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[RP] Hostel Dieu Niraco

Chany_lafarque
Pr… Princesse ?

Oula , il a pas l air très frais l oncle , l inquiétude sans doute . Je tins pour moi ma réplique a deux balles

Votre présence m’honore et honore par ailleurs, ces épais murs. Je… Je ne sais pas si d’autres répondront à l’appel pour tout vous avouer, mais il nous faut en parler !

Je n ai guère eu le temps d ouvrir la bouche de toute façon que Zekiel commençait a presque me donner le tournis en marchant devant moi

Je le suivais des yeux jusqu a un comptoir , il me prit par surprise en hurlant le nom je supposais du moins , d une personne

Il me fit entrer dans une pièce, mon regard inspecta les lieux. Une grande salle , familiale surement au vu de la grande table centrale . Le choix de la pièce était judicieux , en été le soleil y pénétrait par les grande fenêtres et , j imaginais sans peine les longues soirées estivales où les Niraco festoyaient icelieu.
L hiver , ces mêmes fenêtres permettaient de profiter au maximum de la faiblesse de la clarté de saison

Je pris la parole avant que Zekiel ne la reprenne

Zekiel , calmes toi , je sais que ce qui se passe est grave mais tu dois garder ton calme! répondrons celles et ceux qui sont parvenus a faire fit de la méfiance et ont apprit a connaitre ta famille
Il y en avait c était plus que certain

Il nous faut agir pas à pas. J étais au courant du peu voir de la nullité même de retour des avis de recherches ainsi que des corps que l on retrouvait à l aube dans nos campagnes , par chance et après enquêtes , il s agissait de malfaiteurs , des gens à la morale douteuse

Sais tu si Jean avait des raisons de disparaître ?

Il me semblait que c'était là la première des questions a se poser
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Yohanna.
Niraco.

Ce nom résonnait et résonnerait toujours en elle comme un doux souvenir, comme des moments magiques, de la joie, de la fraîcheur, mais surtout de la politique. Une amitié forte, un peu de trahison, des incompréhensions, parfois, l'oubli, le silence, puis de la politique. Jusqu'à sa fille, Susi de Niraco, qui avait presque failli rejeter ce nom. Ce nom que la Chambertin chérissait presque autant que le sien.

Niraco.
Ce nom l'avait accueilli en Artois, comme pour lui signifier que "oui, c'est là. C'est ici chez toi. Ne vois tu pas ce nom qui guide tes pas depuis des années?" Pour son arrivée, le nom Niraco était précédé de Jean. Ses premiers pas au conseil municipal avaient été accompagné par lui. Homme sombre et discret, mais qui en restait agréable. Elle aimait les hommes comme ça, Yohanna. Sûrs d'eux, fiers, calmes. Il était un Niraco qu'elle aimait déjà.

Et puis il y avait eu Zekiel, et son sourire toujours accroché au visage. Son passage telle une brise rafraîchissante, des chopes écoulées en pagaille, et son poste à l'animation. Il était sa bouffée d'air frais, et elle aurait besoin de lui au conseil, au fond d'elle, elle en était persuadée. Mais la missive qui arriva ne présageait rien de bon. Zekiel avait besoin de.... parler ? De... d'en savoir plus ? Qu'avait-elle réussi à rassembler comme informations qui pourrait l'aider ? J'ean était chef d'armée, et du jour au lendemain, il avait disparu. Matt s'était fait un sang d'encre pour lui, mais n'avait pas trouvé plus d'informations. Même Heiric et Momoh avaient tenté de s'y impliquer. Et rien...
On ne disparaît pas comme ça, tudieu !

Même si l'enquête n'avancerait pas plus, la brune se devait d'être là pour celui qu'elle considérait déjà comme un ami. Et bien sûr, petit rituel qui lui ferait du bien, elle lui amena une bonne bouteille d'Armagnac.

