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[RP] Hospital du Maine

Cilou73
A nouveau dans les abimes de l'inconscience.
Son corps fiévreux, les draps en étaient trempés..Si la meunière se vantait d'avoir les cheveux grisonnants de farine, pour une fois ce n'était point ces mèches rebelles ou bien encore la sévérité de son regard qui surprenait...Non, cette fois c'était ses joues aussi rouge que le brasier...
Une nouvelle lutte acharnée avait débuté et cette fois Bradwen n'était plus l'adversaire , cette fois s'était la faucheuse qui voulait valser avec la mégère...Etait ce la dernière danse de la meunière ?...Il allait de soi qu'un combat homérique débutait
...
Bradwen


Dans la chambre de Cilou

La colombe avait fini par reprendre la voie des airs, s'envolant sans doute vers un repos bien mérité dans son chez-soi. La fatigue finit par accaparer Bradwen qui s'endormit à son tour malgré les douleurs qui devenaient aigues.

La nuit fut tranquille pour Bradwen. Les matines qui sonnèrent réveillèrent le paysan. Celui-ci jeta un coup vers la meunière. Elle semblait paisible. Par contre, son front et ses joues trahissaient la fièvre contre laquelle elle luttait. Une nouvelle fois, il lui épongea le visage avec un carré de tissu frais.

Que Dieu vous protège Cilou ! Vot'place n'est point encore là-haut ! Montmirail a encore b'soin sa mégère... et moi j'n'ai point envie d'perdre une amie.

A cet dernière évocation, Bradwen se remémora tous les moments passés avec Cilou depuis son installation à Montmirail.

Ouais.... j'ai vraiment pas envie d'vous perdre !... Et puis.... vous avez encore vos études d'médicastre à compléter !

Le paysan esquissa un sourire. Puis, s'étant confortablement installé dans un coin de la chambre, il finit par se rendormir également. La nuit tirait à sa fin. Une nouvelle journée difficile venait poindre son nez sur ce Maine ravagé par la variole
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--La_sixieme_plaie


Dans la chambre du petiot

Pierre, accompagné de la diaconesse de Montmirail franchit les portes de l'hospital. Sans un mot, il monta à l'étage et se dirigea vers la chambre de Lydéric.

Le petiot était toujours inconscient. Faute de pouvoir le nourrir, ses traits commençaient à se creuser. Son visage émacié était blême. La sueur avait collé ses mèches de cheveux contre le front, sur les tempes. Ses draps étaient moites.

D'un geste, Pierre invita Irella à franchir le pas de la chambre.

Voilà dame, c'est mon fils Lydéric !
Kessy..
Kessy qui était retournée a l'accueil était complètement perdue, tous couraient dans tous les sens. Elle les regardait sans savoir vraiment quoi faire. Elle était au petit bureau de l'accueil et notait les noms des gens arrivant et les faisait patienter dans le grand hall.

Sa cheville la faisait encore souffrir mais elle oublia presque sa douleur dans la cohue et fit de son mieux pour noter les renseignements nécessaire sur chaque fiche : nom des personnes et souffrance ...
--Nieva
La blanche colombe avait fait son devoir...un homme lui avait délicatement oté la missive qu'elle avait à la patte. Longtemps elle se reposa...au premières lueurs de l'aube l'oiseau blanc prit son envol, la colombe tournoya encore un moment au dessus de l'hôpital, puis se dirigea vers le seul endroit qu'elle connaissait, le lieu ou elle revenait toujours...elle prit la direction du bois de Montmirail.
Le soleil montait un peu plus dans le ciel...derrière l'oiseau, la mort, la souffrance et la peur régnaient...
Cilou73
Elle avait si chaud, respirant avec peine, cette chose si aisée était devenu un supplice..
son poitrail voguant avec effort.
Des cauchemards la retenaient captive dans l'entre deux mondes...
Il faisait si sombre , si froid, elle avait si peur alors que son corps bouillonait sur le lit dans cette chambre d'hospice...
Des rires machiavéliques résonnaient , échos terrifiants....Des voix connus, huant après la mégère...


"on t'as eu....!...Tu nous appartiens maintenant...!!"

Elle se débattait, dans son lit, elle donnait de grands gestes de ces bras, se battant contre une force invisible...

