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[RP] Défilé d’inauguration – De Glace et de Feu

Samaele
      Samaële est une voleuse.
      Une voleuse qui n’aime pas la mode, qui n’aime pas les robes, qui n’aime pas les nobles.
      Si elle ouvre cette boutique, c’est qu’elle a ses raisons propres, ou plutôt sales. D’illicites desseins dont elle ne voit pas spécialement le mal, elle sait simplement que ce sont des raisons qui ne se disent pas.
      Des raisons muettes, des raisons sans bruits, des raisons qui se feront furtives et invisibles pour que perdure Nuit Blanche, et avec elle tout le plaisir de transgresser.


    Nuit Blanche
    Défilé d'inauguration - De Glace et de Feu




    Juste au-dessus de l’entrée, les lettres argentées de l’enseigne Nuit Blanche miroitaient sous les derniers éclats d’un soleil descendant. Avec le soir venait l’heure d’ouvrir à tous les portes de la Maison. Amis, inconnus, nobles, roturiers, marchands, voleurs, mécènes, tout le monde pouvait passer le fin rideau coloré qui séparait le petit couloir d’entrée de la boutique. Une fois franchi, on était dirigé vers une pièce annexe de bonne taille dont les murs étaient ornés d’oriflammes brodées, tantôt de loup argenté, de lion d’or ou de dragon écarlate. Des bancs de bois étaient installés tout autour de la pièce de façon à créer une allée centrale qui accueillerait bientôt les modèles du défilé. Pas de siège réservé, chacun était libre de prendre place où il le souhaitait.

    Vêtue de sa robe habituelle rehaussée d’une création en plume de corbeau pour l’occasion, Samaële se tenait à l’entrée pour assurer l’accueil. Pourtant ses pensées étaient tournées vers les « coulisses » où se préparaient déjà les premiers modèles, autour desquels s’affairaient les couturières qui tiendraient ce soir le rôle d’habilleuses. Aider à enfiler les armures, ajuster une robe à la taille du mannequin, vérifier que chaque tenue soit portée avec le bon accessoire, gérer l’ordre de passage, constituaient autant de tâches primordiales au bon déroulement du défilé. En cet instant Samaële n’avait qu’une hâte : disparaitre en coulisse pour superviser tout ça. Ce n’est pas qu’elle n’avait pas confiance en ses couturières, mais l’organisation du passage de dizaines de tenues à présenter restait considérable.

    Elle avait beau être une voleuse avec de solides préjugés sur la mode, elle avait soigné les choses, prit un soin tout particulier à créer chaque tenue et à mettre en scène le défilé. A présent elle tenait à ce que l’évènement ne souffre d’aucun faux pas.


[Pour qu’on y voit clair dans les modèles du défilé, merci de ne pas poster les éventuelles tenues portées par vos personnages en image, mais de les inclure dans vos rp sous forme de lien, ou sous spoiler.
Ps: Je me suis amusée pour cette collection à reproduire les costumes de Game Of Throne, donc je précise quand même qu'il n'y a aucun spoil de l'histoire. ]

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Raeniel
Raeniel n’était pas là en raison d’un quelconque amour pour la mode, les robes, voire la noblesse. En fait, l’on ne pouvait guère dire qu’il les aimait, ou ne les aimait pas. Tout cela l’indifférait au plus haut point. Apparences et titres n’étaient pour lui que poudre aux yeux dont il ne s’encombrait guère.

Il était là par amour pour son épouse. Pour la soutenir. Lui, que son devoir envers la Couronne obligeait à être si souvent absent, tenait à être à ses côtés en cette soirée si particulière. Parce qu’il savait que cela lui tenait à cœur. Parce qu’il l’avait vu s’investir au fil des mois. Et, pour ces raisons, il s’était pris d’intérêt pour son projet. C’était bien là le moins qu’il puisse faire. D’autant que l’enthousiasme de la jeune femme l’avait séduit. Une fois encore.

Et puis ce nouveau projet marquait si bien la continuité de la (pas si) nouvelle existence de Samaële dans le droit chemin. Les raisons propres qui l’y avaient poussé étaient pleines de bon sens, et ne manqueraient pas d’améliorer certaines choses. Grâce à elle, ce n’est pas une mais bien plusieurs pierres qui pourraient être apportées à l’édifice…

Il avait troqué son habituelle armure pour une tenue qui faisait écho à celle de Samaële, et qui n’était pas sans rappeler les terres où il avait vécu l’essentiel de son existence. Seules la lame frappée d’une fleur de lys pendant à son côté et une broche attestaient de son statut. Il était là où il devait être. Là où il aimerait être plus souvent. Aux côtés de son épouse.
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Manon
Paris. Ville grouillante et puante à souhait.
A tel point qu'il fallait jouer des prunelles verticalement à chaque pas tant on risquait l’immondice sous la botte ou le contenu d'un pot de chambre balancé directement par une fenêtre. Il fallait vraiment une invitation aussi improbable que surprenante pour parvenir à traîner la comtesse dans cette ville. Mais ce pli là ne pouvait que pousser la curiosité à son paroxysme, pour la découverte de nouvelles tenues mais bien plus encore par celle qui ouvrait une boutique. Parce que Samaële avait une façon de s'habiller très... personnelle, du moins de ce qu'elle avait pu constater les quelques fois où les deux jeunes femmes avaient eu la chance de se croiser.

C'est justement ce petit côté décalé qui avait poussé la Vénésienne à partager l'invitation autour d'elle où elle espérait la venue d'autres amies pour partager un moment entre filles amatrices de froufrous en tout genre. Pour l'heure, c'est au côté d'Arfie qu'elle franchissait les derniers obstacles de la vie parisienne, se partageant la périlleuse mission d'arriver non crottées. Les yeux en l'air pour l'une, les yeux rivés au sol pour l'autre jusqu'à l'enseigne recherché.

Un large sourire étire ses lèvres en reconnaissant Samaële auprès de son époux qui se voit suivre bien vite d'un ravi : Lo bonser ! Vous êtes magnifiques tout deux.

Si les tenues portées étaient là la vitrine de ce qu'annonçait le défilé, Manon n'était pas au goût du jour avec sa robe spécial terrain miné.

Présentation faite de son amie Arfie, quelques compliments et étonnements partagés quant aux tenues et à l'inauguration de cette boutique et les deux femmes cédèrent rapidement la place, chacun ayant sûrement l'envie d'échanger quelques mots avec l'organisatrice.

