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[RP] VIP, pour Vendetta In Provence

Auguste.
      [Marseille, le 14 novembre 1465]


    Allô, allô James ! Quelles nouvelles ?
    Absente depuis quinze jours,
    Au bout du fil, je vous appelle ;
    Que trouverai-je à mon retour ?


Mes yeux me jouent des tours.
Serait-ce ce gamin que je viens de voir ?
Ce maudit gosse masqué ?
Non ce n’est pas possible, ça ne peut être ça ! Il ne peut pas être assez con pour oser revenir entre des rues ?
Je dois le suivre pour en avoir le cœur net. Combien de gosse se trimballe avec un masque ?
Ma cicatrice me lance. Maudit Gamin ! Il a bien faillit m’avoir l’autre fois....
Tout. J’ai tout perdu par sa faute !
Si jamais c'est vraiment lui….


    Tout va très bien, Madame la Marquise,
    Tout va très bien, tout va très bien.
    Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,
    On déplore un tout petit rien :
    Un incident, une bêtise,
    La mort de votre jument grise,
    Mais, à part ça, Madame la Marquise
    Tout va très bien, tout va très bien.


Je les hais.
Lui et se maudit garçon d’écurie ! En même temps à quoi bon avoir un garçon d’écurie sans jument a garder ? Je savais que j’aurais que des problèmes en prenant ce sale gosse avec moi. Je le sentais ! Dans ma bedaine ! Une sorte d'angoisse, un présage ! On me l'a toujours dit, j’ai l’œil et le bon, je savais que c'était de la vermine, ça se voyait à sa tête ! Et cette façon de mettre un masque ? Il s’prenait pour une princesse ou bien ? Le directeur de Saint Catherine m’en avait dit bien trop de bien pour être honnête, j’aurais dû comprendre qu’il ne cherchait qu'à s’en débarrasser….


    Allô, allô Martin ! Quelles nouvelles ?
    Ma jument gris' morte aujourd'hui !
    Expliquez-moi cocher fidèle,
    Comment cela s'est-il produit ?


Piouf, les deux, filés, disparut, j'suis à peu près sur qu’ils sont partit ensemble ces deux-là, même que j’mettrais a main à couper qu’ils s’enfilent comme les vulgaires sodomites qu’ils sont ! Ah, ils croient que je les voyais pas discuter tous les deux-là dans l’écurie ? Ami ? Mon cul ouais ! Sûre qu’ils s’enculaient ! Saleté d’gamin, il aimait trop ca sous son masque. Il pleurait, se débattait, faisait croire qu’il ne voulait pas mais on m’l’a fait pas à moi : Oh non ! Non ! Je savais qu’il aimait ça, l’salaud, j’ai vu ce qu’il y avait sous ce masque, alors on m’la fait pas à moi ! Avec une gueule pareille il est obligé d’aimer la bite...
Foutu déviant, ils m’foutent la gerbe…
Sur un bucher qu'on devrait les envoyer.
Parait qu’son frangin était du même acabit.
Le gamin n’arrêtait pas d’l’appeler dans son sommeil quand j’le faisais boire…
Enguerrand, Enguerrand aide moi… nia nia nia.
Dans tes rêves morveux, il en a rien à foutre de ta gueule ton frangin, pourquoi t’aurait-il laissé seul sinon ?


    Cela n'est rien, Madame la Marquise,
    Cela n'est rien, tout va très bien.
    Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
    On déplore un tout petit rien :
    Elle a péri
    Dans l'incendie
    Qui détruisit vos écuries.
    Mais, à part ça, Madame la Marquise
    Tout va très bien, tout va très bien.


Cramé… il ne reste plus rien ! Tout a brulé ! Tout ! A cause de Lui !
Claque-Sous.
C’est pas des sous qu’j'vais lui mettre dans le coin de sa gueule cette fois…
Tu n’aurais jamais dut revenir sale gosse, car j’en suis sûr à présent, c’est bien toi que je suis dans ces ruelles. Tu es resté trop longtemps loin de Marseille, tu en a oublier les pièges…
Mon établissement je l’ai r'ouvert, et je serais ravie que tu fasses connaissance avec deux trois grosses de mon cru. Des marins transpirant, en mal d’amour qui se feront une joie de te saluer jusqu’au plus profond de ton être…et moi je te regarderais. Je savourerais. Cette fois pas de drogue, tu sentiras tout et je me délecterais de voir la douleur sur tes traits trop fin…
Tu as voulu me tuer hein ? Me poignarder ? La prochaine fois te rate pas jeune homme, j'vais pas te rater moi…


    Allô, allô Pascal ! Quelles nouvelles ?
    Mes écuries ont donc brûlé ?
    Expliquez-moi mon chef modèle,
    Comment cela s'est-il passé ?


