne? Mais où sont-ils donc? Je n'ai vu qu'une seule personne ce matin... Bon, c'est pas grave, je les y croiserai sans doute demain.

*Se dirigeant vers le bureau d'Augis, Rollin dégagea la carte des "bons coins" et entreprit de la compléter consciencieusement. Pinçant la langue entre ses lèvres, signe d'une grande concentration, le paysan s'appliquait à tracer des croix de différentes tailles sur les divers arbres du verger en y joignant à chaque fois la seule lettre qu'il savait écrire : l'initiale de son nom.*

Voilà, c'est fait! Pfffiouuuu, par Sainte-Nitouche... C'est pas facile de tout retenir. Tiens, j''ai l'impression qu'on est que deux à renseigner les basses tiges... dommage c'est utile pour les jeunes cueilleurs, pourtant... Bon, on verra demain.

*Quittant le bureau, Rollin reprit son échelle et s'en alla vers sa petite masure le coeur léger*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Yzalba

L'humeur fort joyeuse en cette belle journée, Yzalba, son panier au bras, revenait du verger. Elle était contente de sa récolte.

La veille, elle avait vu dans le registre qu'un chambérien ou une chambérienne dont l'initiale était un "R", avait commencé à renseigner les branches les plus basses. Elle trouvait que c'était une bonne idée et ce matin, elle avait fait de même. Ainsi, avec ou sans échelle, chacun trouverait son compte au verger. Compte tenu de sa capacité de cueillette, elle s'en voulait même de ne pas avoir eu cette idée plus tôt...

Elle mit à jour le registre en espérant secrètement avoir la chance de croiser ce mystérieux "R" bientôt ici même ou au verger.
Maintenant qu'elle était de retour, elle avait l'intention de s'investir à nouveau au verger, comme avant. Elle pensait que coordonner ses efforts avec ceux d'un autre cueilleur ou d'une autre cueilleuse serait un bien pour tout le monde !

Elle décida donc d'attendre un peu. Peut-être "R" passerait... Sinon Augis, qui saurait surement de qui il s'agissait !

En souriant, elle s'assit donc sur le bureau d'Augis pour patienter...
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Yzalba

Augis

Yzalba

Augis

Rollin

Yzalba

Augis

Rollin

Yzalba

Augis

Pendant ce temps, Augis avait péniblement finit ses comptes et avait inscrit sur le panneau utilisé à cet effet :

Citation:

Yzalba

Rollin

Yzalba

Rollin

Yzalba

Augis

Augis était resté discret pendant l'échange entre Yzalba et Rollin. Une atmosphère comme hors du temps pendant quelques instants lui avait fait sentir qu'il ne fallait pas intervenir. Un enthousiasme instantané, privilège de la jeunesse, pour des actions de dynamisation de la cueillette comme Augis n'en avait vu depuis longtemps... Une timidité pour parler de soi qui était atendrissante... Augis se retint du mieux qu'il put de tousser, sans toutefois y parvenir entièrement.
Ce n'est que quand Yzalba se leva pour partir qu'il réagit :

Vous partez déjà ! Votre travail, sans doute... Bonne journée, alors ! Et j'vous env... kof ! kof ! un pigeon avec un modèle de courrier pour contacter les cueilleurs ! Avait-elle entendu la fin ? Elle était déjà partie...

Se tournant alors vers Rollin :
Vous m'impressionnez, Messire. Augis insista lourdement sur ce mot. Vous êtes discret, peut-être un peu timide aussi, mais que de bon sens en vous ! Que d'esprit pratique et de compréhension du fonctionnement du verger ! Que de conscience mise dans l'entraide entre habitants ! Excusez-moi de vous parler franchement : je crois que sans notre rencontre un peu approfondie aujourd'hui, je vous aurais sous estimé encore longtemps... Bien, je ne veux pas vous gêner par mes compliments... Changeons de sujet.

Cette Dame Yzalba, je crois aussi que nous la verrons prochainement fort occupé : elle est candidate à la mairie et mérite d'être élue, ne trouvez-vous pas ?
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Rollin

*Rollin semblait être toujours un peu triste… Il était resté silencieux durant la réponse d’Yzalba et l’avait regardée s’éloigner. Avait-elle vraiment compris sa réaction ? En tout cas, il était certain qu’ils n’en resteraient pas là; comme il était intimement convaincu qu’Aristote les ferait à nouveau se rencontrer. Dans un souffle, il susurra pour lui-même :*

Vante l’ore et li raim crollent,
Ki s’antraimment soweif dorment…

*Entendant l’intervention d’Augis et surtout ses compliments, Rollin sourit légèrement et quitta la fenêtre des yeux. Portant le regard vers le boulanger, il plissa les yeux d’un air mutin et dit :*

Je l’crois aussi, Maître Augis… C’est un sacré bout de femme et elle f’ra parler d’elle, pour sûr ! C’est certain que not’ bourgade y gagnera sans doute quelque chose. J’espère juste qu’elle ne m’tiendra pas rigueur de mon comportement d’aujourd’hui…

*Rollin farfouilla dans l’escarcelle de toile bise qu’il emportait partout avec lui et sortit son couteau et quelques menues chosettes à manger. Il tailla un série de tranches et tendit sa main ouverte vers Augis en souriant.*

Saucisson ?..

*La bonne humeur semblait revenir en lui et il s’en réjouissait… Mais il gardait en mémoire le dernier sourire d’Yzalba et au fond de lui il avait un peu peur… Il tressaillit quelque peu puis haussa les épaules en pensant à autre chose… Il savait pertinemment bien qu’on ne guérit jamais totalement de la timidité…*

Alors, Maître Augis, on fait quoi pour la cueillette ? On renseigne un certain nombre de fruits ou on fait un certain nombre de points de cueillette à différentes hauteurs ? Et puis faudrait que j’vous d’mande conseil pour la diversification d’mes activités… puisque j’fais du blé et qu’vous vous faites du pain…

*Le paysan tendit à nouveau la main vers Augis.*

Encore une tranchette ?
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Yzalba

Ce soir là, c'est une Yzalba fatiguée qui entra dans le bureau des fruits. Elle aimait cet endroit calme et reposant. Et ce soir, après une journée passée dans la poussière de blé de son moulin, elle appréciait encore plus l'air propre à l'odeur fruitée qui apportait la détente à son coeur et à son âme...
Elle se remémorait sa rencontre la veille avec Rollin. Elle avait eu le sentiment de déstabiliser l'homme... elle s'en voulait de son excès de zèle, mais ce regard... elle n'avait jamais croisé des yeux comme ceux-là... elle n'y pouvait rien, leurs yeux s'étaient parlé sans qu'ils aient à échanger un mot... Elle avait bien senti les réticences de Rollin, et elle en venait à se dire qu'elle avait imaginé ce qui s'était passé entre eux... et pourtant, elle qui ne jurait plus de rien désormais, aurait bien pensé que...
Elle se secoua, éloignant ces pensées en se traitant d'idiote...
Ce n'est pas parce que tu ressens quelque chose que c'est pareil pour tout le monde, tu devrais le savoir, depuis le temps... chuchota une petite voix dans sa tête.
Elle soupira... elle ne cherchait qu'à faire sa connaissance, à comprendre ce lien étrange entre eux... Et puis, elle pensait, au tracé de ses "R", que Rollin ne savait pas écrire... et elle voulait lui proposer de lui apprendre les rudiments de cet art, car elle pensait que l'intelligence qu'elle avait lue en lui saurait tirer parti de ce nouveau savoir. Et peut-être ainsi pourraient-ils faire connaissance et vaincre sa timidité... Elle voulait connaître l'homme que ce regard sombre lui avaient présenté... mais elle ne savait pas du tout comment lui proposer son aide sans le froisser...
Soupirant à nouveau, elle croqua dans une pomme un peu abîmée, une de celles qu'Augis ne mettait pas en vente et laissait à disposition des cueilleurs dans le bureau. Puis elle se leva lentement et s'apprêta à quitter le bureau...
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Rollin

*Soudain la porte du bureau s’ouvrit à toute volée et Rollin entra en trombe sans vraiment regarder. Le paysan, surpris par la présence d’un cueilleur à une heure si tardive, butta bien involontairement contre Yzalba et faillit la faire tomber à la renverse. La jeune dame vacilla et Rollin eut le réflexe de la retenir avant qu’elle ne bascule tout à fait. La face rouge comme les pommes des hautes branches du verger, Rollin lâcha Yzalba, retira son chapeau, bredouilla et regarda ses pieds.*

‘Scusez-moi, Yza… euh, M’dame le Maire, j’suis… Euh…

*Ses paroles devinrent inaudibles*

…

*Ne sachant qu’ajouter, ni quelle formule d’excuse employer, il leva les yeux vers la dame, acculé, aux abois… Le regard plein de compassion d’Yzalba lui était difficile à soutenir… Une fois de plus il bredouilla quelques mots à peine compréhensibles :*

Je… c’est juste que… euh… vous m’faites perdre mes mots… J’suis désolé d’vous avoir culbutée, enfin… j’veux dire… d’vous avoir violentée… euh… rhâââââ…

*Pestant contre sa maladresse et rougissant de plus belle, le visage de Rollin prit une teinte cramoisie. Yzalba crut voir un éclat brillant au bord des paupières du paysan qui de son côté ne fixa plus que le sol du petit bureau des fruits, était-ce des larmes ? Complètement perdu, il fonça vers le pupitre d’Augis et renseigna ses points de cueillettes au plus vite, évitant soigneusement de lever les yeux.*

*Sa tâche terminée, la face en feu et les oreilles flamboyant d’un beau rouge pivoine, les yeux fixant toujours le sol, le paysan s’éclaircit la voix et brisa le silence qu’il trouvait pesant :*

J’vous ai pas félicitée, au fait… J’suis content pour vot’ mandat…

*Laissant le son de sa voix mourir dans le silence envahissant du bureau, il reporta son attention sur une infime partie du plancher où une fissure formait un dessin déconcertant.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Yzalba

Yzalba avançait la main vers la poignée de la porte quand celle-ci se déroba devant elle, et c’est avec une bonne frayeur, sur le coup, qu’elle reçut Rollin… en plein thorax !! Le souffle coupé, elle manqua tomber et c’est le bras de Rollin autour de sa taille qui la rattrapa in extremis… pour la relâcher aussi vite, presque comme s’il s’était brûlé !

Elle le regarda retirer son chapeau et s’empêtrer dans ses salutations et ses félicitations. Une timidité pareille, ça devait être un vrai calvaire, pensa-t-elle… Il fallait au plus vite rompre ce silence dans lequel Rollin s’enlisait comme dans des sables mouvants…

Ttsss tttsss… commença-t-elle en soupirant, Rollin, si vous me donnez encore une fois du « Madame le Maire », je vous promets une amende dont vous vous souviendrez longtemps…

Devant le regard désespéré de l’homme, elle ajouta en hâte en levant la main : Je plaisantais !!!

Rollin, je n’ai jamais mangé personne et je n’ai pas l’intention de commencer aujourd’hui ni un autre jour… détendez-vous, vous allez faire une crise d’apoplexie…

Elle sourit, se voulant apaisante :
Je ne pensais pas vous revoir si vite, mais c’est finalement une excellente chose, je ne voulais pas que nous restions sur les non-dits et les sous-entendus de l’autre jour. Je vous apprécie beaucoup Rollin, et j’ai très envie de faire davantage connaissance, mais ce que je voudrais par dessus tout c’est que vous soyez à l’aise avec moi. Je suis maire ? Soit ! mais je suis la même qu’hier matin, vous savez ? Il ne m’est pas poussé de cerveau supplémentaire et pas plus de titre de noblesse ou de coffre au trésor…

Elle adressa à Rollin un chaleureux sourire, de ceux qui faisaient pétiller ses yeux gris :
Je voudrais…

Elle baissa les yeux, puis n’y tenant plus, attirée depuis le début de la conversation par le sombre regard qui se dérobait, elle chercha les yeux de Rollin et reprit :
Je voudrais que vous me considériez comme une alliée. Mieux, comme une amie… Ne me demandez pas pourquoi, mais je sens que nous sommes destinés à faire des choses ensemble. Peut-être n’est-ce qu’au verger, d’ailleurs, mais cela me suffirait amplement.

Elle eut un petit sourire encourageant pour terminer :
Voulez-vous essayer d’être mon ami ? De me regarder sans rougir comme une pomme au soleil ? De me parler sans baisser le ton au point que je ne vous entends plus ?

Elle posa sa main délicatement sur le bras musclé du paysan, craignant que ce geste ne le fasse sursauter comme un animal sauvage ou craintif, peut-être un peu des deux…

Essayez, Rollin… Essayez. Et vous verrez, je suis quelqu’un d’on ne peut plus normal et abordable… Un peu trop expansive, peut-être, mais c’est la mon tempérament…
Je vais vous laisser, je ne veux pas vous importuner plus longtemps. Mais… votre amitié me serait précieuse, sachez-le… Et plus de Madame le Maire entre nous, c’est bien c’accord ?

Un dernier sourire, un brin narquois celui-ci, marqua le terme de son monologue…
Elle souhaitait vraiment percer la carapace de cet homme, connaître mieux celui qui se cachait derrière cette timidité maladive et que seul son regard intense trahissait, ce regard dans lequel, tout à l’heure, elle aurait juré voir briller des larmes…
Mais pour l’atteindre, justement, il fallait qu’elle réfrène son tempérament impulsif, au risque, sinon, de le voir se refermer comme un coquillage… Pour une fois, il fallait qu’elle se domine, et elle était prête à le faire pour gagner l’amitié de Rollin…

Elle se leva, ôta sa main du bras de l’homme, étonnée d’avoir pu l’y laisser si longtemps… Avant de se diriger vers la porte pour sortir, et afin de détendre l’atmosphère, elle changea de sujet :
Il faut que je reparle à Augis de toutes nos idées de l’autre soir. Il devait m’envoyer un courrier, je ne l’ai pas encore reçu…
Bien, je vais vous laisser, Rollin. Pensez à ce que je vous ai dit, vous voulez bien ? Cela me ferait vraiment plaisir…

Et sur ces derniers mots, elle mit prudemment la main sur la poignée de la porte, comme si elle craignait de prendre quelqu’un d’autre dans la figure…
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Rollin

Citation:

Rollin, si vous me donnez encore une fois du « Madame le Maire », je vous promets une amende dont vous vous souviendrez longtemps…

*Le paysan, le visage toujours empourpré, parut luter pour détacher son regard du plancher. Au prix d’un terrible effort, il porta les yeux sur Yzalba, pinça les lèvres, puis ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Il ferma les paupières quelques instants et inspira profondément. Rouvrant finalement les yeux, il put enfin s’exprimer : *

C’est que… v’savez, j’suis pas trop au courant des conv’nances, moi… Mais si vous estimez qu’j’ai dépassé les limites, j’accepterai l’amende sans rechigner.

Citation:

Je plaisantais !!!

*Rollin força pour esquisser un sourire… mais son état de confusion imprima une sorte de mouvement bizarre à sa bouche. Le sourire était plus sardonique qu’autre-chose bien que ce n’était pas vraiment l’intention que le paysan voulait y mettre.*

Je… j’comprends pas trop, d’habitude j’suis pas vraiment comme ça… ‘fin, j’crois qu’vous… m’intimidez un peu, en fait…

*Le paysan triturait toujours sont chapeau, lui ôtant toute forme. Le feu de ses joues ne semblait pas vouloir diminuer de sitôt, mais il prit sur lui.*

Citation:

Elle adressa à Rollin un chaleureux sourire, de ceux qui faisaient pétiller ses yeux gris :
Je voudrais…

Elle baissa les yeux, puis n’y tenant plus, attirée depuis le début de la conversation par le sombre regard qui se dérobait, elle chercha les yeux de Rollin et reprit :
Je voudrais que vous me considériez comme une alliée. Mieux, comme une amie… Ne me demandez pas pourquoi, mais je sens que nous sommes destinés à faire des choses ensemble. Peut-être n’est-ce qu’au verger, d’ailleurs, mais cela me suffirait amplement.

Elle eut un petit sourire encourageant pour terminer :
Voulez-vous essayer d’être mon ami ? De me regarder sans rougir comme une pomme au soleil ? De me parler sans baisser le ton au point que je ne vous entends plus ?

Elle posa sa main délicatement sur le bras musclé du paysan, craignant que ce geste ne le fasse sursauter comme un animal sauvage ou craintif, peut-être un peu des deux…

A… Alliés ? Nous ?

*Le contact de la main d’Yzalba sur son bras le fit tressaillir, mais il ne bougea pas d’un iota, comme si le contact doux et chaud de cette main le paralysait jusqu’au plus profond de ses entrailles. Pour peu il en aurait presque oublié de respirer. Il leva enfin les yeux et les plongea dans ceux d’Yzalba. Il crut y discerner les nuances de la pierre des montagnes et la clarté d’un ciel d’automne. Les lueurs dansantes des chandelles et de l’âtre y faisaient aussi apparaître des éclats sauvages et indomptables, comme celui de l’acier d’une épée dressée haut dans le ciel au milieu de la bataille. Ces impressions éphémères s’évanouirent et laissèrent place à la teinte de perle nacrée d’un lac de haute altitude. Comme s’il revenait à la surface après une longue apnée, Rollin inspira profondément. Une larme cristalline glissa sur sa joue rougie par la timidité. Yzalba avait retiré sa main et pourtant le souvenir de son contact irradiait encore sur la peau du paysan. La dame acheva sa phrase et se leva. Ce qu’elle avait dit ensuite à propos de Maître Augis ne trouva aucun écho dans l’esprit de Rollin. Un seul mot y résonnait comme un tambour sauvage : *

Am… Amis ? Je…

*Un sourire immense fendit son visage. La joie illumina son regard, donnant au charbon de ses yeux l’éclat de l’obsidienne. Il y avait des lustres que Rollin n’avait plus d’amis. Dans son autre vie, celle où il avait été rejeté, mis au ban de sa terre natale, comme un paria abjecte, il avait tout perdu et cela faisait des années qu’il errait sans but et sans attache. En son cœur, la flamme du bien-être rejaillit de braises qu’il croyait éteintes et mortes depuis longtemps *

J’en s’rai ravi, Yzalba… Considérez-moi comme redevable et au service de vot’ Maison.

*Il la laissa saisir la bobinette et ouvrir la porte, puis ajouta :*

A bientôt, Dame Yzalba, à très bientôt !
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Yzalba

Yzalba se retourna aux derniers mots de Rollin, et ce qu'elle lut dans les yeux noirs l'emplit de joie. Donner du bonheur aux autres, voilà qui remplissait sa vie à elle de bonheur. Et être l'amie de cet homme, visiblement, serait une joie plus grande que les autres...

Elle mit tout ces moments de bonheurs à venir dans un dernier sourire et répondit :

Vous ne m'êtes redevable de rien Rollin... l'amitié ne se commande pas, elle se reçoit, de part et d'autre...

Son regard lumineux se fixa sur le regard profond de Rollin, elle plongea dans ses yeux noirs à la douceur de velours...

Aristote veillait sur ma route, le jour où nos chemins se sont croisés, mon ami. Qu'il veille sur la vôtre désormais.

Avant qu'il réagisse, elle lui posa un baiser sur la joue, comme une caresse, puis, l'allure dansante et le pas léger, elle sortit du bureau, le coeur en fête...
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Augis

Augis venait de rentrer d'un courte absence de quelques jours. Il n'avait cependant guère de temps à passer au verger : il n'y avait plus de pain sur le marché et sa boulangerie l'occupait donc toute la journée... Du pain, du pain et encore du pain, voilà ce que réclamait la population : ce n'était pas le moment de confectionner des tartes ou des petits pains aux épices, il fallait simplement nourrir la population. Pourtant, quand il rentrait tard le soir, il passait au bureau des fruits et il constatait que des cueilleurs avaient toujours consciencieusement renseigné la carte.

Un soir, moins fatigué que la veille ou bien poussé par le remords, il s'installa à son bureau pour écrire et envoyer deux pigeons qu'il avait promis à deux cueilleurs il y a quelques jours et qu'il avait omis de leur envoyer jusqu'à aujourd'hui...

Cette tâche accomplie, il monta se coucher dans sa chambre à l'étage, heureux du fonctionnement de la corporation des cueilleurs de fruits.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Jehanny

Jehanny, qui venait de rejoindre la corporation grâce au Sieur Augis, ne savait pas trop par où commencer. Il décida donc de se présenter sommairement aux autres membres...

