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[RP/IG] Bureau des fruits

Augis
Augis était resté discret pendant l'échange entre Yzalba et Rollin. Une atmosphère comme hors du temps pendant quelques instants lui avait fait sentir qu'il ne fallait pas intervenir. Un enthousiasme instantané, privilège de la jeunesse, pour des actions de dynamisation de la cueillette comme Augis n'en avait vu depuis longtemps... Une timidité pour parler de soi qui était atendrissante... Augis se retint du mieux qu'il put de tousser, sans toutefois y parvenir entièrement.
Ce n'est que quand Yzalba se leva pour partir qu'il réagit :


Vous partez déjà ! Votre travail, sans doute... Bonne journée, alors ! Et j'vous env... kof ! kof ! un pigeon avec un modèle de courrier pour contacter les cueilleurs ! Avait-elle entendu la fin ? Elle était déjà partie...

Se tournant alors vers Rollin :

Vous m'impressionnez, Messire. Augis insista lourdement sur ce mot. Vous êtes discret, peut-être un peu timide aussi, mais que de bon sens en vous ! Que d'esprit pratique et de compréhension du fonctionnement du verger ! Que de conscience mise dans l'entraide entre habitants ! Excusez-moi de vous parler franchement : je crois que sans notre rencontre un peu approfondie aujourd'hui, je vous aurais sous estimé encore longtemps... Bien, je ne veux pas vous gêner par mes compliments... Changeons de sujet.

Cette Dame Yzalba, je crois aussi que nous la verrons prochainement fort occupé : elle est candidate à la mairie et mérite d'être élue, ne trouvez-vous pas ?

_________________
Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry
Rollin
*Rollin semblait être toujours un peu triste… Il était resté silencieux durant la réponse d’Yzalba et l’avait regardée s’éloigner. Avait-elle vraiment compris sa réaction ? En tout cas, il était certain qu’ils n’en resteraient pas là; comme il était intimement convaincu qu’Aristote les ferait à nouveau se rencontrer. Dans un souffle, il susurra pour lui-même :*

Vante l’ore et li raim crollent,
Ki s’antraimment soweif dorment…


*Entendant l’intervention d’Augis et surtout ses compliments, Rollin sourit légèrement et quitta la fenêtre des yeux. Portant le regard vers le boulanger, il plissa les yeux d’un air mutin et dit :*

Je l’crois aussi, Maître Augis… C’est un sacré bout de femme et elle f’ra parler d’elle, pour sûr ! C’est certain que not’ bourgade y gagnera sans doute quelque chose. J’espère juste qu’elle ne m’tiendra pas rigueur de mon comportement d’aujourd’hui…

*Rollin farfouilla dans l’escarcelle de toile bise qu’il emportait partout avec lui et sortit son couteau et quelques menues chosettes à manger. Il tailla un série de tranches et tendit sa main ouverte vers Augis en souriant.*

Saucisson ?..

*La bonne humeur semblait revenir en lui et il s’en réjouissait… Mais il gardait en mémoire le dernier sourire d’Yzalba et au fond de lui il avait un peu peur… Il tressaillit quelque peu puis haussa les épaules en pensant à autre chose… Il savait pertinemment bien qu’on ne guérit jamais totalement de la timidité…*

Alors, Maître Augis, on fait quoi pour la cueillette ? On renseigne un certain nombre de fruits ou on fait un certain nombre de points de cueillette à différentes hauteurs ? Et puis faudrait que j’vous d’mande conseil pour la diversification d’mes activités… puisque j’fais du blé et qu’vous vous faites du pain…