En réalité, Manon aurait voulu poser mille questions à Samaële tant tout ceci était curieux avant de finir par se demander si le mariage ne poussait pas les épouses à la couture. Comme une maladie féminine qu'on se refile à travers une alliance, en somme. Parce qu'à bien y réfléchir, avant de s’enchaîner pour la vie, la vénésienne n'aimait pas la mode et se fichait bien de ce qu'elle portait, très souvent de noir vêtu d'ailleurs. Puis de fil en aiguille, elle s'en piquait désormais les doigts dans des chiffons qui finiraient bien vite à être rafistolés ici même.
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Arfie.
Retour à la vie mouvementé pour la brune qui venait de passer plus d'un an cloîtrée. La comtesse ne la ménageait pas , mais c'est avec plaisir qu'elle avait accepté de l'accompagner. Véritable fashion victime et avec une garde robe qui commençait à se démoder quoi de mieux qu'un défilé pour se donner des idées afin de renouveler les quantités faramineuses de tenues qui envahissaient son armoire.

La voilà donc à Paris exerçant à merveille ses talents de râleuse. "Mal aux pieds, ca pue , qu'est ce qu'il me veut lui, pousses toi.. N'est bientôt arrivées ?" L'élégance "arfitesque" dans toute sa splendeur . Pauvre Manon qui ne pipait mot et avançait difficilement. Sourire coquin de la Diaco en imaginant le Poney se prendre un pot de chambre sur la tête. "Ca serait trop beau. "


Enfin arrivée, présentations faîtes, très intimidée et peu habituée à ce genre d' évênement, la brune se colle dans un coin et attend la suite des évènements.
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Chimera
    Paris. Le jour est encore jeune, mais l'Aubépine est déjà sur le pont. La veille, elle a rejoint la capitale, et son avenir, ayant eu l'occasion de profiter de la prévenance du seigneur de Hoflande avant qu'il ne prenne sa garde auprès de la reine. Ce n'est pas la Maison Royale ou la surintendance qui l'amènent, mais une toute autre affaire. Une affaire qu'elle n'avait pas prévue à son agenda avant qu'elle n'ait vent, lors des joutes à Etampes, de la tenue prochaine d'un défilé inaugural. La duchesse de Carrouges est femme d'arts, qu'ils soient à voir, à écouter, à gouter, ou à boire. Dans plusieurs de ces domaines, elle a à donner autant qu'elle aime recevoir, mais en voilà un dans lequel elle n'a pas le moindre talent. Celle qui aujourd'hui ouvre ses portes n'en manque pas, elle, et le hasard a voulu -car la chipie est cachotière- que l'admiration toute méritée que Dénéré a à coeur de témoigner soit doublée d'une estime toute personnelle acquise au fil de rencontres plus ou moins récentes. Cette affection, elle n'est pas seule à l'éprouver, et elle trotte presque dans le couloir de qui partage son sentiment. Celui là, et bien d'autres, même. Alors qu'elle s'apprête à frapper à la porte, elle marque un temps d'hésitation, d'humeur joueuse. Elle trépigne, pour tout dire, depuis qu'elle sait à qui le monde doit les tenues arborées par la jeune héritière de feue Sa Majesté Alvira. Secret jalousement gardé est aujourd'hui révélé, et en grande amatrice d'élégances, elle ne pas en perdre une miette. Matinale à l'excès, trop enjouée comme un gamin au jour venu de Noel, elle se permet un trait d'humour qui pourrait bien, en vérité, fort mal tourner. C'est ainsi que, tambourinant a la porte de l'appartement flamand, elle lance:

    - Hola! A la garde!

    Revenons quelques jours en arrière, dans une taverne quelconque. Samaele, fraîche épousée de Raeniel, son tout premier ami dans la Garde et aujourd'hui Capitaine, invite notre vieux shnock à l'inauguration de sa boutique de vestures. Si Cornelius se fiche éperdument de la mode et des dentelles, ne prêtant lui même pas grande attention à sa mise - à part d'être irréprochablement propre et sans trous, bien sûr - il n'est pas aveugle, et a bien remarqué au mariage de Samaële et de Raeniel que la jeune fille a du talent. Aussi a-t-il répondu par l'affirmative, sachant fort bien qu'en sus de faire plaisir à cette jeune fille dont la fraîcheur et l'esprit ont gagné son affection... Cela ne pourrait qu'enchanter sa promise, férue d'esthétique en tous genres.
    Enchanter sa promise, oui, mais pas la rendre folle à lier. Et c'est pourquoi le vieil homme, bien loin de se douter que c'est elle qui crie au loup, bondit de son lit, les yeux hagards et le cœur battant.

    - Ancelin ! Mon arme !

    La cervelle alerte cherche à glâner des informations : c'est l'aube. Qui est de garde ? A-t-il le temps de se vêtir ou devra-t-il sortir en chemise de nuit, l'arme au poing ? Optant pour la seconde option, il attrape au vol l'épée que lui lance un Ancelin encore à moitié endormi et ouvre la porte à la volée, yeux noirs déjà plissés et prêt à en découdre.
    En voyant Chiméra, la cervelle se fige tout autant que le corps. Que fait-elle là si tôt ? Est-ce elle qui sonne l'alarme ?

    - Ou est la Reine ?

    Chimera doit bien le reconnaître, elle n'a que très -trop sans doute'- brièvement songé aux conséquences de l'appel qu'elle vient de lancer. Cornelius est un homme droit et rigoureux, et prend son service très, très, très au sérieux. Peut-être était-il donc bien mal indiqué de s'autoriser pareille légèreté. Enfin, les dés sont jetés, le vin est tiré, et le flamand aussi -du lit, et brusquement, semble-t-il. Alors que la porte s'ouvre, elle doit retenir son propre corps qui -instinct de préservation, aurait bien fait un pas ou deux en arrière. Faire front donc, surtout ne pas rire, ce serait sans doute la dernière chose à faire, et se mordre la lèvre, en prenant l'air le plus adorable qui soit. Mode Chat Potté, ON. L'Aubépine contrite murmurera, donc:

    - Au lit, sans doute. Et en parfaite santé.

    Elle ajoute, empressée et consciente soudain qu'elle a peut etre exagéré: Pardonnez moi… C'est une… enfin… c'est l'heure… je…. désolée. avant de replacer maladroitement une mèche de cheveux derrière son oreille

    - Hein ? Mais que ?

    D'abord hébété, l'adrénaline toujours bien présente dans ses veines -dont l'une bat d'ailleurs dangereusement à sa tempe, c'est joli, tout bleu, mais je m'égare - le vieil homme la regarde sans comprendre. Au lit. Parfaite santé. Peu à peu l'information entre dans sa caboche, et les épaules s'affaissent de soulagement… Bien vite remplacé malheureusement pour la jolie rousse, par une colère toute légitime. Parce que oui, c'est un homme droit blablabla, mais c'est surtout un vieux papa poule un peu traumatisé par la seule attaque contre une Reine qui l'ait pris totalement par surprise, un jour qu'il revenait d'une pause pipi : une attaque au sein même du Louvre. Depuis ce jour le vieillard n'est plus en alerte que sur les routes : même au Louvre, il ne dort que d'un œil.

