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[RP-Fermé] Journal de bord ~Bribes de vie d'Agatha Isabella.

Agatha.isabella
HRP: Ceci est et sera un ouvrage appartenant à Agatha Isabella de Vissac.
Tel un journal de bord ou journal intime, elle y couche ses souvenirs, ses craintes, ses espoirs et sa vie.
Ce document est donc privé et vous ne pouvez donc en savoir le contenu, à moins qu'elle ne vous ai raconté un épisode de sa vie ou fait des confidences...
Il est toujours bien caché pour qui ne saurait où regarder et elle l'emporte toujours avec elle en voyage.






[04 Janvier 1466 - St Empire - Franche-Comté.]

Me voilà à entamer un nouveau journal de bord...
Ou est celui sur lequel j'écris depuis que j'ai quitté le nid familiale en 1462? Qu'en ai-je fait? Je suis tellement en colère de l'avoir égaré comme on oublierait son assiette sale sur la table après le repas -Je bouillonne -
Je redoute que quelqu'un de mal intentionné ne mette la main dessus, qu'il puisse lire les quelques faits de ma vie que j'avais gratté sur le papier ou simplement les pensées si personnelles que je me laissais aller à graver sur les pages auparavant vierges.
Je me demande si jamais quelqu'un aurait la présence d'esprit et la bienséance de me le faire parvenir ou du moins a chercher à le faire parvenir à quelqu'un de ma famille s'il s'en trouvait en sa possession.

Misère!... Est-ce réellement une bonne idée de tenir de nouveau un tel ouvrage? Un ouvrage qui donne accès à ce qui m'est secret?
Je me pose cette question et pourtant je sais que le temps effacent les souvenirs, qu'ils aient été bons ou non. Que la mémoire avec les saisons qui passent transforme tout en réminiscences.
Il faudra que je m'attelle à me replonger dans mon passé, à écrire vite, avant de ne plus savoir quoi écrire et peut-être par là qui je suis.

Je dois dire que ce n'est pas évident, j'ai parfois l'impression que mes souvenirs sont bien plus des rêves qu'une réalité consommée. J'ai tant l'impression de me perdre en moi parfois, de ne plus savoir ce qui est vrai, ce que j'ai dit, ce que je fais... Je m'embrouille entre ce que je suis, ce qu'on voudrait que je sois, ce que l'on perçoit de moi. Très peu de gens, si peu en fait, peuvent se targuer de me connaitre vraiment.
Et pour cela encore faudrait-il qu'au gré de mes voyages, je donne ma vraie identité, chose que je ne fais que peu. Je ne sais toujours pas pourquoi je fais cela. Et voilà! J'allais me mentir à moi-même... Je sais très bien pourquoi je ne donne pas forcément mon vrai nom, parce que depuis que je suis partie de chez mes parents, loin de ma famille, je suis devenue une autre. Loin des sourires de convenances ou autres us et coutumes, loin de la jeune fille appliquée aux arts qu'on a pu lui enseigner lors de son jeune âge, je sais d'une certaine manière que j'ai développé un caractère, une autre façon de penser et une personnalité bien moins joli à regarder...

Je n'aurais jamais pensé à l'époque de mon départ des terres familiales, à l'orée de cette vie qui s'ouvrait à moi, que je pouvais être si forte, si débrouillarde, si revancharde, si brutale et si sombre parfois, si loin de la façon dont j'ai été éduquée... Ce sont bien ces derniers côtés là de moi que je partitionne sous un autre nom, sous un autre ciel. Elle est loin la jeune fille, elle est grave la jeune femme...
Durant ces 4 dernières années, j'ai donné tant de prénoms à ma carcasse, que j'ai l'impression d'avoir vécu déjà tant de vies. Et je ne parle pas du fait de croiser quelqu'un qui m'aurait déjà rencontré et qui se retrouve bien coi et déconcerté face à moi ou une de mes autres...
Je sais qu'à travers ce comportement, j'ai délaissé Agatha Isabella de Vissac, délaissé mes parents, ma fratrie, ma famille et origines. Je les ai délaissé mais ne les oublie en rien toutefois. Je dois avouer que cela est possible par le contact relativement soutenu que je garde avec mon adoré cousin Jason. Il est ma passerelle avec ma jeunesse, le fil d’Ariane ancré dans mes racines et auprès duquel je le sais je pourrais toujours me raccrocher alors que je perds pied.
Quand je pense que c'est lui qui m'a annoncé par courrier à l'époque la douloureuse nouvelle du trépas de ma mère. Je m'en veux...

Et alors que j'écris cela, je n'ai qu'à tourner la tête pour avoir un peu de lui avec moi. En effet, il y a quelques temps maintenant, alors que je me suis temporairement établie en Franche-Comté, il a décidé de m'envoyer une de ses nombreuses progénitures, Eusebie. J'avoue que je ne comprends toujours pas pourquoi. Eusebie est un peu plus jeune que moi et nous sommes différentes l'une de l'autre. Il sait de plus que j'affectionne la compagnie de dame solitude et que je ne fraye pas toujours en terrain raisonnable voir convenable. Dois-je lui apprendre ou lui transmettre quelque chose? Qu'a put bien voir en moi Jason pour qu'il me donne une telle responsabilité et un tel fardeau. Quoi qu'il en soit, les mois passant, je sais que je m'attache à elle et ai développé un côté protecteur bien que la regardant de loin.

Et voilà que je pense à ma fratrie... Il faut que je leur écrive, quelle tortionnaire suis je devenue à ne pas donner de nouvelles à mon sang. A ceux qui ont partagé mon éveil au monde par le fait de grandir, avec qui j'ai rit, avec qui j'ai subi ou fait les quatre cent coups. Je sens bien une douce mélancolie m'envahir, était-ce cela le plan de Jason sous cette tutelle? Me rappeler que je ne suis pas seule. Me rappeler que j'ai fait partie d'un ensemble. Me rappeler que je suis Agatha Isabella de Vissac...

Le jour décline. Je reprendrai demain.

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❧ Directrice du BAD ~ Conseillère Municipale ☙
Agatha.isabella
[05 Janvier 1466 - Pontarlier - FRANCHE-COMTÉ]

Avoir reprit l'écriture a travaillé mon esprit cette nuit! Et ce matin, encore au lit, j'ai ressenti le besoin ou désir de m'y remettre et me voilà à tenter de ne pas mettre d'encre dans ma couche...
J'ai rêvé de mes jeunes années.

Je me suis retrouvée à revivre certains petits moments de vie avec ma fratrie, cousins et cousines. Je les revivais non pas comme si j’étais en mon corps, à travers mes yeux infantiles, mais comme si je flottais au dessus de ces scènes de vie, est ce le recul de l'âge...
Je me suis souvenue des bêtises, dont un vol mémorable de friandise en cuisine et de la course poursuite qui en a découlé dans la demeure et les jardins.
Je me suis rappelée des heures barbantes ou harassantes de cours de conduite mais surtout de diction. Roooh quelle horreur c'était ça!
Je me suis souvenue les histoires que l'on s'inventait avec un peu d'imagination quand on était petit, devenant pirates, chevaliers, princesses, bâtissant des forts dans des draps et du mobilier, bâtissant des navires, nous nichant dans des arbres...
Je me suis remémorée les crises de nerfs, les pleurs, les punitions, subissant les railleries et mauvais tours parfois de mes frères et soeurs. Les chamailleries que doivent en somme vivre toutes les fratries.
Je me suis souvenue et ce pour la première fois depuis si longtemps de l'image de mes parents. Ressemblaient-ils vraiment à ça plus jeunes? Je ne sais plus, n'ayant aucun portrait d'eux avec moi. Mon rêve n'a t'il pas essayé de m'embobiner?!... Je les observais dans la grand salle, en train de converser tous les deux. Je voyais le jeu de lumière dansante et tressaillante lié aux flammes de chandelier et torches de la pièce caresser leurs visages.

Je me suis un peu retrouvée dans ce monde onirique.
Je me suis souvenue du premier poney que l'on m'avait offert pour apprendre à monter. Des frayeurs et de l'excitation.
Je me suis rappelée la tarte aux pommes caramélisées que nous faisait la vieille cuisinière et dont je raffolais.
Je me suis souvenue de mon jouet préféré, un oiseau sculpté en bois de rose et de manière générale des jouets et jeux que l'on se bataillait!
Je me suis remémorée la cage dorée, à se faire coiffer, habiller, à être chouchoutée.
Je me suis souvenue.

Certaines odeurs ou sons parfois me rappelle mon foyer, mais cela arrive peu souvent.
Je ne peux m'empêcher de sourire la tête définitivement ailleurs ce matin, au moins je vais bien commencer la journée!


Ou pas...
Note pour plus tard, ne plus écrire installée dans son lit!

