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[RP] Vieux chien fait bonne chasse.

Walan
Cela ne faisait que quelques semaines plus tôt que Walan avait parcouru cette même route en direction d'Etampes, et nombre de choses avaient changées. Déjà, il voyageait seul cette fois, avec juste une poignée de gardes comme compagnie mais sans Aëlys, Sancie ou Jehan. Ensuite, le temps était plus clément, le printemps marquant le paysage par sa verdure et ses couleurs. Enfin, le motif était différent : au lieu d'une joute, activité qu'il n'appréciait guère, c'est à une chasse qu'il se rendait.

Il ne comprenait pas vraiment pourquoi il avait été invité toutefois. Sa précédente venue s'était conclue par un incendie de taverne, une panique générale et une fuite par des souterrains. Certes, il avait aidé la princesse des lieux à quitter la salle enflammée, mais il s'agissait là de quelque chose de naturel. Pourquoi vouloir l'en remercier autrement que par un merci ?

Il ne savait même pas ce qu'elle comptait chasser, en fait. S'agirait-il de chasse au vol ? A courre ? A moins qu'elle n'ait prévu une battue ? Mystère. Il resta avec ces interrogations une partie du trajet, partageant le reste sur des réflexions sur son Ordre, ses terres et ses suzerains. Les gardes, habitués à ces moments silencieux, discutaient tranquillement entre eux, attendant le moment où Walan sortirait de ses pensées pour partager une observation ou l'autre avec eux.

Ce ne fut toutefois pas le cas avant leur arrivée devant les portes du castel où ils se firent annoncer à la maîtresse des lieux et entrèrent dans la cour en attendant d'être accueillis.
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Armand_et_valmont


        [Cabinet de travail d'Athénaïs]

    Armand à califourchon sur Valmont, tente désespérément de lui ouvrir la gueule, en maintenant les flancs du chien entre ses cuisses.. C'est qu'un Danois Bleu c'est pas la caniche de mémé, on est à deux doigts de la prise de catch avec rebond contre le filet pour pouvoir réussir à faire vomir l'animal, ou du moins recracher la cire qu'il vient de béqueter.

      "Valmont ouvre ! Valmont !

      - Mais qu'est ch'e qui ch'e pach'e ich'i !?

      - C'est le chien, il a mangé la cire ! Et il a rongé le manche de cet espèce de burin..

      - Mais ch'est rien ch'a... Il va juste les évacuer dans seine braune stinkende Masse ! Vous vous ch'en faites pour rien ! Donnez-lui de la fich'elle, ch'e chien se rendra utile en nous fournich'ant des bougies..."

    Oui Birgit n'aime pas franchement le clebs de la Marquise, surement parce que cette dernière l'adore plus que de raison.. Valmont s'ébroue et se libère de la poigne d'Armand, l'intendant, avec un surplus de bave, salvateur... Il file aussi vite que l'air vers les escaliers, qu'il dévale, bouscule le pauvre valet qui venait à peine d'ouvrir la porte et avait commencé son annonce :"Le Chevalier de France et de La Licorne, Walan de Meyrieux - Aaaah ! Le chien ! Attention à vous !" La pression des cuisses d'Armand sur sa taille, les remontrances de Birgit, le ventre ballotté dans les escaliers... peu importe la cause, la finalité reste hélas la même, en soit une belle galette, sinople, gueule et or est déposé aux pieds du chevalier.
Walan
Il faut croire qu'il était destiné à recevoir des accueils atypiques de la part de ce chien lorsqu'il venait à Etampes. Ce n'était certes pas la première fois qu'il assistait au résultat d'une gloutonnerie canine trop enthousiaste, mais par contre il n'avait jusqu'à présent jamais eu droit à un tel ... présent juste à ses pieds et à peine entré dans une pièce. Et surtout jamais avec un tel mélange de couleurs. Avec un petit haussement de sourcil, et peut-être même une trace d'amusement dans la voix, le dauphinois interrogea aux alentours.