    - Vous.. avez… plaisanté ? Avec CA ? Mais… m'enfin…

    Incrédulité totale. Regard presque trahi, puis furax, puis attendri parce que merde, elle est mignonne cette chieuse, avec ses yeux bleus et ses maladresses.... Et au final, elle a gagné quoi Chimie ? Un vieux grognon pour la journée, youpi ! Il l'attrape par le coude, l'entraînant à l'intérieur pour ne pas qu'on le voit à moitié vêtu dans les couloirs du Louvre, et se dirige dans un coin de la pièce pour faire toilette. C'est le dos tourné qu'il marmonne.

    - Je doute fort que la jeune Samaële nous reçoive à l'aube.

    Traduction : Vous vous foutez de la gueule du monde et avez bien de la chance d'être si insupportablement charmante.

    Chimera en a les joues roses, de l'avoir vu passer en quelques secondes par toutes les couleurs de l'arc en ciel. Elle aurait du anticiper, et décider si oui, ou non, elle était prête à s'attirer les foudres de l'être aimé en sautant à pieds joints sur un nœud sensible. Mais l'Aubépine, c'est bien là l'un de ses nombreux défauts, anticipe peu. Si fait pour les nerfs de son futur époux, et pour la conscience dé(gé)nérée. Pour le coup le quolibet est -presque- mérité. Elle voudrait approcher, et l'aider dans ses préparatifs, poser main douce sur l'épaule encore tendue par l'épreuve tout juste imposée, mais elle sait bien qu'il faut faire désormais preuve de patience. Quand on réveille un ours à coups de pieds, il est un brin maso de vouloir dans la foulée lui gratouiller le menton. Elle entrouvre les lèvres, mains croisées dans son dos, les referme, les rouvre, enfin, pour souffler:

    - C'est que… je ne voudrais pas risquer d'en perdre une miette.

    Dénéré se mord a nouveau la lèvre. Débile aspiration, quand on prend conscience qu'elle aurait bien pu perdre un œil -voire pire- dans l'opération.

    - Bonjour.

    Elle a le bon gout, parce qu'elle a beau être parfois inconsidérée, elle n'est pas non plus complètement ni sadique, ni suicidaire, de ne pas lui demander tout de suite comme sa garde de la veille s'est passée. Brave duchesse.

    Heureusement qu'il lui tourne le dos ; ainsi peut-il laisser le demi- sourire amusé que la remarque d'enfant passionnée lui arrache dérider une seconde ses traits tirés. Si elle lui avait fait face, Dieu sait comment il eut cherché à cacher son attendrissement. En poussant un coup de gueule, sûrement. Il sourit, donc, une micro seconde, avant d'ajouter d'un ton très légèrement moins bourru :

    - Hmpf. Oui, bon, mais vous eussiez pu y perdre la vie..

    Evidemment, elle n'est pas la seule à avoir songé aux risques encourrus. Un coup d'épée malvenu est si vite arrivé. L'idée qu'il eut peu embrocher sa propre promise le fait blêmir, et lorsqu'elle le salue de ce "bonjour" aussi tardif qu'attachant, c'est un visage d'une blancheur toute fantômatique qu'il tourne vers elle. Deux pas, et il l'a prise dans ses bras, posant ses lèvres à la tempe rousse.

    - Inconsciente ! Et si je vous avais embrôchée, hein ?

    Soupir.

    - Bonjour.

    [Ecrit à 4 mains avec JD Cornelius]

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Athenais_
La jeune femme émergea des coulisses.

Son but n'était pas de récupérer quelconques informations au passage car elle fit en sorte de ne voir aucun modèle mais de lâcher une Birgit dynamiser par le fait d'avoir été embauché ce jour-là afin d'aider des femmes à se vêtir. L'élégance tout ça, tout ça. Un vrai bonheur qu'elle ne comptait pas bouder tant Athéna le lui offrait par un biais inattendu. D'ailleurs la Teutonne ne connaissait pas Samaële de façon personnelle mais l'aimait déjà. Pour avoir autant d'imagination et l'exercer de cette façon il y avait de quoi être admirative. Alors maintenant, accessoire en main elle virevoltait aussi gracieusement que son popotin le lui permettait afin de peaufiner le jeté de tissu pour une retombée magnifique, ou encore le gainage d'une autre donzelle faite comme elle ne l'a jamais été.

Du coup, Athéna s'extirpa de l'arrière boutique et vint aux côtés de Raeniel et Samaële qu'elle salua chaleureusement, alors qu'une moue moqueuse envers sa camériste se dessinait sur son visage.

Si vous la laissez faire vous n'avez pas fini, elle s'extasie en continue, et vous accessoirise vos mannequins aussi vite qu'on dit "Boudin".

En parlant de boudin, notre Princesse n'était pas du genre boudiné, et c'est avec une tenue offerte par Sam qu'elle venait de rallier le couple. Mine chaleureuse, elle rajoute.

Vous avez une fan sans conteste.
Encore un peu et je crois que vous allez pouvoir me la débaucher.

Birgit avait le sens du devoir et de la loyauté ce qui faisait d'elle un bon investissement malgré ses crises de nerfs ou ses râleries, mais, il y a toujours un main, la vie est faite de surprise après tout !

Après une pincée d'humour pour tenter de détendre l'atmosphère, la Duranxie fit un sourire aux Caledorn craignant de stresser l'artiste en lui demandant si tout va bien. Alors elle lisse le damasquin de sa tenue noire et salue les premiers arrivants observant ceux-ci pour discerner entre eux son possible accompagnateur.
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Cornelius.de.leffe
    Dénéré sourit, glissant les siens autour de la taille du garde royal.

    - Refaire le monde avec des si.

    En odeur de sainteté, elle se hisse sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille:

    - N'oubliez pas votre bourse, Arzh.

    Odeur de sainteté, voilà qui est vite dit. Cornelius se tend immédiatement sous la douche glacée de l'attitude désinvolte qu'elle adopte. Tant qu'elle semblait contrite, il lui était impossible de lui en vouloir, mais voilà que.. Il ne rêve pas, elle se moque ! L'ours réveillé à coups de pieds n'est, en effet, pas du tout prêt à se faire chatouiller le menton, et recule, la relâchant.

    - Vous la trouverez dans mon mantel. Il est bien trop tôt, je m'en vais finir ma nuit. Je vous y rejoindrai plus tard.

