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[RP] Comtessisation d'une personne

Alistaire.
Le jeune duc esquisse un sourire à l'attention de la Courcy. C'était normal qu'il soit là. Pour elle il traverserait l'empire, prendrait le château impérial, assassinerait tous les conseillers de l'empereur et lui offrirait ce tas de boue qu'était le saint Empire Germanique comme terrain de jeu.
Heureusement, sa présence, seule, semblait la contenter, alors, magnanime, il se déride. Un peu.


"-Je ferai un effort. Promis." Dit il en venant effleurer sa joue d'un revers de main.

C'est le moment que choisit le patriarche pour faire apparition. Il savait que l'homme avait réussi à faire son trou en Alençon et qu'il dirigeait, depuis, les armées de ce petit duché. Un rôle qui devait lui aller à merveille, certainement.

"-Votre Grâce. "Assène Tancarville, un léger sourire au coin des lèvres. " Un plaisir que de vous revoir." Certainement pas partagé, mais il s'en fichait.

Puis ce sont les grandes présentations. Le duc immédiat de Liège. Une courbette de circonstance, il s'interroge sur le terme immédiat, mais n'ose, par politesse, poser la question et se contente d'un salut.

"-Votre Altesse Impérial, c'est un plaisir que de vous rencontrer. Merci de nous recevoir." Il se creuse les méninges afin de dire quelque chose de gentil pour faire plaisir à sa fiancée. "Vos terres sont très.. Accessibles.. Depuis la France. C'est plaisant."

Ce n'est pas terrible, mais ca ira. Déjà c'est au tour du couple. Enguerrand donc, et son amie Amelliane. Charmante plante, au demeurant. Il avait noté la petite révérence à son arrivée et en avait conclut qu'elle avait des manières de dame, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Alors il la salue de prime abord.

"-Madame. Enchanté de faire votre connaissance." Avant de répondre plus froidement à l'intention de l'homme. "Jeune homme." Comme si le jeune Vadikra avait 50 balais. Mais il fallait prendre une certaine hauteur.

Il est temps de commencer la cérémonie et une main féminine vient se poser sur son avant bras. Il lui adresse un rictus qui disparait quand le sauveur s'adresse à eux. Tout de go, après avoir claqué sa langue de mécontentement, Alistaire s'exclame .


"-Ravi de faire votre connaissance, vos grâces. " Avant d'ajouter un peu plus vertement " Vous vous adressez à des ducs, pas au genre de godelureaux que vous côtoyez dans vos bordels parisiens. " Il le fixe quelques secondes. Il n'est pas dupe, il a bien compris à l'allure du type qu'il était du genre à apprécier les relations contre nature qui méritaient, selon lui, le bucher.

Alors, avant d'avancer aux côtés de la future comtesse, il ajoute tout bas afin qu'elle seule puisse entendre

"-Je vous préviens, si je le revois poser ne serait-ce qu'un doigt sur vous, je le fait émasculer. Lentement. "

Un sourire. Il est prêt. Là.
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Montparnasse.
Et V'lan, prend toi ça dans les dents !
Pas de doute c'était bien Enguerrand qui était là et pas Montparnasse. Montparnasse avait l'habitude de se faire traité ainsi, et aurait répondu avec humour à la provocation, ou du moins, lui aurait lancé une réplique pas piqué des vers, mais ce n'était pas lui qui était là ce jour mais bel et bien Enguerrand, le gamin qui l'était à l'époque...
Alistaire ne tarda pas à le reprendre. Le jeune Duc remit Montparnasse à sa place et le jeune brigand n’eut pas d’autre réaction que celle de se mordre la lèvre pour ne pas répondre. Apres tout le Duc avait raison, il ignorait complètement comment s’adresser à eux, à présent il ne risquait pas d’oublié... Le rouge gagna ses joues tandis que la honte grandissait en lui. Jamais il n’avait subit une tel humiliation.

Il n’aurait jamais dut venir, il l’avait pourtant prévenue.
Il n’était pas du même monde.

Il n’étant qu’un gueux, un moins que rien, un traine savate, un vaurien obligé de vendre son cul pour survivre, et elle… Elle. Elle était si belle, issus d’une bonne famille, bientôt duchesse. Il n’avait rien à faire là, et on venait de lui le rappeler avec classe et distinction Les mots glaciales du Duc lui avait fait bien plus de mal que tout les coups de poing qu'on pourrait lui mettre.
Elle aurait mieux fait de le faire passer pour son valet tout compte fait…

La circonstance de leur retrouvaille aurait pourtant du lui mettre la puce à l’oreille. Il l’avait agressé, menacer, bien décider à lui prendre les bijoux qu’elle portait au cou ainsi que sa dignité. Puis il l’avait reconnue et son monde s’était écroulé.
Comment voulez vous que ca marche après cela ?
Comment pourrait il de nouveau faire partit de sa vie ?
Ils étaient bien trop différents.
Comment pouvait telle être aussi aveugle sur sa condition ?
Jamais dans les contes le crapaud vivait heureux prés de la princesse. Non. Non, il resterait dans sa marre à regarder la princesse virevolté au bras de son prince.

« Pas au genre de godelureaux que vous côtoyez dans vos bordels parisiens.»

Ces mots repassaient en boucle dans son crane, bien qu’il l’eut été facile de cacher sa condition de galant à cette sœur retrouvé, son future époux avait l’air de l’avoir compris au premier coup d’œil. Comment prétendre être un autre à présent ?
Déjà gêné par la présentation qu’Océane avait fait de lui, le peu d’amour propre qu’il lui restait venait d’être piétiné par son fiancé.
Et dieu sait à qu’elle point Montparnasse était un homme fier et orgueilleux.

Il baissa les yeux pour cacher l’éclaire de haine qui traversa son regard. Il avait tellement envie de lui faire ravaler son sourire à ce gamin, se prétendu duc qui le prenait de haut. Sa présence auprès d’Océane lui était déjà difficile, mais à présent l’homme ne trouvait plus aucune grâce aux yeux de Montparnasse. Plaçant sa main derrière son dos il serre le poing à s’en blanchir les articulations, mais il arrive tant bien que mal à rester maitre de ces émotions.
D’ordinaire violent et nerveux, il lui s’applique à ne rien laisser paraitre, bien que son visage soit passé du rouge au blanc, et que son regard fuyait celui des deux jeunes femmes qui savait de quoi il était capable.
Sa décision était prise, après la cérémonie il disparaitrait de la vie de sa blonde, il se contenterait de lui écrire une lettre de temps à autres jusqu'à ce qu’elle ne lui réponde plus et l’oublie, prise entre ces obligations et sa vie familiale, alors il ne lui resterait que ces souvenirs et la joie d'avoir un jour put croisé sa route, effleuré sa main...

Ne m’en veut pas ma Belle, j’ai essayé tu vois, mais tu avais tort, jamais je ne trouverais ma place à tes cotés.

Une boule lui serra la gorge et il ne prit pas la peine de s’excuser pour l’impaire qu’il avait commis. A quoi bon de toute manière ?

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Amelliane
Elle sentait que Mont n'était pas à l'aise parmi tout ce monde et le fait qu'il presse un peu plus sa main sur son bras le confirmait, elle n'avait pas envie de plus l'enquiquiner, elle n'était pas un monstre que diable.

C'est difficile quand on ne se sent pas à sa place quelque part, on ne sait que faire, quoi dire ...Elle avait déjà vécu cette situation à ces débuts donc elle comprenait très bien le beau brun. Et le futur époux de la sœur qui en rajoutait une couche, elle baissa la tête et grimaça. Son regard se glissa du côté du brun en toute discrétion. Elle remarqua sa mâchoire se crisper elle savait bien que les pensées n'étaient pas tendre à cet instant.

La noblesse .. ces hommes et femmes de tout bord, montrant les crocs et grognant pour toutes les raisons du monde. C'était à celui qui serait plus féroce, qui taperait le plus en dessous de la ceinture. Ce monde elle connaissait que trop bien .. c'était même pour ces causes que la demoiselle profitait de la vie depuis qu'elle avait quitter l'Armagnac en compagnie du brun. La liberté comme elle appelait cela.

La cérémonie allait débuté et il avait choisit de rester un peu à l'écart, une bonne idée au final peut être qu'elle allait tenter de l'apaiser comme elle le pouvait car comme il le lui disait souvent, à ces côtés il retrouvait son calme dans les jours de tempête.