"Bonjour chers confrères et consoeurs, je suis Jehanny, soldat de Chambéry et occasionnellemet cueilleur de fruits....
Comme la semaine à venir ne me propose pas de garde, je devrais pouvoir cueillir plusieurs jours et renseigner ainsi la carte.
Cependant, comme je ne suis pas encore expert, je vous demanderai de me pardonner si je commet quelques fautes..

Bonnes cueillettes à tous et à toutes..."
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Mon bras pour la justice, mon coeur pour la Savoie...

Yzalba

Yzalba qui était occupée à remplir la carte, leva la tête et accueillit le jeune homme d'un sourire :

Bonjour Jehanny ! heureuse de vous accueillir dans nos rangs ! Et si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à m'en demander !
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Jehanny

Bien, Dame Yzalba, je n'y manquerai pas et je vous remercie de votre accueil...
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Mon bras pour la justice, mon coeur pour la Savoie...

Signore_baudolino

Son excellence, qui allait quotidiennement au verger, informa des potentialités de certains arbres, pour ce jour dominical.

Citation:

X=19, Y=3 c'est l'endroit que j'occupe (case verte, 219 %)
x=21 ; Y=3 : il y a 200 % case verte

Rollin

*Rollin, qui n’avait su quoi ajouter lorsqu’Yzalba avait quitté le bureau quelques jours auparavant, s’était absorbé dans les tâches harassantes de son exploitation, faisant le point à sa façon. Il n’y avait en effet rien de mieux pour lui que le contact de la terre et la saine fatigue du labeur agricole pour mettre de l’ordre dans ses idées.*

*Ayant semé son champ, il retourna au verger récolter des pommes. Sa cueillette accomplie, il passa par le bureau des fruits compléter la fameuse carte des « bons coins ». La porte entrouverte laissait filtrer le bourdonnement d’une conversation animée, rehaussée de quelques éclats de voix enjoués.*

Hoho… Ca pour sûr, c’t’étrange !

*Couchant son échelle le long de la façade, le paysan entra dans le petit office, son panier débordant des succulentes pommes de Chambéry. Un large sourire fendit son visage et il lança à la cantonade :*

Bien le bon jour, Compagnons !

*Ses yeux s’habituant peu à peu à la relative obscurité qui régnait dans le petit local, il découvrit des visages qu'il ne connaissait que peu.*

Holà… que de nouveaux v’nus ! Hébé, la Corporation des Cueilleurs de Fruits de Chambéry vous souhaite la bienv’nue, alors !

*Apercevant Yzalba près du pupitre où se trouvait la carte des bons coins, son sourire perdit de son assurance et gagna en timidité. Il inspira profondément, comme pour se donner un peu de courage et se dirigea vers elle, l’air un peu gauche.*

Bonjour, Dame Yzalba ! C’est plaisir que d’vous y croiser à nouveau…

*Son comportement était tout à coup plus réservé et tranchait nettement avec son entrée tonitruante. Il ajouta sur un ton badin:*

On dirait bien qu’les missives laissées aux visiteurs du verger ont porté leur fruit ?.. Euh… Enfin, euh… si j’puis dire, quoi !..

*Il fit un petit sourire gêné à Yzalba et rosit un peu, visiblement mal à l’aise avec son jeu de mot involontaire. Détournant le regard quelques instants, il s’éclaircit la gorge et tira sur les pans de son pourpoint pour se donner une certaine contenance.*

Mouais, euh... Hum!.. Or, donc… ce sont des cueilleurs contactés par vous et Maître Augis ?
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Yzalba

Yzalba vit arriver Rollin avec plaisir. A son insu pourtant, ses joues se teintèrent d'une jolie nuance de rose quand les yeux du paysan se posèrent sur elle... Et quoi ? Elle rougissait devant un homme ? Voilà bien une nouveauté ! Elle l'accueillit d'un charmant sourire :

Bonjour Rollin... et j'aimerai que vous m'appeliez Yzalba, si vous le pouvez... Point de Dame entre nous, c'est comme Madame le Maire, ça vaut une mise à l'amende...

Elle lui fit comprendre d'un clin d'oeil qu'elle plaisantait là encore, puis rit de son jeu de mot :

Et bien non figurez-vous que ces fruits là sont de la génération spontanée ! En tout cas, ce n'est pas moi qui leur ai écrit, je n'ai pas eu le temps, avec la mairie... Je vous présente Jehanny et Son Excellence le Signore Baudolino. Messires, je vous présente mon ami Rollin.

Les présentations faites, elle reporta son entière attention vers un Rollin à nouveau écrevisse de se trouver ainsi mis en avant...

Je suis contente de vous voir, mon ami... et...

Elle le regarda, le regard pétillant de malice

Votre pourpoint est tout à fait en place, arrêtez donc de tirer dessus comme ça...

Percevant le malaise de son vis-à-vis, elle reprit, posant sa main sur le bras de Rollin :

Oh, Rollin... pardonnez-moi mon ami... je vous taquine et vous malmène sans penser à vous... m'excuserez vous de mon manque de civilité ?

Son regard et son sourire quémandaient un pardon...
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Rollin

*Rollin crut percevoir un léger flottement dans le comportement d’Yzalba.*

C’est que… vous savez, Yza, ne le prenez pas mal, mais j’veux pas mettre de distance en disant Dame… c’est juste une question de respect… r’gardez Augis, j’l’appelle Maître parce qu’il est artisan de renom. C’est comme ça qu’j’ai appris à m’adresser aux gens, fussent-ils de ma Maison. Je f’rai un effort, mais j’promet pas d’éviter d’le dire à chaque fois…

Citation:

Et bien non figurez-vous que ces fruits là sont de la génération spontanée ! En tout cas, ce n'est pas moi qui leur ai écrit, je n'ai pas eu le temps, avec la mairie... Je vous présente Jehanny et Son Excellence le Signore Baudolino. Messires, je vous présente mon ami Rollin.

*Le paysan sourit à la plaisanterie d’Yzalba et se tourna vers les autres occupants de la pièce. Légèrement mal à l’aise, mais sans doute plus à cause de l’intervention d’Yzalba que par les présentations, il salua respectueusement de la tête Jehanny et le Signore Baudolino, leur adressant un chaleureux sourire en signe de bienvenue. Se tournant à nouveau vers Yzalba, il dit :*

Bah, c’est qu’Maître Augis vous aura d’vancé et qu’il aura contacté ce gens, pour sûr !

Citation:

Les présentations faites, elle reporta son entière attention vers un Rollin à nouveau écrevisse de se trouver ainsi mis en avant...

Je suis contente de vous voir, mon ami... et...

*Rollin tenta un sourire qui s’évanouit immédiatement à la remarque suivante.*

Citation:

Votre pourpoint est tout à fait en place, arrêtez donc de tirer dessus comme ça...
[…/…] Oh, Rollin... pardonnez-moi mon ami... je vous taquine et vous malmène sans penser à vous... m'excuserez vous de mon manque de civilité ?

Son regard et son sourire quémandaient un pardon...

*Les joues brûlantes et d’une jolie teinte purpurine, Rollin sembla très affecté par le trait d’humour d’Yzalba, mais il essaya tant bien que mal de ne pas se laisser dominer par sa timidité. Il lâcha l’ourlet de son pourpoint et occupa ses doigts en jouant nerveusement avec le nœud d’une de ses aiguillettes. Il sourit gauchement et glissa dans un souffle :*

Dame, vous êtes toute pardonnée. J’sais bien qu’c’est point par méchanceté.

*Sa phrase s’acheva dans un murmure et, pendant tout ce temps, le paysan avait laissé la main de la Dame posée sur son bras et n’avait rien fait pour échapper à cette manifestation d’amitié. Se tournant vers Baudolino et Jehanny, Rollin changea de sujet. Sa voix projetée à un volume sonore normal dans la pièce fit bien involontairement sursauter Yzalba.*

Ainsi donc, Messires, vous avez eu envie d’partager le fruit d’vos explorations au verger ?! A la bonne heure, c’est Maître Augis qui s’ra content d’voir que son idée fonctionne ! Euh… Signore Baudolino, en fait il faut compléter la carte des « bons coins » du verger et pas spécialement d’nous dire de vive voix où vous êtes allé. Ceci dit c’est d’jà un bon début et il faut un peu d’temps pour prendre ses marques mais vous verrez on y arrive très bien.
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Augis

Augis passait rapidement au bureau des fruits et s'amusa des interrogations sur la provenance des nouveaux membres de la corporation pour les anciens et sur le fonctionnement de l'entraide pour les nouveaux. Ces interrogations n'avaient pas empêché les présentations de se faire et les conseils d'être échangés...

Oui, excusez-moi car je n'ai que peu de temps à consacrer à la cueillette en ce moment mais effectivement, j'ai inscrit plusieurs habitants récemment dont Signore_baudolino et Jehanny que vous avez rencontrés mais aussi Lavava. Et j'ai aussi eu quelques contacts avec des annéciens : peut-être vont-ils réussir à monter un groupe... Nous verrons bien !
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Yzalba

Quand Augis entra, Yzalba le salua et s'aperçut, un peu gênée, que sa main reposait toujours sur le bras de Rollin... Elle le serra brièvement, avec un sourire très doux à l'attention de son propriétaire, puis retira doucement sa main.

Bonjour Augis. Je suis heureuse moi aussi, même si honnêtement je n'ai pas encore eu le temps de participer activement au recrutement... !
J'ai été très surprise du remplissage de la carte aujourd'hui ! Avez-vous vu le nombre de cases remplies ? C'est incroyable ! Peut-être pas pour vous, mais pour ma part, je n'avais jamais vu ça !
Il faudra que j'en parle dans un prochain courrier municipal... Je suis vraiment contente pour notre verger !

Elle se tourna alors vers Rollin et lui parla en aparté :

Dites-moi Rollin, je crois que je vais d'ores et déjà abuser de votre proposition de l'autre jour : j'ai des plantations à faire dans mon jardin, et je n'ai le temps de rien en ce moment... Accepteriez-vous de passer au moulin et de vous en charger ? En échange, je vous invite avec plaisir à souper une fois la tache accomplie... Qu'en dites-vous ?
En plus, je souhaiterais vous parler de quelque chose, en privé...
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Rollin

*Rollin, qui s’était tourné vers la porte du bureau pour regarder qui entrait, sentit la main d’Yzalba serrer son bras. Portant le regard vers la Dame, il la vit sourire. Rollin sentit une fois encore le feu lui monter aux joues mais il parvint à esquisser un sourire timide en retour. Il se sentait au bord d’un gouffre immense et, involontairement, il frémit. Après des années d’errance il n’était plus habitué aux marques d’affection et d’amitié… et il sentait au fond de lui qu’il devait tout réapprendre… sa vie passée était un lointain et douloureux souvenir dont les échos résonnaient encore dans sa nouvelle existence à Chambéry. Pourtant, Yzalba, avec son franc-parler et ses manières énergiques avait fait renaitre l’espoir en lui. Qui sait, peut-être allait-il enfin renaître au monde des hommes, lui dont l’existence avait été déchirée, brisée, réduite en cendre sur le bûcher de la haine.*

*Tout s’arrêta quand il croisa les yeux gris de son amie. Comme s’il s’était plongé dans une onde à la fraîcheur bienfaisante. Battant des paupières, il prit conscience qu’il dévisageait Yzalba. Cela n’avait sans doute duré qu’une fraction de seconde, mais à ses yeux cela parût durer de longues minutes. Il eût un sourire gêné et se dit qu’un jour il parlerait à son amie de la couleur étrange de ses yeux.*

*La jeune femme qui ne semblait pas avoir remarqué quoi que ce soit, se tourna vers Augis et s’adressa à lui. Rollin, qui avait retrouvé son aplomb et sa couleur normale, ajouta :*

Euh… moi j’ai contacté deux personnes… j’suis allé voir l’écrivain public d’la Mairie et j’ai dicté deux messages pour… euh… comment qu’c’est encore ?!.. Ah, oui, Lisyane et Hyposia.

*Le paysan sourit de contentement et continua :*

J’sais point trop si ça marchera mais… j’ai décidé d’essayer et d’me lancer… on verra si elles ont compris c’que j’leur voulais !

*Tournant les yeux vers la carte des « bons coins », comme il l’appelait, le paysan vit le nombre des marques couvrant le parchemin. S’il ne savait pas écrire, Rollin savait compter, il était même assez bon à cet exercice. Avec un petit sifflement d’admiration il glissa dans un souffle : *

Ah oui, quand même… plus d’cent points d’cueillette… Hébé ! Qu’Sainte-Nitouche me damne si c’n’est pas une journée extraordinaire !

*Laissant les commentaires des cueilleurs fuser, Rollin porta son attention vers Yzalba.*

Citation:

Dites-moi Rollin, je crois que je vais d'ores et déjà abuser de votre proposition de l'autre jour : j'ai des plantations à faire dans mon jardin, et je n'ai le temps de rien en ce moment... Accepteriez-vous de passer au moulin et de vous en charger ? En échange, je vous invite avec plaisir à souper une fois la tache accomplie... Qu'en dites-vous ?
En plus, je souhaiterais vous parler de quelque chose, en privé...

*Les joues de Rollin reprirent une jolie teinte de pomme d’api. Un drôle d’écho se fit dans son esprit quand il entendit les mots « plantations » et « jardin ». Il baissa ses yeux noirs et répondit doucement :*

J’s’rai ravi d’vous aider, Da… Yzalba. Quand désirez-vous qu’je vienne ?
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Yzalba

L'écrivain public... Yzalba eut un petit sourire intérieur. Elle était heureuse de voir Rollin s'épanouir et s'ouvrir aux autres.

Elle sentit un petit coup dans son coeur quand Rollin accepta sa proposition. Un petit pic de joie pure, qu'elle n'avait pas ressenti depuis qu'elle avait quitté son pays...

Passez quand vous le voudrez, Rollin... Simplement, n'attendez pas trop longtemps, faute de quoi il ne restera plus que des plantes mortes à repiquer...

Elle lui adressa un de ses sourires malicieux, de ceux qui mettaient des étoiles dans ses yeux gris.

Prévenez-moi juste avant pour que j'ai le temps de préparer le dîner. Je vous ferai découvrir la cuisine de mon pays !

Soudain, ses yeux prirent une teinte profonde et son visage reprit son sérieux quand elle dit à Rollin :

Merci. Merci d'avoir accepté mon amitié...

Elle se demandait pourquoi c'était si important pour elle. Pourtant au fond d'elle, elle savait que ce regard sombre et son propriétaire avaient un rôle à jouer dans s vie... Restait à savoir lequel...
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Rollin

*Le ton grave qu’Yzalba avait pris à la fin de sa phrase intrigua Rollin, mais il n’en laissa rien paraître. Le visage toujours empourpré, il répondit avec un sérieux étonnant :*

Dame, c’est moi qui vous r’mercie ! J’viendrai dès que possible. J’vous enverrai un message…

*Prenant un air mutin, il ajouta en souriant :*

J’crois qu’votre écrivain public commence à m’aimer…
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Signore_baudolino

Signore_Baudolino avait remarqué aujourd'hui que :

Citation:

(cases vertes toutes)
x=4 ; y=3 : 167%
x=9 ; y=3 : 173%
x=13 ; y=3 : 153 %
x=16 ; y=3 : 154%
x=19 ; y=3 : 205%
x=21 ; y=3 : 198%
x=20 ; y=3 : 203%
x=18 ; y=3 : 212%
x=15 ; y=3 : 158%
x=12 ; y=3 : 151%
x=8 ; y=3 : 178%
x=3 ; y=3 : 186%

Rollin

*Rollin, qui était venu déposer à l'attention des cueilleurs quelques fruits trop abîmés pour être vendus, leva les yeux vers le Signore Baudolino. Il eut un petit sourire sardonique et dit, avec un peu d'embarras dans la voix :*

Ah, Messire Baudolino, bien l'bonjour! J'crois qu'vous avez pas encore tout à fait bien acquis la façon d'faire...

*Le paysan montra du doigt la carte du jour qui était posée sur le pupitre d’Augis*

Vous d’vez prendre la carte du verger [http://lesroyaumes.kendor.org/welcome.php?menuP=ver&verger=Chamb%E9ry] et y NOTER vos observations, parc’que le problème en n'les inscrivant pas c’est qu’vous risquez d’pas toujours croiser quelqu’un qui voudra bien en prendr’ note pour vous ou, pire, vous risquez d’faire doubl’emploi avec les trouvailles des aut’es cueilleurs.

*Rollin eut un sourire bienveillant à l’attention de Baudolino*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Rollin

*Quelques jours avaient passé et Rollin, qui avait du s'occuper de son champ, était revenu au verger. Passant par le bureau des fruits, il déposa un petit morceau de parchemin sur le pupitre d'Augis puis remplit la carte des "bons coins". Le sourire aux lèvres il rangea le petit bureau puis sortit pour rejoindre sa masure en sifflotant.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Augis

De retour d'un petit voyage préparatoire dans les vallées voisines de Chambéry, Augis vint au bureau des fruits pour établir le bilan du mois d'avril :

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois d'avril 1457 :
* 11 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois (dont 1 anonyme)
* la carte a été renseignée tous les jours du mois sans exception (deuxième mois consécutif) !
* 65 emplacements renseignés par jour (en moyenne) ce qui permet quasiment d'assurer tous le jours de l'entraide à des cueilleurs de tout niveau, même débutants et simples vagabonds...

Augis trouva le message de Rollin et prépara sa réponse qu'il laissa en évidence sur le bureau avec un grand "R" écrit dessus. Ainsi, le destinataire pourrait bien identifier que le messagel lui était destiné et le porter à lire à l'écrivain public ou bien encore chez toute autre personne de ses ami(e)s prêt(e) à lui lire sa correspondance voire à lui apprendre à la déchiffrer lui-même.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Rollin

*Le lendemain matin, comme quasiment tous les jours depuis deux mois, Rollin passa au bureau des fruits pour compléter la carte. Sur le pupitre était posé un petit parchemin plié en deux. Sur le dessus, Rollin vit l’initiale de son prénom… Le paysan sourit et glissa la missive dans son escarcelle. Ayant complété la carte, il sortit du petit bureau et se dirigea vers la Mairie.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Rollin

*Cela faisait plusieurs jours que le champ de Rollin le retenait loin du verger. Mais, en ce beau dimanche, il avait trouvé l'occasion de se libérer quelques instants et de donner un peu d'air à son échelle et à son panier.*

...

*Après quelques heures de travail acharné, le paysan vint au bureau des fruits pour noter ses trouvailles. Le petit local était désert aussi Rollin fut-il à son aise pour remplir la carte avant la mi-journée. Content de lui, il emporta un tabouret et s'assit sur le pas de la porte. Le paysan bascula son tabouret sur deux pieds et s'appuya contre la façade pour jouir d'une petite pause au soleil. Il en profita pour sortir une pomme de son panier et y croquer à belles dents.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Augis

Augis était rentré de 15 jours passés hors de la ville, loin de ses amis, loin du verger. Il avait parcouru les alpages en quête de quelques plantes sauvages et pour placer de ci de là quelques ruches qui lui procurerait le miel utile pour confectionner les petits pains aux épices qu'il apportait souvent lors des festivités chambériennes. Il en avait aussi profité pour repérer quelques bons coins pour la récolte de framboises et de myrtilles de cet été.

Apparemment, la corporation se portait bien et l'entraide fonctionnait. Chambéry pouvait être fier d'avoir une telle institution et un tel esprit de solidarité ! La joie au coeur, Augis sifflotait et se mit même à chantonner sur un air guilleret :

V'là l'beau temps, V'là l'joli temps, V'là l'beau temps, le verger m'appelle !
V'là l'beau temps, V'là l'joli temps, V'là l'beau temps, le verger m'attend !

Augis prit le temps de cueillir le premier jour mais dut retourner à son fourneau les jours suivants pour livrer du pain car la ville en manquait.