Yohanna entra à la suite d'Ombeline, et attendit avec elle qu'on les introduise. Tiens, ce serait bien l'occasion de faire un peu plus connaissance...


Bonjour ma chère... Vous aussi on vous a proposé de venir parler de Jean à l'Hôtel Dieu Niraco ? Avez-vous des informations qui pourraient aider les recherches ? Ou comme moi, seulement des mots pour tenter d’apaiser cette famille ?
Matt...
A l'étage de la demeure des Niraco, Matt était allongé sur son lit. Pas comme s'il avait trop le choix en vérité, vu l'état dans lequel il se trouvait, et ce n'était pas forcément le physique qui était le plus endommagé en l'espèce. Zekiel l'avait ramené tant que bien que mal la veille sans alerter personne, avant d'entreprendre de soigner ses nombreuses blessures de lui-même puisqu'il n'était pas possible de faire venir un médecin. Il avait fallu le laver aussi, après dix jours d'errance sanglante dans les bois, autre moment difficile tant pour le Niraco que pour l'ange blond. Autant dire qu'en matière de liens, les deux compères se trouvaient désormais enchaînés l'un à l'autre et que la suite promettait d'être compliqué.

Mais si Matt s'était calmé, il n'était pas apaisé pour autant. Il aurait voulu reprendre sur le champs sa recherche de son frère, laissée de côté par sa folie meurtrière, mais Zekiel l'avait menacé de l'attacher à son lit s'il essayait de sortir de l'Hostel. Autant dire que vu son état actuel, il n'avait pas eu le choix que de céder à la fatigue et la douleur à défaut du bon sens et de la raison. Sauf que les deux partageaient une même inquiétude pour le disparu Corbeau et Matt ayant une confiance aveugle en l'oncle de ce dernier, il le laissa s'occuper des choses, du moins pour quelques jours... Le temps de se remettre assez pour tenir une épée.

Le Niraco n'avait pas tardé à envoyer des courriers à tout le monde, y compris au convalescent à l'étage, au lieu de monter lui-même pour lui annoncer la réunion. Ce qui avait réussis à arracher un sourire à la triste mine du jeune homme, semblant lui rendre un peu de sa vitalité d'avant l'incident. D'ailleurs, il avait pris une plume pour répondre, malgré ses doigts cassés avec sa calligraphie à faire pleurer les pierres encore empirée par l'attelle sommaire. Puis il avait commencé à se préparer, tant bien que mal en prenant garde à ne pas faire trop de bruit, sous peine de se voir interdire de descendre, ou pire, porter jusqu'en bas... Plutôt crever pour de bon que de se laisser trimbaler comme une donzelle... Et quoi qu'en dise Zekiel, jusqu'à preuve du contraire, il n'était PAS une fille... Mais là n'était pas la question.

Les bandages couvraient la totalité de son torse, son épaule, ses avants bras, son ventre, sa cuisse. Et sous ses draps, et bien il n'avait eu le droit à rien d'autre en fait, pour le côté pratique des soins... Sauf qu'aussi loin qu'il s'en souvienne, il n'était jamais resté nu aussi longtemps et cela le perturbait. Aussi la première chose qu'il fit, ce fut d'enfiler des braies, pour masquer sa blessure certes, mais surtout sa terrible nudité. Il était déjà en sueur et nauséeux et il n'avait même pas fais le plus dur. Après pas mal de contorsions, il réussit à passer une chemise, mais il dut vomir le peu qu'il avait avalé le matin au petit déjeuner. Au moins, quand il passa la tunique, il n'avait plus rien à rendre. Les liens à nouer furent un cauchemars et quand aux bottes... Et bien heureusement qu'elles n'avaient pas de liens elle. Pas de cotte de maille, la sienne reposait quelque part dans les bois. Pour ses cheveux, c'était mort, il ne pourrait jamais les attacher, tant pis. Ses mèches blondes masqueraient peut-être un peu son teint crayeux.

