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[RP] Promesses d'oursonnerie

Raimbaut_dmda
    Raimbaut revint dans la salle de Plaid, avec discrétion pour ne pas gêner qui que ce soit. Alvira eut ainsi à sa disposition ce qu'elle souhaitait, et notamment ses petites belettes en pain d'épices qu'elle avait pris en affection. L'emporte-pièce avait été spécialement confectionné pour le Louvre, ainsi que d'autres animaux héraldiques, au cas ou.

    L'officier de la Bouche Royale déposa ensuite les tasses de lait chaud pour les personnes venues, et un bref instant, son regard s'arrêta à un détail de la tenue de Marie Alice, qui parlait à Sa Majesté. Toutefois, tout fut servi de façon assez fluide pour ne pas interrompre le cérémoniel de l'instant et l'officier conserva son étrange sentiment pour lui.

    Il remarqua l'enfant impressionnée et déposa non loin d'elle le lait chaud et les petits pains d'épices.


    Si vous souhaitez autre chose, jeune demoiselle, n'hésitez pas à me demander.

    Il serait dommageable que l'enfant garde un mauvais souvenir de sa visite parce qu'elle n'aurait pas aimé ce qui avait été servi. Le Louvre avait un standing à respecter, et décevoir un enfant, c''était quand même triste...
    Par contre, Raimbaut considérait que les adultes se contenteraient du choix de Sa Majesté.

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Alvira
Le manteau déposé fut récupéré par un valet d'un simple mouvement royal ordonné par la Couronnée. Au même moment cette dernière poursuivit dans le soudain silence feutré de la grande salle.

Effectivement le statut n'existe plus depuis quelques temps. Factuellement parlant c'était un point donné.
Plutôt que de le faire porter par quelqu'un d'autre qui n'aura peut-être pas la même stature que vous, j'aime mieux qu'il soit exposé au musée en cours de création ici au Louvre. Après tout c'est une partie de l'histoire de France qui doit être mise en valeur comme il se doit.

Peut-être y avait-il un marché noir de manteau de pair, et de pair émérite, la Duranxie n'en avait pas connaissance et salua le retour à la maison d'un ornement précieux. Le temps avait rapidement filé, si bien qu'elle envisageait de taper dans un bon gigot. Sauf que... Son Premier Maître d'Hôtel n'était pas revenu avec les trésors de mets commandés, alors à défaut elle initia un redressement, noua ses mains l'une à l'autre, un creux vissé à son estomac.

Bien, au vu de l'heure et de nos appétits aiguisés, j'ose le supposer peut-être pourrions-nous prendre un temps pour se restaurer. Le froid ouvre les appétits, cela donne envie de se réfugier dans des spécialités sucrés. Il y aura à n'en pas douter ce coup-ci les fameuses belettes en pain d'épice pour la demoiselle.

Car c'était pas tout, les retrouvailles c'était cool mais fallait bien mettre de l'essence dans la moto pour avancer sans pédalo et la séance semblait tirer vers sa fin, autant discuter chiffon ailleurs, autour d'une belle poularde.

Ah ben le voilà, à table !

Elle remercia son Officier par un sourire angélique.
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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Walan
Alors que sa fille, encore intimidée, ne quittait pas son côté et n'osait pas reprendre la parole, le brun en vint au troisième point motivant la visite.

Il y a encore autre chose, Majesté.
Durant son séjour au couvent, mon épouse a été déclarée disparue, si bien que les règles héraldiques usuelles se sont appliquées. Notre fille a ainsi hérité des terres d'Île de France et du Limousin qui avaient été confiées à Marie Alice, et j'en ai la charge jusqu'à sa majorité.
Mais cela pose maintenant quelques ... soucis, puisque Marie étant bel et bien vive. Or, l'épouse d'un douairier n'a pas de droits particuliers vis-à-vis des terres concernées : alors même que c'est à elle qu'elles ont été confiées, elle ne peut plus prêter serment ni prendre vassal, ni même si j'ai bien compris les faire figurer sur ses armoiries.

Lorsque nous sommes allés à la Hérauderie pour aborder ce sujet, Montjoie nous a évoqué une possibilité de revenir à la situation précédente ... et pour les terres d'Île-de-France uniquement.


La mise en contexte était un peu longue, mais il avait fait le plus rapide possible pour donner tous les éléments permettant de bien expliquer les raisons de la demande qui suivi peu après.

Il faudrait pour cela destituer Aëlys des terres d'Igny, pour les réattribuer dans la foulée à mon épouse. Ce qui ne peut-être que fait que par votre bon vouloir, Majesté.
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Alvira
Puis, la dernière demande arriva. Le repas ne semblait pas faire mouche, il venait d'être éludé. La Souveraine écouta son Pair et lui répondit après un moment de silence.