D'ici quelques jours, cependant, le bilan du mois de mai serait prêt à être affiché et Augis espérait pouvoir annoncer une progression de la participation des membres de la corporation...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Rollin

*Le paysan revenait de son champ. Intrigué de n'avoir pas eu de nouvelles d'Augis depuis longtemps, il se dirigea vers le siège de la Corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry. Le petit bureau était désert et, à en juger du moins, aucun panneau n'indiquait les résultats du mois de mai. Rollin consulta la carte du jour... Aucun cueilleur n'était encore passé.*

*Chantonnant une ritournelle qu'il avait apprise dans le Canton d'Uri, le paysan s'installa près de l'âtre. Dégageant son nécessaire à feu de son escarcelle, il entreprit d'allumer une petite flambée, non tant pour se réchauffer que pour chasser l'impression crue que lui causait l'air frais du bureau.*

*Rollin n'avait pas heurté trois fois de son fusil l'arrête du silex qu'une gerbe d'étincelles chaudes jaillit et commença de consumer le petit morceau d'amadou qu'il tenait entre ses doigts. Il posa la précieuse braise naissante au cœur d'une poignée d'herbes sèches et souffla délicatement. Un flamme jaillit immédiatement. Le paysan posa l'herbe embrasée sous un petit tas de brindilles... Le feu était né !*

*Quelques instants plus tard, une belle flambée, claire et joyeuse, dansait dans l'âtre.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Valeriepc

Parée de sa grande échelle, et munie d'une torche, Valerie se rendit curieuse au verger ce soir...

avant de commencer à cueillir elle consulta la carte des cueilleurs de fruits et elle eu une agréable surprise ! celle-ci, malgré le fait que la mairie ait suspendu le rachat des fruits à 9.45, avait été renseignée par de nombreuses personnes. Après avoir fait sa cueillette elle y ajouta ses renseignements et constata bien 152 cases renseignées... un joli succèes.

Valeriepc

Hier soir tard, Valerie se para de sa grande échelle et de sa lanterne pour aller au verger.
Bientot la Saint-Jean... les journées les plus longues, cependant au retour la noirceur de la nuit aura eu fait revetir d'obscurité la ville et rendu les chemins difficilement reconnaissables.

De nombreuses branches renseignées par des cueilleurs volontaires et précis étaient cependant occupées par de nombreuses personnes. Cette pratique trop courante peina le Tribun car non.. la solidarité n'est pas un concet a sens unique.
Elle décida qu'elle passerai au bureau en parler avec Augis, le responsable et ame du projet, ou peut-etre Rollin, diligent utilisateur du verger.

Elle avait en tete les simples paroles qui se trouvaient à l'entrée du Bureau d'Augis [en page 1 de cette discussion]

Citation:

Elle frappa a la porte et attendit.

Augis

Au coucher du soleil, un homme rentrait chez lui, fatigué par une longue journée de marche. Un drôle de pansement sur la tête, il avait les traits tirés, autant par la fatigue du voyage que par son traitement suite à sa blessure.

En entrant dans le bureau des fruits, il était heureux de retrouver cette ambiance rassurante : les affiches, les chaises, la cheminée, disposés là prêts à accueillir quiconque entrerait... Augis aurait bien voulu se précipiter sur la carte du jour pour savoir comment la corporation vivait et qui la renseignait mais l'obscurité et la fatigue l'obligèrent à monter se coucher sans pouvoir assouvir sa curiosité.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Valeriepc

Valérie était rassurée de voir Augis de retour, fatigué certe, mais souriant comme toujours.

Laissant son échelle dans un petit appenti près du bureau, elle n'insista pas ce soir-là, l'imaginant fourbu de son voyage.

Se rendant quelques fois au verger, la situation qui l'avait agacé s'était reproduit. Beaucoup de cueilleurs, peu de solidarité.
A la porte du bureau elle frappa d'un toctoctoc décidé:

Messire Augis ??? vous etes là ? c'est moi Valerie qui vient un peu ronchonner !

Augis

Oui, oui... Qu'y a-t-il ?

puis apercevant Valeriepc...

Venez donc ronchonner si cela vous fait plaisir... E moi, ça me change les idées ; ça m'évite de penser à mes problèmes.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Valeriepc

Valérie entra dans le bureau et salua Augis en inclinant la tete... puis elle s'adressa à lui avec un ton serein mais animé, avant de s'en quérire sur sa santé:
maitre Augis ! bonjour

mais la carte des cueilleur est vide !

ce soir, je me suis rendu tard au verger... d'accord il y avait de très belles branches de libre que j'ai signalées..
mais ce manque de solidarité me stupéfie.
sur les plus belles branches elle avait vu Jeanine, Ninouche26, Luclucbis et Zip, ailleurs ella avait vu Lordsigfrid, et Latulipe72mais ce n'était que quelques noms, les grands de la ville s'y rendaient aussi sans rien communiquer.
Messire Rollin la renseigne le plus souvent comme à son habitude... ou dame Yzalba quand elle n'est pas occupée à son moulin
j'y ai vu aussi des personnes nouvelles ces derniers jours qui la renseignaient.. mais encore trop de personnes ne prennent pas la peine de venir ici.. ou de laisser un petit mot dans votre bureau. Oui au pire, il suffirait de les communiquer ici, si on a pas accès à la carte

Est-ce parce que l'adresse du bureau, ou celle de la carte, n'est pas connue ?
Est-ce parce que l'utilisation de la carte n'est pas assimilé ?
Est-ce....
Elle s'interrompit.
Maitre Augis... je ne suis pas ici pour juger, ou faire des procès d'intention, mais je veux juste que cela change.. trouvons des solutions, voulez-vous m'aider ?

Je me propose de faire une lettre que j'enverrai moi-meme, un à un aux Chambériens, afin de leur donner les renseignements de base à la cueillette...
...qu'en pensez-vous ?

Augis

Vide ! Mais non la carte n'est pas vide. Augis balaya cet argument d'un revers de main... Ne dites pas cela où l'on finira par croire qu'elle est réellement vide quand elle est renseignée certes faiblement et pas à la hauteur de vos espérances, mais renseignée un minimum tout de même. Je suis passé hier après la nuit tombée (je sais, ce n'est pas une heure mais j'attendais un éventuel travail pour le duché ou la mairie qui n'est jamais arrivé...) et j'ai trouvé au local les informations de deux cueilleurs qui m'avaient précédé : Jehanny et Sbott.

Il faut remercier les habitants qui ont pris de leur temps pour aider les autres villageois. Dire que la carte est vide n'est pas les remercier, je trouv... kof ! kof !

Augis attendit quelques secondes, autant pour reprendre son souffle que pour laisser ses paroles cheminer. Puis il reprit plus calmement.

C'est vrai cependant qu'avant hier vous étiez la seule à renseigner la carte. Mais au final, ces informations, même tardives, auraient très bien pu aider un habitant plus noctambule que vous ou qui rentrait juste des alpages et pouvait ainsi ne pas voir une journée de travail de perdue. Ainsi, depuis le début du mois de juillet la carte a été renseignée tous les j... kof ! kof ! sans exception et en juin seuls deux jours ont vu une absence totale de renseignements. Et puis de nombreux habitants sont en retraite ou dans les alpages à cette période de l'année ce qui rend plus difficile l'entraide pour la corporation. Sachez que c'est la première fois depuis que notre institution s'est mise en place qu'elle poursuit aussi son activité pendant une telle période !

Cependant, Augis insista fortement sur ce mot, vous notez deux faits réels qui interpellent notre esprit de solidarité.

Premièrement, un potentiel manque d'information. Je pense que c'est là un ouvrage à reprendre inlassablement. Votre proposition d'écrire aux habitants croisés dans le verger qui ne renseignent pas la carte me va droit au coeur. J'essaye quant à moi de le faire régulièrement. Messire Rollin et Dame Yzalba m'avait entretenu ici-même et comme vous le faites de ce sujet et devaient le faire aussi avec leurs mots. Je ne sais s'ils continuent mais ils avaient réussi à faire venir quelques nouv... kof ! kof ! personnes.

Augis disparu subitement calmer sa toux en cuisine et revint avec un grand verre d'eau pour lui et un verre de jus de fruits rouges sauvages pour Valeriepc.

Excusez-moi... Je les ai cueilli moi-même la semaine dernière dans les alpages où je me suis fait cette méchante bosse. Augis montrait son pansement à la tête.

J'en étais où déjà ? Ah, oui. Deuxièmement, les artisans et notables qui ne renseignent jamais.

Sachez que certains ne viendront jamais nous rejoindre, rétifs qu'ils sont à toute solidarité ou à tout contact entre voisins, je ne sais...

D'autres, en revanche, n'ont peut-être pas le temps : il faudrait alors, pourquoi pas, leur proposer de renseigner la carte non à hauteur de leur capacité de déplacement, surtout si elle est grande (un chambérien expérimenté peut ainsi explorer plus de 80 cases en une même journée !), mais à hauteur d'un chiffre symbolique comme au moins une dizaine de cases mais de façon systématique. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je n'en avais encore jamais parlé à personne, mais ça mérite d'être discut... kof ! kof !.

Qu'en pensez-vous ? J'ai l'impression de vous avoir noyé sous mes paroles...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Rollin

*De retour d'une journée difficile au verger, Rollin avait aperçu des mouvements derrière les petites vitres verdâtres du bureau des fruits. Las et fourbu, il coucha son échelle le long de la façade et décida d'entrer. Les voix qu'il entendait à l'intérieur semblaient passablement agitées... Quelque contrariété agitait-elle ses camarades de cueillette?*

*Poussant la porte, le paysan eut la surprise de voir qu'Augis était revenu de son escapade montagnarde et qu'il discutait avec une Valérie passablement remontée. Rollin leur fit un large sourire, ôta son couvre-chef et salua respectueusement de la tête chacun d'eux.*

Maître Augis... Dame Valérie...Bien l'bonjour à vous, Compagnons cueilleurs! V'là des lustres qu'on s'est plus vu... Tout va bien pour vous?

*Le paysan s'était dirigé machinalement vers le pupitre où reposait la carte du jour. Son état ne l'étonna même pas et c'est sans sourciller qu'il commença à tracer des croix et à apposer son initiale avec application. A lui seul il remplit plus d'un cinquième de la carte... Yzalba n'était pas passée... Zip n'avait toujours rien noté... Voyant des chiffres d'une écriture serrée couchés sur quelques cases, il sut qu'au moins Jehanny était venu, Rollin eut un sourire bienveillant.*

*Se rendant soudain compte que le silence s'était installé et perdurait depuis qu'il était entré, le paysan leva les yeux, un peu étonné.*

Euh... j'vous en prie, continuez, faites point attention, j'fais qu'passer d'toute façon.

*Il adressa aux deux compères attablés un sourire franc et rieur.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Maewinda

Maewinda apparut ce jour-là au bureau des fruits. Elle entendit de l'intérieur quelques bruits de voix. Pour se faire remarquer, elle frappa à la porte en entrant.

Bonjour à tous, cela fait bien longtemps que je n'étais venue...
Comment se porte le verger? Les arbres portent-ils de beaux fruits? Et les cueilleurs sont-ils nombreux et réguliers?

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)

Rollin

*Rollin s'interrompit et se tourna vers l'entrée. La Baronne de la Ravoire venait de passer le seuil, souriante. Le paysan s'empressa d'ôter son couvre-chef et de saluer respectueusement l'élue de Chambéry d'un hochement de tête lent et mesuré.*

Dame Maewinda... Quel plaisir de vous y voir!

*Souriant, Rollin regarda ses compagnons cueilleurs et attendit leur réponse... Augis détaillerait peut-être les derniers résultats du verger?*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Augis

Tout à ses propos destinés à Valeriepc, Augis n'avait entendu ni Rollin ni Maewinda entrer. Valeriepc semblant momentanément réfléchir longuement à tout ce qu'il venait de lui dire, son attention put se reporter sur les derniers entrant. S'excusant enfin de ne pas les avoir salué plus tôt et avec plus d'entrain, il leur apporta à chacun un verre de jus de fruits sauvages de saison.

Framboise, myrtilles et quelques mûres... Les premières ! Qu'en dites-vous ?

Et pour revenir à vos questions, Madame la maire, je m'aperçois que je manque en effet à tous mes devoirs en n'ayant affiché aucun bilan récent. je vais y remédier de sitôt. Si vous me permettez...

Et sans attendre de réponse, Augis s'installa au bureau, consulta tous les derniers papiers de la corporation et commença ses calculs fastidieux. Après un long moment, il put afficher :

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de mai 1457 :
* 12 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée tous les jours du mois sans exception (troisième mois consécutif) !
* 67 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de juin 1457 :
* 9 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée tous les jours du mois sauf 2
* 86 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de juillet 1457 :
* 11 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée tous les jours du mois sans exception !
* 79 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Tous ses résultats étaient fameux. La corporation fonctionnait comme jamais et, de plus, en plein été quand de nombreux habitants partaient soit pour les alpages soient pour des affaires spirituelles !

Il faut bien sûr remercier quelques membres plus particulièrement. Dame Valeriepc ainsi que Messires Zip, Jehanny, Granfrere et Loctavia pour leur régularité. Et bien sûr Dame Yzalba et Messire Rollin qui ont, lors de ses 4 derniers mois, battus plusieurs fois le record de cases renseignés un même mois. Un vieux rec... kof ! kof ! déjà, de novembre 1455, détenu par Sieur_Phaco lui-même avec 565 cases... Dame Yzalba l'a porté directement à 881 cases en avril de cette année puis Messire Rollin à 1001 en mai et à 1269 en juin. Chapeau bas ! Et Augis joignit le geste à la parole en direction de Rollin et de Valeriepc, seuls représentants présents des membres qu'il venait de citer.

Voilà, Madame la maire, la situation de la corporation. Je la trouve excellente ! J'y mets sans doute un peu trop d'enthousiasme et Dame Valeriepc pourrait modérer mes propos comme elle vient de me le dire avant que vous n'arriviez. Mais de mon humble expérience, jamais la situation n'a été aussi bonne. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille se reposer sur ses lauriers. Il faut, d'ailleurs, continuer à inciter les jeunes à utiliser la corporation pour leurs besoins. Mais en ce moment j'ai envie de me réjouir !

D'ailleurs, je doi... kof ! kof ! repartir quelques jours dans les alpages chercher le miel de mes ruches. A mon retour, je pourrai vous faire des petits pains aux épices pour une fête, si vous le souhaitez. Mais je ne voudrais pas l'organiser tout seul...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Valeriepc

Valérie écouta maître Augis. Elle se souciait pour ses quintes de toux, mais ne s’avait comment s’y prendre pour aborder le sujet.
Au différents points elle inclina la tête pour acquiescer. Après tout, nous étions en été et le verger était peut être moins fréquenté.

Elle essaya d’aller voir à l’adresse que lui indiqua le sage Augis, mais n’y parvint pas.

Après la disparition subite d’Augis, ce dernier réapparu avec deux verres.
Oh merci maître pour ce jus de fruits. Elle prit délicatement le verre et en admira la couleur rubis, ainsi que la fragrance, puis trinqua naturellement avec lui.

Non non maitre, je ne suis point noyée sous vous dires. Elle fit un joli sourire.
Je vais préparer des lettres complémentaires.
Nombre d’artisans et notables ne renseigneront jamais la carte, me disiez vous…. tant pis pour eux,
ils recevront quand même mes courriers. Et qu’ils les jettent au feu, leur manque d’esprit de communion de font d’eux que des faibles quidams.

Rollin poussant la porte du bureau, se rapprocha d’eux :
Maître Augis... Dame Valérie...Bien l'bonjour à vous, Compagnons cueilleurs! V'là des lustres qu'on s'est plus vu... Tout va bien pour vous?

Merci, Rollin, tout va bien et vous-même ?
Je venais m’enquérir chez le maître, afin de voir ce qu’il est possible de faire pour rendre plus naturel le réflexe de renseigner la carte.

Le voyant scruter la carte, elle haussa un sourcil… il lisait les noms apposés…
Elle ne voulait pas rajouter à la discussion que certains bons cueilleurs s’étaient fatigué de renseigner la carte pour les nantis, les égoïstes et les paresseux.
Malgré sa nature de ronchonneuse, elle n’en arriverait jamais à cet extrême.

Juste un peu plus tard la mairesse les rejoignit, Valérie la salua.

Baronne Maewinda, bonjour. Toujours engagée pour la ville, à la fois discrète et constante, elle avait du faire passer de nombreux décrets et levées d’impôts impopulaires, mais elle avait toujours cru aux potentialités de la ville et surtout cru à son verger et à l’association.

C'est alors qu'Augis lui demanda:
Framboise, myrtilles et quelques mûres... Les premières ! Qu'en dites-vous ?

merveilleuses maître Augis… tout simplement merveilleuses. Elle savoura le nectar.

Elle écouta Rollin et maître Augis .

Mettre un bémol à cette situation ? Loin de moi cette idée.
Je suis vraiment heureuse d’entendre des résultats satisfaisants, et rendant hommage aux efforts des membres de l’association.

Rollin

*Le paysan avait souri devant l'éternelle distraction d'Augis. Il accepta volontiers le jus et prit un très grand plaisir à le goûter... Par cette chaleur, la fraicheur acidulée des fruits sauvages était un véritable délice.*

*Tout à sa dégustation, Rollin écoutait, un peu distraitement les résultats proclamés par le Maître boulanger. Il faillit s'étrangler en entendant que sa bienaimée et lui avaient fait tomber le record de l'inénarrable Baron Cochon... Quant Yzalba apprendrait celle-là, il était sur qu'elle serait ravie.*

*Les joues roses de fierté, Rollin écouta Augis et Dame Valérie puis, le sourire aux lèvres, il leva son verre avec d'infinies précautions.*

Compagnons Cueilleurs, Dame Maewinda, j'pense qu'on peut se réjouir de tant d'bonnes nouvelles, en effet... et j'lève mon verre à la santé d'notre Corporation et à celle d'son instigateur.

*Le paysan regarda Augis de ses yeux sombres, affichant ouvertement son admiration et son respect pour ce Chambérien d'exception.*

Maintenant, c'est vrai qu'c'est pas toujours évident d'inculquer les bons réflexes aux gens qui viennent au verger. J'continue à envoyer des missives aux gens qu'je croise et que je sais ne pas faire partie d'nos rangs, mais j'ai souvent peu de réponses... Et quand j'en ai eu, Maître Augis était absent... Et vu qu'il est l'dernier à pouvoir demander des doubles des clefs du bureau à Chambéry, ça l'fait pas trop... Bon, d'accord on s'débrouille mais bon, c'est quelque fois pas évident.

*Rollin se tourna vers Valérie*

P't'être qu'en l'annonçant d'emblée aux nouveaux arrivants en même temps qu'les précisions du programme d'aide d'la Mairie ça pourrait donner d'bons résultats... Non?

J'crois qu'notre problème c'est surtout la régularité, mais voilà... c'est l'époque de transhumance dans les alpages et la saison est propice aux visites chez nos bons moines... donc on doit pas s'attendre à des miracles.

*Se tournant à nouveau vers Augis*

C'est vrai qu'pour ceux qui craignent de perdre trop d"temps ça pourrait être une bonne idée de proposer d'renseigner seulement cinq ou dix points d'cueillette... En fin d'compte j'suis jamais aussi heureux que quand j'vois qu'Messire Zip à renseigné cinq points aux cimes des arbres du fond... On en d'mande pas plus en fait. Le tout c'est d'arriver à leur faire comprendre...

J'crois qu'l'problème surtout c'est les débouchés pour not' marchandise. J'ai pas d'idée du tout du volume des ventes de fruits sur un mois aux Halles...( Ce s'rait p't'être intéressant d'savoir, tiens!? ) Mais il faudrait qu'on arrive à pouvoir vendre hors de Chambéry plus facilement, ça éviterait les situations qu'nous avons connue sous l'Maire précédent...

*Rollin regarda Maewinda et fit un sourire sardonique... Il venait de se rendre compte que, pour la première fois dans une discussion de la Corporation, il avait monopolisé la parole pendant plusieurs minutes.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Maewinda

Devant les bouteilles que tenait Augis, Maewinda n'hésita pas longtemps.

Les premières de la saison? Mûres alors !
J'espère que ces fruits sont des produits issus de Chambéry également. Ainsi, nous pourrions peut-être en faire la promotion à l'extérieur. Mais leur culture est peut-être également plus délicat ou saisonnière que notre fameux verger, qui reste, lui, irremplaçable et tellement utile à la ville.

Elle écouta ensuite les informations données par le responsable de la Corporation, et siffla de surprise en entendant les records d'Yzalba et de Rollin. Elle battit même des mains pour le féliciter !

Bravo, cher ami !

En tout cas, je suis ravie que la situation de la Corporation soit celle que vous me décrivez, Sieur Augis. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour continuer de promouvoir le verger et l'entraide dans ce secteur - comme dans d'autres.

Ensuite, Valérie et Rollin prirent la parole tour à tour, et à nouveau elle prit un visage attentif. Elle continua sur les propos du paysan qui semblait lui demander son avis.