Non !! je ne veux pas !! Laissez moi !! Laissez moi !!! Père, Mère !!!Non ne m'abandonnez pas !!!...C'est moi....Non...pitié...


Des mots incohérents fusaient dans la chambre...

Je ne suis pas méchante...non...vous vous trompez !!!...Non....aimez moi...!!...Non pas vous...je vous en supplie....Aidez moi....
Bradwen


Dans les cuisines


Au petit matin, le paysan s'était levé et avait discrètement descendu les marches de l'escalier pour se rendre dans la cuisine. La nuit avait été réparatrice. Les douleurs s'étaient légèrement estompées, et quoi qu'il en soit, elles étaient largement supportables.

Faisant attention à ne rien toucher ni avec ses vêtements, ni avec ses mains, le paysan usa d'un linge propre pour manipuler les quignons de pains qu'il mit dans une grande corbeille.

Puis il se dirigea dans la salle commune et distribua son trésor à l'ensemble des malades qui avaient passés la nuit là. Le paysan avait l'impression qu'ils étaient encore plus nombreux qu'hier ! Certaines personnes dormaient encore. Bradwen ne les dérangea pas même si intérieurement, il se demanda si le sommeil de ceux-ci étaient temporaire... ou définitif !

Passant d'un patient à l'autre, Max était déjà très affairé. Avait-il pris au moins le temps de se reposer ?

Ben l'bonjour Max ! J'me sens pas mal mieux aujourd'hui. Aussi, j'avions décidé d'apporter un peu d'aide. J'commençions par distribuer l'pain à tout ceusses qui ont passé la nuit icelieu...

Le voyant extrêmement affairé, Bradwen ne le dérangea pas plus longtemps.

Bonne journée Max ! .... Ah, j'allions oublier... Hier soir, une colombe porteuse d'espoir est v'nu s'poser sur la corniche d'la f'nestre là-haut. J'suis ben sur qu'elle est envoyé par l'Tout-Puissant pour nous dire d'continuer nos efforts, qu'la fin de c'te calvaire est pour bientôt... C'te colombe avait un message accroché à sa patte. J'l'avions libéré pour qu'elle puisse repartir d'où elle est v'nu. T'nez ! V'là l'message ! J'sais point pour qui c'est destiné... mais vous en f'rez un ben meilleur usage qu'moi !

Retournant ensuite aux cuisines, il s'arma d'un pain, d'un peu de soupe qu'il fit préalablement réchauffer et d'un broc d'eau et monta tout cela dans la chambre de Cilou.



Dans la chambre de Cilou


Alors qu'il poussait la porte, Bradwen entendit les cris de la meunière. Il se hasta de déposer son chargement sur la table de la chambre et revint auprès de celle-ci. Le délire la reprenait et elle se débattait de nouveau de manière incohérente. Sa respiration semblaient irrégulière, difficile.

Prenant ses précautions, le paysan essaya d'abord de comprendre ce qu'elle disait. pas méchante.... aimez-moi... ou aidez-moi... père.... mère...

Cilou, calmez-vous, r'prenez l'contrôle d'vous. Vous n'êtes point seule dans c'lieu hostile. R'gardez Cilou, vos parents sont là... ils vous tendent les bras, ils sont v'nus pour vous sauver, pour vous sortir de c't'endroit... Les entendez-vous dame ? Ils vous appellent par vot'nom d'baptesme.... Cibella-Louise.... Cibella-Louise... N'ayez point peur dame.... prenez leurs mains et ils vous guideront sur l'bon ch'min !

R'gardez derrière eux ! C'tout vos amis d'Montmirail qui sont v'nus aider vos parents ! Toutes ces personnes sont là parce qu'ils sont vos amis, qu'ils ont confiance en vous... Les voyez-vous comme moi ? Vot'parrain Tak !... La vicomtesse Lysesl... Luidji, Christinella et leurs bambins qui savent à peine marcher... Y aussi la Diaconesse... et Pascal vot'confident ! Moi aussi dame, j'suis v'nu pour vous aider dans c't'épreuve. C'est à Montmirail qu'vous d'vez r'venir. Aristote n'a pas encore prévu vot'place au paradis. L'heure n'est point encore arrivée pour vous. Prenez ces mains qui se tendent vers vous dame et qui vous ramèneront à Montmirail, dans vot'moulin... auprès d'vot chat !

