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[RP] Oops vous avez une missive...

Alyssa

      Alyssa


    Et voilà, ça avait été la fois de trop, et les longs cheveux blonds avaient fouettés l'air en suivant le mouvement du visage pivotant sous l'impact de la gifle, il avait menacé durant des années qu'un jour le bras s'abattrait parce qu'elle irait trop loin, et bien... l'instant T, le moment X venait de retentir dans le bruit assourdissant d'une paluche cinglant violemment la joue à y imprimer la marque rougie de ses phalanges.

      .......

    Sans voix, complètement abasourdie et l'oreille encore bourdonnante de l'impact, le grand regard bleu de la teigne était revenu se poser sur celui qui avait osé lever la main sur elle, narines agitées d'une respiration coléreuse, jamais personne, et encore moins lui, n'avait frappé sa peau de porcelaine sans son consentement.

      Sois heureux, tu n'as plus de fille, heureux que maman soit pu là...

    Piquer à vif, menacer, lui faire du mal et le narguer une fois encore, aller contre ses accords, c'était d'ailleurs ce qui lui avait valu de s'en manger une.
    Depuis le décès de sa mère, quelques mois plus tôt, la jeune femme d'une quinzaine d'années n'avait de cesse que de contrarier ce père à qui elle reprochait tout, passant du statut de capricieuse pourrie gâtée à celui de teigne insolente.
    Sauf que ce à quoi, la peste ne s'attendait pas, c'était de voir l'homme qui l'avait élevé sortir sans un mot vers la chambre conjugale pour en revenir avec un coffret qu'il lui colla dans les mains, la blondinette le regardant incompréhension perceptible au fond de ses saphirs.

      Justement ça tombe plutôt bien, je ne suis pas ton père.
      Tu avais une paire d'années quand j'ai rencontré ta mère, ce coffre te revient.

    Il n'avait pas dit un mot de plus avant de quitter, la laissant là, comme une gourde au milieu du salon, Alyssa fixant ce foutu coffre avant de venir à s'échouer sur une chaise en jouant du loquet pour l'ouvrir.
    Rien de plus que des bibelots de son passé, d'une mèche de cheveux à une fleur séchée offerte à sa mère, et un courrier que les doigts fins de la jeune femme décachetèrent avec douceur pour en découvrir le contenu.



    A vous Zekiel de Niraco
    De nous Adrianne d'Eluveitie

    Zekiel,

    Point de nouvelles de vous et nulle possibilité de vous atteindre, mes missives me reviennent les unes après les autres, faute d’avoir su vous trouver, peut-être celle-ci saura arriver jusqu'à vous.
    Je l'espère ardemment.

    Lors de votre passage au domaine ces quelques jours, il y a quelques mois, l'intensité de nos folles nuits d'amour a laissé un fruit imprévu.
    Vous êtes donc père depuis quelques jours d'une petite fille. Elle se prénomme Alyssa.
    Ne sachant rien de vous ou presque, et n'ayant pu vous contacter, j'ai choisi sans vous.

    Je ne vous demande rien, je voulais juste que vous en soyez informé si vous aviez désir de paternité.
    A vous revoir peut-être sinon longue vie à vous.

    Que Deos vous garde.

    Adrianne d'Eluveitie (1452)


    Il avait donc dit vrai... Il n'était pas son père, mais cet homme, ce Zekiel, qui était-il ? Où était-il ? Est-ce qu'il aurait voulu savoir ? Est-ce que... Trop de questions sans réponse et ça la teigne n'aimait pas les questions sans réponse.
    De toute évidence vu que la missive se trouvait dans ce coffret avec les autres, il ne les avait jamais eus, peut-être était-il temps.
    La décision fut prise, si cet homme était encore de ce monde, elle avait un message à lui remettre, le tout était de le trouver et pour ça les hommes de main de celui qui l'avait élevé seraient plus qu'à même de la renseigner.

    Il était un homme quelque part qui vivait tranquillement sans se douter, mais sous peu, sa vie risquait de se voir... surprise ???



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Zekiel

    | 26 Mai 1467 | Arras, Comté d’Artois | Manoir de la famille De Niraco |


    L’esprit embrumé – et pas qu’un peu – et le fond d’un gosier en proie à des odeurs arriérées d’un vin épicé bon marché, c’est par la force des choses – et une bonne dose d’auto-persuasion – que le Zekiel s’était décidé à rejoindre le domaine De Niraco, peu après l’aube.
    Une sombre mais néanmoins majestueuse bâtisse en plein cœur de la ville d’Arras – ville pour l’heure encore en proie à certains troubles – et qui avait ce don que de faire quelques jaloux.

