Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[RP Ouvert] L'antre du loup affamée

Vran
L'idée se précisait. Même si Vran le soupçonnait de garder encore quelques secrets par devers lui. Le projet avait ce petit quelque chose d'intéressant, mais certains passages faisaient tiqué. Parlait-on de transformer la Cour des Miracles en une nation? Nation qui permettrait au prince de passer roi. Cela ressemblait trop à un discours électoral au goût du malandrin, qui se demandait si cet homme ne cherchait simplement pas à assouvir une vengeance personnelle qu'il n'avait pu mettre en place avec les moyens de son monde à lui. Ou peut-être pas après tout. Toujours est-il que l'idée de tous se rassembler pour dépouiller la noblesse ne lui semblait pas bonne. Aucun souverain ne viendrait jamais en ces lieux. Ou alors avec une armée, et certainement pas pour ployer le genoux. Si un tel projet devait se mettre en place, cela finirait par trop attirer l'attention sur la Cours, et rien de bon n'en sortirait...

- Intéressant. Une seule bannière, c'est ça? On peut dire qu'le moment est bien choisit. C'est pas comme si y avait grand monde pour contredire t'façon. Pourquoi pas, après tout? On peut bien tenter et voir c'que ça donnera. Enfin j'parle pour moi. Un regard vers les deux autres, ainsi que le nouvel arrivant. Vous, vous faites bien c'que vous voulez.

...Pour ceux qui comptaient mettre toutes leurs forces dans la réalisation de cette utopie, en tout cas. Vran voyait une chance de s'enrichir à saisir, et n'hésiterait pas à la lâcher au moment le plus opportun. C'est comme ça que ça se passe. C'est comme ça qu'il a toujours survécu. Chacun se bat pour sa peau. C'est la loi. La jungle avait changé de visage, mais n'en restait pas moins une jungle. Son regard mutin se baladait sur les autres Miraculés. Qu'allaient-ils décider? Vran serait-il le seul à se montrer coopératif? Sinon, le feraient-ils dans l'intention vraie de hisser cette idée au rang de réalité? Ah! Le côté excitant des nouveautés!
Il avait hâte de voir ce que cette entreprise pouvait changer à la Cour. Peut-être qu'elle s'écroulerait sans rien avoir changé à quoi que ce soit. Il avait hâte aussi de le voir, si tel était le destin du Malemort et de son projet. Il pouvait même avoir provoqué sa mort prématurée en ayant mis le pied dans cet endroit qu'il semblait vouloir utiliser pour son profit. Il y avait tant de chose à voir, tant de chose à gagner!

En attendant, Vran faucha la bouteille que le nouveau faisait tourner. Il bu une bonne rasade d'alcool sucré avant d'éventuellement la tendre au suivant. Il ne visait personne en particulier, c'était toujours la loi du plus rapide. Il écouta le garde -qui ne s'était quasiment pas exprimé depuis le début- résumer les propos du prince et formuler sa dévotion à son sujet. Le malandrin eut un rictus lorsqu'il le vit sortir une dague et jouer avec dans un geste qui ne semblait avoir pour but que d'impressionner la galerie. Oh, il ne doutait pas un seul instant qu'il pouvait se débrouiller. Peut-être même que le Malemort cachait également un bon combattant derrière son allure précieuse. Mais si il ressentait le besoin de faire une démonstration telle que celle-ci, cela trahissait potentiellement la crainte de finir leur prospection en tant que victimes. A raison, peut-être. Qui sait? Pour le moment, Vran n'avait aucune intention de se montrer agressif. De toute façon, il évitait généralement le combat frontal. Mais le chien ferait mieux de faire preuve de prudence, tout de même. D'autres pourraient prendre cela comme un défi. Et il faudrait être fou pour penser que Vran soit le seul à user de méthodes indirectes et peu glorieuses pour faire tomber quelqu'un.

Ne restait plus qu'à entendre les autres. Si ils acceptaient, cela ferait tout de même une équipe particulière. Un prince, son serviteur, une catin, une rousse mystérieuse, un gamin, et... Il était quoi? Un connard, voilà. Ça suffisait.


[J'ai édité mon post, Edouard a posté pendant que j'écrivais, et les autres ont continué pendant que j'éditais... ^^]
Melissandre_malemort
On aurait cru voir arriver un garçonnet. A première vue, il n'avait d'ailleurs rien de remarquable, ce bonhomme arrivé là presque par hasard qui écoute le discours qu'on lui tient. Le type qui cause semble sur de lui, et à ses cotés, un lieutenant traduit, le verbe nettement moins fleuris. Sous la capuche, on peut deviner l'ombre d'un sourire. Et un détail intrigue : La peau est fraîche, veloutée et rose. Un derme absolument parfait qui témoignait d'une vie sans malnutrition. Des lèvres pulpeuses douces comme des pétales de roses. Une boucle de cheveux enfin qui vient frôler une pommette haute et que le présumé gamin rejette d'un souffle.

Mélissandre n'est pas tout à fait à l'aise. Son travestissement convenait mieux à la pénombre de l'opiumerie, quand elle venait chercher dans les opiacés un soulagement à ses douleurs. Ici, elle n'est pas en terrain familier, et les lumières sont trop fortes. Sa capuche ne camoufle qu'une partie de ses traits : Il suffirait d'un regard de son frère ou d'Edouard pour qu'ils la reconnaissent. Que fait il ici, d'ailleurs ? Elle a entendu des rumeurs, au creux de la parisienne nocturne. Elle connait l'endroit, c'est elle qui l'a payé rubis sur ongle. C'est elle aussi qui à perdu le plus dans les petits jeux malsain de Foulques qui ne lui épargnait rien. Son frère devenu son pire ennemi. Celui qu'elle aurait du detester mais qu'elle aimait d'autant plus désespérément qu'elle n'avait plus que lui.