*Le paysan tendit à nouveau la main vers Augis.*

Encore une tranchette ?
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.
Yzalba
Ce soir là, c'est une Yzalba fatiguée qui entra dans le bureau des fruits. Elle aimait cet endroit calme et reposant. Et ce soir, après une journée passée dans la poussière de blé de son moulin, elle appréciait encore plus l'air propre à l'odeur fruitée qui apportait la détente à son coeur et à son âme...
Elle se remémorait sa rencontre la veille avec Rollin. Elle avait eu le sentiment de déstabiliser l'homme... elle s'en voulait de son excès de zèle, mais ce regard... elle n'avait jamais croisé des yeux comme ceux-là... elle n'y pouvait rien, leurs yeux s'étaient parlé sans qu'ils aient à échanger un mot... Elle avait bien senti les réticences de Rollin, et elle en venait à se dire qu'elle avait imaginé ce qui s'était passé entre eux... et pourtant, elle qui ne jurait plus de rien désormais, aurait bien pensé que...
Elle se secoua, éloignant ces pensées en se traitant d'idiote...

Ce n'est pas parce que tu ressens quelque chose que c'est pareil pour tout le monde, tu devrais le savoir, depuis le temps... chuchota une petite voix dans sa tête.
Elle soupira... elle ne cherchait qu'à faire sa connaissance, à comprendre ce lien étrange entre eux... Et puis, elle pensait, au tracé de ses "R", que Rollin ne savait pas écrire... et elle voulait lui proposer de lui apprendre les rudiments de cet art, car elle pensait que l'intelligence qu'elle avait lue en lui saurait tirer parti de ce nouveau savoir. Et peut-être ainsi pourraient-ils faire connaissance et vaincre sa timidité... Elle voulait connaître l'homme que ce regard sombre lui avaient présenté... mais elle ne savait pas du tout comment lui proposer son aide sans le froisser...
Soupirant à nouveau, elle croqua dans une pomme un peu abîmée, une de celles qu'Augis ne mettait pas en vente et laissait à disposition des cueilleurs dans le bureau. Puis elle se leva lentement et s'apprêta à quitter le bureau...

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Rollin
*Soudain la porte du bureau s’ouvrit à toute volée et Rollin entra en trombe sans vraiment regarder. Le paysan, surpris par la présence d’un cueilleur à une heure si tardive, butta bien involontairement contre Yzalba et faillit la faire tomber à la renverse. La jeune dame vacilla et Rollin eut le réflexe de la retenir avant qu’elle ne bascule tout à fait. La face rouge comme les pommes des hautes branches du verger, Rollin lâcha Yzalba, retira son chapeau, bredouilla et regarda ses pieds.*

‘Scusez-moi, Yza… euh, M’dame le Maire, j’suis… Euh…

*Ses paroles devinrent inaudibles*



*Ne sachant qu’ajouter, ni quelle formule d’excuse employer, il leva les yeux vers la dame, acculé, aux abois… Le regard plein de compassion d’Yzalba lui était difficile à soutenir… Une fois de plus il bredouilla quelques mots à peine compréhensibles :*

Je… c’est juste que… euh… vous m’faites perdre mes mots… J’suis désolé d’vous avoir culbutée, enfin… j’veux dire… d’vous avoir violentée… euh… rhâââââ…

*Pestant contre sa maladresse et rougissant de plus belle, le visage de Rollin prit une teinte cramoisie. Yzalba crut voir un éclat brillant au bord des paupières du paysan qui de son côté ne fixa plus que le sol du petit bureau des fruits, était-ce des larmes ? Complètement perdu, il fonça vers le pupitre d’Augis et renseigna ses points de cueillettes au plus vite, évitant soigneusement de lever les yeux.*

*Sa tâche terminée, la face en feu et les oreilles flamboyant d’un beau rouge pivoine, les yeux fixant toujours le sol, le paysan s’éclaircit la voix et brisa le silence qu’il trouvait pesant :*

J’vous ai pas félicitée, au fait… J’suis content pour vot’ mandat…

*Laissant le son de sa voix mourir dans le silence envahissant du bureau, il reporta son attention sur une infime partie du plancher où une fissure formait un dessin déconcertant.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.
Yzalba
Yzalba avançait la main vers la poignée de la porte quand celle-ci se déroba devant elle, et c’est avec une bonne frayeur, sur le coup, qu’elle reçut Rollin… en plein thorax !! Le souffle coupé, elle manqua tomber et c’est le bras de Rollin autour de sa taille qui la rattrapa in extremis… pour la relâcher aussi vite, presque comme s’il s’était brûlé !

