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[RP] Hospital du Maine

Bradwen


Dans la salle de consultation


Bradwen prit quelques instants pour donner quelques détails à Max et Lillaka

V'là comment ça s'est passé. On était entrain d'discuter avec Cilou. Elle s'est l'vée pour aller s'prendre un p'tit coup... enfin j'veux dire pour s'désaltérer. Puis elle a dit qu'l'sol bougeait... et v'là ! Elle est tombée en pasmoison !

Voyant que Max et Lillaka avaient compris le message, il sortit de la salle et gravit les escaliers, plus lentement cette fois. La fatigue de la maladie se faisait sentir.

Le paysan se dit que la médicastre et l'herboriste semblaient bien fatigués. A la vue du nombre de personnes présentes dans l'hospital, il était certain que la situation ne pourrait s'améliorer si le Maine ne pouvait compter que sur deux soigneurs.



A l'étage

Arrivé à l'étage, il se dit qu'il pouvait donner un coup de main du mieux qu'il pouvait en attendant la venue de Lillaka ou Max. C'est pourquoi il se dirigea vers la salle d'eau et en revint avec une serviette propre humectée d'eau fraiche.

Le paysan ouvrit la porte de la chambre de Cilou... et la stupeur s'empara de lui ! Dans la paillasse qui lui faisait face, nul corps n'était présent. Il entra prestement, inquiet. Cilou aurait-elle pu partir ? Dans son état ? Aurait-on pu l'enlever ? Lui vouloir du mal ? Qu'est-ce qui avait pu se passer ? Le paysan examina la pièce qui l'entourait. Quelque chose clochait. Il ne reconnaissait pas les lieux !

C'est alors qu'il comprit... qu'il s'était tout simplement trompé de chambre !



Dans la chambre de Cilou

Après avoir retrouvé la pièce où Cilou était allongée, il s'approcha d'elle et lui tamponna le front avec la serviette fraiche pour l'aider à faire baisser la température.

Bon Dame ! J'sais qu'vous t'nez beaucoup à vot' réputation ! Mais désolé ! Là, vous n'avez point la parole ! C'te moi qui vais parler !... Pour une fois ! J'vais m'occuper d'vous en attendant qu'nos médicastres arrivent. Voyez ! Maintenant, j'arrive ben mieux à trouver mes mots, hein ? ... Ouais, faut dire que c'te ben plus facile quand j'vous ai pas en face d'moi...enfin j'veux dire... d'manière consciente !

Bon dame, Va falloir vous battre hein ! Vous laissez pas c'te saloperie avoir raison d'vous ! Ouais, j'sais qu'c'est vot'habitude d'vous battre et d'faire entendre vot'opinion, mais là, c't'une mordiouserie d'maladie ! C'te beaucoup plus perfide qu'un homme ça !

Oh Cibella-Louise ? Vous m'entendez ? .... Allez-vous bien ? Vous z'inquiétez pas ! On va vous soigner rapid'ment ! J'sais qu'c'te point agréable. C't'un mauvais moment à passer. Quoi ?!?!?!? Vous dites qu'j'parle pour rien dire ? ... Ouais, c'te ben vrai ça, mais j'essaie d'parler pour pas qu'vous vous enfoncez trop profondément dans vot'sommeil !

Faut aussi qu'j'vous dise qu'j'ai pas ben ben l'temps en c'moment d'assister à vot'enterrement alors mieux vaut qu'vous arriviez à vous réveiller hein ? Ca s'ra ben mieux pour tous les deux !

Puis tout bas à lui-même

Mordiou Bradwen ! Tu racontes n'importe quoi....n'importe quoi, ouais, mais faut bien trouver d'quoi dire à quelqu'un qui n't'écoute pas... j'suis pas médicastre, mais j'sais qu'lui parler, c'te ben mieux pour éviter qu'elle s'enfonce dans son sommeil....

Ne s'improvisa pas médicastre qui le voulait....
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Cilou73
Le trou vide...Juste un néant noir...
Une impression de flotter dans les airs...
Le silence...Silence ?!...¨Si ce n'était ce bourdonnement...
Un hummmmmmmm incessant,lancinant , assourdissant...
Son esprit parlait pourtant de sa voix rien ne sortait...


Sakapus...arrêtes de ronronner...je m'entends plus dormir....