Son dos lui fait mal, elle se redresse un peu. Ses yeux noirs tombent sur Edouard. Elle ne peut pas s’empêcher de le dévisager, si fort qu'il pourrait finir par le sentir. Sombre et torturé. Vulgaire et assuré. La princesse baisse la garde sans s'en rendre compte et sa capuche glisse légèrement sur sa petite tête, dévoilant plus que nécessaire un minois ciselé dans la porcelaine.
_________________
Louis.thomas
Un léger tour panoramique, un souffle, et nos deux yeux marines se mirent à défier le chasseur de tête qui venait de nous faire un tour de dague, pour nous prévenir de quoi au juste? Avait il peur que nous lui fassions la peau tout net? Avant que son attention nous quitte, nous lui arrachions doucement la bouteille des mains, puisque qui voulait boire, pouvait goutter au vin d'épices. Nous y trouvions de la girofle, c'est ce qui nous y semblait le plus prononcé. L'air de rien, nous jaugions les autres étrangers, sûrement ce que nous aurions dû faire au prime abord, mais nous tester à notre loisir favori avait été plus fort. D'ailleurs nous pouvions confirmé qu'une des filles avait la hanche bien ronde. Un léger sourire, terminant la gorgée suprême et tendant la bouteille à qui la voudrait, nous réfléchissions aux dires des deux amis. Étaient ils amis d'ailleurs? Ou amants? Qu'est ce qui les avaient réunis? Et ces autres, d'où venaient ils? Des frères et sœurs? Des enfants de malheurs? Et la rousse, quel pion de la partie jouait elle dans cette affaire? Une brigande de grands chemins ou de petits?

Devions-nous sortir notre arme nous aussi? Histoire de mettre tout le monde à pied d'égalité.

Nous étions né loin d'ici, d'un père quatre fois Franc-Comte entre autres, terminant sa vie au Conseil Impérial avant la fin du règne, lui même fils d'Empereur, et d'une mère Française, une Champenoise, Royaliste mais influençable, sans doute était elle devenue plus Impériale que nous même, Une Française Impériale qui noyait son chagrin en tromperie. Combien de noble partageaient cette soirée avec nous. Le Foulques, dont nous ne connaissions pas encore le nom, nul doute qu'il en était un, il sentait la fard et le fast, il parlait avec démagogie, d'un ton clair et soutenu, et même le maquillé des yeux le disait.

Et c'est au yeux khôl que nous nous adressions en premier.


N'avoir rien à perdre est un discours bien mensonger. Nous avons toujours peur de perdre quelque chose ou quelqu'un. Une valeur, un ami, un secret, votre arme, votre âme, votre sourire, le désir, vos jambes. Ce qu'il faut vouloir, c'est le gain, quel qu'il soit, Monsieur, ou du moins, se tenir à ne pas parsemer dans la résignation tous ces petits détails que vous aurez acquis.

Pour le lieu touristique par contre... On repassera. Et pourquoi pas un jardin d'enfants tant qu'on y est.


Puis au Félon et sa nonchalance assumée.

Pardonnez-moi, j'étais si occupé à me faire un chemin dans cette baraque que je ne vous ai pas écouté. J'ai pourtant cru entendre une voix de femme féliciter votre tirade, et quelques arguments de votre part, mais pouvez vous me dire ce que vous cherchez précisément, au delà du superficiel.

Tous sous la même bannière? Faire de cette cour désenchantée une terre d'asile?

Moi, je veux qu'on me vende du rêve. J'attends la révélation.

Accompagnant notre parole, nous reprenions bouteille rapidement à l'espèce de connard - c'est lui qui veut -, la portant à bout de bras une fois un peu mieux vidée. A qui le tour?
_________________
CREEP
[*Royalblue en italique reste muet.]
Edouard_de_noireterr
Le bâtard clapait de la langue machinalement hochant la tête en entendant le terme, une seule bannière.

Pas faux. La place est restée vide trop longtemps. Il y a de quoi rager.

Il allait reprendre la parole, continuer à haranguer la foule en mode vendeur de poissons pas frais, lorsqu'il vit rentrer «un garçonnet ». Avant même de la voir de près, il avait su que c'était Elle.Sa Lune. Il reconnaissait sa démarche entre mille, surtout depuis cette fameuse nuit à Taranne. Il semblait perdre sa contenance un instant, il sorti de sa manche un petit flacon, il le déboucha, et en bu une petite rasade. Aussitôt, il émit un soupir de soulagement qu'il ne put contrôler. Et se mordant les lèvres, il se rapprocha de la Princesse, plongeant ses émeraudes dans les chocolats désirés.

Un nouveau sourire assuré s'affiche sur ses lippes. Sans un mot, il glisse entre les doigts fins la petite bouteille de laudanum, accompagné d'un clin d’œil appuyé. Pour lui remémorer la nuit passée ensemble à la fumerie.

Enfin, il se retourna et se concentra sur l'autre homme qui parlait.

Vous me parlez de calculs. Je n'entrave rien à cela. Pour être libre, il faut être capable de tout abandonner du jour au lendemain. Je l'ai fait un jour. Abandonner la femme que j'aime. Je suis plus libre maintenant qu'alors. Je ne suis pas homme à faire des calculs sur ce que je gagne, par rapport à ce que j'ai peur de perdre. Libre à vous de faire ainsi. Et de nous dire quels sont vos résultats.

Il se tourna de nouveau vers la princesse. La femme qu'il aime. L'abandon. Cette fameuse nuit. Tout semblait recommencer. Puis il sourit et s'assit alors par terre, dans la poussière, croisant les jambes sous ses fesses.

Aaaah. Il vous faut du rêve. Je comprends. Alors allez y Votre Altesse Royale, faites nous rêver tout ce beau monde.