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❧ Directrice du BAD ~ Conseillère Municipale ☙
Agatha.isabella
[16 janvier 1466]

Une journée amusante.
J'ai passé la journée à flaner, à faire le tour des étals et à passer du temps en taverne, dans ce petit village de Pontarlier où nous sommes avec Eusebie. Il n'y a pas à dire, la peste grandit, change, s'épanouie.
J'ai retrouvé un vieux lieutenant de l'armée de franche-comté ce jour en taverne, il se nomme Resindrel. Un homme fort avenant et amusant. Il a une façon d'étirer sa moustache des plus captivante! Nous avons passé un bon moment à discuter autour de choppes fraîches de bière d'abbaye et à jouer aux cartes. Un moment simple mais agréable. Alors que j'allais prendre congés, il m'a retenu un instant souhaitant me donner quelque chose... J'avoue que je me suis bien demandée ce qu'il voulait mais j'ai attendu calmement. Il est revenu avec entre les mains une mignonnette de Pont'anis. Il m'avait fait découvrir ce breuvage quelques temps auparavant.
Le pont'anis... Un alcool fort et produit uniquement dans ce village. J'avais déjà eut l'occasion d'y goûté et avais tout de suite compris que ça rigolait pas!
Je n'ai pas pu me résigner à lui faire une bise pour le remercier, j'ai encore du mal avec les contacts physiques de personnes que je connais peu. Mais j'ai arboré un large sourire et lui ai exprimé par les mots ma gratitude.



Je viens d'y penser en écrivant ça, je devrais faire parvenir à Jason quelques caisses de cet alcool, comme cela nous en aurions au "Havre de paix" et il pourrait faire goûter à ses invités cet alcool plus que rare en France!!! Allez demain je vais en acheter!

Sinon en ce mois d'hiver, il neige beaucoup par ici, le lac tout près est complètement gelé. Certaines personnes s'amusent à glisser dessus, tandis que d'autres, en pêcheurs assidues et courageux creusent la glace afin de pouvoir y jeter une ligne. J'avoue qu'à les voir faire parfois muni de hachette ou long couteau, à frapper la glace, me fait frissonner et si la glace cédait d'un coup et qu'il se retrouvait dans la paralysante étreinte de l'eau glacé? Rah! même la ça me fiche la chair de poule!!!

L'air semble si pur ici et je dois avouer que ce petit hameau est des plus agréables mais moi je commence à avoir des fourmis dans les jambes!
La sédentarité me guette et cela commence à me rendre mal. J'aménage et décore trop cette petite maison que je loue ici...
J'ai besoin d'arpenter quelques sentiers, me faire mon feu, chasser, même la neige ne pourrait m'arrêter.
Ne pouvant laisser Eusebie derrière moi, je songe toutefois à partir quelques jours.
Me retrouver seule. M'éprouver.
Je commence à tourner en rond, j'ai même déjà visiter toutes les villes de ce Comté, alors bon...

Je crois qu'il va falloir que je discute avec ma petite cousine pour voir ce qu'elle souhaite faire dans les mois à venir...

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❧ Directrice du BAD ~ Conseillère Municipale ☙
Agatha.isabella
[29 janvier 1466]

Les jours passent et se ressemblent...
Je n'ai pas pu mettre en action mon envie de m'isoler quelques jours, une horde de loup rodent aux abords du village. J'aime la chasse, pourtant face à une horde fournie, je ne veux tenter le destin. Ils ont déjà attaqué quelques troupeaux, ainsi qu'une jeune femme et surtout sa monture. Il est par contre évident que si une battue s'organisait j'en ferais partie afin d'aider les habitants et de me dégourdir les jambes et pourquoi pas récupérer de belles fourrures. Cela me donnerait une activité...

Par contre en ce jour, une nouvelle est arrivée à mes oreilles! Et quelle nouvelle...
Je dois dire qu'elle éclipse totalement mon envie de solitude.
Une expédition aux confins des royaumes à l'Est devrait avoir lieu début mars. Le but de cette expédition étant un certain camp de brigand difficile d'accès, dirigé par un homme que l'on appellerait le grand Khan. J'avais bien entendu des histoires de compagnies partant à l'aventure et à la recherche d'un trésor mais pouvoir suivre leur trace, durant ce long périple me plaît. Je n'ai jamais voyagé en ces contrés et le dépaysement sera surement total.
Peut-être trouverai-je quelques marchandises peu communes ou objets insolites?

Quoi qu'il en soit, j'en ai immédiatement fait part à ma petite cousine et à mon plus grand bonheur, elle accepte de partir avec moi! C'est donc alors décidé, nous irons!
Avec ce nouvel objectif, je suis tout à fait encline à rester encore un peu ici. Le départ se faisant de plus depuis la Franche-comté, je ne puis que prendre mon mal en patience.

Maintenant, il faut que je vois avec elle ce qu'elle compte faire après...
Nous ne sommes pas encore parties, ni revenues que je pense déjà à la suite, comme quoi je n'en peux plus d'être ici!

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❧ Directrice du BAD ~ Conseillère Municipale ☙
Agatha.isabella
[13 février 1466 - Récit d'un souvenir de Marseille]

Le voyage vers le Valahia est confirmé!
Eusebie et moi même prendrons part à ce voyage! Je suis ravie!!!
Après quelques discussions avec elle, nous avons décidé qu'à la suite de cela nous repartirions nous installer en Alençon, auprès de notre famille. J'avoue que j'ai hâte de ramener ma petite cousine à son père, elle a un sacré caractère...
J'ai d'ailleurs écrit à mon cousin afin de l'en informer.

Nous commençons donc à empaqueter et répertorier nos biens.
Qu'est ce que j'ai pu amasser de choses durant toutes ces années de voyage, je doute qu'une charrette ne suffise maintenant à transporter mes affaires vers la demeure familiale. Il faudra également s'assurer la bonne loyauté et honneur des futurs convoyeurs, je ne tolérerai pas de voir mes affaires éparpillées aux mains de malotrus! D'autant plus que nombres des marchandises qui seront transportés sont peu communes voire rares.

En rangeant quelques documents dans un coffre, j'ai retrouvé une gravure de Marseille que j'ai visité durant l'été 1464.


Un de mes plus beaux souvenirs de là bas sera la visite d'un bateau dans le port! C'était magique moi qui en avait toujours rêver, c'est fait! Je suis d'ailleurs heureuse d’avoir acheté une gravure de ce si joli port, je pourrais la regarder à foison pour me rappeler cela.
Alors que je me promenais dans ce grand port, j'ai pu admirer bon nombre de bateaux ou navires. De tailles et de fabrications différentes, qu'ils soient destinés à la pêche, ou commerce ou à la guerre. C'était vraiment impressionnant, je n'en avais vu que peu dans ma vie, mais là, d'en voir autant, de si différents, là c'était grandiose! Et que de vie dans ce port! Par là ça vendait du poisson, ici on déchargeait des caisses et des cargaisons, là bas on recrutait pour un périple de plusieurs semaines sur les mers, des enfants courraient ça et là, d'autres curieux comme moi déambulaient. Et cette odeur! Cette odeur salée et épicé en même temps... Incroyable.

Une caraque de guerre donc! Voilà sur quel type de bateau je suis montée. J'ai eu la chance de croiser et d'entrer en discussion avec le Capitaine de la "Dame de bourg blanc". Nous avons fait connaissance et mon engouement d'en savoir plus sur les navires et le fait que j'ai commencé des études dans le domaine de la navigation nous a aidé en ce sens. Ce Capitaine de caraque de guerre se nomme Romuald Penthièvre-Dénéré si je me souviens bien, il était Seigneur en Champagne mais fort attaché à l'Anjou. Il me raconta le pourquoi de sa venu par ici: Il arrivait de Bretagne et devait se rendre à Arles, pour aller se recueillir et honorer la mémoire de soldats à lui mort là bas. Il faisait cela chaque année, ça m'a émue bizarrement. Bref de fil en aiguille, il m'avait invité sur son navire afin que nous en fassions la visite, mon coeur battait à s'en rompre.
Le pont, un regard sur les voiles, sur la barre, l'on visita ensuite rapidement les quartiers de l'équipage et il m'ouvrit la porte des siens que j'observa sans y entrer sur le seuil de la porte. La cale était quasiment pleine et sombre, c'était une belle caraque, enfin je ne m'y connait pas non plus encore vraiment! Nous nous sommes attardés à discuter sur le pont du bateau, assis sur deux caisses, les embruns marins dans les narines et le soleil qui quittait son zénith doucement. J'ai vraiment passé un très bon moment et nous nous sommes promis de rester en contact et de s'écrire quand nous le pouvions! Un merveilleux souvenir...

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❧ Directrice du BAD ~ Conseillère Municipale ☙
Agatha.isabella
[27 février 1466 - Récit d'un Souvenir en BOURBONNAIS-AUVERGNE]

Ce jour alors que je me promenais au marché, l'évocation d'un prénom par des passants m'a ramené bien des années en arrières dans une situation assez rocambolesque!
Je l'avais narrée dans mon précédent journal et je vais le faire encore ici, je vois bien déjà que j'ai oublié quelques noms ou autres...

Donc si je me rappelle bien, l'action se passe en 1463, en Bourbonnais-Auvergne
Cela faisait un peu moins d'un an que j'avais quitté la demeure familiale. Misère... La première année loin de tous, j'étais à la fois perdue et en même temps si décidée à continuer dans ce monde inconnu qui s'ouvrait à moi. - Bref -
La nuit était tombée depuis deux heures déjà et je n'étais pas encore arrivée en périphérie du village vers lequel je me rendais. Je sais que je songeais à m'arrêter d'ici peu et me préparer à passer une nuit à la belle étoile, mais quelques embranchements de route plus loin, je me suis retrouvée à passer une soirée bien plus intéressante, drôle et instructive que je ne l'aurais cru!

Alors que mon cheval marchait sans même réfléchir le long du chemin, j'avais pu remarquer une lueur au loin, me reprochant, j'avais longé de hauts murs d'enceinte en pierre et passait à présent devant la grille d'entrée. A mesure que j'avançais, j'entendais des hommes parler de façon sonore et à les entendre, ils étaient alcoolisés. Aucun patois ou argot ne pouvait donner autant de langueur et de distorsion à de simple mot!
Il m'était facile avant même d'être à vue de comprendre le problème. Deux hommes plus qu’éméchés vacillant d'un appui à un autre, engueulaient le garde qui surveillait la grille. Il le suspectait d’avoir fait fuir leur invité spécial!
Et alors que je détournais le regard de cette scène, regardant au loin, pensant à mon bivouac à établir, des paroles furent prononcées à mon égard et je n'y coupa pas!
Les deux hommes s'avancèrent vers moi.

    "Elle est là notre championne! Vous êtes fait désirer! Venez, venez... Vous là, prenez son cheval!" Ils formaient un sacré duo...

Le garde semblait exténué et las, il s’exécuta sans broncher.
Les deux hommes étaient si énergiques bien que peu stables sur leurs pieds et le flot de leurs paroles si rapide, incompréhensible et assommant qu'ils m'avaient suffisamment embrouillé le cerveau pour qu'incrédule je descende de cheval avant que par mégarde il ne m'en fasse tomber, et que je mette un pied devant l'autre. Et voilà comment je me suis retrouvée en leur demeure, embrigadée de force sans violence pourtant dans un salon où quelques personnes étaient attablées autour d'une partie de carte. Nous fûmes accueillis par un grand "AAAaahh" général.

Retrouvant un peu mes esprit je me rappelle la crainte que j'avais ensuite ressentie me demandant pour qui ils m'avaient prise et ce dont j'étais censé être "une championne". Des pensées assez sombres et terrifiantes me traversèrent l'esprit et je me rappelle avoir prier Aristote et espérer que tout aille bien pour moi!
Je fus bien accueillit par les personnes présentes hommes ou femmes, qui me témoignaient un certain respect en me saluant. Je n'avais encore rien dit, juste esquissé quelques sourires nerveux et de gêne, mais il était certain que personne ici ne savait à quoi devait ressembler l'invité spécial. J'aurais eu vite fait d'être expulsée dehors par les serviteurs présents dans l'autre cas de figure...
Un des deux hommes qui m'avait ramassée devant les grilles, prit la parole, il était à priori donc l'hôte de ce soir. Je décida donc de l'écouter et d'observer les personnes présentes. Toutes semblaient dans un état avancé d'ébriété, seuls les gens de maison et moi même semblaient encore dotées de capacités intellectuelles intactes...
Je pus très vite m'entendre introduite auprès de l'assemblée comme une championne réputée de Ramponneau, de passage dans ce Duché. Je leur faisais à priori un certain honneur à venir faire quelques mains avec eux...

La situation n'était pas si mal!
Je ne savais pas vraiment jouer à ce jeu, j'en connaissais les grandes lignes ayant essayer quelques fois en taverne mais sans trop m'y attarder ne voulant perdre trop d'argent mais l'on me mis à l'aise en me demandant de m'asseoir sur un confortable fauteuil autour de la table. L'on m'amena à boire et de quoi me sustenter. Je regardais mes adversaires, aux joues rosies, aux regards vagues et aux éclats de rire intempestifs... Dieu qu'ils étaient rond comme des coings!
Je me rappelle avoir croisé le regard méfiant et réprobateur d'un serviteur assez âgé qui comme moi devait se douter qu'il me serait facile de gagner des manches et d'empocher un joli petit pécule en passant. Je ne volerai pas bien sur, mais je me suis dis que si je gagnais, ce serait à moi! Normal quoi...
Et nous commençâmes à jouer. L'on me questionnait parfois sur les tournois que j'étais censée avoir remportés, sur les plus durs adversaires que j'aurais pu rencontrer et je me surpris à jouer le jeu, inventer des histoires et personnes... Je me surpris à endosser le rôle de cette jeune femme qui raflait les premiers prix aux tournois de ramponneau auxquels elle participait. Je me laissa aller et j'appris nombres de choses sur les gens du coin! L'alcool délit les langues, tout comme les parties de carte privées chez un riche ami...

Oui car de souvenirs, je sais que la demeure était assez luxueuse. Les domestiques étaient droit comme des i et pourvus d'uniforme. J'avais fini par entendre et comprendre que j'avais fini dans la maison d'un noble locale et que j'étais entourée d'autre barons, comtesses et seigneurs...

Je me rappelle avoir beaucoup rit et avoir sans grand effort, la réputation de la jeune championne me précédant, avoir gagné largement de quoi vivre pour les mois à venir. Je n'était pas partie sans le sou et avait déjà du travailler un peu durant mon voyage mais là, que c'était lucratif! Jamais argent facile ne fut aussi vite en ma possession.
Ils semblaient tous très à l'aise avec le fait de perdre face à une championne et cela m'allait!

Les heures avaient passé, quelques personnes sombraient maintenant sur des banquettes dans le salon, d'autres s'obstinaient à vouloir encore joué et quand enfin la fatigue et la gueule de bois commença à faire son effet, le maistre de maison me proposa une chambre. Offre que je déclina prétextant devoir reprendre la route au plus vite afin de me rendre à un autre tournoi à quelques jours d'ici. Je demanda toutefois de quoi manger pour le lendemain, chose que l'on me prépara sans rechigner ou hésiter. D'un certain côté, j'étais encore incrédule de tout ce qui s'était passé!
Je repris ensuite rapidement mon cheval et effets en pleine nuit donc, afin de m'éloigner de ce domaine et de m'endormir dans un coin isolée. Je ne voulais m'attarder en cette demeure par risque que dès les lendemain je sois démasquée, que l'on me demande réparation, voire pire que je sois mise aux fers!

Avant de m'endormir repensant à la soirée, j'ai rit un bon petit moment et je sais que ce fut à partir de ce jour que jouer des rôles, me faire passer pour quelqu'un d'autre me paru un passe-temps tout à fait agréable et envisageable. Même si les personnes en face de moi n'étaient pas dans leur état normal, ce qui m'a absolument facilité la tâche j'en suis consciente, je sais que ce soir là, si j'en avais l'occasion, je recommencerai!

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❧ Directrice du BAD ~ Conseillère Municipale ☙
Agatha.isabella
[20 mars 1466 - Luxeuil - FRANCHE- COMTÉ]

Je n'ai pas grand chose à raconter depuis la dernière fois, hormis ce qui se passe aujourd'hui. C'est le jour du grand départ!

Il aura été un peu retardé le temps que tous les participants à ce grand voyage ne rejoignent Luxeuil, village et point de ralliement. Nous sommes au total 18 à prendre la route, Il y a bien entendu Eusebie et moi même, d'autres francs-comtois et quelques savoyards. Les gens se regroupant un peu par affinité dans le convoi, nous créons trois lances avec chacune un chef pour gérer les directions à prendre et tout ce petit monde. Il faut dire que c'est un voyage d'un peu moins de 4 mois qui s'annonce et que cela ne se fera surement pas aussi fluidement que l'on espère tous, c'est certain.

Chaque lances munies de charrette, avec Eusebie nous avons prit tout ce qu'il nous fallait pour ce long périple, vestures, nourriture et bien entendu une bourse pleine.
Une partie de nos affaires, mobilier et nos animaux ont été envoyés chez notre cousin Jason, au Havre de Paix, le reste est entreposé et veillé par des amis qui attendront notre retour. Nous pouvons assurément partir tranquille, regarder devant nous et non derrière.

Je n'ai jamais été aussi loin à l'Est des Royaumes et de ce bout de terre, je suis sure que je vais pouvoir glaner et trouver toute sorte de chose inconnue ou rare en chemin - Et les alcools bien entendu! - J'ai déjà hâte de me promener dans les marchés et boutiques de tout ces villages et Capitales que l'on va traverser!
J'imagine déjà des accents et des mots qui ne veulent surement rien dire là comme ça, mais j'ai aussi hâte d'entendre ces langues et dialectes inconnus. Cela tout en redoutant l'isolement que cela créera pourtant dans nos éventuelles interactions sociales ou commerciales. Heureusement, nous sommes suffisamment nombreux pour ne pas s'ennuyer et discuter chemin faisant.

Je ne redoute pas ce périple, ni les lieux à parcourir.
Je ne redoute pas la notion d'inconnu bien au contraire...
Je ne redoute pas le temps que cela nous prendra, ni le fait de devoir surement souvent dormir en rase campagne ou en forêt.
Je ne redoute pas spécialement les rencontres animales ou humaines que nous pourrions faire, n'étant pas du style à "se faire dans les braies"!
J'embrasse simplement ce voyage, le fait de se mouvoir, de découvrir et de toujours mieux à travers cela apprendre à se connaitre mieux...

Il faudra là encore que je veille sur la fille de mon adoré cousin!
Je ne sais comment elle supportera ce voyage, va t'elle me surprendre ou me faire regretter de l'avoir avec moi? Je ne sais encore vraiment.
Je la sens intrépide et elle s'est préparée à ce voyage avec envie et sérieux, ce qui me laisse à penser qu'elle sera trop heureuse et exaltée pour ne pas s'attarder sur les désagrément d'un si long voyage.
Quoi qu'il en soit je garderai un oeil sur la "Tempête" comme je la surnomme avec espièglerie.

Bien nous allons partir, il est l'heure! Les chefs de lance viennent de l'annoncer.
- Camp des brigands du Grand Khan nous voilà! -

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❧ Directrice du BAD ~ Conseillère Municipale ☙
Agatha.isabella
[11 avril 1466 - Sur les chemins de CROATIE/HONGRIE]

Voilà trois semaines que nous faisons route à l'Est.
Ce début de voyage aura été ponctué de quelques retardataires et faux départs mais nous avançons.
Nous avons quitté le Saint Empire Romain Germanique et sommes à présent en Croatie/Hongrie.
Si les accents germaniques écorchent mes oreilles, voilà que commence la musique des paroles incompréhensibles et accents en tout genre. L'on peut aisément se laisser à écouter cela comme une musique et imaginer dans sa tête ce que l'on veut. C'est ce que je fais parfois, écoutant une discussion, dans ma tête j'en crée les dialogues, une histoire et finit bien souvent par éclater de rire au risque de passer pour une folle, au moins je m'amuse!

Mais le fait important ce jour est que j'ai retrouvé les lances que j'avais quelque peu égarées...
En effet, un peu après le port de Buda, nous avions commencé à longer la rivière Duna qui marque un axe Nord-Sud presque parfait parait-il... Descendant donc le long de ce cours d'eau nous étions en route pour la Serbie. Ne croisant que des petits ports et aucun réel petit village, il était prévus de passer donc plusieurs jours en pleine nature. Rien exceptionnel jusque là...

Toutefois, un matinaux aurores, alors que la nature elle même commençait à s'éveiller, je fus une des premières à me lever. Je me sentais en pleine forme et prête pour la journée à venir. Nous avons tous très vite reprit la route et en milieu de matinée, l'appel de la nature a fait poser un pied à terre. N'en n'ayant pour que peu de temps, je n'en ai pas informée spécialement les autres fermant la marche.

Ma monture attachée à un arbre, j'étais cul nu derrière un buisson, faisant mes affaires alors que j'entendis un bruissement de feuilles à quelques mètres de moi. Fichtre que je me suis sentie mal, car à ce moment précis il fallait le dire, je me retrouvais en assez mauvaise posture vis à vis de n'importe quel événement qui pourrait subitement arriver.
J'ai pu finalement remonter mes braies de voyage et tout en restant accroupie, je me suis munie de mon arc et son carquois que j'arbore toujours sur moi dès que je prends la route. Tendant l'oreille, je guettais tout d'abord l'endroit exact de ces bruits, une respiration, un son et porta mon attention rapidement vers un point précis du sous bois dans lequel je me trouvais.
Qu'il s'agisse d'un homme ou d'un animal, je n'en avais cure et je me suis relevée doucement, les jambes légèrement pliées, me cachant moi aussi derrière les feuillages environnants. J'étais passée en mode chasseur.
Me rapprochant j'ai vu un magnifique cerf occupé à brouter! Les rares courants d'air de face, il ne m'avait pas encore repéré. J'ai machinalement prit une flèche par dessus mon épaule et doucement l'est placée au contact de la corde. A chaque pas, je prenais le temps de regarder ou je posais mon pied et tendais vers moi de trois doigts, la corde afin de me tenir prête à décocher. Quel superbe festin cela pourrait-il être!

Proche si proche de l'animal, je faisais la plus belle approche furtive jamais faite et je sentais mon coeur battre d'enthousiasme. Pourtant, un mouvement d'oreille, le cerf relève sa tête dans ma direction et prend la fuite alors que surprise moi aussi de la spontanéité dont il fit preuve je tirais ma flèche qui se planta contre un arbre proche de lui.

Et voilà comment j'ai perdu les autres...
Ni une ni deux, sans réfléchir, exaltée, j'ai couru à mon cheval et me suis lancée à sa poursuite, je le voyais à peine, si bien que parfois je me referais aux mouvements que je pouvais percevoir devant moi, signe de passage pour prendre telle ou telle direction. Il ne servait à rien toutefois de suivre la bête sur je ne sais combien de lieux, si bien qu'alors le terrain prenait un dénivelé certain, j'attacha encore une fois mon cheval et décida de continuer à pied. Les autres, à cet instant précis je les avait oubliés...
Accroupie, attentive au moindre bruit, me revoilà adoptant une posture vive et discrète à travers la nature.

Ce jeu du chat et de la souris dura facilement deux heures, avant qu'une fois l'animal, retrouvé et abattu je ne rende compte que j'avais totalement oublié mes compagnons de voyage, que j'avais complètement oublié pourquoi je me trouvais dans une forêt hongroise à la base et non pour chasser. Les autres avaient du continuer d'avancer peut-être si mon absence n'a été remarquée et en effet étant si nombreux ce fut le cas...
Descendue de mon état d’excitation, l’adrénaline laissant place de nouveau à la raison, je me rendis vite compte que j'avais fait une grossière erreur.
J'étais agacée mais n'ai en rien abandonné mon trophée, après lui avoir vidé les tripes, coupés de belles pièces de viande que j'accrocha de part et d'autre de la croupe de mon canasson, je repartis dans la direction qui me semblait être la bonne pour retrouver la rivière. Je ne la retrouva que le lendemain en milieu de journée, oui je m'étais quelques plus qu'égarée dans cette forêt inconnue mais avait fini par retrouver un point de repère.
En observant le sens d'écoulement de l'eau, j'ai rapidement reprit la route en espérant rattraper ma petite cousine et les autres.
J'ai galopé pendant un bon moment mettant à l'épreuve ma monture avant de me rendre compte que ce ne serait pas ce jour que je les rejoindrais. En effet, ce ne fut qu'aujourd'hui soit le lendemain en fin de journée que je les rejoignit enfin. J'avais consommé entre temps de mon butin et avait du me résigner à laisser derrière moi pour les charognards et autres carnassiers qui pouvaient vivre en ces lieux, le reste qui ne serait plus consommable n'ayant pu le fumer, sécher ou autre...

Quel dommage, cela aurait régaler tous les estomacs mais je n'aurais du perdre la notion du temps ainsi, tant pis.

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❧ Directrice du BAD ~ Conseillère Municipale ☙
Agatha.isabella
[01 mai 1466 - Piteşti - Principauté du VALAHIA]

Nous voilà touchant au but, pourtant en ce jour, rien ne va plus...

Si la joyeuse troupe que nous formions jusqu'à présent a parcouru nombre de lieux, laissé derrière elle nombres de villages et contrées, cette principauté du Valahia, nous nous en rappellerons...
Bien qu'en Serbie, pas de soucis; En Bulgarie non plus, voilà qu'ici tout est parti à val de route, oui nous sommes en déroute...
En ce premier Mai, je suis seule dans un village, les autres surement à des lieux de ça derrière ou devant moi.

Les chefs de lance, au détour d'un feu de camp, faisant connaissance avec une damoiselle anglaise et ne pouvant se résoudre à la laisser seule lui ont proposé de venir avec nous et ce fut un réel faux pas!
Alors qu'une guerre se déclarait en Serbie, il s'est avéré que la damoiselle était connue et listée pour être l'ennemi du pouvoir qui se mettait en place à grand renfort d'armées The One.
Et cela n'a pas manqué, alors que nous remontions vers le nord du Valahia, nous sommes tombés sur une armée dirigée par une certaine Andra, nous pensant de mèche avec l'anglaise, il ne s'en vint des altercations, en venant même aux mains et ce jour les lances éparpillées nous voilà bien, du moins c'est ce que je présume...

Il faut dire que si je me trouve ici, seule, c'est que profitant du chaos un scélérat a attaqué ma petite cousine Eusebie et lui a dérobé son argent et quelques effets! Alors avec d'autres essayant de nous faire comprendre et de communiquer avec les locaux armés, je laissa les deux chefs de lance s'expliquer, alors qu'une autre lance avait continué sa route... Cherchant Eusebie pour m'enquérir de son état et la cacher rapidement elle m'expliqua qu'on lui avait dérobé ses affaires, là à l'instant, mon sang ne faisant qu'un tour, Je sais qu'Isabella a prit le dessus...
Elle a prit le premier un cheval et est partie à sa poursuite le long du chemin.
Et cette poursuite effrénée s'est terminée ici dans les rues de Pitesti. De nombreuses fois elle avait bien cru rattraper ce gredin mais sa monture était à n'en pas douter une puissante et belle bête. Je n'ai d'ailleurs pu laisser Isabella lui décocher une flèche dans la caboche ne voulant pas blesser par mégarde ou changement de direction subit sa monture et puis on ne tire pas dans le dos d'un homme! Je soupçonne le truand de très bien connaitre le coin et ce village car au détour d'une ruelle, il a simplement disparu. Est-il un habitant de ce petit village?...

Reprenant le pas sur elle, j'ai attendu le reste de la journée, allant souvent demander aux miliciens gardant les portes du village s'ils avaient vu mes compagnons de route mais non. Leur décrivant l'homme que je poursuivais de plus, ils ne manquèrent pas de me faire comprendre que de débouler à fond à cheval créant un mouvement de foule aux portes de leur cité et ne pas s'arrêter à leurs injonctions n'étaient pas spécialement une bonne chose à faire, du moins c'est ce que je compris quand l'on me traduit elur langage.

Car heureusement dans mon malheur, j'ai rencontré quelques personnes parlant Français afin de comprendre tout cela et en partageant un verre en taverne, j'ai rencontré une certaine Luiza_, Bailli de cette principauté et faisant partie de cet ordre qu'était les O.N.E. Après quelques échanges, elle se propose d'aider un peu ma petite cousine dès qu'on l'aura retrouvée. L'homme poursuivit ne lui disait rien, mince.

Encore une fois l'impulsivité et mon esprit de revancharde exacerbés par le caractère d'Isabella m'aura poussé à m'éloigner de tous, me voilà à ne pas savoir comment va et où se trouve précisément Eusebie... Misère... Jason saurait cela il reconsidérerait surement à laisser sa fille à mes "bons soins".

La nuit noire est tombée, dès l'aube je partirai à la recherche de ma petite "Tempête"...

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❧ Directrice du BAD ~ Conseillère Municipale ☙
Agatha.isabella
[𝔇𝔞𝔫𝔰 𝔩𝔞 𝔫𝔲𝔦𝔱...]

𝔐𝔞 𝔡𝔬𝔲𝔠𝔢 𝔄𝔤𝔞𝔱𝔥𝔞,
𝔍𝔢 𝔭𝔯𝔬𝔣𝔦𝔱𝔢 𝔡𝔢 𝔱𝔬𝔫 𝔰𝔬𝔪𝔪𝔢𝔦𝔩 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔱𝔢 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔢𝔯 𝔲𝔫 𝔪𝔢𝔰𝔰𝔞𝔤𝔢 𝔡𝔞𝔫𝔰 𝔱𝔬𝔫 𝔰𝔦 𝔭𝔯𝔢́𝔠𝔦𝔢𝔲𝔵 𝔧𝔬𝔲𝔯𝔫𝔞𝔩. 𝔍𝔬𝔲𝔯𝔫𝔞𝔩 𝔮𝔲𝔢 𝔱𝔲 𝔞𝔰 𝔯𝔢𝔠𝔬𝔪𝔪𝔢𝔫𝔠𝔢́ 𝔢𝔱 𝔡𝔬𝔫𝔱 𝔧𝔢 𝔡𝔬𝔦𝔰 𝔞𝔳𝔬𝔲𝔢𝔯 𝔢̂𝔱𝔯𝔢 𝔞̀ 𝔩𝔞 𝔰𝔬𝔲𝔯𝔠𝔢 𝔡𝔢 𝔩𝔞 𝔡𝔦𝔰𝔭𝔞𝔯𝔦𝔱𝔦𝔬𝔫 𝔡𝔲 𝔭𝔯𝔢𝔪𝔦𝔢𝔯...
𝔈𝔫 𝔢𝔣𝔣𝔢𝔱 𝔄𝔤𝔞𝔱𝔥𝔞, 𝔧𝔢 𝔫'𝔢𝔫 𝔭𝔬𝔲𝔳𝔞𝔦𝔰 𝔭𝔩𝔲𝔰 𝔡𝔢 𝔪𝔢 𝔱𝔯𝔦𝔪𝔟𝔞𝔩𝔩𝔢𝔯 𝔠𝔢𝔱 𝔬𝔲𝔳𝔯𝔞𝔤𝔢 𝔬𝔲̀ 𝔱𝔲 𝔫𝔢 𝔪𝔞 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔞𝔦𝔰 𝔞𝔲𝔠𝔲𝔫𝔢 𝔭𝔩𝔞𝔠𝔢. 𝔔𝔲𝔢 𝔡𝔢 𝔫𝔦𝔞𝔦𝔰𝔢𝔯𝔦𝔢𝔰 𝔢𝔱 𝔟𝔬𝔫𝔰 𝔰𝔢𝔫𝔱𝔦𝔪𝔢𝔫𝔱𝔰, 𝔱𝔲 𝔪𝔢 𝔡𝔢́𝔰𝔢𝔰𝔭𝔢̀𝔯𝔢𝔰 𝔭𝔞𝔯𝔣𝔬𝔦𝔰... 𝔍𝔢 𝔱𝔢 𝔯𝔞𝔭𝔭𝔢𝔩𝔩𝔢 𝔮𝔲𝔢 𝔧𝔢 𝔣𝔞𝔦𝔰 𝔭𝔞𝔯𝔱𝔦𝔢 𝔡𝔢 𝔱𝔞 𝔳𝔦𝔢, 𝔧𝔢 𝔰𝔲𝔦𝔰 𝔱𝔬𝔦 𝔱𝔬𝔲𝔱 𝔞𝔲𝔱𝔞𝔫𝔱 𝔮𝔲𝔢 𝔱𝔬𝔦, 𝔪𝔢̂𝔪𝔢 𝔰𝔦 𝔠𝔢𝔰 𝔡𝔢𝔯𝔫𝔦𝔢𝔯𝔰 𝔪𝔬𝔦𝔰 𝔧𝔢 𝔪𝔢 𝔰𝔲𝔦𝔰 𝔣𝔞𝔦𝔱𝔢 𝔡𝔦𝔰𝔠𝔯𝔢̀𝔱𝔢.

𝔍'𝔞𝔳𝔬𝔲𝔢 𝔢̂𝔱𝔯𝔢 𝔞𝔤𝔯𝔢́𝔞𝔟𝔩𝔢𝔪𝔢𝔫𝔱 𝔰𝔲𝔯𝔭𝔯𝔦𝔰𝔢 𝔮𝔲𝔞𝔫𝔱 𝔞̀ 𝔠𝔢𝔩𝔲𝔦-𝔠𝔦 𝔱𝔬𝔲𝔱𝔢𝔣𝔬𝔦𝔰!
𝔍𝔢 𝔠𝔯𝔬𝔦𝔰 𝔟𝔦𝔢𝔫 𝔮𝔲𝔢 𝔠'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔞 𝔭𝔯𝔢𝔪𝔦𝔢̀𝔯𝔢 𝔣𝔬𝔦𝔰 𝔬𝔲̀ 𝔱𝔲 𝔭𝔬𝔰𝔢𝔰 𝔰𝔲𝔯 𝔩𝔢 𝔭𝔞𝔭𝔦𝔢𝔯 𝔩𝔢 𝔣𝔞𝔦𝔱 𝔮𝔲𝔢 𝔬𝔲𝔦, 𝔭𝔞𝔯𝔣𝔬𝔦𝔰 𝔧𝔢 𝔭𝔲𝔦𝔰𝔰𝔢 𝔦𝔫𝔣𝔩𝔲𝔢𝔫𝔠𝔢𝔯 𝔱𝔢𝔰 𝔞𝔠𝔱𝔢𝔰. 𝔗𝔲 𝔰𝔞𝔦𝔰 𝔮𝔲𝔢 𝔠𝔢𝔯𝔱𝔞𝔦𝔫𝔢𝔰 𝔰𝔦𝔱𝔲𝔞𝔱𝔦𝔬𝔫𝔰 𝔱𝔢𝔫𝔡𝔲𝔢𝔰, 𝔰𝔱𝔯𝔢𝔰𝔰𝔞𝔫𝔱𝔢𝔰 𝔬𝔲 𝔡𝔢 "𝔠𝔯𝔦𝔰𝔢𝔰" 𝔬𝔫𝔱 𝔱𝔢𝔫𝔡𝔞𝔫𝔠𝔢 𝔞̀ 𝔪𝔢 𝔯𝔞𝔪𝔢𝔫𝔢𝔯 𝔞̀ 𝔱𝔢𝔰 𝔠𝔬̂𝔱𝔢́𝔰 𝔢𝔱 𝔭𝔞𝔯𝔣𝔬𝔦𝔰 𝔞̀ 𝔤𝔲𝔦𝔡𝔢𝔯 𝔱𝔢𝔰 𝔤𝔢𝔰𝔱𝔢𝔰 𝔢𝔱 𝔱𝔢𝔰 𝔭𝔞𝔰. 𝔍𝔢 𝔫'𝔦𝔯𝔞𝔦 𝔭𝔞𝔰 𝔧𝔲𝔰𝔮𝔲'𝔞̀ 𝔱𝔢 𝔯𝔢𝔪𝔢𝔯𝔠𝔦𝔢𝔯 𝔱𝔲 𝔱'𝔢𝔫 𝔡𝔬𝔲𝔱𝔢𝔰, 𝔪𝔞𝔦𝔰 𝔩𝔞 𝔩𝔢𝔠𝔱𝔲𝔯𝔢 𝔡𝔢 𝔱𝔢𝔰 𝔪𝔬𝔱𝔰 𝔫𝔢 𝔪'𝔢𝔫𝔫𝔲𝔦𝔢𝔯𝔬𝔫𝔱 𝔭𝔢𝔲𝔱-𝔢̂𝔱𝔯𝔢 𝔭𝔩𝔲𝔰 𝔞𝔲𝔱𝔞𝔫𝔱.
𝔙𝔞𝔰-𝔱𝔲 𝔢́𝔠𝔯𝔦𝔯𝔢 𝔲𝔫 𝔧𝔬𝔲𝔯 𝔩𝔢 𝔯𝔢́𝔠𝔦𝔱 𝔡𝔢 𝔫𝔬𝔰 𝔣𝔯𝔞𝔰𝔮𝔲𝔢𝔰 𝔭𝔞𝔰𝔰𝔢́𝔢𝔰 𝔞̀ 𝔯𝔢𝔫𝔠𝔬𝔫𝔱𝔯𝔢𝔯 𝔡𝔢𝔰 𝔭𝔢𝔯𝔰𝔬𝔫𝔫𝔢𝔰 𝔭𝔢𝔲 𝔯𝔢𝔠𝔬𝔪𝔪𝔞𝔫𝔡𝔞𝔟𝔩𝔢𝔰, 𝔠𝔢𝔰 𝔭𝔢𝔱𝔦𝔱𝔢𝔰 𝔢𝔰𝔠𝔯𝔬𝔮𝔲𝔢𝔯𝔦𝔢𝔰 𝔢𝔱 𝔞𝔯𝔫𝔞𝔮𝔲𝔢𝔰 𝔞𝔲𝔵𝔮𝔲𝔢𝔩𝔩𝔢𝔰 𝔱𝔲 𝔞𝔰, 𝔢𝔫𝔣𝔦𝔫 𝔫𝔬𝔲𝔰 𝔞𝔳𝔬𝔫𝔰, 𝔭𝔞𝔯𝔱𝔦𝔠𝔦𝔭𝔢́? ℭ𝔢𝔩𝔞 𝔪𝔢 𝔭𝔩𝔞𝔦𝔯𝔞𝔦𝔱!