L'avait elle dit tout haut...?...Le rêvait elle...?...Elle était bien incapable de le dire...
Et ce feu qui la brûlait...Etait elle sur le bûcher...?...Etait ce donc cela la mort...Au feu céda une fraicheur salvatrice....Agréable, soulageante.


Sakapus...Arrêtes ça me chatouille....


Délirium ou réalité, la mégère était bien incapable de discerner le vrai du faux.
Bradwen


Dans la chambre de Cilou

La serviette fraîche commençait visiblement à faire effet. La meunière avait prononcé ses premiers mots depuis le début de son pasmoison... Qu'avait-elle dit en réalité ? Bradwen ne le savait pas vraiment. Il avait été surpris par la première phase de Cilou...

Arrête de ronchonner ? .... Est-ce cela qu'elle avait dit vraiment ? Ca devait être ça !

Cilou, vous m'entendez ? Voulez-vous qu'j'arrête d'parler ? J'voulions juste essayer d'vous t'nir un peu compagnie... Attendez-moi j'vais aller r'passer ma guenille dans l'bac d'eau fraîche...

Bradwen s'apprêtait à sortir lorsqu'il entendit Cilou déclamer une autre phrase. Les bras lui tombèrent lorsqu'il entendit ce que Cilou disait. C'était assez difficile à comprendre. Il faut dire que la meunière était encore dans un sommeil qui semblait profond... et pourtant, elle parlait. Certes, les phrases ressemblaient plus à un borborygme qu'à un discours de femme politique, mais... Le paysan sortit de la pièce quelques instants et revint dans la chambre.

J'suis r'venu Cilou. Z'inquiétez point, j'm'occupe d'vous !

Épongeant une fois encore le front de son amie avec la guenille fraîche, le paysan repondit à la meunière.

Dites dame, vous avez bien dit tantôt qu'vous vouliez que.... j'vous chatouille ?!?!?!? C'te ben ça ?... Euh... Z'êtes sur que c'te ben correct ?!?!?? J'sais qu'on a été plus qu'amis... mais ça a pas duré ben longtemps vous savez ! A l'époque, on n'en n'était point rendu là ?

Bradwen ne savait comment agir.

Dame, si c'est bien c'que vous vouliez dire, tournez la tête de gauche à droite... Tournez la tête de gauche à droite.

Et au grand étonnement du paysan, Cilou s'exécuta.

Vous voulez qu'j'vous chatouille ?!?!? Pourquoi ?.... Aux jambes ?!?!?! Vous voulez dire qu'j'détends vos jambes ?

Une nouvelle fois, Cilou tourna la tête de gauche à droite.

Bradwen ne savait que faire. La morale aristotélicienne acceptait-elle vraiment une telle situation ? Et pourquoi voudrait-elle se faire masser les jambes ? Car c'était sans doute "masser" qu'elle voulait dire plutôt que "chatouiller"...

Une crampe ! Z'avez-vous une crampe ?!?!?!?

Nouveau signe de la tête.

Eh bé.... J'suis vot'ami ma mie ! J'vais vous aider ! Vous pouvez compter sur moi !

Le paysan chercha des yeux une croix de Christos. Il n'en trouva pas. Aussi, il regarda le ciel par delà la fenêtre.

Que l'christos m'soit témoin ! J'fais point ça pour abuser d'vous !... Z'inquiétez point dame, j'vais masser vos jambes d'ssous vot'couverture ! J'verrais point l'moindre parcelle d'vot jambe ainsi !

Jetant un dernier coup d'oeil inquiet vers la porte de la chambre, voyant que Lillaka et Max n'étaient pas encore là, le paysan passa ses mains sous la couverture et se mit à masser la jambe de la meunière en prenant bien soin de ne voir ni toucher la jambe. Certes, masser par dessus la robe de la meunière devait être moins efficace, mais c'était sans doute la meilleure chose à faire. En s'exécutant, le paysan ne cessait de jeter des coups d'œil inquiets vers la porte d'entrée.
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Cilou73
Dans son délire les murmures ne cessaient pas...Ce bourdonnement persistait encore et encore et Cilou se débattait tant bien que mal pour faire disparaitre ce brouhaha...
Hochant la tête de droite à gauche....Puis de gauche à droite...
C'est alors qu'elle se sentit happé..Une force invisible s'emparait d'elle...S'accrochant à sa jambe...On la poussait vers l'Enfer....
La mégère ne comptait pas laisser la bête sans nom l'amener avec elle...Réunissant le peu de force qu'elle avait elle asséna un coup de pieds fulgurant à l'ombre...
En réalité, ce fut donc Bradwen qui reçu un coup de pied en pleine face l'éjectant de son lit ainsi...
Et Cilou de se redresser d'un bond en hurlant...