Elle le regarda retirer son chapeau et s’empêtrer dans ses salutations et ses félicitations. Une timidité pareille, ça devait être un vrai calvaire, pensa-t-elle… Il fallait au plus vite rompre ce silence dans lequel Rollin s’enlisait comme dans des sables mouvants…


Ttsss tttsss… commença-t-elle en soupirant, Rollin, si vous me donnez encore une fois du « Madame le Maire », je vous promets une amende dont vous vous souviendrez longtemps…

Devant le regard désespéré de l’homme, elle ajouta en hâte en levant la main : Je plaisantais !!!

Rollin, je n’ai jamais mangé personne et je n’ai pas l’intention de commencer aujourd’hui ni un autre jour… détendez-vous, vous allez faire une crise d’apoplexie…


Elle sourit, se voulant apaisante :
Je ne pensais pas vous revoir si vite, mais c’est finalement une excellente chose, je ne voulais pas que nous restions sur les non-dits et les sous-entendus de l’autre jour. Je vous apprécie beaucoup Rollin, et j’ai très envie de faire davantage connaissance, mais ce que je voudrais par dessus tout c’est que vous soyez à l’aise avec moi. Je suis maire ? Soit ! mais je suis la même qu’hier matin, vous savez ? Il ne m’est pas poussé de cerveau supplémentaire et pas plus de titre de noblesse ou de coffre au trésor…

Elle adressa à Rollin un chaleureux sourire, de ceux qui faisaient pétiller ses yeux gris :
Je voudrais…

Elle baissa les yeux, puis n’y tenant plus, attirée depuis le début de la conversation par le sombre regard qui se dérobait, elle chercha les yeux de Rollin et reprit :
Je voudrais que vous me considériez comme une alliée. Mieux, comme une amie… Ne me demandez pas pourquoi, mais je sens que nous sommes destinés à faire des choses ensemble. Peut-être n’est-ce qu’au verger, d’ailleurs, mais cela me suffirait amplement.

Elle eut un petit sourire encourageant pour terminer :
Voulez-vous essayer d’être mon ami ? De me regarder sans rougir comme une pomme au soleil ? De me parler sans baisser le ton au point que je ne vous entends plus ?

Elle posa sa main délicatement sur le bras musclé du paysan, craignant que ce geste ne le fasse sursauter comme un animal sauvage ou craintif, peut-être un peu des deux…

Essayez, Rollin… Essayez. Et vous verrez, je suis quelqu’un d’on ne peut plus normal et abordable… Un peu trop expansive, peut-être, mais c’est la mon tempérament…
Je vais vous laisser, je ne veux pas vous importuner plus longtemps. Mais… votre amitié me serait précieuse, sachez-le… Et plus de Madame le Maire entre nous, c’est bien c’accord ?


Un dernier sourire, un brin narquois celui-ci, marqua le terme de son monologue…
Elle souhaitait vraiment percer la carapace de cet homme, connaître mieux celui qui se cachait derrière cette timidité maladive et que seul son regard intense trahissait, ce regard dans lequel, tout à l’heure, elle aurait juré voir briller des larmes…
Mais pour l’atteindre, justement, il fallait qu’elle réfrène son tempérament impulsif, au risque, sinon, de le voir se refermer comme un coquillage… Pour une fois, il fallait qu’elle se domine, et elle était prête à le faire pour gagner l’amitié de Rollin…

Elle se leva, ôta sa main du bras de l’homme, étonnée d’avoir pu l’y laisser si longtemps… Avant de se diriger vers la porte pour sortir, et afin de détendre l’atmosphère, elle changea de sujet :

