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[RP] Viens, brisons le mur !

Mary_lisa.
A la cour de France les rumeurs se propage aussi vite que la peste, elle en était habituée. Les ragots allaient bon vent : Le duchesse de Machin qui convole avec un galant, la Marquise de Chose qui a des cornes à en transpercer les plafonds, etc. Mais aussi éloigné que les deux mondes l’étaient, on retrouvait les mêmes scénarios à quelque chose près, dans les bas fonds de la capitale. C’est ainsi qu’elle apprit la nouvelle. La Comtesse avait laissé place à Mary-Lisa pour se rendre dans son repère préféré, le pacte d’Orphée. On le sait à présent, c’était devenue pour elle une véritable drogue plus délicieuse encore que l’opium. Dépenser sans compter les écus de la Comtesse était exaltant. La liqueur habituelle dont elle s’abreuvait dans se temple du jeu lui montait déjà à la tête quand la nouvelle rumeur tomba : Un certain Montparnasse à la gueule d’ange venait de rouvrir le vieil Orphelinat Ste Catherine. Si c’était l’émotion de la surprise ou la liqueur qui la fit voir rouge, on n’aurait sur le dire. Quoi qu’il en soit c’est d’un geste vif qu’elle balança une bourse d’écu et quitta la table de jeu sans même un mot.

Il se foutait réellement de sa gueule !

Elle lui avait écrit depuis presque un mois formulant explicitement qu’elle allait mal, pas de réponse. Elle avait supplié de cesser de la tenir éloigner, pas de réaction. Elle avait tenté de briser se mur qui subsistait entre eux, il le fortifiait. Et là, pire encore, il décidait de sauver des pauvres gosses qui connaissaient la même misère qu’eux (oui elle est naïve), et il ne daignait pas lui en parler ni partager cela avec elle. Il se disait frère, mais il se comportait comme un parfait inconnu qui avait simplement croisé son chemin le temps d’un instant.
Il allait trop loin, et surtout avec elle, il était mal tombé. Elle n’abandonnait pas facilement. Et quand bien même il pouvait être un sale con, elle ne le laisserait pas tomber. Juste qu’elle lui foutrait la misère quoi.

Sans tarder elle s’était mise en route, le trajet entre la Jussienne et les Miracles fut fait au pas de course tout en le maudissant intérieurement. Comment pouvait-il la priver de ce partage ? Pour une fois il y avait une chose qui pouvait les rapprocher plus que les éloigner et une fois encore il l’en tenait loin.
Elle réalité, elle n’avait jusqu’à quelques heures encore, aucune envie de le voir. Depuis qu’elle savait que Vivia lui avait avoué son secret elle mourrait intérieurement de honte. Elle refusait de lire dans ses yeux qu’il savait. Mais à cet instant à dire vrai la colère prédominait. On pouvait nettement le voir à son comportement. Son visage était fermé, son corps raidit et ses azurs tournés vers le marine.

Elle n’eut aucun mal à trouver l’orphelinat, et encore moins à y entrer. On voyait que les restaurations étaient récentes et manquaient cruellement de moyens. Les lieux étaient comme le quartier, froids, austères et délabrés. Bon… c’était déjà du grand luxe pour certain gamin qui avaient connus bien pire. Eux même avec Mont avaient bien survécut des mois recroquevillé dans une petite pièce.
A son entrée on lui indiqua le bureau du Directeur. Enguerrand, directeur… cela l’avait doucement fait sourire, faisant l’espace d’un instant, retomber sa colère. C’est qu’elle ressentait tout de même une pointe de fierté fraternelle. Si seulement elle savait…

Alors qu’elle ouvrit la fameuse porte à la volée, elle eut la surprise de tomber sur une antichambre. Un homme lui indiqua de patienter, il devait allait voir si le Directeur était présent et pouvait recevoir quelqu’un à cette heure ci tardive. C’était mal la connaître. Elle lança un regard amusé à l’homme et sans lui laisser le temps de lui barrer le chemin entra en trombe dans le bureau. Genre elle allait frapper à la porte de son con de frère ? Non !

« - Enguerrand ?! »

La voix était assurée et froide. Elle annonçait directement la couleur.
Si il n’était pas là, et bien elle attendrait des heures durant si il le fallait à taper du pied rageusement.
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Montparnasse.
Il était assis à son bureau lorsque la porte vola. De nombreuses lettres étaient étalé devant lui, certaines pour affaire, d’autres plus personnel, dont celle de Mary Lisa, qu’il ne cessait de relire au point d’en connaitre chacun des mots par cœur.

Mary Lisa. Son Océane.

Si il n’avait pas répondu à ces lettres c’est qu’elle voulait en savoir plus sur lui, elle voulait la vérité, mais il était bien incapable de la lui donner. La vérité est parfois cruel, la vérité peu faire souffrir, et la vérité de Montparnasse était d’une tel noirceur que l’éclat de celle qu’il considéré comme une sœur en serait entaché.
Alors il était resté muet. Relisant soir aprés soir sa dernière lettre, une plume dans la main prêt à lui répondre mais aucun mot ne daigner glisser sur le papier. Sa main tremblait et après quelques essaies, il finissait par tout envoyé promener de rage.
Le silence. Qu’elle belle alternative entre vérité et mensonge éhonté ! Mais que pouvait-il faire ? que pouvait-il dire ? Lui avouer c’était la perdre à jamais. L'ennuie c'est que le même avenir se prédisait si il continueait à garder ainsi le silence. Lui mentir ? Est ce vraiment comme cela qu'il voulait revenir dans sa vie ? A coup de mensonge et de supercherie ? Transformer la vérité ? N’en dire qu’une partie ? Auncune de ces solutions ne semblait trouver grace à ces yeux, et pourtant il allait bien devoir faire un choix un jour. Il n'avait cependant pas envisager que ce jour vienne si vite.