    Tournant les talons, il se dirige vers sa chambrine sans un regard en arrière. Elle se fout de la gueule du monde, et cette fois plus d'adorable charme pour la sauver. Chimère entrouvre les lèvres, stupéfaite et un moment muette. Elle a été trop vite en besogne, a vouloir faire de l'humour sur une base trop fragile encore. Et elle s'en veut, Dénéré, qui remet donc à plus tard -la vie est une question de priorités- l'urgence absolue et pressante de s'assurer une place au premier rang lors du défilé annoncé. C'est avec lui ou rien. Elle ignore si elle fait bien, et si elle la froissé au point qu'il la repoussera, mais elle lui emboite le pas. Elle connait, par contre, son attachement aux convenances, et s'immobilise sur le seuil, symbolique entre deux, fragile équilibre. Un appel, soufflé: Cornelius… je plaisantais… pardonnez moi. Pour ça… et… ça. Elle pince les lèvres, douchée à son tour dans son enthousiasme. Ca et ça, ça commence a faire beaucoup pour le flamand, et elle sait bien, depuis le temps, que la maison ne fait pas vraiment crédit.

    Ah ils ont l'air fin, tiens. En matière de fierté, pas un pour rattraper l'autre. Elle plaisantait, dit-elle ! Comme s'il ne s'en était point aperçu ! C'est justement qu'elle plaisante avec ce qu'il a de plus cher : la vie de la reine et celle de sa promise, qui le défrise, le vieux ronchon en manque de sommeil. Serrant les dents, et lui jetant un regard en coin, il ravale une rétorque acerbe, en colère contre lui même de ne pas réussir à lui en vouloir totalement, quand sa voix est si douce, et sa posture si mal assurée. Touchante. Mais le fait est que c'est l'aube, bordel, et que s'il se pointe au défilé maintenant, non seulement il sera ridiculement en avance, mais il peut faire une croix sur un état d'esprit plus… serein. Il lui faut se calmer avant que de se montrer en public. D'un geste, il l'invite à entrer, voix grave sévère et ronchon tentant, bien en vain, de masquer la branche d'olivier qu'il tend.

    - V'nez donc vous allonger près de moi, un quart d'heure, si vous voulez un promis présentable à cet… évènement.

    Visage toujours fermé, mais bras ouverts pour l'accueillir. C'est là toute la complexité de celui qu'elle a si bien nommé Arzh. L'inconsciente ne se le fera pas dire deux fois, et seule sa voix bourrue la retient de trotter jusqu'à lui avec le sourire aux lèvres. A pas feutrés, la tête légèrement rentrée dans les épaules -oui oui, c'est bien là l'exagérément fière bretonne, comme quoi, l'amour- elle le rejoint et vient enfouir le minois coupable au creux de l'abri par lui ménagé.
    La fière bretonne, le fier flamand, et on s'étonne qu'ils se bouffent le nez. Mais comme toujours, ce qui sauve ces deux là, c'est le corps : Un bras autour d'elle. Un minois contre lui. Le voilà poussant un soupir presque aisé, refermant un bras lourd autour de la taille fine, et posant à nouveau ses lèvres aux cheveux odorants. Fais une tite sieste, Coco, tu seras moins grognon après, va.

    ***** [ 15 minutes et quelques- bref, une sieste plus tard ] *****


    Cornelius est un ours mal léché, mais sa rancune n'est pas fort tenace, envers qui a gagné ses affections. Aussi s'est il levé d'a peu près bonne humeur cette seconde fois, aidé qu'il est de trouver sa promise à ses côtés au réveil, et c'est un vieil homme presque souriant qui se pointe au rendez vous donné, bourse pleine en place et même prêt à quelque largesse.
    Constatant qu'il s'est adouci, Aubépine fait un test, comme on prend la température de l'eau du bout de l'orteil. Il lui en aura fallu, du temps pour apprendre prudence et prévenance. En vérité, elle a aussi le projet de gâter son promis, bien qu'elle sache qu'il n'accorde pas une importance capitale à ses nippes. Il aime malgré tout être tiré à quatre épingles. Et les épingles, la toute récente addition à la famille de Caledorn sait les manier.

    - Je me fais une joie, d'être là à votre bras.

    Cornelius opine, pressant doucement la main posée au dit bras.

    - Entrons… Vous semblez impatiente. Sourire en coin à l'understatement du siècle, vu le réveil en fanfare.
    - C'est qu'elle a un tel talent! Et j'ai à coeur de… Dénéré s'eclaircit la gorge, et se force a maitriser le ton et le débit. Duchesse de Carrouges, on a dit, pas gamine surexcitée. Ca ira mieux tant à la situation qu'à l'homme à son côté. Elle sourit, malgré tout, en écho a ses mots. … lui témoigner notre soutien.

    D'une légère inclinaison du buste, Leffe salue le couple à l'entrée, ainsi que la Princesse.

    Vous êtes resplendissantes, mesdames. Et il vous sied d'être vêtu par votre épouse, Capitaine, dit-il avec un sourire à la jeune femme. Je crains que ma promise ne vous dévalise ce jour, et vide en un clin d’œil la bourse qu'elle m'a demandé d'emporter.



[4 mains with Jd Chiméra]
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Carmen_esmee.

        [Paris - 22 Mars]


    Les Galeries LaFayotte, Paris, elle y passait régulièrement sans jamais vraiment profiter de ses trésors. Son aimé ayant une charge à la Capitale, elle tenta de s'occuper la journée, en vain, soupirant en passant devant les différents ateliers en tout genre, le seul plaisir peut-être, les échoppes d'apothicaires où elle fait son plein de pâte de senteurs, de musc, et d'autres essences... Pour rentrer les bras plein à leur auberge, où elle attendra Bélisaire avec impatience. Quand il passe la porte de sa chambre, voisine à la sienne, elle bondit de son lit et file le rejoindre dans le couloir.

    Les bras déjà noués autour de son cou, elle l'embrasse et ne perd pas de temps en lui rappelant qu'ils ont des projets,

      "C'est ce soir la Nuit Blanche !" Elle sourit large puis s'empresse de préciser quand il lui semble que l'imagination de son fiancé se met en marche, "Hum.. Le défilé d'inauguration de la Maison de Couture - Nuit Blanche."


    Elle ne peut s'empêcher de rire devant son air, "Déçu ? On m'a dit de la Maîtresse, qu'elle était audacieuse dans ses dessins mais qu'elle ne cousait point. J'ai terriblement envie de voir cela..."

      La Serna minaude et lui gratte gentiment le cou, "S'il te plaiiit.. On se reposera demain pendant notre voyage de retour en Normandie !"



