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[RP Ouvert] La proposition.

Lylie_blanche
Attentive aux réactions de Dacien, c'est avec une certaine stupeur qu'elle pu voir le regard, vriller, littéralement. Passer de l'ennui à une sorte de trouble, un vide qu'elle observe sans toutefois en comprendre les nuances et surtout la portée. Il pose des questions, elle répond de manière la plus concise possible et pourtant, cela ne semble pas convenir. La main se lève et c'est un "Assez" sec, médisant, puissant qui vient claquer aux oreilles de Lylie pour s'imposer telle une vague qui se brise aux pourtours de la salle. L'écume se perd, insolente, incompréhensible alors que l'agacement est aussi palpable que revendiqué.

Pour une claque, cela en était une. Que se passait-il donc entre les tempes mâles pour que le minois tantôt vil devienne à ce point troublant et amer. Aussitôt, les sourcils auburn se froncent alors que la mâchoire se crispe. S'il avait un trouble ce n'était certainement pas à elle d'en payer le prix. Patience et calme de nature, Lylie tente de rester impassible, de laisser le trouble l'effleurer sans pour autant en être l'objet. Toutefois, elle ne compte pas non plus rester passive au point de supporter, une fois de plus, cette humeur changeante et austère. Ainsi, la langue claque à son palais tandis que les azurs cherchent à saisir l'émeraude inerte.

Vous posez bien des questions, je réponds. Si mes paroles vous ennuies et vous agacent pour une raison qui semble m'échapper, formulez donc vos question de sortent que je n'ai qu'à répondre par, oui ou non. Maintenant, si vous voulez des preuves, vous en aurez. Mais encore faut-il que votre..mépris des rousses et votre humeur changeante, ne vous empêchent pas d'être impartial.

Ce sont là, les seuls mots qu'elle ose porter aux oreilles sensibles du Dacien de manière à faire entendre qu'au delà de cette apparence frêle se cache un caractère assumé et affirmé qui sait, en temps voulu, se faire entendre. Elle n'aurait pu gagner son indépendance, si elle avait été qu'une douce courtisane frêle ou docile. Et s'il lui semble évident que l'esprit du Dacien est habité d'un trouble certain, elle ne peut accepter que l'entretien s'entache de cette bipolarité évidente.

Doucement, le ton se fait moins froid, plus posé alors qu'elle tourne le regard vers l'ombre nichée derrière elle. Si le regard du mâle cherchait à ce point une aide, un soutien auprès de cette Autre, c'est peut être, qu'elle en détenait la clef. Pour l'heure, c'est la Rousse qui se trouve confrontée à cet homme changeant et c'est mêlée de doute, d'appréhension, qu'elle commence à entrevoir l'hypothèse que sa visite sera écourtée sous cet agacement prononcé et que c'est le Dacien lui-même qui, par la peau de la croupe, la traînera dehors.

Passons-nous aux preuves? La question se pose, utile, nécessaire alors qu'elle sait qu'une fois dans une alcôve, elle n'aura plus besoin de parler, de faire entendre son passé, ses motivations..En somme, elle n'aura plus de raisons d'agacer Dacien, par le simple son de sa voix. Une aubaine.


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.elle

    Lenteur des gestes et discrétion, l'épineuse se fait silence pour entendre le moindre mot, le petit sourire, l'infime soupir, et plus que tout percevoir le non-dit.
    On dit que la sagesse relève parfois du retrait, de l'écoute et de l'observation, il serait question de ça ici, et lorsque le regard de Dacien capte sa présence, nul doute qu'il l'a compris, ne pas penser à ce qu'on nomme communion d'esprit, pour "Elle" simplement une question de bon sens, de bonne entente, de se connaître un peu tout bonnement.
    La communion d'esprit ne menait jamais qu'à l'annihilation de l'un des deux et ça... elle le savait on ne peut mieux.

    Léger, presque amusé, c'est la teneur du sourire qui anima les lippes en entendant l'échange, pour sur Dacien semblait minutieux, très, et la prétendante à une place ici, bavarde, un tantinet trop, mais volontaire semblait-il à vouloir bien faire et plaire au gérant présenté. Pas bégueule, un peu chétive peut-être mais la rose savait fort bien ce que pouvait être un ventre qui ne mangeait pas à sa faim, et la silhouette qui en découlait, peut-être n'étais-ce que ça et l'abondance ici suffirait à la remplumer, ou pas la suite le dirait.

    Dire que l'ire soudaine de Dacien envers la pauvresse avait surpris Rose au creux du fauteuil eut été un doux euphémisme, les sourcils s'en étaient même vu froncés et le buste raidit d'un seul tenant, et elle ne fut à priori pas la seule quand la réponse plus "piquante" de la rouquine s'éleva comme bouclier défensif, quand le jade lança un appel muet à l'émeraude.
    Saphir... intérieurement "Elle" avait presque parié pour cette note claire quand le ton s'était envolé, le feu d'une chevelure contre le calme d'un regard d'eau, subtile mélange qui lui offrait son visage en partage en s'adressant à elle, tâches de son amenant la touche finale sur la peau laiteuse de l'impétrante.
      Je doute que vous y coupiez...

    Lentement la silhouette sylphide s'extirpa du moelleux, se rapprochant des duettistes de la scénette dont elle avait été témoin et surtout observatrice, l'emportement du beau brun lui en rappelant d'autres, mystère à percer ou non, petit truc en plus assurément.
    Avec délicatesse le comptoir avait été rejoint, tout comme la proximité de Dacien, digitales effleurant discrètement la main rageuse ayant balayé le marbre de manière théâtrale et précipité son entrée en scène.
      A moins que Dacien ne soit clément, mais j'ai le sentiment que nous ne sommes pas dans un de ces jours-là voyez-vous...

    Ne rien faire durer et rompre le contact supposé apaisant avec son allié, à minima pour la gérance à maxima pour... aller savoir.
      Auriez-vous l'obligeance de m'offrir à boire Dacien ?