J’avais tout ! L’argent, la renommer, les plus belles filles d’la ville, et la cerise sur le gâteau, ce morveux. Ouais je l’ai pas toujours détesté. Au début c’était même une bénédiction. Je l’ai acheté il n’avait pas encore dix ans. Pur, frais, il savait chanter, faire parler sa marionnette, pauvre petit être malléable.. quelques beignes, et la menace de lui enlever son masque et sa poupée et il obéissait sagement… du moins au début. Très vite l’alcool et la drogue ont remplacé les beignes, mais il m’a rapporté bien plus que mes meilleurs catins…
Pour quelques clients privilégié je lui enlevais son masque et j'faisais payer double. Très bonne idée ce masque… vraiment. Du pain bénit ce gosse. Mais à présent je comprends, je comprends pourquoi l’orphelinat tenait à s’en débarrasser, c’était une plaie, un nuisible, une blatte que je tiendrais contre moi dans peu de temps, et que je broierais. Définitivement….


    Cela n'est rien, Madame la Marquise,
    Cela n'est rien, tout va très bien.
    Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
    On déplore un tout petit rien :
    Si l'écurie brûla, Madame,
    C'est qu'le château était en flammes.
    Mais, à part ça, Madame la Marquise
    Tout va très bien, tout va très bien.


Apres m’avoir poignardé ce sale déguelit d'fiente de piaf, a fait tomber les candélabres, même pas capable de courir droit, faut dire qu’avec ce qu’il prenait j’suis étonné qu’il marche encore droit… Mon bordel, cramé….
Oh, regardez ça, il fait du lèche vitrine, c’est mignon...
Ben alors Claque tu t’intéresses aux bijoux à présent ? Qu’as-tu donc encore volé sale vaurien. Viens donc voir ceux de ma famille…
Tu ne m’échapperas pas cette fois.


    Allô, allô Lucas ! Quelles nouvelles ?
    Notre château est donc détruit !
    Expliquez-moi car je chancelle
    Comment cela s'est-il produit ?


Je bondis sur lui comme un aigle sur sa proie, ma main se plaque sur sa bouche tandis que je me sers de ma bedaine tendu pour le soulever du sol. Il se débat, essaie de même mordre mais je ne sens que ma haine et je ne veux qu’une chose, lui faire mal, très mal… J’espère qu’il sent mon vis contre son cul bien trop bombé, j’espère qu’il comprendra que si il se débat trop, ce n’est pas les marins qui s’occuperont de lui mais moi, et je peux vous assurez que ce n’est pas pour rien qu’il portera ce foutu masque quand j’en aurais finit avec lui….

    Eh bien ! Voilà, Madame la Marquise,
    Apprenant qu'il était ruiné,
    A pein' fut-il rev'nu de sa surprise
    Que M'sieur l'Marquis s'est suicidé,
    Et c'est en ramassant la pell'
    Qu'il renversa tout's les chandelles,
    Mettant le feu à tout l'château
    Qui s'consuma de bas en haut ;
    Le vent soufflant sur l'incendie,
    Le propagea sur l'écurie,
    Et c'est ainsi qu'en un moment
    On vit périr votre jument !
    Mais, à part ça, Madame la Marquise,
    Tout va très bien, tout va très bien.

    Ray Ventura
Kachina
Marseille.

Elle y vit. Elle en connait chaque quartier, en a arpenté chaque ruelle. Maitresse en sa demeure.
La cloche de l’église annonce les complies, c’est l’heure étrange entre chiens et loups quand le jour peine à céder à la nuit sans pouvoir y faire grand-chose. La plupart des habitants sont rentrés à l’abri chez eux, pour savourer une soupe chaude après une dure journée de labeur, se réchauffer au coin du feu et délasser les muscles fourbus. Les auberges se remplissent, accueillant miliciens, voyageurs ou autres âmes solitaires, joyeux lurons désireux de partager quelques godets d’un vin du cru qu’on sert ici à plein pichets. Les ruelles se vident, au fur et à mesure que le soir tombe.