        [Maison de Couture Nuit Blanche]


    L'enseigne est reconnue, car aperçu plus tôt lors de sa balade, elle tire la main de Bélisaire et l'entraîne à l'intérieur, un petit corridor, après le rideau mystérieux, et enfin une pièce remplie d'oriflammes qu'elle ne reconnaissait pas, telles des tapisseries sans doute, dont le but était de décorer ou bien y avait-il un lien avec la collection ? Un sourire pour la Maîtresse des lieux qui les accueille dans une tenue sobre et élégante, d'un vert qu'elle n'a jamais vu auparavant, elle fixe un brin trop longtemps les plumes qui habillent les épaules de la jeune femme, et détaille la tenue d'Athéna, en attendant derrière un couple, dont la voix de l'homme ne lui échappe point.

    Quand vient leur tour, et sans détour, elle salue le trio d'une inclinaison de tête,

      "Bonsoir à vous, Athénaïs m'a assuré que vous sauriez m’époustoufler. J'ai pu voir quelques une de vos créations sur elle, je vous félicite."

    Il y a bien longtemps qu'elle avait croisé Samaële et Raeniel dans une taverne lors d'un du cortège royal de Key sans doute ? Ils n'étaient alors que fiancés et il lui semblait même que Raeniel n'avait pas encore rencontré le futur beau-papa, le célèbre Robert.. "Le pisseur sur rosier de Mirefleurs." L'homme était parvenu à lui arracher un sourire sincère alors qu'elle enterrait sa mère dans le jardin de la seigneurie.. Et oui chaque famille avait sa coutume funéraire, celle des Serna était de passer dans l'au delà par les bras bienveillant d'Asphodelle..

    Ainsi donc le père et le gendre, alias la "Gargouille", avaient donc leur petit surnom, la brune espérait donc être inspirée par le talent de Samaële pour peut-être lui trouver le sien, sans qu'il y ait frayeur ou urine de la partie - Espérons-le !

      "Nous pouvons nous asseoir où nous voulons ?"


    Un regard à Athénaïs, espérant pouvoir contempler cela en sa compagnie - à moins que cette dernière ne défile - cela risquait d'être amusant !


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En deuil de sa Reyne
Ceriera
Une visite mère-fille



Il y a quand même un avantage indéniable à voir ses enfants grandir : on peut aller à un défilé avec sa fille, entre «demoiselles». Si d’ordinaire, penser à la majorité prochaine de Fathia colle un coup de vieux à Cerièra, aujourd’hui la perspective d’un moment mère-fille-chiffons lui donne du baume au cœur.
Cerise sera ajoutée sur la gâteau si sa grande trouve une robe à son goût, mais ça elles le découvriront bientôt.

Pour le moment, elles quittent la simple petite auberge que Cerièra a trouvée lors d’un dernier déplacement à la capitale pour se rendre au quartier des Halles. Si elle s’y était mieux prise, elle aurait posé ses bagages au Louvre dans l’appartement d’un ami, mais sa fichue peur de déranger, surtout à la dernière minute, l’a encore emporté.

Le plan de Samaële est bien fait, c’est sans mal que mère et fille déambulent dans les ruelles, pourtant la brune garde bien «son grand poussin» près d’elle, lui tenant le bras. Pas uniquement par affection, mais cette grande ville lui donne le vertige : elle semble infinie, comme si chaque rue en cachait encore une autre, puis une autre… mais bon sang où est-ce que ça s’arrête ?
Non, vraiment, le format parisien est trop grand pour elle. Et avec ce monde, partout autour d’elles, il ne manquerait plus qu’elles se perdent de vue ! Ou que Cerièra se fasse piquer sa bourse et doive demander à Samaële de lui faire crédit.

Ah, ça doit être ici !

Une rapide comparaison de l’enseigne avec le sceau sur la lettre de Samaële lui lève tout doute : elles sont au bon endroit. La présence de la créatrice et de son époux à l’entrée le lui confirme. Rassurée de le trouver là avant de découvrir davantage de monde, elle leur adresse un franc sourire.

Bonjorn tous les deux ! C’est bon de vous revoir !
La première fois depuis qu’elle les a mariés, si ses souvenirs sont exacts.

Notre famille a répondu à l’invitation, sous la forme d’une délégation : nous deux ! dit-elle à Samaële d’un petit trait d’humour qui contient, comme souvent, sa timidité quant aux mondanités.
Comment allez-vous ? Pas trop nerveuse ? Pas autant que pour son mariage sans doute, se dit-elle, mais quand même… un premier bébé sous la forme d’un atelier ça n’est pas rien !

Il est grand temps pour Cerièra et Fathia de passer le rideau et de découvrir les lieux. Des têtes bin connues, d’autres moins… Cornelius et sa compagne sont salués d’un signe de tête, tout comme la fille d’Alvira qu’elle n’a connue qu’épistolairement le temps de la conseiller sur les confessions mais dont elle a remis le visage au mariage de notre hôtesse du jour.

Par contre, pour Manon et Arfie le sourire se fait plus familier et c’est évidemment à leurs côtés que la brune emmène Fathia s’installer.

Bonjorn Manon ! qu’elle n’est que peu surprise de voir ici. La comtessa est bien sobrement vêtue comparé à Cerièra sui cumule les voilages colorés dans une robe toute printanière.

Arfie, je suis ravie de vous voir, ça fait si longtemps ! Si si, c’est sincère. Toute l'affabilité cerièresque s’abat d'un coup sur la pauvre Arfie qui s'entend ajouter un : Comment vous portez-vous ? supplémentaire. Impossible de rester tranquille dans son coin, discrètement, quand Cerièra est si contente de vous retrouver !
Vous avez connue Fathia Arfie ? C’est notre grande fille que Sowelo et moi avons adoptée au retour d’Alexandrie.
Depuis quand n’a-t-elle pas vue Arfie déjà ? Dans tous les cas, le temps de ces quelques bavardages, les fesses sont posées sur les bancs de bois.
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Sorianne
Le retour de voyage est compliqué, et l'air de rien, la petite noiraude est harassée de fatigue même si elle est ravie de l'aventure comme du retour sur terrain connu. Il lui a ainsi fallu quelques jours pour se remettre un peu. Un voyage à Paris a suivi, ne serait-ce que parce que la petite noiraude a un présent pour son époux à aller récupérer, et au détour d'une rue, la voilà qui se met à lire une affiche joliment ornée. Le museau se fige tandis que lecture est faite, et c'est la mine grandement réjouie qu'elle retrouve le journaliste.

Raymond! Il faut laisser tout ce que l'on fait. J'ai vu qu'il y avait l'inauguration d'une boutique non loin, et j'aimerai vraiment voir ce qu'il s'y fait! S'il te plaaaaaaaaaaaait, je ne suis jamais allée à ces choses, pour une fois que ça pourrait être moi la cliente...