    Qu'il se calme en s'occupant d'autre chose et qu'elle porte son attention sur la potentielle galante face à elle, les traits de son minois un peu plus détaillé.
      Si nous vous jugeons apte à rejoindre l'Aphrodite, une chambre vous sera allouée, pour laquelle vous paierez un loyer, votre droit à travailler ici en somme.
      Des tenues à hauteur du luxe que vend l'Aphrodite vous seront faites, qu'il vous faudra rembourser.
      Vous vous vendrez, ça va de soi, mais vous vendrez aussi les produits proposés ici, avec un pourcentage qui se déduira de votre loyer et vos achats.
      Alors... avant de passer aux "preuves", est-ce un accord qui répond à ce que vous êtes venus chercher ?
      Qu'aucun de nous ne perde son temps si ce n'est pas le cas.

    Une main de fer dans un gant de velours ou l'épineuse dissimulée sous la rose, les choses se posaient, la femme face à elle avait de quoi attirer de nouveaux membres ou combler un gout de nouveauté chez les anciens.

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Merci JDMonty
Dacienhissy
Il y a tes yeux qui me tuent quand tu me dis que c’est fini…. Damien Saez "il y a ton sourire".

Ephémère torture qui apparaissait et disparaissait comme une trainée de poudre lorsque l’on allumait un canon prêt à lancer son boulet de l’autre côté de la rive. Il y avait cet échange qu’il partageait avec cette femme rousse de surcroît, qui n’en finissait plus d’ouvrir cette bouche rosée et d’enfiler les mots comme l’on enfilait des perles sur un fil. Il y avait Elle, gardant cette place dans le douillet et refreiner l’intention d’intervenir et il y avait Lui. La balle se répercutait entre cette nouvelle orangée voulant inclure ce paradis certain que détenait l’Aphrodite et cet homme, gérant d’un Bordel, amnistie d’un Monde qui semblait fou à certains moments. Si la folie prenait en ce lieu, ce n’était que par la présence de cette poussière qui se délayait au gré d’un souffle inaudible pour les autres, tenant qu’à une candeur souffreteuse de le voir s’afficher quand cela l’enchantait et de lui donner cette rage qui n’arrêtait plus de se dissoudre dans le contexte incertain de se confronter à ces autres. Se dessiner dans leurs dos, juste derrière eux, à la hauteur de leurs épaules, attirer le vert clair, calme, posé et de le transformer en cette noirceur qui se diffusait partout dans la pièce où les protagonistes s’étaient installés et de laisser faire cette suite qui n’avait aucune concordance avec l’infamie de posséder cette femme Rousse dans l’escarcelle qui nécessitait la multiplication des genres et satisfaire la prochaine clientèle. Se dissiper alors que le point culminant était atteint, que cette scène venait de mettre en œuvre tout ce qu’il pouvait redouter et le peu de stabilité qui venait de s’ébranler là où il n’aurait pas fallu. Pleurer son Fardeau. Implorer son Silence. Invoquer sa Présence. Les tripes s’étiraient sans fin à chaque esquisse de ce gris qui s’intéressait à ses gestes, ses maux, ses jades, ses prétentions. Rien n’était facile. Tout n’était que difficile. Et de s’imprégner de cette ambiance refroidie par cette furie déclenchée par une ombre incolore, indolore pour elles mais tellement précieuse pour lui. Et la jeune Rousse possédait ce tempérament que tous détenaient lors de ces passages de l’Eden à l’Enfer qu’il leur faisait vivre pendant quelques secondes. L’impossible mirage que tout l’emmerdait, que tout n’était qu’effusion d’un homme ingrat, volontairement insatisfait, inexorablement fermé à sa présence du moment. Dacien constata un caractère certain qui ne laisserait personne indifférent, qui pourrait intéresser la clientèle du Lupanar, celui qui saurait garantir les clients d’une affliction certaine sans pour autant provoquer l’insoluble désir se transformant de temps à autre en prison dorée pour leurs seules jouissances.
L’intérêt porté la fraction de seconde d’après, fut enthousiasmé par cette délicate attention de cet anis se diluant à cette atmosphère rigide, adouci d’une rose revêtant ce manteau désireux de relaxer cette ambiance glaciale alors que l’anthracite heureux s’accrochait volontairement à ce vert coupable de l’éternelle rage façonnée qui bourlinguait entre ses tempes à longueur de temps. Et de la voir cette Rose quitter ce fauteuil, marcher en sa direction, frôlant le dos de Blanche et d’enlever ce voile tant bénéfique qu’aphrodisiaque en ce bas monde. S’Il restait le détenteur de ses faiblesses, Il possédait tout de même cette forme avantageuse de l’enduire de ce coffre hermétique assemblé de la moiteur conservée d’utiliser la force de sa présence insatiable. Renfrogné dans ce stupre qui se multiplia à sa simple venue juste là, à sa hanche, derrière ce bar, les phalanges effleurant cette dextre dévastatrice et la firent quitter ce marbre instantanément pour décimer cette envie soudaine de la soumettre à son courroux. Il faisait l’effort pour Elle, pour lui mais surtout grâce à celui qui dévastait tout. Si Dacien ne désirait insuffler cette soif de désir, ce n’était que pour perpétuer cette distance maintenant à flots lui-même. Il hésita à la regarder, se retournant pour attraper cet hypocras qu’il mit dans un verre, posant le contenant sur ce magnifique marbre. Et il la laissa parler, dissoudre ce que l’on attendait de la présumée future employée, sans interrompre le moindre mot et attendant la fin de ce paragraphe qui avait tout rassemblé d’entre ses lippes carmin. Elle n’avait pas eu un mot contraignant, pas un mot en sa défaveur, pas un mot contre lui. Tout n’était qu’à son arrangement, distribuant cette gentillesse qui se percevait dans ce mystère châtain, le laissant à ses troubles alors que sa hanche se posa auprès de la sienne. Une dextre se cala à son dos, le tissu entre les deux peaux, posée là avec ce mécanisme soudain insufflant ce remerciement qu’elle méritait simplement. S’Il lui faisait perdre pieds en chaque situation, Elle, elle détenait peut-être la clé de le fidéliser à cette expression de devenir comme les autres, sans vestiges assassins. L’autre dextre vint gratter ce bas de minois mal rasé, sentant cette coupe cicatrisée sous ses phalanges, qui le ramenait un tant soit peu à une raison certaine avec la contribution de la Rose. Le vert s’offrit dans une pâture équivoque à l’azur et d’émettre une commissure au coin.