Je ne sais pas quelle viande vous lui donnez pour que ça ait cette couleur, mais vous devriez tenter autre chose ...

Relevant les yeux, il observa brièvement les lieux, se demandant si d'autres surprises animalières étaient prévues : chat surgissant du décor toutes griffes dehors, canard sans tête s'évadant des cuisines, belette enragée tombant du plafond ...
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Athenais_
Athéna avait vaguement suivi le spectacle, cette pièce sans cesse renouvelée qui lui valait quotidiennement qu'Armand râle a outrance et que Birgit jure en allemand. Tout était si bien rôdé que les frasques du chien passaient inaperçues aux yeux de sa maîtresse trop emballée par son toutounet pour lui dire quelque chose. Aussi quand la Princesse se prépara afin de recevoir le Meyrieux et que le chien en profita pour rousiguer l'instrument de travail de cette dernière, rien de plus étonnant que notre Sigillant n'y ait vu que du feu. Elle était motivée à chasser et non point à s'emmerder avec la logistique ou autres bêtises en tout genre. Et puis l'animal avait besoin de se faire les dents, quoi de plus naturel ?

Ainsi c'est une fois en train d'ajuster ses épaulettes et sa chaîne qu'elle somma Birgit qui n'était pas là mais qu'elle entendait - de foutre la paix à son chien.

Cessez donc avec Valmont, il est encore tout jeune c'est normal qu'il soit remuant.

Quand je vous disais qu'elle n'avait strictement rien suivi et qu'elle déboulait ainsi, paisiblement dans les escaliers du donjon non sans une certaine sévérité dans la voix.



Mais une fois les deux pieds au rez-de-chaussée ainsi que sur terre la jeune femme fut inquiète, le pli qui barrait son front en attesta et elle se précipita vers Valmont sans un regard pour Walan, étreignant dans le même élan l'animal qui vint coller son museau dans les jambes de la Marquise. Oh elle ne fulminait pas, elle tentait d'apporter un peu de réconfort à son protégé et enguirlanda Armand.

Pourquoi l'avez-vous laissé manger ça ?
Je croyais que vous vous occupiez de lui.

"Il est bien trop rapide ! Et avouez qu'il mange n'importe quoi, hier c'était les boutons de veston du cuisinier !"

Le bleu des yeux d'Athéna s'assombrissent et d'une voix plus ferme, elle gronde entre ses dents.

D'habitude vous êtes bien prompte à être sur ses côtes pour le surveiller, pour le gronder, pour l'opprimer, pour le punir à la moindre incartade mais dès lors qu'il s'agit de sa sécurité, là il n'y a plus personne.

La voilà reparti à caresser le danois bleu qui offre un regard naturellement malheureux. Une fois qu'il semble moins fébrile aux yeux de notre Duranxie elle se redresse, souffle sur une mèche de cheveux qui vient de lui retomber sur le nez et se dit que peut-être il est temps de dire bonjour et accessoirement de s'excuser auprès de son invité pendant que son intendant lui, a baissé simplement les armes sachant qu'il n'aurait de toutes façons pas gain de cause.

Vissant sa dextre à sa senestre, l'hôte qu'elle est se détend et offre un visage plus neutre ainsi qu'un bonjour à son visiteur.

Votre Altesse, j'espère que vous avez bien déjeuné ce matin car nous partons de suite pour une chasse aux chevreuils.

Et comme si de rien n'était, elle prit la direction des écuries l'invitant à venir avec elle, histoire de marcher ensemble.
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Walan
Silencieux et patient, le dauphinois attendit que la consolation canine suive son cours, un peu perplexe quant à l'accueil autant que dans la manière dont la maitresse des lieux exprimait son ... mécontentement à son intendant. Il décida toutefois de ne pas s'en mêler dans l'instant et observa la scène en silence, alternant les regards en direction du chien, de la princesse et du serviteur.

La perplexité revint toutefois après l'échange de salutations. Il ne s'imaginait pas un départ aussi rapide, à vrai dire, et pensait avoir le temps de passer plus de quelques minutes les pieds à terre après plusieurs heures de cheval. Il répondit toutefois en se contentant d'une allusion discrète.

