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[RP] Péripéties au conseil

Arnaut_de_malemort
RP réservé aux joueurs des conseillers comtaux, sur les affaires comtales établies à huis clos.


Le conseil s'affairait, et les votes s’enchaînaient. Soucieux de conserver une certaine liberté, le Comte n'avait pas jugé bon de formaliser le système de vote. Le fond il est vrai, importait peu. Mais la forme, elle, était indispensable. C'est ainsi que lors de la séance de vote, le Malemort parue en furie !

- C'est IN-AD-MI-SSIBLE ! Lorsque monsieur notre juge a lancé le papier de vote, la présentation était claire et simple ! L'encadré principal était fait de lettres grossies, délicatement soulignées d'un trait peu marqué. Les propositions étaient ensuite précédées d'une élégante bille noire ébène, retiré d'un doigt de la marge, et visiblement un doigt parfait, puisqu'il contient le nombre d'or.

Rien qu'à l'idée d'un si inflexible raffinement dans l'exécution du bulletin de vote révélait l'appétit esthétique du juge, et comblait le Malemort.

- ET QUELQU'UN EST VENU TOUT SACCAGER !!!

Beugla-t-il tout rouge. Effectivement, les billes et le gras avaient disparu au fil des passages demain. Pire que le téléphone arabe, le papier de vote était revenu souillé. Reprenant finalement la stature noble allant de paire avec le contrôle de soi, passant sa main sur les plis de son mantel, et dans le gras de ses cheveux, il s'exclama finalement, d'un ton faussement pacifique :

- Je vous préviens, le prochain qui me pourrit les bulletins de vote, il aura affaire à moi...

Un avertissement sérieux n'arrivant jamais seul, le tout fut accompagné d'un index menaçant levé au ciel.
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Arry
    [Bureau du bailli : Zolen & Alzo, les pros du taf intensif]

    Et allez, on continuait sur le trafic d'herbes. Au casting : Zolen, le fournisseur, Alzo l'acheteuse compulsive. Très charmante équipe, hahin.

    - Alzo ! J'ai ach'té des brins d'marjolaine & des fleurs d'partenelle à 95 deniers l'unité sur l'marché de Limoges. Il m'faudrait un mandat pour les r'monter au Comté afin que j'puisse les investir avant ce soir minuit dans l'prestige. Donc.. un mandat pour 300 simples à 80 deniers, siouplé.

    En voyant Zolen débarquer, Vittorina envoya valser son dernier numéro de Poney Mag, et prit la mine sérieuse, plume en main, donnant l'illusion qu'elle était sérieusement en train de bosser. Et avec le tremblement de la prise en flagrant délit, ou du bailli en manque, elle signa le mandat sans même chercher à comprendre, c'est qu'elle savait l'énergumène Zolen fin connaisseur.

    - Marjolaine ? Partenelle ? Parfait, parfait, ramenez les vite !

    Ca sentait bon la soirée mère-grand avec tisanes fumantes !

    Des mirettes suspicieuses détaillèrent la bailli alors qu'elle s'empressait de rédiger mandat. Trop d'empressement, trop de zèle.. bigre, si elle voulait si vite se débarrasser de lui, c'était certainement qu'elle avait quelque chose à cacher. Mais d'instinct, le Comte ne songea pas à un journal de potins. Oh non, ça aurait été beaucoup trop soft pour un tel zigoto. Après quelques secondes de réflexion & un commis envoyé chercher les plantes, il demanda, la bouille narquoise :

    - Alzo, Alzo.. Votre fiancé serait-il en cet instant planqué sous votre bureau à tenter de la peu aristotélicienne expérience ?

    Putain de Zozo & son vicelard ciboulot !

    La honte. Le rouge aux joues. Le rouge qui brûle !
    Evidemment que le fiancé en question n'était pas là - quoique la possibilité de tester le bureau si ennuyeux mais confortable avait été évoquée - et pour le prouver - bien que ça ne prouvait rien du tout - Alzo se leva, le visage fermé et les jupons vides, puis tendit le bras en direction de la porte.

    - Allez vous en votre Grrandeur ! Et allez chercher les ragots ailleurrs qu'ici !

    Vous l'entendez l'accent qui ressort quand elle est en colère et qu'elle ne sait plus où se mettre ? Nan mais c'est vrai quoi, elle avait déjà figuré dans Closes Heures, c'était bien assez pour toute une vie.
    En attendant, il faudrait rayer ce lieu de la liste .. pour ce mandat en tous cas : trop de curieux, trop de commères, trop de passages.
Arnaut_de_malemort
Citation:
24/04/1467 14:59 : Vous avez acheté à Sohane 3 manches pour 5,00 écus.
24/04/1467 14:58 : Vous avez acheté à Sohane 1 épée pour 140,00 écus.


