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[rp]Hostel Malemort-Arduillet-Brassac, le MAB

Melissandre_malemort
- Oh Gauthy...

Mélissandre s'empara du bras de son frère tout en usant du petit surnom qu'elle lui avait donné lorsqu'elle était petite et ne parvenait pas à bien articuler, espérant l'adoucir un petit peu.

- Je ne le fais pas exprès. J'essaie, je te le jure! Mais je m'ennuie tellement quand je dois rester dans mes appartements avec Mélusine. Je déteste broder, je déteste danser. Je veux juste passer ma vie dans les jardins et lire tous les livres du monde.

Inutile de préciser que c'était justement sa propension à fuguer qui avait poussé toutes les servantes à la surveiller comme le lait sur le feu. Mélissandre pouvait faire preuve d'une ingéniosité tenant de la sorcellerie quand il s'agissait de fuir les corvées, et si les plus anciens serviteurs la considérait avec bienveillance, les jeunes ne voyaient en elle qu'une "attireuse d'ennuie" prompt à les faire disputer en se volatilisant de ses chambres.

Lorsqu'ils entrèrent dans le bureau, la princesse vit un éclat soupçonneux s'allumer dans les beaux yeux gris de sa soeur et nota d'être plus prudente à l'avenir. Sous des dehors naifs et bonhomme, Blanche avait oublié d'être sotte. Dans un tourbillon de dentelles de Flandres, l'héritière s'était précipité vers son frère pour l'enlacer férocement, obligeant Mélissandre à s'écarter un petit peu pour éviter de finir noyer dans ses jupes

Dieu que Blanche et Gauthier se ressemblaient! La même haute stature, les mêmes beaux yeux clairs, la même mâchoire volontaire. Seuls leurs cheveux trahissaient leur sang légèrement différent. Les enfants de Stannis étaient noirs corbeaux, ceux de Cerberos tiraient sur le blond. Enfin... Théoriquement.


- Merci Blanche. Je demanderais pardon au Comte d'Arduilet bien sur.

Paroles en l'air. Mélissandre n'avait aucune envie d'aller embrasser son cousin, pas plus que lui même n'avait envie d'avoir sa cousine pendue au cou.
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Gauthier_de_malemort
Le jeune Prince prit sur lui pour surmonter le malaise que lui provoqua l'effusion de sa soeur aînée. Il l'aimait profondément, bien sûr, mais n'avait jamais réussi à adopter la fougue et l'impétuosité de sa fratrie. Il se contenta donc de lui adresser un grand sourire et se laissa faire. C'était déjà beaucoup pour lui.

Il s'apprêtait à répondre au flot de questions de Blanche lorsque la dernière partie de sa tirade le fit blêmir. Ce fut comme si le plancher se dérobait sous ses pieds, à seulement imaginer ce qu'elle lui annonçait. Il eut heureusement le temps de se remettre un tantinet de son émotion pendant que Mélissandre devenait le centre d'attention. Il n'entendit qu'à peine ce qu'on lui disait mais il savait être d'accord, du moins sur le principe. La réponse de sa cadette le surprit par ses trop rapides soumission et acceptation. Un rapide regard scrutateur lui confirma ce qu'il pensait in petto : sa soeur n'avait aucunement l'intention de s'exécuter et son visage d'ange ne servait qu'à calmer la tempête et à faire oublier son incartade. Un mince sourire étira les lèvres du jeune homme, persuadé que Blanche s'y laisserait prendre ou ferait semblant d'y croire.
Il en profita donc pour saluer son cousin qu'il connaissait fort peu pour l'avoir peu croisé. Ce serait sûrement l'occasion de faire plus ample connaissance, si celui-ci restait quelque temps à Limoges. Enfin, Gauthier prit la parole pour exprimer ce qui le taraudait depuis les mots fatidiques de sa soeur.


Blanche... euh... si je peux me permettre, je ne pensais pas faire d'étincelles à Limoges et certainement pas vestimentaires. Les habits que j'amène de Ségur sont tout à fait suffisants. J'ai bien peur que tu ne te sois donné beaucoup de mal pour ce costume bleu dont tu sembles si fière. J'aurai peu l'occasion de le porter à Limoges et j'aurai bien trop peur de perdre cette fameuse ceinture pour oser l'afficher à la vue de tous. Je te remercie cependant beaucoup de ton attention.