Alors ? Dit-il. Si le règlement te convient, quand les yeux se distrayaient une seconde du profil châtain, donnes-moi envie de t’arracher tes vêtements.

Et ensuite, on verra.
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Lylie_blanche
Le temps se fige sous l'écho d'une verbe qui se affirmée face à un homme qui l'est tout autant. Iris d'émeraudes perdus dans un masque de glace et de tourment, c'est l'impression qui se dégage de ce Dacien qui aussitôt, s'apaise sous le passage de la Mystérieuse, dont elle ignore jusqu'au nom mais dont la fonction, en revanche, ne laisse aucun doute. Ainsi donc, il semble qu'ils soient deux à tenir la fonction de gérant. Aussitôt, le minois laiteux se contente d'un hochement de tête pour la saluer poliment. Elle écoute les paroles, constate que son débit quelque peu similaire ne fait néanmoins l'objet d'aucune remarque, d'aucune remontrance. Il lui semble alors évident que ce n'est peut être pas son propre débit qui agace, irrite, mais peut être le son de sa voix elle-même ou sa verbe. Ainsi, Lylie entend qu'il lui faudra sûrement éviter de trop causer ici-lieu ou à défaut, de se faire plus concise qu'à l’accoutumé. Un effort, assurément mais qui lui faudra effectuer au quotidien si elle espère se mêler à ce haut lieu de référence.

Ainsi, les lippes se scellent et les azurs observent. S'adapter avait toujours été son maître mot, peut être même celui de tout ceux qui ont dû assimiler et apprendre l'art de courtiser. Si les erreurs lui permettaient de s'améliorer, de se remettre en question, jamais cette leçon-ci, lui parut si, évidente.
Posée, elle observe donc, l'apaisement que provoque la Mystérieuse sur Dacien, note sans détour cette maîtrise, dans cette main qui se pose mais qui aussitôt se retire après avoir abandonné, ce " temps" suffisant, juste, mesuré. Lylie sait qu'il lui faudra encore apprendre malgré sa pratique, que chaque établissement tant à façonner ses courtisanes pour en dégager ce qui pour lui, semble être une évidence voir une marque de qualité. La première leçon venait d'être apprise, d'une manière plus ou moins rêche, il est vrai, mais qu'importe.

La question est donc en suspens tandis qu'elle en assimile toute la portée. Le cercle vicieux propre à ces lieux se dessinent sans aucun mal, de même que cette toile dont elle avait réussit à se défaire d'une manière particulière. Pourtant, elle reste pied et poings liés et ne peut qu'accepter l'accord qui se dessine. Elle en tirera quelques enseignements, découvrira sûrement d'autres manières de courtiser et se perfectionnera mais surtout, c'est une sécurité qu'elle pourra retrouver ici-lieu. Une quiétude qui malgré tout, avait toujours eu un prix mais sa présence ici-lieu attestait qu'elle était prête à en payer le prix.

J'accepte. Deux mots, pas un plus, pas un de moins pour ne point agacer mais qu'il lui faut néanmoins articuler pour leur laisser entendre qu'elle en accepte les clauses et l'exercice qui en découle.

Aussitôt, Lylie laisse place à Blanche et une inspiration délicate est prise. Comment donner envie à Dacien, après un si mauvais départ ? Malgré la couleur de sa chevelure cuivrée ou bien cette méprise qui lui voua un regard haineux dès le rideau tiré ? Si elle pouvait aisément sceller ses lippes, il semble évident que se teindre la tignasse d'un claquement de doigts ou bien desceller la raison de ce trouble serait impossible. Pourtant, quelque chose vient frapper son esprit. La douceur, l'apaisement que la Mystérieuse avait su susciter. Et si,...

Lentement, elle s'avance vers Dacien et sous le regard et la présence de la Mystérieuse, s'évertue à démontrer ce qu'elle avait appris. Des maladresses ? Des remontrances ? Il y en aura sûrement car elle s'aventure ici-lieu sans en connaître les codes mais cela est le lot de tous, de toutes ceux et celles qui essayèrent d'obtenir une place au cœur de cet établissement.

Face à Dacien, elle entend plus aisément la prestance et la froideur de ce dernier. Les azurs ne cherchent pas à se heurter à celles du co-gérant, au contraire. Une fois les gants posés sur le comptoir, elle vient, de sa main droite quérir la dextre adverse. Le geste est doux, mesuré alors qu'elle vient simplement guider la pulpe de ses doigts mâles à sa taille gracile. Sans un mot, le regard porté sur ce torse qui lui fait face, elle lie ses doigts aux siens et dans cette complicité, invite les courbes à se découvrir à travers les étoffes. Elle lui laisse entendre le plat de son ventre, l'arrondi d'une hanche, l'apaisement d'un souffle qui gonfle son buste et remonte ainsi jusqu'à venir effleurer un galbe sans toutefois si attarder.

Le minois se relève enfin pour l'observer, pour détailler le faciès afin d'en entendre l'approbation ou bien la répugnance. La main gauche quant à elle vient se perdre à l'arête de sa mâchoire pour, d'une caresse, entendre le laisser-allé qui se perd au travers de cette barbe qui accroche la pulpe de ses doigts. Arrivée à la nuque, elle y abandonne la caresse au profit d'une pression qui vise à le détendre d'avantage. Puis, c'est autour des lippes de s'y perdre en retour. Le souffle d'abord, sans hâte, se fait chaud lorsqu'elle découvre le derme et l'odeur musquée du Dacien pour y apporter ces notes fruités et sucrées, au gout d'abricot. Un baiser se pose. Discret puis un autre, dans le creux de son cou tandis qu'elle remonte encore, sensuelle, délicate.

