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[Rp] Faire don de soi

Amelliane
Dans un courrier, le brun avait parler brièvement de son idée à Amel, l'Orphelinat. Elle ne savait pas trop ce qu'elle pouvait apporter dans son oeuvre mais elle trouvait la proposition intéressante puisqu'en tant que noble peut-être elle pourrait apprendre aux gamins comment bien se tenir. Malgré qu'elle n'en avaient jamais eu ils pourraient ainsi lui donner un petit aperçu pour le jour ou elle en aura. Enfin un jour.

Puis il fallait le reconnaître que des mômes avec un minimum de tenue serait toujours apprécié alors que des mioches qui ne savaient pas se tenir seraient une très mauvaise affaire et plus difficile à vendre caser.

Donc elle allait apporter une petite pierre à l'édifice elle aussi et puis ça lui donnerait une excuse pour le voir un peu plus souvent surtout que ces derniers temps elle était fréquemment sur Paris pour des affaires qui partaient souvent en fumer alors autant joindre l'utile à l'agréable, encore fallait-il découvrir lequel était l'utile et l'autre l'agréable.

La brune avait revêtu une robe simple dont son mantel laissait apparaître les pans. Un petit détail pouvait être remarquer, le collier de sa mère avait repris sa place et ornait son cou de nouveau. Elle avait natté ces cheveux avec un ruban rouge vif comme pour ajouter une petite note bien à elle.

Amelliane arriva devant l'immense bâtisse. Son regard en fit rapidement le tour pour constater que le bâtiment était en piteux état .. Une végétation qui avait prit un peu le dessus sans compter l'aspect extérieur de l'orphelinat ou on avait l'impression que si on lui soufflait dessus il allait s'écrouler.

Elle poussa la grille pour entrer dans la cour, même ce portail semblait avoir beaucoup vécu. Il grinçait de toute part comme si l'orphelinat gémissait de douleur lui même. Ce garde-fou serait-il assez dissuasif pour persuader quelconque gamins de s'en échapper, peut-être qu'à l'époque il l'était mais à présent .. il avait perdu de sa ténacité.

Le vent balayait les feuilles mortes qui gisaient au sol parmi les pavés mal posé. En tout cas tout était accorder .. : l'orphelinat délabrer, la grille et les pavés qui avaient mal vieillit. Une vision d'horreur ...

Il fallait espérer qu'il aurait quelques donateurs afin de payer certains frais de remis en l'état.

Serait-il là .. Est-ce que son Interdit serait dans ses murs ces jours. L'Interdit .. c'était le surnom que Ellie lui avait donner, Amelliane en souriait souvent puis elle n'avait pas tord car tout le monde n'étaient pas d'accord à la relation que les deux avait. Parce qu'ils étaient de deux mondes différents ! allez savoir. La brune s'en fichait royalement mais le surnom lui plaisait.

Ah Ellie si tu étais là tu aurais pu voir l'Interdit ... murmura-t-elle en souriant.

Elle ôta un gant et poussa la porte d'entrée et se trouva face à un immense escalier.

La belle fût surprise car autant l'extérieur nous criait de fuir mais l'intérieur était plutôt propre et accueillant.

Ses yeux se baladant un peu de partout en espérant de voir quelqu'un. Puis elle opta pour une solution plus simple. Elle s'éclaircit la voix et dit :


- Y-a-t-il quelqu'un en ces murs ?
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Avery
        Où cours-tu comme ça, Trésor ? Il appartient à l’évidence-même que tu complotes des projets bien secrets pour que jamais ne viennent-ils s’avouer dans une conversation que tu aurais tenue en une compagnie opportuniste. Ne sais-tu donc pas que la cachotterie est mère de misère quand l’autre vit une vie par procuration à travers des récits interdits ? La procuration a un charme sans danger, une épice sans saveur & comble les lignes d’une imagination parfois éteinte lorsque la présence se traduit par un unique verre d’ennui. Malheur, tes pensées sont barrées, mention intouchable, tes confidences trop maigres pour les saisir en substance. L’appétence refoulée au pôle de la frustration, il est impossible de comprendre quelle ébauche se met en place dans ton esprit, les pièces d’un puzzle loin d’être interceptées compliquent le jeu des devinettes. Te voilà, x, ainsi abaissée à suivre les pas qui mènent dans une direction étrange vers un endroit qui doit être tout aussi étrange, piétinant sur la route les feuilles mortes qu'une Perle a écrasées quelques minutes auparavant.