Elle est de celles qui n’ont pas peur de la nuit. Son pas n’a rien d’hésitant quand elle longe les murs de cette venelle étroite qui mène au port. Le quartier est mal famé, elle s’en moque. Elle a trop souvent hanté les bas-fonds pour s’en détourner alors qu’elle revient de chez la Boussarde. La guérisseuse est alitée depuis plusieurs jours et elle ne pouvait rester sans nouvelles. Elle s'est un peu attardée, s'est laissée surprendre par la tombée du soir.

Deux soldats la croisent et se retournent sur cette silhouette féminine, lâchant quelques compliments grivois qu’elle ignore avec une moue dédaigneuse. Ceux-là s’en vont certainement prendre leur pied dans le bouge du vieil Auguste. On dit que sa maison ne désemplit pas et que de riches bourgeois aiment à venir y goûter aux plaisirs défendus que leur refusent leurs chères et tendres. Derrière les murs épais de l’édifice, s’assouvissent les vices les plus glauques, de gens parfois très comme il faut.
Elle n’est pas une catin, et son regard vert toise durement les deux insolents qui s’éloignent déjà vers le lieu de débauche où s’évanouira leur maigre solde en échange des faveurs d’une pauvre fille de rien.


Le talon de ses bottes claque à nouveau sur les pavés, alors qu’elle poursuit son chemin. La nuit s’épaissit et elle s’en veut de n’avoir pas pensé à prendre une torche pour rentrer. Novembre raccourcit les jours comme pour présager de l’hiver qui sera bientôt là. Elle presse le pas, impatiente cette fois de retrouver les siens. L’image d’un visage masculin au regard fauve s’invite sous son front et un sourire tendre afflue déjà à ses lippes quand elle se fige soudain, sens en alerte au détour de la ruelle. Non loin d’elle un homme en agresse un second.

La torchère fichée au mur éclaire le crâne dégarni et la bedaine qu’elle reconnait déjà. Et la flamme se reflète un instant dans cet anneau à l’oreille gauche. Auguste en personne… qui malmène un jouvenceau imprudent qui s’est perdu dans ce cloaque.
Elle se plaque au mur, sent le froid de la pierre mordre ses reins à travers ses vêtements. Silencieuse et curieuse, elle observe la proie se débattre comme un beau diable sous la poigne vigoureuse du tenancier. L’agressé n’est pas de taille apparemment. Mais les tripes de la brune se nouent et la peur lui assèche la gorge quand elle découvre le visage masqué et la silhouette gracile…


    Bordel ! Claque…

Elle s’apprête déjà à courir à la rescousse du jeune ventriloque, se souvient de ces quelques confidences échangées un soir dans une taverne. Sa main vient quérir la dague à sa cuisse, dureté rassurante du pommeau au creux de sa paume. Mais la raison l’en empêche. Auguste est maitre en ces quartiers, nul doute qu’il a - à chaque coin de rues - quelques hommes à lui qui ne feraient qu’une bouchée d’elle. Alors, elle se fond à la nuit, regarde le prédateur entrainer son prisonnier en le rudoyant de ses mains larges jusqu’aux abords du bordel. Il ne fait aucun doute que c’est là qu’il entraine Claque. Sur la lourde porte cochère qui sert d’entrée principale, un parchemin est cloué. On recherche des hôtesses pour travail de nuit. Charmante façon de dire que l’établissement manque de filles…
Un goût amer remonte à sa gorge quand elle songe aux rumeurs qui parlent d’enfants offerts aux dépravations de clients dérangés... Saleté….

Elle regarde la porte de l’arrière-cour se refermer sur les deux hommes, et tourne les talons, en courant jusqu’à la Volière, là où elle sait pouvoir trouver de l’aide.
Et c’est une brune échevelée, le feu aux joues et le regard fou que ceux qui sont attablés là peuvent voir débouler alors qu’elle lâche en reprenant le souffle qui lui manque :


- Claque…… Il est... en danger. Faut... qu’on l’aide… Auguste l’a emmené au bordel, il faut qu’on y aille…
_________________
Claquesous
Chaque jour vers l'enfer nous descendons d'un pas
Baudelaire




Le cliquetis des bottes raisonnaient sur les pavés du centre ville. C'était l'heure ou les rues en effervescentes se vidaient et se préparaient pour la nuit.
L'heure également ou les bonnes gens rentraient chez eux et que les oiseaux de nuit et mauvaise augure sortaient de leur trou.