J'ai mangé oui ... et j'imagine que puisque ma tenue est déjà sale du voyage, elle pourra supporter une chasse ensuite.

Il ne put cependant pas s'empêcher d'ajouter ensuite, un brin taquin.

Vous avez prévu battue et meute, donc ?
Ou quelques pains de cire à leur jeter dessus peut-être ? Il n'y aurait plus qu'à laisser votre molosse faire des ravages après.
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Athenais_
Le pas amorcé et la suite des évènements lancé c'est en entendant Walan parler de la tenue de son voyage qu'elle percuta de sa maladresse. Sur le moment elle reste imperturbable, le visage tourné vers leur destination ne sachant pas vraiment comment gérer la situation. Le reste de leur petit parcours instilla en elle un peu plus de doute. C'est qu'il venait de loin et elle le parachutait déjà vers une nouvelle sortie sans qu'il n'ait vraiment eu le temps d'entrer. Les phrases suivantes du Meyrieux vinrent à ses oreilles alors même qu'elle était en train de se mâchouiller l'intérieur de la joue creusant son esprit pour trouver une solution.

Rien ne vint, il n'y avait qu'une issue, elle se stoppe brusquement devant les grandes portes des écuries.

Je... Peut-être que vous souhaiteriez boire quelque chose, ou manger un morceau avant de repartir. J'ai sans doute un peu trop précipité notre départ mais à ma décharge si on lambine ici on risque de rentrer bredouille.

Rien de pire, rien de pire.

D'autant plus que nous partirons seul, un chien chacun. Il va falloir se montrer discret.

Ce qui risquerez sans doute d'être compliqué vu la propension d'Athéna à l'être justement. A cet instant précis d'ailleurs comme si l'anti-thèse de la discrétion devait être là, notre fier & fort Valmont arriva comme une flèche dans les écuries, les honorant de sa présence, prêt à prendre les chemins avec eux. Le moment la rassurant sur l'état de l'animal, et se détendit plus encore et c'est une lueur espiègle dans les yeux qu'elle ponctua vers Walan.

Méfiez-vous que je ne vous attache pas des pains de cire tout le tour du ventre afin de vous faire avancer plus vite et ainsi amuser mon molosse. Pour sûr que là je ne rentrerais pas bredouille.

Hinhin.
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Walan
D'un petit geste de la main, le chevalier écarta la proposition, non sans avoir presque percuté la jeune femme lorsqu'elle s'arrêta brutalement. Il prit bien soin de ne pas montrer le léger amusement que provoquait sa brusque prise de conscience.

Ça ira, ne vous en faites pas.

L'amusement céda toutefois la place à la perplexité, à nouveau, lorsqu'elle lui exposa la composition du groupe. Chasser le chevreuil à deux, sans battue ni meute ? Et bien, elle aimait les défis ... Fallait-il qu'il lui précise d'emblée qu'il tirait à l'arc comme un pied ou lui laisser la surprise ? Le brun n'eut guère de temps d'y réfléchir puisque la suite arriva. Et ça, pour le coup, il ne pouvait pas ne pas y répondre. Non d'un grumf. D'un ton tout à fait sérieux, mais peut-être démenti par une lueur fugace dans les yeux et un frémissement des coins de lèvres, il répliqua donc.

Vous pourriez tenter, j'imagine.
Mais vous ne voudriez pas blesser vos chevilles fragiles ni rendre encore malade ce pauvre animal, n'est-ce pas ?

Sans attendre de réponse, il entra dans les écuries pour y trouver sa monture, qui n'avait pas encore eu le temps d'être dessellée. Toujours aussi impressionné par la puissance qui se dégageait du puissant rouan acheté quelques mois plus tôt au Saint-Sépulcre, Sans Repos lui flatta la tête entre les nasaux. Il ne voyageait pas sur le destrier habituellement, le préservant pour la bataille. Mais puisqu'il était directement venu de l'ouest pour l'occasion en profitant d'une accalmie dans les combats, il avait fait une exception. Toutefois, Hypérion n'avait ni le gabarit ni les qualités d'un cheval de chasse. Et le brun ne comptait pas risquer de blesser un cheval d'une telle valeur en le faisant galoper dans les bois.