Je vais pas me laisser faire ignoble créature tu n'auras pas ma peau !!!!
Apercevant alors le corps au sol...Cilou d'un bond digne d'un super héros se rua sur son agresseur...
Son rouleau à pâtisserie n'était pas là mais qu'importe, elle avait assez de hargne pour se battre...


Tu vas voir créature sans nom je vais te montrer de quel bois je me chauffe moi...

Et voici la mégère à frapper à coup de gifle et de poings...tirant cheveux, frappant encore et encore...Sans s'apercevoir qu'il s'agissait de Bradwen...
Lillaka


Dans l'embrasure de la porte de la chambre de Cilou

Max et Lillaka alertés par Bradwen avaient interrompu leur conversation pour se rendre au chevet de Cilou qui semblait avoir eu un malaise.
Bradwen les précéda, le temps que Lillaka donne quelques informations au passage à quelques petites mains qui les aidaient à l'hospital.
Arrivée devant la porte ce n'est point une Cilou inanimé qu'ils trouvèrent mais une mégère acharnée sur un pauvr' diable comme elle le nommait.
Sous les griffes de Cilou Bradew n'osant réellement se débattre de peur de blesser la damoiselle et se protégeant tant bien que mal de celle-ci.
Lillaka s'engouffra dans la chambre pour essayer de stopper Cilou et comprendre ce qu'il se trammait réellement là...

Cilou, Cilou arretez vous, calmez vous !!!
Bradwen


Dans la chambre de Cilou

Bradwen trouvait que la meunière commençait à être passablement agitée maintenant. Était-elle consciente ? Réellement ? ... ou...

Il n'eut pas le temps de terminer sa pensée qu'il reçut un coup de pieds directement dans le plexus solaire. Celui-ci l'envoya valser à quelques pieds du lit de Cilou. Il essayait tant bien que mal de se remettre du coup qui l'avait estomaqué, il essayait de comprendre ce qui venait de se passer lorsque la meunière, tel un fauve bondit de son lit et vint s'en prendre à lui.

Dame ! C'te moi ! Ooooohh.... C'te moi j'vous dis ! C'te Bradwen !.... J'vous voulions point d'mal ! Vous pouvez la garder vot'peau, j'veux point vous dépecer !

Le paysan avait du mal à parler tout en essayant d'esquiver les coups qui pleuvaient sur lui. C'était à une vraie furie qu'il avait affaire. Lorsqu'il se protégeait le visage, c'était l'abdomen qui en patissait. Quand l'abdomen était sauf, les cheveux en pâtissaient...

Cilou, Mordiou ! Calmez-vous ! J'vous voulions point d'mal corne de Bouc !

Le paysan réussit un instant à maitriser son attaquante. Il roula sur le côté, l'entrainant avec lui et réussit à prendre le dessus de la situation. Il lui maintint les bras collés au sol.

Cilou... Cibella-Louise... C'te moi ! C'te Bradwen ! J'sais ben qu'j'suis point très beau... mais d'là à m'nommer du nom d'la créature sans nom...

En utilisant son nom de baptesme, Bradwen avait chercher à surprendre la meunière, à lui faire comprendre qu'elle s'attaquait à quelqu'un qui la connaissait. Peine perdue ! Ses yeux injectés de sang dévoilaient toute sa hargne et sa détermination. Dans un surcroit d'énergie, s'aidant de ses jambes et de ses bras, elle bascula à nouveau le paysan afin de reprendre son statut dominant et une nouvelle pluie de coups s'abattit à nouveau sur lui.

C'est alors que Lillaka fit irruption dans la pièce essayant de maitriser la situation. L'arrivée de la médicastre surprit la meunière quelques instants, suffisamment pour que les coups s'arrêtent et qu'une nouvelle idée germe dans l'esprit du paysan.