Votre Seigneurie, si j'entends votre demande je ne peux décemment pas y accéder, et cela pour plusieurs raisons qui m'apparaissent comme importantes.

La première c'est qu'en destituant votre fille et en anoblissant votre épouse je prends là une mesure qui relèverait de l'octroi arbitraire. Si votre femme a - je n'en doute pas - mérité son fief de par son investissement passé, aujourd'hui la situation est telle qu'une succession a été actée. Et les années faisant, le retrait du monde de votre femme aurait pu endommager ses terres qui se seraient alors retrouvées à l'abandon. Terres sur lesquelles vous avez sans doute veillé mais qui relevaient toutefois de sa compétence première. Présentement, en lui octroyant à nouveau Igny je le ferais sans considération de mérite depuis la succession.

En faisant cela je ferais fi des Lois Héraldiques, qui sont les mêmes pour tous, ainsi que des devoirs de la noblesse qui consistent notamment à gérer convenablement les terres qui leurs sont confiées pour les services rendus à la France. Ce que je ne puis me permettre.


Il n'y avait pas un mot plus haut l'autre, juste un ton calme, posé.

J'aurais de plus apprécié que cette demande soit motivée et soutenue par un nouvel investissement pour les raisons précédemment développées et ne pas se borner à une demande de restitution de fief, une Principauté qui plus est, après de longues années d'absence. La Hérauderie a suivi la procédure légale comme elle le fait chaque fois dans ce genre de cas. Si je venais à accéder à votre requête, nul doute que je devrais en faire autant pour d'autres, tôt ou tard.

La Couronne se perpétue, les honneurs ne sont jamais acquis ad vitam sans une implication durable.

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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Mariealice
Marie avait failli emboîter le pas à Sa Majesté , non pour manger puisqu'il était toujours compliqué pour elle de le faire normalement mais parce qu'on ne refusait pas une invitation royale. Puis elle s'était ravisée quand Walan avait fait sa demande. Il les avait prévenues, bien sûr et la brune l'avait laissé faire.

La réponse était tombée. Une partie d'elle était soulagée, étrangement, comme à la hérauderie, un sentiment de liberté. L'autre grinçait un peu des dents. Non ses terres n'avaient point été abandonnées puisqu'il y avait un époux et une héritière pour s'en occuper. Mais elle ne dit mot, elle avait fait ce qu'elle souhaitait en ramenant son manteau, contre l'avis de son époux. Epoux sur qui elle leva les yeux avant de les baisser sur leur fille puis de les ramener dans l'acier de l'ours. Elle attendait de savoir ce qu'il souhaitait faire, s'approcher de la table ou pas, tout comme elle attendait de savoir si Aëlys allait ouvrir enfin la bouche, elle qui était d'habitude intarissable.

Elle finit par tourner la tête vers l'officier royal qui avait proposé du lait et du pain d'épices à leur fille. Marie était certaine de ne l'avoir jamais croisé et pourtant.... Pourtant quelque chose dans ses traits, dans son attitude, lui rappelait quelqu'un. Seulement le quelqu'un en question lui échappait totalement. Et machinalement elle porta sa main à la fibule qui ornait sa tenue, sans même s'en rendre compte.

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Retour d'une longue retraite, blason pas à jour etc.... Ca va viendre.
Aelys_meyrieux
Un pas, encore un autre... et hop ! Aëlys se retrouva collée à la jambe de son père.

Demande-lui pour les chevaux et la nage, si tu veux.

Elle aurait bien voulu. Mais sans tout bien comprendre ce que disaient les grandes personnes, elle sentait bien qu'il se passait des choses... bizarres. Et elle voulait comprendre. C'était son rôle d'héritière.

Un messire qui semblait glisser sur le sol s'approcha d'elle pour lui offrir du lait et des petites choses qui sentaient bon le miel, et qui avaient une drôle de forme. C'était très appétissant.


Si vous souhaitez autre chose, jeune demoiselle, n'hésitez pas à me demander.