𝔑𝔢 𝔱'𝔬𝔣𝔣𝔲𝔰𝔮𝔲𝔢 𝔭𝔞𝔰 𝔰𝔦 𝔧𝔢 𝔳𝔢𝔫𝔞𝔦𝔰 𝔞̀ 𝔢́𝔠𝔯𝔦𝔯𝔢 𝔡𝔢 𝔫𝔬𝔲𝔳𝔢𝔞𝔲 𝔦𝔠𝔦, 𝔧𝔢 𝔫𝔢 𝔱'𝔢𝔫 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔢 𝔡'𝔞𝔦𝔩𝔩𝔢𝔲𝔯𝔰 𝔭𝔞𝔰 𝔩𝔢 𝔠𝔥𝔬𝔦𝔵! 𝔖𝔦 𝔱𝔲 𝔯𝔢𝔣𝔲𝔰𝔢𝔰, 𝔧𝔢 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔢𝔯𝔞𝔦 𝔠𝔢 𝔧𝔬𝔲𝔯𝔫𝔞𝔩 𝔞𝔲 𝔪𝔢̂𝔪𝔢 𝔢𝔫𝔡𝔯𝔬𝔦𝔱 𝔬𝔲̀ 𝔧'𝔞𝔦 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔢́ 𝔩𝔢 𝔭𝔯𝔢𝔪𝔦𝔢𝔯... 𝔡𝔞𝔫𝔰 𝔲𝔫 𝔣𝔩𝔞𝔪𝔟𝔬𝔶𝔞𝔫𝔱 𝔢𝔱 𝔥𝔶𝔭𝔫𝔬𝔱𝔦𝔮𝔲𝔢 𝔣𝔢𝔲...
𝔍𝔢 𝔱𝔢 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔢 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔩'𝔥𝔢𝔲𝔯𝔢 𝔞𝔳𝔢𝔠 𝔱𝔞 𝔭𝔢𝔱𝔦𝔱𝔢 𝔠𝔬𝔲𝔰𝔦𝔫𝔢, 𝔰𝔦 𝔱𝔲 𝔩𝔞 𝔯𝔢𝔱𝔯𝔬𝔲𝔳𝔢𝔰, 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔩𝔢 𝔯𝔢𝔰𝔱𝔢 𝔡𝔢 𝔠𝔢 𝔳𝔬𝔶𝔞𝔤𝔢, 𝔞̀ 𝔪𝔬𝔦𝔫𝔰 𝔮𝔲𝔢 𝔧𝔢 𝔫𝔢 𝔡𝔬𝔦𝔳𝔢𝔰 𝔦𝔫𝔱𝔢𝔯𝔳𝔢𝔫𝔦𝔯, 𝔞𝔦-𝔧𝔢 𝔟𝔢𝔰𝔬𝔦𝔫 𝔡𝔢 𝔩𝔢 𝔡𝔦𝔯𝔢...
𝔍𝔢 𝔠𝔬𝔫𝔰𝔢𝔫𝔰 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔩𝔢 𝔪𝔬𝔪𝔢𝔫𝔱 𝔞̀ 𝔱𝔢 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔢𝔯 𝔪𝔢𝔫𝔢𝔯 𝔱𝔞 𝔭𝔢𝔱𝔦𝔱𝔢 𝔳𝔦𝔢, 𝔯𝔢𝔱𝔬𝔲𝔯𝔫𝔢𝔯 𝔞𝔭𝔯𝔢̀𝔰 𝔠𝔢 𝔳𝔬𝔶𝔞𝔤𝔢 𝔞𝔲𝔭𝔯𝔢̀𝔰 𝔡𝔢𝔰 𝔱𝔦𝔢𝔫𝔰 𝔢𝔫 𝔄𝔩𝔢𝔫ç𝔬𝔫, 𝔪𝔞𝔦𝔰 𝔦𝔩 𝔞𝔯𝔯𝔦𝔳𝔢𝔯𝔞 𝔲𝔫 𝔪𝔬𝔪𝔢𝔫𝔱 𝔱𝔲 𝔩𝔢 𝔰𝔞𝔦𝔰 𝔬𝔲̀ 𝔦𝔩 𝔣𝔞𝔲𝔡𝔯𝔞 𝔮𝔲𝔢 𝔧'𝔞𝔦𝔩𝔩𝔢 𝔳𝔞𝔮𝔲𝔢𝔯 𝔞̀ 𝔪𝔢𝔰 𝔭𝔯𝔬𝔭𝔯𝔢𝔰 𝔬𝔠𝔠𝔲𝔭𝔞𝔱𝔦𝔬𝔫𝔰. ℭ𝔢 𝔫'𝔢𝔰𝔱 𝔧𝔞𝔪𝔞𝔦𝔰 𝔟𝔦𝔢𝔫 𝔩𝔬𝔫𝔤, 𝔧'𝔞𝔦𝔪𝔢 𝔞̀ 𝔢̂𝔱𝔯𝔢 𝔢𝔣𝔣𝔦𝔠𝔞𝔠𝔢... 𝔐𝔞𝔦𝔰 𝔫𝔢 𝔰𝔬𝔦𝔱 𝔭𝔞𝔰 𝔰𝔲𝔯𝔭𝔯𝔦𝔰𝔢 𝔢𝔱 𝔫𝔢 𝔠𝔯𝔬𝔦𝔱 𝔢𝔫 𝔯𝔦𝔢𝔫 𝔮𝔲𝔢 𝔩𝔞 𝔭𝔩𝔞𝔠𝔢 𝔮𝔲𝔢 𝔧𝔢 𝔱𝔢 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔢 𝔩'𝔢𝔰𝔱 𝔞𝔡 𝔳𝔦𝔱𝔞𝔪.

𝔒𝔥! 𝔈𝔱 𝔣𝔞𝔦𝔰 𝔪𝔬𝔦 𝔭𝔩𝔞𝔦𝔰𝔦𝔯?!...
𝔊𝔞𝔯𝔡𝔢𝔰 𝔫𝔬𝔱𝔯𝔢 𝔠𝔬𝔯𝔭𝔰 𝔢𝔫 𝔣𝔬𝔯𝔪𝔢 𝔢𝔱 𝔞𝔩𝔢𝔯𝔱𝔢, 𝔧𝔢 𝔠𝔬𝔫𝔫𝔞𝔦𝔰 𝔱𝔬𝔫 𝔤𝔬𝔲̂𝔱 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔩𝔢𝔰 𝔟𝔬𝔫𝔫𝔢𝔰 𝔠𝔥𝔬𝔰𝔢𝔰.