Cilou ! ...Là ! ... Attention ! ... Un lapin ! ... Là ! ... Un lapin ! Il est énooooorme !
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--La_sixieme_plaie


Dans la plus petite chambre, à l'étage

Les heures passaient. Au jour succédait la nuit. Mort de fatigue, Pierre s'était finalement endormi d'un sommeil lourd au chevet de son fils, mais peut-on réellement se reposer en pareil situation ? Certes, le corps est inactif mais l'esprit ne cesse de ressasser les souvenirs, les paroles, la situation actuelle.

Lydéric n'avait donné aucun signe de rétablissement. Les plaies avaient continué de saigner après que Max et Lillaka l'eurent nettoyer. Le petit était toujours inconscient.

Au petit matin, Pierre sortit de son sommeil perturbé. Son fils était toujours là, inerte. Cette vision ramena rapidement l'homme à la triste réalité. Seule cette poitrine qui se soulevait encore en inspirant et qui s'abaissait en expirant lui apportait un mince réconfort. Son fils était encore en vie.

En vie... oui ! Pour combien de temps !

Résolu, Pierre descendit dans le grand hall et sortit de l'hospital...
Max_premier
Max avait suivi Lillaka qui malgré la fatigue avait toujours autant de vivacité pour aller au secours des autres.

Ce qu’il vit aurait été risible dans une autre situation mais là, le pauvre Bradwen avait fort à faire. Les forces décuplées par la fièvre et les hallucinations. Cilou avait tenté par tous les moyens de battre le pauvre paysan.

Faisant un réel effort d’imagination, le pauvre déjà mal en point par sa récente maladie tenait le plus vaillamment possible les bras de Cilou et surtout les ongles qu’il voyait au plus près et d’un cri, il réussit à détourner son attention, lui parlant d’un lapin imaginaire.

Max en profita pour reprendre les bras de Cilou soulageant ainsi le pauvre Bradwen qui devait encore tout de même se méfier de ses jambes et de ses coups de pied qui pouvaient être très handicapants.


Et bien.. quelle force !!! Va falloir que je l’engage quand elle sera guérie dans mes champs.
L’humour lui permettait de garder la tête froide et tenant les poignets au mieux pour ne pas blesser la pauvre meunière, il la fit se mettre sur le côté en chien de fusil, afin de la tenir ainsi recroquevillée jusqu’à ce qu’elle se calme ou jusqu’à ce que Lilla trouve un remède.
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Cilou73
Quant Lillaka fit irruption dans la pièce , Cilou avait repris ces esprits...
Elle n'était pint entrain de se battre avec la bête sans nom mais bien avec Bradwen...
Cependant la vivacité de Max l'immobilisant l'empêcha de riposter...
Il fallait dire qu'elle n'avait pas failli à sa réputation et avait largement mollesté le pauvre paysan...
Mais tout ces efforts , ce combat hargneux eurent raison de la meunière qui sombra une fois de plus dans l'inconscience...
The_undertaker


Dans le grand halle


Tak n'attendit pas le retour de Lillaka pour prendre les devants et amena rapidement les deux chaudrons de nourriture aux cuisines.
La medicastre lui avait dit "auncuns contacts", et il respecta la consigne ...

de retour dans le gand hall... il rejoignit son épouse, qui attendait toujours le retour de Lillaka ...

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Lillaka


Dans la chambre de Cilou

Un instant Lillaka aperçu le regard de Cilou surprise d'incompréhension quand aux évènements en train de se passer, et déjà l'instant d'après elle était de nouveau inconsciente alors que Max avait réussi à la calmer...
Elle sortie une petite fiole très odorante de sa petite besace qu'elle portait à la ceinture et qu'elle fit respirer à Cilou... Il se dégageait une odeur riche de ce petit contenant : herbes peut estre du romarin, de la sauge mais aussi de la menthe, des épices de la cannelle probablement, girofle aussi, de la muscade, des fleurs comme la lavande mais aussi du vinaigre de cidre, de l'ail, du camphre et d'autres odeurs indéterminées... une odeur à réveiller un mort lui avait dit un jour un patient...
Le temps que Cilou revint à elle, Lillaka s'avança près de Bradwen pour regarder les blessures que la mégère lui avait infligé...