En effet, cher Rollin, les fruits ne font pas partie des denrées les plus demandées. Et cela à cause notamment des potagers. Je ne peux pas en vouloir à des personnes qui cultivent leurs légumes dans une ville qui ne dispose pas d'un aussi beau verger que le nôtre, mais à Chambéry, c'est tout simplement égoïste, je pense, et c'est la raison pour laquelle je milite pour que les potagers disparaissent de la ville. C'est presque du civisme, selon moi.
Mais les fruits intéressent toujours quelques personnes, hélas ce n'est pas régulier. Aussi est-il difficile, mais pas impossible, de trouver des marchés où nous pouvons les vendre.
A ce jour, j'arrive à écouler quelques fruits sur le marché municipal : je les achète à 9.40 ou moins, et les revends 9.50, donc avec un faible bénéfice. C'est toujours ça. Je dirais qu'en moyenne, j'en vends entre 5 et 15 par semaine.
A ce jour, depuis ma bévue qui m'a fait déposer dans les stocks de la taverne municipale environ 150 fruits qui étaient destinés à être vendus à l'étranger par Sieur Paddington, je suis presque arrivée à refaire mon stock. Nous sommes à environ 130 fruits achetés aux divers cueilleurs.
Je garde ceux-ci et essaie de voir, soit avec le Duché, soit avec le Guilde, soit seule, des débouchés possibles. Je ne doute pas que cela arrivera.

Je ne vous cache pas que le verger n'est pas pour moi une sorte de "poule aux oeufs d'or" pour Chambéry, mais bien une activité économique pour ses habitants. Je ne cherche pas à rentabiliser, pour la mairie, le verger, mais bien à le faire pour les Chambériens. Là où certains pourront toujours aller à la mine, il est important de faire en sorte que ceux qui ne pourront aller là pourront toujours se rabattre sur le verger et gagner de l'argent grâce à lui. Certes, cela demandera peut-être de l'investissement, comme l'achat d'une échelle. Mais à terme, ce sera toujours profitable. Et tant pis si la ville doit vendre à un faible prix les fruits qu'elle rachète : l'essentiel est de proposer aux Chambériens une autre activité lucrative et saine dans notre capitale.

Enfin, je pense qu'il serait excellent de parler un peu de cela dans le message d'accueil adressé aux nouveaux arrivants : le verger peut devenir ainsi un endroit à la fois plus vivant et plus rentable, tout en permettant aux nouveaux de s'intégrer plus facilement.

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)

Rollin

*Rollin, qui avait sentit ses joues s'embraser lorsque Maewinda avait applaudi, sourit timidement en écoutant les paroles assurées de la Mairesse...*

J'suis heureux qu'nous ayons les mêmes idées à propos du verger, Dame!

*Portant son index à la bouche, il tapota ses lèvres l'air pensif et enchaina, comme pour lui-même : *

Ceci dit, je reste persuadé qu'il doit exister un moyen efficace d'écouler notre production hors de nos frontières... oui, j'en suis sur...
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Maewinda

Très intéressée par l'attitude réflexive de Rollin, Maewinda se tourna vers lui et se pencha légèrement en avant, les yeux interrogateurs.

Cher Rollin, si vous avez une idée, n'hésitez pas à la partager avec moi ! J'en serais fort heureuse !
Selon moi, il en existe deux : soit des contrats négociés, soit un MA qui tenterait d'écouler ses marchandises au gré de son voyage.
Mais peut-être auriez-vous une autre solution?

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Le Sacrifice de Soi est la condition de la Vertu (Aristote)

Rollin

*Rollin, un peu surpris, comme à chaque fois qu'on lui demandait son avis, sursauta.*

Euh... non j'ai pas vraiment d'idée... 'Fin, si, celles que vous dites sont sans doutes les seules, mais j'pensais déjà à l'étape d'après... trouver un débouché efficace et régulier... C'est dommage que... Bah, non rien...

*Le paysan rougit légèrement. Pour un peu il aurait proposé de prendre des contacts avec certains marchands de la cité d'où il provenait et qui était le berceau du sirop de fruit à mettre sur le pain, mais il se ravisa, se souvenant soudainement que ce genre e chose lui était désormais impossible. Rollin avait l'air très absorbé, nul doute qu'il trouverait une idée... bientôt...*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Augis

Il y a du monde en ce moment,se dit Augis à lui-même...

En effet, en renseignant le carte tardivement, il venait de constater que ce jour elle avait été renseignée à une hauteur record :
les 5 fruits jaunes ;
les 40 fruits verts ;
les 96 fruits rouges ;
42 fruits bleus sur 85 ;
40 fruits violets sur 72.
Cela par 5 cueilleurs de la corporation seulement pour 223 cases renseignées en tout !

Avec les retours de retraites spirituelles, ça va être le moment de relancer la corporation. En même temps, s'il y a prochainement plus de cueilleurs, on se battra plus pour les meilleurs cases. Et alors, à moins d'être très matinal, il sera touj... kof ! kof ! ...plus intéressant de profiter des informations de la corporation que de chercher tout seul la meilleure case restante à son niveau...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Darkdaedalus

bonjour ,bonsoir
en tant que cueilleur à plein temps ou presque j'aimerais savoir quel sont les intention pour la coopérative concernant le prix de rachat trop bas ( qui est a 9.70 mais la plupart des fruits se vendent a 9.40 ) en effet Chambéry est une ville productrice de fruits et la ville devrait racheté les fruits a hauteur de minimum 9.80 écus ( ce qui ferait un salaire acceptable pour les cueilleurs ) et exporter ces fruits a l'extérieur

enfin ce n'est que mon point de vue n'hésiter pas a me parler du votre

Thornton

Thornton qui allait chercher les résultats de la carte vit une personne qu'il côtoyait déjà à l'armée, il se permit de répondre à la place de Maitre Augis

Bonjour!

Bon, pas la peine de me présenter, on se connait hein soldat? Alors, pour les fruits, le prix de rachat du duché est de 9.54 par la foire ducale, mais le duché n'en prends que très peu. Donc, vu le prix du rachat, vous comprendrez aisément que je ne peux pas les racheter à 9.80 aux cueilleurs.
Le rachat de fruits (deux par jour pour les meilleurs) est actuellement le meilleur salaire en dehors des embauches à 19 écus ou plus. Les fruits vous garantissent un salaire de 18.80, bien plus que la mine ou bien les emplois à 15 écus.
Les ventes se font surtout entre villes, les villes à bois je précise, mais la concurrence des légumes n'arrangent rien, même si pour beaucoup, les légumes sont consommés par le maraicher.
Après pour les exportations, quand j'écris ou qu'on m'écris, je demande toujours si le CaC ou le maire veulent des fruits et malheureusement pour nous, ils ont eu aussi des vergers... C'est logique, le Duché de Savoie n'achète pas du bois et des fruits ailleurs car les villes peuvent en vendre.

Voila, est ce que tout est clair?[/i]
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Darkdaedalus

ma fois tout cela est clair mais je continuer a penser et a dire que c'est de l'exploitation en effet pour cueillir deux fruits à la journée il faut une grande échelle qui est un lourd investissement si le duché s'engageait a fournir gratuitement une échelle contre des fruits a 9.55 écus ça pourrait être une bonne idée
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Thornton

Une grande échelle est amortie en 20 jours plus ou moins... Et d'après d'anciens calculs de Maitre Augis, une grande échelle peut être utilisé une quarantaine de fois avant de casser
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Augis

Permettez-moi d'intervenir : je suis Augis !

En fait, une grande échelle dure en général un trentaine de cueillettes d'après mes statistiques personnelles. Le prix à amortir est d'environ 78 écus, soit 2,6 écus par jour.

Comme vous cueillez systématiquement plus que 2 fruits (ou alors inscrivez-vous à la corporation et l'on vous aidera), il faut compter sur 2 fruits plus 1 troisième tous les 5 jours (soit 220 % par jour en moyenne). A 9 écus et 40 deniers le fruit, cela vous fait un revenu brut de... Augis calcule rapidement de tête... de 20 écus et 68 deniers. Le revenu net une fois déduit le coût de l'échelle ressort alors à 18 écus et quelques ce qui fort honorable, je trouve. Surtout, c'est une activité que l'on peut pratiquer tous les jours, quelque soit l'heure de la journée, même quand les mines sont pleines.

En outre, ce qui est très important, c'est que le prix de rachat des fruits par la mairie est d'une remarquable stabilité depuis plus d'un an, à 9 écus et 40 deniers. Avant, j'ai trop connu les variations du prix de rachat (de 10 écus à un moment à moins de 9 quelques mois plus tard) pour oublier l'effet démobilisateur ou l'engouement soudain mais intenable dans la durée que ces variations peuvent entrainer. Croyez-moi, 9,40 est peut-être un peu faible mais savoir que dans plusieurs semaines ce prix n'aura (sans doute) pas bougé est rassurant pour la population.

Enfin, rien ne vous interdit de vendre à plus de 9 écus et 40 deniers. Vos produits resteront plus de temps sur le marché avant d'être vendus mais si vous avez le temps, ça peut être intéressant pour vous.

Si vous avez d'autres questions, je reste à votre disposition.
Permettez-moi cependant d'aller afficher le bilan de la corporation du mois précédent que j'étais justement en train de finir de rédiger...

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de août 1457 :
* 8 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois (pour un mois d'août, c'est exceptionnel : 2 seulement il y a un an !)
* la carte a été renseignée tous les jours du mois sauf 1
* plus de 100 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Le record de renseignement de la carte par la corporation de Chambéry avait été battu ! Aussi Augis était fier d'afficher ce résultat !

Il faudra bien sûr remercier les deux principaux auteurs de ce record : Dame Yzalba et Messire Rollin...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Almandian

Almandian, en tant que Charpentier et vendeur d'échelles, voyant que la cueillette avait toujours autant de succés à Chambéry, fit une proposition aux membres de la coopérative présents:

Il est clair que la cueillette est un moyen efficace et agréable de gagner sa vie. Les grandes échelles ont une belle durée de vie, je confirme.
Pour optimiser et rendre encore plus intéressant cette pratique, je suis prêt à vendre mes grandes échelles aux cueilleurs de la coop, non pas à 78 écus mais à 68 écus ! Tous les moyens sont bons, je pense, pour favoriser la cueillette !

Il sourit et salua les membres de l'association des cueilleurs.

Envoyez moi un pigeon pour votre commande et surtout bonne cueillette !

Yzalba

Yzalba qui était en train de noter sur la carte du verger ses trouvailles de la journée, adressa un grand sourire à Almandian :

Merci Al ! C'est une sympathique décision et je ne me priverai pas de t'en reparler ! Dommage que mon échelle actuelle soit toute neuve et d'excellente qualité... mais tu le sais, n'est-ce pas ? C'est toi qui l'a fabriquée...

Elle lui adressa un clin d'oeil et reprit sa tache en riant.
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Augis

Augis rentra d'humeur massacrante ce soir là... Pour se calmer les nerfs, il fit du feu, le premier de la saison car la soirée avait bien fraichi depuis quelques jours au pied des montagnes. Puis il fit chauffer de l'eau et se fit une tisane de tilleul.

Avant qu'il ne fasse complètement nuit, il décida de se plonger dans les chiffres car le bilan de septembre attendait et car il espérait que ça lui ferait penser à autre chose.

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de septembre 1457 :
* 9 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée tous les jours du mois sans exception !
* plus de 100 emplacements renseignés par jour (en moyenne) : ça fait deux mois consécutifs !!

Au moins, de ce point de vue, Augis avait de quoi aller s'endormir satisfait...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Thornton

Thornton, fier cueilleur régulier depuis quelques semaines, passa au bureau voir les statistiques du verger. Il y croisait du monde, mais ces cueilleurs ne venaient pas renseigner la carte... L'ex-tout poussa la porte et trouva un Augis assez démoralisé et passablement énervé. Jamais Thornton ne l'avait vu comme ça.

Bonsoir Maitre Augis, vous avez allumé un feu je vois, c'est bien tout ça. Dites moi, j'ai remarqué que hier et avant-hier, la carte n'était que peu ou très peu renseigné et j'ai été surpris de ne pas vous y voir, que se passe t'il?

Puis l'homme se rappela qu'ils devaient se tutoyer et la seule chose qui tenait à Augis autant que son four ou le verger, c'était le conseil... Un des plus anciens conseillers, de chaque maire successif, quel que soit son parti. Bizarre de se priver d'Augis... Il était de très bon conseils.

Alors dis moi, c'est le conseil de Chambéry?
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Augis

Augis n'avait pas entendu Thornton entrer... Ses paroles le firent un peu sursauter.

Cher Thornton... Installe-toi et viens te réchauffer auprès de ce feu joyeux !

Augis se fit la remarque que c'était bien la première fois qu'il invitait un soldat à s'assoir auprès de lui et que cela lui faisait plaisir.

Le verger ? Oh, tu sais, je suis aussi au service de mon duché et, en tant que haut fonctionnaire, je me dois de rester à sa disposition. Je ne sais pas toujours le matin si le duché aura besoin de moi ou non, donc je ne peux pas souvent aller au verger, quoique le nouveau bailli semble plus en mesure que l'ancien d'annoncer à l'avance les besoins du duché...

Et puis il y a eu la crise du pain les premiers jours du mandat d'Almandian : j'ai dû travailler dur derrière mon fourneau pour fournir modestement du pain aux habitants. Maintenant, tout à l'air rentré dans l'ordre, donc tu risques de me voir un peu plus au verger !

Et toi, pas trop de vague à l'âme après avoir quitté tes fonctions ? As-tu retrouvé une nouvelle activité ? Des projets de manœuvres, peut-être ?
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Des projets, Thornton en avait : il était parti en voyage... Maintenant, Dieu seul savait quand il reviendrait mais il reviendrait. Il avait la Savoie chevillée au corps.

En attendant, l'activité reprenait...
Ce jour-là, personne n'était encore passé remplir la carte du verger. Or Augis avait remarqué que le marché était vide de toute miche de pain, ce qui était inacceptable. Il avait donc décidé séance tenante de faire tourner son fournil ce jour... Aussi afficha-t-il cette petite annonce au bureau des fruits :

Citation:

Un membre de la corporation pourrait-il passer au verger ce jour, samedi le 31 du mois d'octobre 1457, et renseigner la carte ? personne ne l'ayant encore fait à 11h ce matin et moi-même étant contraint de produire du pain pour nourrir les chambériens.
Auis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Tout à ses préparatifs, Augis n'avait pas vu le temps passer... Il prit enfin quelques minutes pour effectuer le traditionnel bilan mensuel.

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois d'octobre 1457 :
* 8 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée tous les jours du mois sauf 2
* plus de 90 emplacements renseignés par jour (en moyenne) : c'est un peu moins que les deux mois précédents.

Un peu moins dynamique que les mois précédents mais l'entraide était bien là pour les chambériens. Et puis un nouveau venu venait de s'inscrire à la corporation. Un simple échange de pigeon avait suffit ! Il fallait maintenant espérer qu'il allait autant rendre service à la communauté qu'il utiliserait ses informations.

Sur ces considérations, Augis retourna préparer son baluchon de voyage...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Augis

Ce dernier matin, Augis avait préparé, sur une table dans un coin, des petits pains aux épices des pays du levant, deux belles tartes aux poires et un tonnelet de jus de pomme.

En présence des membres de la corporation des cueilleurs de fruits, il voulait transmettre la responsabilité de la corporation à ses successeurs.

Chers amis, comme vous le savez, j'ai décidé de partir à la suite de notre archevêque, Neocor, en pélerinage sur les route de l'Empire. Je ne vous abandonne pas. C'est pourquoi j'ai proposé à deux d'entre vous de prendre la responsabilité de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry. Quant à moi, je reviendrai parmi vous à la suite de mon périple, soyez sans craintes...

Yzalba !

Rollin !

Venez vers moi je vous prie. Je vous remercie d'avoir accepté la responsabilité qui vous est aujourd'hui confiée. Vous êtes connu de tous, ici. Votre action pour l'entraide dans la cueillette est exemplaire. J'ai donc confiance en vous et je sais que la corporation est ainsi en de bonnes mains.

Je sais que vous saurez maintenir la flamme de la solidarité entre cueilleurs dans cette terre savoyarde. Je sais que vous saurez continuer à faire parler de la corporation et à recruter de nouveaux membres. Je sais que vous saurez rester en relation avec le maire actuel et ses successeurs. Je sais que vous saurez tenir ce bureau qui ne m'appartient pas mais nous appartient à tous, ici présents.

Avec un peu d'émotion, Augis embrassa Yzalba puis Rollin et leur remis à chacun une clé du local, peinte en rouge, symbole de leur nouvelle charge.

Yzalba, Rollin ! Cette clé, vous la possédez déjà pour accéder au local à toute heure et renseigner la carte d'entraide. Celle que je vous remets à cet instant est peinte en rouge, couleur des fruits arrivés à pleine maturité. Elle vous rappellera la charge qui est désormais la vôtre.

Et je vous invite tous à lever nos verres et à partager petits pains et parts de tarte pour fêter ce jour...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Yzalba

Yzalba écoutait Augis et quand il les appela, elle regarda Rollin, lui sourit et lui prit la main. Leur amour avait commencé ici, par un regard croisé au Bureau des Fruits...

Sans lacher la main de son bien-aimé, elle avança avec lui vers Augis, reçut et rendit de bon coeur les deux bises que celui-ci posa sur ses joues, puis elle s'éclaircit la voix et prit rapidement la parole, un peu émue elle aussi :

Merci de ta confiance, Augis. Elle nous honore. Nous allons faire de notre mieux, Rollin et moi, pour faire vivre la corporation en ton absence... Je...

Elle sourit à Augis :

Je ne suis pas plus douée pour les discours qu'à l'époque où j'étais maire...

Elle leva son verre :

Alors je bois à ta santé et à celle de tes compagnons de pélerinage. Que le Très Haut vous ait tous en Sa sainte garde, et qu'Il vous ramène bientôt à bon port...

Et se tournant vers l'ensemble des cueilleurs présents, elle trinqua avec chacun et finit par Rollin puis Augis, avant de porter son verre à ses lèvres.
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Rollin

*Le paysan avait souri avec bienveillance lorsque le dévoué Maître boulanger avait pris la parole devant l'assemblée des membres de la corporation; et c'est avec une attention respectueuse qu'il écouta chaque mot, qu'il observa chaque geste... Les occasions de voir Augis sortir de sa réserve coutumière étaient rares et Rollin n'en voulait rien manquer... et il ne fut pas déçu!*

*Avec une émotion à peine dissimulée, le Liégeois laissa pour un temps – mais un temps seulement – la main d'Yzalba qu'il tenait avec tendresse dans la sienne, pour refermer les doigts sur la petite clé peinte et serrer fort au creux de sa large paume le symbole de sa nouvelle charge... la première qu'il avait acceptée depuis… depuis le temps d'avant, celui où son nom valait tout l'or du monde, celui où sa réputation et son honneur semblaient plus inaltérables que l'airain... cette époque révolue, un "temps jadis" qui lui paraissait maintenant appartenir aux légendes anciennes. Rollin avait reçu l'embrassade virile d'Augis comme on reçoit l'accolade de son Seigneur lige, comme un homme rompu par une vie d'errance serre contre son cœur celui qui l'a nourri, celui qui l'a sauvé... Et les regards tellement profonds de ses prunelles noires disaient toute sa gratitude et son profond respect.*

*Le paysan avait fait un pas en arrière, laissant sa bienaimée dire ce que son cœur avait à faire entendre... ce cœur qui l'avait menée ici à la rencontre du cueilleur au monogramme énigmatique. Rollin ne pouvait détacher ses yeux du visage de celle qu'il nommait la Perle d'Armavir, buvant à la source claire de son regard argenté, goûtant au nectar divin de sa voix mélodieuse qui, malgré sa réticence aux discours de circonstance, laissait transparaitre la réelle joie qui l'animait en cet instant.*

*Puis la jeune femme leva son verre et tous les cueilleurs à sa suite… Rollin croisa le gris délicat de ses yeux et son cœur battit plus vite dans sa poitrine. Ensemble, les membres de la corporation goûtèrent au breuvage délicieusement sucré pressé des pommes qu'ils avaient cueillies côte à côte parmi les hautes branches du verger... et deux d'entre eux réitéraient leurs secrets serments dans l'échange silencieux de leur regard...*

*Enfin, lentement, profitant de chaque infime parcelle de ce moment de paix et de joie, le paysan leva son gobelet de terre à la panse rude et sombre.*

A la santé d'Maître Augis et d'la Corporation…

*Rollin tourna les yeux vers le boulanger avec un sourire franc et rieur puis enchaina:*

Nous f'rons d'notr' mieux pour être dignes de ta confiance… Mes prières t'accompagnerons au long d'ta route, et si tes pieds t'mènent sur les terres qui m'ont vu naître, là-bas au coeur de la Principauté de Liège, brûle un cierge pour moi sur l'autel de Nostre Dame la Vierge dans la Cathédrale Saint Lambert... A ta santé, Maître!