Oui la gueule d'ange avait toujours ses traits délicats mais ressemblait plus à un gisant qu'à un vivant. Pas d'épée, pas de poignard, Zekiel avait veillé à le désarmer pour qu'il ne soit pas tenter de repartir en vadrouille dans les bois... D'autant que visiblement personne ne savait que c'était lui, et que le Niraco comptait que ça en resta ainsi. Confiance et loyauté, cela marche dans les deux sens. En l'absence de Jean, il veillerait l'un sur l'autre, c'était un point d'ancrage et cela donnait une raison de vivre au Croisé. C'était plus que ce qu'il avait encore la veille...


Allez, maintenant on descend... Et sans se vautrer sinon Zekiel va vraiment m'attacher au plumard... Déjà qu'il m'a lavé une fois, je tiens pas à réitérer l'expérience...

Se parlant à lui-même, Matt se lança dans l'assaut de la demeure familiale de son frère. Non mais qui est le con qui a fait un couloir aussi long... Ou bien lui pour avoir pris une chambre aussi loin de l'escalier. Avec sa proportion à s'attirer des emmerdements, il aurait dû être plus prévoyant. C'est le souffle court et son bras droit bien plaqué contre son ventre qu'il arriva devant la première marche. S'appuyant sur le mur, il commença à descendre degré après l'autre, en retenant des jurons à chaque pas. Merde, si la descente était si difficile, il était clair que Zekiel allait devoir le remonter là-haut... Fait chier... Ou alors il pourrait toujours essayer de dormir sur un banc.

Il y avait du bruit en bas, des gens étaient donc arrivés... Choisissant de se laisser un temps de préparation et de repos surtout, Matt s'arrêta dans son parcours et se laissa tomber sans grâce sur une marche. En fait c'était parfait, il pouvait observer la salle sans être vu, du moins sauf si on levait les yeux pour regarder vers lui. La Princesse avait fais le déplacement, de même que la prévôt à qui il allait succéder, suivie de... Merde, mais qu'est-ce qu'elle foutait là elle ? Elle en avait rien à faire de Jean, elle l'avait clairement dis qu'elle ne se fatiguerait pas à chercher un cadavre... Ou même aider quelqu'un qui n'était que quantité négligeable pour Jean car uniquement un "frère de lait" donc pas de la famille. Sauf qu'il ne pouvait rien dire ou rien faire... Déjà il avait promis de se tenir tranquille et puis il n'était pas en étant de l'affronter.

La vengeance viendrait donc plus tard... Et Matt attendit en silence sur sa marche, soit qu'on ait besoin de lui, soit d'avoir la force de continuer de descendre...

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Zekiel
    Invitation lancée à l’égard de la Princesse dont les premiers mots ne manquèrent pas de rassurer notre présent homme à qui la disparition de Jean résonnait en lui comme un coup d’épée ayant pour effet de lui arracher un membre vital – non, pas celui-ci –
    Le sourire en coin reste accroché mais néanmoins discret, lorsque enfin il se tait, se laissant guider par cette cadence nouvelle dictée par la Princesse, celle d’un résonnement clair et précis, avancer pas à pas comme elle le disait si bien.

    Mais dans le dos de cette première invitée, c’est Ombeline qui fit son apparition, avant que Yohanna n’entre enfin à son tour. Son appel désespéré ne ressemblerait donc en rien à un coup d’épée dans l’eau, Iohanes avait donc de fidèles amis, pensée réconfortante, assurément.
    Délaissant la Princesse quelques courts instants afin de venir accueillir les deux nouvelles venues, il ne manqua pas d’ajouter à ces dernières.


    _ O… Ombeline, soyez le bienvenu.

    Puis, regard porté sur Yohanna, tout comme un bras tendu de l’avant et regardez, ni une, ni deux, bouteille se trouve être en sa possession.

    _ Votre présence est un soulagement réel, venez, nous serons mieux pour discuter.