Le gamin masqué s'extirpa de la piaule que Montparnasse, son aîné louait et pendant que le galant mettait en oeuvre ses talents en taverne à l'affût de futurs clients fortunés, pour lui, pour eux, le petit quand à lui sillonnait les ruelles à la recherche de victimes esseulées prêtes a tomber dans le piège de ce gamin perdu demandant son chemin qui d'une main agile et discrète les dépouillait de leurs biens.

On le surnommait Claquesous.

Mais qui était ce petit Claquesous?
C'était la nuit qu'il brillait, Il attendait pour se montrer que le ciel se fût barbouillé de noir. Le soir il sortait d'un trou où il rentrait avant le jour. 
Où était ce trou? Personne ne le savait sauf son frère.
Dans la plus complète obscurité, à ses complices, il ne parlait qu'en tournant le dos. S'appelait-il Claquesous? non. Il disait: Je m'appelle Pas-du-tout, ce gamin chétif et pleurnichard qui avant de s'enfuir cédait son cul,sa bouche aux marins en manque d'amour, sous les ordres impitoyables d'un maître cruel Si une chandelle survenait, il mettait un masque.

Il était ventriloque. Montparnasse disait: Claquesous est un nocturne à deux voix. 
L'enfant était vague, errant, terrible. On n'était pas sûr qu'il eût un nom, Claquesous étant un sobriquet; on n'était pas sûr qu'il eût une voix, son ventre parlant plus souvent que sa bouche; on n'était pas sûr qu'il eût un visage, personne n'ayant jamais vu que son masque. Il disparaissait comme un évanouissement; ses apparitions étaient des sorties de terre.* miserables

Les poches emplies de son larçin, le môme arpentait les vitrines à la recherche d'un orfèvre qui pouvait lui racheter ses bijoux volés à bon pris sans trop poser de questions.

Il ne voulait pas revenir à Marseille, mais il avait réussi à se persuader que son geôlier avait trépassé à son coup de couteau et à l'incendie de son tripot.
Ne lui avait-on pas dit que les flammes étaient visibles jusqu'à Brignoles ?

Insouciant, il flânait, il ne vit pas le danger.
Lorsque la grosse main velue se posa sur sa bouche, il le reconnut de suite.
Augustin...
Cet espèce de gros plein de soupe, puant le vice, l'alcool et la sueur qui l'avait acheté 4 ans plus tôt à l'orphelinat de Paris, affirmant que son frère adoré avait été tué. Ce pervers qui pendant que sa mégère marchandait sa poiscaille sur la jetée et s'occupait de leur marmaille, vendait le corps du masqué tous les soirs, toutes les nuits que le Très-Haut faisait. Etait-ce par compassion qu'il le saoulait ou le droguait avant qu'une queue trop grande pour sa petite bouche ne vienne brûler ses entrailles ?
Claquesous n'avait pas compris de suite, ce qu'il lui arrivait, lorsqu'au matin il se réveillait, le séant en feu et en sang, le corps couvert d'hématomes et un arrière goût acre dans la gorge. Mais ses cauchemards, ses élans de conscience lui firent très vite comprendre toute l'horreur de sa miserable existence. Il avait réussi à fuir, mais visiblement, l'homme avait survécu à l'attaque du minot.

L'enfer s'ouvrit sous ses pieds lorsque l'homme le souleva de terre. Il se débattit comme il pouvait, feulant comme un fauve, mordant, hurlant, mais la main l'étouffait, son bourreau n'avait aucune pitié, le danger le guettait déjà, tendu comme une bûche dans son dos.

Le gamin hurla


    Enguerrand ! Engu...


Il s'évanouit.
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Montparnasse.
    J’suis p’être pas connue dans la noblesse. Ou chez les s’nobards.
    Quand on veut m’trouver faut qu’on s’adresse, dans tous les p’tits bars…