        Les détails pourtant hurlent une réalité qui n’aboutit pas aux oreilles sourdes ou qui ne veulent pas entendre, ce n’est qu’au fil de la marche que l’équation s'aligne, la résolution pas encore à portée de main. Tu t’es parée, Chérie, ton pas a l’air sûr de son choix. Tu n’hésites pas sur les intersections dont Paris regorge. Alors que le doute gagne quant à savoir la dernière rue empruntée, le Hasard vient sauver la face, ta silhouette apparaît à nouveau dans un champ de vision avec pour étendard, le ruban qui orne tes cheveux. Rouge, couleur de la passion dit-on, couleur des plus cuisantes désillusions qui peuplent pourtant les fantasmes de chaque femme.

       Et c'est ainsi que tu es là, toi aussi x, poussée par le mystère, devant cette grille déjà ouverte qui ne te résiste pas plus, te rappelant sa vieillesse par un grincement qui mériterait la fin de toute souffrance. Tu détestes ce qui est usé, délabré & tu es à l'apogée de ton intolérance face à cette bâtisse. Le déplaisir, cependant, signe une reddition une fois à l'intérieur des murs qui ont empêché le désastre du temps de s'engouffrer dans le bâtiment. Moins pire que ce que tu pressentais, le soulagement s'accompagne d'un simple sourire de respirer autre chose qu'un nuage de poussières. Si Amelliane n'a pas encore compris ta présence, ta main lui signifie en se posant sur son épaule pour s'accompagner d'un chuchotement à son oreille. Une curiosité à fleur de peau, une foule de question détonne d'une multitude & pourtant, la légèreté se démarque alors que le regard se balade d'un côté à l'autre des lieux.

          “ J'aurais choisi un autre endroit pour une séance de spiritisme ”
Montparnasse.
Accoudé à son bureau, Montparnasse jugeait les nombreuses lettres étalées devant lui et répondait avec calme et patience à chacune d’elle.
Les enfants joués en haut silencieusement, ils savaient que le directeur n’aimait pas le bruit et les mauvaises manières et ils avaient déjà appris à craindre l’homme malgré le peu de fois où ils le croisaient. Il faut dire que Montparnasse n’était pas vraiment du genre à leur apporter de l’affection.
A quoi bon s’attacher à des gamins qu’il vendra dans peu de temps ?
Montparnasse n’aimait pas mélanger les sentiments et les affaires, et pourtant…
Pourtant… une voix féminine lui fit dresser les oreilles.
Avait-il bien entend ou se mettait il à rêver de la présence de la brune à ces cotés ? Il posa la plume et tendit l’oreille un instant, une seconde voix lui parvint, inconnue celle-ci.
Avait-il hallucinait et désirait il tellement la présence de la brune qu’il allait jusqu’à s’imaginer sa voix ?

Se levant il quitta son bureau pour rejoindre l’entrée et en avoir le cœur nette.


        Souvent je mens
        Pour frétiller en douceur
        Me faire bander aisément
        Dans des rêves lourds, et a pas d’heure
        Je m’imagine même sans dents
        Embrasser des jolis cœurs
        Qui acceptent bénévolement
        De se livrer à tous mes leurres


