L_aconit
Crachin tombe en vapeur et pas fendent la dernière rue de Rochechouart où se découpent les silhouettes des chevaux.
Epis sont au chariot, maniaque achevant de peaufiner ses ventes à venir pour tromper lattente, et reste du groupe avancé de quelques mètres sur la route est dédié à dautres préoccupations que son arrivée.
Ventre vient se lover au dos blond à lombre gardienne de malles entassées et Patrocle plante le museau dune respiration au cou salé, refermant les bras autour de ses épaules, épeires senfonçant au matelassé des tissus. "Achille, Tu sens bon", chuchote la voix rauque à loreille qui lentend.
Là, étrange et disharmonique soirée sachève enfin : lon est réuni.
Les heures défilent, sobrement. Chariot cahote, sur les chemins vers Limoges, paisible. Les yeux bleus de Nicolas, trop clairs pour savoir s'accoutumer à la nuit , ne rencontrent que le gris bleu étrange de la lumière lunaire. Tout est silencieux. Le voyage a fatigué les corps, asséché les gorges, dejà, l'on pique du nez. Le convoi s'immobilise. Au sortir de périgueux, un maraud avait tenté de les déposséder de leur chargement, mais Montfort et Lyov avaient joué des poings pour le mettre en fuite, y laissant tout de même quelques échymoses et une main blessée. Alertes, le groupe continué , dans la méfiance coutumière des caravanes marchandes. Plusieurs clients devraient être livrés, il n'était pas admis de prendre un jour de retard, pourtant, épuisé, il se pencha à l'oreille d'Alphonse et murmura:
Et si nous ... prenions quelques heures pour pauser ..? Je prends le premier quart...
Les ventes s'étaient faites rares depuis le départ de périgueux, traversant des villages déserts et sans le sous, le marchand avait fait le pied de grue au marché toute la journée sans récolter de quoi remplir la main d'un honnête homme.
Tandis qu'il descendait déjà, il siffla du coté du russe et de la Von Frayner, venus l'aider à transporter ses marchandises, pour indiquer que l'heure de faire halte avait sonnée. Epuisé, Faust insista pour prendre le premier quart et profiter des heures restantes pour dormir. Il manuvra le chariot sur le bas côté, le dissimula de quelques branches, et garda l'oeil ... Jusqu'à... Jusqu'à lirrésistible sommeil.. Sommeil intenable.. enveloppant, Terriblement séduisant et imprudent. Qui le fit piquer du nez au bout d'une demi heure, rejoignant dans les bras de Morphée tous les autres convoyeurs.
Demain, ils retrouveraient Archibald, c'était initialement bien pour lui qu'il avait quitté Périgueux dans la précipitation, afin de le ramener sans mal en la capitale. L'amitié et l'amour ne toléraient pas les demi mesures. Tout avait été laissé en suspend pour gagner le Limousin. Un petit somme, rien qu'un petit somme contre lequel il avait lutté, avait fini par triompher de l'Aconit. Fleur de nuit refermée parmi les autres, au moelleux improvisé d'un sol de tourbe meuble et accueillant...
[A quatre mains ]
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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Epis sont au chariot, maniaque achevant de peaufiner ses ventes à venir pour tromper lattente, et reste du groupe avancé de quelques mètres sur la route est dédié à dautres préoccupations que son arrivée.
Ventre vient se lover au dos blond à lombre gardienne de malles entassées et Patrocle plante le museau dune respiration au cou salé, refermant les bras autour de ses épaules, épeires senfonçant au matelassé des tissus. "Achille, Tu sens bon", chuchote la voix rauque à loreille qui lentend.
Là, étrange et disharmonique soirée sachève enfin : lon est réuni.
- [Sur les chemins, au clair de la lune ]
Les heures défilent, sobrement. Chariot cahote, sur les chemins vers Limoges, paisible. Les yeux bleus de Nicolas, trop clairs pour savoir s'accoutumer à la nuit , ne rencontrent que le gris bleu étrange de la lumière lunaire. Tout est silencieux. Le voyage a fatigué les corps, asséché les gorges, dejà, l'on pique du nez. Le convoi s'immobilise. Au sortir de périgueux, un maraud avait tenté de les déposséder de leur chargement, mais Montfort et Lyov avaient joué des poings pour le mettre en fuite, y laissant tout de même quelques échymoses et une main blessée. Alertes, le groupe continué , dans la méfiance coutumière des caravanes marchandes. Plusieurs clients devraient être livrés, il n'était pas admis de prendre un jour de retard, pourtant, épuisé, il se pencha à l'oreille d'Alphonse et murmura:
Et si nous ... prenions quelques heures pour pauser ..? Je prends le premier quart...
Les ventes s'étaient faites rares depuis le départ de périgueux, traversant des villages déserts et sans le sous, le marchand avait fait le pied de grue au marché toute la journée sans récolter de quoi remplir la main d'un honnête homme.
Tandis qu'il descendait déjà, il siffla du coté du russe et de la Von Frayner, venus l'aider à transporter ses marchandises, pour indiquer que l'heure de faire halte avait sonnée. Epuisé, Faust insista pour prendre le premier quart et profiter des heures restantes pour dormir. Il manuvra le chariot sur le bas côté, le dissimula de quelques branches, et garda l'oeil ... Jusqu'à... Jusqu'à lirrésistible sommeil.. Sommeil intenable.. enveloppant, Terriblement séduisant et imprudent. Qui le fit piquer du nez au bout d'une demi heure, rejoignant dans les bras de Morphée tous les autres convoyeurs.
Demain, ils retrouveraient Archibald, c'était initialement bien pour lui qu'il avait quitté Périgueux dans la précipitation, afin de le ramener sans mal en la capitale. L'amitié et l'amour ne toléraient pas les demi mesures. Tout avait été laissé en suspend pour gagner le Limousin. Un petit somme, rien qu'un petit somme contre lequel il avait lutté, avait fini par triompher de l'Aconit. Fleur de nuit refermée parmi les autres, au moelleux improvisé d'un sol de tourbe meuble et accueillant...
[A quatre mains ]
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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil