Athenais_
Le temps semble parfois se suspendre. C'est le sentiment que lui donne cette chasse où aucun perturbateur ne vient la rappeler à ses obligations. Seule la foret lui parle, lui indique des signes de vie, une parenthèse qu'elle ne boude pas et savoure. Enfin, ce qu'elle savoure surtout c'est le temps d'attente. Le bras en l'air, ses céruléennes détaillent son interlocuteur, elle y cherche un mouvement mais a l'impression qu'il est ailleurs, songeur ? Alors sans vraiment s'en rendre compte, la Princesse l'observe comme pour découvrir un peu mieux son invité. De son front à son nez, elle y trouve les traits de son âge. Je vous entends déjà et non, elle le trouve moins vieux que la rumeur le dit en la personne de Thibérian Baccard, hinhin. La pensée lui traverse l'esprit et c'est un léger sourire qui agite ses carmines comprenant davantage pourquoi les taquineries autour de ses genoux qui craquent peuvent le faire ronchonner. Mais déjà l'analyse reprend en direction des joues malmenées par la dernière incartade du Dauphinois. Des égratignures certes dont certaines plaies pourtant plus importantes que d'autres mériteraient davantage de soins. Enfin elle termine par la mâchoire qu'elle trouve bien dessinée sans être d'une proéminence désagréable.
C'est finalement l'acceptation du mouchoir qui vient rompre la contemplation d'Athénaïs. Prise la main dans le sac dans ce qui est une forme d'intrusion, elle se hâte dans un même élan à détourner le regard vers des buissons avant de renvoyer ses billes bleues vers l'homme en acquiesçant.
Il n'est jamais réellement d'humeur.
Elle baisse légèrement le minois et sourit, la tête se tourne vers Valmont alors qu'elle reprend.
Pour être calme je veux dire. Enfin, il l'est de temps en temps.
Quand elle travaille en Hérauderie notamment. C'est assez étrange mais c'est aussi la condition stricte pour qu'il puisse pénétrer dans l'atelier. Les regards lancés, le ton de la voix de la jeune femme ne laissent guère de doute sur ce qu'elle attend. Comme quoi quand il veut, le canidé sait parfois se faire obéissant.
Tout en reprenant correctement en main les rênes, Athéna décide qu'il est temps de reprendre la marche. D'un coup d'oeil rapide elle veille à ce que son camarade de chasse soit opé et effectue une pression des jambes pour que Léonard se mette en marche. Walan la laisse passer devant ce qui inclue dès lors qu'elle se fait meneuse de leur petite troupe. Amusée par sa dernière remarque, elle n'en montre pourtant rien et prends une voix rauque presque théâtrale.
Mon molosse espère simplement tomber sur une bête monstrueuse afin de lui montrer ce dont il est capable.
L'illusion est belle, le Danois préfère largement s'amuser avec des papillons qu'à réellement croquer du sanglier, du moins pour le moment.
Le votre est un peu trainard, non ?
Cette petite mesquinerie se paye car trop absorbée à se tourner vers le Meyrieux pour lui dispenser un regard matois, le lapin qui s'extirpe d'un buisson non loin d'eux a largement le temps de continuer sa route avec pour seule signe de son passage le bruit qu'il fait et le pompon blanc qu'il agite dans son sillage.
Rhaaaaaa... !
Tournée pour tournée, sa senestre sur le troussequin de sa selle, la Duranxie fait les gros yeux et ajoute pour essayer de couper court à toutes railleries.
Chhhuuuuuut..
Sans transition, elle saisit l'opportunité de cette file indienne pour reprendre sa position initiale, elle inspire profondément, épaules droites histoire de passer sa déception sans soupirer. Finalement, c'est au trot enlevé qu'elle passe. Léonard est confortable mais le léger agacement de ce nouvel échec lui donne envie de se libérer par un autre biais. Plus loin le bois s'éclaircit, il est à nouveau possible de marcher l'un à côté de l'autre. La clairière donne sur un filet d'eau qui s'évase à l'instar du précédent sentier. Valmont s'agite, tournoie truffe au sol et se dirige plus loin encore que les roseaux, Athénaïs le rappelle à elle et démonte décidée à aller voir ce qui pourrait s'abreuver et être attrapé.