Cela ne me rassure guère... si elle n'était pas contaminée... il y a fort à parier qu'elle le soit maintenant... elle vous à arrager des croutes... partie hautement contagieuse... de plus elle est brulante de fièvre... si ce n'est pas à cause de la petite vérole, alors son organisme est déjà affaibli par autre chose... dans un sens il est préférable que cette fièvre soit déjà due à la variole et non à une autre maladie qu'elle risquerait maintenant de cumuler...
Bradwen, je vais vous nettoyez tout cela... il ne faut pas que cela s'infecte...
Max il faut préparer un bain à Cilou avec les mêmes indications que pour Pierre, tu l'as descendra, elle va finir par reprendre plus ou moins ses esprits avec l'élixir, et nous lui feront prendre son bain avec une longue chemise... il faut que je repasse voir le petiot également...
Mais avant je dois aller voir Lys et Tak, je dois leur donner des fioles avant qu'ils repartent...

Une fois que les plaies de Bradwen furent nettoyer, les consignes donner, Lillaka passa rapidement par la chambre du petiot qui dormait mais qui semblait toujours aussi mal en point... puis elle descendit dans le grand hall




Dans le grand hall

Tak, Lys, pardonnez moi de vous avoir fait attendre, merci pour l'aide que vous nous apporter avec cette délicieuse soupe.
Suivez moi dans mon officine, je vais vous donner ce que je t'ai promis Lys...


Lillaka emprunta la porte qui donnait sur la salle de repos, puis l'escalier qui descendait pour se rendre dans son officine encore mal installée...témoin de l'urgence de la situation




Dans l'officine de Lillaka

Nous serons au calme quelques instants...
La Lune éclairait la pièce par la fenestre... Lillaka alluma quelques bougies pour seconder la douce lumière lunaire puis sortie plusieurs petites fioles, 5 exactement qu'elle remplie d'un élixir qui refroidissait dans un petit chaudron, 2 entièrement et 3 à moitié...
Lysesl


Lillaka semblait tellement débordée... C'est à peine si elle avait pu leur parler 2 minutes qu'elle était demandée ailleurs.
Tak alla porter la soupe aux cuisines, elle avait opté pour rester sur place. Ainsi, si Lillaka revenait, elle n'aurait pas à les chercher. Mais son mari eut le temps de venir la rejoindre.

Peu de temps après, Lillaka revint et les emmenas à l'officine.
Elle regarda la médicastre remplir des fioles, et attendit les instructions. Mais elle ne put s'empêcher de lui demander :


Tu prends soin de toi dans tout ça ?

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Bradwen
Bradwen suivit la médicastre pour panser les nouvelles plaies, traces de son combat épique avec la meunière.

Il laissa faire la médicastre. Pendant que celle-ci s'occupait de lui donner des soins, Bradwen prit la parole.

Dame, mes plaies ça va aller. J'vous r'mercie pour tout c'que vous faites pour moi, pour Cilou, pour Montmirail et pour tout l'Maine !...Mais permettez-moi d'm'inquieter ! J'vois ben dame qu'vous et Max êtes débordé. Vous z'avez ben trop d'travail dame ! Ben trop ! Vous et Max avez aussi b'soin d'repos ! Qui sait si ça s'ra pas pire dans les jours ou les s'maines qui viennent ! ... Faut qu'on trouve une solution et quand j'dis on, j'veux dire, nous tous.. Vous, Max, moi, tout l'monde qui sent concerné... On s'rait pas ben avancé, hein, si vous ou Max tombiez malade. Alors, si j'peux faire quelque chose, dites-le moi. Vous z'avez b'soin d'aide et y'a des personnes prêtes à vous aider dame !
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--Nieva
Une colombe blanche comme la neige se posa sur la fenêtre...elle était épuisée. A sa patte était accroché un parchemin...elle lissa son plumage. A l'intérieur le bruit était assourdissant...des personnes couraient dans tous les sens...
Bradwen
Ainsi Bradwen avait passé son message à la médicastre. En ces temps difficiles, malade ou pas, la solidarité entre mainois devait jouer. C'était cela... ou la propagation incontrôlée de l'épidémie. C'est en ces instants que le Maine pouvait regretter d'avoir si peu de médicastres, mais il en était ainsi et il était inutile de s'en lamenter plus longtemps.