Et de fermer les yeux, après avoir tendu sa main gauche ornée de sa bague au chien et à la lune en direction du Prince. Il était cotoneux, un peu par les opiacés.
_________________
Foulques_de_malemort
Le Malemort avait trouvé sa place, non pas du point de vue de la cour des miracles, mais uniquement dans l’antre du loup affamée, enfin dans ce qui sera l’antre une fois que les travaux seront lancé. Les bras se languisse sur le torse croisé, le regard détaillant les invitées, plus particulièrement la rousse avant de revenir sur la plus timide des trois. Celle-ci semblait plus silencieuse, et parvenir à faire croire à ce genre de personne que sa présence ici n’était en rien une machination, qu’il ne cherchait pas à devenir le serpent qui s’enroule autour de ses proies avant de planter des crocs avalant sa victime. Il était loup, ceux qui survivent dans une meute, ceux qui ensemble chasse et protège leurs territoires. Mais le monde avait tellement sombré dans la machination de la manipulation, qu’il était difficile de faire avaler la pilule. Un fin sourire. La dextre qui remonte pour venir jouer avec sa petite fiole pendue autour de son cou. Et les verdoyants revenant sur celui qui était le plus … extraverti.

Toujours ce fin sourire, pour certains il serait une parfaite danse sardonique, pour d’autre un masque de clown impénétrable. Mais qu’en est-il vraiment ? S’il avait perdu cette mauvaise habitude de pointer un fasciés dessinant un éternel air de s’ennuyer, il n’en était pas pour autant muer en un livre ouvert. Et ce qu’il attendait prenait enfin vie, après ses allocutions de celui qui aime s’entendre parler, de celui qui semble s’envoler dans un lyrisme de campagne électoral voyais enfin son compagnon prendre la parole. Lui qui était né dans la cour des miracles était justement l’instant et la preuve que le prince n’était pas ici pour profiter d’eux mais bel et bien de faire naître un utopisme d’alliance. Edouard avait plongé et lui resterait cataloguer comme l’orateur.

Est-ce que le moment est vraiment bien choisit ? Je ne trouve pas … et me donne uniquement l’impression de profiter de la situation sans personne pour me contredire.

Un fin sourire. Même s’il avait des accointances depuis un certain temps, ceux qui devait lui offrir les portes de la profondeur de la cour avait disparu. Et que dire des clans qui eux-mêmes avait sombré dans un oubli total au point de disparaître dans un marasme absolu.

Mais oui, une unique bannière.

Le voilà qu’il s’approche de Vran, s’arrêtant devant lui, regard planté dans le sien, comme l’impression de plonger dans l’âme, l’avantage des regards clair. Et de lui murmurer, enfin murmurer d’une certaine manière, il n’allait pas se pencher plus près de lui. Le Prince n’était pas du genre inconscient non plus.

Si vous êtes si intéressé, venez à l’orphelinat de Sainte Catherine et demander à me voir, le propriétaire. Nous aurons plus loisir de parler de ce qui suivra.

Puis le voilà qu’il relève les yeux vers une ombre qui se mouvait juste derrière, un garçonnet qu’il semble reconnaître, arrachant un autre sourire découpant son visage en deux parts. Curieuse, il n’en doutait pas. Eux qui ne s’était plus vu depuis qu’il avait osé la main sur le Maine, lui qui avait pris la Flandres amenant la crainte sur son nom. Combien de fois n’avait-elle payé les actes de son frère. Et pourtant. Le regard est braqué sur elle, percevant la peau porcelaine, avant d’en détacher le regard pour retourner contre le mur. Dos apposé, bras croisé, et regard amusé. Depuis combien de temps n’avait-il pas senti autant de vie et d’envie. Il se mordille la lèvre, à la sortie de l’antre, il dégustera un délice offert au vice. Puis un long soupir en se ramenant sur le rabat-joie.

Ce que je cherche au-delà du superficiel ? – fin sourire amusé … encore – Qu’on vous vende du rêve – les lèvres s’étire encore un peu plus – Et bien je vais chercher à vous faire rêver dans ce cas, mais ce rêve est le mien et ne peut être le vôtre.

Il baise la tête, il ferme les paupières. Quelque seconde pour réfléchir, avant que sa main n’abandonne sa fiole. La tête se relève, les paupières s’ouvre sur le monde de l’antre.

Mon rêve est de faire naître une véritable guilde, une famille ou il n’y aura aucune nation ni aucune religion. Un lieu où chacun sera frère, ou ensemble nous danserons et nous boirons sous un même chant. Un lieu où le mérite ne sera pas obtenu pour des raisons totalement loufoques, et abracadabrante. Ou le mérite sera au mérite. Ou chacun pourra s’enrichir, obtenir par ses propres moyens une force et une volonté. Un lieu où chacun se protégera comme une famille et non pas simplement par une chance de naissance, comme moi d’être celui que je suis parce que ma mère a été engrossé sur un trône.

Et quand celle-ci prendra enfin vie, défendre le pauvre et l’orphelin, assiéger la France défendre la vérité et la liberté, la vraie liberté. Et renverser le pouvoir. Mais pour cela, et pour toutes ses raisons, j’ai besoin de personne qui désire partager ce rêve ; j’ai besoin que nous prenions le contrôle de tout ce qui est possible, et d’étendre la renommée et la puissance de cette guilde au-delà même de la cour des miracles. Faire trembler ceux qui se sente tout puissant, qui se pense au-dessus des autres …

Est-ce que cela vous convient … comme réponse.