Avec une précaution peu habituelle, elle parle à voix basse à son partenaire alors qu'elle s'approche de Diane et pose une main sur son chanfrein.
Vous venez avec moi ? Faire mouche avec arc sur un cheval le tout en mouvement, je vous avoue que c'est juste un gros coup de chance, ou des années d'entrainement. J'ai bien peur que n'ayant ni l'un, ni l'autre mon quota chance soit atteint pour aujourd'hui avec la précédente prise. Nous ne pouvons compter que sur nous désormais, votre Altesse.
La stratégie qu'elle propose ensuite est simple, on observe, on tire si proie il y a sinon on fait un peu le guet.
Alors, il en dit quoi le Meyrieux ?
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C'est finalement l'acceptation du mouchoir qui vient rompre la contemplation d'Athénaïs. Prise la main dans le sac dans ce qui est une forme d'intrusion, elle se hâte dans un même élan à détourner le regard vers des buissons avant de renvoyer ses billes bleues vers l'homme en acquiesçant.
Il n'est jamais réellement d'humeur.
Elle baisse légèrement le minois et sourit, la tête se tourne vers Valmont alors qu'elle reprend.
Pour être calme je veux dire. Enfin, il l'est de temps en temps.
Quand elle travaille en Hérauderie notamment. C'est assez étrange mais c'est aussi la condition stricte pour qu'il puisse pénétrer dans l'atelier. Les regards lancés, le ton de la voix de la jeune femme ne laissent guère de doute sur ce qu'elle attend. Comme quoi quand il veut, le canidé sait parfois se faire obéissant.
Tout en reprenant correctement en main les rênes, Athéna décide qu'il est temps de reprendre la marche. D'un coup d'oeil rapide elle veille à ce que son camarade de chasse soit opé et effectue une pression des jambes pour que Léonard se mette en marche. Walan la laisse passer devant ce qui inclue dès lors qu'elle se fait meneuse de leur petite troupe. Amusée par sa dernière remarque, elle n'en montre pourtant rien et prends une voix rauque presque théâtrale.
Mon molosse espère simplement tomber sur une bête monstrueuse afin de lui montrer ce dont il est capable.
L'illusion est belle, le Danois préfère largement s'amuser avec des papillons qu'à réellement croquer du sanglier, du moins pour le moment.
Le votre est un peu trainard, non ?
Cette petite mesquinerie se paye car trop absorbée à se tourner vers le Meyrieux pour lui dispenser un regard matois, le lapin qui s'extirpe d'un buisson non loin d'eux a largement le temps de continuer sa route avec pour seule signe de son passage le bruit qu'il fait et le pompon blanc qu'il agite dans son sillage.
Rhaaaaaa... !
Tournée pour tournée, sa senestre sur le troussequin de sa selle, la Duranxie fait les gros yeux et ajoute pour essayer de couper court à toutes railleries.
Chhhuuuuuut..
Sans transition, elle saisit l'opportunité de cette file indienne pour reprendre sa position initiale, elle inspire profondément, épaules droites histoire de passer sa déception sans soupirer. Finalement, c'est au trot enlevé qu'elle passe. Léonard est confortable mais le léger agacement de ce nouvel échec lui donne envie de se libérer par un autre biais. Plus loin le bois s'éclaircit, il est à nouveau possible de marcher l'un à côté de l'autre. La clairière donne sur un filet d'eau qui s'évase à l'instar du précédent sentier. Valmont s'agite, tournoie truffe au sol et se dirige plus loin encore que les roseaux, Athénaïs le rappelle à elle et démonte décidée à aller voir ce qui pourrait s'abreuver et être attrapé.
Avec une précaution peu habituelle, elle parle à voix basse à son partenaire alors qu'elle s'approche de Diane et pose une main sur son chanfrein.
Vous venez avec moi ? Faire mouche avec arc sur un cheval le tout en mouvement, je vous avoue que c'est juste un gros coup de chance, ou des années d'entrainement. J'ai bien peur que n'ayant ni l'un, ni l'autre mon quota chance soit atteint pour aujourd'hui avec la précédente prise. Nous ne pouvons compter que sur nous désormais, votre Altesse.
La stratégie qu'elle propose ensuite est simple, on observe, on tire si proie il y a sinon on fait un peu le guet.
Alors, il en dit quoi le Meyrieux ?
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