Blanche_de_malemort
Quand on a le bonheur d'arriver en la bonne ville de Limoges et que l'on cherche à se désaltérer, les badauds anonymes vous indiqueront la fontaine de la place de l'évéché. Si d'aventure on s'enquière d'une auberge ou passer la nuit, les mêmes badauds indiqueront les multiples tavernes bordant le Castel Comtal. Pour les plus pieux des pèlerins, l'Eglise Saint Michel aux Lions offrent plus de calme que la très visitée Cathèdrale, et sa crypte royale hébergeant le coeur d'une ancienne reyne devant lequel on peut s'incliner et prier, déposer une fleur ou verser une larme.
Mais, pour qui demanderait à voir l'Hostel, sans rien en présicer de plus, il sera évident pour n'importe quel Limougaud de souche qu'il ne pourra s'agir que de l'imposant Hostel familial des Malemort-Arduilet-Brassac, plus communément raccourcis en "Hostel Maleort" au fi des années.
Il y a prés de vingt ans, Les comtes Nico et Rassaln, respectivement bien fieffé des terres de Turenne et de Meymac ainsi que leur cousine et demie soeur, Nebisa, Comtesse de Ségur, avaient décider de s'établir en la capitale, ne pouvant décemment pas remplir leurs obligations politiques et rentrer chaque soir coucher en leurs castels respectifs. Hors, il se trouvait alors, dans une rue parallèle au Castel Comtal, plusieurs demeures fort mal en point, abandonnées qu'elles étaient depuis des années de tout bon soin et autre entretien. L'affaire fut rapidement conclut et nos trois nobles d'élites firent l'acquisition de trois corps de bâtiments, occupant ainsi plus d'un tiers de la rue. Les travaux débutèrent ainsi que les plus folles rumeurs, les nombres d'ouvriers, les matériaux, les murs que l'on abat ... tout cela dura prés d'une année avant que le tout nouvel Hostel puisse recevoir ses habitants.
Le résultat dépassait tout ce que l'on avait jamais put voir en la capitale comtale, de trois résidence, on en avait fait une seule aux proportions inégalées. Le rez de chaussée était réservé aux pièces communes, salons, bibliothéque et autres commodités. Le premier étage, de plus de vingts pièces, contenait les appartements réservés à la Comtesse Nebisa et aux siens, le second fut attribué au Comte de Meymac tandis que le dernier était réservé au Comte de Turenne. Ainsi, les cousins, branches diverses du même arbre des Arduilet se pouvaient retrouver, au gré de leurs pérégrinations et savaiet pouvoir compter sur un toit acceuillant pour les recevoir, sans qu'il fusse besoin de prévoir ou d'avertir et il n'était pas rare, en ce temps, qu'ils y passent tous les trois, devant un bon feu de cheminée de longues soirées de tranquilles discutions.
Bien sur, ce temps n'est plus. La branche des Brassac, éteinte à la mort sans descendance du Comte Nico ne survit que dans quelques mémoires. Le Comte Rassaln, mort depuis longtemps, survit dans sa descendance, et le jeune Comte Gailen dispose toujours de son étage, aux couleurs de son nom, tandis que les héritiers de Nebisa sont toujours recut et chez eux sous ce toit, qui fut transmis à l'ainé de ses enfants survivant, Arnaut de Malemort, qui, par un caprice du sort, est à présent Comte de Turenne, réunissant un héritage familial divisé par un cruel destin.
Cet historique, autant nécessaire qu'un peu long, nous en convenons, pour présenter maintenant la jeune princesse, assise sur une banquette dans le salon du midi, ainsi nommé car il se situe au centre de l'Hostel. Pensive sur le livre qu'elle s'efforce de déchiffrer, un traité sur Saint Pancrasse que sont frère lui a conseillé de lire et qui l'ennuie au possible.
Blanche se nomme-t-elle et, de fait, son teint pâle fait honneur à ce nom. Sobrement vétue d'une robe d'intérieur, aussi simple que son rang et son nom le lui permettent, la jeune Chieuse en fleur attend de la visiter. Une jeune femme croisée en taverne, une presque enfant elle même issue d'une famille ayant suffisamment côtoyé les Malemort pour qu'on puisse dire une famille amie et que la Princesse avait invité à se joindre à elle, le temps d'une après midi pour discuter et se rencontrer plus sereinement qu'en taverne mais non sans les dragées pour lesquelles Blanche avait un attachement presque coupable et qui avait tant plut à la jeune fille.
Dés son arrivée, l'intendante de l'Hostel la conduirait auprès de la Princesse et leur ferait servir une collation propice à rompre la glace et à débuter cette visite sous les meilleurs auspices.
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