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[RP ouvert] Le roman inachevé...

Terwagne
S'évanouir? Une épaule brisée?

Elle ne comprenait rien, et tentait de remettre de l'ordre dans ses souvenirs inconscients. Pour être plus exacte, elle tentait surtout de se souvenir de ce qui c'était passé dans cette pièce qu'elle avait l'impression de voir pour la première fois de sa vie...

Pendant tout le temps que nécessitèrent les soins que l'étrangère prodigua à celui dans la main duquel elle trouvait un certain réconfort, la Dame de Thauvenay inspecta les lieux du regard, se revit gisant seule sur le sol, en larmes, tandis que résonnaient des coups au loin. Elle se revit aussi tremblante de peur, tandis que lui l'appelait faiblement avec, elle l'aurait juré, une note d'inquiétude dans la voix.

Avaient-ils tous deux été victimes d'une attaque? Non, cela ne tenait pas debout, puisqu'elle même n'était pas blessée...

L'avait-on enlevée et séquestrée dans cette chambre et lui s'était-il blessé en tentant de venir la délivrer? Cela expliquerait l'état de la porte qui semblait avoir été défoncée... Mais les ravisseurs, où étaient-ils? Et pourquoi aurait-on voulu l'enlever? Elle ne se connaissait aucun ennemi en Lyonnais-Dauphiné... Elle n'avait pas non plus de famille à qui on aurait pu réclamer une quelconque rançon... Cette hypothèse ne tenait pas la route elle non plus.

Continuant à regarder autour d'elle, non seulement l'état de ce qui avait tenu lieu de porte, mais aussi le morceau de plancher que sa position lui permettait de voir, elle finit par apercevoir le contenu de son sac renversé, deux bouteilles de calva vides, et... des morceaux de... fiole?!?! Se raidissant sur la couche, elle se souvint de l'avoir vue entière, cette fiole, et même de l'avoir achetée quelques jours plus tôt, en quittant la Cour d'Appel.

C'est à cet instant précis que Sans-Repos brisa le silence qui venait de s'installer suite au départ des deux personnes qu'elle ne connaissait pas, et ses mots confirmèrent le souvenir brutal qui venait de lui apparaitre. Elle avait tenté de mettre fin à ses jours... Elle avait voulu se donner la mort... Mais pourquoi?!?!

Baissant le regard vers sa main qu'il avait lâchée suite aux soins reçus, elle ne lui répondit pas de suite, ne trouvant pas que dire, puisque ne sachant pas si c'était ce qu'elle avait voulu, lui faire peur. Avait-elle voulu le faire réagir? Avait-elle voulu le quitter, lui auprès de qui elle se sentait pourtant si bien malgré les conditions étranges de leur tête-à-tête et le flou dans lequel elle baignait? Elle n'en avait aucune idée.

Le seul souvenir clair qu'elle avait désormais, cette vision d'elle-même avalant un poison, soulevait tellement de nouvelles interrogations qu'elle ne savait pas par laquelle commencer...

Pourtant, au bout d'un moment, n'en pouvant plus de se triturer l'esprit en ne trouvant aucune lueur ni dans un sens ni dans l'autre, elle glissa - pour la première fois d'elle-même - sa main dans la sienne, chercha du courage dans son regard, et laissa sortir l'avalanche de questions auxquelles elle avait besoin de réponses.


Je ne crois pas que c'est ce que je voulais : vous faire peur...

Enfin, je ne sais plus pourquoi j'ai fait cela, mais au fond de moi je suis certaine que je ne voulais pas vous causer de mal.

Pourquoi ais-je voulu m'en aller au juste?
Je l'ignore, c'est comme un énorme rideau dans ma tête.
Vous le savez, n'est-ce pas? Enfin, peut-être pas, au fond...

Pourquoi ici, dans cette... Hum...
Nous sommes dans une auberge, n'est-il pas?