Blanche se fait douce dans chacun de ses gestes alors qu'elle laisse entrevoir une certaine malice. Ainsi, tandis que les lippes et les crocs se perdent au détour d'un baiser, d'un mordillement au lobe, c'est une autre caresse liée qui coule de la naissance de sa gorge à la naissance de ses monts. La chair est tiède, fine. Les veines bleutés deviennent alors un circuit, un fil conducteur qui finalement conduisent les doigts entremêlés à se glisser lentement sous le corsage. Les doigts féminins se retirent donc, laissant à la pulpe mâle le loisir de s'y attarder, quelques instants. Simplement.

Le sent-il se palpitant qui cogne sous son sein ? Cette grenade prête à exploser sous l'appréhension qu'elle tente de maîtriser et dont elle ne laisse pourtant rien paraître ? Sent-il la peau qui frissonne, cette chair qui s'éveille sous le contact d'une main mâle ?

Si les lippes sont closes, finalement ce n'est que pour mieux se repaître de cet Interdit. De ces mots artificiels qui préfèrent aisément découvrir la gorge du Dacien, pour espérer en apaiser l'amertume et ce vif tourment.

Le corps gracile se laisse découvrir, avalant le pas qui les sépare. Nul envie de venir provoquer son bassin du sien. Non, elle laisse sa hanche se presser, de côté juste pour apprécier l'instant, le désir sans chercher à se faire vulgaire, ou provocante. Peut être, aurait-elle le temps de se faire espiègle plus tard...

Le minois finalement se recule, se détourne du creux de son cou, du lobe de son oreille pour l'observer. AigueMarine contre Émeraudes. Une pause. Des traits qui s'apaisent, oubliant la tension, cette atmosphère au profit d'un Autre qu'elle cherche à découvrir. Sur la pointe des pieds, les lippes de la Rousse sont pincées, légèrement mordillées avant de venir se perdre à la commissure mâle. Main droite l'invite à se détourner de ce verre qu'il maintient pour la porter à la cambrure de ses reins, en une légère pression qu'elle lui suggère afin qu'il en découvre d'autres galbes.

Si elle n'ose néanmoins briser ce silence, elle laisse son regard se teindre d'une malice, avouant alors qu'au delà d'une verbe piquante, se cache un esprit plus mutin, plus espiègle lorsqu'il n'est pas provoqué.

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.elle

On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l'a dit ce matin

(Mon amie la rose. Françoise HARDY)



    L'apaisement, les duellistes se calment et l'aura de la rose s'installe, la question en suspens se voit renouvelée par un ténébreux ayant repris ses esprits et ce flegme qu'il sait aussi avoir, ce contrôle de lui-même qu'elle ne l'avait jamais vu autant perdre jusqu'ici.
    Ce qu'avait bien pu faire l'incandescente qui venait offrir ses services pour provoquer tel courroux restait un mystère, qu'elle comptait bien élucider, l'évocation de Lylie sur sa teinte capillaire lui semblait futile pour telle fureur, mais allait comprendre parfois l'esprit tortueux ou torturé d'un homme relevait du casse-tête chinois, mais si la florale se pouvait être douce elle était tout aussi tenace et aurait le fin mot de cet emportement, tôt... ou tard.

    Et les lèvres de l'impétrante de s'animer pour accepter l'offre faite, quand la main de Dacien se posait à son dos, point d'ancrage possible pour ne pas perdre pied de nouveau, d'un geste simple d'où transpirait une certaine reconnaissance. Etre deux dans la tâche avait cet avantage que l'un pouvait compléter l'autre, et la situation actuelle en était un vibrant exemple.
      Parfait...

    Un murmure à peine soufflé quand la sylphide vint à se détacher de Dacien à l'approche volontaire, bien qu'un brin hésitante, de la rousse au regard d'eau.
    Retrait léger, tout juste se dégager du comptoir en ayant récupérer l'hypocras blanc servi, il en avait donc gardé souvenir, ce qui la fit légèrement sourire, iris herbacées ne lâchant pas d'une once leur reflet masculin, portant verre à ses lippes, tandis que la future galante, ou pas, faisait montre de ses talents à l'éphèbe tempétueux.
    Tout était observé, des mains dirigées à le peau gratifiée de la finesse des lèvres, la florale notant un savoir-faire évident quand l'épicé du breuvage se répandait sur ses papilles. Et lui qu'en pensait-il ?

    Arriverait-elle ou non à réveiller le désir primal du galant-gérant ? La danse venait de commencer...

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Merci JDMonty
Dacienhissy
Elle s’avança lente, douce, aventureuse d’un terrain qui lui était offert en proie et de tester ce qui pouvait conduire à cet enrôlement dans ce Bordel. Il fallait reconnaître qu’elle avait du cran et de la tenue pour prendre sans freins la quémande d’un gérant antipathique restant froid, posé sur un marbre qui l’était tout autant et de défaire ce qui restait d’un mélange académique, Elle. Laissant la place à cette femme au caractère roux, Dacien s’imprégna de ces dextres conformément obliques de l’incident précédent pour les accaparer et de les poser sur ces courbes angéliques dessinées par le tissu abricot. L’effluve venait jusqu’à lui, sans se presser, se diluant dans l’atmosphère avec ce brin de folie qu’elle mettait en évidence sur le parvis de ses émeraudes. Le Galant se laissait guider par ces phalanges adroites, volutes qui auraient été interdits en d’autres circonstances et dont l’habile profitait allègrement, tant la demande était présomptueuse.

L’azur n’osait aucune ouverture, préférant se délecter d’abord d’un blanc boutonné à trois quart et de s’enquérir d’un regard pâle, voilé de cette inertie qui ne pouvait se défaire d’un incongru durement employé. La faille avait été découverte sans pour autant y renoncer. Et de parfaire le tour de sa taille avec ses phalanges alors qu’elle les laissa seules pour caresser la peau de son visage, y faire les contours et de se mouvoir à sa nuque. Tendre volupté qui aurait pu capturer le sens premier, celle qui venait le quérir au détour de sa prison dorée, celle qui captait les premiers émois devant la clientèle, celle qui aiguisait tous ses contours pour n’arriver qu’au centre, la luxure. Et pourtant. Les lèvres rosées vinrent s’appuyer sur les siennes quand il y répondit légèrement et de se laisser dévorer le cou par ses mêmes lèvres intelligentes de façonner cette ébauche caractérielle. Il n’avait, pour ainsi dire, pas l’intention d’abuser d’elle. Il n’avait pas l’intention non plus de la dévorer à son tour quand le désir était loin de se présenter à sa porte. Et quand les phalanges furent enfouies en son sein, l’appréhension de cette déesse rousse prenait tout son sens.

