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[RP] On à beau l'oublier, il finit par nous rattraper.

Montparnasse.
A peine son poing eut il touché la table qu'Enguerrand le regretta aussitôt, tout comme il regretta les paroles qui suivirent de près ce geste malheureux. Qu’avait-il fait ? Pourquoi réagissait-il ainsi ? Il ne voulait pas la blesser, il ne lui voulait que du bien. Elle lui dit qu’il faisait chier, et il s'en sentit plus misérable encore. Son regard perdit de sa splendeur et ces yeux se baissèrent tandis qu’elle s’éloignait.
Il la croyait partit.
Pour toujours.
Mais lorsqu’il releva les yeux, près à lui courir après, et à ramper devant elle si besoin, il l’entendit parler à l’Aubergiste.
La petite fille avait grandi. C’était une femme à présent.
Une femme intelligente. Le regard des gardes changea à son égard. Les derniers doutes de Montparnasse furent levé quand elle vint presser son épaule. D’instinct il se leva et la suivit. Jamais il ne l’aurait laissé ainsi de toute façon. Se retrouver seule avec elle, sans regard extérieur pour les juger, voilà qui lui plaisait bien mieux mais qui n’était pas sans danger pour elle.
Il craignait parfois ces propre réactions, bien qu’il sache que jamais il ne lui ferait du mal.
Montant les marches en silence il la suivit dans sa chambre et s’appuya contre la porte en la regardant tourner en rond come un lion en cage. Il garda le silence, voyant qu’elle cherchait ses mots. Il ne voulait l’interrompre. Elle finit par s’arrêter et s’assoir sur le lit. Montparnasse plongea son regard dans le siens en l’écoutant toujours aussi silencieux.

Elle parla.
Beaucoup.
Montparnasse se perdit dans ces paroles avant de se perdre dans son regard.
Ses yeux était fixé sur elle, il la trouvait belle. Si belle. Il comprit qu’elle était la part de lui, qui lui manqué durant toute ces années. Et que quoi qu’il fasse il ne serait jamais heureux sans elle. Et si pour cela il devait devenir son valet, son écuyer, son chien, alors il le ferait. Son regard sombra dans ces yeux bleus, et tout l’amour qu’il avait pour elle vient l’étouffer. Après tout il pouvait bien supporter ces mondanités inutiles, un père trop présent, un mari jaloux, et une liberté amoindrit. Cela lui serra le cœur mais pour elle il le ferait. Elle avait l’air d’y tenir, et jamais il ne pourrait lui dire non, alors, rangeant sa fierté, oubliant sa liberté et les amis qu’il s’était fait il s’approcha d’elle, lentement et, avec une douceur il lui caressa la joue avant de l’embrasser doucement sur les lèvres.

Plus rien n'avait d'importance à présent.

Cela pourrait paraître plutôt malsains et étrange mais Montparnasse le fit sans arrière-pensée, il en avait juste ressenti l’envie, il n’y voyait rien de sexuelle la dedans, seulement une preuve de son amour pour elle. Peut-être qu’elle le prendrait différemment, il n'y avait pas autant réfléchit en fait, il avait seulement voulu l’embrasser. Lui faire comprendre qu’il l’aimait, réellement. Le baiser ne dura que quelques seconds et il se détacha d’elle et lui sourit avec une extrême douceur.


- Bien, pour toi je le ferais. Je ferais tous ce que tu voudras.

Rajustant une mèche de ces cheveux son sourire prit une extrême mélancolie, et son regard s'empreint de tristesse. La voir ainsi lui rappeler les douleurs de son passé. Sa séparation avec elle, puis avec son frère, Lutecien. Ces deux êtres à qui il avait tout donné, il donnerait sa vie pour l’un des deux, et le destin venait de lui en rendre un. Il ne pouvait refuser son offre, même si cela devait le tuer lui. Tuer Montparnasse. De toute façon ca dérangerait qui de le voir disparaître ? Personne.
En regardant derrière lui il ne laissait qu’un monde d’illusions, de douleur et de faux semblant. La liberté avait un gout de sperme, et la tranquillité un gout de sang. La violence et le sexe était son quotidien. Il avait appris a les aimés, alors peut-être qu’il se habituerai aussi a une autre forme de soumission.
Puis elle serait la, à ces cotés. Elle le nourrirai d’un sourire, d’une caresse, d’un baiser peut-être, parfois, et lui veillerai sur elle, il s’assura que rien ne lui arriverait, il la rendrait heureuse. Cela lui suffirait, il le savait.