Machinalement elle posa une main sur la sienne, elle leva de nouveau son regard sur lui sans pour autant chercher à croiser le sien.

Elle se hissa sur la pointe des pieds et lui murmura tout en douceur : n'oublie pas qu'on t'aime pour ce que tu es et que ce que tu fais ne regardes que toi et toi seul. Ta différence est ta force et c'est ce qui fait ton charme. Tu es là pour ta sœur c'est l'essentiel.

Amelliane savait bien qu'elle était une vrai catastrophe quand il s'agissait de réconforter quelqu'un et encore plus Mont mais elle était sincère dans ces mots comme à chaque fois.

En temps normal, elle l'aurait embrasser, apporter du réconfort aussi bien par les mots que par les gestes, mais là aux yeux de tous .. et surtout devant sa sœur elle ne voulait le brusquer. Seul ces doigts fins glissait sur sa main.

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Alexandre.de.sparte
Une nouvelle fois, son regard doré vient glisser sur la jeune femme près de l’effiminé, que peut-il contre ça, agir d’une façon nettement plus aristocratique. Le pauvre, lui, il semblait complètement dépassé par les évènements. Pendant un moment, il est piqué par l’envie de le faire approcher, mais sa future vassale semble tenir énormément au garçon. Est-ce que la blonde et lui sont amants ? Alexandre l’ignore.

Dans tous les cas, il décide de ne rien faire contre lui. En vieillissant, le dragon devient de plus en plus généreux et charitable pour les mortels. C’était peut-être une faiblesse, un poison, qui coulait dans ses veines. Sa mère, française, avait été un grand général en France et une Comtesse du Poitou. Son grand-père maternel était également célèbre. Il était en fait, qu’a demi-impérial. Doux malheurs.

La prochaine Comtesse de Dinant était en train de discuter avec deux hommes, en délaissant les deux personnes visiblement, ce qui n’est pas mal en fait, de plus basse extraction qu’eux. Alexandre fait signe aux valets d’apporter un plateau de vins de Bourgogne, d’Hypocrass et de Leffe pour celui qui se nomme Enguerrand et pour celle qui se nomme Amelliane. Dans sa demeure, ils étaient servis en premiers.

Ensuite, le duc immédiat sourit devant les personnes qui ont été présentés en premier lieu à lui. Un sourire effleure son visage. Il commençait tout juste à reprendre des forces. Son visage blême reprenait vie.


Dame de Rozès, buvez et manger si vous le souhaitez. Vous pouvez rester en ma demeure si vous le souhaitez. Je suis enchanté de faire votre connaissance. Je suis enchanté également de faire votre connaissance messire Enguerrand. Mangez et buvez ce que vous voulez. Restez en ma demeure si vous le voulez.

Oui, oui, un buffet était aussi installé à proximité.

Les Spartes respectaient les anciennes traditions dont celle de l’hospitalité. Ce n’était pas pour rien que la féodalité était une idéologie centrale et omniprésente dans l’esprit de cette puissante Maison.

La blonde s’approche vers lui pour lui présenter les deux personnes de plus haute extraction. Ses deux prunelles émeraudes et dorées viennent se poser sur un duc français, plus vieux. Le père, surement. M’enfin, on ne sait jamais avec les français. Il faut toujours attendre la vérification de la théorie.

Puis, la théorie est confirmée. Il se lève pour incliner respectueusement le minois envers le père de la prochaine Comtesse de Dinant. C’était important pour lui de se montrer sous sa meilleure facette.


Je suis enchanté de faire votre connaissance, Votre Grâce. Vous êtes le bienvenu aussi longtemps que vous le voulez à Liège. Mangez et buvez ce que vous voulez. Il y a un banquet installé.

Ensuite, il s’assoit à nouveau dans son trône. Sa main vient envelopper une coupe de son vin chaud, sucré et épicé pour venir prendre une grande gorgée. C’était bon. Le moral reprenait du dessus sur l’ivresse de la veille.

La blonde lui présente un second duc. Oh. C’est surement le fiancé. Oui, c’est le fiancé. Elle vient de le confirmer. Oh ! Oh ! Il connait ce nom. Un grand sourire se dessine sur sa frimousse. Ses dents blanches et bien taillées apparaissent durant ce sourire carnassier. Comment pouvait-il connaître ce nom ? Car il avait été révélé par une princesse française de la plus haute extraction. L’amusement sur les traits du prince aristotélicien n’était pas du tout feint.


Oh. Votre grâce, je suis enchanté de faire votre connaissance. En premier lieu, je vous souhaite le bienvenue et le droit du gîte et du couvert en ma demeure comme tous les autres. En second lieu, il parait qu’on partage une demi-sœur, même si j’ignorais qu’un enfant puisse avoir deux pères !

En ce moment, le sourire sur la frimousse de l’homme était total. Tellement qu’il était Soleil pendant que les autres étaient des planètes obligées d’orbiter autour de lui. Il savait quelque chose que les autres ignoraient. Une révélation ultimement secrète de la guerre entre la France et l’Empire pouvait être dite aujourd’hui.

Je vous raconte une histoire pour que vous comprenez, car vous devez être confus surtout après une déclaration publique de votre part qui m’a été rapporté sur-le-champ par la demoiselle que je vais vous parlez. J’ai appris, durement, lorsque j’ai embrassé fougeusement, vraiment de toute ma fougue, Son Altesse Royale Poucelyna Erwelyn de la Mirandole-Montestier, duchesse du Charolais, de la Ferté Langeron, de Sémur en Brionnais, baronne de Cruzy le Chastel, dame de Malicorne. Devinez ma surprise, car ça n’arrive jamais, quand elle m'a repoussé ! Elle qui était si bienveillante et adorable avec moi sans raisons. Oui, j’ai été son cavalier pour un bal au Louvre, vous le savez surement aussi. Elle était tellement dégoutée de ce baiser qu’elle criait à l’inceste ! J’étais choqué et je pensais qu’elle était devenue folle raide. Elle m’a ensuite convaincu par des preuves du lignage de la Maison Sparte, donc des preuves irréfutables, car le sang ne ment pas, qu’elle était ma demi-sœur ! Oui, ça m’a pris des mois à digérer cette information.

Quelle a été ma surprise lorsque ma demi-sœur m’a informé qu’un certain Duc de Tancarville partageait ma sœur ! Et qu'un Falco disait être son père !

Lorsqu’on voit l’intelligence, la beauté et la réussite de Son Altesse Royale, il est d’un fait implacable que le Sang Sparte est en elle. Malheureusement, parce que je voulais vraiment coucher avec elle avant qu’elle m’apprenne ça. Vous avez vu sa poitrine, non ? Maintenant, je ne peux pas, je suis dégoûté par ses courbes ! Quelle tristesse.

Vous ignorez surement tout de l’origine de la guerre entre le Royaume de France et l’Empire et de la relation entre la Reine de France et l’Empereur, mon père. Pourquoi par la barbe d’Aristote, l’attaque de la France a été si violente et si rapide AVANT le couronnement de mon père ? Bien entendu, il était un fait secret, que mon père et la Reine de France étaient des amants. Cette guerre était une vengeance contre l’Empereur Hadrien. Il avait de nombreuses amantes, mais il aimait une seule femme. Une Lorraine. Vous comprenez surement que JAMAIS Angélique a pu pardonner à Hadrien d’agir comme un coureur de jupon avec elle ? Elle, de la plus haute aristocratie de la France.


Un gloussement de rire s’échappe de sa glotte. Il était tellement heureux de pouvoir parler de ce secret devant une assemblée restreinte. L’information ne pouvait et ne devait être en aucun cas être diffusé dans le monde.

Bref, j’ignore comment vous partagez ma sœur, mais je ne suis pas son protecteur, naturellement. Je suis son frère et son ami ! J’espère que vous n’êtes pas trop fâché que la Grande guerre avait une raison tellement secrète que les raisons politiques étaient des faussetés sans nom ! Surtout, une raison de chair.

Au fait, mon prédicat n’est pas Altesse Impériale. Je n’en ai plus le droit, Votre Grâce. Vous pouvez m’appeler Majesté comme ma patente m’en donne le droit ou Votre Altesse Sérénissime Ducale. C’est à votre convenance Votre Grâce.