La frimousse foncée à cause du soleil se fend d'un large sourire tandis que la So tente un regard des plus éloquent du -Allez vazysteplééé-

Je t'assure je te le revaudrai.

Et comment...

***

O joie, ils reviennent et c'est le printemps. Le temps est plus que clément, et même s'il ne fait pas aussi chaud qu'en Égypte, cela suffit amplement à la jeune femme qui bénit le Très Haut de leur offrir un grand soleil. Pour l'occasion, la petite brune cherche une jolie robe, souhaitant avoir bonne mise. Si dans un premier élan, elle penche pour quelque chose voulant éteindre quelque peu la couleur caramel qu'a pris sa peau, à son grand dam, elle opte finalement pour l'assumer pleinement... Même si elle ne manquera pas rougir à la moindre remarque si quelqu'un en faisait. N'a-t-elle pas promis à Raymond de s'assurer un peu? Cela commence ainsi!

C'est donc vêtue d'une cotte blanche, brodée de petites fleurs roses au feuillage vert, d'un bustier arabisant, au décolleté en cœur, brodé de motifs floraux, et d'une jupe d'un vert tendre que la jeune femme apparait. Les bracelets de cuir ont été délaissés pour d'autres en tissu, brodés aux aussi et fermés par de petits boutons de bois. Ses cheveux sombres sont nattés, et cela suffit amplement!

C'est ainsi qu'elle se présente à la boutique nouvelle, aux bras de son époux. Les yeux émerveillés et déjà impatiente de découvrir les créations d'ici.

Crois-tu qu'on connaisse le maitre?

La jeune femme observe autour d'elle, ne pensant pas reconnaitre vraiment les gens qui sont déjà là. D'ailleurs elle s'en ressent un peu soulagée à dire vrai! Du regard, elle cherche surtout, par curiosité, qui a pu ouvrir cette enseigne.
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Marihna
-Mon Amour !

-Oui mon Ange !

- Si nous allions à Paris…

-Quoi !? Pourquoi ?

-Pour le plaisir de respirer l’air pur…

-Vous vous moquez encore !

-Moi, jamais !

-Pourquoi voulez-vous réellement allez à Paris ?

-J’ai entendu parler d’un défilé de mode pour l’ouverture d’une nouvelle maison de couture. Il paraît que tout le monde peut y aller, même les pas nobles…

Un instant d’arrêt…

-Euh… un défilé…

-Oui je sais, vous allez me dire que ça ne sert à rien de se déplacer si loin, dans une ville puante pour aller voir quelques donzelles se dandiner dans de belles tenues… Mais je ne sais pas pourquoi, je le sens bien… Il y aura peut-être de belles tenues pour homme ! Ce serait bien, c’est tellement difficile d’en trouver… Puis ça nous changera du quotidien… Faire autre chose que trimer, regarder les légumes pousser, aller au marché, se confesser… Vous voyez l’idée !?

Un instant de réflexion… Hésite à la faire marcher avec les jolies donzelles mais s’abstient.

-D’accord mon Cœur, si ça peut vous faire plaisir

Se jette sur lui et l’embrasse fougueusement. Bah oui, faut bien le remercier comme il se doit de (presque) toujours céder à ses envies… Même si elle n’en profite pas exagérément…

-Je savais que je pouvais compter sur vous. Et ne vous inquiétez pas, j’emmènerai suffisamment de provisions et surtout des bouts de tissus savamment cousus entre eux pour faire des sortes de masques pour le nez et la bouche… Vous verrez, ce sera très utile dans la grande ville qu’est Paris… Car Paris, c’est sale, dégueu, puant, caca et compagnie…


C’était donc décidé, notre couple Honfleurais irait à Paris et il était temps, il risquait déjà d’être en retard ! Emballé, c’est pesé, en route ! Mais pas avant d’avoir choisi leurs tenues… Pour se rendre dans un temple de la mode, il allait falloir être classe ! Les nouvelles et belles tenues faites par Gwenn et offertes par Hivar, étaient soit trop simple pour l’une, trop habillée pour l’autre, le choix s’arrêta donc sur leurs tenues assorties, avec lesquelles ils avaient fait sensation à une autre occasion…


La narratrice vous fait grâce des longues descriptions sur le trajet et l’arrivée à Paname…

Le sens de l’orientation typiquement masculin aidant, les voilà arrivés au bon endroit. Pas de soucis particuliers pour se rendre à destination… Touchons du bois que cela soit pareil pour le retour.



Arrivés devant l’entrée, la rousse se demande pourquoi elle a eu la lubie de venir !? Une envie de femme enceinte !? Non du tout, la nature, ne lui avait pas donné la chance, lui avait offert le cadeau inestimable de ne pas se taper des morveux sur le dos à longueur de journée ! Non, c’était plutôt, une intuition, oui c’est ça, une intuition… Et c’est bien connu, il faut toujours suivre ses intuitions. Marihna sentit qu’elle pouvait bien répéter cela à voix haute de façon convaincante car elle avait comme l’impression que son mari n’était pas très à l’aise… Elle non plus, en fait… Elle était déjà, pourtant, venue à Paris, deux fois ! C’était pour commander des robes mais c’était dans une autre vie qui semblait déjà loin et qu’elle voulait, surtout, oublier…



Nos amoureux sont maintenant un peu hésitants, un peu intimidés. Ils entrent main dans la main et passent un rideau sans trop savoir où ils doivent aller exactement…

Un regard d’abord vers celle qui devait être la maîtresse des lieux !? Et l’homme à ses côtés, son mari, compagnon ou quelque chose dans le genre ? Ce qui était sûr, c’est que Marihna resta sans voix devant la beauté des tenues qu’ils portaient… C’était magnifique et original ! Elle a-do-rait ! Peut-être n’était-ce pas le genre de tenues qu’Hivar et elle porteraient mais le coup d’œil valait le déplacement ! Waouw ! Quel talent !

Elle donna un léger coup de coude à son époux et lui murmura…

Voyez que mon intuition était bonne, c’est beau hein !!


Ils les saluèrent donc en se présentant…

Bonjour à vous, nous sommes le couple Sveinsson, je suis Marihna et voici mon mari Hivar. Nous venons de Normandie… De Honfleur.


Après cela, ils firent le tour de la pièce du regard et saluèrent les personnes présentes d’un signe de tête qui se voulait courtois et respectueux au cas où ce serait des gens importants. Car ils ne connaissaient personne ici… S’arrêtant un instant sur chaque visage… Jamais vu, jamais vu, jamais vu… Ah si déjà vu ! Un sourire et un signe de la main vers Carmen et Bélisaire. Heureuse des les voir et un instant, cela ramena Marihna aux souvenirs de leur union druidique où ces deux-là se fréquentaient depuis peu… Que de souvenirs qui semblaient d’hier et en même temps si lointains !