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Mary_lisa.
Si j’avais trop parlé, je ne m’en étais pas rendu compte. Si il avait lâché en cours de route, encore moins. J’étais dans mon propre monde dans une sorte de léthargie. Mon coeur s’était même emballé au fil de mes paroles comme si un compte à rebours était lancé. A la fin du décompte je devais l’avoir convaincu de faire partie de ma vie. Si j’échouais, tout ceci n’aurait été qu’un mirage et une nouvelle fois il quitterait ma vie. Je devais être convaincante, si je me plantais ce n’était pas une partie de jeu que je perdais, mais moi entièrement.
Un électrochoc me réveilla. Ses lèvres chaudes sur les miennes. Enfin je retrouvais la vue et reprenait conscience de la scène. Je le vis enfin, là, planté devant moi au pied du lit, son regard si plein d’amour posé sur moi, sa main tendre sur ma joue. Je m’en voulu de douter, comment pouvais-je douter de lui ? Il me suffisait de lire dans ses yeux. Même après toutes ces années cet homme donnerait une nouvelle fois sa vie pour moi. Alors non, qu’importe celle que j’étais devenu, il ne m’abandonnerait plus. Nous étions la moitié l’un de l’autre, c’était suffisant.

« - Tout ce que je veux ? Alors promet moi de ne plus jamais me laisser. Jamais, qu’importe tout le reste. »

Malgré tout j’avais ce besoin de l’attendre. Toute ma vie on m’avait abandonné, toute ma vie je n’avais pu faire confiance aux hommes. Il avait été l’exception, je voulais juste la confirmation.

Comme pour sceller ce pacte je me redressais sur le lit à genoux pour venir lui faire face et être à sa hauteur. Non en sa présence je n’avais rien de la délicate Geneviève, je me foutais éperdument de toutes les convenances. Mes bras se glissèrent autour de son cou, ma main se plongeant dans sa chevelure. J’avais ce besoin bouillonnant de fusionner avec lui, de retrouver chaque parcelle de son être, d’en respirer chaque recoin. Il m’était impossible de rester plus de quelques minutes sans avoir le contact de sa peau sous mes doigts. Oui, plutôt contradictoire pour celle qui interdisait tout contact physique. Comme pour me prouver une nouvelle fois qu’il était mon exception et que rien chez lui ne pouvait me révulser, à mon tour je mêla mon souffle chaud au sien pour y déposer le même léger baiser. Ni timide, ni trop appuyé, un simple baiser emplit d’amour. Avais-je seulement une seule fois embrasser un homme d’un amour aussi profond, si pur ? Non, sans aucun doute.

« - Tu m’as terriblement manqué mon frère. »

Oui après l’avoir embrassé cela pouvait sembler malsain. Mais qu’importe, de toute façon notre relation ne s’était pas construite sur des bases saines, comment nous rapprocher de la continuer ainsi. J’avais très peu conscience du bien, du mal, de ce qui était socialement tolérable ou non. Et clairement je m’en foutait. A cet instant plus rien ne comptait, ni ma vie, ni mes charges, ni mes titres, ni même mon fiancé avec qui j’étais alors toujours engagé. Je pouvais tout perdre si c’était pour revivre encore ces instant avec lui.

Toutes ces émotions m’avaient épuisé. Bien que voulant y résister pour profiter la nuit durant de sa présence, bientôt je ne pu luter. J’avais vécut un tas de choc les uns après les autres en une simple nuit, et bien que je tentais de garder pied et refusais de l’admettre j’en ressentais les effets secondaire. Mon corps était endoloris par ma résistance face à mon sois disant malfaiteur, mon esprit entier était épuisé, et mon coeur avait subit plus de remous que nécessaire entre la peur, la tristesse et une joie inespéré. J’avais juste besoin de m’étendre dans ce vaste lit, sentir sa présence rassurante contre moi et surtout me persuadé que tout ceci n’était pas qu’un merveilleux rêve.

Cessant de luter, sans un mots je l’attirais vers moi pour l’obliger à partager ma couche. J’avais certes loué deux chambres, mais il était hors de question de le laisser repartir. Si une nouvelle fois on aurait pu trouver malsain que je passe la nuit dans les bras de mon frère, je ne m’en posais pas même la question. Enfant, nous avions passé toutes nos nuits blottit dans les bras l’un de l’autre, luttant contre nos cauchemars, contre le froid, la faim et la peur. Il n’était pas question que cela change aujourd’hui. C’est toute habillée que je me glissais dans le lit, mon corps retrouvant sa position de foetus contre le siens si habituelle. Ma main posé contre son torse, ma tête au creux de son épaule, je retrouvais sa chaleur, son odeur, son aura toute entière.

Alors que je luttais entre la réalité et la somnolence, je n’avais à cet instant plus aucun doute. Tout irait bien. Nous nous accorderions parfaitement à la vie l’un de l’autre. Enguerrand arriverait peut-être même à se faire à mon monde? Si j’étais alors sure de moi, je me trompais naïvement. Les prochains épisodes montreraient que les années de séparations étaient plus difficile à gommer que je le pensais alors.

« - Demain tout ira bien, je te le promet. »

Cette promesse serait plus difficile à tenir que je le croyais alors.
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