    Puis, de rejoindre enfin la grande salle, ayant fait le choix que de laisser les portes de l’Hostel ouvertes, si jamais d’autres désireux souhaitaient répondre à l’appel. Invitées pouvaient d’ores et déjà prendre place alors que le jeunot méconnu de toutes et tous, s’empressa d’apporter godets, pichets et quelques fruits servis sur un plateau d’argent.

    _ Je vous en prie.

    Main libre désigne les quelques places tandis que lui, pris la décision que de rester debout, une main en appui sur le dossier d’une chaise et l’autre, tenant fermement la bouteille apportée par Yohanna.

    _ Je pense qu’il nous faut, recueillir et mettre en commun nos derniers instants en la compagnie de Jean. Peut-être alors pourrions-nous y voir un indice dans nos souvenirs.

    Pour ma part, c’est une missive de Jean qui m’a fait venir jusqu’en Artois, j’étais sur les terres helvètes à courir l’oiselle et à me ruiner aux jeux avant cela, Jean le savait, comment ? Allez donc savoir ! Je savais qu’en acceptant son invitation à le rejoindre, j’aurai un foyer, une famille, une terre à laquelle je pourrai me montrer fidèle.


    Pendant son court monologue, bouteille tenue n’avait de cesser de se balader de droite et de gauche. C’est donc ainsi que font les gens qui aiment à accompagner leurs paroles par des gestes imprécis et tout autant aléatoires ?

    _ Ainsi, je suis venu sans ne trop me poser de questions, j’ai revu Jean, j’ai par ailleurs rencontré Matt… Puis, il y a eu cette fin de conseil quelque peu turbulente, Jean lui était bien présent sur la place d’Arras pour le mandat suivant, je m’en souviens… Sans doute était-il trop occupé, nous n’avons point eu le temps que de trinquer comme nous l’avions prévu… Et je n’ai alors, plus eu de nouvelles de lui.

    Rien, pas un seul indice, nous avons retourné chaque pièce de cette bâtisse à la recherche d’une missive ou quelconque élément pouvant justifier son départ ! Sa chambre n’a pas bougé d’un poil, toutes ses affaires sont encore là !


    Intérieurement, Zekiel songeait à l’ange blond qu’il avait rapatrié la veille depuis une foret voisine d’Arras. Puisse ce dernier se tenir tranquille et en paix… Jusqu’à ce que le bon moment ne se profile. Il y aurait des aveux à faire, à un moment donné, ou à un autre.

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Songes et pensées du bestiau - La fine aiguille, tisserand d'Arras
Alyssa...
    Au creux de l'alcôve de son géniteur, en attendant de se voir attribuer sa piaule, ou pas, vu qu'officiellement elle ne créchait toujours pas là, présentation n'ayant pas été faite vraiment au reste de la famille Niraco, Alyssa avait entendu le barouf pas possible de la veille, un troupeau d'éléphant dans un magasin de porcelaine n'en aurait pas fait moins.
    Passant un œil discret par l'embrasure, bah oui parce que pour l'heure il avait été décidé de jouer le côté furtif de sa présence ici, la teigne avait bien aperçu son père rapatrier Matt dans un sale état jusqu'à sa chambre, elle s'était même hasardée à venir proposer son aide, s'étant faite petites mains pour aller chercher en bas tout ce dont il pourrait avoir besoin pour le soigner, bandage, onguents avant de se voir claquer la porte de l'ange blond au nez.

    Oui en même temps, devoir s'amuser à soigner, voir des trous dans un corps, du sang et tout ça, s’il fallait elle le faisait, Alyssa savait, même si peu pouvait le deviner.
    Mais si on lui évitait, elle s'en passait très bien, déjà qu'elle avait remué son popotin, pour porter de l'eau et tout ce qui allait bien comme y faut...
    Breeeffff, après un p'tit bécot, et encore illico presto, son gentil papa Niraco, l'avait renvoyé au dodo, et cette fois-là, bah oui elle avait obéi Alyssa.
    Et oui tout arrive.

