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[RP] Honneurs royaux - Règne de Rose

Liloia_de_baish
Je souris à Constance, ma suzeraine rencontrée un peu plus tôt et à Vittorina qui avait réussi à me faire dire plus de trois mots. Je me rassurais petit à petit, entourée de personnes de connaissance et me pris même à sourire aux propos du senher qui venait d'arriver aussi je fus surprise à l'appel de mon nom, et comme à l'habitude une grande envie de siffler une grosse goulée de calva pour effacer le stress qui grandissait.
Mais habitude de chevalier , autant que de héraut , je m'approchais et posais un genou à terre , les mains sur les quillons de mon épée , la tête baissée.


Ma Reyne , c'est un très grand honneur d'être devant vous ce jour , jour que je n'oublierai pas.

Puis

Je , Chevalier Liloia de Jacetania de Baish, reconnait Sa Majesté Rose de Leffe , comme Reyne de France et vous jure fidélité , conseil et aide armée.
Je souhaite à Sa Majesté un long règne de paix.


J'attendis , tête baissée que la Reyne s'adresse à moi , moi La Taiseuse qui mettait dans le regard tous les mots et les remerciements qui ne savaient dépasser mes lèvres.

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Hellina_rose
Voici que le chevalier arriva, la reine se leva du trône avec un sourire sur les lèvres. Cette femme elle la connaissait au moins un peu, pour son travail et son implication. Aussi quand son nom fut proposé elle n'avait pas laissé de place à la réflexion. Place au discours donc :

Liloia, je dois vous dire que vous êtes une femme brillante, en tout point. Par votre armure bien sûr mais surtout par votre discrétion et la profondeur de votre engagement. Vous parlez peu mais bien et c'est là ce qui compte. Vous êtes une femme de conviction, très douce avec vos amis mais jamais avec vos ennemis, amis d'ailleurs dont peu vous ont déjà vu sortir de vos gonds. Je dis peu pour ne pas dire aucun. Vous êtes dévouée à la Couronne au service de laquelle vous avez mis votre vie depuis longtemps déjà en tant que chevalier mais aussi à la hérauderie. Cela fait de vous une femme rare, savez-vous ?
La Grande Ecuyer de France apprécie particulièrement que vous soyez son bras droit pour tout ce qui relève de la gestion des Ordres Royaux et des missions du quotidien entrant en ce cadre. Sachez d'ailleurs, si vous ne le saviez guère mais je pense que si, bien que votre modestie me dira le contraire, que vous êtes fort appréciée par vos pairs pour ces qualités que j'ai listé et pour vos connaissances en héraldique ; vous êtes l'une des dernières chevalier de France à les avoir.
Vous êtes une perle rare, Liloia : ce sont les paroles de Sakurahime et ce sont les miennes également. En ce sens, votre personne, votre travail et votre dévouement vous font amplement mériter la baronnie d'Ouillie sise en Normandie. Je sais que vous en prendrez soin avec le même investissement que vous usez pour vos postes. C"est pour cela que Moi, Rose de Leffe, reine de France, j'entends votre serment et vous promets en retour protection, justice et subsistance.


Une pause avant de faire le petit calinou et d'ajouter :

Félicitations.
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Elisabeth_stilton
La blonde lève un sourcil un peu surprise que la hérauderie soit autant mise de côté alors que c'était autant son dévouement aux Grandes Écuries qu'à la Hérauderie qui était récompensé en ce jour. La blonde s'approcha d'Enyo afin de lui glisser à l'oreille avant que celle ci ne parte et qu'elle ne puisse plus lui parler, la cérémonie devant continuer.

Je suis contente que la Reine ai accédé à ma demande de vous voir confier la Baronnie d'Ouillie, je sais qu'elle avait de l'importance pour vous. J'espère ne pas m'être trompée. Félicitation à vous, vous le méritez amplement.

Et hop retour à sa place auprès de la Reine, simplement.
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Linoa
Ravie aussi pour Liloia qui méritait bien entendu mais plus encore, qui avait la possibilité de se voir octroyé un fief auquel elle était déjà liée par le passé rendant le geste d'autant plus fort.

En parlant geste fort, le prochain appelé - un homme donc - n'était pas n'importe qui, à y repenser, ils faisaient partie avec Montjoie de ses élèves en généalogie, quelle fierté!