Le dauphinois se tourna donc vers son hôtesse lorsqu'elle entra pour ajouter, plus sérieusement.

J'espère que vous avez une monture à me proposer, par contre.
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Athenais_
Athénaïs ne décela pas le trait d'amusement qui vint à saisir le Meyrieux. Elle se gourmanda quelques secondes en se disant que niveau réception elle avait parfois du mal. Ce qui la sauvait c'était Birgit qui n'était pas témoin de la scène et n'avait pas de réflexion à faire sur le sujet. Étonnamment d'ailleurs, la Teutonne n'avait rien dis durant l'incident avec le chien. C'était jour de fête, et la Duranxie n'était pas peu fière sur le moment, à bien y réfléchir, de ne pas souffrir des recommandations de sa camériste. Néanmoins, le Prince semblait vouloir la taquiner.

Alors qu'elle essuyait d'un revers de main la première phrase, voilà qu'il enchainait avec ses chevilles. Laconique pour commencer.

Il ne s'agissait que d'une cheville, d'abord.

La jeune femme reprend sa marche, pénètre dans les écuries et attrape des gants qu'elle ne passe pas mais qu'elle dépose dans sa sacoche, bête transit d'objet pour un simple but, éviter que l'Impériale ne l'engueule encore sur le fait qu'elle s'abime les mains à baruler dans tous les coins sans prendre soin de s'épargner. Athénaïs à l'inverse n'aime pas porter de gant, elle se sent gauche avec et privé des sensations que le cuir, le bois, la pierre et les métaux lui transmettent. Puis, comme si la conversation lui semble inachevée, elle précise.

Ce n'est pas bien votre Altesse de chagriner votre hôte, surtout quand on a besoin d'une monture.
Et Valmont se porte bien, je gage que sa dernière expérience en la matière lui aura fait comprendre que la cire n'est pas comestible.

A ces mots, elle effectue une moue alliant le gneugneutement à un petit sourire d'innocence. La mauvaise foi n'étouffe pas, fort heureusement. Auquel cas la Marquise serait déjà morte 30 fois si ce n'est plus à cause de son chien-chien d'amour. Le sujet se clôtura ainsi. Déjà, les azurs Duranxiens se posaient sur l'équidé de Walan. La robe lui parlait, tout comme la race qui tirait vers celle du trait Ardennais qui n'existerait réellement par les mots que bien plus tard. Avec douceur, la brune s'approche de l'animal et vient présenter une paume ouverte sous les naseaux pour ne pas trop perturber l'ongulé de cette intrusion d'une étrangère dans sa bulle. Puis elle passe sa senestre sur le bout du nez, les lèvres et lui attrape gentiment le menton pour enfin caresser la barbe, souriant au contact doux qu'elle s’octroie et que lui autorise le destrier de son invité.

Il est magnifique, surement capable de fendre un crâne d'un simple coup de sabot. De suite, ça calme.

Ainsi en oublie-t-elle leur petit jeu autour des chevilles, genoux et fragilités diverses.

Hum... Vous prendrez alors Diane, cheval Napolitain, elle est obéissante et a un bel amble.

Tapotant une dernière fois la joue d'Hypérion dont elle ne connait pas le nom, la Duranxie s'avance près du box.

Elle est mignonne avec sa petite tête et ses traits plutôt fin, elle est tout en forme, je lui trouve une élégance folle, elle est légèrement plus grande au garrot que le votre. Cela ne lui retire pas son dynamisme, je vous rassure.

Espérant que Walan se satisfasse de sa monture, Athéna s'avança vers Léonard, beau genêt blanc de dix ans qui après avoir mené sa mère à Reims pour son couronnement s'était vu adopter par Alvira et n'avait donc jamais retrouvé véritablement les écuries royales après son trépas. La fille en profitait pleinement et s'était amouraché de cet haquenée totalement magique à ses yeux qui revêtait la puissance et la beauté.