L’intimidation sonnait juste là où le battant résonnait contre sa peau et d’accroître certainement avec le toucher masculin qu’elle forçait elle-même. Dacien eut cette commissure qui s’étira légèrement, amusée de la sentir aussi fragile, féline, innovatrice d’un supplice dans lequel n’importe quel client se laisserait emporter et de l’inviter à se serrer plus encore contre sa hanche, la tenir par cette taille alors que sa dextre quitta sa poitrine et de s’envoler auprès de sa joue, la tenant là, aux abords de sa bouche et la fixant dans cet azur raffolant de cette prise. Elle avait le corps parfait, la fragrance parfaite et la main experte d’en emmener plus d’un à son propre profit. Le pouce caressa cette joue, d’une tendresse aphrodisiaque et de lui susurrer doucement.


Tu m’as convaincu. J’aurais été client, il y a longtemps que j’t’aurais culbuté sur ce comptoir. Et plus proche de son oreille. T’as eu la possibilité une fois, tu ne l’auras plus. Et si cela arrive, je t’offrirai une coupe gratuite.

La taille fut relâchée en même temps que sa dextre passa à son cou, appuyant son geste, de manière qu’elle comprenne qu’aucune parole sortant de sa bouche était glissée en l’air. Et de sourire en coin à sa collègue lorsqu’il tourna ce minois surfait d’une volonté de la prendre à cette femme dans cette escarcelle. Blanche venait d’être quitté et le tour du bar fut fait. L’arak se finit tranquillement quand une main se posa tranquille au marbre et de regarder Rose pour lui annoncer, nonchalant.

Je prépare le contrat. Fais lui visiter sa chambre et emmènes-la ensuite au bureau pour qu’elle signe.

Ce fut tout. Les deux femmes furent abandonnés et Dacien s’évanoui derrière ce rideau, dans ce couloir silencieux, enfin.
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.elle

    Et le verdict tombe sous les émeraudes de la rose, clair, net, précis et sans bavure, Dacien dans tout ce qu'il excelle en somme, et la florale de retenir un fin sourire à le voir écourter l'entretien d'embauche.
    L'art de la provocation, du chaud et du froid, séduction piquante qui plante la nouvelle galante, car oui le couperet aussi sec fût-il s'avérait positif, et "Elle" se verrait donc désormais associé à un duo de rousses courtisanes.
    Pas un sourcil ne s'émeut devant la désinvolture de la requête, il avait oeuvré l'entretien, elle installerait la belle aux cheveux de feu, et puis un peu de velours sur la fermeté du ténébreux ne lui ferait sans doute aucun mal.
      Venez je vais vous installer, votre ticket d'entrée vient de vous être offert semble t-il

    L'étirement de lippes se fait franc et l'incandescente se voit précéder jusqu'aux quartiers du personnel; repoussant l'étoffe rougeoyante, la maintenant ouverte à son passage pour laisser l'avantage à la demoiselle de pénétrer le saint des saints.
      Ici pas de clientèle, sauf rares privilégiés et encore, il y a suffisamment d'alcôves étudiées pour satisfaire au rez-de-chaussée.
      Vous aurez l'occasion de le découvrir à votre rythme plus tard.

    Couloir arpenté une des portes de chambre est ouverte, la rose laissant Lylie à la découverte de son nouveau lieu de vie.
    Luxe, calme et volupté... maître mot de l'endroit et assurément de bon aloi.
      Il y a des étuves pour le personnel à l'étage, les autres coulisses sont en sous-sol.
      Pour le reste vous prendrez vos marques, et si besoin il suffira de demander, ma porte est rarement fermée, tout comme celle de la gérance.
      Je propose de rejoindre Dacien pour votre contrat, ainsi vous serez libéré et pourrez vous installer tranquillement.

    Pour peu elle aurait ajouté un "ça vous convient" mais il était tacite, et parfois l'explicite n'était d'aucune utilité, l'absence du propos renforçant sa puissance, paradoxal et pourtant efficace.
    Lentement, une mèche brune se voit retournée derrière l'oreille de l'épineuse qui observe ce petit bout de femme chétif, la remplumer de quelques kilos ne serait pas un mal, les mains délicatement déposées sur son ventre "Elle" ajoute calmement.
      Les cuisines sont aussi à disposition



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Merci JDMonty
Lylie_blanche
Passer outre la froideur glaciale, le masque, pour en effleurer la couche de glace. C'est l'impression qui vient à ses tempes lorsqu'elle se rapproche ainsi de Dacien pour en découvrir tantôt la fragrance, tantôt la chaleur de sa peau. La taille est légèrement pressée, la naissance du mont abandonné pour se porter à sa joue et y abandonner une caresse délicate, les aiguemarines se perdent contre l’émeraude, trouble. Un instant agréable, à n'en pas douter, bien que marqué par ce goût d'audace, réciproque.

Le verdict tombe. Il était convaincu et c'est un poids qui semble ainsi se dérober de ses épaules et de son échine. La pression, l'appréhension n'étaient pas feintes et pour cause, réfléchit, Lylie connaissait l'enjeu de cet entretien. Puis, à l'instar de cette décision, c'est une tournure douce mais néanmoins étrange qui s'abat à ses oreilles. Pourquoi le préciser ? Cela, Lylie l'ignore mais elle en prend note, simplement. Ainsi, nul besoin d'approfondir l'épreuve et en cela, la jeune femme se sent presque rassurée. Certes il avait un charme, une insolence indéniable sous les traits du Dacien mais elle sentait qu'au delà, il y avait une frontière à ne pas franchir avec le co-gérant, un respect qu'elle avait d'ailleurs toujours eu envers son ancien employeur. Une limite qu'elle n'avait jamais souhaité franchir au risque de dénaturer son supérieur au rang..d'Homme.