*Le paysan avala une goulée de jus parfumé et adressa un signe de tête respectueux à Augis.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Augis

Augis était heureux de voir tous ces confrères réunis ainsi que deux de ses amis qui avaient accepté avec joie la responsabilité de guider la corporation. Les paroles d'Yzalba et le regard de Rollin lui prouvèrent qu'il avait eu raison de le leur proposer.

Citation:

Mes prières t'accompagnerons au long d'ta route, et si tes pieds t'mènent sur les terres qui m'ont vu naître, là-bas au cœur de la Principauté de Liège, brûle un cierge pour moi sur l'autel de Nostre Dame la Vierge dans la Cathédrale Saint Lambert...

Oh là, maître Rollin, permets moi de t'appeler ainsi maintenant, je ne sais pas si mes pas me conduiront à Liège, comme tu dis. Je ne connais pas encore le trajet par coeur. Mais promis, je brûlerai un cierge pour toi si j'y passe.

Augis partagea les petits pains aux épices et les tartes aux poires. Puis, après quelques mots échangées avec les uns et les autres, il fit un petit signe discret et s'éclipsa rapidement. Son baluchon de voyage sur le dos, il essuya une larme à l'œil et se mit en chemin...

A la tombée de la nuit, cependant, il était revenu.

Le bureau des fruits était vide, chacun était rentré chez soi, chaque objet avait repris sa place. Augis remit du bois dans l'âtre et s'assit à côté de la cheminée, le regard vague. Il finit par se préparer une tisane d'herbes des alpages qu'il avait cueillies cet été et attendit pensivement le sommeil à la lueur des flammes dansantes...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Yzalba

En ce dimanche frisquet, Yza était allée de bonne heure au verger. Elle rentrait très satisfaite car les rendements des hautes branches s'annonçaient excellents pour cette journée.

Elle s'arrêta au bureau sur le chemin du retour pour mettre à jour la carte du verger. Elle espérait que de nombreux chambériens profiteraient de ses indications car il y avait longtemps qu'elle n'avait pas vu une journée pareille ! Les branches hautes croulaient sour les fruits, en cette journée d'automne et le temps qui s'annonçait bien beau était idéal pour la cueillette...

Elle rangea machinalement quelques bricoles qui traînaient ça et là, eut une pensée amicale pour Augis, puis quitta le bureau sur un dernier sourire heureux.
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Rollin

*Rollin affichait un sourire satisfait car, outre le bel effet que donnait la couronne de sapin qu'il avait accrochée sur la porte, les dernières pommes de conservation avaient été rentrées juste à temps pour l'hiver... Les premières gelées nocturnes et la neige avaient fait leur apparition depuis quelques jours, il était moins une!

*Avec ce temps hivernal et la nature qui se laissait lentement glisser dans un sommeil profond, le bureau de la Corporation était moins visité. Mais le paysan savait que cette défection passagère n'avait d'autre cause que le début de morte saison... Toutefois, il restait certaines choses qui tracassaient le jeune homme.*

*Plongé dans ses pensées, il regardait l'âtre noir et froid sans vraiment le voir. Un frisson courut le long de son échine, et le paysan se rendit compte que l'atmosphère était passablement crue. Lentement, il quitta le siège derrière le pupitre et entreprit de faire une flambée pour réchauffer un peu l'air humide de la pièce.*

*Quelques instants plus tard, un feu crépitant dansait dans la cheminée, égayant par sa simple présence l'ambiance un peu morne de cette journée d'hiver au siège de la Corporation des cueilleurs de fruits.*

*Rollin, les mains tendues vers les flammes, eut soudain une idée: Il retourna au pupitre et entreprit de vérifier les dernières cartes du verger. La plupart restaient toujours sous clé - Augis, dans sa précipitation, n'en avait pas encore laissé le double à ses suppléants - mais celles qu'il avait devant lui devaient sans doute lui permettre de répondre à son interrogation soudaine.*

*Le front plissé et l'air soucieux, il se leva et enfila son mantel et son chaperon. Sans autre geste ni explication - pour qui, d'ailleurs? -, il traversa la pièce à grandes enjambées et quitta le bureau pour quelques instants... La corporation avait failli ne pas atteindre ses objectifs de récolte hivernale à cause d'un manque flagrant et chronique de bois au marché. Il devait parler de cela à Yzalba sans tarder, puisque la saison de l'abattage venait de débuter.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Rollin

*Moins d'une heure s'était écoulée depuis son départ précipité et il avait neigé sans discontinuer depuis lors. Le tapis immaculé, épais de plusieurs pouces, qui craquait sous ses pas donnait l'impression au paysan que les ruelles étroites et boueuses s'étaient refait une virginité à la grâce de cette jolie parure blanche et pure.*

*Secouant la neige qui constellait son mantel, Rollin poussa à nouveau la porte du bureau, entra en trombe et referma précipitamment l'huis de bois noirci. Ôtant son chaperon d'un geste empressé, il suspendit ses oripeaux au fort crochet de fer planté dans le mur et, sans interrompre sa course, traversa la pièce à grandes enjambées pour recharger le feu qui ronronnait encore faiblement dans l'âtre. Les bûches qu'il jeta dans les flammes crépitèrent et la flambée redoubla d'importance.*

*Frottant l'une contre l'autre ses mains rougies par le froid, Rollin profita de ces quelques instants de répit pour s'assoir confortablement au coin du feu. Depuis leur retour de Courmayeur, lui et Yzalba n'avaient cessé de courir en tous sens pour régler les différents problèmes qui s'étaient posés: le moulin d'Armavir, leur demeure, avait brûlé et il fallait dégager les ruines arses et commander des matériaux en grande quantité pour reconstruire au plus tôt; Il avait fallu trouver de quoi nourrir leur petite famille et aménager à la hâte la masure de Rollin pour les abriter durant l'hiver; Augis leur avait en outre demandé d'assurer la gestion des affaires de la Corporation durant son pèlerinage… Oui, tout cela commençait à faire beaucoup, mais Rollin ne se plaignait pas… Il avait connu d'autres temps, certains plus glorieux, d'autres bien plus sombres, mais toujours sa foi et sa ténacité lui avaient permis de tenir bon, de survivre malgré les épreuves et de garder le cap. Le regard perdu dans les flammes, le Liégeois vit danser au cœur des braises rougeoyantes des formes familières… Un sourire étrange naquit sur ses lèvres.*

*Le paysan dut faire un effort considérable pour arracher ses yeux noir de jais à la contemplation du feu... Le temps des rêveries était passé, il fallait désormais agir! Le jeune homme vint se rassoir au pupitre d'Augis, prit une petite tablette de cire et un stylet et commença à tirer des traits tous azimuts, tentant de trouver les formes à donner au moulin à restaurer.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Fernal

Inutile de dire qu'avec cette convivialité de harpie qui est sienne le vent d'hiver eut facilement gain de cause sur le pauvre Fernal-cueilleur de pommes qui n'en menait pas large en haut de sa grande échelle. Si les éléments qui s'opposaient à lui avaient eu forme tangible, passe encore, il eût pu lutter de toute sa vaillance de nain. Mais on ne terrasse pas la Bise. Et puis, ne confondons pas la marionnette et la main qui l'agite.

Quel choix restait-il à nostre ami alchimiste que celui de quitter le verger et piquer droit du nez dans la cité des ducs ? D'autant plus que dans la confusion, les brusques saccades, et la funambulesque succession de pirouettes qu'il avait dû improviser en guise de parade, Fernal avait laissé choir sa clé du verger. Adieu pommes, revenus et pouvoir charismatique ! Disparus, envolés !

Ô Fortune funeste, inique destinée : qu'avais-tu besoin d'accabler un innocent quand tant de coupables demeurent impunis ? Vérifie donc, de grâce, le fléau de ta balance : en vérité, je la crois un peu faussée.

Mais il me semble te voir sourire, digne sœur Providence, et que dans ton élan compatissant tu aies subrepticement glissé dans la poche de Fernal un minuscule parchemin. Qu'est-ce ? Daigneras-tu t'en expliquer ? Oui, c'est une invitation à rejoindre la Guilde des Cueilleurs de Fruits.

À terre, cependant, le nain frigorifié poussait la porte de la-dicte Guilde.

- Ouhou ! Messer Rollin, où estes-vous ?

Il vit l'homme en question près d'une bonne et franche flambée. Il le rejoignit aussi vite qu'il faut à une duchesse en exercice pour briguer un second mandat.

- J'ai grand froid, moi, mon gentil messer. Et j'ai perdu ma clé du verger. Sans elle, je ne vaux guère mieux qu'un cyclope borgne. Et va la retrouver, dans toute cette neige ! Inutile de chercher. Conclusion : je suis bloqué. Ni plus, ni moins. Bouhou ! mes belles pommes. Bouhou ! M'en donneriez-vous une autre compaing Rollin ?

Rollin

*La porte du bureau pivota bruyamment sur ses gonds à demi gelés dans un grincement presque lugubre. Rollin, alarmé, leva les yeux de son travail, pour les poser... bien trop haut! À hauteur d'homme il n'y avait rien à voir, hors la façade aux pans de bois ruineux de la maison d'en-face. Le paysan baissa les yeux, pensant à un enfançon venu délivrer quelque missive urgente, mais il fut surpris d'y croiser, pour toute paire de prunelles enfantines, le regard insondable et pourtant joyeux d'un homme très petit de taille…*

*Rollin se remémora sa dernière visite près de l'écrivain public de la Maison commune de Chambéry, et les divers plis qu'il avait dictés et fait adresser aux cueilleurs qu'il avait pu apercevoir aux alentours du verger; des cueilleurs dont les noms n'étaient pas dans les registres de la Corporation. C'était inscrit dans les chartes de Libertés: tout un chacun avait droit de cueillette auprès du verger communal, mais la Corporation avait été créée dans l'idée d'améliorer la qualité et le rendement des cueillettes de tous. Ce principe plaisait énormément au paysan et il se souvint de la joie qu'il avait éprouvée lorsque Maître Augis l'avait contacté – comme lui, Rollin, le faisait à présent avec d'autres – pour lui proposer de rejoindre la Corporation. Or donc, au milieu de cette déferlante épistolaire, seule une personne avait daigné répondre cette fois… une personne à la plume agile et courtoise qui, en signant Fernal le nain au bas du parchemin, avait bien indiqué que de pommes de Chambéry il n'était pas plus haut que trois, et qu'il ne devait pas de beaucoup dépasser du demi la hauteur d'une toise.*

*Le Liégeois n'hésita pas et se leva pour accueillir Fernal aussi chaleureusement que possible, le sourire franc et l'œil rieur:*

Messire Fernal?! Quel plaisir d'vous y voir! V'nez donc près de l'âtre vous réchauffer tant que faire se peut! J'n'ai pas grand'chose à vous proposer pour dégeler votre gosier, mais il doit me rester un peu d'Chignin dans ma gourde.

*Le paysan empoigna sa gourde de peau et versa une grande rasade de vin dans un gobelet de bois délicatement tourné qu'il tendit au nain. Rollin souriait à pleine bouche et par ses lèvres entrouvertes l'on voyait ses belles dents blanches comme l'ivoire d'orient.*

Perdu votre clé? Voilà bien donc un tour pendable du grand Bouc Haha! Ne vous inquiétez pas, Maître-Ami, j'vais trouver de quoi vous sortir de l'embarras!

*Le Liégeois connaissait désormais chaque recoin du local des Cueilleurs, aussi ne dut-il farfouiller que quelques instants pour trouver ce qu'il cherchait. D'un petit pot de bois caché dans le secret ombrage de la crédence placée contre le mur du fond, il sortit une clé solide de fer graissé qu'il tendit à Fernal.*

Voilà...

*Le jeune homme posa la clé dans la main du nain. Son visage sembla s'éclairer subitement et il enchaîna en retournant au pupitre pour en soulever l'abattant:*

Ah, oui, et tant qu'à faire, puisque vous avez manifesté l'envie d'entrer en corporation…

*Rollin déplaça quelques rôles de parchemin et une pile de papiers vierges. Puis, triomphant, il exhiba comme un trésor une autre clé, plus longue cette fois, suspendue à un lacet de cuir.*

Voici la clé qui ouvre la porte de notre local… Elle est désormais vôtre, prenez en grand soin et gardez-la loin des yeux des envieux!.. J'demanderai à Yzalba de vous inscrire dans nos registres.

*Le paysan était satisfait, il venait d'accomplir le premier geste d'importance de sa nouvelle charge. Il reprit sa place sur la cathèdre qui trônait devant le pupitre et ménagea un peu de place pour pouvoir montrer à Fernal l'art et la manière de compléter les cartes journalières de cueillette.*

À la belle saison, vous aurez tout le loisir de vous exercer, n'ayez crainte…
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Fernal

Le nain reçut les clés et en remercia grandement le compaing Rollin.

- Je n'ai crainte, messer, et remplirai dorénavant avec application mes devoirs de compagnon-cueilleur. Dieu vous garde, et grand merci.

Les clés au trousseau, Fernal repartit en chantonnant vers le verger municipal:

- Simone, allons au verger
Avec un panier d'osier.
Nous dirons à nos pommiers,
En entrant dans le verger :
Voici la saison des pommes.
Allons au verger, Simone,
Allons au verger.

Augis

Augis rentrait du verger quand une chansonnette monta à ses oreilles...

Eh, l'ami ! ça fait plaisir de voir que vous avez rejoint la corporation. Bon courage : y'a de belles cueillettes aujourd'hui.

De retour au bureau, il s'installa pour terminer les derniers bilans. Ceci fait, il les afficha bien en évidence.

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de novembre 1457 :
* 8 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée tous les jours sans exception
* plus de 50 emplacements renseignés par jour (en moyenne) : moins que précédemment mais largement suffisant pour trouver le l'aide.

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de décembre 1457 :
* 6 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée tous les jours sauf 1 (pas de cueilleur le jour de Noël !)
* plus de 80 emplacements renseignés par jour (en moyenne)

Reste maintenant à faire le bilan de l'année entière, soupira-t-il...
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Rollin

*Le paysan avait sourit à Fernal, le gratifiant d'un discret hochement de tête en guise de salut, puis il avait regardé le petit homme s'en aller en chantonnant au long de la ruelle sinueuse. Le regard perdu dans le vague, Rollin ne se rendit même pas compte qu'il parlait tout seul:*

Que le Très-Haut t'accompagne également, Maître nain…

*Le Liégeois sursauta lorsqu'il entendit une voix non loin: Augis saluait Fernal et s'en venait au Bureau des fruits. Rollin lui adressa un sourire et, conscient que le Maître de la corporation avait du travail, il se prépara discrètement à vider les lieux: Quelques bûches dans l'âtre pour réchauffer les membres transis du boulanger, mantel et chaperon enfilés à la hâte; le paysan eut tôt fait d'être prêt.*

…

*Rollin profita du calme du Bureau une dernière fois. Le crépitement du feu ronflant dans la vieille cheminée, le crissement régulier de la rémige d'oie taillée traçant lettres et chiffres sur le parchemin, la respiration moins sifflante mais toujours un peu poussive d'un Augis concentré sur sa tâche… Tout ici respirait la tranquillité et l'amour du travail bien fait.*

*Le jeune homme aux yeux sombres fourra la tablette de cire dans son escarcelle, puis il posa la main fraternellement sur l'épaule du Maître...*

J'ai à faire dans les ruines du moulin, je te laisse à ta besogne. Prends soin d'toi, l'Ami!

*Rollin s'étonna lui-même de ce flot soudain d'humanité qui déferlait en lui. C'était comme si, au travers des épreuves et des joies de ces derniers mois, il était revenu d'entre les morts: Il venait d'exprimer une amitié en geste et en parole! Le paysan adressa un sourire à Augis et n'attendit pas de réponse. Il quitta la pièce aussi précipitamment qu'il y était entré.*

*Le froid piquant de janvier brûlait ses joues burinées, mais il n'en avait cure… et pour rien au monde il ne se serait plaint: Aujourd'hui il portait des vêtements chauds, des souliers solides, il avait recréé une famille qu'il pouvait protéger d'un toit et de murs… Un sourire amusé éclaira son visage… Il avait dit un jour à Yzalba que la magie de ses yeux avait arraché son âme tourmentée aux affres de la Géhenne et, cetui jour, rien n'était plus vrai!*

*D'un pas décidé, Rollin traversa la cité enneigée pour se rendre auprès de ce qui restait du moulin d'Armavir. Pour l'amour de sa bienaimée, il aurait pu déplacer des montagnes ou combler des vallées… Rebâtir le moulin était donc à sa portée.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Estainoise

Esta venant d'arriver à Chambéry pour y rester un petit moment si le démon du voyage ne la reprenait pas, elle alla au bureau des fruits afin de pouvoir s'inscrire comme cueilleuse professionelle.

Il est vrai qu'en cette saison, pouvoir cueillir des fruits tenait du miracle, mais le très haut était très bon avec les humains et les vergers donnaient ainsi toute l'année.

Elle frappa donc à la porte et sans attendre de réponse, elle entra vite, ayant peur de se transformer en statue de glace, avec ce froid qui persistait.

Houhou!.... y'a quelqu'un ?

Yzalba

Yza était arrivée un peu plus tôt au bureau. Tapant ses pieds sur le sol de l'entrée pour en faire tomber la neige, elle avait immédiatement couru vers la cheminée pour y faire une bonne flambée et l'atmosphère était maintenant chaleureuse au bureau de la corporation.

Elle était entrain de regarder la carte du verger, où elle n'avait pas le temps de se rendre en ce moment. Son propre moulin ayant brûlé, et en attendant que Rollin l'ait remis en état, elle travaillait chaque jour au moulin banal pour fabriquer la farine dont les boulangers chambériens avaient tant besoin. Heureusement, les autres cueilleurs passaient régulièrement au verger, elle était heureuse de voir les résultats journaliers.

Soudain elle entendit frapper. Elle ouvrit la bouche pour proposer au visiteur d'entrer, mais avant qu'elle ait pu prononcer un mot, la porte s'ouvrit, et une jeune femme entra, suivie d'une bourrasque de vent glacé qui fit vaciller les flammes du feu.

Houhou!....y'a quelqu'un ?

Yza eut un petit sourire amusé et répondit :

Il semblerait bien, oui !

Elle s'approcha de la jeune femme qui semblait gelée et lui tendit un gobelet de tisane qu'elle venait de préparer.

Bienvenue au Bureau des Fruits, Damoiselle. Tenez, buvez ça, ça vous réchauffera ! Je suis Yzalba, une des responsables de la Corporation des Cueilleurs de Fruits de Chambéry. Est-ce que je peux vous être utile ?
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Estainoise

De suite, quand elle entra, une bonne chaleur lui réchauffa tous ses membres gelés et une dame l'accueillit chaleureusement.

Bienvenue au Bureau des Fruits, Damoiselle. Tenez, buvez ça, ça vous réchauffera ! Je suis Yzalba, une des responsables de la Corporation des Cueilleurs de Fruits de Chambéry. Est-ce que je peux vous être utile ?

Esta sourit en prenant le chaud breuvage.
Oui, cette dame avait le sens de l'accueil!

Bonjour dame Ysalba. Je m'appelle Esta et je souhaiterais pouvoir venir , de façon non anonyme, renseigner cette carte profitable à tous, du fruit de mes cueillettes, presque quotidiennes.