Et c'est ainsi que la Princesse se mit à préparer son cheval, un de ses petits plaisirs qu'elle se réservait lorsqu'elle en avait le temps tout en demandant à son camarade du moment si le choix lui convenait.
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Walan
Il en est capable oui. Et faites attention il mord.

C'est que l'animal avait été dressé pour le champ de bataille et pour se défendre -et son cavalier en même temps- contre les inconnus qui pourraient chercher à saisir sa bride ou son licol. Il en donna d'ailleurs une illustration -quoique sans grande conviction- en claquant des dents en direction des doigts d'Athénaïs ... lorsqu'elle retira sa main après ses caresses. Walan eut un petit haussement d'épaules en guise d'excuses.

Vous devez lui plaire, il n'y a pas mis beaucoup d'énergie.
Il a parfois encore un peu de mal à distinguer les amis des ennemis ... et je n'ai pas vraiment eu le temps de le confier à un dresseur compétent pour s'occuper de ça.

Il n'aurait de toute manière pas eu le temps de le faire, puisqu'il avait passé tout son temps entre les routes et les camps militaires depuis qu'il avait acheté Hypérion. Et tout chevalier qu'il soit, il n'avait pas les compétences pour le faire par lui même.
Le dauphinois n'avait d'ailleurs pas la passion des chevaux de certaines personnes. Il savait admirer une belle bête, et pouvait se lier à ses montures autant qu'un autre, mais il en gardait néanmoins une vision assez utilitariste et faisait sien -ou pas loin- la maxime classique : un animal dangereux aux deux extrémités et inconfortable au milieu.

Du coup, il ne fut pas contrarié, bien au contraire, de se voir prêter une jument obéissante. Passer toute la chasse à lutter contre une monture rétive tout en esquivant les troncs n'aurait pas été de tout repos, ni vraiment plaisant. Il commença donc à la seller également après l'avoir brièvement examinée, cherchant parfois brièvement le matériel dans cette écurie qu'il ne connaissait pas.
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Athenais_
L'illustration est parfaite, la Princesse retire ses doigts de justesse et sourit. Elle se soustrait bien vite à la présence de l'Ardennais qui pourrait tout aussi bien lui croquer une épaule. Le ton est donné, sa monture bientôt prête, elle tire une énième fois sur la sangle pour s'assurer qu'elle est assez serrée, et désigne à Walan les étagères près du dernier box, où sont suspendus les accessoires et instruments d'équitation.

Après un dernier regard vers le Meyrieux, elle répond, en ôtant distraitement un peu de terre oublié sur son étrier.

Nous sommes amis alors ?

Un léger sourire malicieux et bien vite son attention est de nouveau au cœur même de son activité, elle en oublierait presque qu'ils sont peu ou prou des inconnus l'un pour l'autre, elle chantonne pour finir par donner une belle tape sur la croupe de son cheval. Elle est prête.

C'est bon pour vous ?
Allons-y !

Du box, elle sort son équidé répandant dans leur sillage de la paille à gogo. Ne cherchez pas, ici les chevaux sont confortablement installé, c'est ainsi que la consigne réside à une belle couche pour qu'ils ne se blessent pas et que l'on puisse les bouchonner à souhait. A ce propos elle en a plein les bottes et tape des pieds avant de sortir. Se portant à la gauche de Léonard c'est sans mal qu'elle se hisse sur son dos et rabat ses rênes dans une main se tenant droite, alors qu'elle se met en route. Non loin de l'architecture connue du Château coule filon de vie, la rivière qui traverse les terres du Marquisats se répandant également sur les terres vassales & voisines. Ils remonteraient par là, elle le décidait ainsi. Il ne connaissait pas son Domaine, Athénaïs en ferait son affaire, il n'aurait ainsi pas l'occasion de contester ses raccourcis à rallonge une des grandes qualités de la jeune femme. Elle croiserait simplement les doigts qu'il ne découvre pas lors d'un énième détour qu'il aurait été bien plus rapide de passer par un autre chemin.