    Mais notre présent oiseau lui n’en avait cure, et même si certains regards se dressaient sur son passage, lui se contentait d’y répondre en coin par un sourire bien peu dissimulé. Après tout, c’est qu’il était sur la présente liste du conseil en place, après que son neveu – au sobriquet à faire fuir les chiards – ne se décide à foutre un boxon sans nom en cette bourgade d’apparence paisible. C’était, il y a encore quelques jours.

    Et depuis, notre Zekiel était en proie à une responsabilité nouvelle qu’il n’attendait pas jusqu’alors, celle de commissaire aux mines de tout le comté. Une gestion, tout ce qu’il y a de plus simple – ou pas – mais qui lui occupait l’esprit presque à temps plein.


    _ Poussez-vous les gosses !

    Quelques coups du pied à deux mioches qui traînaient sur les marches qui donnaient accès au manoir et voici que les deux portes sont poussées non sans peine. Personne à l’intérieur, comme d’habitude ou presque, c’est que tous les membres de la famille – et ses proches – vaquaient sans aucun doute à leurs présentes – et tout aussi nouvelles que les siennes – occupations.

    _ Parfait.

    Documents abandonnés sur le-dessus d’une tablée, Zekiel s’empressa d’aller s’enquérir d’un pichet de vin, ainsi que d’un godet avant de venir prendre place sur un tabouret aux quatre pieds inégaux, offrant au tout, une parfaite bancalité*.

    _ Bon… L’or ce n’est pas encore ça… Les yeux parcourent ses notes nouvelles si nombreuses soient-elles avant de prendre connaissance des rapports des différentes villes voisines. Quelle merde, mais quelle merde, ah une surprise comme celle-ci ça va ! Pas deux !

    Malgré tout, il prenait très à cœur ce qui lui avait été confié, au point d’œuvrer, comme si son propre sort en dépendait.



    *Ce mot n’existe bien entendu pas. Tabouret est bancal, c’est la bancalité d’un tout. Votre esprit devrait oublier ceci assez rapidement. Hey mais en fait… Si si, ce mot existe maintenant.

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Alyssa

      Alyssa


    Gentils toutous, hommes à tout faire, sbires, mercenaire du papa pas père, ils pouvaient bien s'appeler comme ils voulaient Tartuffe ou Tartampion qu'elle n'en avait strictement rien à carrer, mais qu'ils fassent ce qu'elle leurs avait demandé en revanche ça, ils y avaient tout intérêt.
    Parce qu'aussi étonnant que ça paraisse le patriarche avait beau avoir lâché la bombe sur Alyssa, pour autant il continuait à la traiter comme avant, à faire d'elle la princesse de son royaume à qui les sujets devaient allégeance, et dire qu'elle adorait ça qu'on lui cire les pompes et qu'on lui lèche le cul, ce n’était pas peu dire.
    L'herboriste oriental était venu faire sa petite livraison de "gourmandises" enivrantes en offrant un moment de frisson à la blondinette, ou si se fût l'inverse, en fait peu leur importait chacun y trouver son compte, lui sautait une fille saine, elle prenait son panard et récupérait sa came à moindre coup.
    Oh là vous au fond, je vous vois déjà en mode outrage elle est si jeune rendez-vous compte, bah oui bah oui. Sauf qu'à l'époque elle devrait déjà avoir des chiards tout le tour du ventre, alors bon... où en étions-nous ?
    Ah oui outrage, infamie et tutti quanti mais non mais non, respirez tout est normal, et les cheveux blonds qui se mêlent aux noirs tout autant.

      T'as eu quoi comme retour Drag ?
      - Ton Niraco il est en Artois, à confirmer mais, vers Arras à priori
      - C'est qui ce gus gamine, tu lui veux quoi à ce type ?

      T'occupes et joue de ta flute, ça me regarde.