Que s'avance à présent le Vicomte June Sidjéno.
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Eléïce de Valten de Mortemart Amnell, Duchesse de Touraine,
Épouse et bourreau d'Andrea de Mortemart Amnell dicte Phylogène.
Liloia_de_baish
Raide dans mes bottes , émue devant les paroles de la Reyne , au point d'en rester pour le coup muette. J'écoute. Les félicitations, les honneurs, toutes ces choses qui sont dites ...
La voix un peu cassée, après le calinou de la Reyne


Ma Reyne , je suis heureuse l'honneur que vous me faites de m'octroyer des terres normandes et pas n'importe lesquelles car je les connais bien et elles me sont chères ...
Si mon dévouement à la couronne vous satisfait , et si mon travail est apprécié à la hérauderie ainsi que par Madame Le Grand , alors c'est que j'ai rempli mon rôle et j'en suis fière , même si je ne m'attendais pas à un tel honneur.
Je souhaite dans l'avenir continuer mon travail de la même façon et apporter tout ce qu'il est possible.


Une révérence qui tient plus du salut militaire que de la "robe en corolle" que je n'ai jamais maîtrisé , puis un petit pas sur le côté pour laisser Saint Denis, à laquelle je souris fort, appeler les personnes suivantes.
Puis répondant aux chuchotis de Montjoye


Gran Mercé pour cette demande que vous avez fait à la Reyne. Oui , l'importance ... La baronnie de Stéphandra et plus tard de sa fille Giulietta. Stéphandra était une grande amie ...

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June
Il était content pour Liloia. Elle était une femme sage, qui méritait amplement sa récompense. A l'appel de son nom, le berrichon s'avança. Debout, il inclina légèrement la tête pour saluer la Reyne et prit la parole, en posant ses yeux bleu glace sur elle.

"Rose de Leffe, je vous reconnais comme Reine du Royaume de France. Moi, June Sidjéno, je promets à Votre Majesté obsequium, consilium et auxilium, et ce pour la durée de votre règne."

Simple, basique. Le Sidjéno n'était pas homme à faire de trop longs discours... Sauf quand c'était pour pécho. De toute façon, vu qu'il ne savait pas encore vraiment pourquoi il était là, et sur ce qu'il allait recevoir comme récompense - s'il en recevait bien une ! - ; mais, pour ça, il avait fait confiance à Linoa. C'était bien grâce à elle qu'il avait fait l'effort de venir jusqu'ici, lui qui avait toujours refusé les récompenses royales. Après tout, s'il était à l'Hérauderie, c'est qu'il aimait ça.
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Hellina_rose
Il était venu, il paraît qu'il y avait même eu quelques paris concernant la venue de cet homme. Elle aurait dû parier tiens, elle se serait fait quelques écus! Elle prit donc parole:

Berry. On dit que vous êtes réticent à la récompense, je serais presque honorée de vous avoir devant moi en ce jour.

Petit sourire en coin, pleins de malice, avant de reprendre :

De toute part à la hérauderie, on salue votre disponibilité, votre patience et votre gentillesse, et le Très-Haut sait combien ce sont des qualités importantes dans un domaine aussi complexe que l'héraldique. Vous êtes un pilier qui ne craint pas d'aider d'autres marches, de former les nouveaux arrivants même s'ils ne sont pas dans votre marche. En sus de votre personnalité exemplaire, et c'est non-négligeable, vous faites de l'excellent travail. Votre modestie vous honore, Berry, mais je suis contente de pouvoir vous octroyer ce jour la baronnie de Bourg-la-Reine sise en Ile-de-France. Vous l'avez amplement méritée et en cela, Moi, Rose de Leffe, reine de France, j'entends votre serment et vous promets en retour protection, justice et subsistance. Félicitations.
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Linoa
Laissant à la reyne et son ancien apprenti le temps d'échanger encore un peu après que les raisons de l'octroi furent énoncées et le nom du fief dévoilé - ce qui en passant, avait arraché un sourire non feint à la Valten - la prochaine personne était appelée une fois chacun revenu à sa place.

Que s'avance à présent la dame Samsa Treiscan.