Marseille.
Il avait réussi à convaincre son frère que c’était une bonne idée de s’y rendre. Cela ne pouvait être que bénéfique. Dédiaboliser cette ville de débauche et de perversion. Et peut être espérer profiter de cette mer qu’il n’avait fait qu’apercevoir de loin avec son frère.
Rêve de gosse ? Oui peut-être, mais Montparnasse n’avait jamais vu cette mer qu’on décrivait avec de si belle images dans les livres et il voulait partager cela avec la personne qui comptait le plus pour lui. Son frère. Alors oui c’était de sa faute s’il l’avait trainé dans ces rues. Sa faute si l’horreur était revenue avec LUI. Tout comme c’était sa faute si on le lui avait enlevé la première fois. Trop occuper à tenter de gagner de l’argent en se prostituant pour fuir leur condition, il avait laissé son petit frère, âgé de huit ans alors, seul à l’orphelinat. Le soir quand il était rentré, plus de Luctetien. On lui avait dit, un grand sourire aux lèvres, que son frère avait été tué en essayant de volé la mauvaise personne… Le monde du jeune Enguerrand s’était écrouler. C’était lui le grand frère. Lui qui était responsable de ce petit être.
Les larmes aux yeux Enguerrand avait alors disparut dans les ruelles sombres des miracles pour ne jamais revenir. Murer dans le silence Enguerrand avait laissé sa place à Montparnasse. Un être dénuer de remord et d’émotion. Un homme que l’on ne pourrait plus briser en lui rappelant ces torts. Ces fautes.
Pourtant il y a quelque mois qu’ils étaient de nouveau réunit. La mort de son frère n’avait était qu’un mensonges de plus dans l’univers instable des frangins.
Il lui avait alors tous raconté. Marseille, Auguste, les sévices, le coup de couteau. Montparnasse se sentait responsable de tous cela. C’était de sa faute. A lui. A lui seul. Il aurait être plus prudent. Il n’aurait pas dut le laisser. Il n’aurait pas dut croire les mensonges qu’on lui avait dit. Il aurait dut le chercher. Chercher la vérité. Au lieu de cela il avait été faible et avait fui.
Tu n’es qu’une sombre merde Enguerrand.
Il espérait néanmoins rassurer son frère en revenant sur les lieux du crime. Comme quand on regarde sous son lit pour s’assurer que le croque mitaine n’est plus là et passer une bonne nuit.
Hélas, tous ne se passa pas comme il l’avait prévue.
Mais pour l’heure il n’en savait rien.

Pour l’heure il était accoudé au comptoir, attendant son frère. Il buvait des verres en bonne compagnie dans une taverne de la ville où Claque lui avait donné rendez-vous. Lui qui ne consommait qu’avec modération habituellement, il s’était laisser à quelque verres supplémentaire pour oublier Nîmes, Flavien et l’Aphrodite. Persuader que rien ne pouvais plus arriver...

    J'bois pas à outrance au bout d'trente verres j'suis bien.
    Au bout d'une quarantaine j'ai l'accent mexicain,
    Au bout d'cinquante j'péta l'premier verre qui vient,
    Au soixantième je te parle du complot reptilien,


Pourtant son monde s’écroula quand une jolie brune ouvrit la porte à la volée, le visage rouge, les yeux agar :


- Claque…… Il est... en danger. Faut... qu’on l’aide… Auguste l’a emmené au bordel, il faut qu’on y aille…

Claque, Auguste, Bordel…
L’information fit sa place dans son cerveau engourdit par les vapeurs d’alcool.
Bordel !
L’alcool descendit aussi vite qu’il était monté à la tête et Montparnasse se redressa vivement. Se précipitant vers elle, il l’agrippa par le col et la secoua comme si sa vie en dépendait. La pauvre n’avait rien fait, mais il fallait qu’il en sache plus et vite. Son frère était en danger. Il l’avait déjà abandonné une fois, il ne ferait pas deux fois la même erreur. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, cela en était douleurux, et sa vision se brouillait tandis que le gout caractéristique du sang envahissait déjà l’intérieur de sa bouche. La panique le gagnait. Il ne fallait pas qu’on lui fasse de mal ! Plus jamais ! Il le lui avait promis. Il lui avait donné sa parole, plus rien ne devait lui arriverait à présent ! Et voilà qu’à peine quelques heures après leur arrivé en ville sa parole avait été raillé.


- Dit moi ou il est ! Tout de suite ! Je…je suis son frère ! Répond moi !

La jeune femme ne le connaissait pas, elle n’avait aucune raison de lui faire confiance, pourtant la panique qu’on pouvait lire à cette instant dans ces yeux était réelle, tout comme la haine, l’inquiétude et la culpabilité.
Se mordant les lèvres il arrêta de la malmener comme un prunier. Il n’avait plus le contrôle de ces gestes, la peur s’était emparer de lui et en avait fait sa marionnette… Dans un souffle il murmura à la jeune femme, comme une supplication :


- Pitié…aide moi à le reprendre… j’te donnerais tous ce que tu veux.
_________________
Satineduval
Attablée à la Volière, à bavarder de tout et de rien, la Noiraude passait un début de soirée dans la bonne humeur, à refaire le monde ou une petite partie de celui-ci, en compagnie de quelques amis et connaissances. L'endroit était souvent fréquenté, on y rencontrait du monde à toute heure du jour ou de la nuit. Dans un coin, ça parlait fort, les rires fusaient tandis que dans un endroit plus en retrait des regards, ça semblait comploter un peu, mines sérieuses et discussions en sourdine. Une taverne bien vivante, avec tout le lot que pouvait y apporter une faune hétéroclite, allant du noble au plus bouseux, fou du village y compris.