Cette auberge a-t-elle une quelconque importance dans mon histoire?
Pourquoi n'ais-je pas voulu m'endormir définitivement chez moi?

D'ailleurs, sommes-nous loin de l'endroit où je vis? Je...

Norf, c'est horrible, mais je ne parviens même pas à me souvenir à quoi ressemble ma demeure...
Dites-moi, vous devez la connaître, non?

Enfin, vous et moi, nous sommes proches, je présume...

Etions-nous... comment dire?..
Ne m'en voulez pas, je vous en conjure, c'est horrible, mais je suis dans le brouillard le plus épais... Je...

Etions-nous ensemble?
Je veux dire, avions-nous une relation?
Nous sommes-nous disputés et avons-nous rompu, ce qui aurait provoqué ce geste désespéré de ma part?


Elle se sentait idiote de poser toutes ces questions, mais ne pouvait les retenir. Pas plus qu'elle ne put retenir la demande qu'elle lui fit ensuite, à voix basse.

Lorsque je serai plus présentable, et plus en forme, pourriez-vous me ramener là où je vis, je vous prie? Cet endroit est horrible.
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Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
Walan
Walan observa la tempête un moment avant de répondre. Il se rendait compte peu à peu qu'elle avait apparemment oublié certains points et se demanda longuement s'il lui valait mieux lui rappeler ces souvenirs qui la torturaient et qu'elle lui avait en partie contés, ou se contenter d'esquiver la question d'une manière ou d'une autre.

Lorsqu'il prit la parole, sa décision prise, ce fut d'une voix calme d'où la jeune femme pouvait percevoir les intonations tendre.


Ma dame, vous avez souhaité fuir un passé qui vous faisaient souffrir. Je pourrais vous dire ce que vous m'aviez raconté, mais je ne suis pas sûr que cela vous soit véritablement profitable.

Nous sommes bien dans une auberge, et c'est ici que vous logiez depuis votre venue à Vienne. C'était chez vous, donc, en quelque sorte. Et pour tout vous dire, c'est la première fois que je venais vous rendre visite ici,
ajouta-t-il avec un léger sourire.

Sommes nous proches ? Et bien, voilà maintenant un moment que nous nous rapprochons de plus en plus, mais notre relation n'était qu'amicale ... , visiblement, un "jusqu'à présent" failli franchir les lèvres de Sans Repos, mais il le reteint de justesse.

Il eut un regard sur la chambre avant de poursuivre.

Vous avez raison sur cet endroit, à dire vrai. Il ne vous sied guère, et si vous le souhaitez, j'aurai grande joie à vous accueillir à Meyrieu autant de temps qu'il vous plaira.
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Terwagne
Sa première réponse la laissa songeuse, alors qu'inconsciemment elle resserrait l'étreinte de ses doigts autour des siens. Ainsi donc, il en savait plus sur son passé qu'elle-même... Cet homme la connaissait mieux qu'elle-même ne se connaissait...

Quelle sensation étrange de se dire que l'autre sait mieux que vous ce par quoi vous êtes passé, ce qui a fait de vous l'être que vous êtes!

Avait-il raison de penser qu'il valait mieux qu'elle ne se souvienne plus de certaines choses, et surtout de celles qui l'avaient poussée à commettre ce geste désespéré? Se taisait-il sur ce qu'il savait pour la protéger de la douleur qui avait été sienne, ou bien plutôt parce qu'il avait tout intérêt à ce qu'elle n'aie plus de souvenirs des raisons de ce désir d'en finir? Peut-être était-ce réellement suite à une dispute entre eux qu'elle en était arrivée là...

Toutes ces considérations et interrogations se bousculaient dans sa tête, à une allure folle, mais elle les chassa provisoirement pour ce concentrer sur la suite de ses réponses, dans lesquelles elle sentit une certaine tendresse, qui continua de la réconforter.