Agatha.isabella
[Message d'Agatha à Isabella]

Bien! Je vois que tu ne me laisses rien de totalement personnel!

Tu n'avais jamais exprimé le besoin avant ce jour d'écrire toi même un journal et je trouve déplacé que tu t'immisces ainsi dans le mien, mais je suppose que je n'ai guère le choix, vu ta révélation sur mes écrits passés...
Toi qui d'habitude m'éloigne tant de tout quand tu es au contrôle, toi qui vit des choses dont je n'ai idée et qui par contre épie et commente la majeure partie de mes choix, mouvements et réflexions, peut-être en apprendrais-je plus sur ce que tu fais, TOI aussi de NOUS!

Et ce même si je redoute tant tes moments de "liberté", j'espère que tu ne nous déshonore pas!??
Je me demande ce que j'ai fait à Aristote pour devoir partager ma vie avec toi! Je sais que ce n'est en rien normal!
Oh et concernant tes esquisses fait ce que tu veux, tant que tu ne détériores pas trop cet ouvrage et ne fais pas ces dessins si sombres dont tu as parfois le secret...



[18 mai 1466 - Roşiorii - VALAHIA]

Bref, nous avons fait marche arrière, je dis nous car Eusebie Scarlette et moi nous sommes retrouvées mais surtout une lance est venue nous chercher et nous a ramené vers des blessés de notre groupe, certains en seront donc venus aux mains avec l'armée! Nous faisons donc marche arrière...
Nous allons les aider et soigner comme nous le pourrons avec les médecins locaux et reprendrons tout de même la route pour ce camp, heureusement je prends toujours en voyage des onguents au cas où, ils leur auront été utiles.

Une partie du groupe initial de voyageurs a continué sa route, ceux qui n'ont pas eut à pourparler avec l'armée The One et qui ont fait route sans se retourner.
Il faut dire que cette guerre fait parler d'elle et que certains sous la levée de ban de l'Empire doivent se presser à se présenter pour assumer leurs devoirs envers les décisions de la tête couronnée.

Je pense à tout ce temps perdu déjà et à notre retour qui en est fatalement repoussé à chaque râles des blessés... Pourtant nous ne pouvons nous résoudre à les laisser ici, à les abandonner derrière nous. Prendre son mal en patience semble plus qu'approprié. Et cela va surement durer encore des jours et des jours...

Malgré tout cela, après les échauffourées et quelques discussions expliquant notre bonne foi à tous et bien concernant cette fameuse anglaise, nous n'en saurons pas plus, elle aura profité de tout cela pour filer à l'anglaise justement! Je ne sais même pas qu'elle fut son nom, n'ayant pas parlé avec elle.
En ce qui concerne notre expédition, nous avons maintenant l'autorisation de continuer notre périple une fois que nous le pourrons... Bien entendu.

Si proche du but et à l'arrêt, tout cela est vraiment très frustrant.

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❧ Directrice du BAD ~ Conseillère Municipale ☙
Agatha.isabella
[01 juin 1466 - Camp des brigands du Grand Khan]



Nous y sommes enfin arrivés!
Que de péripéties et retardements mais nous y sommes enfin parvenus à ce fameux camp qui nous intriguait tous et nous à pousser à entreprendre ce long et lointain voyage.

Ce ne fut pas une mince à trouver, en effet aucune carte ne faisant référence à ce petit camp établi au nord de la mer noire, nous avons du discuter avec des locaux, avec la barrière de la langue toutefois, se faire comprendre, comprendre les directives données et même choisir enfin la bonne voie à prendre alors que l'on nous disait à priori parfois des chemins différents.
Le chemin pour ce camp, est à emprunter depuis les abords du village de Snagov dans la principauté du Valahia.
Il faut d'abord partir plein Est et traverser une rivière avant d'arriver à une oasis! En continuant à l'Est l'on arrive ensuite à un petit port à l'embouchure de cette dite rivière se jetant dans la mer noire. De là, il faut prendre un peu la direction du nord en suivant plus ou moins le tracé des côtes, afin de pouvoir se reposer dans une seconde oasis.
De là, il faut continuer de suivre une direction Nord-Est afin au bout de quelques jours tombés sur un immense massif rocheux, après être passé de l'autre rive d'un nouveau cours d'eau. De ce massif rocheux, il faut prendre une direction plein Est pour enfin tomber sur ce camp niché dans un sous bois.

Organisé comme un petit village, comprenant un petit marché, un endroit où boire un coup et des campements propres aux gens habitant là bas, nous avons tenté de rencontré le grand Khan, mais obtenir audience est fort difficile et toujours ce soucis de barrière de la langue forcément. Ce n'est pas sans avoir essayé de négocier avec son vieux conseiller fort peu accommodant voire parfois irritant.
Quoi qu'il en soit là bas, nous avons pu faire l'acquisition de quelques objets difficiles à trouver, dont un outil fort bien penser à utiliser en nos champs: un Soc.

Tant de temps à arriver jusque là et nous en sommes aussi vite repartis, chemin inverse vers notre point de départ en Empire. Espérons que tout se passe bien la guerre fait rage en ces contrées de l'Est, nombre d'armées veillent, nos identités et laissez-passer sont souvent contrôlées et re-contrôlées...

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Agatha.isabella
[13 Aout 1466 - Franche-Comté]

Le retour du grand camp du Khan et bien s'est fait sans encombres aucunes!
Bien loin de toutes les péripéties et galères de l'aller... Pas besoin de sortir les armes, pas de vol sur un compagnon de voyage, pas de menace sous un "Circulez!".
Il fut donc bien plus rapide et cela par le simple fait aussi que les personnes composant notre lance aient bien suivi le meneur et le groupe le long des chemins, à ne pas s'égarer par ci, s'endormir par là.

La différence de temps entre le moment où nous voulions attendre ce but et celui d'où nous en revenons était est telle pour moi, que cela a presque reclus tout ce voyage à un souvenir assez pénible mais lointain! Allez comprendre...
Hormis le Soc, les caisses de Cerises et de Châtaignes que j'ai pu acheter au camp, je ne me suis pas privée comme à mon habitude de glaner toutes sortes d'objets insolites, rares ou luxueux au gré des marchés rencontrés.

Et Justement, toutes ces petites ou imposantes choses, achetées au fil des ans, au fil de ma bourse toujours bien garnie nous ont posé un sacré soucis une fois rentrée en Franche-Comté...
L'Alençon, ma cousine Eusebie, mon amie Oka et moi, devions le rejoindre par la voie des mers avant deux jours de voyage sur le plancher des vaches. Il nous fallait donc rejoindre le village de Luxeuil ou se trouvait le bateau à quai sur lequel nous allions embarquer.

À nous trois, nous ne pouvions pas mener le convoi de toutes nos possessions jusque là bas et ne trouvant d'âmes charitables pour nous y escorter il fut décidé de se tourner vers la voie maritime.
En effet, durant ce voyage dans l'Est, j'ai fait la connaissance de messire Hadès van Hagen. Membre et fondateur d'une guilde marchande en Franche-Comté, habitant Luxeuil et ayant à disposition deux navires. Quelle aubaine! Après quelques discussions, il contacte son équipage et il est donc décidé que nous partirons en bateau jusqu'à la Normandie.

Toutefois, il y avait toujours ce soucis de chargement à transporter entre Pontarlier et Luxeuil et là, je me rapprocha du Comté et de ses acteurs économiques.
La tâche qui attendait le duo économique fut grande mais payée de ma poche à hauteur de 250 écus, contre les 500 demandé au début, franchement!... En effet, tout ne se passa pas très bien, entre remplacement et absence je ne pus récupérer mes affaires dans le temps demandé ce qui retarda d'ailleurs le départ de notre bateau et des personnes déjà à son bord.
Si les échanges furent courtois au début, je dois avouer avoir vite perdue patience et fait preuve d'intransigeance, ils avaient en leur murs une trop grande partie de ma fortune, otage de leur capacité d'action...

Il est à noter le fait que mon petit cousin Lorrenzo ne soit finalement pas venu avec nous bien que nous nous soyons arrêtées pour lui à Vesoul, mais certaines histoires méritent que l'on reste où l'on est...

Nous embarquons demain et partirons, enfin...

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Agatha.isabella
[22 Aout 1466 - A bord du Saint-Arkel II, entre les côtes Françaises et Anglaises]

L'embarquement c'est bien passé, aucunes caisses à l'eau, dès les quais à notre arrivée devant le Saint Arkel II, j'ai constaté que l'équipage était vaillant et volontaire et je me rappelle avoir trouvé cela de bonne augure pour la suite. Un bâteau sans son équipage n'est rien, ne peut rien et sans un bon équipage ne va pas loin!
Notre sortie du port fut sous des vents favorables et j'ai longuement regardé la Franche-Comté s'éloigner. Je n'y avais que peu d’intérêt mais y avait passé un temps certain et ce temps avait été suffisant pour savoir que je ne voulais y vivre.