Revenant au temps présent, la rousse se fit la réflexion intérieurement qu’heureusement qu’aussi roturiers soient-ils, ils étaient pétés de tunes… Car il suffirait d’un coup de cœur pour que les bourses se vident…


Participation du perso Hivar avec le consentement du joueur ^^

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Aylice
Je venai pour la premiere fois dans cette ville. On m'en avait tellement parlé .Et maintenant
j'etais deçue ..La ville bien que tres grande etait tres sale...des immondissent partout et
l'odeur qui persistait..Pourtant je m'etais parfumé plus que d'habitude...mais tout cela en valait la peine car je venais pour assister au défilé d'inauguration de l'atelier de couture
"Nuits Blanches" et j'etais impatiente de voir les modeles qui allaient defiler devant mon regard..J'entrai dans la salle ..Il y avait deja du monde.Je ne connaissais personne J'etai un peu intimidée et je fis quelques pas regardant autour de moi
Soudain une voix que je connaissais vint tinter a mes oreilles.Je me tournai a gauche..
personne , a droite non plus. Pourtant j'etais sure d'avoir reconnu la voix de...je me retournai d'un bloc et..

Marihna !!! quelle surprise !!! tu es venue toi aussi voir le défilé?

Je m'approchai et lui fit deux bises amicales

Je suis si contente de te voir
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Constance..
[Paris – Hotel de Petite Bretagne]

Un aller avait été poussé jusqu'à la capitale pour une soirée bien particulière. Et un retour serait effectué le lendemain, mais pour le moment l'Orsenac profitait d'un peu de paix et de repos avec son jeune fils Edouard. A demi allongée sur une causeuse confortable et rembourrée, Constance écoutait les histoires de dragons et de chevaliers sortant de l'imaginaire encore bien jeune de son hoir. Un doux sourire habillait les carmines orsenaciennes devant la joie de vivre et l'esprit éveillé du petit brun. L'héritier Orsenac grandissait bien et semblait heureux de passer du temps avec sa mère. Celui ci tenait entre ses mains un écu orné des armes familiales de gueules réalisé spécialement pour lui, et une petite épée de bois. Il frappait avec toute son énergie enfantine un cheval de bois qu'il avait surnommé « Adragonn » le dragon noir aux ailes vertes, et la Comtesse assistait là à un terrible combat entre le chevalier et le dragon. Une fois le dragon terrassé, elle applaudit son fier chevalier et déposa un baiser sur son front. La journée s'écoula ainsi, au rythme des rires et des envies de son héritier.

Plus tard, dans la soirée, Constance se préparait afin de se rendre à un défilé. Et pas n'importe quel défilé, celui de Samaele. Jeune créatrice de talent dont les croquis créatifs étaient ensuite réalisés par les couturières à sa solde. Elle repensait aux premières rencontres avec la jeune femme, lorsqu'elle était parmi les accompagnateurs de la garde d'Alvira. Elle l'appréciait beaucoup, même si elles n'étaient pas vraiment du même monde. Elle se souvient de cette histoire de bourse de Cornelius perdue et soit disant trouvée près d'une tente par Samaele... Quelle soirée que cette fois là, ils avaient bien ri en taverne. Léger soupir alors que les épaules s'affaissent se laissant vêtir et coiffée par Margot.

Vous devriez vous trouver un homme, Comtesse, cela vous ferait grand bien.
Margot ! Mêle toi de tes affaires à la fin.
Vous seriez sûrement plus heureuse, et retrouveriez le sourire ! J'vous trouverai bien quelques hommes moi et pas comme les deux époux que vous avez eu, histoire de vous faire plaisir... notez le double sens du terme pas du tout fait exprès... Bien que le premier était gentil mais a disparu, et le second était un idiot... Mais bon vous allez encore râler...
Tais toi ou je te congédie et te renvoie en Auvergne !
Pfffff... Vous finirez acariâtre !... Et toute desséchée...
Je t'ai entendue Margot !

Et la bonne vieille Margot repartit en rougnassant laissant là une Orsenac préparée, soupirant de dépit après les paroles de la vieille femme. Peut-être avait-elle raison, mais quelle solution avait-elle ? Aucune. Elle devrait peut-être prendre le voile après tout, car si sa vie professionnelle était plutôt une réussite, sa vie sentimentale était un échec cuisant et ses relations amoureuses totalement inexistantes. Elle s'était promis de trouver un père pour son fils, hors elle n'était pas le genre de femme à écarter les cuisses comme certaines personnes dès qu'un compliment était fait envers elle, donc bien évidemment, cela prenait beaucoup plus de temps. Dextre balayant l'air d'un geste lent, elle passa embraser son fils puis rejoignit son coche direction le quartier des Halles et galeries Lafayotte.

[Paris – Non loin de la maison de couture Nuit Blanche]

Elle arriva non loin de la devanture de la boutique aux lettres argentées dont Samaele était la gérente. En descendant du carrosse, elle remarqua que du monde s'amassait déjà devant l'entrée. Le regard céruléen scruta les rues adjacentes, en se rapprochant petit à petit de l'entrée tout en se frottant les mains. C'est qu'il faisait froid ! Heureusement pour elle, elle avait eu la bonne idée de porter sa robe de velours, couverte d'une cape épaisse. Elle fit une pause à quelques pas des personnes présentes, et piétina légèrement sur place en bougonnant « Dépêchez vous mordious ! » s'adressant en pensée aux femmes de la famille.
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Vittorina
Citation:

      Jeannine,



    Vous savez qu'avant que l'inspiration et le temps de vous rédiger un pavé indigeste ne me vienne, il peut se passer du temps, temps que nous n'avons pas !

    Aussi irais-je à l'essentiel pour cette fois.

    Dès que vous aurez atteint Paris, du moins selon l'heure, faites vous conduire au 9 rue des Augustins. C'est un petit établissement sans prétention mais propre et bien tenu, vous y serez bien reçue.
    Puis une fois reposée, demandez à ce que l'on vous conduise aux Galeries Lafayotte, pour l'inauguration de la Maison de couture " Nuit blanche " ( le tout Paris en parle, il vous faudrait manquer de beaucoup de chance pour tomber sur le seul ignorant qui ne sache pas où elle se trouve ! ). Le défilé a lieu un peu après les vêpres, retrouvons-nous y avant l'office ?


    Vous me manquez et j'ai grande hâte d'être à demain pour vous retrouver.
    Surtout faites bonne route et soyez prudente.