Dans ce méli-mélo de vie, Satine finissait de boire une énième chopine de bière, quand elle vit s'ouvrir la porte à la volée. Porte qui en été disparaissait, mais avec le froid venu, Kachina avait fait poser un coupe-vent pour maintenir agréable température à l'intérieur. Ainsi, battant poussé avec vigueur, Kachi fit une arrivée des plus précipitées, la mine sérieuse et tendue, débitant en un seul souffle, qu'un danger guettait le jeune Claquesous, rencontré quelques jours auparavant.

Le bordel...? Ah oui, c'était bien le bordel dont il s'agissait, celui d'Auguste, dont le jeune homme portant masque leur avait conté les méfaits à son encontre tout autant que la maltraitance envers d'autres jeunes personnes. Homme sans morale, abusant de son pouvoir pour vendre les charmes de ses *protégés* à qui payait bien, voilà que le bougre devait avoir refait surface. Satine, déjà interpelée par les paroles de son amie, se redressa contre le dossier de sa chaise, attentive aux explications saccadées pour tenter de mieux comprendre la situation. Sauf que, d'autres avaient entendu les mots, provocant réaction tout à fait inattendue...

Fichtre !!
Même pas le temps de bouger un cil, qu'un Agité du bocal s'en prenait à l'amie, passant devant eux comme s'ils n'existaient pas, bousculant au passage le bras de la Noiraude, alors qu'elle reposait son godet sur la table, pour questionner Kachina. Le reste de bière se renversa, arrosant copieusement la surface boisée, ce qui fit reculer Satine d'un mouvement brusque, poussant sa chaise en un bruit grinçant sur le sol.

Mine aussi fermée qu'après un éboulement et trois disparus, la Noiraude se leva d'un bon, avec l'intention se sortir sa dague de sa botte, quand elle entendit l'homme prétendre être le frère de Claquesous. D'un ton brusque, mais moins dur que prévu, Satine s'adressa à l'inconnu, alors qu'il demandait aide :


Olà, Papillon ! Si tu gardes ton calme, on va pouvoir t'aider.
Le frère de Claquesous, dis-tu ?

Bien, mais laisse parler Kachina. Faut qu'on en sache plus sur ce qu'il y a eu...


Se tournant vers le comptoir pour commander de l'armagnac, sans doute que la Louve ne refuserait pas un petit remontant adéquat, la Noiraude retourna son regard vers son amie, cherchant à voir si le bougre d'agité ne lui avait pas déplacé une épaule ou autre.

Kachi, ça va ? Raconte-nous ce que tu as vu..punaise, ça a l'air sérieux !

Le service fut fait à la tablée, les godets remplis d'alcool fort, et un semblant de calme revenu, alors que les gens reprenaient les discussions après l'éclat de voix du frérot. Néanmoins sur ses gardes, Satine resta debout pour écouter les uns les autres. Aider le jeune ventriloque, oui, mais fallait d'abord savoir où on allait mettre les bottes et dans quoi.
Alan.dutour
Tu as les mains pleines d'un tonnelet d'armagnac quand ta brune entre à la Volière en clamant que Claquesous le jeune ventriloque que vous avez croisé quelques temps plus tôt en Arles est en danger.

Tu n'as pas le temps de poser le tonneau qu'un type bouscule Satine et vient secouer Kachi avant grâce à dieu la relâcher tout aussi promptement, t'évitant de le tuer sans ciller.

Ta voix claque froidement en posant tes prunelles sur le jeune homme.

Satine a raison. Laisse donc Kachi parler veux tu ? Et simple conseil, ne t'avises plus jamais à porter la main sur elle. Calme toi.

Tout comme Satine, tu relativises rapidement, Kachi n'a aucunement été blessée et le bougre semble vraiment paniqué. Son appel à l'aide sortant de sa bouche en est la preuve, sans compter le nombre de godets que tu peux voir devant la place qu'il occupait.

Que se passe t il Kachi ?
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