_________________
Louis.thomas
On aurait pu dire qu'on avait vexé.

Hinhinhin. C'est simplement que je n'aime pas les grandes phrases toutes faites qui n'ont pas de sens Monsieur. Nous avons toujours quelque chose ou quelqu'un de précieux à perdre pour possiblement gagner un truc qu'on croit meilleur. Vous le dîtes vous même. Nul calcul là dedans, je vous l'assure. Enfin, nous n'allons pas polémiquer pour si peu, disons que je prévois et que vous non, si tel est votre interprétation.

Puis nous observions la fameuse encapuchonnée qui venait de l'ôter. Elle ne nous disait rien, ni de bon, ni de mauvais. L'attention que nous lui portions s'effaça comme un fil de fumée en pleine tempête et nous écoutions alors la tirade du Foulques peut-être aurait il tort, peut-être aurions nous le même rêve, ou pas.

En effet, ce ne peut-être mon rêve, sauf... Si je vous le vole. Donc finalement, vous aimez autant le pouvoir que ceux que vous voulez décimer. Et vous cherchez des personnes pour vous aider, puisque seul ou à deux, vous n'irez pas bien loin. Voilà qui est plus clair. Je me demandais si il n'y a qu'en France que vous voulez agir, il semble que oui.

Allant nous trouver une assise, comme la première tablée boiteuse de la baraque, nous nous souvenions de son regard vert que nous avions cerné, le Fils de Reine n'avait point hésité à nous juger hâtivement, pourquoi? Parce que nous ne hochions pas la tête à tous leurs dires et projets? Parce que nous semblions intéresser à en apprendre plus? Ou a échanger un peu? Sans doute, et c'est notre fin sourire de jeune homme qui approuva nos propres pensées.

Ainsi, nous n'avions plus rien à dire pour le moment, et attendions que les bouteilles se posent en fracas, pour boire en guise de réchaud, et écouter les Français en mal d'un règne correct et juste rêver d'un autre monde sans Dieu ni Maître, sinon eux.


En attendant je ne sais quoi encore, je voudrais boire et baiser pour oublier ce que j'ai perdu.
_________________
CREEP
[*Royalblue en italique reste muet.]
Furiae
    Elle obtient réponses aux questions posées. C'est tout ce qu'elle demande jusque là. Aussi observe-t-elle un silence ecclésiastique durant les longues palabres qui s'en suivent en réfléchissant. À un moment, elle perd le fil, c'est que la conversation devient ennuyeuse à son goût. Heureusement, une nouvelle entrée se fait en la personne d'un jeune homme, guère plus jeune qu'elle, à première vue. Le malandrin fouille quelques vestures de manières fort travaillées, si bien que Catin ne sent rien. Mais par un heureux hasard, le fruit de ses passes ne se trouvent jamais dans le premier pli de ses vêtements, il se trouve généralement au plus près de la chair, simple question de sécurité quand on ne gagne pas grand chose, comme elle.
    Et puis vient le tour de "l'ombré". Il se met à causer, à "jouer avec sa dague", ce à quoi jeune Furie tique en fronçant les sourcils. Spectacle tout simplement ridicule. Doit-on vraiment faire une partie de qui a la plus grosse ? Non parce que tant qu'à faire, autant qu'elle rebrousse chemin si elle se trouve dans une cour d'enfant. Déjà que l'envie s'en fait grandement sentir, il ne manquerait plus qu'un nouvel acte de "qui a la plus grosse" commence pour qu'elle ne s'efface définitivement. Evidemment, la bouteille ne l'intéresse pas et elle laisse volontiers sa place.
    Et puis, son comparse Miraculé entré avant elle se positionne. Lui est intéressé et se tourne vers les deux seules femmes de la pièce pour leur laisser la parole. Paroles qui ne viennent pas puisque qu'un énième protagoniste fait son entrée en passant près de la Catin, toujours fidèle à la porte. Elle a le temps de l'humer. C'est qu'il sent bon le bougre... Encore un étranger à la fange. Lèvres se pincent, mais combien sont-ils ? Vont-ils envahir la Cour avec leur minois de propret ? D'ailleurs, la capuche tombe et c'est une donzelle qui se tient là. À voir l'attitude des de deux beaux parleurs, ils la connaissent. Les boueux se lèvent au ciel. Qu'on lui rappelle depuis quand les proprets de la société pouvaient aller et venir sans être inquiétés de rien déjà ? Ah oui... Depuis le départ de la Succube... Sainte Reyne des Miracles, revenez-nous.
    Soupire s'expulse par les narines. Tandis que les échanges reprennent, encore et toujours. Jusqu'à ce que l'avant-dernier venu ne clôt plus ou moins le débat en quémandant boisson et agréable moment.


    Catin tire un léger sourire avant de prendre le verbe :- Si tu as de quoi payer, je peux satisfaire ton deuxième besoin. Et de s'avancer vers le plus jeune en ouvrant légèrement son châle histoire de l'appâter à la vue de la naissance d'une poitrine présente sans être étouffante. Et puis sans cesser de minauder vers le potentiel client - qu'elle ne touche pas cependant, attendant de voir une bourse ou l'étincelle de quelques écus -, elle s'adresse au "Prince-qui-n'a-de-Prince-que-le-nom-et-de-Miraculé-rien : - Merci pour cet étalage d'explications. Pour ma part, je m'abstiendrai de rejoindre le "clan", la "guilde" d'une personne extérieure à la fange. Si je voulais me retrouver à offrir des informations contre une "protection" dont je n'ai nulle besoin à la Cour, j'irais m'agenouiller aux pieds d'un seigneur et grimperais les échelons de la société. Non, vraiment, je n'ai aucune envie d'associer ma condition de Miraculée à un étranger, tout noble et assoiffé de pouvoir qu'il soit. Une légère inspiration avant de reprendre. - Ceci dit, moyennant finances, vous pourrez toujours me trouver sur le pavé pour quelques services ou renseignements que vous voudriez. Et de se pencher contre l'oreille du jeune pour lui glisser au plus bas : - Toi aussi d'ailleurs, si tu me cherches... Je suis toujours sur le Parvis. Puis vient le moment où elle tourne finalement des talons, n'ayant que trop tardé au milieu de gens trop proprets à son goût et cela vaut pour le soit-disant Miraculé de naissance - qu'elle ignore et d'ailleurs, savoir cette information ne lui plairait pas, après tout, une autre "Miraculée de naissance" avait quitté la fange pour se retourner contre la Cour. Elle était gitane alors et n'avait plus rien de Miraculée à sa mort.