Doucement, le corps se recule à son tour, les gants sont saisis alors qu'elle se tourne désormais vers la Mystérieuse et dont le nom est encore, tût. Qu'importe, cela ne l'empêchera pas de suivre ses pas, de passer lorsque le passage lui est fait et de découvrir ainsi, le couloir réservé aux courtisans mais également à quelques rares clients. Puis une pause est marquée lorsque la porte de la chambre et poussée et qu'elle alors découvrir ce lieu de vie qui lui est dédié. Une fenêtre, une couche raffinée, couverte de diverses étoffes et coussins, un bureau et une armoire au bois vernis, un paravent derrière lequel se niche un petit baquet, pratique ainsi qu'une vasque. Elle n'avait jamais connu un tel raffinement et si les nuits risquaient d'être courtes, elle appréciera sans conteste de se reposer au cœur de ses étoffes.

Un hochement de tête est simplement accordé comme compréhension à tout ce qui venait de lui être présenté. Léger hochement de sourcil à cette précision quant aux cuisines et regard naturellement se porte sur le plat de son ventre et la finesse de ses poignets. Ho, Lylie mangeait bien sans nul doute, elle ne se privait que rarement mais elle faisait partie de ses personnes dont le métabolisme était ainsi fait. Elle était menue voir chétive de naissance, dirons certains mais elle avait néanmoins quelques rondeurs dont elle appréciait d'ailleurs l'attrait et l'existence.

Puis avant de prendre congé et pour la remercier des détails apportés, elle la salue d'un hochement de tête, polie, assortie d'un simple Merci, Dame. Inutile de demander son nom mais autant suggérer qu'elle espère néanmoins l'obtenir afin de paraître moins maladroite la prochaine fois. Cela lui semble être un bon compromis entre cette information, peut être -volontairement- tût et son désir de bien faire, de manière plus effacée.

Ainsi, elle se recule, s'éloignant de ce pas qu'elle avait fait pour découvrir d'avantage la chambre puis, regard se tourne vers la Mystérieuse, prête à lui emboîter le pas vers Dacien ou le bureau du gérant.

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.elle

    Frêle, si frêle, elle se serait presque retrouvée dans Lylie, quelques mois voire années en arrière, quand exactement, la mémoire préférait lui faire défaut quand à certains éléments de son passé, il était parfois des passages de sa vie qu'on préférait occulter.
    Esprit vagabondant vers des images d'un autre temps, l'observation de la jeune femme avait été laissé comme en pause, le corps étant là mais l'essence ailleurs, jusqu'à ce que ce "dame" vienne claquer à son oreille, sortant les iris herbacées d'une torpeur étrange, le faciès de la galante reprenant une attitude plus... la florale et ses masques étaient de retour.
      Elle, on m'appelle Elle ou Rose, vous choisirez.

    L'étirement de lippes se fait plus aimable et présent.
      Allons-y, je doute que vous ayez envie d'agacer Dacien en le faisant trop attendre.

    Se détournant, un sourire presque sournois avait fait une fugace apparition sur le carmin des ourlets floraux, un bref instant mais bien là, pourquoi ?

    Parcourant la distance séparant chambre et bureau où les attendait le ténébreux, la porte fut poussé, sans frapper, apercevant le brun affairé à la rédaction du contrat, un léger signe de main invitant l'incandescente à la suivre au coeur de l'endroit pour prendre un siège, quand le tour du bureau fut entrepris, la sylphide venant poser la rondeur d'une de ses fesses sur l'accoudoir du fauteuil où trônait le galant.
    L'endroit avait été pensé pour un gérant et non deux, il faudrait donc rapidement remédier à ça mais en attendant, il fallait composer avec l'existant.
      Lylie est installée, ne reste plus qu'à vous de finaliser

    Partage des tâches ? Oui on eu pu le penser à les voir ainsi, et pourtant devoir travailler en duo sur ce genre de poste, serait une découverte totale, si pas pour lui au moins pour elle, le faire officiellement encore davantage, mais sur l'instant, ces considérations n'étaient pas l'objet du moment, mais bel et bien c'est perle rougeoyante qui, dès qu'elle aurait apposé son accord au bas du parchemin, rejoignait les rangs de l'Aphrodite.


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Merci JDMonty
Dacienhissy
Dacien était assis à ce bureau, en train de rédiger le fameux contrat qu'allait devoir honorer la nouvelle recrue, Blanche. Tous les points énoncés par Rose étaient bien stipulés, notés, griffonnés sur ce vélin où sa dextre tenait le haut pour éviter qu'il ne bouge. La plume ne s'arrêta pas de retranscrire lorsque les deux femmes entrèrent. Sans lever les yeux, sa gorge émis un son rauque, histoire d'acquiescer les paroles d'Elle et de laisser la Rousse et la Chatine chacune prendre place.
Le Gérant allait apposer sa signature. Pourtant, bien souvent, avant de rentrer ici, l'on avait fabriqué une vie, une existence, de quoi subvenir à ses propres besoins. Le minois se leva, le vert partit un court instant à la rencontre de cet azur clair et de demander gentiment.


As tu quelque chose à déclarer? Besoin de t'absenter parfois? Ai je besoin de rajouter une ligne dans le contrat? As tu une clientèle attitrée?

La plume se posa attendant sa réponse et de remarquer enfin la fesse de la Rose épousant presque l'accoudoir de son fauteuil. Dacien ne dit rien et sans l'ombre d'un regard, un bras fut étendu dans le dos de son acolyte, la dextre prenant le soin de caresser le tissu et de la faire descendre jusqu'à sa cuisse dans une douceur calme. Il prit le temps de se caler dans ce fauteuil, dossier appuyé contre lui le temps que la nouvelle émette une réponse. Le bureau n'avait été conçu que pour un gérant, pas pour deux. Et, pour le coup, cela l'arrangeait presque. Il aimait bien cette proximité qu'il possédait avec Elle et les gestes étaient parfois d'une incompressible envie quand la naïveté des mouvements se faisait d'elle-même. Fallait il changer le contexte bureautique? Peut-être. Ne serait-ce que pour les candidats qui débarqueraient ici. Mais, à bien y réfléchir, on était dans un Bordel alors, certainement que cela ne paressait aucunement choquant.
La signature était proche, la bougie se consumait gentiment alors que le sceau attendait à sa gauche. Et de regarder Blanche, la sentant prête à laisser les mots se diffuser de sa gorge.