Ayant bien entamé mon cursus maritime universitaire, il s'est avéré que j'avais suffisamment de connaissance pour que le Capitaine et ami Hades, décide de me laisse la barre. Bien sur, il a veillé et à passé aussi beaucoup de temps à m'expliquer la navigation et répondre à mes questions. Ce que l'on apprend et visualise mentalement lors d'un cours universitaire n'est rien face aux éléments, à l'espièglerie du vent, à la force des eaux et à la simple réactivité humaine.
Hadès m'aura appris les noeuds marins, et m'en aura fait faire et refaire une bonne centaine déjà, il m'a expliqué toutes sortes de situations et m'a donné nombres de recommandations et conseils suite à cela! Ce savoir qu'il me transmet n'a pas de prix et je compte bien en profiter tant que tout cela ne le dérangera pas!

Et aujourd'hui, alors que nous en sommes à peu près à la moitié de notre traversée, que nous avons quitté les eaux fluviales de l'Empire et voguons sur la Manche, je crois que je ne réalise pas encore tout ce que ce petit voyage va m'apporter en expérience et connaissances.
Mais la plus grande exaltation reste d'avoir eut l'honneur et la responsabilité à plusieurs reprises de prendre la barre! Devenir une sorte de co-capitaine et je ne doute pas que d'avoir commencer le long des cours d'eau fut une bonne chose, le temps de s'habituer, de se faire aux échelles et trajectoires à prendre, au langage lors de commande à l'équipage à donner et écouter. Tout cela toujours sous l'oeil bienveillant d'Hadès.

Et aujourd'hui encore, alors que nous naviguons entre le royaume de France et l'Angleterre, mon coeur se sert, me voilà pile dans la représentation de ma personne, mi-française, mi-anglaise.
D'un père français et de mère anglaise, cela me fait sourire de me dire qu'ils sont passés par là eux aussi un jour dans le passé.
Je me surprend sur le pont à regarder longuement mon regard vers les côtes anglaises, avec ou sans longue vue, j'y envoie mon esprit et imagine cette terre. Née en France, je sais que j'y suis allée très jeune, afin que mère nous présente, ses enfants, à sa famille mais j'était fort jeune, trop jeune.
Je n'en ai aucun souvenir, n'en ai gardé en mémoire aucun visage. C'est un regret hors de portée.
Un jour j'y retournerai, voir cette famille qui est à moitié mienne, cette famille que je ne côtoie pas, avec qui je ne communique pas et dont je ne sais en fait si peu de chose. Ce n'est pourtant pas la barrière de la langue qui pose problème, notre mère ayant mis un point d'honneur à ce que nous apprenions sa langue maternelle. Nattacha et moi pourrions surement très bien nous débrouiller si nous y allions, j'écris si mais c'est certain que nous irons, c'est un souhait commun que nous avons toutes deux depuis très longtemps. Un jour nous irons!

Hormis cela, vivre sur un bateau n'est pas forcément facile, l'on peut vite avoir l'impression de tourner en rond mais j'avoue tellement aimer ça que parfois j'ai l'impression d'avoir retrouvée une âme d'enfant, curieuse et exaltée de tout, comme si chaque jour allait être incroyable et espère même que nous n'arriverons pas trop vite. Avec tout cet apprentissage et la barre, je ne vois que peu au final Eusebie ou Oka, tellement concentrée sur cette expérience, j'espère qu'elles ne m'en veulent pas.
M'étant procuré un filet de pêche quelques mois auparavant, avec les bons conseils et yeux assurés de l'équipage, j'ai pu apprendre à l'utiliser convenablement et à en sortir certaine fois de belles prises.J'ai aussi appris d'eux quelques chants marins des plus fleuris mais qu'est ce que j'ai ris, cela restera pour sur un bon souvenir.

Demain, je prendrais la barre pour la première fois en mer, j'espère être à la hauteur et qu'icelle sera clémente. D'autant plus que je suis un peu inquiète depuis quelques jours, Hadès mais aussi Louisette Silinie d'Ormerach, semblent tous deux pris d'un mal qui les affectent. Cela va mais ne semble pas s'arranger, je prie le très haut qu'ils se remettent vite sur pied, malade en mer avec le roulis perpétuel ne doit pas être simple à gérer...

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Agatha.isabella
[28 Aout 1466 - Honfleur - NORMANDIE]

Je ne sais par où commencer... Mon coeur est en grande peine.

Durant ce voyage, Hadès van Hagen et Louisette Siline d'Ormerach sont passés de vie à trépas.

Les jours passant et nous rapprochant de la Normandie où nous devions débarquer pour rallier l'Alençon, tout est devenu chaotique. Que ce soit le temps et conditions de voyage ou ce funeste destin qu'ont connu ces deux êtres que j'avais appris à connaitre et à apprécier, perturbant et chamboulant tout et tout le monde à bord de cette caraque.
Ce mal qui les touchait, n'a cessé d'empirer et de jours en jours, pour ceux allant les voir alors reclus chacun dans leur cabine respective, l'on pouvait remarquer des changements physiques très rapides. Bien souvent au chevet d'Hadès, Agatha Isabella croisa Eros son fils, a qui elle tentait d'envoyer de la force par de simples regards et de quasi imperceptibles sourires emplis de bienveillance quand un mouchoir n'était pas porté à sa bouche et nez, afin de se préserver si cela était contagieux; Au chevet de Loulou, comme on la surnommait, sa fille Océane elle aussi du voyage.
Je ne sais quoi leur dire maintenant, alors que tout deux ont perdu un parent. J'éprouve avec eux, dans une mesure autre, cette grande peine et désolation.

Ils me manqueront et je crois que je penserai à eux à chaque fois que je partirai en voyage, ils furent des compagnons de route puis des amis, que je ne regretterai jamais d'avoir croisé.
Parfois, je me sens responsable. Si je ne leur avait pas demandé d'aide pour venir jusqu'en Alençon, peut-être auraient-ils pu être à terre alors que cette maladie les foudroyait et qu'ils auraient pu être sauvés par un médecin... Là en pleine mer qu'était-il possible de faire à part prier, RIEN!
Mais je sais que je dois chasser ces sombres pensées de mon esprit, je ne suis en rien responsable de tout cela, mais la peine profonde parfois tord l'esprit de maux et le coeur de douleur et je me sens si fatiguée de toutes ces émotions, je suis vidée.

J'écris depuis une auberge d'Honfleur, où nous avons pu nous installer enfin devrais je dire où l'on nous a demandé de nous installer. En effet, accoster avec deux morts à bord, bien qu'il ne fussent pas ce que l'on pourrait qualifier de jeunes ne fut pas simple. Un médecin fut envoyé à notre bord afin de vérifier l'état des nos deux défunts amis et de vérifier par la même l'état de santé de chaque personne présente sur le Saint Arkel II. Je comprends tout à fait que l'on souhaite éviter une possible épidémie par des voyageurs de passage. Ce fut très angoissant, mais heureusement Eusebie et moi n'avons à priori rien, comme le reste des passagers et membres d'équipage.
Nous devons passer une journée enfermés, privés de contacts par mesure de sécurité, en même temps avec tout ce qui s'est passé, avons nous envie de parler et de nous promener à travers les rues de Honfleur, les boutiques et étals?!... Clairement non.

Il est difficile de poser cela sur le papier, les larmes endurent la gravité le long de mon visage, je suis en colère et triste en même temps.

Je me rapelle que durant le voyage vers le camp du Grand Khan, Hadès et Loulou étaient tombés malades, était-ce cette maladie attrapée en les contrées de l'Est qui les aura doucement consumés pour les frapper avec virulence ensuite? Je dois avouer que je suis reconnaissante envers le Très Haut d'avoir épargné toutes les autres âmes à bord.
De m'avoir épargnée.
Tout comme ma petite cousine Eusebie.

Demain, si tout semble satisfaisant pour la nouvelle consultation du médecin normand, nous pourrons faire les deux jours de trajet qui nous sépare de l'Alençon.
L'équipage, nous ayant assuré terminer cette "mission" qui était la leur et de nous amener à destination. Hadès peut être fier de son équipage et de loyauté et fidélité qu'il lui témoigne et incarne alors même qu'ils pourraient décider de repartir tous, alors que je les avait déjà payés et fait de quoi remplir le garde manger du mess du navire pour leur retour.
Je suis reconnaissante là encore, des hommes et des femmes biens! Avec de l'honneur du coeur et du courage, quelque soit leurs origines ou provenances.

J'espère affronter la tempête d'émotions qui me porte comme j'ai pu tenir bon face aux réels tempêtes que nous avons essuyer en mer sur cette fin de voyage. Je crois que je n'avais jamais eu aussi peur qu'une de ces nuits de mer démontée, aux vents tournoyants et vagues impressionnantes, à vous soulever le coeur si bien qu'il vous en sortirait de la poitrine.

La mer est impitoyable, tout comme la vie.

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❧ Directrice du BAD ~ Conseillère Municipale ☙
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