    Fin de l'acte pour la catin, après avoir jeté un regard dédaigneux à la dernière venue, elle regagne son cher pavé sans se retourner. Si besoin, ils savaient où la trouver.
Melissandre_malemort
C'est un regard qui poignarde. Edouard fend la foule pour s'approcher d'elle, comme si n'existait plus rien d'autre. C'est probablement le seul homme au monde qui l'ai regardé ainsi. Éperdument amoureux. Loyal jusqu'à la folie. Elle le tourmente pourtant. Et lorsqu'il referme ses doigts sur le flacon, elle le retient une seconde plus que nécessaire. Le gitan a les mains plus rêches que dans ses souvenirs. A dire vrai, elle n'a jamais vraiment prit le temps de les toucher. Cette nuit là, ils étaient trop fiévreux l'un et l'autre pour prendre la peine de se dévêtir. Mais voici qu'il opte pour le silence. Il glisse jusqu'au sol, plongé dans un mutisme qu'elle déplore. Elle l'aime vulgaire et confit dans la testostérone, mais elle a toujours eu le don de le réduire au silence.

Alors la présumée môme s'adosse à coté de lui. Debout, si bien que la tête du gitan est presque pressée contre sa hanche. De là, elle rend son regard à son frère. Pour un peu, elle glisserait les doigts dans la chevelure sombre d'Edouard pour le presser contre le cuir tendu sur ses cuisses. Parceque son connard de frère fait ressortir le pire en elle. Ce chien réduit au silence elle aimait à le traiter de loup. Un béta dans le sillage de son alpha de frangin. Mais un homme amoureux avant tout. Capable de tout plaquer pour peu qu'elle le lui demande. Alors ses doigts glissent sur la nuque d'Edouard, imperceptible pour les autres venant du bout des griffes marquer la peau brune. Ses yeux noirs harponnent Foulques, comme un défi. Ce que tu as, je peux te le prendre. Ton argent, ton lieutenant, ta vie entière est entre mes mains. Sauf si ton petit plan fonctionne. Pourtant lui, tu me le laisses, ok ? Il est à moi. Prend moi tout le reste, mais pas lui.

Autour d'eux, des visages. Plusieurs femmes, sublimes. Un type aussi, arrogant et trop éloquant pour venir des rues. Quelque chose chez lui l'intrigue, mais elle ne s'y attarde pas particulièrement. Enfait si. Mais non. Il y a ce truc chez lui, qui lui rappel Seth. C'est idiot. Elle préfère éviter son regard. Ses ongles atteignent la naissance des épaules d'Edouard. Elle le provoque, parcequ'il a prétendu l'avoir oublié. Pour la relancer. La repousser. Revenir, encore. Ses pulpes prennent la relève et redessine les zébrures que lune applique sur sa chaire. Elle a depuis rajustée sa capuche, ignorant que l'une des catins la percé à jour. Pourtant leurs regards se rencontrent. Mélissandre l'observe, intriguée. La fille a du tempérament. Une ancienne du coin, sans doute. Un atout non négligeable pour Foulques, sur lequel le regard glisse, lourd de sens. Si le prince veut devenir un miraculé, il doit leur ressembler. Rouiller ses mécanismes rutilants. Parler leur jargon. Comprendre leurs règles. Il a l'argent, les accès, le reseau. Mais sans miraculés dans son giron, il n'ira pas loin.

Les lèvres s'arrondissent. Elle l'encourage à retenir la beauté qui s'en va. Les autres aussi. Les convaincre, quoi qu'il en coûte. Impossible de prendre la parole, sa diction la trahirait immédiatement.
_________________
Edouard_de_noireterr
Il sent les griffes se refermer sur son cou. Est-il finalement aussi libre qu'il le pense ? L'autre homme n' as pas tord... Perdre Mélissandre... En est-il seulement capable. Une seconde, juste une seconde de plus à sentir sa peau. Voilà tout ce que le Chien veut. Il pourrait mordre à cet instant pour que le monde explose. Mourir. Mais vite. Et surtout, mourir en sentant son odeur, sa peau contre la sienne. Elle le fait saigner. Encore.

Il ferme alors les yeux un instant, capturant ce moment d'éternité, et se lève sans un regard pour elle. Il se tourne vers le Prince.

Je vous laisse nos amis. Je vais m'occuper de la suite.

Puis en quelques pas, il rejoint la porte que la catin venait de franchir. Il se retourne de nouveau vers le prince, sans daigner regarder la Lune. Il sait qu'il n'aurait pas le courage de faire ce qu'il s'apprête à faire sinon. De sa voix devenue rêche, et rocailleuse, il lance de nouveau :

La catin a pas tord. Je m'en vais la rejoindre. Entre autre service elle saura me faire oublier les geôles hollandaises.

Et le bâtard de tourner les talons et de s'enfoncer à son tour sur le pavé parisien.
_________________
Melissandre_malemort
Aie.

Mélissandre enfouie ses mains dans ses manches pour en cacher le tremblement. Elle humecte sa lèvre inférieure, accusant le coup. C'est douloureux, un camouflet pareil. Le chien s'en va sans un regard. Indifférent. Le coup de poignard lui lacère soigneusement les tripes. Pire qu'une peine de coeur, c'est l'égo qui se désagrège. Les ocres se perdent dans les émeraudes de Foulques. Lui seul saura y lire sa peine. Pour les autres, elle n'est encore qu'un gosse venu là par curiosité.