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Lylie_blanche
Les pas suivent ceux de Elle ou Rose sans un mot. Le choix d'un surnom était intéressant et assurément important lorsque l'on devient courtisan. Celui revêt l'apparence d'un masque, d'une autre entité que l'on peut à loisir offrir sans craindre que les vices que l'on côtoie nous éclate au visage. Tout ce qui est fait, subit n'affectant finalement que cet Autre, cette entité sculpté de toute pièce pour le vice. C'était d'ailleurs là, le point faible de Lylie, l'absence de réellle personnalité sous le masque. Toute l'énergie avait été concentrée sur Blanche, sur cette courtisane qui dès ses cinqs ans avait été façonnée, éduquée, forgée..pour servir le stupre. Mais que ce passe-t-il lorsque l'on retire ce masque-ci ? Qui se cache en dessous de ce masque d'argile qui finalement, semble d'être fait plus réaliste que désiré ?

Pour ce qui est de Elle, de Rose, il semble évident pour la rousse que ce choix appelle tant à la délicatesse qu'au piquant de ses épines, douceur et prudence. Peut être même qu'au cœur de ces divers pétales tous bien encrés, tous bien protecteurs, se cache un cœur, qu'il est devient difficile de toucher, de happer sans en retirer, une par une les défenses.

A force de pensée, elle finit par oublier l'espace. Tant et si bien qu'elle se retrouve sans difficulté devant le bureau du ou des gérants. Elle se déplace, légère vers l'accoudoir et aussitôt, la main mâle vient quérir le tissus, la caresse. Drôle de duo que ces deux là..

Minois est relevé lorsque la question est posée. Aussitôt, elle acquiesce et c'est d'une voix affirmée, venant des tripes qu'elle vient énoncer ce qui, pour elle, est important. Après tout la rédaction de ce contrat est aussi bien la clef de sa rédemption que sa perte. Alors autant tout définir.

Je tiens à converser mon indépendance. A ce titre, j'aimerai être à même de quitter et revenir de l'établissement pour honorer les demandes de ma propre clientèle sans qu'aucune objection ne soit formulée. S'il y a des soirées événements ou des demandes particulières émanant de votre établissement, je les ferai passer en priorité. Je ne compte pas fuir mes responsabilités ou possibles dettes, soyez en assuré.

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Dacienhissy
Cette dextre restait calée à la cuisse Rose sans bouger d’une phalange, comme pour la conserver auprès de lui. Il écouta la Rousse déblatérer tout ce qu’elle avait à dire, sans sourciller, sans vouloir la couper et sans négliger de bien comprendre tous ses propos. Actif dans cet échange, Dacien prenait acte de cette demande qui était, pour lui, légitime quand on devenait indépendant dans le stupre. Il la fixa lascivement, regarda le fameux contrat qui contenait un espace blanc et de revenir à Blanche.

Bien. L’Aphrodite restera ta priorité. Mais, pour ma part, tu peux garder ta clientèle externe.
Qu’en dis-tu ma Rose ?


Ma Rose ? Que n’avait-il pas dit là. Cette appartenance tenait dans une déconvenue subite, sortie d’il ne savait où quand celle-ci n’était pas du tout préméditée. Le Gérant n’avait pas réfléchi à cette possession qui venait de se mettre en place, si tant est qu’il n’y en avait pas, de cette extravagance qu’il venait de divulguer. Il n’osait même pas lever les yeux vers Elle, sentant qu’il pourrait être d’en l’éventualité de se faire fusiller du regard et, de finalement, retirer cette menotte aux abords de cette cuisse délicate pour en attraper la plume, essayant de sauver ce qu’il pouvait. Peut-être que si Elle ne s’était pas assise là, il n’aurait pas senti cette envie folle de la garder que pour lui. Peut-être que si Elle ne sentait pas aussi bon, il ne désirerait pas la posséder de tout son tenant. Peut-être que si elle n’était pas Elle, il ne la voudrait pas tout court. Et quand la plume se serrait entre ses doigts, son vert s’hasarda finalement au sien, avec cette tendresse qu’il avait pour elle, ce sourire en coin qui devenait espiègle et de lui quémander sa réponse pour conclure.
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.elle

    Proximité apportait souvent un certain élan de liberté à qui la partageait, et le gérant mâle de l'Aphrodite ne dérogea nullement à la règle, une certaine forme de complicité respectueuse s'étant tissé avec la rose depuis son arrivée, et se voir attribué la gestion du lupanar en duo n'irait sans doute pas la faire diminuer.
    C'est ainsi que la main caressant son dos pour se lover sur sa cuisse ne lui parut nullement hors cadre ou malvenue, promiscuité de son assise n'aurait d'ailleurs pas été offerte et "Elle" serait restée debout à son côté.
    Le dialogue s'entamait et les propos de Lylie ou Blanche, l'une ou l'autre, la firent quelque peu tiquer, pourquoi ce besoin de fange quand on pouvait oeuvrer ici, cette idée lui semblait saugrenue, et lors qu'elle allait pour dire ce qu'elle en pensait, les émeraudes se plissèrent imperceptiblement, rapidement mais assurément.

    Ma
    Adjectif possessif de la première personne du singulier
    Qui est à moi, qui vient de moi, qui me concerne, qui m'est propre ou qui est tel par rapport à moi.

    "Ma" Rose...
    Ainsi donc l'aveu venait-il de tomber, et le regard félin de l'épineuse ayant viré de l'impétrante au gérant sembla prouver une chose en le découvrant fuyant, tout autant que la dextre délaissant sa cuisse, ce sursaut de possession semblait avoir été hors de son contrôle, comme une évidence sans doute.
    Moment de réflexion dans la lueur étrangement nuancée passant alors au creux des iris herbacés, fin sourire anima courtement les lippes carmin, user de ça au moment opportun ou admettre que quelque chose passait entre eux ? La chose restait encore à définir.