Il espérait par ces quelques mots échapper à l'habit en question mais ne se faisait guère d'espoir. Il faudrait en passer par une lutte âpre et forcenée pour sortir vainqueur de l'affaire, comme il l'avait réussi lors de la dernière cérémonie d'allégeance. Espérant clore le débat avant même qu'il n'ait commencé, il se dépêcha d'enchaîner :

Foulques t'envoie son affection et te dit bien des choses. Il s'entraîne tous les jours avec maître Dioclès qui te présente par mon intermédiaire ses respects. Un soupir. Ségur est un enchantement à cette époque de l'année et j'ai vraiment du mal à comprendre pourquoi les jumelles et toi n'y venez pas plus souvent. Cela leur ferait le plus grand bien.
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Cassandre_
[Quelques jours plus tard, milieu de la matinée]

Cela faisait plus de deux mois qu'elle n'avait pas remis les pieds à Limoges. Depuis le Berry, la Blondinette était dans un état d'anxiété qui lui avait fait perdre presque totalement son sourire. Par la découverte de ce mémorial qui retraçait une partie de son passé, en rendant hommages à des personnes qui lui manquaient. Mais aussi parce qu'elle redoutait ce moment où elle se retrouverait face à Gailen.

Pourtant, les portes de la ville à peine franchies, c'est au MAB qu'elle se rendit après s'être rafraichit. Cassie prit soudain conscience qu'elle aurait peut-être du le prévenir de son arrivée, au cas où il ait dû quitter le Comté ou le domaine familial pour des affaires. Mais elle avait tenue à lui faire la surprise.

Arrivée devant les herses, elle attendit sagement qu'on capte sa présence, dans cet endroit où elle ne savait plus si elle était la bienvenue.

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Melissandre_malemort
Lorsque Blanche parlait de vêtement, mieux valait battre en retraite. Mélissandre ne connaissait que trop les envolées lyrique que pouvait provoquer le satin ou la tulle chez sa soeur, et elle recula stratégiquement jusqu'à se glisser dans l'entrebaillement de la porte, un soupir soulagé aux lèvres.

Gauthy pourrait probablement la rejoindre si il se montrait assez malin pour détourner l'attention de Blanche, mais il aimait bien trop son ainée pour la freiner dans sa passion. Et à l'idée de voir ce dernier engoncé dans le costume ridicule commandé par l'Héritière des Malemort, un fou rire nerveux manqua de la gagner.

Tout à son amusement, la Princesse descendit les escaliers pour se diriger vers l'entrée principale et s'étonna de trouver une jeune femme seule devant les portes, attendant vraisemblablement que quelqu'un lui ouvre. Que faisaient donc les domestiques?

En s'approchant pour l'inviter à entrer, Mélissandre nota que la jeune femme était une véritable beauté, et se sentit soudain assez timide et gauche dans sa simple robe d'intérieur en velours vert.

- Le Bonjour Dame, et bienvenue. Je suis désolée que mes gens ne soient pas venu vous accueillir. Je suis la Princesse Mélissandre de Malemort, que diriez vous d'une collation? Nous avons du vin épicé et des gâteaux au citron absolument divins, je pourrais en manger à longueur de journée, jusqu'à ne plus passer les portes !

Mélissandre babillait mais se doutait bien qu'elle n'était pas la raison de la venue de cette belle étrangère. Qu'importe, sa vue était un plaisir pour les yeux. Etait ce une douce amie de Gailen ou Gauthier?
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Cassandre_
Le temps de laisser ses émeraudes redécouvrir les lieux que l'on venait à sa rencontre. Elle ne se souvenait pas d'avoir déjà rencontré cette Malemort là. Cassie lui sourit et fit une révérence pour saluer comme il se devait la Princesse.

Je suis honorée de vous rencontrer, Votre Altesse. Je suis Cassi... Cassandre de Castelléo. Je viens juste d'arriver rassurez-vous.

La Blondinette adressa un sourire à Melissandre, le rose un peu aux joues d'avoir frôlé la familiarité avec une personne de son rang, avant d'enchainer.


Je suis venue voir si par hasard Sa Grandeur Gailen était disponible ?


Ne pas donner tous les titres pour laisser entrevoir à la jeune femme qu'elle connaissait tout de même l'Arduilet. En tout cas, l'accueil chaleureux permettait à Cassie de se détendre et de retrouver le sourire. Elle se laissa alors tenter par la gourmandise.