Esta regarde un peu autour d'elle et dit encore en s'approchant un peu plus de la cheminée.
Hum, votre bureau est bien agréable

Rollin

*Entre ses allées et venues de la masure aux halles et des halles aux ruines de moulin, Rollin avait peu de temps à consacrer à la Corporation ces derniers jours. Mais il avait accepté la charge qu'Augis lui avait proposée, aussi faisait-il de son mieux pour gérer un emploi du temps quelque peu chargé.*

*Poussant la vieille porte du bureau, le Liégeois entra sans tarder histoire de laisser le vilain bonhomme hiver dehors. Il secoua avec énergie la neige qui couvrait son mantel et son chaperon mais ne les ôta pas: il ne resterait guère longtemps à l'intérieur. Un sourire illumina son visage buriné et éclaira son regard, faisant scintiller des étoiles dans la nuit noire de ses yeux: Yzalba, sa bienaimée, remettait officiellement une clé du local à un nouveau compagnon cueilleur - une cueilleuse en l'occurrence. Le paysan salua la jeune femme d'un geste de la tête et vint se ranger auprès de sa compagne souriante. Par-dessus son épaule, il la vit inscrire dans le grand registre des compaings quelques lettres de sa belle écriture déliée qui devaient sans doute former le nom de l'impétrante.*

*Le jeune homme tourna la tête vers la jeune femme qui tentait désespérément de se réchauffer auprès de l'âtre, une tisane fumante serrée religieusement au creux de ses mains rougies par le froid. Dans la pièce, sa voix douce et grave à la fois s'éleva, pleine de chaleur:*

Bonjour, Dame, soyez la bienvenue! Rollin pour vous servir! *Le jeune homme salua une nouvelle fois de la tête et poursuivit:* J'suis le second responsable de la Corporation des cueilleurs de fruits… du moins tant qu'Augis, not' Maître, prépare son pèlerinage. J'imagine qu'Yzalba vous a d'jà expliqué les usages de notre bureau?

*Le paysan fourragea de la dextre dans l'escarcelle de toile bise qui pendait à son côté, et en ressortit une noix qu'il brisa entre ses larges paumes. Puis, d'un geste machinal, il porta le cerneau à sa bouche et jeta la coquille vide dans les flammes. Tout en mâchonnant, il continua sur sa lancée:*

J'suis désolé, Dame, mais nous n'pourrons rester bien longtemps avec vous aujourd'hui… Une affaire urgente m'oblige à vous enlever Yzalba pour quelques heures.

*Le paysan tourna la tête vers sa bienaimée et lui adressa un sourire plein d'amour et de gentillesse et continua du même allant:*

J'étais venu voir si tu pouvais m'accompagner à la masure pour qu'on puisse établir la commande aux scieurs de Bourg.

*Le visage d'Yzalba, pourtant très souriant, sembla se voiler un infime instant lorsque l'ombre du souvenir de la destruction volontaire de son moulin s'instilla sournoisement dans ses pensées. Rollin se souvenait très précisément de la réaction que sa bienaimée avait eue dans la pénombre de la masure lorsqu'il lui avait fait part de ses découvertes: la torche et la poix; et un frisson le fit secouer les épaules lorsqu'il repensa à l'éclat mortel qui avait jailli dans le regard d'ordinaire si paisible de la jeune femme: les yeux de la louve... le vif argent de la lune pleine et menaçante… l'acier poli d'une lame aigüe et droite...*

*La jeune femme battit des paupières, très lentement, et se tourna vers la nouvelle recrue de la Corporation.*

Citation:

Vous voudrez bien nous excuser, Dame Estainoise. Ce bureau vous appartient désormais autant qu'à nous, et les cartes quotidiennes du verger et le matériel commun. Restez autant que vous le voudrez. A très bientôt, à n'en pas douter!

*Rollin adressa un sourire et un petit hochement de tête à Estainoise, puisque tel était le nom qu'il n'avait pas su déchiffrer quelques instants plus tôt.*

Compagnonne, Dieu vous garde!

*Puis, attendant patiemment que sa bienaimée enfile son chaperon bleu nuit sur sa coiffe de lin, son mantel assorti et sa grande cape de laine grise par-dessus le tout, il ouvrit la porte et enserra les épaules de la jeune femme de son bras de dextre dans un geste plein d'amour et de complicité. Les amoureux du moulin quittèrent le bureau à grandes enjambées, enfonçant leurs souliers profondément dans la neige qui persistait depuis plusieurs jours maintenant, et redescendirent dans le quartier des halles, en direction de la Ruelle Derrière les Murs et de la masure qui les abritait en attendant de reconstruire le moulin.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Estainoise

Esta se réchauffait trnquillement en compagnie de Dame Ysalba.
Cette dernière l'inscrivai ainsi sur la liste des cueilleurs de Chambéry quand un homme entra. Celui ci se présenta et Esta comprit vite quil était le compagnon de Dame Ysalba.

Bonjour messire Rollin.
Je comprends bien que vous ayez à faire, ne vous inquiétez pas pour moi.
Les explications données ont bien été claires.

Je vous souhaite à tous deux une bonne journée.
Pour ma part, je vais me rendre au verger.

Et Esta sortit derrière eux.

Ragnarock

Ragnarock passa au bureau des fruits, en effet, on l'avait ouvertement critiquer parce qu'il ne renseigner pas la carte... Cela faisait t'il de lui un mauvais candidat à la mairie... cela il ne le savait pas, cependant il venait d'être élue et décida d'aller voir les responsable de cette filière

Bonjour à tous, je suis Ragnarock, le nouveau maire de Chambéry pour ceux qui ne me connaissent pas, si je vient ici même c'est que je vais avoir besoin de l'aide de tous les responsables de cette filière.

En effet la ville ayant un verger il faut absolument développer se secteur, Yzalba est actuellement mon conseiller à la cueillette, c'est avec elle que je vous demanderais de travailler afin qu'elle puissent me donner toutes vos idée pour amélioré la productivité fruitière de Chambéry.

Je compte vraiment sur vous pour dynamiser cette filière qui n'est autre que le poumon de la Capital.

De plus, serait t'il possible que l'on m'explique tout de A à Z sur la façon de cueillir un fruit car je sais qu'il faut de la douceur et de la délicatesse. J'aimerais aussi pouvoir aider ceux qui ne peuvent pas attraper les fruits les plus haut, en leurs montrant par exemple ou se trouve les plus bas et les plus juteux.

Rollin

* Le manteau neigeux avait un peu diminué, mais l'hiver était loin d'être terminé dans la capitale savoyarde. Augis, très occupé par les préparatifs d'un pèlerinage qu'il désespérait de voir se concrétiser, se faisait de plus en plus rare; Yzalba, redoublant d'efforts au moulin banal, n'avait pas le temps de souffler; seul restait donc Rollin qui, bien que très affairé au chantier du moulin d'Armavir, se faisait un devoir d'assurer la permanence au bureau de la Corporation des cueilleurs de fruits. Aujourd'hui, il profitait de la relative trêve de morte-saison au verger pour réparer ce qui devait l'être et tresser quelques banses d'éclisses de coudrier qui agrandiraient bientôt le stock de matériel commun de la Corporation.*

*Arraché soudainement à ses pensées par la porte du bureau ouverte avec brusquerie, le paysan leva les yeux de son ouvrage et tourna lentement la tête vers l'huis entrouvert par lequel la bise piquante charriait un mélange glaireux de neige et de pluie entremêlées. La silhouette du visiteur impromptu, détrempée et piquée de flocons à moitié fondus, s'engouffra dans la pièce comme une véritable tempête conquérante et sauvage, arrosant généreusement le plancher de l'eau qui perlait de son mantel boueux.*

*Levant un sourcil curieux, Rollin, un sourire bienveillant aux lèvres, écouta celui qui, à peine entré, débitait son discours bien appris comme s'il hélait la populace au marché de la place Saint-Léger ou sur les tréteaux de la place de la Maison Commune. Sans pause ni souffle, le jeune homme qui se tenait près de la porte avait lâché d'une traite une volée de phrases empressées, sans même se rendre compte qu'il n'avait pour tout auditoire que Rollin assis auprès de l'âtre, entouré de paniers et de faisceaux de verges de coudrier, les pieds perdus dans la marée pâle et odorante des longues boucles des copeaux jonchant le sol. Le Liégeois attendit que la tempête passe et que ses emportements retombent quelque peu puis, sans se lever, il adressa un bref salut de la tête au bourgmestre. Comme un roulement de tonnerre lointain, sa voix, profonde et calme, s'éleva dans le silence retrouvé de la petite pièce, faisant comme vibrer et résonner l'air alentour:*

Le bon jour à vous, Messire bourgmestre…

*Le paysan fixa le jeune maire de ses prunelles noires comme le charbon, jaugeant d'un seul regard celui qui se tenait-là, vibrant d'agitation. Le Liégeois était déjà content d'une chose, Yzalba, sa compagne, avait été reconduite dans ses fonctions de conseillère pour le verger. Au moins ce bourgmestre-ci avait-il profité des errements du précédent – la précédente, en fait – qui, non content de débarquer Augis de sa fonction, n'avait en outre pas jugé utile (dans un premier temps, du moins) de le remplacer par un autre membre de la Corporation. Drôle de sens pratique et de jugement.*

J'suis Rollin, responsable conjoint de la Corporation en l'absence de Maistre Augis. Approchez donc du feu pour vous réchauffer, j'vous en prie!

*Le paysan, plus que jamais conscient de son devoir d'hospitalité, écarta copeaux et faisceaux, paniers et baguettes, verges et éclisses pour faire place nette près de l'âtre. Il se leva ensuite pour farfouiller dans le bahut qui trônait sur le mur du fond et revint dans un tintement mat de terre cuite entrechoquée: le Liégeois ramenait un petit flacon de cuir bouilli et deux minuscules godets de terre grise vernissée aux reflets verdâtres et métalliques.*

Une goute de génépi pour vous remettr' les sangs? Ca déchausse les dents et brûle un peu l'gosier, mais ça vous r'met un homme d'aplomb!

*Attendant que Ragnarock se manifeste, Rollin enchaîna:*

Ceci dit, et sans vouloir paraîtr' mesquin, nous travaillons déjà avec Yzalba, vous savez? Puisqu'Augis nous a proposé à tous deux de l'remplacer durant tout l'temps de son pèlerinage et d'ses préparatifs… Donc n'craignez rien, nous sommes pleinement conscients du rôle qu'a le verger à jouer dans la bonne marche des comptes de notre bonne cité. Sachez que bien qu'la cueillette soit souvent vue par les Chambériens comme une source accessoire de rentrées, il y a tout d'même quelques cueilleurs réguliers qui approvisionnent le marché. Sans doute qu'avec la r'mise en place du rachat systématique par la Mairie nous aurions encore plus de succès… En tout cas tous vos prédécesseurs qui l'ont fait ont trouvé la mesure efficace.

*Le paysan passa une main dans la masse désordonnée de ses cheveux noirs de jais, geste qui trahissait chez lui une légère tension.*

Non point tant qu'à "dynamiser", nous œuvrons surtout à conscientiser les cueilleurs non-inscrits dans notr' Corporation… combien avons-nous invités d'Chambériens à la faveur d'une rencontre fortuite dans les allées du verger et, surtout, combien ont répondu à l'appel?.. D'puis de longues années leur nombre reste stable… sur dix cueilleurs invités moins de deux daignent nous rendre visite et entrer en Corporation…

*Un sourire étrange et fugitif arqua involontairement les lèvres pleines et bien dessinées du Liégeois*

Ca paraît peu, mais moi j'suis content… Il s'en trouve déjà pour répondre et ça c'est un bon point!

*Prenant conscience que, pour une fois, il avait parlé beaucoup, Rollin soupira silencieusement et entreprit de leur verser une lampée de génépi. Il tendit le petit godet à Ragnarock et attendit de voir ce qu'il avait à répondre.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Ragnarock

Le jeune homme regarda le sir qui l'observer de haute en bas, celui ci paraissait avoir une grande expérience dans le domaine et il aller lui être utile. Merci pour votre hospitalité, je veut bien me réchauffer quelque peu auprès du feu.

Il écouta ce que celui ci avait à dire et prit la parole par la suite alors que celui ci lui tenait un verre de génépi. Santé, concernant le rachat systématique, en effet, la mairie en achète beaucoup, mais pas assez au prix qu'elle désire.

Il prit un instant de pause afin de savoir si il devait oui ou non lui parler d'affaire économique concernant la mairie, finalement oui. Par exemple, je peut avoir un contrat avec un autre duché, celui ci me demande 200 fruits minimum, vous comprendrez que je peut alors en vendre beaucoup plus. Seulement la mairie n'en dispose aujourd'hui que 36...

Je désire donc par n'importe quel moyen possible, dans la mesure du raisonnable et du respect des lois, que les Chambériens produisent plus de fruits et les vende à plus bas prix pour que la mairie puissent les acheter, je ne voudrais pas non plus instauré un prix maximum... mais l'idéal serait de les vendre 9 écus... étant donnée que beaucoup en cueille deux cela fait un salaire de 18 écus ce qui je pense... est raisonnable.

Ainsi, je vous demande votre aide pour le bien de la capital. Pour moi la solution à une grande partie de ses problème se trouve ici même, dans la richesse du verger.

Il le regarda de nouveau et attendis sa réaction.

Rollin

*Rollin avait repris sa place près de la flambée chaleureuse et attendit que le Bourgmestre vienne s'asseoir à ses côtés. Répondant d'un hochement de tête au vœu pieux de bonne santé que lui adressait Ragnarock, il vida le génépi d'un trait sans sourciller ni rien manifester de la brûlure intense qu'il ressentait tout au long de son gosier et jusqu'aux tréfonds de sa panse. Pourtant Dieu sait si cette satanée boisson lui donnait envie de vomir... Qu'à cela ne tienne, l'armoise noyée dans l'eau de vie avait le pouvoir de délier les langues, c'était là l'important!*

*Le Maire fraichement élu sembla hésiter un bref instant avant de reprendre la parole – Rollin ne pouvait le blâmer pour cela car, après tout, les deux hommes ne se connaissaient pas du tout. Mais une fois lancé, plus moyen de l'arrêter! Il déballa tout, dans le gros et dans le détail... Le Liégeois souriait intérieurement... quelle candeur!…*

*Le paysan savait que la réputation des fruits de Chambéry dépassait largement les frontières de Savoie, tant pour la quantité de fruits récoltés que pour la régularité et l'habileté des cueilleurs. Les chiffres échangés entre les Corporations parlaient d'eux-mêmes et les professionnels s'y entendaient bien: son ami Ricco ne lui avait-il pas demandé conseil sur la façon de gérer le verger de Bergerac, là-bas dans le lointain Périgord? La perspective d'un contrat réjouissait Rollin… car il savait que cela rendrait une certaine stabilité et une dynamique positive au verger lorsque la belle saison serait revenue. Mais ce qui lui plaisait moins c'était la détestable habitude qu'avaient les autorités de rogner toujours un peu plus sur les prix. Or c'était la seule chose qui restait à peu près stable aux Halles et sur la place Saint-Léger: de mémoire de cueilleurs les fruits étaient presque toujours rachetés à 9 écus tournois et 40 deniers, soit un peu plus d'un Gros de France… perdre près d'un vingtième de leurs revenus n'était pas à vrai dire une bonne nouvelle, d'autant plus qu'au prix habituel les fruits partaient assez bien.*

Maître du bourg, vous comprendrez qu'ces choses-là n'peuvent être débattues et décidées par un seul quand elles regardent toute une assemblée. Or de responsables nous sommes trois et il nous faudra nous accorder pour donner une réponse unanime. Nous f'ront diligence pour vous apporter en votre office d'la Maison Commune une réponse qui sera, espérons-le, satisfaisante pour tous. Mais deux-cents fruits, c't'une sacrée quantité, même pour Chambéry!

*Le jeune homme se racla la gorge puis frotta l'une sur l'autre ses mains écorchées et endolories par le tressage des banses et le chantier du moulin.*

Qu'à cela n'tienne, j'ai cru comprendre qu'vous vouliez vous-même vous investir au verger… Voilà une heureuse nouvelle!

*Le Liégeois resservit une rasade de génépi à Ragnarock puis se leva pour s'approcher de la crédence. Des entrailles enténébrées du meuble, Rollin tira un objet mystérieux d'un petit pot de bois. Revenant auprès du jeune Maire, le paysan lui tendit une clef de fer bien graissée.*

Voici de quoi vous contenter, Messire Bourgmestre! Cette clef est celle qui ouvre la porte de ce bureau. Prenez en grand soin et bonne garde car elle vous permettra d'accéder à cette pièce quand bon vous semblera.

*Retournant vers le pupitre d'Augis, Rollin dégagea quelques parchemins couverts d'annotations inscrites à l'encre bistre. On y voyait des chiffres, des symboles et des lettres: inscriptions déconcertantes mais très lisibles, tracées au gré des cueillettes, sur une représentation schématique des allées et des arbres.*

Voici les cartes journalières du verger. Chacun de nous vient d'abord les consulter pour s'instruire du travail des compaings puis, au retour de la cueillette, nous y recensons nos trouvailles et découvertes. Vous verrez c'est très simple. Le plus difficile étant de s'habituer aux différentes notations: certains s'y entendent bien pour écrire et d'autres moins!

*Le paysan pointa du doigt dans différentes directions de la pièce.*

Ici se trouve la réserve: vous pouvez y conserver vos récoltes le temps de les amener au marché; par-là c'est l'escalier qui mène aux appartements de Maître Augis; de ce côté il y a l'appentis extérieur où est remisé le matériel commun: banses, petits paniers, hottes et une ou deux échelles à prêter.

*Rollin était à son aise dans les locaux de la Corporation, c'était un peu comme une autre maison pour lui, comme un foyer accueillant chargé d'une multitude de souvenirs.*

Des questions?...
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Ragnarock

Ragnarock regardait le sir, attendant que celui ci ne lui réponde. Obtenant sa réponse, le maire réfléchie quelque instant. Bien, j'attendrais alors que vous est les deux autres débâte à ce sujet et preniez une décision.

Il prit la clef que le gentilhomme lui tendait. Je vous remercie pour cela et non je n'ai pas de questions. Je vous serez gré de bien vouloir m'envoyer un oiseau à mon bureau une fois que votre décision sera prise ou alors que vous aurez des idées pour répondre au problème qui se pose.

Il le salua avant de partir, il était déjà très tard et il avait encore une personne à aller voir.

Rollin

*Reprenant sa place auprès de l'âtre pour continuer son ouvrage, le paysan salua d'un bref hochement de tête le Maire qui s'apprêtait à vider les lieux.*

Soyez rassuré, je f'rai de mon mieux pour vous faire délivrer une missive prochainement… J'espère avoir d'ici-là reçu les réponses aux questions que j'dois poser.

Que le Très-Haut vous ait en sa bonne garde! Arvi, pa!

*Rollin sourit intérieurement à ses propres mots d'adieu… comme si cette expression galvaudée par tous les gens de passage dans le Duché avait encore quoique ce soit de savoyard... Bah! Après tout, lui non plus n'était pas né sur ces terres sauvages et belles et si cela pouvait resserrer un tant soit peu les liens tissés par les individus, pourquoi s'en priver? Haussant les épaules, le Liégeois reprit son travail là où l'avait interrompu, faisant de son mieux pour œuvrer au bien commun. Dans le silence de la petite pièce que n'éclairaient plus que la flambée joyeuse et la vieille lanterne d'archal tendue de parchemin huilé, Rollin se prit à muser un air...*

– La porte du bureau se referma, le laissant seul avec ses pensées –
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Rollin

*Passablement fatigué, comme étrillé, par les allées et venues incessantes au long des venelles, ruelles et traboules de la Cité, Rollin était passé en coup de vent au local de la Corporation pour y déposer une série de papiers qu'Yzalba lui avait dit être importants.*

*Le jeune homme s'assit un instant à la cathèdre d'Augis, juste derrière le petit pupitre encombré de cartes, et, l'âme vagabonde, il laissa courir ses yeux sur les objets, meubles et murs devenus tellement familiers. Un étrange sourire éclaira son visage lorsqu'il vit, fixée à la couverture du registre de cuir où les cueilleurs entreposaient les cartes complétées, une copie de la missive qu'il avait dictée et fait envoyer à tous ses compagnons. La petite écriture, très régulière et distinguée de l'écrivain public de la Maison commune créait un jeu d'ombre sur le parchemin, comme des hachures sur les vitraux en grisaille. Il pensa en son fort intérieur qu'il devrait un jour remercier plus avant cet homme précieux qui rédigeait et lisait avec une patience de bénédictin les courriers nombreux et variés de Rollin, bien qu'il soupçonna le diligent clerc d'alambiquer quelques peu les phrases qui lui étaient dites.*

*Parcourant de son regard plus noir que charbon les lignes tracées au bistre, le Liégeois admirait les pleins et les déliés qui pour lui ne signifiaient strictement rien… La décision de Messire Jean de le maintenir dans l'ignorance de l'écrit, mais non celle des Lettres, était pour lui un déchirement. Mais les raisons qui avaient poussé sont mentor à agir de la sorte valaient bien à elle seules que le Liégeois s'y soit tenu aussi longtemps. Toutefois, tout cela appartenait à un passé révolu et Rollin appelait maintenant de ses vœux qu'Yzalba tienne sa promesse lorsqu'il aurait honoré la sienne: Lettres contre Jardins.*

De Rollin, par l'entremise de l'écrivain public de la Maison commune de Chambéry;
Aux Compaings de la Corporation des cueilleurs de fruits;

Salutations,

C'est assavoir qu'il est très vraie & grande nouvelle que je me dois devers vous porter & dire. Le jour Saint Maxime de l'an MCDLVIII votre humble & très dévoué serviteur a, en nom de Corporation, accordé l'assistance & l'aide pleine & entière de ladite Corporation au Maire de Chambéry, mestresse-ville du duché de Savoie, le ci-devant nommé Sieur Ragnarock qui au surplus fait partie de nos rangs depuis peu.