Il lui adresse un nouveau sourire, plus courtois et il incline la tête. Puis, il vient jeter un coup d’œil à la blonde. Son regard détaille attentivement ses émotions et ses gestes. Elle-même ne le savait pas. Il y avait que quelques personnes qui le savaient et hormis Alexandre et Poupou, ils étaient morts.

Bon, est-ce qu’on peut commencer ?
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Greenwarrior
Ah oui, il fallait commencer car à parler de maisons bordelaises, le comte des Ribauds c'était soudainement souvenu qu'il n'avait pas prélevé la taxe cette semaine. Cela l'ennuyait beaucoup d'ailleurs.

Bon, pour l'instant, tempis, il cherchait à savoir qui serait le premier à attaquer. Ca sentait le mâle paré au combat. Quelle idée avait il eu de picoler autant hier? Ah oui, prouvez aux autres que les plus grands buveurs étaient comtois en les couchant les uns derrière les autres.

Name oh, quoi qu'on en disait, quoi qu'elle était devenue, la Franche-Comté gardait en son sein les plus valeureux vétérans qui puissent exister sur ces contrées.

Alors il était là, bien droit, luttant intérieurement contre la barre qui lui passait dans le crâne. Cherchant ce que son suzerain avait bien pu lui prévoir comme entourloupe en cette journée où il aurait préféré le calme de la pêche au bord d'un lac ou regarder un troupeau de vaches dans un champ.

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Alistaire.
Satisfait, le duc de Tancarville esquisse un léger rictus qui pourfend sa trombine d'une oreille à l'autre. S'imposer et remettre à leurs places ceux qui veulent s'élever un peu trop vite à son gout est l'une de ses activité préférée. Un héritage paternel, sans aucun doute.

Alors, le duc immédiat de Liège s'adresse à lui. A ses premiers mots il incline la tête en guise de remerciement. Il ne compte guère profiter du gite par peur de se faire égorger pendant son sommeil par d'effroyables teutons, et n'escompte pas non plus goûter aux mets un peu trop gras de ces contrées barbares. Sans doute se nourrissaient-t-ils de viandes crues et d'abats sanguinolents qui vous gouttent sur le menton dès que vous croquez dedans. Non, ce n'était décemment pas pour lui.

Puis voilà la longue diatribe sur la princesse Poucelyna. Décidément la fille de la Mirandole faisait couler beaucoup d'encre. Un nouveau sourire vient à naitre sur le visage sibyllin alors que l'ancien prince se lance dans une longue explication, sans queue ni tête qui ne parvient pas, mais alors pas du tout, à le convaincre. L'on apprenait pas au vieux singe à faire la grimace.


"-Et bien quelle histoire.. Palpitante." Dit il sur un ton pourtant neutre. Il poursuit, sans lâcher du regard le maître des lieux. "Vous me permettrez d'ignorer la mentions des attributs de la princesse, par respect pour elle d'abord, et ensuite par respect pour votre future vassale qui est ma fiancée et la seule pour qui je n'ai d'yeux. "

Il lance un regard à la jeune Courcy. Deviser ainsi, comme un pécore, n'était pas dans les habitudes du Vadikra, alors il préfère couper court.

"-Je pense que vous avez par ailleurs trop abusé sur votre piquette impériale pour me dire pareilles sottises, dans un moment aussi inapproprié. La reyne Angelyque avait bien trop d'élégances pour s'abaisser à fricoter avec un bouseux de l'empire, soit-il empereur ou non. Quant à la fraternité que nous partagerions Poucelyna est moi... C'était une plaisanterie de ma part. Qui serait d'ailleurs bien plus crédible que la votre." Il se mord la lèvre inférieur tandis qu'il le détaille de haut en bas, comme gêné par le ridicule de la situation. "Je propose donc que nous commencions. C'est pour voir cette très belle jeune femme devenir Comtesse que j'ai fais le déplacement ." Conclut-t-il en désignant Mary.

Et un nouveau sourire. De façade. La posture, elle, ne change pas. Droite, fière et altière. A la Française.

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Cecilia
Lorsqu’elle reçut ce fameux billet émanant de sa Mary chérie elle avait failli s’étouffer en buvant un verre de prune. Il faut dire que ce fut le comble de l’horreur que de prendre connaissance du contenu de celle-ci. Il fallait tout de même avoir un culot monstre que de demander à la Duchesse de se rendre sur les terres d’une personne qu’elle n’appréciait clairement pas, et s’était peu de le dire vu le cirque qu’il y avait eu avec Alexis, si bien qu’elle avait fortement envisagé de ne pas se rendre à cet anoblissement tant cela ressemblerait à une séance chez un arracheur de dent pour la brunette.

Pourtant, elle avait accepté contrainte et forcée de s’y rendre ce qui ne serait pas sans conséquence pour la blonde qu’elle considérait comme sa fille. Elle aurait tout le loisir de ruminer une punition exemplaire durant le trajet. Ne souhaitant pas y aller seule, ou plutôt pour que l’on calme ses pulsions meurtrières, elle avait demandé à Jean de l’accompagner. Le pauvre, elle le plaignait réellement pour le coup.

Le voyage pour rejoindre Liège fut horriblement long, ce malgré les nombreux dossiers héraldiques à traiter et la présence de son écuyer pour deviser quelque peu afin de faire plus ample connaissance. Lorsque le cortège ducal arriva à bon port, la jeune femme soupira et traîna un tantinet les pieds avant que de descendre du carrosse. M’enfin ce qui était fait, était fait et il n’y avait plus à tergiverser à présent.

Après s’être fait annoncer, on conduisit les deux protagonistes au sein de la salle du trône. Elle fut on ne peut plus heureusement de voir qu’Aimeryc était présent, cela ferait une autre tête de connue et quitte à s’emmerder autant le faire à plusieurs.


Le Bonjour à tous Glissa-t-elle en ôtant sa cape herminée et en jetant un rapide coup d’œil à son compagnon de voyage qui se voulait quelque peu implorant, afin que celui-ci ne s’éloigne pas trop d’elle. Elle laisserait le soin à sa filleule de quasi vassale chéwie de la présenter pour ceux qui ne la connaissait guère.
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Maréchale de France en charge de la Communication
❈ Comtesse de Castelnau de Bonnafous & noble de maintes autres terres ❈
Alexandre.de.sparte
Histoire, vous dîtes ? Oh. Bien entendu. Vous pensez que c’est une histoire. C’est vrai que les Français n’ont jamais, même devant la Reine, interrogés celle-ci du pourquoi de la guerre ? Vous préférez naturellement penser que la France voulait s’emparer de territoires nobiliaires depuis toujours à l’Empire. Peut-être que vu du bas intellect moyen des Français, ce n’est pas de leur faute, ils oublient tellement de réfléchir à force de respirer du parfum, que vous préférez la théorie du complot ? Celle qui insinue que la Reine voulait s’emparer des deux provinces Francophones sur les Trois sœurs ? J’espère que non. Parce qu’on ne va pas indiquer à quel point que la France a échoué dans sa guerre.

Sa main droite vient glisser dans sa barbe blonde. Chaque poil est caressé avec la plus grande délicatesse. Un vrai homme avait de la barbe. Il fallait vouloir ressembler à une femme pour ne pas porter la barbe. Sans virilité, un homme n’était pas un homme. Son sourire était carnassier.

Je comprends que vous n’avez jamais dirigé d’hommes aux combats et que vous ne possédez pas de caraques de guerres, ce qui n’est pas mon cas juste par votre maintient. Je pensais que c’était une affaire de femmes.

Dans sa tirade, il venait d’oublier de parler du manque de virilité du franc-femme.

Voulez-vous du parfum ou une robe ? Je pourrais demander à un tisserand de vous faire de faux seins sous vos vêtements. Parce que si vous êtes pas capable de parler de seins, vous n’êtes pas vraiment un homme.

Oh, j’oubliais, en France, il y a beaucoup d’hommes qui aiment les hommes. C’est surement à force de se parfumer, de se mettre de beaux atours Il dit ça en exagérant sa voix et le mouvement de ses mains pour rendre le tout plus féminin et plus français. Je n’ai aucun souci avec la poitrine des femmes. Ce sont les plus belles montagnes de notre existence.

Sur ses paroles, il tourne son menton vers la blondinette et lui adresse un clin d’œil. Quelles femmes dans toute l’Europe ignorait que Alexandre était le summum de la virilité. Les faux hommes ne faisaient pas partis de ses amis.