Double excitation avec supplément potins pour notre limougeaude devenue presque parisienne par la force des choses.
En plus d'assister à un défilé auquel elle avait été personnellement invitée - oui, oui, un " Vous viendrez Vittorina ? " glissé un soir en taverne par Samaele, entre deux rires et de multiples gobelets, avait été interprété comme tel - et qui régalait depuis plusieurs jours les discussions de toutes les fashionistas de ce royaume, Vittorina allait retrouver Jeannine, SA Jeannine. Depuis quand ne s'étaient-elles plus vues maintenant ? Quelques mois, et il fallait que la Peste devenue Pintade prétende au titre de Comtesse Limousine pour monter à la capitale et qu'enfin elles se retrouvent. Et dans un superbe alignement des étoiles et des planètes, les deux moments coïncidaient à merveille.

La perspective donc d'une soirée parfaite avait rendu cette journée interminable, les conversations l'ennuyaient et le temps n'en finissait plus de s'étirer, jusqu'à pouvoir soupirer à chaque seconde sans pour autant donner l'impression d'avoir les poumons en fin de vie.
Mais la patience finissant toujours par payer, le soleil - radieux ce jour, c'était un signe ! - commença à décliner, emportant le plus gros de la journée avec lui.

Trop pressée, Alzo n'avait pas pu attendre Aemilia et s'était contentée d'une note à son attention.

Citation:

    Aemilia,

    Je n'en puis plus d'attendre. Je vous attends sur place, je vous en garde une.




Et rapidement, l'italienne se retrouva donc sur les lieux, prête à en prendre plein les mirettes. Tellement rapidement, et la nuit aidant, qu'elle ne vit pas Constance sur le côté, jeune femme à qui elle aurait bien volé quelques instants pour un brin de causette malgré le froid. Plus tard sans doute.
L'accueil, assuré par le couple Raeniel, lui permit de les saluer, de saluer également Athénaïs qui leur tenait compagnie, et de les soutenir par son enthousiasme quasi débordant quand son tour de les aborder vint enfin.
    - Samaele, Capitaine, Votre Altesse Royale, le bonsoir. He bien, que de monde déjà, c'est de très bon augure pour votre soirée de lancement. Avisant la foule qui arrivait encore dans son dos, la florentine s'excusa. Je ne vous monopolise pas plus longtemps, les amateurs de mode se pressent déjà derrière moi, et je crains de ne plus trouver de banc libre par la suite. Dit-elle en riant. Que cette soirée soit celle de votre reconnaissance Samaele.
Les quittant dans un sourire, Vittorina s'engouffra donc parmi les présents et s'assura un petit tour d'horizon rapidement écourté en apercevant Carrouges au bras de son futur époux. Quelle évidence que de la trouver ici, elle dont l'amour pour les beaux atours était aussi flagrant, si ce n'est plus, que le flamboyant de sa crinière. Le reste du monde éclipsé, ni une ni deux, et sans jouer des coudes - pas encore du moins ! - Vittorina se glissa jusqu'au couple, prenant une option sur le banc juste derrière eux, pour elle, pour Aemilia et pour Jeannine dont elle surveillait l'arrivée de quelques coups d'oeil vers l'entrée, prête à lui faire de grands signes dès lors que sa frimousse passerait le seuil.
    - Votre Grâce, Sire, si la surprise n'est pas au rendez-vous le plaisir de vous voir est bien là, lui.

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"Dans un monde où le paraître est roi, être peut tuer."
Vittorina Gloria A.
Samaele
    Chaque personne est accueillie avec chaleur, et ce n’est pas par simple politesse. Bien sûr, elle a besoin de se montrer courtoise pour ne pas faire fuir de potentiels clients ou nuire à la réputation de la Maison, mais au-delà de l’aspect magouilles commercial il ne faut pas croire, notre voleuse y a mis du cœur. Sans doute beaucoup plus qu’elle n’imaginait en se lançant dans ce projet. Si bien qu’aujourd’hui elle était reconnaissante envers les gens qui avaient fait le déplacement pour voir son travail ou la soutenir –ou les deux.
    Et du travail il y en avait, surtout quand on a une tendance au perfectionniste. Elle ne comptait plus les heures passées à réaliser les patrons pour retranscrire l’essence de ses croquis, ni celles passées à contrôler le plissé de ses robes. Elle s’était d’ailleurs découverte maniaque du pli, n’hésitant pas à faire refaire une robe à ses couturières si l’étoffe ne tombait pas exactement comme elle l’entendait. Le pli, c’était son truc. Elle avait vite compris qu’une bonne gestion du drapé pouvait grandement améliorer une simple robe. Heureusement qu’une partie des écus investis était volée, ça lui faisait moins mal au cœur d’avoir des loupés financés par le crime.. ahem.

    Au bout d’un moment, lorsqu’il lui sembla que plus personne n’arrivait, elle s’avança au centre de la pièce s’adressant à tous.

    Bien le bonsoir et bienvenu chez Nuit Blanche.

    Derrière le sourire affiché, on pouvait sentir au son de sa voix un brin d’appréhension.

    Comme vous savez, la maison ouvre tout juste ses portes, c’est pourquoi ce défilé en particulier est destiné à vous présenter la maison dans toute sa diversité, même des tenues très modestes. Je propose des vêtements pour homme, femme, noble, roturier, des tenues d’hiver comme d’été, mais aussi des armures et des bijoux. Ce que vous allez voir dans quelques instants est donc une collection très très hétéroclite. Les catalogues seront mis à disposition dès la fin du défilé*, et il sera alors possible de commander.

    Je vous remercie d’être là ce soir, qui que vous soyez, et je vous souhaite de passer un agréable moment.

    Un fin sourire s’esquisse sur les lèvres de Samaële, elle claque des doigts et à ce signal de lourds rideaux viennent soudainement recouvrir les fenêtres plongeant la pièce dans le noir total. Elle s’éclipse en coulisse tandis qu’une musique en émerge. C’est alors qu’un homme apparait, il tient une torche enflammée qui lui sert à allumer les chandeliers disposés sur son passage et qui longent l’allée centrale. La pénombre se dissout complément révélant une multitude de flocons de papier qui tombent doucement du plafond…

    Au cœur de cet hiver factice, trois nouveaux modèles le rejoignent, faisant virevolter la neige au sol à chacun de leur pas.

    Arrivés au bout de l’allée centrale, deux d’entre eux retirent leur lourde cape pour rendre visible le travail réalisé sur le haut de la robe et de l’armure.



[*Je posterais tous les jours des nouvelles tenues, pendant 12 jours. Donc il faudra attendre le 2 avril pour passer d’éventuelles commandes. ]

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