Déposa-t-il sur le bureau de la prévôte rousse...

- Ces prix sont les plus bas qu'on puisse humainement accepter. Voici ma preuve d'achat. Quand des prix sont aussi bas, c'est que les produits sont issus de la rapine. Il ne vous reste plus qu'à trouver le nom de la victime...

Il était déjà procureur du Limousin et de la Marche, submergé par les innombrables demande de procès abusives, il ne pouvait donc pas se permettre de gérer les affaires quotidiennes.

- Si vous ne savez pas, vous n'avez qu'à faire appel à la magie.

Dit-il tout en se retournant subrepticement. A la moindre entourloupe, il n'hésiterait pas à lancer un procès pour sorcellerie.
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Mary_duncan
La rouquine se triture une tresse en fixant le procureur, s'efforçant de ne pas avoir l'air ébahie. Par les dieux, s'il savait l'envie qu'il faisait naître en elle de lui faire sortir sa botte par la bouche après l'avoir enfoncée ailleurs.
De la dextre elle se couvre les yeux et redescend le long de son visage en se redressant face à lui.

Messire de Malemort, votre zèle est fabuleux, sidérant, mythique, abracadabrantesque. C'est vraiment rassurant pour le Limousin tout entier que vous n'ayez pas d'occupations relatives à la justice.

Elle croise les mains dans le dos et se met à marcher en long et en large sous son nez, tout en parlant.

Des manches à cinq écus, on en voit un peu partout à l'occasion. En général c'est ce qui reste quand on a utilisé jusqu'au bout une pioche ou une pelle, j'vous apprends rien. D'ailleurs j'en ai ach'té des tas, ça débarrasse, et avec ça j'vous fais de beau meubles.
L'épée, on la trouve aussi quand on creuse le sous-sol du Limousin ou d'ailleurs. Alors quand on n'est pas soldat on la revend, pas cher souvent. J'ai d'mandé à Limoges si on l'avait vue et vous savez quoi? Elle s'promène avec UNE PELLE à la main. Ho hooo!

Un demi-tour et elle se tient raide, le contemplant d'un air farouche. Une planche, ouais. Le faire marcher les yeux bandés sur une planche. De la pointe de son sabre. Le faire sauter au milieu des requins. Note pour plus tard, importer des requins en Limousin.

J'ai quand même vérifié nos registres parce que vous m'faites pit... pour vous faire plaisir, elle n'y figure pas. J'ai vérifié à la Grand-Prévôté de France, rien vu à son sujet dans les délits de 1466 et après. J'peux continuer comme ça... En plus, elle est limougeaude, donc quand bien même elle briganderait sans que ça ne soit reporté nulle part, y'a quasiment pas d'chance que ça se fasse chez nous, donc que ça concerne notre cour de justice.

Donc si j'résume, elle vend pas cher des objets qu'on acquiert facilement et dont on cherche souvent à se débarrasser, elle est d'chez nous, elle a pas d'casier, y'a aucun délit qu'a été signalé chez nous récemment qui pourrait concerner ces marchandises ou cette dame, personne s'est plaint de rien.
Du coup, si vous permettez, j'partirai moi-même en chasse, quand on aura enfin mis la main sur cet enfant de ragondin qui vous a molesté et qui vous a piqué l'argent du diocèse. Qui que ça soit on ira lui coller des fourmis rouges dans l'fond'ment et lui passer des tiges de fer chauffé à blanc entre les orteils. C'est l'minimum, non? Et cette affaire est évidemment prioritaire.

Le dossier, la prévôte l'embarque en partant. Il servira à envelopper les merveilles chaudes qu'elle se paiera dans une ruelle pour éponger la bière de la soirée.
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Arnaut_de_malemort
Les yaourts bulgares sont rares en petit pot, et encore plus en gros pot ! Grâce au Très-Haut, notre gastronome limousin avait bénéficié des bontés du maire de Limoges, qui pour une fois, ne l'avait que pas trop arnaqué. Même s'il soupçonnait Gueldnard de lui en réclamer justice prochainement, difficile de résister au goût unique et suave d'un bon yaourt dans un gros pot, avec un peu de miel, de fruit, et quelques maïs soufflés au sucre. Certains aiment à rajouter des anchois, ce n'est pas le cas du procureur. Dans un élan de bonté, il en fit profiter tout le conseil en réunion extra-ordinaire :

- Qui veut goûter à ce magnifique pot de yaourt ? C'est offert par la maison Malemort ! Par contre, je fournis pas les cuillères !
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