Surprise de s'entendre dire qu'elle vivait dans cette auberge, elle fronça les sourcils, se demandant pourquoi elle n'avait pas de demeure à elle. Elle se souvenait pourtant bien en avoir déjà eu une, il y avait longtemps, avant... Avant quoi? Zut! Un nouveau voile....

Sa venue à Vienne? Ah oui, de cela elle s'en souvenait, par contre! Elle n'avait pas toujours vécu à Vienne, elle venait d'un autre duché, où elle avait fait de la politique, été conseillère ducale, et tant d'autres choses... Le Berry, elle ne l'avait pas oublié, du moins pas totalement, même si elle ne savait plus pourquoi elle en était partie. Cela lui reviendrait sans doute, quand elle aurait dormi un peu.

Quoi qu'il en soit, elle se demandait bien pourquoi elle avait choisi de vivre dans une chambre d'auberge aussi laide et triste...

Elle n'eut pas le temps de s'attarder sur cette question-là non plus, puisque l'homme assis à ses côtés entamait une nouvelle phrase, lui annonçant que leur relation n'était qu'amicale.

Le choc!

Elle qui depuis qu'elle avait ouvert les yeux avait le sentiment d'être en face de l'homme qu'elle aimait et de qui elle partageait la vie, se retrouvait soudain à tenir entre ses doigts ceux d'un simple ami. Qu'allait-il penser de son comportement?! Virant au rouge, puis au blanc, elle retira sa main d'un mouvement rapide, comme une gamine prise en faute les doigts glissés dans une bonbonnière, en balbutiant quelques mots d'excuses.


Oups! Euh... Pardonnez-moi... Je... J'ai cru que... C'est idiot, vraiment... Je vous prie de m'excuser pour cette familiarité déplacée.

Heureusement, lui continua à parler, lui proposant de s'installer chez lui, et elle n'eut guère besoin de réfléchir très longuement - le temps d'un regard circulaire sur la pièce - avant de lui répondre, en oubliant sa gêne de quelques secondes plus tôt.

Et bien, si vous êtes certain que je ne vous dérangerai pas, j'accepte votre offre.

Cet endroit est vraiment par trop lugubre et... il me donne la chaire de poule, pour être franche.

Mais rassurez-vous, je n'abuserai pas de votre hospitalité, juste le temps de trouver un chez moi digne de ce nom... Peut-être même pourrez-vous me conseiller?


Sans lui laisser le temps de répondre, elle se leva, titubant légèrement, et fouilla dans la malle qui se trouvait au pied du lit, cherchant de quoi se vêtir décemment. Quand enfin elle eut trouvé, elle s'éclipsa quelques instants derrière un panneau de bois dressé dans le coin de la pièce, puis en ressortit prête à partir.

Je demanderai à l'aubergiste de faire porter mes affaires chez vous, si vous le voulez bien...

Soudain impatiente de ne plus voir cette pièce où elle avait failli s'endormir pour toujours, elle enjamba les morceaux de planche se trouvant devant la porte et franchit cette barrière symbolique entre son passé et son futur.

Elle emportait avec elle des zones d'ombre, des points d'interrogation, mais laissait surtout dans cette chambre les larmes et la douleur qu'elle devinait bien trop présentes dans les pages sur lesquelles l'amnésie venait de couler, effaçant un grand nombre de lignes et de noms.


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[HRP :] Ici s'achève le "Roman inachevé...", qui avait à la base été ouvert pour faire mourir ma marionnette, suite à une démotivation totale de ma part pour le RP sur les RR et surtout une envie de voir disparaitre le personnage de Terwagne.

Le hasard en aura décidé autrement en la faisant croiser deux personnages dont les marionnettistes m'ont donné à nouveau l'envie de tremper la plume dans l'encrier, mais surtout de donner un second souffle à Terwagne. Deux rôlistes excellents, que je voulais remercier : LJD Thorvald et LJD Walan.

Nouveau roman à venir, ailleurs, bientôt... [/HRP]

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