Avant de quitter Lillaka, le paysan l'avait une nouvelle fois supplié de prendre du repos, ainsi que Max. Puis, il était retourné dans sa chambre prendre une couverture et s'était installé pour veiller dans la chambre de Cilou.



Dans la chambre de Cilou

Le paysan s'installa aussi confortablement qu'il le put dans la perfide chaise. Il s'assura que le feu dans la cheminée était suffisamment vigoureux pour durer encore quelques heures. La nuit tombait et avec elle la température allait devenir moins amicale. Or, en ces temps troublés, il valait mieux se passer d'attraper un rhume ou une pneumonie en surplus.

Le paysan regarda la meunière maintenant paisiblement endormie. Était-elle malade ou pas ? Sa bagarre de tantôt l'avait-elle contaminé ? Que risquait-elle ? Bradwen se souvint d'une confidence qu'elle lui avait faite il y a quelques mois, et il se dit que la destinée nous faisait parfois de bien drôles de clins d'oeil... Cilou qui voulait suivre la voie des médicastres... cette Cilou-là qui, alors que le Maine affrontait l'épidémie de variole, se trouvait elle-même clouée sur un lit sans que l'on sache réellement si elle était malade ou pas...

Le paysan se tâta le front. Celui-ci était légèrement chaud... Il devait avoir une légère fièvre. Ses plaies, tant celles provoquées par la maladie que celle provoquée par celle qui était allongée devant lui, étaient encore très sensibles et maintenant que le feu de l'action était passé, dans le calme de la nuit, la douleur commençait à ressortir. Le paysan cherchait une position confortable sans pouvoir en trouver une. Lillaka lui avait dit que les jours qui venaient seraient pénibles et le paysan commençait à le croire. Bah, demain serait un autre jour se dit-il et il espérait que celui-ci serait meilleur qu'aujourd'hui.

Le paysan jeta un dernier coup d'oeil vers "sa patiente" qui semblait toujours aussi calme. Aussi, il se dit qu'il valait mieux se reposer un peu. Il chercha le sommeil mais eut du mal à le trouver.

C'est en cherchant ce dernier dans la beauté infinie des étoiles qui brillaient au firmament que le paysan aperçut l'oiseau derrière la fenêtre. Son regard fut attiré par celui-ci. L'oiseau était d'une blancheur immaculée, presque angélique. Cette blancheur, synonyme de pureté, contrastait tant avec le chaos provoqué par la variole qui régnait à l'intérieur de l'hospital.

Cet oiseau... Il semblait représenter la clarté, l'espoir, la sortie du chaos, la fin des malheurs.

Alors que son regard s'accrochait à ce symbole de persévérance, Bradwen aperçut le parchemin attaché à la patte de l'animal. Se pouvait-il que ce message soit envoyé aux mainois par Dieu lui-même... ou par l'un de ses prophètes... Christos ? Aristote ? Et si ?.... Et si ? ... Non... voyons donc ! Quelle idée stupide ! se dit le paysan. Bradwen s'approcha de la fenêtre, l'ouvrit et invita la colombe à entrer dans la pièce. D'abord hésitant, l'animal regarda le paysan d'un air méfiant et décida finalement que cette personne affaibli, malingre, emmitouflée dans sa couverture ne devait pas représenter un bien grand danger. L'oiseau entra dans la pièce et se laissa prendre par Bradwen qui le caressa pour le remercier du travail qu'il venait d'accomplir. Il lui retira le parchemin et, en guise de salaire, lui donna un morceau du quignon de pain qui était resté sur la table de Cilou. L'oiseau resta là à picorer et à se reposer du trajet qu'il venait de réaliser.

Curieux... sans doute même trop curieux car il savait que ce message ne pouvait lui être destiné, Bradwen déroula le parchemin pour y jeter un coup d'oeil. Sa curiosité fut encore une fois vaine et le paysan regrettait de ne pas avoir pu avancer plus avant dans ses cours de lecture. Il avait à peine pu déchiffrer quelques mots contenus dans le parchemin. Il le referma alors et le déposa sur la table, se promettant de le donner à qui de droit dès qu'il en aurait l'occasion... à qui de droit, c'est à dire à quelqu'un qui était plus éduqué qui lui-même ne l'était.
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