Si vous avez un peu de temps à perdre avec moi, je me ferais une joie de découvrir ces gâteaux qui semblent être votre péché mignon.


Petit sourire complice à son attention, le sien étant les gâteaux secs trempés dans le lait.
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Melissandre_malemort
A la mention de son cousin, Mélissandre grimaça très légèrement en songeant à son humeur actuel. Probablement était il en train d’éructer de rage dans ses appartements quand à l'effroyable insolence de sa cousine. Restait à espérer que Cassandre ne paye pas le lourd tribu d'avoir à affronter le comte dans ses mauvais jours.

- Le Comte est ici en effet. Je vais le faire prévenir.

Sans poser plus de question, la princesse guida Cassandre vers le salon bleu, son préféré, l'une des rares pièces à garder encore intacte les traces du passage de la Reyne Nébisa.

- Martin, faites prévenir sa Grandeur qu'il a une visite. Et qu'on monte une collation des cuisines je vous prie, la même que d'habitude.

Sur ces mots, Mélissandre s'installa en face de la jeune femme et l'étudia un moment. Un prénom poétique, des traits délicats et des manières parfaites. Une dame de haute naissance probablement, bien que le nom de Castelléo ne lui évoque rien. Difficile pour l'impétueuse princesse de se montrer discrète quand la présence de Cassandre excitait sa curiosité.

- Avez vous fait long voyage? Gailen sait il que vous êtes ici?

Lorsque Martin revint chargé d'un plateau de victuaille, Mélissandre croqua avec gourmandise dans un des gateaux et invita Cassandre à gouter.
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Cassandre_
La Princesse ne savait sans doute pas que Cassie était sûrement aussi responsable de l'humeur massacrante dans laquelle Gailen pouvait se trouver. Si elle lisait dans les pensées, elle le lui dirait volontiers, le cœur serré cependant. La Castélleo se sentait détaillée, quand elle n'osait s'attarder sur les traits de la Princesse, de peur qu'on la surprenne. Toutefois elle laissait Melissandre le faire, sans être étrangement gênée. Surement parce que Cassie avait l'impression que la jeune femme était au moins aussi curieuse qu'elle.

Toutefois, son interlocutrice serait probablement déçue d'apprendre que la Blonde n'était " que" la fille d'un Seigneur et Chevalier de France, ce qui expliquait ses bonnes manières. Sans parler du temps qu'elle avait passé à servir le Comte de Meymac. Mais l'effronterie n'était jamais loin. Ni l'espièglerie.

A sa question, la Blondinette répondit par la négative d'un geste de la tête .


Il savait que je devais rentrer en Limousin dans les prochaines semaines.

Pour mieux repartir, alors il boude.

Je viens d'Orléans où j'y suis restée quelques mois. Vous connaissez ?

A la première bouchée du gâteau, elle comprit parfaitement ce que la princesse lui expliquait plus tôt. Elle profita de ce moment pour faire un peu plus attention à ce qui les entourait, se sentant toute petite.
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Melissandre_malemort
- Orléans? Je n'y suis jamais allé. On dit que c'est une ville magnifique et j'aimerais la visiter un jour cependant.

Rosissant un peu de son manque d’expérience, Mélissandre fourra un second gâteau dans sa bouche au risque de s'étouffer, histoire de prendre le temps de la réflexion. Petit à petit, les rouages se mettaient en place dans sa jolie petite tête. Cassandre... Un prénom assez peu commun qui lui évoquait quelque chose cependant, en rapport avec le centre de la France...

Par le créateur, Lucie n'avait elle pas un jour parlé d'une Cassandre qui aurait grandit avec Gailen et qui avait été son seul et unique amour véritable?

Sous le choc, la princesse dévisagea la jeune femme comme pour essayer de découvrir ce qui, chez cette douce petite blonde, avait pu ouvrir le coeur de pierre de son cousin. Si réellement cette dame était la Cassandre à laquelle elle pensait, pourquoi Gailen ne l'attendait il pas dans ses plus beaux atours pour fêter leurs retrouvailles? Et pourquoi semblait elle si triste, si songeuse?

Mélissandre plongea ses prunelles d'or dans le regard de son interlocutrice.


- Si vous souhaitez vous rafraîchir avant d'être reçue par le Comte, je peux vous faire monter une bassine d'eau additionnée de rose. Cela détend les traits et défatigue le regard.