Et l'ont revenait au féminin, ce n'était pas pour lui déplaire, après tout, les rangs et les impétrants le permettaient, petit délire personnel donc même si une entorses pour raison de "surprise" avant été faite à cet instant.
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Eléïce de Valten de Mortemart Amnell, Duchesse de Touraine,
Épouse et bourreau d'Andrea de Mortemart Amnell dicte Phylogène.
Samsa
    "Je serai là,
    Je serai forte,
    J'affronterai mes peurs
    Quand la nuit est longue
    Et je vais continuer.
    Je serai courageuse
    Je serai audacieuse,
    Suivre ma foi
    Pour une meilleure route."*



Samsa suivait la cérémonie avec attention, attentive à chaque nom, chaque mot, adressant un sourire de félicitation à Liloia. Elle était contente de la savoir récompensée, elle portait une affection toute particulière à cette chevalier calme et droite. Cerbère s'était vite reconcentrée ensuite. Femme d'ombre et de lumière tout à la fois, elle était appliquée comme si elle conseillait, saisissant les nuances et les intonations, les mots choisis. En ce jour pourtant, on n'attendait d'elle qu'elle se laisse porter, remercier, mais Samsa ne connaissait pas le repos. Il y avait toujours à faire, à penser, à planifier et à améliorer. Le repos imposé la plongeait dans l'ennui et l'ennui, en tout bon Chien de Travail, lui était profondément douloureux. Ainsi était-elle alerte pour ce qui ne la concernait même pas encore. Jusqu'à ce qu'elle soit appelée. Elle ne se leva pourtant pas vivement comme on aurait pu le penser à la voir. La seconde qui s'écoula le temps qu'elle réalise qu'on l'appelait était révélatrice de son état d'esprit, humble.
Cerbère s'avança dans l'allée, la démarche inévitablement martiale accompagnée des cliquetis discrets de la cotte de maille sous son tabard et sa chemise, de la ceinture retenant son épée à sa hanche, aussi. A l'opposé, elle avait accroché ses gantelets de combat, dévoilant des mains féminines mais travailleuses dont la gauche était scarifiée sur la paume et le dos. Prime Secrétaire Royale depuis six règnes, elle passerait en août sa quatrième année à ce poste et sa septième année au service armé de la Couronne, allant de guerre en guerre pour protéger et prémunir de l'Hydre, des Lions de Judas, du Cœur Navré, des angevins, bretons, berrichons, Rats, Poireaux, Memento... Elle en avait connu, des ennemis, si farouche dans sa volonté de les mettre à terre qu'elle ne quittait jamais sa cotte de mailles, son épée et ses gantelets de combat ; "au cas où il faille subitement se jeter dans une bataille" disait-elle. Rater l'occasion de se battre pour ce qu'elle pensait juste, voilà quelque chose qui l'aurait contrarié, et tant pis si elle n'était pas aussi raffinée qu'on pouvait l'imaginer pour occuper son poste au Louvre. Samsa avait très bien compris le sens de la locution latine "Si vis pacem, para bellum" ; "si tu veux la paix, prépare la guerre". Suivant ainsi son idéal profond, elle s'était engagée également comme Conseillère Extraordinaire en Alençon, Consule diplomatique pour ce même duché et dans l'ombre de l'Histoire, partout où elle le pouvait, depuis longtemps sur tous les fronts pour faire rayonner la France et rendre ce monde meilleur et plus sûr, à sa petite échelle. C'était une idéaliste, et si on disait que les idéalistes n'étaient que des rêveurs, Samsa prouvait aujourd'hui qu'elle était plus que cela. On récompensait les travailleurs, pas les rêveurs.

Devant la reine, Samsa croisa son regard avant de mettre un genou à terre, ployant de même l'échine, poing droit au cœur. Plus rien, depuis qu'elle s'était levée, n'était anodin. Chaque geste, chaque regard, chaque mouvement et chaque mot avait sa symbolique, extrêmement puissante quand on prenait la peine de s'y pencher.


-Votre Majesté, c'est un honneur et une fierté d'être devant Vous en ce jour pardi. Elle releva la tête et son regard d'un brun sombre à la chaleur agréable vers Rose. Un serment, cela se faisait avec des mots mais aussi et surtout avec les yeux, avec la sincérité qu'on pouvait y lire et tout ce qu'on voudrait bien y mettre. Moi, Samsa Treiscan, dicte Cerbère, vous reconnais, Vous, Sa Majesté Rose de Leffe, Reine de France, comme ma suzeraine et Vous jure obsequium, consilium et auxilium pardi.

Je jure de continuer à mettre mon épée, ma plume et ma vie à Votre service et à celui de la France jusqu'à ce que la mort me vainque, de tout donner de moi pour toujours offrir le meilleur à la Couronne, et de ne jamais accepter l'échec comme étant une option. Je Vous jure ma loyauté qui Vous est déjà acquise et Vous jure également de toujours répondre à Vos appels tant qu'il y aura en moi l'once d'un souffle de vie. Je jure d'être digne de l'honneur que vous me faites aujourd'hui et de m'en montrer à la hauteur chaque jour que le Très-Haut fera pardi.


Les serments conventionnels et basiques n'existaient pas avec Samsa. Obsequium, consilium et auxilium étaient des mots qui avaient un sens mais qui n'avaient, aux yeux de la Combattante, une véritable portée que dans des phrases pleinement engagées. C'était sa vision de la vie et de l'honneur et si elle ne demandait pas à ce qu'on la partage, elle s'imposait en tout cas de toujours s'y conformer.
Samsa baissa la tête un instant pour appuyer de ses mots francs d'un geste d'allégeance et la releva ensuite pour retrouver le regard de la jeune reine. Il était catégoriquement inacceptable qu'elle reçoive les mots de Rose et le retour de son serment sans les graver en son cœur, sans en voir et en mémoriser toutes les nuances car ce jour serait sa lumière quand la vie s'amuserait à la mettre à terre. Ce jour serait son feu inébranlable dans ses tâches, aussi ardues soit-elles, il serait son étendard face à l'adversité et le rappel inextinguible du sens de sa vie et de son identité propre.



* = paroles traduites de Wynonna Judd - I will be here

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June
Il écouta attentivement la Reine, préférant ne pas faire de commentaire sur les raisons véritables de son refus des récompenses. La Couronne en était déjà bien assez informée ; combien de fois avait-il répondu déjà que la seule chose qui l'intéressait était l'avenir du duché indépendant du Berry ? Beaucoup trop à son goût. Mais elle n'avait pas tort sur une chose : il refusait aussi les récompenses parce que, tout simplement, l'Hérauderie était son travail et sa récompense était d'apprendre. Disponibilité, patience, gentillesse, que de mots qui, au fond de lui, faisaient bien plaisir à l'ego. Il était toujours agréable de se voir souligner ses qualités, et le Sidjéno ne dérogeait pas à la règle.

Quand vint enfin la nature et le nom de la récompense, il sourit, particulièrement amusé par la situation. Une baronnie, d'abord, ce n'était pas rien. Mais si ce n'était qu'une baronnie ! C'était Bourg la Reine, et puisque le jeu de mots était l'un des passe-temps préférés du berrichon, c'était là l'apothéose de sa carrière, lui qui était tout de même un peu jaloux de Thiberian Baccard et de sa seigneurie du Saix. Il inclina à nouveau la tête, ne pouvant cette fois s'affranchir de son amusement, et répondit à la Reyne avant qu'un autre nom ne soit appelé :


"Je remercie Votre Majesté pour cette récompense, et je ferai en sorte de remplir correctement la tâche qui m'est à présent dévolue."

Bourg la Reine.
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Hellina_rose
Une fois que le tour de June fut passé, la Reine lui adressa un sourire en écoutant ses mots puis Samsa fut appelé. La Reine ne put s’empêcher de rire en écoutant ses paroles, non pas parce que ses paroles n'avaient aucun sens mais bien parce qu'elle n'était toujours pas habitué à ses "pardi" qu'elle utilisait à tout bout de champs pour s'exprimer. Après son serment la Reine prit parole:

Samsa s'il y a bien un titre pour lequel je ne pourrai pas avoir le reproche d'avoir être influencée ou d'avoir fait cela par amitié, c'est bien le votre. Pour la plupart des gens ici leur présence est dû à des rapports de grands officiers complimentant leur travail et leur mérite, ce qui m'a aidé pour choisir leur rang et leur fief. Bien entendu je les connaissais tous. Mais vous, vous faites parti des rares privilégiés où le choix de votre appel aujourd'hui fut décidé grâce à mes observations personnelles.
Samsa, vous et moi nous n'avons pas bien commencé notre relation, en toute sincérité et j'ose l'avouer devant tous aujourd'hui, je n'avais aucune intention de vous garder à mes côtés après les élections. Suite à cela et parce qu'au début vous faisiez de l'intendance en attendant que quelqu'un soit nommé à votre place, j'ai appris à vous connaitre. Vous êtes quelqu'un qui n'a jamais tenté d'influencer mes choix selon votre opinion personnelle. Vous êtes quelqu'un qui n'a jamais ébruité les courriers privés que j'ai pu recevoir. Vous êtes quelqu'un qui a toujours été à mes côtés, peu importe ce que je pouvais dire ou faire. Vous ne m'avez jamais fait de crises, jamais menacé de démission et vous m'avez souvent fait rire. A mes yeux, Samsa, vous êtes un parfait élément.

Elle marqua une pause avant de reprendre

Votre office est caché, les gens peuvent donc, à tort, sous-estimer votre travail. Pour ma part, j'ai décidé aujourd'hui de l'honorer. D'honorer toutes ces fois où vous avez corrigé mes missives et leur faute. D'honorer toutes ces fois où vous avez écrit mes annonces et que vous avez amélioré mes textes, d'honorer également certaines fois où vous avez joué le public pour mes discours et pour savoir si l'émotion que je voulais dégager était à la hauteur. C'est pour cela, Samsa, que Moi, Rose de Leffe, reine de France, j'entends votre serment et vous promets en retour protection, justice et subsistance, pour votre vicomté de Luzarches, en Île de France. Félicitations.

La Reine se leva ensuite pour le petit instant câlin.
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Samsa
    "Tu sais que
    Toute ma vie
    J'ai attendu, j'ai attendu ça.
    Toute ma vie
    J'ai combattu, combattu pour ça,
    Rêve dans mon âme,
    Et je ne le laisserai pas s'envoler.
    Tu sais que
    Toute ma vie
    Ils ont essayé de me rabaisser mais je ne fais que m'élever."*



Les yeux plongés dans ceux de la reine, il aurait pu, autour, se passer n'importe quoi que Cerbère n'aurait pas été informée. Le monde autour d'elles n'existait plus, comme en pause, comme si elles se trouvaient dans une bulle dont le temps s'écoulait à la fois en suspension et en accéléré. Samsa avait une excellente mémoire : elle pouvait se rappeler des moindres détails d'une discussion anodine des années après qu'elle ait eu lieu, se rappeler d'un nom, d'un courrier et le ressortir parmi toutes les archives, capable de stocker des masses d'informations qui restaient. Très souvent, elle ne le faisait pas exprès mais, cette fois, elle gravait expressément en chaque parcelle d'elle les mots de la reine, chaque intonation, chaque palpitation qui naissait en son cœur.
Elle esquissa malgré elle un bref sourire au récit de ce qui avait été leur début. Rose aurait été dans son bon droit mais elle avait su entendre Cerbère réclamant sa chance, de lui faire ses preuves comme elle le faisait toujours, et preuve était d'ailleurs aujourd'hui que Samsa avait tenu ses promesses. En son cœur, la Prime Secrétaire Royale y inscrit en lettres d'or ces paroles qui ont pour elle un pouvoir illustre, qui l'assurent qu'elle est parvenue à être aux yeux de tous ce qu'elle est, sans faux-semblants, sans faiblesses, déterminée à servir la Couronne et a faire son travail avec honneur. Ce fut la première phrase de Rose et Cerbère l'approuve implicitement : c'est le mérite qui fait s'agenouiller Samsa car si c'est la Justice qui anime le coeur de Rose, c'est l'Honneur qui fait vivre celui de la Treiscan, et ces deux valeurs sont excessivement proches. Un baume de chaleur se répandit ainsi sur le palpitant combattant, onguent guérisseur et de sérénité, future force à travers les nuits qu'elle pourrait connaître. Un sourire anima même son visage en apprenant qu'elle l'avait souvent amusée, écho à un passé et à une nature qui aiment rendre les autres heureux par le rire et la joie.

Pause et Samsa débloque un peu son souffle pour inspirer légèrement, sentir cet air qui n'est déjà plus le même mais qui n'a pas encore achevé sa métamorphose. Rose s'apprête de nouveau à le faire vibrer de ces mots qui vont parvenir aux oreilles et à l'âme de Samsa, et celle-ci suspend de nouveau de sa respiration.