Votre pensée est fausse. Je n’abuse jamais de boissons. Vous avez peut-être de la misère à boire et à parler comme vos semblables, ce qui explique tous vos revers militaires jusqu’à la difficulté de la France de rappeler ses provinces séparatistes. Une chance, désormais, la France dispose d’un ami de taille, l’Empire pour l’appuyer. et tant que la paix à de la vigueur, je défendrai la paix.

Dites-vous bien que Son Altesse Royale n’ait pas dû apprécier que vous parliez de vous comme de son frère, sinon, jamais je n’aurai été au courant de votre. Comment dire…plaisanterie et que je n’aurai pas rectifié ça devant témoins.

De plus, qu’est-ce qu’un bouseux pour un Français ? Quelqu’un qui respecte les droits anciens de la féodalité et les traditions ? C’est affreux, en France, vous avez une majorité de comtes, en comparaison de vos nobles, et ils peuvent anoblir que des seigneurs ! J’ai mal à ma féodalité et aux traditions. Quelqu’un qui sait gagner des terres ? Ouais, c’est vrai, si c’est ça un bouseux, la France, elle, ne peut pas. Quelqu’un qui n’aime pas les femmes et qui veulent les remplacer avec des vêtements et des parfums ? Vous avez raison, mon père et aucun impérial ne porte votre idéologie.

Par contre, si vous insultez encore un membre de ma famille, même si vous êtes qu’un cancrelat avec une couronne de duc, je vais être obligé de faire une…nouvelle décoration avec votre sang et vos os sur mes murs après un duel à mort. (*) Si vous voulez faire un combat à mort ou non, sans insultes, je suis prêt à le faire n’importe quand après la cérémonie. Il faut vous mettre un peu de plombs dans la tête au détriment de la cervelle.

Si vous êtes capable de tourner votre langue dans votre bouche avant de parler, vous êtes toujours la bienvenue ici-lieu jusqu’à la fin de la cérémonie. Suite à ça, vous aurez qu’une heure avant que j’ordonne votre exécution pour crime de lèse-majesté contre ma personne. Il est interdit de parler de mon père ici ! De plus, vous n’aurez jamais le droit de mettre pied à nouveau à Dinant sous peine de mort.


Car tel est mon droit.

Bien entendu, la blonde pouvait faire fléchir le Duc immédiat, mais en ce moment, la décision était rendue. Un clerc prenait même note sur un document du jugement du Duc immédiat concernant le français.

Maintenant, taisez-vous.

Pour le père de la blonde, il lui adresse un clin d'oeil et il lui murmure quelques mots.

Ne vous inquiétez pas. J'exagère mes sentiments. Je commence à m'ennuyer et j'aime pas ce nobliau ! N'en prenez pas ombrage, Votre Grâce. Vous savez, je suis à demi-français, malgré moi !

Et il attend que Cesare fasse de quoi ! Puis soudainement, les portes de la Salle du Trône s'ouvrent par les gardes palatins. Quiestcequecest ça ? Ses deux prunelles émeraudes et dorées se posent sur la blonde. Son regard est pleinement interrogateur.

Est-ce votre belle-mère ?
Un regard sur le duc français, père de la future vassale Est-ce votre épouse ?

(*) Duel purement rp ou duel selon la charte du duelliste qui traine sous le sous-forum avec deux arbitres nommés en collégialité pour éviter toutes suspicions et tricheries. C’est qu’une proposition de jeu ! Votre personnage a pleinement la capacité de refuser, de fuir, d’accepter ou etc. ^_^ Si ca pose un soucis grave, vous pouvez passer par mp.

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Mary_lisa.
Avait-elle vraiment crut que tout se passerait à merveille ? Que les hommes qu’elle aimait saurait, ne serait-ce que par amour envers elle, au moins se tolérer le temps d’une journée ? Visiblement elle était dans un monde utopique. Elle rêvait de trop et on venait tout simplement de la ramener sur terre.

Tout démarrait pourtant bien. Bien que n’étant pas dans l’euphorie, les choses se déroulaient normalement. Son frère semblait pas trop mal alaise, Alex se montrait accueillant et presque chaleureux, son père pour une fois semblait très calme, et Alistaire commençait même à se détendre. Son premier vrai sourire heureux arpentait ses lèvres. Depuis combien de temps n’avait-elle pas été aussi heureuse? Tout ceux qu’elle aimait étaient réunit pour elle, elle en oubliait tout, même cette foutue maladie qui la rongeait de l’intérieur. Même elle, était entièrement oubliée.

Mais tout bascula au seul instant où Tancarville s’adressa à se frère d’un autre sang. A ses paroles son sang se glaça, tout son corps se contracta. Cette main si douce quelque minutes plus tôt sur le bras de son fiancé s’en détacha d’un geste vif comme si ce simple contact l’eut brulé. Aussitôt toute son attention se tourna vers Montparnasse, la peur, l’angoisse commençait à l’envahir. Ses jambes se mirent légèrement à trembloter alors qu’elle le suppliait du regard. On y était… Après avoir durement réussit à le convaincre d’entrer dans sa vie, de récupérer cette place qui était sienne, après l’avoir rassuré des heures durant qu’aucune barrière dû à sa nouvelle vie se dresserait entre eux, elle le voyait à présent s’éloigner à nouveau. Elle l’avait perdu une fois, elle s’était promis quelque semaine auparavant en l’ayant retrouvé de ne plus jamais le laisser partir, et voilà qu’elle allait le perdre à nouveau.
Alors qu’elle voyait le visage de Monty se décomposer, le voir baisser la tête honteux, son coeur se brisa. Il avait déjà enduré tant de souffrance physique pour elle, elle refusait qu’il subisse une nouvelle humiliation pour elle. Et cette humiliation qu’Alistaire venait de lui infliger était peut-être plus dure encore à encaisser que ce que l’Homme leur avait fait subir. A cet instant elle détestait l’homme qui se trouvait à ses côtés. Mais finalement, peut-être se détestait-elle encore plus. Elle avait été égoïste. Elle voulait la présence d’Enguerrand à ses côtés envers et contre tout. Et à cause de cet égoïsme aujourd’hui elle venait de le poignarder. Peut-être finalement devrait-elle renoncer à sa promesse. Peut-être devrait-elle le laisser partir, reprendre sa vie, sans elle. Après tout, enfant où à présent elle ne lui avait attiré que des souffrances. Il ne se porterait que mieux sans elle. Et elle ? Elle, elle reprendrait sa vie de fantôme, une âme morte dans un corps vivant.

Elle avait envie de se précipiter sur lui de le serrer contre elle jusqu’a l’étouffement. De le supplier de lui pardonner, tout faire pour lui faire oublier cette humiliation. Mais ses jambes refusèrent. Bloqué sur place elle ne pouvait effectuer le moindre mouvement.
Néanmoins, sa main attrapa à nouveau le bras de Tancarville pour lui faire face. Sa main n’était plus douce mais ferme alors qu’elle lui parlait à voix basse pour n’être entendue que de lui. Elle le détestait de toute son âme à cet instant, mais jamais elle ne lui infligerait l’humiliation de le reprendre devant tout le monde. Non elle n’était pas lui.

« - Cette homme que vous venez d’humilier publiquement est pour moi un frère bien plus encore que ceux de mon sang. En l’humiliant c’est moi que vous blessez. Que vous ne respectez pas mon père, malgré tout le mal que cela me fait, je le conçois car il vous à attaqué ouvertement. Enguerrand, que je sache, ne vous à encore jamais manqué de respect. Alors respectez le vous aussi. »

Sa voix était dure, son visage totalement fermé. Si au fond d’elle elle bouillait littéralement, physiquement elle restait neutre, digne malgré tout.
Si devant Alistaire elle s’était montré sure d’elle et ferme, alors qu’elle se tournait vers Enguerrand c’était un autre visage qui se montrait. La tristesses pouvait se lire dans ses yeux alors qu’elle baissait la tête emplit de honte.

« - Enguerrand… mon frère… je te supplie de me pardonner… »

Elle ne pu rien ajouter d’autre. Les mots ne pouvaient sortir de sa bouche tant elle était rongé par la honte. Aucun geste ne pu être fait malgré toute son envie. Elle ne pu que simplement le supplier du regard. Elle, la digne fille de son père à la fierté incommensurable. Elle qui refusait toujours de reconnaitre ses tords, moins encore de s’excuser de ses actes, pour la première fois suppliait quelqu’un.