C'était une forme d'encouragement, de réconfort, de la part de la princesse qui n'osait ni ne voulait se montrer indiscrète malgré le tourbillon de ses pensées. Il était étonnant de voir comme sa toute ressente fleuraison avant apaisé son caractère de feu et ses manières pataude. Du moins, la plupart du temps.
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Cassandre_
Cassie avala une autre bouchée du gâteau, dont elle se régalait, et sourit.

Elle est effectivement magnifique. C'est une ville accueillante et les gens y sont sympathiques et serviables. Pour une capitale, l'intégration est rapide et après deux mois, je m'y sens presque comme chez moi.

Sa dernière phrase avait été murmuré sous le ton de la confidence au cas où Gailen choisisse ce moment pour faire son entrée. Elle n'aurait pas voulu qu'il croit quelque chose de faux. Déjà qu'il ne voulait pas comprendre que les choix que la Blondinette faisaient ces derniers temps, étaient aussi étroitement liés à lui. Elle voulait devenir une femme plus sûre d'elle, plus pragmatique, moins perdue sur ses capacités. Pour le servir du mieux qu'elle pourrait. Pour qu'ils retrouvent cette complicité qui les rendaient si heureux, alors que l'attachement qu'elle avait pour le Comte échappait à la majorité des gens qui les croisaient.

Si vous avez l'occasion d'y aller un jour, je serais ravie de vous y accueillir. Ca ne sera peut-être pas aussi confortable qu'ici, mais douillet, ça oui.


Le rouge lui monta aux joues, lorsqu'une nouvelle fois elle se fit dévisager par la princesse. Cette fois-ci c'était différent. Se souvenait-elle de certains détails? Est-ce que Gailen lui aurait parlé d'elle? Non bien sûr que non. Il était blessé et déçu, la blondinette le savait. Sans doute voulait-il l'oublier purement et simplement dorénavant.

Ses doigts se mirent à jouer nerveusement avec les plis de sa robe. Et si finalement il refusait de la voir. Elle ne l'avait pas imaginé jusque là. Si elle s'écoutait, Cassie se mettrait à pleurer pour évacuer toute la douleur que ce choix provoquerait en elle. Alors à la nouvelle proposition de Melissandre, la Castelléo répondit par l'affirmative pour s'y accrocher comme une bouée de sauvetage.

Si cela ne vous dérange pas, j'accepte volontiers. Je ne voudrais pas lui faire peur, le seuil de la porte à peine franchie alors qu'il se fait désirer.

Un air malicieux fut adressé à la princesse. Pour être si prévenante savait-elle? En tout cas, c'était pour la jeune femme une belle rencontre. Peut-être bien le calme avant la tempête.
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Melissandre_malemort
- Martha? Faites conduire ma Dame dans mes appartements, et préparez lui tout ce qui lui faut pour se rafraichir, son voyage a été long.

La princesse se leva, déposa quelques gâteaux dans une assiette et la tendit à Cassandre.

-Mon cousin vous fera appeler quand il sera disponible. Il doit être occupé avec l'intendant...

Du moins l'espérait elle, n'ayant aucune envie de voir la belle s'être déplacée pour rien. Gailen ne ferait tout de même pas pareil affront à une amie d'enfance? Jetant un regard derrière elle, Mélissandre se promit de tirer Gailen de ses bureaux, par le peau du cou si nécessaire.

Essayant de ne pas laisser transparaître son inquiétude, elle invita Cassandre à suivre la domestique :

- Vous pourrez vous reposer là haut. Faites comme chez vous chère amie, et j'espère avoir le plaisir de vous revoir bientôt... A moi que vous ayez envie de compagnie maintenant?
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Isaolia
[Chambre d'Isaolia Laswellus...]