Revenant justement à son invité, et se mettant à sa hauteur, la Princesse pose par intermittence ses azurs sur la silhouette masculine tout en interrogeant.

Que préférez-vous chasser ?

Chasse-t-il beaucoup d'ailleurs ? Hum, elle aurait peut-être réponse à cette question également par le biais de celle qu'elle venait de formuler.

Le sanglier c'est impressionnant mais assurément laid même je trouve que c'est plus compliquer à achever. Les cerfs c'est beau mais je ne suis pas certaine que ça oppose une grande résistance. A part fuir peut-être rapidement...

A la fin de l'échange, ils sont au bord de la Rivière-des-prés. Le blanc genêt s'abreuve déjà et elle ne peut s'empêcher de lui glisser quelques mots affectueux. Dès lors les équidés rafraichi le duo pourra répartir en quête de proie de choix à abattre ou à chasser en vain, au choix.
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Walan
La première question surpris un peu le brun. Son caractère naturel, amplifié sur ce point par une longue liste d'expériences -dont une ou deux particulièrement traumatisantes-, le rendait long à accorder sa pleine confiance et plus encore son amitié. Et il n'était pas non plus du genre à prétendre une amitié par simple politesse. Du coup, sa réponse fut ... probablement décevante. Voire un brin vexante, sans qu'il ne veuille pourtant qu'elle le soit.

Et bien, nous ne sommes pas ennemis, a minima.

Il termina de s'occuper de sa monture en silence, puis la sortit et l'enfourcha à la suite de la princesse. Lorsqu'elle l'interrogea sur ses préférences, il n'eût pas besoin de réfléchir longuement.

Je ne m'aventurerai pas à chasser le sanglier à l'arc et à deux ... je préfère une battue et des lances pour ça.
Allons donc pour le cerf. Il faudra du talent et de la chance pour en débusquer un, et encore plus pour l'abattre à distance.

Ce sont vos terres, j'imagine que vous connaissez bien les endroits où ils peuvent passer ?

En attendant patiemment que les chevaux s'abreuvent, le chevalier observa lesdites terres tout autour d'eux. Pour se repérer et voir s'il pouvait deviner vers où ils allaient partir, mais aussi par simple curiosité de voir l'état du domaine.
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Athenais_
Athéna se doutait bien qu'entre eux aucune amitié n'avait vu le jour. C'était un peu même beaucoup maladroit de le demander ainsi, mais elle ne pouvait se permettre de refuser une perche si bien tendue pour connaître le sentiment de Walan à ce propos. Elle se retint de lui offrir un sourire narquois qui aurait transpiré de son espièglerie du moment. La jeune femme salua son adresse dans l'art de ne pas dire ce qui peut "vexer" tout en le disant quand même, étant un brin réaliste sur la question. Il faut dire que ça lui fait penser à la réponse que l'on fait à un enfant, ou alors qu'un Normand fait devant son armoire en voyant sa femme lui demander si elle est belle après une vie ensemble et les dégât du temps.

Léonard tire un peu sur les rênes, Athénaïs les abandonne, en les glissant derrière le pommeau de la selle pour que son fidèle destrier puisse s'abreuver, elle acquiesce aux dernières paroles du Meyrieux laissant son cheval avancer un peu plus dans l'eau.

Nous n'aurons peut-être pas le choix de la prise, mais promis je n'irai pas flatter des marcassins pour provoquer notre malheur.

Elle se redresse sur sa selle et lui indique un talus au loin.

Il faut nous rendre au delà de ce point pour avoir une chance de prendre plus qu'un lièvre.