Aussi quand on vrai prénom fut prononcé il ne réagit pas tout de suite. La surprise d’entendre de nouveau ce nom entre ces murs était tel qu’il mit un moment à réagir en regardant la blonde pénétrer dans son bureau.
Et la lumière fut.

Elle.

Ici.

En ce lieu.

Ce n’est pas possible.

Son visage se vida de son sang et une pâleur extrême envahie ses traits lorsqu’il se leva d’un bon. La chaise, au dossier trop lourd, tomba en arrière mais il ne fit aucun mouvement pour la retenir.
Non, elle ne pouvait pas venir en ce lieu. Pas elle.
Elle ne devait pas savoir ce qui se passait ici. Jamais. Pas elle. Elle ne pourrait comprendre. Elle ne pourrait lui pardonner. Pas après ce qu’ils avait vécu…

Merde.

Sa surprise il ne peut la dissimuler, aussi il n’essai pas, si elle est pleine d’assurance, Montparnasse, lui, a perdu la sienne devant ces grand yeux bleus.
Ces yeux. Sa faiblesse. La seule chose qui peu le faire vaciller dans ces projets. Des qu’il les aperçoit il voit de nouveau la petite fille de cinq ans bien trop maigre et muette qu’elle était alors. Cette petite fille apeurée qu’il a tenté de protéger au péril de sa santé mental.
Car oui, c’est bien de cela que l’ont parle au fond.
Comment un être sain d’esprit peut il commettre de telles horreurs sur des enfants ?
Comment un homme qui à une époque a tous fait pour éviter cela à cette petite fille le fait maintenant subir à d’autres aux yeux bleus sans une once de compassion ?

La pièce tourne autour de lui, ces mains s’accrochent au bureau. Ces jointure se font blanche. Il a envie d’appeler à l’aide, pour qu’on la sorte de là, mais il ne peut pas.
Il devait bien l’affronter tôt ou tard. Il aurait seulement esperé que cela se fasse plus tard.
Il balbutie doucement, comme si ces simples mots prononcaient à mi voix le ramener dans cette réalité qui est la sienne.


- Océane…

Son nom. Un rêve, un cauchemar qui commence pour lui. Il veut la prendre dans ces bras, il veut la serrer contre lui, mais en ce lieu, entre ces murs défraichit il ne peut pas.
Ce lieu c’est l’enfer et elle c’est un ange.
Il ne veut pas salir sa pureté, il ne veut pas l’entacher de cette noirceur qui brule son âme, qui pervertie son cœur. Alors il ne fait rien. Il attend simplement qu’elle lâche sa colère contre lui, car colère il y a, son nom ainsi prononcé, si claquant, si froidement est annonceur d'une tempête.
Il va ramasser le directeur…
Ah… C’est bien beau de se donner des grands airs en étant incapable d’affronter de grands yeux bleus.

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Mary_lisa.
Tant elle s’était précipité après l’annonce de la nouvelle qu’elle n’avait prit le temps de songer à la réaction d’Enguerrand ni même à ce qu’elle allait lui dire. Elle s’était simplement laissé guider par la colère incapable de gérer ses émotions. Mais clairement, elle n’avait pas prévu de le voir pâlir ainsi à sa simple vision. Elle resta quelque seconde inerte, sans pouvoir ouvrir la bouche à simplement dévisager son frère qui perdait peut à peu de sa sublime. Certes, il ne s’attendait pas à la voir, mais il semblait au bord du gouffre, quelque chose clochait elle en était désormais persuadée. C’est le bruit de la chaise frappant le sol qui la sortie de sa torpeur. Il semblait devant elle comme une enfant ayant fait une connerie et qui sait que la sentence va tomber. Son cœur se serra, un instant elle oublia ces longues semaines de silences, elle oublia ce putain de mur qu’il persistait à dresser, elle n’avait qu’une envie le prendre dans ses bras, lui répéter qu’elle l’aimait et s’enivrer de son odeur.

Cependant elle n’en fit rien.

Elle garda ses azurs froids posés sur lui avec insistance. Il était trop facile de tout oublier une fois de plus et de laisser couler. De rester sur des non dit sans jamais crever l’abcès. Vivia lui avait écrit il y’a peu qu’il ne devait y avoir aucun secret entre eux, il était temps que lui même écoute les paroles de l’ainée. Se retrouver à quelque centimètre de lui sans pouvoir le toucher était réellement frustrant il était son échappatoire, pourtant elle devait tenir bon.
Gardant un sang froid apparent elle prit place d’autorité sur un siège faisant face au bureau du directeur. Elle le laissa quelques secondes reprendre ses esprits avant d’amorcer.

« - Bien, maintenant que je suis là, vas-tu enfin tout me dire de ce … projet ? »


D’un coup d’œil circulaire elle analysa la pièce essayant de s’imprégner des lieux. Non elle n’allait pas gueuler elle n’avait aucune raison pour cela. Après tout l’initiative qu’il avait eut de rouvrir ce vieil orphelinat semblait à ses yeux pleins de bonne intention. Elle en était même fière et admirative. Plus tard, elle redescendrait de son petit nuage du monde merveilleux, mais seulement plus tard, pour l’heure elle voyait en son frère celui qu’elle idéalisait toujours malgré toute la froideur dont elle pouvait faire preuve. C’était seulement son putain d’égo qui en avait pris un coup, il faisait preuve d’une grande charité et il n’avait pas souhaité qu’elle en fasse partie. Quoi qu’il en soit, elle était belle et bien présente désireuse de l’aider et d’elle aussi participer à cette belle action.
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