    Mais sur l'instant, le change devait être donné et ce petit truc en plus dans ce sourire qui faisait qu'il était lui, qui avait aussi poussé la florale à se renseigner sur lui, apaisa l'écho de possession.
    Dacien ne recevrait ni sourire, ni regard noir, juste les traits fins, doux, calmes et posés qui faisait d'elle "Elle", pupilles chlorophylliennes se reportant subtilement sur la future galante.
      L'Aphrodite n'a jamais été une prison. Je n'y vois rien à redire, si ce n'est que vous pouvez tout à fait oeuvrer ici avec votre clientèle externe si...

    Un instant de pause, pour choisir ses mots ? pour l'effet dramatique ? ou juste pour laisser senestre venir se déposer tout en délicatesse sur la nuque masculine, digitales s'offrant le luxe de se glisser dans la naissance des cheveux bruns ?
    Devinez...
      ... ils en ont les moyens.
      Reste un sujet non abordé, y'a t-il des pratiques que vous refusez ?
      Homme ? Femme ? Groupe ?

    Détail ?
    Peut-être, mais coller une rétive aux plaisirs saphiques ou à l'enthousiasme d'un groupe d'hommes, offrant piètre prestation et mécontentement client, et c'est la réputation de l'Aphrodite qui en pâtirait, et ça il en était hors de question.


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Merci JDMonty
Dacienhissy
Subtile douceur qui se distillait avec un simple regard. Il écouta sa complice quand il réfléchissait de fait pour apposer une simple phrase sur ce contrat pour terminer par les signatures habituelles et de clore cet entretien qui, funestement, commençait à devenir trop long. Ce ne fut que lorsque cette main divine séquestra sa nuque que la longueur de l’embauche s’évanoui afin de laisser place à cette affection prenant l’ampleur tant méritée par cette femme à ses côtés que ses gestes qui se distillait au gré du temps. Et quand la Rose demanda les préférences à cette Blanche, le Gérant ne put empêcher cette commissure qui s’étirait, amusée. Il n’y avait pas à dire. Elle pensait à tout pendant que lui avait oublié tout ce qui attrayait à ce poste. Loin étaient les années de gérance et de direction qu’il avait jadis faites pour le bonheur de cet établissement. Un pense-bête. C’était, finalement, ce qui lui fallait pour ne rien omettre ou, toujours, la garder auprès de lui, afin de ne pas oublier.
La plume approcha du vélin pour inscrire ce qui semblait d’une teneur incomparable et d’informer la Rousse assise devant lui.


Nous te laissons une soirée pour ta clientèle. Une soirée par semaine. Les autres soirs, tu n’auras pas le choix que de les faire venir ici.

La plume fut tendue à Rose, lui laissant le soin d’apposer sa signature en premier ou, si besoin était de rajouter encore une ligne quand, pour lui, tout semblait dans les règles de l’art et prenant le temps d’entendre la réponse de la future embauchée. Sa dextre se remit machinalement sur cette cuisse tendre qui se tenait juste à ses côtés et de glisser ses doigts sur le tissu calmement, tendrement, lascivement. Elle détenait l’habitude, le faisant de temps à autre quand, lui, revenait à la surface, dument imposé par la Gitane. Il n’y avait pas à dire, chacun à son poste alors que les deux se liaient, l’entente était parfaite. Ou presque.
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Lylie_blanche
Première surprise, agréable lorsque Dacien semble entendre sa requête. Mais la surprise se dissipe vite aux mots de Rose. Comme s'il s'agissait d'un retour de flamme. L'Aphrodite n'était pas une prison. A la remarque, elle ne peut retenir ce sourire en coin. Peut être qu'elle n'y était pas restée assez longtemps pour se faire une idée mais Lylie était bien persuadée qu'à travers les consommations, les tenues, gîtes et couverts, tout était fait pour conserver les courtisanes entre ses murs. Une prison dorée sous les traits d'un cercle vieux. Tous les bordels, tous les lupanars, étaient des maisons closes. Avalant leurs courtisanes, les exploitant, les broyant pour les recracher lorsque le corps et les traits ne plaisent plus, n'attirent plus, qu'elle n'est alors plus qu'un manque à gagner. C'était là son avis sur la question. Là, ce dont elle était persuadé de par sa propre expérience, son propre vécu. Cela fait déjà plus de onze ans qu'elle erre dans ces lieux de débauches. Onze ans pour connaître chaque recoins, chaque latte de plancher qui craque, chaque cachette..chaque histoire. Onze ans pour se persuader des maux d'un lupanar pour finalement y retourner. Triste ironie. Et plus elle ressasse, plus elle écoute les mots combinés de Rose et de Dacien. La liberté se mue en condition, limité à une par semaine et cette clientèle qui apprécie ses services loin de ces lieux, invitée à s'y perdre pour la retrouver.

Plus elle écoute, plus les conditions lui semble devenir des baffes, des injonctions..Des compromis qui finalement se font chaînes. Réalisaient-ils la portée de leurs mots ? L'écho que cela pouvait avoir une courtisane devenue indépendante ? Visiblement, non.

Je fais tout. Homme, Femme, Vieux, Jeune, Soumise, Maîtresse, Seul ou plusieurs, con ou croupe..On m'a appris à être polyvalente et à m'appliquer dans chaque domaine.

Assurément, élever un enfant dès l'âge de cinq ans pour en faire une courtisane crée, formée, moulée pour assouvir le stupre sous toutes ses formes était attrayant pour l'employeur, mais rude pour celle qui en subit le façonnage.

Toutefois, hormis un ou deux clients, ma clientèle même si aisée, n'apprécie nullement les lupanars. Pour la conserver, il me faut les retrouver hors de ces murs. Je ne peux être qu'intransigeante sur cette close car de cette dernière, découle mon indépendance. Je ne peux donc les contraindre à me retrouver ici au risque de les perdre. Deux soirs par semaine.

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