Deux silhouettes féminines, l’une d’elle lui fit rater un battement de cœur. Décidément le galant pouvait bien faire son caïd la petite brune lui faisait plus d’effet que ce qu’il voulait se l’avouer. Mais se mentir a soit même était devenue une nécessité pour Montparnasse aussi il n’écoutait que peu ces sentiments et il fit taire son cœur et ses sentiments pour les accueillir comme il se doit en ce lieu. C'est à dire loin d'une étreinte chaleureuse.
S’avançant vers Elles Montparnasse leur offrit un sourire des plus charmants et il s’inclina avec grâce devant l’ami d’Amelliane avant de venir glisser une main sur la taille fine de sa brune et déposer un baiser au coin de ses lèvres en guise de bienvenue. Juste assez pour faire comprendre qu'il considère qu'elle est toujours à lui. Rien de plus.
Si il était surpris par sa présence entre ces murs il ne le montra pas et se contenta d’un :


- Bienvenue a l’Orphelinat Sainte Catherine mesdames, me dites pas que vos venez adopter un enfant tout de même ?

Son éternel sourire de connard prétentieux visser au coin des lèvres il leur fit signe de le suivre et ouvrit la grande porte qui menait au salon, plus chaleureux que le reste de l'établissement, et les invita a entrer. Oh si Amelliane aurait été seul se serait dans son bureau les jupes retroussé qu’elle se serait retrouvé, mais la présence de son amie obligé le jeune galant à faire preuve de retenue et de bienveillance, ce qui, au passage, le contrarié légèrement.
Il ne s’attendait pas à voir Amelliane de sitôt entre les murs Parisiens mais il s’était imaginé de chaude retrouvaille et voilà qu’il devait se contrôler pour qu’une érection ne vienne pas gâcher l’accueil qui leur faisait.

Dévisageant sans aucune pudeur l’amie de sa brune il finit par se retourner vers Amelliane et lui demander.


- Qui est ton amie ma belle ? Tu fais les présentation ?

Ouais c’est qui elle ? D’où elle lui nique son rendez-vous galant ?
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Amelliane
Ellie, la belle brune la fit sursauter. Amelliane ne s'attendait pas à sa présence et se retourna face à elle. Son regard se perdit dans le sien, un petit sourire au coin des lèvres illumina son visage. Elle lui attrapa une mèche qu'elle fit glisser entre ces doigts et lui murmura :

- Ma belle, petite coquine, tu m'as suivis. Je ne suis pas ici pour faire une séance de spiritisme mais pour ...


Sa phrase n'était même pas terminé que des bruits de pas la fit se retourner voyant le Brun faire son entrée. Il était bien difficile pour la demoiselle de contenir ces émotions, sa manière d'être, sa façon de faire tout chez lui était tentation.

C'est un peu comme si vous posez devant un assoiffé un verre d'eau sans pouvoir le boire et bien là Amelliane était à peu près dans le même cas, avoir Mont sous la main sans pouvoir lui sauter au coup et le violer sur place. Ben oui comme si elle allait le regarder dans le blanc des yeux, surtout que chaques jours elle espérait le voir, le manque était trop grand.

Quand il glissa une main à sa taille tout comme ce léger baiser au coin de ses lèvres la brune sentit son corps en ébullition.

Ces joues ont prit une légère teinte rosé et elle cligna des yeux à plusieurs reprises pour sortir de sa pensée.


- Merci pour ton accueil et bien non nous ne venons pas pour adopter un enfant.

"Mais je mourrais l'envie de te voir" hurla-t-elle intérieurement. Elle se mordit la lèvre en voyant se sourire qu'il affichait. Sa main attrapa le bras d'Ellie pour l'inciter à la suivre puisqu'elle l'avait suivit autant qu'elle reste ainsi sa brune allait pouvoir enfin rencontrer son Brun, son Interdit.

La demoiselle jeta un petit coup d'oeil à sa brune en souriant puis posa son regard sur Mont, ce genre de regard qui pouvait en dire long et dont il connaissait bien pour l'avoir souvent vue chez elle.


- Voici Ellie, on voyage ensemble. Ellie voici mon Interdit heu .. dit-elle en rigolant et en secouant légèrement la tête a sa bêtise pardon voici Montparnasse du bout des doigts elle effleura la main de Mont comme pour se rassurer qu'il était bien là cette fois. Elle s'en fichait qu'il soit directeur, qu'il devait affiché une certaine image dans ces lieux, il était là près d'elle, voir même pas assez près.
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