Il faut que je reparle à Augis de toutes nos idées de l’autre soir. Il devait m’envoyer un courrier, je ne l’ai pas encore reçu…
Bien, je vais vous laisser, Rollin. Pensez à ce que je vous ai dit, vous voulez bien ? Cela me ferait vraiment plaisir…


Et sur ces derniers mots, elle mit prudemment la main sur la poignée de la porte, comme si elle craignait de prendre quelqu’un d’autre dans la figure…

_________________
Rollin
Citation:
Rollin, si vous me donnez encore une fois du « Madame le Maire », je vous promets une amende dont vous vous souviendrez longtemps…

*Le paysan, le visage toujours empourpré, parut luter pour détacher son regard du plancher. Au prix d’un terrible effort, il porta les yeux sur Yzalba, pinça les lèvres, puis ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Il ferma les paupières quelques instants et inspira profondément. Rouvrant finalement les yeux, il put enfin s’exprimer : *

C’est que… v’savez, j’suis pas trop au courant des conv’nances, moi… Mais si vous estimez qu’j’ai dépassé les limites, j’accepterai l’amende sans rechigner.

Citation:
Je plaisantais !!!


*Rollin força pour esquisser un sourire… mais son état de confusion imprima une sorte de mouvement bizarre à sa bouche. Le sourire était plus sardonique qu’autre-chose bien que ce n’était pas vraiment l’intention que le paysan voulait y mettre.*

Je… j’comprends pas trop, d’habitude j’suis pas vraiment comme ça… ‘fin, j’crois qu’vous… m’intimidez un peu, en fait…

*Le paysan triturait toujours sont chapeau, lui ôtant toute forme. Le feu de ses joues ne semblait pas vouloir diminuer de sitôt, mais il prit sur lui.*


Citation:
Elle adressa à Rollin un chaleureux sourire, de ceux qui faisaient pétiller ses yeux gris :
Je voudrais…

Elle baissa les yeux, puis n’y tenant plus, attirée depuis le début de la conversation par le sombre regard qui se dérobait, elle chercha les yeux de Rollin et reprit :
Je voudrais que vous me considériez comme une alliée. Mieux, comme une amie… Ne me demandez pas pourquoi, mais je sens que nous sommes destinés à faire des choses ensemble. Peut-être n’est-ce qu’au verger, d’ailleurs, mais cela me suffirait amplement.

Elle eut un petit sourire encourageant pour terminer :
Voulez-vous essayer d’être mon ami ? De me regarder sans rougir comme une pomme au soleil ? De me parler sans baisser le ton au point que je ne vous entends plus ?

Elle posa sa main délicatement sur le bras musclé du paysan, craignant que ce geste ne le fasse sursauter comme un animal sauvage ou craintif, peut-être un peu des deux…


A… Alliés ? Nous ?

*Le contact de la main d’Yzalba sur son bras le fit tressaillir, mais il ne bougea pas d’un iota, comme si le contact doux et chaud de cette main le paralysait jusqu’au plus profond de ses entrailles. Pour peu il en aurait presque oublié de respirer. Il leva enfin les yeux et les plongea dans ceux d’Yzalba. Il crut y discerner les nuances de la pierre des montagnes et la clarté d’un ciel d’automne. Les lueurs dansantes des chandelles et de l’âtre y faisaient aussi apparaître des éclats sauvages et indomptables, comme celui de l’acier d’une épée dressée haut dans le ciel au milieu de la bataille. Ces impressions éphémères s’évanouirent et laissèrent place à la teinte de perle nacrée d’un lac de haute altitude. Comme s’il revenait à la surface après une longue apnée, Rollin inspira profondément. Une larme cristalline glissa sur sa joue rougie par la timidité. Yzalba avait retiré sa main et pourtant le souvenir de son contact irradiait encore sur la peau du paysan. La dame acheva sa phrase et se leva. Ce qu’elle avait dit ensuite à propos de Maître Augis ne trouva aucun écho dans l’esprit de Rollin. Un seul mot y résonnait comme un tambour sauvage : *