Elle réalise soudain qu'elle se tient là ou le corps de son agresseur s'était effondré lorsqu'elle avait enlevé Sea pour le torturer. Sacré retournement de situation. C'est elle qui souffre, maintenant. Et sous la large capuche, les lèvres se serrent à en blanchir la pulpe. Un pas de coté pour s'éloigner du cadavre fantôme, la voici qui presse son poignet contre sa bouche. Prendre le temps de respirer. Laisser s'évacuer la douleur. Écraser le flacon de laudanum sous son talon. L'écouter partir sans le suivre des yeux.

Echec critique, Malemort. Lui aussi, tu l'as perdu. Et comme Sea, il va pourrir dans un recoin de ton coeur déshydraté. Et maintenant ?
_________________
Foulques_de_malemort
La patience, est-elle une véritable vertu. Si depuis la première seconde de son discours, le Malemort n’avait sorti que le prince, si depuis le premier grain de sable du sablier du temps s’était écoulé, il avait apposé sa première pièce, celle du Prince. Pourquoi ? Pour insufflés l’idée que l’argent n’avait pour lui aucun attrait personnel, mais aussi de se mettre au défi de faire disparaître son sang bleu non pas en faisant changer son nom, mais bien faire évaporer l’idée même de celui qu’il était … L’arrogance d’un discours, l’éloquence de la haute, le maintien même de son corps, tout n’était qu’un premier acte, une première pièce théâtrale qui semblait avoir été parfaitement joué.

On le lui avait dit, s’il voulait se faire accepter par les miraculés, ce ne serait pas par l’éloquence, ni par la poétesse de la noblesse, mais par le sacrifice, le don mais surtout sur la vérité même de ce qui pouvait se cacher dans les tréfonds de l’âme du loup. Est-il capable de sacrifier ce qui lui tiens le plus à cœur, de voir la vie de ses enfants s’envoler dans un souffle d’agonie, être capable du plus grand sacrifice sans aucune certitude. Souvenir. Sourire.

Et si tu me le vol, tu découvriras un autre visage que celui qui se tient devant toi.

L’espace d’un instant, une fraction de seconde, comme si un masque s’ôtait des traits du Malemort, le sourire n’était plus qu’un souvenir, le regard devenait glacial, tranchant. Oh, n’y voyez pas une provocation, n’y même une arrogance, n’y même une confrontation de celui qui en a la plus grosse. Mais une fraction de vérité de ce qui était muselé derrière le masque.

Un sourire qui s’étire, et la chaleur reprenant vie dans les pupilles du Prince. La bouteille s’était retrouvée entre ses doigts, et l’hypocras coulait entre ses lèvres. Ne cherchons pas ce qu’il se cache dans les entrailles du Malemort, au risque de vous y voir sombrer dans les cercles de l’enfer.

Pas que la France. Mais c’est bien ici que j’ai le plus de petit oiseau. J’ai des contacts dans les instances de France, en Helvétie, et en Irlande. Alors oui, pour le moment ma cible est ici. Pour le moment.

A peine eu-t’il finit sa nouvelle tirade, que la catin silencieuse sortait de l’ombre. Alors que l’un avait pris décision de tenter l’aventure, elle prenait une autre décision. Rien de bien surprenant. Elle s’intéresse au petit jeune, proposant ses services, ne passant pas loin du Prince. Amusant. Les doigts fins du loup, s’enroule autour du poignet de la catin avec la même vigueur que lorsqu’il s’emparait de la garde de son épée, l’attirant vers lui sans la moindre pudeur. La senestre abandonne la bourse de cuivre, pour venir glisser une pièce à la naissance de la poitrine. Le brun se penche et murmure.

Ne t’éloigne pas, ce soir j’aurais l’envie de me défouler.
Et de te faire t’agenouiller devant moi.
Prend déjà cette pièce pour ton temps perdu.


Et la voilà qui disparaît. Au moins ce soir, il goutera à la luxure mais pour l’heure il n’avait pas le temps de s’ennuyer, car c’est à présent un jeu de regard avec sa sœur, le garçonnet manqué qui venait chercher sa drogue pour se sentir un tant soit peu vivante. Et de son regard, de ses gestes, le prince ne semblait en porter qu’un intérêt secondaire. Après tout, qui pouvait se vanter de la connaître aussi bien que lui, qui pouvait connaître les penchants secrets de sa sœur, qui pouvait s’amuser d’une provocation sans nom envers celle qui était bien souvent haï. Il pourrait croiser ses bras sur son torse, ornée ses lèvres d’un sourire narquois, aucun défi de celle-ci ne pouvait plus atteindre le Malemort, comme depuis cette nuit à l’hôtel du duc d’Aumale. Elle devait connaître son frère, elle devait comprendre les pensées du Malemort, car elle aurait beau tout lui prendre, elle ne pourrait jamais en faire un chien, un soumis, un freluquet. Si l’ombre devait envelopper un corps, il n’aurait aucun doute qu’il prendrait Foulques entre ses bras. D’un simple mouvement, d’un simple murmure, de la provocation de Mélissandre, il ne resterait plus qu’une fébrile jouvencelle.

Et voilà à présent que Edouard abandonne ce lieu. En quête de la catin, et bien au moins elle aura gagner un écus pour service rendu, lui s'en trouvera une autre pour se défouler.
Et puis il resterait encore un peu, juste un peu, il avait un autre projet qu’il devait mener à bien cette nuit, et sa soeur en était la principale concernée. Raison de sa présence.