Mais alors qu’elle pensait qu’on ne pourrait empirer les choses, voilà qu’une nouvelle querelle éclatait entre son fiancé et son futur suzerain. Elle ne comprit pas vraiment tout de suite le fond de l’histoire. Toute son attention était toujours porté sur Monty qu’elle refusait de lâcher du regard. Connaitre les liens de parenté du totale inconnue, et savoir si oui ou non une ancienne Reine de France avait écartée les cuisses devant le grand Hadrien de Sparte, clairement, elle en avait cure. Mais lorsque Alistaire ouvrit à nouveau la bouche pour insulter ouvertement le Père et l’Empereur de son Suzerain, elle faillit s’étouffer littéralement. Il n’avait pas osé ? A voir l’expression sur le visage d’Alexandre, visiblement si, il avait osé. A nouveau tout s’écroula. Bien entendu, connaissant Alexandre, il n’en resterait pas là. Et comme prédit le digne fils d’Hadrien ne put s’empêcher de surenchérir, et surenchérir encore, interminablement.

Les larmes commençaient à lui piquer les yeux de haines, de rage. C’était pour elle une merveilleuse journée. Elle allait devenir Comtesse, endurcir ce lien précieux qu’elle avait déjà avec Alexandre, et plus encore les siens étaient près d’elle. Du rêve elle passait au cauchemar. Elle était à deux doigts de tout laisser tomber et de retourner s’enfermer comme elle l’avait fait des semaines durants. Après tout, la solitude n’était pas si mauvaise.
Mais une fois encore, toujours aussi digne, fière, elle resta droite à porter son regard glacial sur les deux hommes s’adonnent à un pauvre jeu de coq. Ils venaient de tout gâcher, sa joie était totalement disparut alors l’automate sans vie fit son retour, les choses seraient faites comme elles le devaient, mais sans âme.

« - Si vous en avez terminé, j’apprécierais comme puisse enfin commencer. »

Elle avait réellement envie que tout se termine, et que chacun rentre chez eux. Ce rassemblement était une totale erreur. Elle aurait simplement dû être seule en présence de son suzerain. Elle avait un jour dit à sa belle-mère qu’elle voyait en Dinant sa terre d’exil, celle qui serait son refuge. Aujourd’hui plus que jamais elle avait hâte de prendre possession des lieux et de s’y enfermer, seule au monde.

Alors que tout s’était écroulé, les portes du palais s’ouvrirent à nouveau. D’abord agacée elle se tourna en soupirant vers la porte. Clairement elle n’était pas prête à endurer une nouvelle calamité. Mais le très haut semblait avoir eut pitié d’elle. Alors qu’elle n’y croyait plus, un rayon de soleil entra enfin dans la pièce. Malgrès toute sa rancoeur envers Alexandre, Cécilia était venue. Pour elle, elle aussi avait fait un remarquable effort. Malgrès sa joie de la voir arrivée, elle ne pu s’empêcher d’éprouver une nouvelle crainte. Elle le savait, à la moindre réflexion que ferait Alexandre à sa marraine, une nouvelle dispute éclaterait. Bref, jusqu’au bout ils marcheraient sur des oeufs.

Tout en répondant à Alexandre elle alla accueillir la Duchesse.

« Non votre Altesse Sérénissime, ce n’est pas ma belle-mère, mais ma marraine. Voici Cécilia von Frayner, la Duchesse de Remiremon. Vous êtes splendide votre Grâce. »

Alors qu’elle s’approchait d’elle pour lui glisser une bise affectueuse elle lui murmura tout bas.

« - Merci d’être venu. Je t’en supplie à genoux, dès la cérémonie finit, enlève moi. Je n’en peux plus Céci. »

Elle était la mère qu’elle n’avait jamais eut, elle seule saurait par la suite trouver les mots pour l’apaiser et faire que cet enfer soit oublié.

« - A présent, tous les invités sont arrivés. Nous pouvons commencer. »

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Cesare.copona
Et une blonde arriva dans la salle. Cesare la salua avec la même politesse qu'il reçut et esquissa un léger sourire courtois. Elle semblait quelque perdue et aussi perturbée. Elle se présenta à lui et il lui sourit davantage, se voulant quelque peu chaleureux envers la future vassale.

Le bon jour. Cesare Copona, je suis bien l'officiant de votre anoblissement. Enchanté.

Les courtoisies quelques peu échangées, le dux fit alors son entrée. Cesare notait son teint pâle, qui était coutumier à chaque fois que l'homme prenait vassal. C'était à croire que céder la gestion de ses terres le rendait malade, ou qu'il fêtait à chaque fois de manière trop poussée en avance. Et son chevalier de Breslau l'accompagnait, et à la vues des deux hommes notre héro comprit que sa seconde hypothèse était sans nul doute la plus probable de toutes. Alors qu'il recevait un clin d’œil et une langue tirée en guise de bonjour, Cesare salua son suzerain en s'inclinant, gardant son impassibilité à son paroxysme puisqu'il se devait d'officier sérieusement. Et un défilé d'étrangers s'en suivit. Cette cérémonie serait plus mondaine qu'authentique, et l'italique garda ses allergies pour lui-même, saluant silencieusement les personnes qui rentraient, observant ce bal qui s'ouvrait. C'était à croire que ces personnes là n'étaient faites que pour cela. Il écoutait donc les pavanes et les paons, et les pavanes des paons, attendant sagement un moment d’accalmie pour débuter la cérémonie dont le début était déjà demandé par le maître des lieux plusieurs fois. Pourtant ce dernier s'adonnait aussi aux mondanités. Il fallait croire que les français le contaminaient, et que de dragon il se transformerait en paon. il est à noté  que notre héro n'aimait le paons qu'avec une sauce au vin, et jamais courant librement dans la cour. Mais parmi les paons se trouvent toujours d'aucuns se voulant coq. Et un combat, sous la forme de joutes verbales des plus basses en terme de pertinence et verve, débuta entre deux coqs. Au moins les mondanités avaient cessé, ce combat avait donc un côté positif, même si le héraut voyait le duc de Liège s'abaisser à un niveau français de communication et d'éducation. Enfin, il était comme cela, impulsif et imbu, c'est ce qui faisait qu'il était autant détesté qu'apprécié. Profitant de sa position de comte de Moha, le héraut fit quelques signes aux gardes, afin qu'ils soient prêts à intervenir en cas de nécessité, le duc trop occupé à s'énerver et concentré sur son homologue, et le baron rouge trop occupé à protéger le duc et à surveiller son proche espace, enfin Cesare l'imaginait. Il salua la dernière entrante qu'il avait pu brièvement connaître en Franche-Comté comme en Empire et prit la parole lorsque ce bref mais pourtant si délicat quoique disharmonieux concert métallique des gardes changeant leur position prit fin.

Bien. Je serai ravi d'être l'arbitre de votre duel, mais j'aimerais volontiers que cela se fasse après la cérémonie.

Cesare s'approcha du trône et vint murmurer à l'oreille de celui qui siégeait dessus, mais pas d'une voix trop basse. Ce n'est pas qu'il avait peur que le duc ne l'entende pas, mais il ne cherchait à cacher aucun de ses propos aussi il ne serait dérangé si quelqu'un d'autre pouvait l'entendre.

Votre Majesté, si vous voulez je pourrais lui offrir un séjour dans une des porcheries de ma vicomté. Mes porcs sauraient l'élever en intelligence comme en bienséance. Mais ayez conscience qu'il reste un français, soyez donc tolérant avec lui. Et n'oubliez pas que ce jour est le vôtre ainsi qu'à cette charmante jeune femme.

Souriant courtoisement à son suzerain, il s'éloigna de ce dernier, regardant cette assemblée qui, il l'espérait, finirait par devenir silencieuse. S'assurant d'avoir capté l'attention de ce beau... De ce monde, il éclaircit très brièvement sa voie, et s'exclama, qu'importe le reste.

Dans la félicité du triomphe de Sa Majesté Impériale, notre empereur, nous sommes rassemblés ce jour et icelieu pour marquer l'histoire de sa noblesse : Alexandre von Ostenmark-Sparte, en sa qualité de duc immédiat de Liège, désireux de s'entourer et de se lier officiellement avec les personnes qui lui sont chères, a décidé de prendre pour vassale Geneviève de Courcy, en tant que comtesse de Dinant. Cette dernière acquerra ainsi les droits mais surtout les devoirs qui s'accompagnent d'un tel honneur.