    Et au réveil, Axos, le mini sait pas quoi de l'hostel avait déposé un courrier et de quoi becter, c'est que lui devait être dans la confidence, ou juste bon à la fermer sous peine de remontrance, en tout cas il savait la présence d'Alyssa et vélin lu, la peste s'était vêtue pour répondre à l'appel entendu.
    Sauf que... sauf que...
    C'est qu'à priori, y'avait pas qu'elle à avoir été averti et déjà des voix en bas avaient retentis alors comment se la jouer discret quand tout Arras arrivait.

      Chier...

    Plantée en haut des escaliers, la blondinette se questionnait quand penchant la tête, son regard se posa sur une drôle de bête, un Matt qui restait tout aussi prostrée qu'elle mais assis sur une marche, là comme ça.
    Alors sans bruit, sans brusquerie, la teigne était descendue, pliant genoux pour poser son cul, une marche en retrait, pour pas l'effrayer.
    Doucement le regard bleuté s'était posé sur son dos et ses cheveux bataille, se remémorant l'ombre sanguinolente aperçue la veille, et de mémoire Alyssa ne l'avait jamais vu avec la crinière détachée.

      Toi aussi t'observes les fauves dans l'arène ?

    Pourquoi le ton de la voix était plus doux qu'à l'accoutumée, elle ne savait pas trop, peut-être parce qu'elle se retrouvait en porte à faux. Ou parce que son père lui avait parlé de lui plusieurs fois peut-être, et de ce qu'il était un Niraco au même titre que les autres même si le sang filial ne coulait pas à ses veines.
    Alyssa était teigne, mais comme tous elle avait aussi ses moments de... bienveillance, parfois calculé, parfois pas, et puis elle ignorait bien ce que l'ange blond savait d'elle, ce que Zekiel avait pu lui dire ou non.
    Peut-être que l'ange blond l'enverrait bouler, même si ce n’était pas franchement conseillé pour se faire d'Aly une alliée, mais poche de son jupon fut fouillé pour en sortir un ruban, quelle fille digne de ce nom n'en avait pas ? mhm ?

      Laisse toi faire que j'attache tes cheveux, tu ne vas pas te montrer comme ça devant eux.
      Zekiel t'as rendu présentable, je mets juste la touche finale.

    Voilà comme ça en prime, la teigne glissait au passage qu'elle avait vu passer l'ange dans un état déplorable, de façon là il l'avait bien vu descendre de l'étage alors foutu pour foutu hein.

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Ombeline
Peu de temps après la maire d'Arras arrivait. Elle la salua d'un sourire. Léger plissement de nez. Elle semblait avoir apporter une bouteille. Elle se mordit la lèvre, elle n'avait pas du tout à penser à amener quelque chose ... Elle n'eut guère le temps de s'en tourmenter que déjà Yohanna lui parlait.

Bonjour ma chère... Vous aussi on vous a proposé de venir parler de Jean à l'Hôtel Dieu Niraco ? Avez-vous des informations qui pourraient aider les recherches ? Ou comme moi, seulement des mots pour tenter d’apaiser cette famille ?

Bonjour Yohanna ... Hum, disons un peu des deux ... J'ai lancé quelques recherches dès ma prise de fonction ... D'ailleurs, j'y pense ... Étant sur Arras, vous avez du avoir quelques échos de faits ... hum ... particuliers ... J'avais justement l'intention de m'entretenir avec vous à ce sujet.

Elle toussota.

Je ne sais si c'est le lieu adéquat mais peut-être que les deux affaires sont liées ou simple coïncidence avec la disparition de Jean.

Faisant part de ses premières informations, elle s'interrompit à l'arrivée du maitre des lieux.

_ O… Ombeline, soyez le bienvenu.