Isaolia avait eu le grand honneur de visiter l'hostel, ainsi que de faire la connaissance des gens de maison. De ce fait, elle avait pu élaborer un menu sophistiqué pour le diner avant de se réfugier dans sa chambre pour coucher quelques mots sur vélin. Voilà un mois, sinon plus qu'elle n'a eu des nouvelles de son frère. Pour cause, elle n'avait pas eu le temps de poursuivre leur échange épistolaire. Néanmoins, il est vrai que la raison peut être d'une nature toute autre. N'est-ce pas à la suite de la perte de sa meilleure amie Sansa, qu'elle a quitté Tonnerre? Une mort poignante qui hante encore la brune. Son amie avait sacrifié sa vie pour sauver la sienne, comment aurait-elle pu se douter que cet homme au style certes alambiqué, mais aux manières avenantes, était en réalité un être démoniaque qui avait décidé d'abattre son courroux sur de pauvres âmes sans défense? Il avait tout emporté dans sa virulente libération sauvage d'un délire grandissant et sanguinaire. Oh oui du sang il y en avait partout. Et ces cris, ce corps inerte qui baignait dans une nappe d'eau pourpre. Ce tourbillon de souvenirs titille encore les résidus de sentiments qui l'habitent et en cela, Isaolia comprime des sanglots. Point de vulnérabilité, point de larmes, la vie fait mal, alors on revêt un masque factice pour éradiquer le moindre émoi qui laisserait à quiconque le loisir de la voir faible, chose qu'elle exècre au plus haut point... Déterminée à orner ses doigts gracieux et fuselés de la plume pour souiller d'encre le vélin, son attention est pourtant orientée vers la porte où l'on vient de frapper.

-Un instant je vous prie.

La jeune femme remet prestement de l'ordre dans sa tenue, puis autorise l'accès à sa chambre. Elle apprend par la suite d'une femme de chambre que l'hostel reçoit des visiteurs et qu'il serait bon qu'elle se tienne prête pour diriger les gens de maison.

-Je vous remercie pour cette précieuse information, je n'étais pas au fait de visites en ce jour. Vous pouvez disposer, je saurai me souvenir de votre initiative. Isaolia quitte sa chambre, la démarche gracieuse, le regard azuré bien que captivant, perd tout de même en vitalité. Les traits adoptent progressivement une froideur implacable. La beauté de glace comme aimait la nommer Sansa, ne tardera pas à se manifester...

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Cassandre_
[Avec Melissandre]

Cassie se retrouva avec le moins de temps qu'il ne faut pour le dire avec une assiette de gourmandises dans les mains. L'attention la fit sourire. Elle qui était complètement tendue à son arrivée, retrouvait son air serein petit à petit, même totalement malicieux à cet instant.

Sagement, elle commença à suivre Martha, avant de se tourner vers la princesse.


A vrai dire, je serais ravie de passer plus de temps avec vous en attendant Sa Grandeur. Et puis vous n'allez pas me laisser toute seule pour finir ces délicieux gâteaux.


Parce qu'à ce rythme là, elle ne sera plus en Limousin qu'il se décidera à sortir de son trou. Elle adressa à sa nouvelle amie un sourire, espérant lui masquer ainsi son impatience et sa nervosité qui commençait à poindre à nouveau.


Excusez-moi si je suis impolie, mais je me demandais comment étaient remplies les journées d'une princesse royale?

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Gailen_d_arduilet
Travaillant dans son bureau à l’avenir du Limousin le comte était morose comme à son habitude. La politique ...il y avait plongé par défi, par orgueil, mais était-il prêt à cela ? Non, il avait fait ce choix par ennui et pour essayer de sauver ce qu'il restait du Limousin après l'épisode Jean, mais déjà, le travail le débordait et la déprime l'envahissait.

On vint lui dire qu'une jeune femme l'attendait .


"Je vais venir !"

*Une visite ? A cette heure ? Qui cela peut-il être ? On ne peut me foutre la paix ? Elle patientera . Merde c'est pas une salle d'audience ici.*

Reprenant quelques vélins il hâta néanmoins son travail, curieux de mettre une tête sur cette visiteuse.

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Ceci est un jeu. MP si je vous oublie.
Melissandre_malemort
Mélissandre ne put se retenir de rire à la question de Cassandre. Son quotidien en effet, n'avait rien d'excitant.

- Une princesse devrait sans doute passer ses journées à se parfumer et à essayer de nouvelles robes, comme la plupart des demoiselles de haut rang. J'y consacrais la plupart de mon temps, mais je suis maintenant au service de Limoges et de ses va-nu-pieds. Je prend soin d'eux en espérant les tirer des taudis pour en faire des membres actifs de la ville. C'est souvent un douloureux échec, mais je me sens utile.

Une autre gâteau disparu dans sa bouche.

- Lorsque je serais majeur, j'irais probablement à la cour pour y faire mon entrée dans le monde. Je présume que c'est ce qu'on attend de moi.

Avisant qu'un valet passait par là, Mélissandre le héla.

- Sauriez vous pourquoi mon cousin fait attendre sa visiteuse?