Geneviève de Courcy, veuillez venir vous agenouiller devant Son Altesse Sérénissime Ducale.

Vous jurerez d'aider votre suzerain sans condition. Qu'il parte à la guerre, marie ses enfants, organise des festivités, ou tout autre chose, vous vous engagez à l'aider, par les armes, par les finances, par les réserves, ou toute autre ressource dont vous disposerez et dont il aurait besoin. Vous jurerez également de le conseiller sans faille : ses affaires seront les vôtres, et votre devoir sera de l'aider dans ses choix et ses actions, afin que cela lui soit profitable sur tous les plans, et sur tous les termes. Vos mots seront alors précieux, et auront des conséquences importantes. Enfin vous devrez jurer fidélité et respect envers votre suzerain. Vous ne devrez en aucun cas nuire à votre suzerain, à sa famille, à ses proches ou à ses biens. Vous devrez lui obéir et le protéger en toute situation.

Si vous acceptez ces devoirs, de servir quoiqu'il en coûte votre futur suzerain?

Si oui, prêtez serment sous le regard du Très-Haut. Pour ce qui est du serment, je vous demanderai de répéter après moi :

„Your Ducal Serene Highness Alexandre Maximilien von Ostenmark-Sparte, it is with great pride thath I, Geneviève Elisabeth Mary-lisa de Courcy, hereby declare accepting this honour with humility and respect. On my faith and my honour, I promise Your Ducal Serene Highness, as countess of Dinant, to fulfill my duties of Obsequium, Consilium and Auxilium. May the Almighty be witness of my oath.”

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Alistaire.
Si il savait qu'à la simple mention d'un bouseux, ca crierait autant dans les chaumières, il se serait certainement abstenu. Mais voilà, le mal était fait et la réponse du prince, loin de le faire regretter ne fit que le conforter dans son idée. Il faisait face à un rustaud, pas très intelligent, à l'insulte facile, sans fondement. Un bouseux fils d'un bouseux. C'était là son idée.

Mais d'abord, répondre à la jeune Courcy. Après tout il était là pour elle, il s'était déplacé pour elle, avait traversé terres hostiles et inhospitalières pour elle, avec comme pour résultat de la voir se faire tripoter par un gueux qu'il ne connaissait pas. Ce n'était pas le comportement attendu d'une future duchesse, encore plus quand on savait qu'il réprouvait ce genre de comportement par trop familier avec le petit peuple.
Alors, il lève la main en direction du Sparte.


"-Un instant, je vous pries." Dit-il sèchement, comme si il venait d'être interrompu par un valet un peu trop zélé. Il plonge son regard dans celui de Mary et vient même poser une main sur sa joue. "Zlatíčko*, si à l'avenir vous ne voulez plus que j'humilie votre "ami" ici présent, que je ne le retrouve plus avec ses mains sur vous. Ce n'est pas séant qu'une demoiselle, fiancée, à un futur duc de surcroit, soit tripotée à tout vas par un belligérant sorti des bas fonds parisiens. Je ne l'accepte pas. "*Chérie

Il lui sourit, froidement. L'Acier, car c'est elle la première à l'avoir appelé comme cela, ne pliera pas. Immuable et chirurgical, il se tourne vers le duc de Liège.

"-Votre Altesse sérénissime, je vous pries de bien vouloir accepter mes excuses quant à mon comportement. Si j'avais ne serait-ce qu'imaginé que vous puissiez vous abaisser à des attaques aussi malhabiles, sur mon allure, ou que sais-je afin d'extérioriser votre frustration, croyez bien que je me serai abstenu de dire que votre père était un bouseux."

Il s'est avancé de quelques pas. Les gardes, un peu tendus ne l'impressionnent pas outre-mesure. C'est un Vadikra, c'est le fils de l'Ogre, des gens à la couenne dure, il en côtoie depuis le berceau et aucun n'a jamais été plus effrayant que Drahomir.

"-Je suis certain que vous comprendrez que je n'apprécie pas que vous insultiez ouvertement sa Majesté Angelyque en prétendant qu'une guerre qui a fait d'innombrables morts ne soit que le résultat de sa soit disant luxure." Dit-il toujours aussi studieusement alors qu'il avance encore d'un pas. " Car les Mirandoles et Montestiers sont des amis de ma famille depuis aussi longtemps que je m'en souvienne."

Il s'arrête. Il est droit comme une trique et toujours aussi confiant.

"-Vous parlez, vous vous vantez mais ne m'avez montré que des manières de paysan mal dégrossi. Vous grossissez mon trait en me comparant à ce genre d'individu qui aiment à se travestire en femme sous prétexte que je ne cautionne pas vos sous entendus graveleux à l'égard des femmes et plus précisément de son altesse Poucelyna. Si cela vous amuse, vous m'en voyez ravi, ca ne fait que confirmer mes pensées à votre égard. La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre. Un bouseux impérial n'engendrera jamais que des bouseux impériaux." Il a dit les mots sans trembler "Oh et j'accepte également votre duel, corriger un fermier libidineux et ventripotent, qui à de groooossses caraques et de groooossses armées afin de lui démontrer qu'il n'a en fait qu'une trop grosse verve me fera un peu d'exercice. J'ai dit verve, pas verge. Même si je suis sûr que la votre est aussi de taille admirable. Quoiqu'un adage dit bien que ceux qui en parlent le plus..."

Un léger rictus vient ourler le faciès adolescent.

"-Bref, faites moi savoir quand vous voulez que nous nous affrontions. Je vais quant à moi rentrer dans quelques contrées civilisées. En France."
Après une légère révérence, il se retourne et s'arrête à hauteur de la jeune Courcy. "Autant vous faire à l'idée que je n'accepterai jamais d'être le vassal, même par mariage, d'un individu de cet acabit. Vous auriez du vous en douter d'ailleurs. Dinant et Tancarville ne pourront faire bon ménage. J'en suis navré. Je pensais que vous seriez l'épouse idéale. Je me suis trompé." Conclut-il en venant lui caresser la joue et en prenant la direction de la sortie.

Un Vadikra ne passe décemment jamais inaperçu. Héritage familial.

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Mary_lisa.
Enfin. On y était. Les deux coqs avaient finalement fini leurs parades et l’Héraut lui indiquait les premières modalités à suivre. Mais c’était sans compter Tancarville qui avait décidé de gâcher sa journée jusqu'au bout. Alors que la blonde solaire s’apprêtait à ployer le genou devant son suzerain, son fiancé ne trouva meilleur instant pour la stopper dans son élan. Elle lui faisait face, sourcil froncés signe d’un profond agacement. Cette cérémonie était interminable, elle n’en voyait pas le bout. Saurait-elle garder patience jusqu’au bout ? Clairement elle n’y croyait plus.
Mais alors qu’elle s’attendait à un nouveau reproche, la sentence tomba. Aussi simplement que cela puisse paraitre, en l’espace d’une simple seconde son destin était fixé. Après avoir humilié son frère, insulté son suzerain, il venait tout naturellement lui administrer la plus grande humiliation de sa vie. Oh elle avait connu les déceptions, mais jamais une plus grande que celle-ci. Durant une des journées les plus importantes de sa vie, devant toutes les personnes qui lui tenait le plus à cœur il venait tout bonnement de la quitter.

L’information mit plusieurs minutes avant d’apparaître clairement à son esprit. A cette constatation elle ne pu retenir un léger rire nerveux. Clairement, elle ne pouvait rien faire de plus que de rire nerveusement. Car bon, sérieusement, c’etait une blague ? Une vaste blague. Après tout ces mois, tout ces efforts, toutes ces privations, il venait de la quitter dans la plus grande légèreté.
Pour lui elle avait enduré bien plus qu’elle n’aurait dû le tolérer. On lui avait conseillé de ne jamais s’approcher de lui, qu’il causerait sa perte. Toujours aussi entêté elle avait foncé les yeux fermés pour apprendre à connaître celui que tous rejetaient. Elle avait tourné le dos à ses amis, devenues la risée de la Normandie, endurée les pires insultes, accepté le reniement de sa tante, et même risqué de perdre son nom pour lui. Mais depuis ce jour, près de 9 mois plus tôt, où il lui avait dit qu’il l’aimait, elle s’était promis de tout endurer pour cet homme, même ses absences aussi longues soit-elle. Jamais, elle n’avait ne serait-ce que râler, jamais elle n’avait proféré le moindre reproche. Elle l’avait attendue inlassablement se montrant présente dès qu’il la gratifiait d’une apparition.
Et même après tout ça, il osait cette humiliation publique.