Plissement de nez.

_ Votre présence est un soulagement réel, venez, nous serons mieux pour discuter.

Ce n'est rien. Cela m'a paru même évidement de se voir à ce sujet. J'en avais de toute manière l'intention.

Elle lui emboîta le pas. Ils débouchèrent dans une grande salle. Il avait fait bien les choses, un damoiseau s’empressait de leur apporter godets, pichets et quelques fruits servis sur un plateau d’argent.

_ Je vous en prie.

Merci.

Elle prit place tout en remerciant le damoiseau pour le verre servi. Croisant le visage de la Princesse, elle salua.

Bonjour Princesse.

Et puis, elle écouta leur hôte, resté debout discourir sur la raison de leur venue.

_ Je pense qu’il nous faut, recueillir et mettre en commun nos derniers instants en la compagnie de Jean. Peut-être alors pourrions-nous y voir un indice dans nos souvenirs.

Pour ma part, c’est une missive de Jean qui m’a fait venir jusqu’en Artois, j’étais sur les terres helvètes à courir l’oiselle et à me ruiner aux jeux avant cela, Jean le savait, comment ? Allez donc savoir ! Je savais qu’en acceptant son invitation à le rejoindre, j’aurai un foyer, une famille, une terre à laquelle je pourrai me montrer fidèle.


_ Ainsi, je suis venu sans ne trop me poser de questions, j’ai revu Jean, j’ai par ailleurs rencontré Matt… Puis, il y a eu cette fin de conseil quelque peu turbulente, Jean lui était bien présent sur la place d’Arras pour le mandat suivant, je m’en souviens… Sans doute était-il trop occupé, nous n’avons point eu le temps que de trinquer comme nous l’avions prévu… Et je n’ai alors, plus eu de nouvelles de lui.

Rien, pas un seul indice, nous avons retourné chaque pièce de cette bâtisse à la recherche d’une missive ou quelconque élément pouvant justifier son départ ! Sa chambre n’a pas bougé d’un poil, toutes ses affaires sont encore là !


La Brune dodelina de la tête au fur et à mesure des paroles. Elle prit la parole.

Hum, des derniers témoignages que j'ai recueillis sur ces derniers jours, et de mes échanges avec lui se regroupent ... Il était très fatigué, devenu plus renfermé aussi ... "distant" pour certains ... mais pour la plupart dont moi même, cela était dû à l'accumulation de responsabilités, faisant qu'il aurait eu moins de temps pour être avec les siens ... souvent le cas quand on a des charges importantes ... mais peut-être qu'après tout nous nous fourvoyons là dessus ...

Elle marqua une pause.

Je sais qu'il avait eu des altercations, en seraient-elles la cause ? La fuite, je n'y crois guère, pas le genre d'homme à reculer devant un adversaire ou un obstacle. Vous y conviendrez non ? Enfin, une idée m'a traversé l'esprit ... une personne mal intentionnée qui aurait commandité sa disparition voire pire.

Elle s'arrêta là afin déjà de voir la réaction de ses interlocuteurs. Elle ferait part du reste ensuite.
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Matt...
Matt sursauta sur sa marche en entendant la voix dans son dos. Déjà qu'il n'avait plus trop de sang dans les veines, il allait finir par faire un arrêt cardiaque à lui faire s'emballer le palpitant comme cela. Et il devait être clairement plus mal en point qu'il ne se l'imaginait s'il ne l'avait même pas entendu approcher. L'avoir dans son dos lui donnait des fourmillements entre les épaules. Il faut dire que le nombre de personne à qui il confierait la garde de ses arrières était assez restreint et la jeune femme blonde n'en faisait pas parti. Mais elle venait de l'étage, ce qui signifiait qu'elle avait la confiance d'un des Niraco, Zekiel probablement, donc il se fierait au jugement de ce dernier jusqu'à forger sa propre opinion. En découlerait ou pas des tâches sur le tapis... Gardant son attention fixé en bas, il répondit doucement, après lui avoir jeté un coup d'oeil en coin.