Sans engager ne promesse ne contrat, il fut discuté & conclus que ledit Sieur & Bourgmestre de la Cité rachèterait à prix coûtant - c'est assavoir jusque & à concurrence de 9 écus tournois & 35 deniers de même les fruits que les Compaings pourront lui vendre aux halles. Par accord – sous seing ou non, ne saurai le dire - qu'il a dit avoir pour d'autres contrées estrangères, mais non point tant, pour la mesure fixée ad minima deux centaines de bons fruits mûrs.

Je vous conjure & invite & requiers à fourbir vos eschelles et banses de coudre & venir arpenter & cueillir pour combler à mesure les besoins de la Maison commune.

Je, présentement Rollin, cueilleur & citain de Chambéry, fais diligence & annote à quasi toutes jours les cartes qui sont par nous mises en place pour vous aider & assister en la queste des meilleurs points de cueillette & ce au mieux de mes forces, ce qui signifie quelques quatre fois vingt & six points à la volée parmi les plus fournis – des basses tiges purpurines jusques-aux cimes d'or brillant -. Si donc je vous prie tretous & toutes de venir & prendre & vendre vos fruits pour la plus haute gloire & grand honnour de Chambéry de Savoie.

Je garde par devers moi en sus des supplies entreposées dans nos locaux deux grandes eschelles pour prêt, ferme ou vente.

J'ai requis du Maire qu'il admoneste & encourage à faire dire notre nouveau Tribun en place publique les bienfaits de notre Corporation & la serviabilité & amitieuse compaignie. Gageons que de nouveaux venus ne craindront de venir nous voir & demander à joindre & fourbir nos rangs.

À grand honnour et bonne grasce que vous me faites, très estimés Compaings, de lire ces lignes & porter aide,
Je vous salue bien aimablement,

Le Toujours Fidèle & Dévoué Rollin

+R+

*Rollin ferma les yeux et soupira bruyamment. Laissant de côté paperasses et missives, registres et cartes, il se leva d'un bond et repartit au pas de charge, quittant pour un temps le Bureau afin d'accomplir d'autres devoirs urgents.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Augis

Augis passa fort tardivement au local. Il était resté toute la journée dans l'attente de savoir s'il pourrait avoir son cours à l'université mais l'affluence ne lui avait pas permis, ce jour-là, d'en apprendre plus sur l'art de lever l'impôt et de taxer la population pour faire rentrer l'argent dans les caisses du duché ou de la mairie. C'est pourquoi il n'était parti au verger qu'à la nuit tombante et en revenait une fois la nuit tombée.

Il constata bien vite, en renseignant la carte, que plusieurs compagnons de la corporation étaient venus cueillir ce jour-là : 180 emplacements renseignés ! Augis ne se rappelait guère en avoir vu autant...

Il trouva aussi une missive qui lui était destinée. Il reconnu l'écriture délicate et travaillée de l'écrivain public et sut de suite que le nouveau maître de la corporation, au même titre que lui et Yzalba, lui avait écrit. Il n'y avait que Rollin pour lui écrire par l'entremise de l'homme de lettres public. Il en trouva d'ailleurs la preuve dans le maladroit "R" tracé au bas du parchemin.

Augis lut et se dit que ce contrat que le bourgmestre semblait avoir avec une ville qui restait inconnue était bien l'occasion de relancer l'intérêt de la population pour la corporation, si tant est qu'elle en apprit l'existence.

Ceci fait, il prit son courage à deux mains et se décida à terminer les derniers bilans pour les afficher.

Citation:

bilan annuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour 1457 :
* 18 cueilleurs inscrits ayant renseigné la carte au cours de l'année
* la carte a été renseignée 345 jours sur l'année !
* 72 emplacements renseignés par jour effectif (en moyenne)

En bref, moins de renouvellement dans les membres mais aussi plus de stabilité et de continuité qu'en 1456... Cela avait permis d'assurer quasiment tous les jours de l'année le renseignement de la carte par au moins un compagnon pour aider les autres cueilleurs. Là était le vrai résultat positif de l'année passée !

Ensuite Augis afficha à côté le bilan du premier mois de la nouvelle année :

Citation:

bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de janvier 1458 :
* 7 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée tous les jours sauf 1
* 66 emplacements renseignés par jour effectif (en moyenne)

Si l'année continuait sur ce rythme, la corporation pouvait encore améliorer sa présence en continu dans la vie de la cité !
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Mammylou

Bonjour Augis je suis certaine que tu te rappelles bien de moi Marianne de Cognin-Franchesse (Mammylou) Je viens te donner quelques positions qui pourraient être utile aux éventuels cueilleurs.

X22,Y3 = 215%
X26, Y3 = 214%
X29, Y 3 = 221 %
X37, Y 3 = 200%

J'espère que ces renseignements sauront être utile à quelqu'un

Augis

Marianne de Cognin-Fr... quelque chose. Non ça ne me dit rien du tout, marmonna Augis. Attendez que je vous regarde mieux. Vous me dites pourtant quelque chose... Mais oui, juste après mon arrivée, la précédente grave crise de Chambéry. Ton départ quelque peu soudain et inexpliqué... Augis sourit

Oui. Mammylou, je crois bien ! Ça fait bien plaisir de te revoir : le temps a passé et la rancœur avec. De toute façon ce n'est pas le lieu pour évoquer cela. J'ai l'impression que tu as beaucoup changé... d'apparence. Et puis ce nom que tu ne portais pas encore, à l'époque. C'était quoi, il y a 2 ans et demi ! J'ose à peine encore te tutoyer.

Merci au fait, de la part de toute la corporation, pour tes renseignements. La carte était un peu délaissé ces jours-ci, pour cause de défense de la ville, mais certains des compagnons ont décidé de la relancer dès demain.

Bon, ben... assied-toi et prend un verre de jus de pomme. Augis lui tendit un verre et alla chercher un pichet de jus de pomme à la cave.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry

Mammylou

-Oui c'est bien moi justement ce nom que je n'osais porter à l'époque c'est celui de ma famille. Comme j'étais en fuite en quelque sorte je n'osais plus trop le prononcer. De peur que le Messire que mon père voulait que j'épouse à l'époque me retrouve. C'est pour cette raison que celui-ci ne te disait rien. Mais je suis toujours la Malou que tu as connu au service des autres.

Marianne lui sourit et accepta son jus de pommes bien frais.

- Il est vrai que cela fait longtemps que je ne suis point venu vous saluer icelieu. Mais jamais je n'ai oublier cette ville. J'en garde malgré tout de très bons souvenirs. Malgré mon départ il est vrai précipité de l'époque.

Elle avait eu ses raisons pour le faire à ce moment là et elle ne le regrettait point. Sinon elle ne serait point où elle est en ce moment. Ni avec son cher et tendre aimé.

- Je vis maintenant à Vesoul non loin en Franche-Comté avec mon fiancé que je devrais normalement épouser à nostre retour. J'ai su que vous aviez quelques problèmes avec le Château et j'ai voulu vous venir en aide avec mon groupe. Tu as surement du voir mon fiancé il cueille lui aussi aujourd'hui mon cher Gustave.

Elle se demandait si le verger avait enfin prit son essor depuis le temps elle le souhaitait ardemment. Augis avait jamais baissé les bras pour l'entretenir et cela se voyait bien.

- Je suis si contente de te revoir mon ami j'espère que nous aurons la chance de se parler encore avant nostre départ. Comme toujours ton jus de pomme est excellent très cher.

Elle lui sourit et ne voulant point le retarder dans son travail se leva pour aller se remettre bien vite au travail elle aussi...

Rollin

*Rollin avait promptement discuté de la situation avec le bourgmestre évincé, Ragnarock, ainsi qu'avec le Maire forcé, Ennis, Sire d'Avrieux, et les choses étaient désormais très claires: pour palier à l'éventualité d'une pénurie récurrente de pain, il devenait urgent de s'assurer de la diversification de l'offre de nourriture et, donc, que la Corporation reprenne ses activités au verger.*

*L'échelle sur l'épaule, le Liégeois était arrivé dans la matinée et fut content de voir que Granfrère était déjà venu et avait lui-même tiré les conclusions logiques de la situation tendue au marché. Avant de se rendre personnellement au verger, le jeune homme aux yeux couleur de nuit déroula un petit rôle de parchemin qu'il fixa sur la porte du local afin que tous les Chambériens puissent être avertis. Le paysan n'était pas peu fier de ce qu'il venait de dicter à l'écrivain public de la Maison commune:*

Citation:

À tous;
Habitants de Chambéry, Citains et Aforains, Ronces de Maché ou Lauriers de Montmélian, Reclusards & Nézinois;

Salutations;

La Corporation des cueilleurs de fruits & ci, je, vostre serviteur Rollin, conjointement responsable de ladite entreprise, vous convions & invitons à rejoindre nos rangs.

Outre le fait de contenter le chaland de façon régulière au marché, nous vous offrons la possibilité d'accroitre les résultats de votre cueillette ou, simplement, de fournir à vos parents, amis & voisins l'opportunité d'améliorer leur quotidien en agrémentant leur repas de fruits ou en arrondissant leurs rentrées de beaux écus sonnants & trébuchants.

Qu'on se le dise, le Très-Haut est généreux: mars est le dernier mois où se peuvent récolter les toutes daraines pommes & poires… Alors profitons-en!

En nom de la Corporation de cueilleurs de fruits,
Pour Chambéry & Savoie!

Le Toujours Fidèle & Dévoué Rollin

+R+

PS: En cas d'absence, entrez & patientez.

*Sans plus trainer, Rollin se précipita au verger pour faire cueillette et ramener un plein panier.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Thornton

De retour en sa patrie depuis deux jours, Thornton reprenait ses marques et ses petites habitudes. Il avait revu certaines de ses connaissances. Se baladant dans un Chambéry qui poussait au printemps, il arriva devant le bureau des fruits, qui au moment de son départ, était géré par Augis. Il poussa donc la porte et entra.

Ohé, y a t'il quelqu'un par ici? Une âme qui vive?
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Rollin

*Dans l'arrière boutique où il verifiait une partie du matériel commun, Rollin entendit la porte du local s'ouvrir et une voix forte retentir dans la salle commune. Laissant-là son ouvrage, le paysan passa sa large main sur les traits fatigués de son visage en soupirant... S'adressant à lui-même, Rollin murmura d'un air un peu absent:*

Bah, allez, mon vieux... Ca pourrait être pire!
*Tournant les talons, il revint dans le bureau de la Corporation et...*

Ah, ben ça!

*Le visage de Rollin reflétait la surprise, c'était un fait indéniable. Devant lui se trouvait un homme qu'il pensait ne plus revoir.*

Messire Thornton... Quelle... quelle surprise vous m'faites! J'vous en prie, entrez, installez-vous! Ca fait longtemps qu'vous êtes rev'nu? Et comment s'portent la Dame du Bourget et votre petiot, dites-moi?

*Le paysan s'interrompit brusquement pour reprendre, un ton plus bas:*

Je manque à tous mes devoirs de Compagnon cueilleur... Un jus de pomme, une rasade de Génépi, une lichette de Cluse de Chambéry? Allons, venez près de l'âtre, il fait encore frais et la petite flambée qui s'y trouve ne pourra pas vous y faire de mal.

*Rollin était vraiment content de revoir ce visage familier et, quelque part, dans le climat détestable où se trouvait plongée la Savoie, il lui faisait un peu l'effet d'un fils prodigue sur le retour.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Thornton

Accueilli chaleureusement par Rollin, Thornton sourit au besogneux travailleur et le dévisagea.

Oui oui, ça va, pas aussi mort que certains le disaient apparemment. Lavava et Thibault vont bien aussi, le voyage a été éprouvant mais bon c'est la vie hein. Nous sommes rentrés au Bourget il y a deux journée de cela. Malheureusement, nous avons eu la fâcheuse surprise d'apprendre que notre intendant, Ménéault, avait rendu son dernier souffle une semaine avant notre arrivée. Rollin, par pitié, ne me donnez pas du "Messire" et appelez moi simplement par mon nom.

Il réfléchit à l'invitation puis se décida

Allez! Une bonne rasade de génépi, rien de tel pour se réchauffer avec un tel hiver, très cher. Vivement le printemps, que ça reverdisse, que ça bourgeonne et qu'on puisse mettre chauds vêtements en coffres.

Il alla s'asseoir près du feu et regardant de plus près Rollin, il lui demanda

Alors? Vous me semblez fatigué et soucieux l'ami. Est-ce donc la chute du château qui vous fait cet effet ou bien Chambéry et son marché désert?
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Rollin

*Rollin, très attaché aux usages anciens, fut heureux que l'hospitalité qu'il offrait au nom de la Corporation soit si bien accueillie. Débouchant la flasque de grès brun-vert, il versa une généreuse goulée de la liqueur dorée dans un petit godet de terre sombre. Des effluves de tourbe mêlées aux piquantes senteurs de l'armoise et à la fraîcheur de l'herbe des hauts-alpages emplirent bientôt l'air… et tout sembla soudain moins sombre, moins lourd à supporter. Le paysan tendit le godet à Thornton, se servit de même, puis s'assit à ses cotés auprès de la flambée chaleureuse. Le feu lui cuisait le dos, mais cela faisait disparaitre les vieilles douleurs qui se rappelaient à lui à chaque changement de saison, aussi ne bougea-t-il plus d'un iota.*

*Le cueilleur écouta chaque mots et chaque phrases du compagnon de Lavava, et un sourire triste arqua délicatement sa bouche, accentuant l'impression de lassitude et de fatigue qui se dégageait de son visage.*

Ne le prenez pas mal, Mes… Thornton, j'ai pour habitude de montrer mon respect aussi dans mes paroles… Mais puisque vous m'en priez si gentiment, je laisserai bas les titres de politesse…

*Inspirant profondément, le paysan tourna ses yeux noirs comme la nuit vers le jeune Estriviers. Et à mesure que le flot de ses paroles se déversait, son accent rocailleux laissait place au parler-vrai qui fut le sien en d'autres temps... en d'autres lieux.*

Je suis désolé pour votre, intendant, Compaing… Il semble que la Providence ait abandonné la Savoie pour un temps… Après l'incendie du moulin d'Armavir, voici la guerre portée par les Génois, puis les menaces des brigands, et chez vous la mort qui frappe à la porte... Enfin… Au moins votre Mesnie se porte bien, c'est déjà ça.

Oui, Thornton, je suis las… las et soucieux. Le marché a été dévasté par les récents événements et tous semblent thésauriser plutôt que partager... et je ne parle même pas des tensions au Conseil ducal, à la Maison commune ou au sein même du peuple. L'air est lourd et irrespirable ces temps-ci dans la belle Sabaudia, Compagnon, espérons juste que le printemps rafraichira un peu tout ça!

*Les propos de Rollin, étonnamment défaitistes pour qui connaissait cet homme-là, lui paraissaient sortir de la bouche d'un autre tant cela ne lui ressemblait pas de se plaindre ou de faire doléance. Fermant les yeux un très bref instant, un sourire - véritable, cette fois - illumina ses traits fatigués.*

Allons! Rien ne sert de te plaindre, Rollin...

Excusez-moi de vous ennuyer avec ça, Thornton, je pense que je manque de sommeil. Pas étonnant, me direz-vous, entre la corvée de guet, la gestion de la Corporation, la préparation du verger et des champs et le chantier du moulin, je ne sais plus ou donner de la tête.

*Le paysan qui, malgré la fatigue, venait de retrouver le sourire, versa une seconde lampée de génépi dans leurs godets en adressant un clin d'œil à Thornton.*

Allons, Compaing cueilleur, trinquons au retour des Seigneurs du Bourget, et à la Savoie!
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Thornton

Thornton regarda le liquide couleur ambre passer de la bouteille à son gobelet et écouta. Il était ignorant sur les évènements passés, ça lui faisait honte. Essayant tant bien que mal de rattraper et de combler son retard de cinq mois en matière d'informations Savoyarde, il engrangeait nouvelles plus ou moins bonne.

Merci pour les honneurs, mais ce n'est pas la peine de me traiter comme un noble vu que je ne siège pas au ban. Pour Ménéault, c'est plus son âge que la Providence qui nous l'a enlevé. J'espère que le Très Haut et Aristote lui ont laissé une place au Paradis.

Il se gratta les poils sur le menton et réfléchit à une autre question

Pardonnez-moi d'insister Maitre cueilleur, mais, je me demande comment ces Génois ont pu entrer sans se faire repérer par l'armée ou les rondes des brigadiers?

Concernant le marché, il semble manquer de tout mais principalement de pain. Je me rappelle, quand nous sommes partis, le marché regorgeait et débordait de farine, comment se fait-il qu'elle ait disparu? Et pourquoi, mais ça je devrais plutôt demander aux deux maires, ils n'ont pas acheté de la farine à l'étranger?

Pardonnez moi l'ami de ces questions qui peuvent être stupides mais j'ai besoin de savoir

Les verres s'entrechoquèrent et les deux hommes se mirent à boire à la santé de la Savoie, ou plutôt de ce qu'il en restait.
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Rollin

*Rollin, dont le sourire avait peine à masquer la fatigue et l'abattement, reprit sans ambages:*

Je n'vous traite pas comme un noble, Thornton… mais simplement comme il le convient de faire suivant l'usage... ne m'en veuillez pas pour si peu.

*Le Liégeois accentua encore son sourire tant et si bien que sa bouche finit par s'entrouvrir, dévoilant des dents blanches comme l'os.*

Ha! Comment ils ont pu entrer? Voilà une excellente question, Compaing! J'ai ouï dire qu'il n'y avait quasiment aucun garde et pas plus de soldat pour garnir les remparts ces jours-là… L'assaut a été bref, brutal et bien mené. Les Génois ont enlevé la place en moins d'une journée, comme si les bailles extérieures avaient été ouvertes devant eux… Le conseil doit encore rendre des comptes officiels à ce propos, mais vous les connaissez… Le peuple attend toujours. Et pendant ce temps nous avons le déplaisir d'assister à des querelles intestines et pré-électorales complètement déplacées!

Qui plus est, et c'est sans doute ça qui me désole le plus, à cette période il n'y avait aucun brigadier et, si je ne m'abuse point de milice! Le Très-Haut m'en soit témoin, je n'ai jamais vu ville si mal défendue que la capitale de Savoie, pour sur! Et si n'avaient été quelques citains éclairés, au nombre desquels s'illustrèrent Maître Augis et cotre serviteur, la ville aussi serait tombée. Quand je pense que depuis plus de quatre jours nous ne recevons même plus d'ordres précis, alors que dans les couloirs du château on murmure qu'il faut rester sur ses gardes… Pas plus tard que ce matin je me suis rendu en salle des ordres et toujours rien…

*Les mains de Rollin tremblèrent légèrement, excédé qu'il était devant pareille situation. Pour des raisons qui lui étaient propres, le Liégeois avait toujours affiché ouvertement sa répugnance pour les choses des armes et de la guerre, mais il n'était pas né de la dernière pluie et sur ses terres d'origine il avait – et pour cause – connu bien mieux que beaucoup ici les terribles ravages causés par les batailles. Ses yeux noirs brillèrent d'un étrange éclat quand il reprit d'une voix étranglée:*

Non… rien… Chambéry et la Savoie furent proches de tomber par l'inconscience et la passivité de ceux qui s'estiment leurs gardiens...