Avant même de ressentir la tristesse que de sans doute perdre l’homme qu’elle aimait, c’est la rage qui prédomina. Si elle lui en avait voulu quelque minute plus tôt de ses insultes envers Alexandre, ce n’était rien comparé à ce qu’elle ressentait à cette instant. Mary-Lisa lui aurait sans douté envoyé une gifle phénoménale le gratifiant ainsi de la même humiliation. Mais aujourd’hui seule Geneviève était présente. Plus tempéré, plus digne. Elle ravala les larges de rage qui s’annonçaient, contenu ses nerfs et prit sur elle plus que jamais elle n’avait pris.

Alors qu’il quittait la pièce aussi simplement qu’il quitté sa vie, elle resta là quelques seconde, incapable de réagir, surtout, ne sachant comment réagir. Après qu’elle secondes interminable, elle murmura un «- Veuillez m’excusez » auprès de ses invités pour lui emboiter le pas. Sur sa route elle évita soigneusement le regard de ses proches, tout d’abord morte de honte mais surtout sachant que chacune des personnes présentes pouvaient lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle garda la tête droite, le visage placide, l’allure fière.

En quelques enjambée elle l’avait rejoint aux portes de la salle du trône. Elle faisait face à cet homme autant aimé que destesté peut-être pour la dernière fois. Pourtant pas une fois sa voix ne trembla, pas une fois elle ne flancha. Elle resterait digne jusqu’au bout. Décidément après tout ces mois à ses côtés, il avait finit par déteindre sur elle.

« - Vous ne vous étiez pas trompé. J’aurais effectivement été l’épouse idéale. Vous n’aurez aucun mal à en trouver une autre. Vous êtes jeune, vigoureux, plaisant, et qui plus est fort bien titré. Les femmes seront nombreuses à n’en point douter. Mais je vous souhaite bon courage pour en trouver une autre prête à tous les sacrifices par simple amour pour vous. Mais après tout, ce n’est sans doute pas là la priorité. »

Il l’avait menacé quelques semaines plus tôt de partir à la recherche d’une nouvelle épousée si elle ne se rétablissait pas. On l’aura compris, la pique l’avait profondément vexé. Mais finalement, lui, était-il l’époux qui lui serait idéal ? Jusqu’alors elle n’en avait pourtant jamais douté. En quelque seconde, il avait effondré toute ses certitudes.

Doucement sa main glissa sur sa joue. Non pas pour le gifler comme l’idée lui avait traversé l’esprit, mais en une tendre caresse du dos de sa main.

« - Au revoir mon amour. »

Sur cet adieu elle tourna le dos et reprit chemin inverse. Non elle ne crierait pas, ne pleurerait pas et ne le supplierait pas de rester. On est seul responsable de ses actes, de ses choix, il avait fait le choix de la quitter. Sans doute le regretterait-il, sans doute pas, quoi qu’il en soit-il en serait seul responsable.
Tête haute pour cacher sa peine elle retourna vers ses invités. Elle évita le regard de son frère bien trop gênée et essaya de rassurer son père d’un sourire de façade. Du bout des lèvres elle lui murmura un « tout va bien » complètement faux bien entendu mais elle ferait tout pour lui éviter la même scène qu’il avait connu une année auparavant. Elle avait promis à son père qu’aucun homme ne lui briserait plus jamais le cœur. Elle n’avait pas tenu sa promesse mais elle devait éviter de le lui montrer. C’est seulement en passant devant Cécilia qu’elle plongea ses azurs dans ceux de sa marraine. Seule elle pourrait sans doute comprendre ce qui se passait dans son esprit, de femme à femme, de presque fille à presque mère.

Après une grande inspiration elle se hâte de se présenter à nouveau devant Alexandre. Sans laisser le temps à quiconque de s’exprimer sur ce qui venait de se passer elle plia le genou devant le dragon. Elle n’avait qu’une seule hâte. Que cette cérémonie se termine et qu’elle aille s’enfermer à Dinant loin de tout. Alors, d’une voix claire et limpide elle se prononça enfin.

«- Oui, bien sûr, j’accepte.»

Et c’est d’un anglois presque parfait qu’elle prononça le serment. A cet instant elle remercia l’angloise qui l’avait élevé de lui avoir apprit sa langue.

« -Your Ducal Serene Highness Alexandre Maximilien von Ostenmark-Sparte, it is with great pride thath I, Geneviève Elisabeth Mary-lisa de Courcy, hereby declare accepting this honour with humility and respect. On my faith and my honour, I promise Your Ducal Serene Highness, as countess of Dinant, to fulfill my duties of Obsequium, Consilium and Auxilium. May the Almighty be witness of my oath »
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Iohanes
Lui, le jeune homme aux cheveux d'argent, n'était clairement pas invité à la cérémonie. Et même s'il avait l'habitude de participer à ce genre d'assemblée ou de côtoyer certaines personnes renommées, cela avait plutôt tendance à se passer du bon côté de la Saône. Chez les Français. Les gens civilisés. La seule raison de sa présence à Liège, c'était pour accompagner la Frayner. Raison louable et clairement valable - étant donné qu'il était son écuyer - qui avait réussi à lui faire quitter sa Bourgogne pour la suivre sur le chemin morne et long jusqu'au bord de la Meuse. Et dieu sait qu'il en faut pour lui faire se résigner à quitter sa terre. Jouer au reître quelques années entre la Loire et la France-Comté l'avait bien amusé, mais dorénavant, il fallait un bon motif pour délaisser le brouillard et les vallées de l'Auxois. Sans compter le pinard de Flavigny et de Beaune. On peut dire, mais les Bourguignons ne sont pas les derniers pour faire du vin de messe.

Leur pérégrination avait au moins eu le mérite à la duchesse de Remiremont et au jeune Valyria d'apprendre un peu à se connaître. Au moins, ils vivaient déjà comme une contrainte de venir à Liège. Même si c'était pour des raisons différentes. Mais aussi taciturne qu'il pouvait l'être, Jean interpréta son rôle comme il se devait. Tendit la main pour l'aider quand elle descendit du carrosse, ralentit à ses côtés quand elle traînait des pieds, esquissa un léger sourire à son égard quand elle lui jeta un regard après s'être annoncé et feignit même de s'ennuyer pour qu'elle ne soit pas la seule. En tout cas, lui n'aurait pas besoin de se présenter. Quand bien même, personne ne le connaissait.
Alexandre.de.sparte
L’homme était d’une folie meurtrière. L’Empereur Hadrien dans sa sagesse incommensurable et qui allait être connu dans la postérité comme le plus grand souverain de cette époque, par ses victoires militaires et surtout par la conquête génétique de l’Europe. L’homo sapien sapien était sur le point de disparaître pour faire place à l’homo Sparte. Dans combien de ventres, un Sparte avait éclos dans toute l’Europe ? Les conquêtes féminines de l’Empereur allaient du Sultanat ottoman, dans les pays scandinaves et sur presque tous les territoires de l’Europe. Dans la fin de son règne, le Grand monarque avait compris qu’il était incapable d’assoir sa domination et la protection de son sceptre sur l’Orbe. Le meilleur moyen d’arriver à sa fin était de faire que d’ici quelques générations, il soit l’ancêtre commun de la majorité des européens. Était-ce possible ? Une simple évaluation démographique pouvait montrer la dangerosité de la situation pour le patrimoine mondial. Échec et mat.

Le petit duc d’un territoire cinquante fois plus petit que Liège, parce que Liège était vaste, provenant d’une terre érigée elle-même en duché, tout le ridicule de la féodalité du Royaume de France, continuait sur sa lancée de la bouse. Le Dragon Sparte laisse un sourire s’afficher sur sa frimousse, ses dents blanches et bien taillées. Un éclair de folie traverse un esprit les fins mécanismes de son intellect, mais il n’y cède pas. Pendant un instant, il avait eu l’envie de lever un doigt et de faire du duc, un tas de miasmes sanguinolentes. Alexandre n’y cède pas. Un seul regard sur la blonde finit à garder son calme. Dirons-nous une emprise presque télépathique sur le Duc immédiat.