Bradwen hésitait. Devait-il appeler Max ou Lillaka de nouveau ? Pouvait-il faire quelques chose de plus ou fallait-il simplement attendre que la crise passe ? Le paysan eut une idée.

Il ouvrit les volets et le fenestre pour laisser entre la brise du matin et les rayons du soleil.

Dame, l'chemin est tout tracé. Tournez-vous vers Montmirail... vers la lumière.... Sentez-vous l'air frais qui guident vos pas ? Sentez-vous c't'appel à lutter encore et encore ? C'te vot'volonté dame qui doit sortir vainqueur de c't'épreuve et tout vos proches sont là pour vous encourager. Puisez dans leur force !
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Cilou73
Une brise légère l'enveloppa...La fournaise s'éloignait peu à peu...Les murmures assourdissants se dissipaient et une voie familière se faisait entendre....
Des brides de mots parvenait à son esprit encore brumeux...


"Cibella-louise....Aristote...Montmirail...Chat....force...."

Elle ouvrit les yeux, devant s'y reprendre à plusieurs reprises, l'obscurité avait été sa compagne bien trop longtemps....
Une forme flou se tenait devait elle et après quelque clignement de cil, elle reconnut Bradwen.
Une voie faible se fit entendre...


Bradwen...?!...J'ai soif....Où suis je...?...J'ai si soif....


elle ne pouvait parler davantage ayant user sa dernière salive....Sa gorge désertique demandait ravitaillement.
Bradwen


Dans la chambre de Cilou


Ce fut l'étonnement qui se lut sur le visage du paysan ! Elle l'avait reconnu, ses propres étaient cohérents... enfin ! Se pourrait-il que la fièvre qui la terrassait se fut apaisée ? A l'étonnement succéda la joie de revoir enfin son amie calme et sereine.

De... de... de l'eau ? Oui, oui, tout d'suite !

Le paysan alla jusqu'à la table où il avait déposé le déjeuner de Cilou. Il lui versa un gobelet d'eau et lui tendit.

Avez-vous faim aussi ? J'ai am'né un morceau d'pain pour vous dame... si ça vous tente. Y'a t-il d'aut'choses dont vous avez b'soin ? Voulez-vous qu'j'envoie quérir quelqu'un pour vous aider à vous changer ?

Bradwen s'appretait déjà à anticiper les réponses de Cilou, quand il revint près du lit.

Euh... si vous m'd'mandez une bouteille d'calva, j'pense qu'ça m'prendra un peu plus de temps... sauf si vous avez encore une cache secrète dans c'te chambre !
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Irella
--La_sixieme_plaie a écrit:


Dans la chambre du petiot

Pierre, accompagné de la diaconesse de Montmirail franchit les portes de l'hospital. Sans un mot, il monta à l'étage et se dirigea vers la chambre de Lydéric.

Le petiot était toujours inconscient. Faute de pouvoir le nourrir, ses traits commençaient à se creuser. Son visage émacié était blême. La sueur avait collé ses mèches de cheveux contre le front, sur les tempes. Ses draps étaient moites.

D'un geste, Pierre invita Irella à franchir le pas de la chambre.

Voilà dame, c'est mon fils Lydéric !


Irella fit un pas dans la chambre de l’enfant... Le père était venu la cueillir devant le presbytère. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour se laisser convaincre de l’accompagner au chevet de son enfant malade, peut-être mourant même, avait-il dit à la diaconesse.

Elle n'avait imaginé toute la détresse qu'elle découvrait ce jour. Par une porte entrouverte, Irella put brièvement apercevoir la salle commune emplie de gémissements et de plaintes. Pierre soucieux de "la tenir à l'écart" l'avait attraper par le coude et lui avait pressé le pas.

Irella resta immobile un instant. Le rai de lumière qui traversait la pièce depuis un petit fenestron s'arrêtait à ses pieds. Elle s'approcha de l'enfant. Des traces de sang maculaient le drap qui le recouvrait en partie. L'enfant portait tous les symptômes d'une fièvre intense. Elle aurait aimé s'asseoir à ses côtés, le prendre dans ses bras et le bercer. Il paraissait si fragile.
Pourtant, il faudrait qu'elle accepte... Elle était impuissante. Les lésions qui recouvraient son visage. ne laissaient rien présager de bon.