*Le paysan passa une nouvelle fois une main dans ses cheveux sombres comme plumage de freux, puis, inspirant profondément pour refouler bien loin les sentiments qui ne demandaient qu'à jaillir mais qu'il trouvait déplacer d'exprimer ici, il se racla la gorge, une fois, puis deux, et se força à changer de ton:*

Mais… ne parlons plus mie de cela… je me fais plus mal que bien…

Vous avez malheureusement raison, les Halles sont vides ou presque, mais nous faisons au mieux pour assurer le minimum. La Corporation fait des efforts pour tenter d'approvisionner le marché en fruits… Quant au blé, à la farine et au pain... Il faut savoir que les sacs de blés proposés à la vente ces jours derniers le sont simplement parce que certains cultivateurs y ont vu un intérêt: Le duché en a besoin pour multiplier le cheptel, car de ça aussi nous manquons, et dès lors on a vu arriver par enchantement des dizaines de sacs proposés au prix fort alors que quelques jours plus tôt il n'y en avait pas un. Quand je pense que j'ai du me serrer la ceinture et approvisionner moi-même et pour vil prix les deux meuniers qui nous restent! Je suis passablement dégoûté du peu d'altruisme et de considération des Chambériens pour leurs semblables!

Pour l'heure, Zip et Yzalba s'approvisionnent au marché comme ils le peuvent, en dehors de ce que je peux leur fournir au plus bas prix. Ils ont pris des accords avec les deux Bourgmestres ainsi qu'avec Augis et Guytounet, je pense, pour user de mandats pour sécuriser la filière du pain. C'est uniquement grâce à cela que nous arrivons à produire et proposer du pain à un prix abordable… Sans ce, nous serions déjà tous morts de faim, croyez-moi! Mais la situation n'est pas neuve, en fait, déjà bien avant l'assaut des Génois nous manquions régulièrement de pain. Tenez, Yzalba travaille comme une forcenée au moulin banal depuis plus de deux mois, maintenant… c'est à peine si j'arrive encore à la croiser à la maison… mais nous n'avons pas le choix, il nous faut bien nourrir Chambéry... car derrière ces murs hauts de cinq toises, à l'abri des quatorze tours et bien gardés derrière les cinq portes et les cinq poternes closes se trouvent mon aimée, mes enfants, mes amis… tout un peuple qui fait battre le cœur de la Cité...

*Leur servant une nouvelle rasade de génépi, le Liégeois, décidément loquace en cette heure, leva soudain les yeux vers le compagnon de Lavava.*

Entendez-moi bien, Thornton… Chambéry court à la ruine si on ne remet pas bientôt les cloches de Sainte-Nitouche au milieu de la ville!

*Le silence tomba, pesant, oppressant, et Rollin, les yeux perdus à nouveau dans le vague, se laissa emporter au fil de ses pensées.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Thornton

Pas de garde? Peu ou pas de soldats? La situation était très très difficile pensa l'homme. Il se demandait ce qu'il restait de son travail de maire et de lieutenant. Peu d'écus et peu de soldats... Était-ce donc comme ça que ses successeurs avaient géré la chose? Son sang commençait à bouillir en lui et la colère montait. Que de gâchis c'était et comment relever la pente si abrupte?

Vous dites qu'il n'y avait point de soldats, mais rassurez-moi, ils étaient en manœuvre ailleurs non? Thornton s'insulta mentalement, il y avait bien longtemps que l'armée se cantonnait à la défense de villes et qu'elle ne patrouillait plus hors de remparts. Les effectifs étaient bien là, à Chambéry mais en quel nombre? Telle était la question et apparemment, une sacrée ardue.

Vous dites donc avoir besoin de blé pour que les meuniers fassent de la farine? Hum, je pourrai aller voir dans les villes à coté, comme Belley ou Bourg et rapporter du bois. Il est cher également. Enfin, tout semble manquer, il y a peu de maïs pour les éleveurs et donc moins de viande. Maitre Rollin, connaissez-vous Valzan? Il me disait que la politique de Ragnorock était le "tout-pain" et que malheureusement, la pénurie était antérieure à l'attaque des Italiens, pouvez-vous me confirmer ceci?
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Rollin

* Écoutant attentivement Thornton, Rollin, avala une gorgée de génépi et la langue commençait à lui brûler. C'est que l'homme était plus habitué à la goudale ou à la cluse qui, si elles étaient moins rudes avec son gosier, lui permettaient surtout d'en siroter plus longtemps. Les interrogations ébahies de son compagnon lui faisaient surtout prendre la pleine mesure du désastre que la situation savoyarde actuelle donnait à voir pour un œil neuf – déshabitué, en fait.*

*Levant un sourcil faussement étonné, et l'air un peu moqueur, le paysan posa son godet sur le rebord de l'âtre et répondit sans même avoir besoin de réfléchir plus avant:*

En manœuvre? L'armée de Savoie sait-elle encore seulement ce que c'est? En dehors du parcours d'entraînement et des séjours dans la salle d'armes, je pense que nombre des gens de la soldatesque n'ont même jamais eu à coup férir dans une vraie bataille... vous me comprenez bien, n'est-ce pas? Je ne parle pas une échauffourée ou une bagarre de taverne, mais de vrai combat.

Ce matin-là j'ai personnellement prévenu le garde en faction à la caserne pour décréter l'état d'alerte… Et il m'a gentiment répondu que seul son Capitaine pouvait le faire... Capitaine que j'ai vu arriver décontracté, limite le brin d'herbe à la bouche, et qui m'a d'ailleurs gratifié d'un laconique: "calmez-vous, mon brave, on s'occupe de tout"... Non mais franchement!? Je sais que rien ne sert de paniquer en pareil cas, mais vous avouerez que comme réaction d'officier, il y a mieux.

*Rollin, qui n'avait pas toujours été paysan-cueilleur, avait été estomaqué par le flegme extrême et les réactions amorphes tant de l'armée que de la population de Chambéry... Jamais dans sa vie il n'avait vu pareille chose et, quelque part, il se demandait comment la Savoie tenait toujours debout. Lui qui venait d'une Cité qui étendait son autorité de la Zélande à Namur, de Maastricht à Sedan, l'un des principaux remparts défendant l'Empereur des Nations… il ne comprenait pas… l'alarme tellement poussive, les bannières si lentes à être brandies, tellement peu de cris de ralliement, une armée dépassée, une milice désorganisée ou tellement peu encadrée que des vétérans durent parfois prendre le commandement, des civils laissés à leur sort et perdus tant, pour eux, un assaut de Chambéry paraissait impensable...*

*Le sourire du Liégeois se teinta d'amertume et il laissa pour un temps le sujet de la prise du château qui, décidément, lui faisant tourner les sangs:*

Laissons cela un instant car ça me fait plus de tort que de bien... Puisque vous êtes à me parler du marché, continuons sur cette voie! Je ne dis pas que nous manquons de blé, je dis qu'une entente de quelques Citains de bonne volonté a évité la disette et que, maintenant que le Duché annonce sa volonté de racheter des céréales, on a vu sortir des silos du blé par sacs entiers alors que quelques jours plus tôt, nous en étions à gratter les planchers des greniers à grains pour pouvoir moudre farine... Le blé est là sur le marché... il est juste un peu cher pour faire du pain à bas prix…

Je suis heureux de vous avoir entendu proposer immédiatement de remédier à ce problème, ça veut dire qu'il y a aujourd'hui un homme de bien en plus dans les murs de Chambéry, mais je pense qu'il ne sera pas utile de battre la campagne tout de suite…

Je connais le Sire de Louvois comme tout un chacun ici et je regrette que son expérience n'ait pas décidé plus de Chambériens à voter pour lui lors des dernières élections. Ceci dit, le sieur Ragnarock n'est pas le plus mauvais des Bourgmestres qu'ait connus Chambéry ces derniers mois... Il y avait effectivement pénurie et Ragnarock n'a eu d'autre choix que de se concentrer sur l'essentiel et donc au moins de faire en sorte que le marché soit correctement approvisionné en pain. Maintenant, les causes exactes m'échappent, je l'avoue… Bien que j'en devine certaines... il suffit de pointer les manques aux étals du marché et de remonter les filières à l'inverse... et le fait que la consommation de vivre des nantis ait augmenté de plus de la moitié n'est pas pour arranger les choses(*).

C'est triste, Compaing… oui, vraiment triste... Chambéry perd son âme et sa substance... il n'y a presque plus d'éléments fédérateurs et lentement disparait le sentiment d'appartenance, l'esprit de groupe et la volonté qui fit accorder aux Chambériens de jadis la Charte des libertés communales... Pourtant je sais que le cœur de Sabaudia n'est pas mort... peut-être manque-t-il d'un émissaire, d'un guide... Mais après tout, qu'en sais-je!? Ce qui est sur c'est qu'il est temps pour les savoyards de se serrer les coudes et de faire bloc autour des anciens.

*Le paysan s'était levé, il avait nettoyé et rangé son godet puis il dégagea quelques belles noix de son escarcelle de toile bise qu'il avait posée sur le pupitre d'Augis.*

Z-en voulez une?

(*) Je fais ici allusion aux nouvelles dispositions qui obligent les personnages à partir du niveau 3 à consommer pour 3PF de nourriture par jour.

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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Thornton

Hum, non je me doute, bien qu'il y ait des explications techniques, si elles y sont toujours. Enfin, si yen a eu une un jour, accordé après seulement deux mois d'attente et la moitié ont été perdu en route. Quant aux guerres, peu de Savoyards savent ce que c'est. La dernière guerre sur le sol a au moins trois ans alors... Qui reste de cette époque? Et puis, le passé se transmet de moins en moins. Encore moins de monde connait l'histoire de la Savoie. Le problème de cet officier qui vous a reçu, c'est qu'il ne peut pas se permettre de s'affoler. Même si la situation est catastrophique, il ne peut donner ce visage aux soldats. En même temps, ayant eu vent des "négociations", je me demande ce qu'il reste de cette fierté Savoyarde.

Thornton sirota encore un peu de génépis puis reprit

Je proposais du blé, mais ça peut être autre chose maitre Rollin, ce qu'il manque quoi. J'ai du maïs plein le grenier et je compte bien l'écouler pour combler le manque et pour peut être acheter une échoppe qui sait.

Par contre, je vous arrête de suite, ce n'est pas d'hier que les érudits doivent manger plus pour subvenir à leurs besoins, ça date d'au moins huit mois donc, ce n'est vraiment pas nouveau nouveau. De mon temps, j'employais un marchand non officiel, il allait dans les villes voisines, m'achetait ce dont j'avais besoin et me le revendait moins cher, de sorte que la mairie se fasse une marge bénéficiaire en le revendant au Duché. C'était principalement des céréales et cet homme, grâce à son travail a pu rentrer chez lui, ouvrir une échoppe et acheter deux champs...

Il est vrai que cette capitale rentre dans l'anonymat, mais ça aussi n'est pas récent, il n'y a qu'à voir l'animation en ville. Il me semble que c'est plus une morne plaine qu'autre chose. Remarquez, qui dit marché vide, dit moins de voyageurs et surtout moins de marchands

Thornton regarda les noix sans y toucher et se remit à parler

Merci pour les noix, mais je n'ai point faim. Au fait, on parle, on parle, mais où est Augis? Est-ce qu'il est...?

Il ne finit pas sa phrase redoutant une mauvaise nouvelle.
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Rollin

*Rollin avait souri lorsque Thornton refusa ses noix poliment. Brisant les solides coquilles entre ses larges et puissantes paumes, le paysan ne se priva pas, lui, de faire honneur aux fruits secs que Ricco lui avait fait parvenir de Bergerac.*

Maître Augis? Non, ne vous inquiétez pas, il va bien... du moins autant qu'on peut aller dans une cité affamée lorsqu'on est boulanger! Il a juste délégué quelques unes de ses obligations. Yzalba et moi-même le secondons dans ses tâches et suppléons à ses devoirs lorsqu'il est occupé ailleurs. Ainsi, il nous a nommé responsables conjoints pour la Corporation et Yzalba nous représente au Conseil de la Maison commune...

*Le paysan repensa au rôle du véritable Maître de la Corporation dans la mise en place de la résistance et le transfert d'information lors des troubles des semaines précédentes... et il pria intérieurement le Très-Haut pour qu'il lui accorde longue vie car cet homme-là incarnait vraiment le courage de Savoie... et il était au nombre des derniers, à n'en pas douter!*

*Le liégeois enchaina car il était des choses sur lesquelles il voulait absolument revenir:*

Quant au reste, je ne dis pas que le Capitaine devait s'affoler... mais un peu d'intérêt, montré par quelques ordres bien sentis, n'aurait pas été de trop. Soyons clair, si les Chambériens d'aujourd'hui ne savent rien de la guerre, ce genre de démonstration d'autorité aurait pu asseoir la confiance envers les meneurs... confiance qu'il faut indiscutablement à ceux qui vont garnir les murs et les rangs. Quant à la fierté... je vous laisse seul juge, Compagnon.

*Rollin laissa le jeune Estriviers se rincer le gosier puis, écoutant la suite de son discours, il nota mentalement chacun des points que Thornton abordait.*

Ah, oui, le maïs sera bien accueilli, je pense, faites donc! Et s'il vous plaît d'ouvrir une échoppe, vous que je sais attaché à votre cité, je ne peux que m'en réjouir. Malheureusement, il vous faudra vous même vous faire une idée des besoins que Chambéry a en la matière, car le nouveau Tribun est passablement... effacé, puisque c'est moi qui l'ai obligé à rouvrir le bureau de Dame Valérie.

Et pour reparler des érudits, je pense que je n'ai pas été assez clair: je n'ai pas dit que le poids qu'ils font peser sur le marché des vivres de bouche est une situation neuve, mais elle a pris un tournant particulier lorsque le château est tombé... De toutes parts, les gens de renoms sont venus, accompagnés par leurs gens, pour prêter main forte... Et durant près d'une semaine, leur nombre a atteint près du quintuple de la normale... C'est en ce sens que j'y faisais allusion, Thornton. Les frontières étant fermées et les routes peu sûres, nous ne pouvions évidement pas compter sur les marchands ou autres voyageurs, fussent-ils Savoyards, pour nous ravitailler. Sans compter que les Halles étaient visitées par l'ennemi et qu'il nous a fallu ruser et agir prestement pour mettre nos denrées de côté et trouver un moyen de les proposer aux défenseurs seuls...

Le marché est encore déserté, mais moins que les autres lieux publics de la ville, je vous l'accorde. Je pense que ce sera là le véritable enjeu du prochain mandat à la Maison commune, mon ami... Comme de rendre confiance, espoir et motivation, ou faire renaître le sentiment d'appartenance à la Savoie et rendre à la bannière rouge sang de Chambéry toute sa valeur!

*Le regard sombre de Rollin s'était une nouvelle fois enflammé... lui pour qui toutes ces valeurs faisaient partie de la vie d'Homme, souffrait le martyr depuis trop longtemps de les voir galvaudées et foulées aux pieds par les gens d'ici... grands ou petits.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Thornton

Vous avez raison, seul une personne à la main de fer pourra faire remonter la pente à cette ville. Je ne désespère pas de cette situation, mais il ne faudrait pas qu'elle s'éternise trop. Comme je vous l'ai dit, si pénurie il y a, pourquoi ne pas aller chercher les matières premières ailleurs? Il y a des villes très riches en Savoie, à commencer par Annecy. Pour l'échoppe, je pensais plutôt à une boulange, vu que ma compagne est meunière, ça ferait une sorte de tandem et qui sait, peut être lancer une filière pain et la rattacher à la coopérative du blé déjà existante mais pas bien portante. Plus personne ne s'en était occupé après mon départ de la mairie et je trouve ça dommage, surtout qu'il y a pénurie maintenant. C'est un des projets qui nous tient à cœur.

Pour ma part, la fierté s'accompagne sur une position militaire forte, mais peut être est-ce du à mon passé. Cette fierté s'accompagne tout de même d'un commerce florissant et d'un marché équilibré et achalandé, quelques soient les difficultés rencontrées.
Vers la fin de mon dernier mandat, la capitale était aussi menacée par des brigands et malgré tout, qui l'a remarqué sur le marché? Mis à part les rondes plus importantes, personne n'a rien vu.

Le carillon de Sainte Nitouche sonna six coups, il était l'heure de prendre congé de Rollin, d'autres tâches l'attendaient.

Merci pour l'accueil Rollin! Cependant, je dois vous laisser travailler, mes compagnons Sabaudiens m'attendent pour mettre en place une liste pour les ducales. J'ai en effet bien envi de m'investir à nouveau pour la Savoie et vu la situation actuelle, deux bras de plus ne feront pas de mal.
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Rollin

*Rollin souriait intérieurement d'entendre l'Estriviers reprendre immédiatement le collier et déjà échafauder des plans et des possibilités de coopération… Chambéry manquait assurément de gens de sa trempe!*

Ce pourrait être une excellente idée, en effet, Compaing… Mais je pense qu'il vous sera plus utile d'en débattre plus avant avec Yzalba. Je sais qu'elle a essayé de régulariser la filière pain durant les troubles. Quant à la coopérative du blé, les derniers échos que j'en ai eu furent ceux de la campagne pour le blocage des prix du blé à 13 écus tournoi le sac... mais je dois bien avouer que depuis l'été dernier je ne m'y suis plus vraiment intéressé.

Pour ce qui est de la capitale, je ne peux que vous suivre, Thornton… nous avons, sur le fond au moins, les mêmes idées concernant la gestion de la ville...

*Le paysan leva les yeux sombres vers une des minuscules fenêtres qui éclairaient le Bureau de la Corporation, observant les silhouettes déformées au-travers des vitres aux reflets glauques et à la surface irrégulière. Au loin, les cloches de Sainte-Nitouche scandaient les heures et leur tintement fit se lever Thornton qui étira ses membres ankylosés par la flambée et le génépi. Le compagnon de la Dame du Bourget prenait donc congé…*

*Rollin suivit le mouvement et, posant une main fraternelle sur l'épaule du jeune homme, le gratifia de trois petites tapes amicales.*

Tout le plaisir fut pour moi, Thornton. Je vous laisse vaquer à vos occupations… Je sais que vous ferez au mieux pour la Savoie, donc je ne m'inquiète pas outre mesure. Encore une fois, bienvenue chez vous!

*Le Liégeois accompagna son compaing jusqu'à la porte et le salua d'un hochement de tête courtois, étrange manifestation de savoir vivre de cet homme que la plupart des Chambériens savaient paysan et cueilleur mais non point autre chose.*

Bonjour, Thornton, et mes amitiés à votre mesnie.
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

Thornton

Oui oui, je me rappelle ce ces échanges sur le blé à 13 écus et du crieur qui disait qu'il fallait vendre les céréales plus chers. J'étais vite aller là bas rencontrer les dirigeants et leur dire de maintenir leur prix à 12.40 maximum pour que la mairie rachète. Je n'ai pas eu le temps de passer un contrat entre la mairie et la coopérative, juste un accord non écrit. Le souci c'est pour comme tout, plus nombreux sont les bléiculteurs et plus de force aura ce mouvement.

Pour la coopérative, il faudra d'abord que je contacte le fondateur Conchobar pour voir si déjà il respire encore et si c'est toujours d'actualités, ensuite je verrai avec Yzalba, Zip, Augis et d'autres.

Maitre Rollin, je vous remercie de votre accueil, de l'alcool et pour vos paroles qui m'ont éclairé. Passez mon bonjour à Yzalba et dites lui de se ménager quelques repos quand même. Des gens comme vous sont précieux pour cette ville. Puissiez vous rester longtemps en ces murs pour que la ville ne s'étouffe plus.

Thornton passa la porte, remit sa capuche en place et monta sur la charrette pour la prochaine direction: le Bourget!
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Rollin

*Sur le pas de la porte, Rollin regarda Thornton Estriviers reprendre place dans le chariot qui stationnait devant le local de la Corporation. Un sourire un peu triste aux lèvres, le paysan leva la dextre pour saluer une dernière fois cet homme plein de force et de volonté qui, de retour en Savoie, semblait bien vouloir faire remuer les choses.*

Ce fut un plaisir, Compaing, ce fut un plaisir! Mais à mon tour de vous demander quelque chose: Ne m'appelez pas Maître, je n'en suis point!... Pour le reste, je vous fais confiance, vous agirez au mieux, j'en suis certain.

Quant à Yzalba, je lui transmettrai vos mots, mais vous savez bien... Les femmes ont parfois la tête dure! Haha!

*Le sourire de Rollin s'était épanoui à la simple évocation du nom de sa bienaimée, et son trait d'humour résonnait d'accents tout particuliers et très chers à son cœur: la Perle d'Armavir était une maitresse-femme et sa volonté paraissait indomptable… lui faire prendre du repos ne serait pas une mince affaire!*

Arvi, Thornton, arvi pa!
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

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