Le duc se prenait surement pour un fin épéiste qui rêvait de croiser le fer pour montrer sa force et qui ne savait même pas mettre un doigt en supination sur la lame pour mieux la guider. Les épéistes de ce monde étaient plus chanceux que habiles. La Garde Palatine était, elle, à la fois chanceuse et habile. La France s’en rappelait surement très bien lorsque celle-ci a marché sur le Royaume de France sans résistance avec la Garde Impériale. Une belle époque de plume et d’épée que le monde n’allait peut-être plus jamais revoir.

Pendant qu’il parle sans que le Duc immédiat écoute attentivement, il voit que son vassal se dirige vers lui pour lui murmurer une information.


J’entends ce que vous dîtes. Au lieu de tester ma cellule secrète pour briser mes ennemis, est-ce que je devrais m’adresser à la Couronne de France ? Je me demande ce que la France dirait après la guerre et le long processus de France que l’un de ses vassaux insulte sciemment un Conseiller Impérial de Sa Majesté l’Empereur.

Un grand sourire carnassier apparait sur les lèvres du Dragon. Pourquoi faire le travail lorsque la France pourrait le venger par elle-même dans un objectif de paix ? Le sourire disparait. Non, il n’y pensait pas vraiment.

Le Duc voulait un duel, mais il voulait quitter Liège ? Un grand soupire. Visiblement, il était prêt à dégainer Taillefer ici-lieu et maintenant. Lui, il voulait quoi ? Un rendez-vous galant au clair de lune, avec de belles petites lettres et une paire de gants ? Après, on se demande pourquoi la France avait été vaincue par l’Empire.

Il remet les pieds sur Liège, il l’aura assurément son duel. Alexandre ne se conduira jamais comme un poudré parfumé.


Son attention est capturée par la dispute du couple. Il écarquille grand les yeux. Ses deux prunelles émeraudes et dorées viennent se poser sur le minable et sur la blonde. Il avait osé faire ça ? Lui, il tolérait l’insolent pour Elle et lui, il venait de la plaquer ? Oh. Alexandre lui-même n’aurait jamais osé faire une telle chose.

La réaction de la blondinette est parfaite. Une réaction de douceur et de bonté. C’est exactement ce qui fait fondre le Dragon et qui permet de geler le souffle de celui-ci. Le regard plein d’affection, il pose son regard sur Elle. Elle était adorable. Une fleur dans un monde de mauvaises herbes, lui-même, il était devenu une mauvaise herbe à force de se battre, de se disputer, d’être blessé et totalement jugé. Combattu. Il était vaincu. Elle était un souffle de vie dans un monde mort.

Estomaqué, il se penche à nouveau vers son vassal pour lui murmurer quelque chose.

Quel poudré parfumer ! Si un jour, je vais ça, je vous autorise à me mettre une claque dans la gueule pour me ramener sur le droit chemin. Un contrat est un contrat et il doit être respecté jusqu’à la conclusion de celui-ci ! Après on se demande pourquoi la féodalité n’est plus comprise ni respecté en France. C’est pour ça.

L’importance de la cérémonie commence. La blonde, toujours aussi fière et forte, décide de débuter le serment de la féodalité. C’est pour cette raison que le Dragon se lève pour pas qu’elle s’agenouille devant un suzerain dont le séant est posé. Il vient tout de même s’emparer d’une coupe d’hypocras qu’un valet lui tend pour en vider le contenu d’un trait et de laisser la coupe d’argent plaquée d’or sur l’assiette tendue.

Ses deux billes d’or et d’émeraude viennent se poser sur la sublime blonde pendant qu’elle s’agenouille. Il lui adresse un adorable sourire. Il fait fi de ce qu’il peut penser, ce n’était pas le moment de l’emmerder. Son cœur était surement en miette et il était peiné pour elle. Elle méritait mieux. Elle méritait tout. C’était bien l’une des rares personnes à tout mériter dans ce monde de morts-vivants et d’êtres mauvais.

Celle-ci lui fait le serment d’allégeance d’un vassal à son suzerain en anglais. Il connaissait parfaitement la cérémonie. Il fallait dire qu’avec le nombre de vassaux qu’il avait et sa monopolisation de l’Hérauderie Impériale, il connaissait chaque étape de celle-ci.

Il se penche légèrement pour lui tendre sa main couverte de l’acier de son gantelet. Son regard affectueux, pour elle seule, sur elle. Il veut l’aider à ce qu’elle se relève et qu’elle lui fasse face en toute équité.

La féodalité est l’une de mes valeurs les plus chères. Elle engage le suzerain et le vassal dans un contrat. Chaque contrat est une loi entre les parties qui ont adhérées en toute volonté à ce contrat. Ma parole est d’or et je ne la romps pas. Je m’attends à ce que vous respectiez les termes de mon contrat en toute équité avec le respect que je vais porter à mes devoirs envers vous.

Suite à votre serment, je vous rends le mien. Je vous jure à présent de vous rendre justice, protection et subsistance.

Il lève la main et dans un claquement de ses doigts, deux valets apparaissent immédiatement près du suzerain et de la future vassale. Sur la première assiette, il y a une œuvre d’art, une théière en or et en argent. Elle avait été exécutée par les meilleurs dinandiers de Dinant. Le Dragon vient poser ses mains sur la théière, la soulève pour lui montrer et la repose sur l’assiette.

Je vous offre cette théière pour vos tisanes. Elle a été faite en dinanderie par les meilleurs dinandiers de Dinant. Cette forme d’œuvre provient de Dinant. J’espère que vous allez aimer le savoir-faire de nos gens.

Un sourire et il vient se concentrer sur la deuxième assiette. Un coffret décoré de velours noirs étaient au centre de celle-ci. Il vient ouvrir le coffret et il vient extirper de celui-ci une bague d’or sertis de minuscules émeraudes. Un dragon en platine dont les deux yeux sont de minuscules rubis. Le seul prix de ce bijou pouvait ruiner de nombreux seigneurs.

Je vous offre également cette bague pour que partout où vous êtes-vous êtes capable de vous souvenir de votre loyauté envers moi et de vos devoirs.

Il vient doucement par la suite s’emparer de la couronne comtale de Dinant et il vient ceindre le front de la Comtesse avec celle-ci.

L’heure est désormais à sceller la vassalité. Le Duc immédiat de Liège laisse un sourire amusé se dessiner sur ses traits et il vient se pencher pour faire un contact entre ses lippes et les lèvres douces de la blonde dans un baiser qui dure qu’un infime instant.

Il reste que la patente à signer.

Il était prêt.
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Cesare.copona
Le duc faisait le travail à sa place, c'était parfait. Cesare prit même le temps d'imiter le public, souriant.


Vous voici à présent comtesse de Dinant. Vous porterez les armoiries dont la description est : d'argent au lion naissant de gueules couronné d'or. Soyez fier de votre privilège et de votre suzerain. Vous pouvez vous relever.

Et donc, la patente..


Le héraut présenta le dit-documeny.


Citation:




    Patent of Nobility

    To the holder of this patent,
    To whom it may concern,


    We, Cesare Aristotele Ermes Copona, imperial herald, acknowledge and declare the fact that Geneviève Elisabeth Mary-lisa de Courcy has been given the rank of countess and fief of Dinant by His Majesty Alexandre Maximilien von Ostenmark-Sparte, imperial duke of Liege and Breslau and lord of Ruffey-le-Château during a ceremony that took place on the 16th day of November in the year of Our Lord 1465 in Liege.

    During the ceremony Geneviève Elisabeth Mary-lisa de Courcy pronounced the following oath of Obsequium, Consilium and Auxilium that were accepted by the landlord:

      "Your Ducal Serene Highness Alexandre Maximilien von Ostenmark-Sparte, it is with great pride thath I, Geneviève Elisabeth Mary-lisa de Courcy, hereby declare accepting this honour with humility and respect. On my faith and my honour, I promise Your Ducal Serene Highness, as countess of Dinant, to fulfill my duties of Obsequium, Consilium and Auxilium. May the Almighty be witness of my oath."


    Geneviève Elisabeth Mary-lisa de Courcy will receive and enjoy the rights and honours that are befitting of her new noble status.
    She is granted the use of the lands and resources that were given by the landlord.
    In her coat of arms she may use the blazon of the fief that is described as follows:


      "Argent a demi-lion issuant Gules crowned Or."




    Signed in Liege the November 16th in the year of the Lord 1465,

















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