Le soulagement, en refrain. Celui d'entendre ici, devant cette petite assemblée, qu'elle travaille dur depuis des années, que son poste n'est pas décoratif et qu'il a une utilité importante qui nécessite d'être aux aguets tous les jours, la nuit parfois même, là où peut régner l'urgence et où un mot mal choisi peut être dramatique. A tous ceux qui la rabaissaient, à tous ceux qui la traitaient de gratte-courrier comme si ses responsabilités et ses compétences s'arrêtaient là, comme si l'épée à sa hanche ne connaissait jamais le sang des ennemis de la France, elle espérait que ces mots transcendent les murs et leur parviennent. Ils médiraient encore dans leur barbe mais quelle importance avaient-ils maintenant que la reine de France venait de prononcer des mots qui avaient pour Samsa une importance au-delà du réel ? Il n'y avait personne au-dessus de la Couronne, personne au-dessus de Rose, et ainsi l'impact des mots de la première personne de France ne pouvait être moindre que celui des autres. Les mots royaux étaient et seraient toujours les plus forts.

Ah, chut ! Silence, esprit ! Voilà maintenant que la reine rend le serment et que Samsa n'ose même plus cligner des yeux. Vicomté. Mon dieu, a-t-elle bien dit vicomté ? Île-de-France, est-ce bien là où on trouve le ban le plus prestigieux, les plus grands serviteurs de la Couronne, ces plus nobles figures ? Elle a dit Île-de-France, Samsa en est certaine, rien ne se rapproche de cette sonorité et de ce nombre de syllabes -sauf peut-être le mot "Graal" par une association purement subjective. Le vicomté de Luzarches en Île-de-France. Si elle s'était attendue à cela ! Elle venait de gagner sa place parmi ce qu'elle considérait comme l'élite du Royaume, là où seuls les meilleurs y avaient une terre. L'honneur était aussi beau que grand. Derrière, nul secret autre que le travail et la faveur d'un regard rigoureux, juste et reconnaissant qui s'était posé sur les années d'investissement et de service de tous les fronts. Le début, pour Samsa, d'une ardeur encore plus grande au travail et aux combats pour être la meilleure vicomtesse du ban car, pour sûr, jamais elle ne se reposait sur ses acquis et ses lauriers, ayant à cœur de toujours au moins prouver qu'elle avait mérité et qu'elle méritait encore ces honneurs.

Les yeux émerveillés, Cerbère peine presque à se relever pour le dit câlin vassalique, les jambes flageolantes. Ah, putain, Samsa ! Ce serait idiot que tu te casses la gueule maintenant, que ce soit ton premier acte en tant que vicomtesse de Luzarches. Il y a plus glorieux. La voilà debout, ayant réussi à masquer le plus gros de sa faiblesse émue, qui étreint la reine selon les règles héraldiques. Il s'en dégage bien plus, une fois encore, qu'une simple formalité, comme une aura de reconnaissance extrêmement puissante. Un bref instant, Cerbère ferme les yeux. C'est la fin, elle va relâcher la reine et aller se rassoir en vicomtesse de Luzarches, et ce moment magique s'effacera pour laisser en elle le sentiment immortel du bonheur qu'elle vit là, comme elle ressentait encore celui pour Longny-au-Perche. Elle sera une nouvelle personne qui devra être meilleure et faire mieux encore. Trois, deux, un... petite respiration de cet air neuf. Elle est prête et rouvre les yeux dont l'humidité émue se distingue par les reflets et les étincelles qui s'y trouvent. Le serment vassalique n'a duré qu'une seconde de trop quand les deux femmes se relâchent et que Cerbère lui exprime sa gratitude, regard attaché :


-Merci, Votre Majesté pardi. Je vous ai toujours promis de ne jamais vous décevoir et je continuerai de tenir cette promesse. Vous me faites un grand honneur dont je serai digne té.

La Prime Secrétaire Royale s'inclina une dernière fois avant d'aller à reculons sur plusieurs pas jusqu'à retourner normalement à sa place. Alors seulement, assise, elle prit le temps d'inspirer profondément. L'air était frais, chargé d'une effluve de victoire mais aussi d'une reviviscence. Plus que jamais, pour la Couronne, prête à continuer de tout prouver, Cerbère était là.


* = paroles traduites de The Score - Higher

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Linoa
La réaction de chaque personne méritante ce jour qui se voyait gratifié d'une terre et pas des moindres, tirait un léger sourire aux lèvres de la maréchale surtout pour ceux qu'elle connaissait, non pas qu'elle n'était guère contente pour les autres mais elle ne les connaissait pas vraiment.
Aussi lorsque la nouvelle vicomtesse eut rejoint ses pairs, la Valten appela la personne suivante, un homme, quelle surprise!