_________________
Xandrya

    Un simple hochement de tête vers le p'tit prince après qu'il eut fini de palabrer, le discours et les explications données n'intéressant l'hérétique guère plus que le sermon d'un moinillon à deux ou trois détails près, jusqu'à ce qu'une phrase fasse mouche lui tirant la commissure gauche vers le haut, mais pour l'heure, un nouveau quidam venait d'entrer dans la masure et il était temps de faire montre de sagesse, à savoir : se taire et observer.
    Un jeunot se mouvant en investissant l'espace d'une désinvolture rafraichissante ou presque, le gamin étant loin de l'être autant qu'il y paraissait au vu de ses interrogations,
    Malemort lui ayant répondu et se voyant offert un nouvel interlocuteur, la rouge s'éloigna vers le gaillard se rinçant la glotte, pour refuser d'une main levée la boutanche tendue.
    Hors de question de boire la moindre goutte d'un quelconque breuvage dont elle ignorait la provenance, sans doute encore plus à la cour, un accident malencontreux était si vite arrivé.

    Posant fessier contre un meuble abandonné, l'incendiaire se mit alors à décortiquer la scène, bras toujours croisés sous poitrine, un rictus amusé animant son faciès en apercevant l'ombre du prince sortir un jouet de sa ceinture, avant-bras gauche se pliant pour porter senestre à son menton, index ganté venant se jouer de son anneau labial.
    Lui dire de faire attention à ne pas se couper avec ?
    Uhm pas sure que la chose ait été bien reçu mais bordel comme il avait été difficile de ne pas laisser sortir une remarque en le voyant faire, alors que la voix rocailleuse, qu'elle trouvait plaisante, déliait les propos de l'héritier, juste au cas où, sait-on jamais... mais là en fait le concernant celui-ci en particulier c’était de savoir où il se procurait le trait d'ombre porté à ses yeux, c'est que ça donnait une intensité à son regard qui n'avait rien de dégueu sa coquetterie.

    Mais revenant au sujet principal à savoir, pourquoi, qui, que, quoi, comment tout ça allait tourner en pratique vu qu'en théorie, l'idée semblait au point pour l'Alpha potentiel, un acquis à sa cause avec le gaillard à la chevelure d'ébène, mais la chose ne semblait pas entendue pour tous, un nouveau gamin faisant son entrée dans la bâtisse, provoquant des réactions pour le moins étranges chez les deux bruns au regard herbeux.
    Oui y'a de ces similarités qui font sourire comme ça, qui se ressemble s'assemble parait-il... en attendant le môme à la capuche semblait avoir une certaine ascendance sur le mignon du prince, jusqu'à le faire faillir de s'être enquillé dieu seul savait quoi au fond du gosier.
    Le sourcil haussé, Xandrya observa de loin le manège de ces deux-là, occultant presque le royaume et l'empire en train de discutailler jusqu'à ce que le changement d'attitude du Malemort n’attire son attention, la disparition du sourire de circonstances pour faire place à la gueule menaçante du loup, montrant les crocs, n’était pas pour lui déplaire.

    La suite s'enchaina à un rythme que d'aucun aurait sans doute eu peine à suivre, l’incendiaire l’avait-elle vraiment suivi elle-même ?
    La jeunette, restée plantée à la porte, fit enfin son entrée quand un appel à baiser fut lancé, ce qui passait pour de la timidité ou de la réserve s'envolant en moins de temps qu'il n'en faut pour venir racoler le mâle en mal de sexe, donnant au passage son retour négatif au sang bleu qui, loin de s'en offusquer, gratifia même la bougresse d'une piécette au creux du corsage, mais pour le coup ni l'aguiché, ni l'aguicheur, ne s’offrirait ses services, ce serait le mignon qui irait, sans doute, se farcir la catin, en tout cas c'est ce qu'il annonçait à qui voulait bien l'entendre.
    Pour un type qui en suivrait un autre jusqu'en enfer, il se faisait bien vite la malle, laissant le royal en tête à tête avec pas moins de quatre invités dont la plupart semblait avoir obtenu réponse, puisqu'un avait clairement accepté, l'autre plutôt rétif mais fort ouvert à picoler et frivolités, quant au gamin... un truc pas trop net, comme figé sur place au départ du suivant.

    Et elle, intéressée ou pas ?
    Certains aspects lui parlaient, d'autres lui donnaient la gerbe, pour autant en menant bien sa barque, il y avait potentiellement de quoi tirer profit d'une certaine façon, contrats, contacts, et tant qu’on ne l’emmerdait pas sur ce qu'elle pouvait bien foutre quand ses compétences n'étaient pas nécessaires ou utiles à l'Alpha et sa clique.
    Son allégeance avait déjà été donné, et ce de longue date, clan éteint ou pas, question de principe, mais donner le change pour profiter des ambitions d'un rejeton royal, pourquoi pas. Ce que lui voulait était relativement clair. Ce qui avait été évoqué la concernant ne changeait pas la donne à ce qu'elle faisait déjà n'agissant que bien rarement pour son propre compte, donc en soi, un particulier ou un clan, le tout resterait une mission à honorer, pour la fanfreluche annexée à tout ça, à voir... l'avenir rendait toujours son jugement.

    Et une fois picole et baises assouvies, ça se passe comment P'tit Prince ?