Am… Amis ? Je…

*Un sourire immense fendit son visage. La joie illumina son regard, donnant au charbon de ses yeux l’éclat de l’obsidienne. Il y avait des lustres que Rollin n’avait plus d’amis. Dans son autre vie, celle où il avait été rejeté, mis au ban de sa terre natale, comme un paria abjecte, il avait tout perdu et cela faisait des années qu’il errait sans but et sans attache. En son cœur, la flamme du bien-être rejaillit de braises qu’il croyait éteintes et mortes depuis longtemps *

J’en s’rai ravi, Yzalba… Considérez-moi comme redevable et au service de vot’ Maison.

*Il la laissa saisir la bobinette et ouvrir la porte, puis ajouta :*

A bientôt, Dame Yzalba, à très bientôt !
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.
Yzalba
Yzalba se retourna aux derniers mots de Rollin, et ce qu'elle lut dans les yeux noirs l'emplit de joie. Donner du bonheur aux autres, voilà qui remplissait sa vie à elle de bonheur. Et être l'amie de cet homme, visiblement, serait une joie plus grande que les autres...

Elle mit tout ces moments de bonheurs à venir dans un dernier sourire et répondit :


Vous ne m'êtes redevable de rien Rollin... l'amitié ne se commande pas, elle se reçoit, de part et d'autre...

Son regard lumineux se fixa sur le regard profond de Rollin, elle plongea dans ses yeux noirs à la douceur de velours...

Aristote veillait sur ma route, le jour où nos chemins se sont croisés, mon ami. Qu'il veille sur la vôtre désormais.

Avant qu'il réagisse, elle lui posa un baiser sur la joue, comme une caresse, puis, l'allure dansante et le pas léger, elle sortit du bureau, le coeur en fête...

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Augis
Augis venait de rentrer d'un courte absence de quelques jours. Il n'avait cependant guère de temps à passer au verger : il n'y avait plus de pain sur le marché et sa boulangerie l'occupait donc toute la journée... Du pain, du pain et encore du pain, voilà ce que réclamait la population : ce n'était pas le moment de confectionner des tartes ou des petits pains aux épices, il fallait simplement nourrir la population. Pourtant, quand il rentrait tard le soir, il passait au bureau des fruits et il constatait que des cueilleurs avaient toujours consciencieusement renseigné la carte.

Un soir, moins fatigué que la veille ou bien poussé par le remords, il s'installa à son bureau pour écrire et envoyer deux pigeons qu'il avait promis à deux cueilleurs il y a quelques jours et qu'il avait omis de leur envoyer jusqu'à aujourd'hui...

Cette tâche accomplie, il monta se coucher dans sa chambre à l'étage, heureux du fonctionnement de la corporation des cueilleurs de fruits.

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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry
Jehanny
Jehanny, qui venait de rejoindre la corporation grâce au Sieur Augis, ne savait pas trop par où commencer. Il décida donc de se présenter sommairement aux autres membres...

"Bonjour chers confrères et consoeurs, je suis Jehanny, soldat de Chambéry et occasionnellemet cueilleur de fruits....
Comme la semaine à venir ne me propose pas de garde, je devrais pouvoir cueillir plusieurs jours et renseigner ainsi la carte.
Cependant, comme je ne suis pas encore expert, je vous demanderai de me pardonner si je commet quelques fautes..

Bonnes cueillettes à tous et à toutes..."

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Mon bras pour la justice, mon coeur pour la Savoie...

Yzalba
Yzalba qui était occupée à remplir la carte, leva la tête et accueillit le jeune homme d'un sourire :

Bonjour Jehanny ! heureuse de vous accueillir dans nos rangs ! Et si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à m'en demander !

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Jehanny
Bien, Dame Yzalba, je n'y manquerai pas et je vous remercie de votre accueil...
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Mon bras pour la justice, mon coeur pour la Savoie...

Signore_baudolino
Son excellence, qui allait quotidiennement au verger, informa des potentialités de certains arbres, pour ce jour dominical.
Citation:
  • X=19, Y=3 c'est l'endroit que j'occupe (case verte, 219 %)
  • x=21 ; Y=3 : il y a 200 % case verte
Rollin
*Rollin, qui n’avait su quoi ajouter lorsqu’Yzalba avait quitté le bureau quelques jours auparavant, s’était absorbé dans les tâches harassantes de son exploitation, faisant le point à sa façon. Il n’y avait en effet rien de mieux pour lui que le contact de la terre et la saine fatigue du labeur agricole pour mettre de l’ordre dans ses idées.*

*Ayant semé son champ, il retourna au verger récolter des pommes. Sa cueillette accomplie, il passa par le bureau des fruits compléter la fameuse carte des « bons coins ». La porte entrouverte laissait filtrer le bourdonnement d’une conversation animée, rehaussée de quelques éclats de voix enjoués.*

Hoho… Ca pour sûr, c’t’étrange !

*Couchant son échelle le long de la façade, le paysan entra dans le petit office, son panier débordant des succulentes pommes de Chambéry. Un large sourire fendit son visage et il lança à la cantonade :*

Bien le bon jour, Compagnons !

*Ses yeux s’habituant peu à peu à la relative obscurité qui régnait dans le petit local, il découvrit des visages qu'il ne connaissait que peu.*

Holà… que de nouveaux v’nus ! Hébé, la Corporation des Cueilleurs de Fruits de Chambéry vous souhaite la bienv’nue, alors !


*Apercevant Yzalba près du pupitre où se trouvait la carte des bons coins, son sourire perdit de son assurance et gagna en timidité. Il inspira profondément, comme pour se donner un peu de courage et se dirigea vers elle, l’air un peu gauche.*

Bonjour, Dame Yzalba ! C’est plaisir que d’vous y croiser à nouveau…


*Son comportement était tout à coup plus réservé et tranchait nettement avec son entrée tonitruante. Il ajouta sur un ton badin:*

On dirait bien qu’les missives laissées aux visiteurs du verger ont porté leur fruit ?.. Euh… Enfin, euh… si j’puis dire, quoi !..

*Il fit un petit sourire gêné à Yzalba et rosit un peu, visiblement mal à l’aise avec son jeu de mot involontaire. Détournant le regard quelques instants, il s’éclaircit la gorge et tira sur les pans de son pourpoint pour se donner une certaine contenance.*

Mouais, euh... Hum!.. Or, donc… ce sont des cueilleurs contactés par vous et Maître Augis ?
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.
Yzalba
Yzalba vit arriver Rollin avec plaisir. A son insu pourtant, ses joues se teintèrent d'une jolie nuance de rose quand les yeux du paysan se posèrent sur elle... Et quoi ? Elle rougissait devant un homme ? Voilà bien une nouveauté ! Elle l'accueillit d'un charmant sourire :

Bonjour Rollin... et j'aimerai que vous m'appeliez Yzalba, si vous le pouvez... Point de Dame entre nous, c'est comme Madame le Maire, ça vaut une mise à l'amende...

Elle lui fit comprendre d'un clin d'oeil qu'elle plaisantait là encore, puis rit de son jeu de mot :

Et bien non figurez-vous que ces fruits là sont de la génération spontanée ! En tout cas, ce n'est pas moi qui leur ai écrit, je n'ai pas eu le temps, avec la mairie... Je vous présente Jehanny et Son Excellence le Signore Baudolino. Messires, je vous présente mon ami Rollin.

Les présentations faites, elle reporta son entière attention vers un Rollin à nouveau écrevisse de se trouver ainsi mis en avant...

