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[RP] Atelier - Le Talon d'Achille

Alphonse_tabouret
    Pièce filiforme, l’atelier s’étire, percé de trois fenêtres qui sont ouvertes dès lors que le temps est clément. Fioles d’huiles et d’essences sont méticuleusement rangées à l’alphabet sur de vastes esplanades segmentées quand les matières brutes sont réservées à la succession de profonds tiroirs étiquetés par règnes principaux : végétal, animal, minéral.
    La table, longiligne panneau de bois rustique soutenu par de grossiers tréteaux est enclavée de larges carrés de céramique, surface imperméable à laquelle sont posés les essais en cours. Alambics, pressoirs, flacons, balances… matériel s’enchevêtre d’un ordre qui n’appartient qu’aux rigueurs de l’artisan, jusqu’au mur du fond couvert d’une haute étagère où l’on trouve manuels et grimoires débordant de marque-pages colorés.
    Bureau en coin, s’organise au millimètre de carnets, d’un encrier noir et d’une plume.
    Entre deux fenêtres, un panneau matelassé cadré sobrement auquel Tabouret épingle ses travaux en cours de mots qui sembleront abscons à tout autre : noms, couleurs, adjectifs font des rondes plus ou moins concentriques autour de prénoms en attente.

    Sur la porte qui le révèle, l’atelier s’annonce d’un dessin noirci à même le bois.






"Le Talon d’Achille"



    Pas de publicité, pas de boutique en vue dans une rue fréquentée, l’atelier aux empires du sur-mesure se fait discret dans un coin de l’hôtel. Ici, tout se fait de bouche à oreille, et d’inspiration. Rien n’est systématique, ni contraint à la commande ; Tabouret se réserve le droit des déclinaisons.


(Ce topic n'est pas réservé à la passation des commandes mais à leur archivage seulement; merci de votre compréhension. )

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Alphonse_tabouret
L’on pourrait s’étonner des couleurs pleines, sans fioritures quand Tabouret a ramené de Paris dizaine de flacons aux formes et teintes tout à fait extraordinaires, pourtant, l’œil qui se penche remarquera la dextérité du souffleur de verre à avoir créé deux bulles au sortir de leur suspension, à la flottaison d’un dernier élan, identiques jusqu’à l’ovale de leurs bouchons. A l’un, comme à l’autre, la lumière jette la dentelle de fractales selon l’angle qui les traverse, faisant foisonner vert et bleu d’éclats vifs et tendres.



Alfaust






    Au bleu, l’on trouvera, ciselées au verre, les lettres de Faust
    C’est la note de cœur qui l’emporte à ce parfum, claire, légère, un ciel de Lombardie auquel s’épinglent les ombres fraiches de longilignes cyprès.
    A la base, la délicatesse florale et subtile de la Ciste, blanche jusque dans ses accents, rehaussée, en tête par une discrète pointe de menthe embellissant les nuées bleues d’une verdure diluée, d’une feuille qui y vole, enlacée d’une brise.
    Floral, enivrant, l’on y trouve le printemps à la première senteur, les étés de rivières aux accents qui s’étirent.

    Note de Fond : Ciste
    Note de Tête : Cyprès
    Note de Cœur : Menthe




    Au vert, se lisent celles d’Alphonse.
    C’est la note de base qui l’emporte à ce parfum. Le Vétiver y exhale un arôme fin, complexe, où la force du bois se dispute le fumet délicat de la terre, transportant les pieds à des sous-bois tapissés, écrins faunes.
    A cœur, discret, le gingembre et ses suspensions délicates qui poussent en note de tête, le cinglant émerveillé d’un poivre éveillé.
    Boisé, capiteux, il y a dans ce parfum quelque chose de suave qui tient des sèves automnales, des muscs hivernaux quand il dure à la peau.