_________________
Aubane.
Les murs ont de bonnes oreilles]

Un poisson dans l'eau vaseuse de la cour se faufile au milieu du dédale des rues sombres. Petite luciole à la crinière de feu échange sourires, profère quelques mots réconfortants. Les visages édentés, noirs de crasse, les mômes, les mégères, les vieux, les estropiés, tous lui rendent ses petites attentions chaleureusement.
C'est qu'elle a le sourire contagieux. Sincère pour toutes ses pauvres âmes. Elle pourrait venir d' ailleurs de bien loin de ce trou à rat. Si différente et pourtant si proche.
Toujours tiré à quatre épingles, on la prenait pour une dame. Une dame du beau monde, celui qu'elle aimait côtoyer mais pas pour les raisons que tous pensaient.
Elle portait un soin tout particulier à son apparence. Portait de belles étoffes, changeait de parfum. Point de goût pour la camelote elle ne détenait pas de bijoux précieux pour son plaisir personnel. Les enfants en particulier aimaient sa compagnie, cétait comme si elle les emmenait en voyage. Ils découvraient les délices d'un monde inconnu de leur insouciance trop vite disparu.

C 'est en échangeant quelques pacotilles, une petite dague au pommeau orné d'un rubillon, une longue barrette finement ciselé et une chevalière frappé des initiales L.A , que l'Aubane avait eu vent de la nouvelle.
Il se disait à la cour que l'on recherchait des bras. Des têtes peut être, de tous horizons confondus. Difficile ici lieu de faire dans le délit de sale gueule.
Curieuse évidemment, sans oublier avide plus encore, elle avait effectué un premier repérage de la bâtisse bien mal en point soit dit en passant.
Non, elle n'avait pas cherché à entrer. Soucieuse d'abord d'en faire un repérage.
Une petite bande de gamin s'était agglutiné non loin jouant à viser un trou creusé de leurs propres mains à l'aide de cailloux. Son attention leur paraissait accordé tandis qu'elle jouait de ses doigts dans les maillages de son châle finement dentelé.
De son poste d'observatoire elle avait pignon sur rue sur les éventuelles entrées et sorties.
Les lippes retroussées en un charmant sourire quand fusaient de grands cris victorieux et les grognements d'injustice des moins chanceux.
La patience était une vertu connue, l'Aubane n'en manquait point.

_________________
Foulques_de_malemort
Si les évènements s’embrassaient dans une intensité croissante, amenant de l’inattendu et de l’incongru, le Malemort ne pouvait être plus satisfait de cette première entrée « de manière officielle » dans la cour des miracles. Il était loin d’être dupe sachant pertinemment ce qui pouvait l’attendre en cette terre, autant par la défiance que par mépris, que par le souffle de la haine et de la mort. Les miraculées n’étaient pas connues pour leur bienséance, et pour leur accueil des plus chaleureux.

Malgré cette part d’arrogance, cette odeur de riche émanant de lui, malgré la déviance de son rang autant que par la vie même des miraculés, la graine de ses idées avait été planté dans l’esprit des présents. Certains avaient dans l’idée de le rejoindre – se doutant que la raison n’était pas l’idée même de son projet, mais la potentielle richesse qui en découlerait – d’autre de garder leurs indépendances, mais de devenir informateurs – ce qui était tout autant un avantage. Si les miraculées n’accordaient pas facilement leurs confiances, le prince lui pouvait donner l’impression du contraire… l’impression seulement… Car il avait l’espoir ou la folie que l’un des petits rats remonte dans les ruelles sombres pour plonger au cœur même des Miracles pour glisser quelques mots à ceux qui depuis les débuts gouvernent. Et ceux qui était prêt à le rejoindre sans même poser de questions, sans chercher à mettre à mal ses idées de grandeurs ou d’utopie, ceux-là était sans nul doute les premiers à faire naître doute et incertitude.

Malgré les tergiversations, les débauches d’alcool et de sexe, le Malemort s’en retourne indifférent contre le mur de son antre, dos posé contre celui-ci, jambe droite replié, et semelle apposée contre celui-ci. En tout cas, espérons que la graine de ses idées glissées dans l’esprit de ceux-ci, croît, et que les questions naissent, jusqu’à amener les damnées à se joindre à lui. Évidemment, les bras se croisent sur son torse, le sourire de circonstance retrouvant son office, et le regard détaille les derniers miraculés autant les visages que les corps – après tout son chien venait de l’abandonner seul en territoire ennemi – mais surprise ou volontaire ?

Pensée et réflexion, brisée par la rousse.

Tout dépend de la volonté de chacun et surtout, je ne vais pas mettre la charrue avant les bœufs. Je compte avancer pion par pion.
Et donc dans un premier temps, je cherche à monter un petit groupe de brigands pour faire le tour de France. Et à prendre des contacts au sein de la cours des Miracles pour étendre le réseau.


Puis d’étirer un large sourire.

Et peut-être même demander à la Reyne une petite aide financière pour lancer d'avantage mon utopie.

_________________
Geralte.
Géralt , un homme aux allures coriace mais pouvant etre beau charmeur, s'avançait au lieu dit que sa baronne lui avait indiqué avec pour mission de remettre le document au Prince et qu'il le reconnaitrait parmi toute les personnes qu'il allait croisé car le prince n'avait pas l'allure de ceux qui habitaient à la cour des miracles et qu'il était souvent accompagné d'un autre homme

L'homme observait tenant sous sa cape son précieux paquet et attendit que celui a qui il devait remettre le colis vienne à lui mais en attendant il écoutait buvant un drôle de breuvage. Cette cour des miracle l'homme commençait à l'aimer pouvant trouver ce dont on n'avait besoin pour son plaisir personnelle car même si la baronne l'attirait , elle était sa patronne avant tout et son garde du corps quand elle avait besoin de lui . Parfois il détestait les hommes qui l'approchaient. Si ils pouvaient les trucider au moindre faux pas il ferait sans hésiter mais la baronne était une personne qui encaissait les coups toujours gardant le sourire devant ceux qu'elle côtoyait mais derrière cette façade ce trouvaient une personne fragile .

Si elle aidait cette personne c'est sans doute qu'il y avait une bonne raison et il allait lui demandait afin de savoir dans quoi il mettait les pieds


See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)