Je suis contente de vous voir, mon ami... et...

Elle le regarda, le regard pétillant de malice

Votre pourpoint est tout à fait en place, arrêtez donc de tirer dessus comme ça...

Percevant le malaise de son vis-à-vis, elle reprit, posant sa main sur le bras de Rollin :

Oh, Rollin... pardonnez-moi mon ami... je vous taquine et vous malmène sans penser à vous... m'excuserez vous de mon manque de civilité ?

Son regard et son sourire quémandaient un pardon...

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Rollin
*Rollin crut percevoir un léger flottement dans le comportement d’Yzalba.*

C’est que… vous savez, Yza, ne le prenez pas mal, mais j’veux pas mettre de distance en disant Dame… c’est juste une question de respect… r’gardez Augis, j’l’appelle Maître parce qu’il est artisan de renom. C’est comme ça qu’j’ai appris à m’adresser aux gens, fussent-ils de ma Maison. Je f’rai un effort, mais j’promet pas d’éviter d’le dire à chaque fois…

Citation:
Et bien non figurez-vous que ces fruits là sont de la génération spontanée ! En tout cas, ce n'est pas moi qui leur ai écrit, je n'ai pas eu le temps, avec la mairie... Je vous présente Jehanny et Son Excellence le Signore Baudolino. Messires, je vous présente mon ami Rollin.


*Le paysan sourit à la plaisanterie d’Yzalba et se tourna vers les autres occupants de la pièce. Légèrement mal à l’aise, mais sans doute plus à cause de l’intervention d’Yzalba que par les présentations, il salua respectueusement de la tête Jehanny et le Signore Baudolino, leur adressant un chaleureux sourire en signe de bienvenue. Se tournant à nouveau vers Yzalba, il dit :*

Bah, c’est qu’Maître Augis vous aura d’vancé et qu’il aura contacté ce gens, pour sûr !

Citation:
Les présentations faites, elle reporta son entière attention vers un Rollin à nouveau écrevisse de se trouver ainsi mis en avant...

Je suis contente de vous voir, mon ami... et...


*Rollin tenta un sourire qui s’évanouit immédiatement à la remarque suivante.*

Citation:
Votre pourpoint est tout à fait en place, arrêtez donc de tirer dessus comme ça...
[…/…] Oh, Rollin... pardonnez-moi mon ami... je vous taquine et vous malmène sans penser à vous... m'excuserez vous de mon manque de civilité ?


Son regard et son sourire quémandaient un pardon...


*Les joues brûlantes et d’une jolie teinte purpurine, Rollin sembla très affecté par le trait d’humour d’Yzalba, mais il essaya tant bien que mal de ne pas se laisser dominer par sa timidité. Il lâcha l’ourlet de son pourpoint et occupa ses doigts en jouant nerveusement avec le nœud d’une de ses aiguillettes. Il sourit gauchement et glissa dans un souffle :*

Dame, vous êtes toute pardonnée. J’sais bien qu’c’est point par méchanceté.

*Sa phrase s’acheva dans un murmure et, pendant tout ce temps, le paysan avait laissé la main de la Dame posée sur son bras et n’avait rien fait pour échapper à cette manifestation d’amitié. Se tournant vers Baudolino et Jehanny, Rollin changea de sujet. Sa voix projetée à un volume sonore normal dans la pièce fit bien involontairement sursauter Yzalba.*

Ainsi donc, Messires, vous avez eu envie d’partager le fruit d’vos explorations au verger ?! A la bonne heure, c’est Maître Augis qui s’ra content d’voir que son idée fonctionne ! Euh… Signore Baudolino, en fait il faut compléter la carte des « bons coins » du verger et pas spécialement d’nous dire de vive voix où vous êtes allé. Ceci dit c’est d’jà un bon début et il faut un peu d’temps pour prendre ses marques mais vous verrez on y arrive très bien.
_________________
Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.
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