    Sans rire, toute intimité qui existait entre une droguée et son fournisseur, la teigne ne comptait pas non plus s'étaler sur le sujet, pas trop de ses habitudes, mais plutôt du genre à en dire le moins possible et à se barrer une fois son plaisir et son matos d'opiacés pris.
    Nouveaux ordres étant à donner, et deuxième round à venir, la peau de porcelaine posée sur le derme doré, phalanges se mirent à parcourir le torse dénudé du bout des doigts, l'air d'être en grande réflexion, piquer quel canasson ? Des malles ou pas.

    UNE certitude en revanche, demain la peste partirait pour l'Artois, elle avait une lettre à livrer, mais pas avant d'avoir remis le couvert avec le Dragon.
    Ah bah non ça en faisait TROIS : partir pour l'Artois, livrer la missive et s'envoyer en l'air.

    Artois numérote tes abattis et accroches tes toitures, la teigne s'apprête à venir fouiller tes terres à la recherche d'un père.


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Zekiel
    | 26 Mai 1467 | Arras, Comté d’Artois | Manoir de la famille De Niraco | 


    _ Mais quel merdier… Allez, un p’tit pour la route.

    Le contenu du godet est rapidement expédié au fin fond de son gosier continuellement sec et donc il prend soin de raviver et ce, par la force qu’est celle de la boisson. Soucis d’une présence nouvelle à ses côtés, celle de Matt qui présentement et en réalité, fait l’objet de toute son attention.

    _ Hm hm hmm. HM HM.

    Ouep, il fredonne lorsqu’il est concentré le Zekiel, façon de donner un rythme à sa présente concentration, bien loin de se douter qu’il pouvait représenter, un élément parfaitement déconcentrant pour quiconque se trouvant aux abords. Mais la concentration n’est-elle justement pas avant tout une question de volonté ? Par tous les saints, bien entendu qu’si !

    Un regard porté sur l’extérieur, constat est fait, les jours semblent s’assombrir malgré l’approche d’un été usuel. Chose est certaine, Zekiel reviendra jour après jour à l’Hostel Dieu Niraco afin de se pencher sur ses nouvelles fonctions.

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Alyssa

      Alyssa



    [De l'autre côté de la rue]


    Et d'une missive, la voilà à Arras...
    Bien sûr il fallait que celui qui avait engrossé la mère de la blondinette soit un de ses tarés qui vivaient dans le grand nord, rien n'était fait pour que la teigne se pointe dans de bonnes conditions dans ce comté où ses adorables petons n'avaient même jamais posés un orteil jusque-là.
    Mais bon quand on veut savoir, découvrir, et surtout faire gravement chier celui qui l'avait élevé et pourquoi pas aussi celui qu’elle ne connaissait pas fallait être prête à quelques sacrifices, mais bon sang de bois il avait intérêt à valoir le détour le Niraco, parce que se peler le jonc en Artois quand on vivait en Provence hein... faut pas déconner non plus.

      T'es certain que c'est ici ?
      - C'est l'hostellerie de la famille que tu cherches.
      Parfait, casse-toi maintenant

    Le sbire de son père, fin pas le géniteur l'autre, celui qui l'a élevé pas celui qui l'a engendré, mouarf, ça va vous suivez quand même, pas le Niraco quoi. Bref.
    On disait donc, le sbire du patriarche, ouai c'est mieux ça, avait bien fait sa besogne et surtout pris la tangente fissa, c'est que la réputation de la peste auprès du personnel de son paternel adoptif, n'était plus à faire, et tous savait que ses caprices et autres lubies non assouvis avaient coutés cher à certains.

      Alors c'est là que tu te caches...

    Adossé dans l'angle d'une maison de l'autre côté de la rue, bleus rivés sur la bâtisse au cœur d'Arras, l'Hostel Dieu Niraco fût détaillé dans sa globalité, la facture autant que les quelques ombres qu'elle pouvait voir passer à la lueur d'une chandelle.

      Plutôt sympa la piaule...

    La demeure avait de la gueule, pas une masure de bouseux c'était déjà ça de pris, à priori le Niraco n'était pas un pécore, ne restait plus qu'à voir à se renseigner sur lui avant de lancer l'offensive, mais ça, vu qu’elle n’avait pas envie d'ébruiter le pourquoi de sa présence, Alyssa avait décidé de le faire seule.
    Coup d'épaule donnant l'impulsion du départ, une auberge allait être à dégoter pour se loger en attendant de voir à rencontrer celui pour qui elle était venue, et en attendant un peu de bon temps ne lui ferait pas de mal en espérant qu’elle n’était pas tombée dans un bled de culs serrés.

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