Mon Dieu,
Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer
Le courage de changer les choses que je peux changer
Et sagesse de faire la différence


Bonjour, Lydéric.


Irella se tourna vers Pierre:

Pensez-vous qu'il m'entende?
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Yvondelaroulette
Yvon retourna à l'hospital afin de s'assurer que sa grossesse se passait bien. Son ventre commençait à bien s'arrondir et les inquiétudes la taraudait.

Quand elle franchit la porte d'entrée, elle fut surprise de la foule qui se trouvait dans le hall. Une cohue de personnes qui attendaient, qui courraient, qui criaient en tous sens.
Elle prit peur et failli rebrousser chemin lorsqu'elle aperçut Kessy assise à un petit bureau l'air aussi débordé que perdu.

Elle s'approcha de sa sœur :

- Coucou, je ne savais pas que tu travaillais ici.

Puis en regardant la grande pièce :

- Dis moi, c'est quoi tout ce monde? C'est à cause de l'épidémie? J'espère que je ne risque rien en venant ici. La médicastre m'avait dit de revenir la voir quand mon ventre se serait arrondi. Mais elle m'avait dit aussi d'éviter les foules...


Elle regarda inquiète sa jumelle qui lui sourit.
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Bradwen


Dans la chambre de Cilou


Bradwen laissa la meunière reprendre ses esprits.

J'suis ben content d'vous r'trouver en meilleure santé. Z'êtes beaucoup plus drôle et plus... plus vous-même !

Le paysan voulait faire référence à sa réparti, mais il s'abstint au dernier mot. Ce n'était peut-être point le moment de froisser la meunière... même si ce n'était pas l'objectif recherché.
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Kessy..
Kessy qui tout en étant perdu, essaya de remplir les papiers comme elle devait lorsqu'elle vit sa jumelle arriver. Elle sourit heureuse de voir un visage familier dans tout ce raffut.


Bonjour ma belle, alors ton petit ventre s'arrondit doucement ?
Heu je vais te laisser ma place le temps d'aller te chercher une chaise.

Elle laissa donc sa soeur loin des contagieux et sautilla jusqu'au chaise ou patientaient les malades. Elle prit une chaise et s'appuya dessus pour la ramener à sa soeur.
Yvondelaroulette
- Oui il s'arrondit, le petit grandi bien et commence à prendre de la place. Répondit-elle tout en caressant son ventre. J'espère que la médicastre pourra me dire s'il est tout seul ou pas. J'espère que se sera le cas. Qu'il soit seul, je veux dire. Je me vois mal avec des jumeaux, cela ferait beaucoup d'un coup!

Puis Kessy la quitta un instant et revint avec une chaise pour elle.

-Rhooo fallait pas, je pouvais aller la chercher moi-même. Mais merci.

Elle s'assit et attendis son tour aux côtés de sa sœur.

- Il y a beaucoup de cas de la maladie?
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--La_sixieme_plaie


Dans la chambre du petiot


A la question que posa la diaconesse, Pierre haussa les épaules en guise de réponse, signe qu'il ne savait que dire. Tête baissée, il s'approcha du lit de Lydéric et lui prit la main.

Lydéric mon petit, je suis revenu. Comment vas-tu ce matin ?... Je... J'ai l'impression que tu as une bien plus belle mine ! Continue à te battre mon fils, je sais que tu vas t'en sortir... Lydéric, si je me suis absenté, c'est que je voulais te présenter quelqu'un... Voici Irella, la diaconesse de Montmirail. Elle est venue jusqu'ici pour toi, mon fils. Elle désire te parler... Écoute-là bien petit, et surtout fais tout ce qu'elle te dira de faire. Tu m'entends ? Oui, tu peux avoir confiance en elle, fils.

Pierre avait les larmes au bord des yeux. Il essayait de contenir ses sentiments, mais sa voix le trahissait. Il butait sur les mots difficiles à prononcer.

Pierre se releva et recula pour laisser la place à la diaconesse.Puis, d'un geste de la main, il l'invita à s'approcher mais lui recommanda discrètement.

Vous pouvez vous approcher, mais faites bien attention à ne pas le toucher. Ne vous inquiétez pas, il ne cherchera pas à s'accrocher à vous. Cela fait plusieurs jours qu'il n'a pas bougé.
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