N'obtenant pas de réponse, elle se leva d'un bond, fit un signe à Cassandre pour la rassurer et traversa le grand hall, fulminant de colère. Ah! Gailen ne se faisait pas ainsi désiré quand il s'agissait de courtiser les femmes de petites vertues ou de recadrer la trop jeune et trop jolie gouvernante du MAB!

- Votre Grandeur?

La princesse frappa à la porte sans ouvrir la porte, connaissant trop bien son cousin pour s'introduire dans son bureau. Elle se sentait de plus bien trop en colère pour avoir une conversation avec lui. Gailen finirait invariablement par pointer du doigt sa mauvaise éducation, et elle par ajouter un chapitre aux multiples raisons pour lesquelles il lui fallait se tenir à l'écart de lui. Il ne faisait pas bon aimer le Comte, qu'on soit une amante ou un membre de sa famille. Ce dernier semblait consacrer la majeur partie de son temps à démontrer qu'il voulait se complaire dans sa solitude et ses histoires sans lendemain.

- Je venais vous rappeler que vous étiez attendu. Si vos valets sont trop courtois pour vous signifier que votre visiteuse mérite un peu plus d'égard, j'aimerais vous signaler qu'il s'agit d'une amie à vous et qu'il est malséant de la laisser des heures durant en compagnie de votre cousine.

"Non pas préférée mais méprisée" Sur ces mots difficilement ravalés, elle retourna auprès de Cassandre, lissant les traits de son visage pour ne rien montrer de son agacement.
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Isaolia
Si la jeune femme était encore quelques minutes en proie à une morose nostalgie, l'arrivée d'une missive suffit à revigorer Isaolia... C'est au cours de sa ronde, inspectant rigoureusement la tenue de l'hostel, que la jeune femme est approchée par un jeune page pour la remise d'une missive. Une missive pour elle? Est-ce possible? L'enthousiasme gagne la jeune gouvernante certaine d'avoir là une missive de son frère. Après une vive excitation qui se traduit de petits sauts qui désarçonnent le page, Isaolia mesurant alors son emportement, tempère son humeur. Une éblouissante risette à l'attention du page, la jeune femme s'impose une gracieuse et lente marche. Mais à peine le jeune page hors de son champ de vision, la brune se lance dans une course effrénée pour rejoindre sa chambre. Elle claque la porte et s'adosse à celle-ci pour reprendre son souffle, la lettre tendrement pressée contre sa poitrine...

-Vas-tu te calmer petite sotte! Il ne s'agit là que d'une lettre.

Impatiente d'en connaître le contenu, Isaolia se laisse choir sur le lit où elle peut contempler plus en détail ce courrier tant espéré. Première déception, l'expéditeur n'est en rien son frère, mais la bonne âme qui avait bien voulu veiller sur les agissements de celui-ci en son absence. Que pouvait-il bien vouloir? La jeune femme s'empresse de se munir d'un coupe-papier... Dès les premières lignes, les certitudes de la brune sont mises à mal. Comment a-t-il pu? Au final a-t-elle seulement eu pour lui la moindre importance? Pourquoi un tel affront? Un tel mépris? N'ont-ils pas le même sang? Le même père? Pourquoi une telle indifférence? Apprendre d'une tierce personne ce qu'elle aurait dû être la première à savoir. Est-ce la distance? Cette lettre restée sans réponse? Est-ce son silence qui est cause de cela? Soit!!!

Isaolia se lève pour ne faire qu'une miette de cette lettre qui sonne le début d'une nouvelle ère. Seule elle est à présent! Son frère ne sera plus que poussière à ses yeux. De son nom, de son visage, de son devenir, elle ne veut plus rien savoir. Des souvenirs, il ne restera que cendres. Le haïr lui ferait que trop d'honneur! En ce jour et pour les années à venir, Astelan Glenwood est mort! Que dis-je! Il n'a jamais existé! Qu'il aille au DIABLE!!!... C'est furibond que la jeune femme quitte sa chambre, déterminée à passer ses nerfs sur les gens de maison. Mais ce qui lui ferait surtout le plus grand bien, c'est de chevaucher une fougueuse monture qu'elle se plaira à dompter dans une folle course. Il lui faut oublier, comme elle a été oubliée des siens... Soudain une voix qui porte, la voix est impérieuse tout en préservant une pointe de dignité, de raffinement. Que se passe-t-il?

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