Que s'avance à présent sa grasce David Stanislas Kronembourg de la Duranxie.
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Eléïce de Valten de Mortemart Amnell, Duchesse de Touraine,
Épouse et bourreau d'Andrea de Mortemart Amnell dicte Phylogène.
Kronembourg
Alors qu'il cherchait la Dauphine du regard, il s'était fendu d'un sourire au moment où Berry recevait sa récompense. Bourg la Reine, c'était un sacré fief. Il en aurait presque été jaloux, lui qui se destinait un jour à devenir Vicomte de Montcuq. Mais lorsque son nom fut prononcé, c'est un soupir qui s'extirpa de la bouche barbue.
Ainsi, c'était bel et bien un piège de la part de Montjoie. Il s'était pourtant montré clair au sujet des honneurs, ce n'était un secret pour personne.
Son regard étonné se posa sur Xalta, puis il s'avança de quelques pas et plia le genou face à Sa Majesté.


Ma Reine. J'ai failli venir la bouche pleine entre deux confits de cochons car je ne souhaitais pas être honoré ce jorn. Mais il faut croire que l'horrible Dauphine qui siège auprès de vous ne m'a pas fait venir ici pour lui venir en aide, mais pour torturer quelques minutes supplémentaires le GMF que je suis.

Depuis qu'il fréquente Elisabeth, tous les deux aiment jouer à chien et chat. Mais au fond, tout cela n'est que façade et donne matière à se dérider pendant ce règne qui n'est pas tous les jours facile.

Aussi vais-je donc vous dire l'évidence : Rose de Leffe, je vous reconnais comme Reine du Royaume de France. Moi, Kronembourg de la Duranxie, je promets à Votre Majesté obsequium, consilium et auxilium, et ce pour la durée de votre règne. Mais ceci, vous le savez déjà.

Il aurait pu ajouter " Hic ", pour la digestion du confit de cochon. Mais ce n'était pas le moment.
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Hellina_rose
Quand le nom de Kro sortie, Rose le chercha dans la pièce, elle était certaine qu'il ne serait pas venu aujourd'hui. Cela était sans compter sur le vice de son dauphin. La blonde prit donc parole :

Kronembourg, Grand Maître de France, je suis heureuse de vous voir aujourd'hui. Enfin, je le suis toujours, mais plus particulièrement en ce jour pour vous remercier et vous honorer de votre travail et de votre présence.

J'imagine comme il a dû être difficile pour vous de continuer à occuper ce poste : vous avez perdu votre demi-soeur et celle qui a pris sa place a rapidement emprunté un chemin différent. J'espère que vous savez que ce n'était pas contre elle car je l'aimais profondément.


Un léger soupir en repensant au passé avant de reprendre :

Contrairement à certains de mes proches qui ont tenté de me faire rentrer dans ce chemin que j'ai quitté, vous m'avez écouté et suivi, vous avez fait de votre mieux pour m'aider. Vous m'avez fait confiance et si vous avez eu de nombreuses occasions de me tourner le dos, vous ne m'avez jamais abandonnée. Votre loyauté fut admirable et je suis soulagée de pouvoir compter sur une personne comme vous. En sus de cette qualité, vous avez toujours été à l'écoute, des officiers et Grands Officiers bien sûr, mais également du peuple qui pouvait faire appel à vous ; vous les avez toujours considéré avec bienveillance et attention.

Lors des débats concernant les honneurs ces dernières semaines, non seulement vous ne m'avez rien demandé mais vous avez toujours soutenu ne rien vouloir, que ça ne vous intéressait pas. Je sais que vous le pensiez vraiment et cela vous rend d'autant plus rare.

Mais vous finissez par me connaître et j'ai tout de même décidé de vous octroyer une terre, le duché de Courtalain en Orléans. Je sais votre attachement à ce duché, et si votre compagne en a déjà un, vous serez ainsi très proches en cas de dispute conjugale ; vous n'aurez pas grand chemin à faire pour aller lui demander pardon ! Il y a très jolies fleurs sur le duché en plus.


Un sourire amusée avant de dire :

De toute façon vous auriez refusé le marquisat en île de France n'est ce pas ? Vous me l'avez toujours dis, et vous voir ici aujourd'hui me fait un peu regretté de ne pas l'avoir fait du coup

Se mordille la lèvre songeuse avant de secouer la tête et de reprendre

Adoncques, Moi, Rose de Leffe, reine de France, j'entends votre serment et vous promets en retour protection, justice et subsistance pour votre duché de Courtalain sis en Orléans. Félicitations, et merci encore.
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