    Note de Fond : Vétiver
    Note de Tête : Poivre noir
    Note de Cœur : Gingembre

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Alphonse_tabouret




    Composée d’un mélange que d’autres nez trouveraient ingrat, fiole ouverte révèle une odeur si discrètement sucrée que l’on se rassure à sa rondeur sans même la percevoir, délayant l’âcreté têtue de l’Orpin pour n’en laisser qu’un tendre fumet.
    Étonnamment concentrée et volatile, c’est la note de tête qui se révèle d’une brusquerie, fix olfactif brutal aux euphories mâles : Panique aux souvenirs qu’elle évoque, Orchis bouc martèle d’un sabot son empreinte aux ailes qui y frémissent, entêtante.
    Définitivement, ce parfum sent le foutre aux draps froissés d’une nuit.


    Note de tête : Orchis bouc
    Note de cœur : Orpin âcre
    Note de fond : Noisette

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Alphonse_tabouret
Trois fioles se succèdent à la présentation, chacune ciselée d’un prénom.
Il s’agit d’une histoire de sororité, de celles qui prétendent naitre au sang, et finissent à l’aorte, de ces accents qui font les conclusions des heureuses rencontres.
Chaque flacon aura ses senteurs et pourtant, tous trois affichent une même note de fond que viennent barioler de diversités celle de la tête et du cœur. L’on ne confondra pas les trois et pourtant, au nez qui les respirera, demeura la sensation d’une même lignée.



    En note de fond, l’amande douce, senteur à la couleur si pale qu’elle reste translucide, moelleuse qui distille la fraicheur tendre d’un antan, un quelque chose des jardins inventés, des simplicités enfantines.
    Le bois de rose s’y exhale d’une discrétion, entêtante subtilité à qui plongera le nez jusqu’au frôlement de la peau, mais à ceux qui auront le museau au sillage, c’est la fleur de cassissier, pétillante, rouge, que laissera celle qui le porte, soleil d’été perçant jusqu’aux rondeurs de l’arôme.

    Note de Fond : Amande douce
    Note de Tête : fleur de cassissier
    Note de Cœur : bois de rose






    En note de fond, l’amande douce, senteur à la couleur si pale qu’elle reste translucide, douceur moelleuse qui distille la fraicheur tendre d’un antan, un quelque chose des jardins inventés, des simplicités enfantines.
    Fracturé d’une césure olfactive, à ce parfum, c’est d’abord la note de tête, Sabot de Vénus, volatile , raffiné qui délivre la langueur délicate de sa fraicheur avant, une fois la peau conquise d’une heure , peut-être deux, de laisser venir d’un pas de funambule léger, les senteurs élégantes et fauves de l’Ambre.

    Note de Fond : Amande douce
    Note de Tête : Sabot de Vénus
    Note de Cœur : Ambre





    En note de fond, l’amande douce, senteur à la couleur si pale qu’elle reste translucide, douceur moelleuse qui distille la fraicheur tendre d’un antan, un quelque chose des jardins inventés, des simplicités enfantines.
    Rose de Damas en note de tête y atténue la violence de ses fragrances, adoucie mais persistante, éclatante précieuse à l’ombre d’un muret qui attend le soleil, et se rehausse inexplicablement d’une pointe d’acidulé délivrée par une note de cœur poivrée qui, étonnamment, ne prend jamais le dessus même aux temps dilués mais l’accompagne d’une osmose.

    Note de Fond : Amande douce
    Note de Tête : Rose Quatre saisons de Damas
    Note de Cœur : Poivre noir

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Alphonse_tabouret



    Parfum à l’opercule ouvert révèle l’ombre aquatique d’un verger inattendu, déraciné.
    C’est l’aube des premières fleurs, odorantes précieuses que le bois du poirier concentre d’une note de fond plus douce que sucrée. Au cœur, comme en bordure de l’eau qui serpente à son flanc, la verdure d’un roseau raye d’une souplesse la rondeur à laquelle s’envole, libellule, le musc végétal des Angéliques en guise de tête.



    Note de Tête: Angélique
    Note de Cœur: Roseau
    Note de Fond: Bois de poirier

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