Je pouvais juste pas descendre jusqu'en bas en une fois. Sinon je serai tombé.

Autant être honnête, cela évitait les complications. Et puis s'il avait pu descendre normalement, il aurait probablement volé dans les plumes de Yohanna et sa promesse de se tenir tranquille serait partie en fumée, hors pour Matt les promesses étaient importantes. Ces blessures lui permettaient de rester calme à défaut d'autre chose. Captant un mouvement dans son dos, l'ange blond tourna son visage aux traits délicats vers la demoiselle, l'observant avec méfiance mais directement pour la première fois. Elle était assez jolie, pour une fille s'entend, bien que lui-même n'y trouva aucun attrait...

Vous avez les yeux de Zekiel.

Affirmation simple qu'il comprenait le lien qui l'unissait aux Niraco. Tournant la tête de nouveau, il la laissa toucher ses cheveux pour les nouer. C'était clairement préférable pour atténuer la féminité de ses traits... Un léger accès de panique le saisit quand il songea à ce que l'oiseau en bas affirmait sur son identité sexuelle... Mais il relègua cela dans un coin de sa tête pour plus tard. Son frère devait avoir priorité sur le reste.... Du moins...

Zekiel a racommodé ce qu'il pouvait. Le reste je le cacherai comme je le fais toujours...

...

Je t'ai entendu bouger dans sa chambre la nuit dernière pendant qu'il me... lavait... et me soignait. Nous avons un mur en commun. Je me concentrais sur les bruits pour supporter la douleur.


Nouveau silence du Croisé qui reporta son hypnotique regard gris-vert sur la scène en bas, ses prunelles se durcissant sans pitié.

Vous devriez avoir votre chambre à vous.

...

Et vous ne devriez pas coucher avec. Si vous faites un bâtards, ce sera un être diforme et dégénéré, et ce sera à moi de le noyer... Enfin vous êtes tout deux adultes, et assez grands pour savoir ce que vous faite.

Même si je comprend son intérêt pour vos fesses, vous êtes le genre de femme qu'il désire dans son lit.

Et si vous pouviez éviter de faire ça dans la chambre à côté de la mienne. Sinon je déménage à l'écurie, guéri ou pas...


Tout en subtilité comme d'habitude... En fait, il s'en foutait un peu, l'inceste comme l'homosexualité ne le gênait pas entre adulte... Il ne supportait pas seulement quand on s'en prenait aux enfant. La guerre lui avait appris par la force une certaine ouverture d'esprit. Et visiblement, hormis Jean, tout les Niraco semblaient porté sur la chose au point de dépasser les limites de ce que la bonne société acceptait. Mais Matt protégeait la famille, y compris d'elle-même s'il le fallait. Donc il veillerait à sauver les apparences des deux quand bien même il leur plaisait de continuer à partager le même lit. Etant lui-même totalement ignorant sur le sujet, il avait un peu de mal à appréhender les pulsions physiques de ce genre. Jean ferait lui-même sa loi sur le sujet à son retour.

En bas, la discussion se tourna enfin sur les derniers jours de Jean avant sa disparition. Il était temps... La douleur lui enserra la poitrine et seule la colère l'empêcha de craquer et de laisser poindre son chagrin. Seule une larme s'échappa de ses lacs vert de gris pour rouler sur sa joue diaphragme avant de disparaître dans le col de sa chemise. Ultime faiblesse avant de se préparer à affronter la fosse aux vipères.


Attendons. Nous descendrons ensemble comme cela vous passerez plus discrètement et moi j'aurai une excuse pour la lenteur de ma démarche...

Autant se rendre service mutuellement à défaut d'être réellement allié pour l'instant. Les Niraco font bloc ensemble et même si leur sang n'est pas le sien, pour Jean, il ferait tout comme.
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