Le point est assez approximatif d'où ils se trouvent alors sans vraiment attendre, la Duranxie siffle Valmont et part au trot enlevé dans la direction qu'elle vient d'indiquer. Bien vite quelques pistes s'entremêlent. Elles ne sont pas de celles des gros gibiers mais indiquent que le bois n'est pas inhabité. La rivière les suit ou suivent-ils la rivière toujours est-il qu'un canard surgit pile poil devant le nez équin du genêt. La jeune femme décoche une flèche qui vient se planter dans l'aile droite de l'animal écorchant son flanc au passage. La coordination s'ensuit, Athéna démonte de son cheval passant sa jambe droite par dessus l'encolure de l'hongre et vient ramasser le canard auquel elle tord le cou d'un geste ferme et sec, sans véritable sentiment. La dépouille est accroché à sa selle et elle remonte tout aussitôt pour poursuivre leur petite balade.

Oh regardez là-bas. Les lapins décidément c'est quand même bien plus mignon que les canards.

Oui, faut dire que tout ce qui est à poil doux lui apparait plus familier, elle s'y attache là où la plume et ce qui est dru ne lui confère le moindre regrets ou hésitations. Jetant un coup d'oeil à son invité, Athéna sourit doucement et montre du menton ce dont elle parle, un spectacle qu'elle juge presque mignon et qui lui permet de boire un coup avant de repartir.
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Walan
Une fois les montures abreuvées et la chasse lancé, Walan se fit un peu plus silencieux, concentré sur leur activité et étudiant attentivement les alentours à la recherche de sentes. De temps à autre, il observait également du coin de l’œil son hôtesse. Ce fut d'ailleurs lors de l'une de ces occasion qu'il la vit bander son arc et tirer, pour quelque temps après accrocher un premier trophée à sa selle. D'un petit signe de tête, le brun salua la performance.

Vous êtes bien meilleure que moi, ce tir n'était pas simple.

Quelques instants plus tard, l'observation reprenait. Lorsqu'ils s’arrêtèrent une nouvelle fois, il n'y eut toutefois pas de proie à ramener. Suivant le regard d'Athéna, le dauphinois commenta.

En d'autres temps, j'aurais été heureux d'une telle trouvaille ... pour en faire civet et remplir un ventre affamé. Mais vous avez raison, pour aujourd'hui il nous faut plus consistant.

Certes, cela faisait bien longtemps que le chevalier ne vagabondait plus sur les routes du Royaume. Ou tout du moins qu'il ne errait plus sans autre but que de survivre et en fuyant, puisqu'il passait quand même encore beaucoup de temps sur les chemins avec son Ordre. Mais il n'avait jamais vraiment oublié cette période de plusieurs années, quand bien même n'en parlait-il plus à quiconque.
Il n'eût toutefois pas le temps de s'attarder davantage à ces souvenirs, car un mouvement un peu plus loin derrière des buissons attira sont attention. La tache brune et blanche sautillant qu'il aperçu ensuite était caractéristique.

Un chevreuil, là !

Éperonnant sa monture, le brun sa lança à la poursuite de l'animal sans prendre le temps de vérifier s'il était suivi. Il aurait déjà suffisamment de mal à ne pas perdre la trace du cervidé sans ça ... et d'ailleurs, après quelques minutes d'efforts acharnés et une série éraflures au visage suite à des passages un peu trop proches des branches, Sans Repos dû bien admettre que la proie lui avait échappé.

Ce n'est qu'à ce moment qu'il se rendit compte qu'il était parti comme une flèche sans même faire attention à Athénaïs. Un hennissement proche lui indiqua toutefois la direction à suivre pour la retrouver, et il s'y engagea donc au pas, flattant de la main l'encolure de la jument n'avait pas démérité.

Alors qu'il allait rejoindre la princesse, un craquement non loin attira l'attention de son compagnon canin qui se précipita juste pour voir s'envoler sous son nez une belle perdrix. Malheureusement, Walan n'avait jamais été doué pour tirer à l'arc, même à pied et avec une main entière, alors monté et après ses blessures, il ne fut guère étonné de rater l'oiseau d'un bon pied alors qu'il s'éloignait à tire d'aile.

Décidément, la chasse ne commençait pas aussi bien pour lui. Lorsqu'il finit par rejoindre son hôtesse, ce fut avec un petit geste d'excuses.

Navré ...
Il m'a échappé. Et la perdrix aussi.
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Athenais_
Au compliment, elle sourit et tourne légèrement le visage sous prétexte de replacer son arc mais elle ne fait que camoufler un sourire. Ce tir n'était qu'une sombre chance, l'angle n'était pas favorable, mais finalement sa précipitation lui avait évité de trembler, au point où, tout avait convergé dans la réussite du tir canard, quand bien même c'était dans le corps et non dans la tête.

Quand elle revient à une position normale, sa risette s'est effacé de son visage et c'est plutôt sereine qu'elle observe la scène, leurs chevaux dans la même direction. Le spectacle la tranquillise pendant que son coeur reprends des battements plus calme, elle inspire une dernière fois profondément alors que la décision tombe personne ne serait massacré dans la joyeuse troupe.

Nous avons déjà un canard et je compte sur notre talent pour grossir le nombre de nos prises.

C'est beau l'espoir dans l'absolue. Athéna a encore l'espérance de sa jeunesse. Le départ rapide de son camarade lui donne raison. Ainsi est-elle persuadée que l'homme lui rapportera de belles choses. Un chevreuil, se gardant de lui crier dessus de se hâter davantage. Elle le suit simplement au petit trot avant qu'il ne disparaisse loin de sa vue. Ce n'est pas par flemme qu'elle le laissa y aller seule mais elle connaissait le plaisir que représentait une telle prise seule, le sentiment que cela provoquait, nul doute qu'il l'en remercierait. Ou pas...

Car à son retour ce ne fut pas la silhouette lourde du cheval chargé mais le faciès de l'homme qui s'était blessé à ne vouloir prendre aucune précaution qui apparut en premier lieu aux yeux d'Athéna. Valmont avait beau tournoyer et japper, il n'attirait pas l'attention de sa maîtresse. Question blessure ce ne paraissait pas grave mais dans ce cas là vous faites quoi ? Vous dites à votre invité de rentrer, ou vous continuez comme vous souhaitez le faire car ce ne sont que des égratignures ?

Sortant un mouchoir d'une poche dissimulée dans la doublure de sa cape, elle le tendit au Meyrieux, tant pis pour son égo, et questionne.

Ce n'est rien, nous aurons d'autres occasions.
Mais vous souhaitez peut-être que l'on fasse un arrêt ?

Si la Duranxie prend le temps d'attendre Walan, son Danois bleu quant à lui est déjà en train de chercher une autre piste qu'il trouve rapidement et part comme une flèche aussitôt fait. Les azurs de la Princesse passent alors d'un animal à l'autre, huhu.
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Walan
Lorsque Athénaïs lui tendit un mouchoir, le brun resta sans réagir pendant un instant en observant le tissu. Sur le coup, il ne comprit pas pourquoi elle faisait ça : est-ce qu'elle se croyait à un tournoi et le désignait comme champion ? Ou bien était-ce une de ces modes de cour qui naissaient et mourraient à longueur d'année ... et dont il n'avait pas la moindre idée de la signification ? Ces réflexions ne manquèrent pas de provoquer un paquet d'autres questions et d’augmenter la perplexité du dauphinois, dont le regard passa brièvement vers le visage de la jeune femme en quête d'un indice. Sans en trouver d'exploitable. Ce n'est que lorsqu'un picotement plus intense sur sa pommette lui rappela ses éraflures qu'il finit par percuter.

Ah ! Merci. Je suis passé un peu trop près de certaines branches, semble-t-il.

Saisissant le mouchoir, il l'humecta brièvement avec l'eau de son outre avant de s'essuyer le visage avec, tout aussi brièvement et en répondant à la question au passage.

Non, non. Ce n'est pas en faisant halte qu'on attrapera quoique ce soit.

Et manifestement votre molosse n'est pas d'humeur pour ça. Ajouta-t-il un brin amusé lorsqu'il vit le chien se lancer sur nouvelle piste. Cette fois, il laissa toutefois la princesse passer devant ...
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