Il avait l'air gentil, le messire. Aëlys lui fit un petit sourire, tout en restant à demi cachée derrière les pans du vêtement de son père. Elle aurait voulu pouvoir se transformer en petite souris. Pourvu que le manège du messire n'attire pas sur elle l'attention de la reine !
Mais non : la reine était trop occupée avec Papa et Maman. Aëlys, avec un pincement au coeur qu'elle ne s'expliquait pas, vit le paquet de sa mère emporté par un valet. Elle savait que ce paquet avait un grand prix aux yeux de Marie. Or, la reine n'en faisait que très peu de cas, elle ne pensait qu'à manger. Donc, soit elle avait très faim, soit Maman accordait du prix à des choses sans importance, soit la reine ... se trompait. Impossible. La reine, ça ne peut pas se tromper. Maman peut, ça se trompe tout le temps, les mamans, mais seulement sur ce qui est bon ou pas bon pour leur fille. Pour le reste, ça a toujours raison. En plus, Papa aussi y accordait de l'importance, et Papa, lui, ne se trompait jamais sur rien.
Donc, la reine était affamée. CQFD.

Ceci posé, Aëlys se sentit un peu rassérénée. Elle lâcha la jambe paternelle pour tendre la main vers un des biscuits.
Et arrêta aussitôt son geste. Papa avait repris la parole, et cette fois l'héritière comprenait. Elle avait entendu ses parents parler de ce problème héraldique, et elle avait posé des questions, auxquelles on avait répondu de façon accessible à son intelligence de sept ans.
Confiante, la petite sourit à la reine. Pour sûr, elle allait dire "oui Messire Walan, vous avez raison, votre femme est vivante donc vous perdez le douaire et elle récupère ses terres". Logique, normal, juste, tout ça.

Et là, surpriiiiiiiiiiiiiise ! Non seulement la reine se mit à dire n'importe quoi, mais en plus elle n'avait pas la même voix que tout-à-l'heure, et pas la même longueur de phrases. A mesure que parlait la souveraine, le sourire de la gamine s'effaçait, et des orages s'allumaient au fond de ses prunelles.


J'aurais de plus apprécié que cette demande soit motivée et soutenue par un nouvel investissement pour les raisons précédemment développées et ne pas se borner à une demande de restitution de fief, une Principauté qui plus est, après de longues années d'absence. La Hérauderie a suivi la procédure légale comme elle le fait chaque fois dans ce genre de cas. Si je venais à accéder à votre requête, nul doute que je devrais en faire autant pour d'autres, tôt ou tard.


Donc, ça sert à rien, de travailler. Le passé, ça n'existe pas. Maman avait travaillé plus dur que n'importe qui d'autre, et elle était punie pour avoir voulu se reposer un peu. Aëlys en aurait pleuré. Elle connaissait l'histoire, elle. Elle savait tout ce qu'avait fait sa mère, tout le poids du Royaume qu'elle avait dû porter sur les épaules, quand Sa Majesté Levan avait abdiqué. Elle savait qu'elle, Aëlys, avait souffert des absences de sa mère, puis de son enfermement volontaire au couvent, au-delà de ce qu'elle pouvait exprimer. Et cette femme, là, sur le trône, qui balayait tout ça comme si ça n'avait jamais existé ? Pire : qui n'en savait peut-être rien, alors qu'elle était censée tout savoir sur tout.

La Couronne se perpétue, les honneurs ne sont jamais acquis ad vitam sans une implication durable.


"Durable" ? parce que ça avait pas duré des années et des années, peut-être ? Maman, à elle seule, s'était impliquée plus durablement que n'importe qui dans cette pièce, femme sur le trône comprise, sauf peut-être Papa.

Aëlys se mit à la détester, du plus profond de sa grande petite âme.
Elle ne pleura pas. Ça lui aurait fait trop plaisir, à l'autre.
Et elle prit pas de lait, ni de ces biscuits qui lui faisaient tellement envie. Elle n'accepterait rien de cette femme qui crachait sur sa mère.
On ne met pas les mains dans les poches quand on est devant la reine. Bah si c'était ça, la reine, pas besoin de se gêner. La gamine serra les lèvres, et enfonça profondément les poings dans ses poches.
Alvira
Pendant que Winnie and co était de sortie en mode "Pense, pense, pense", la Reyne observait le silence de plomb qui s'était abattu dans la salle du Plaid. Ainsi son regard allait de l'un à l'autre de ses interlocuteurs, sans méchanceté, sans aigreur, à l'écoute plutôt. Mais rien, pas un mot. Seul peut-être l'air s'était gonflé de ce rien de rancœur. Mais si la jeune fille lui en voulait, Alvira n'en avait absolument pas conscience à cet instant. L'intérêt du plaid venait de prendre fin par le mutisme de la famille. La Duranxie effectua donc un mouvement simple, elle se leva.

Bien, sur ces belles paroles et puisque vous ne semblez rien vouloir ajouter, je vous souhaite une belle fin de journée et un bon retour chez vous.

Comprendra qui voudra que la Souveraine n'était pas là pour faire du mime ou de la télépathie mais bien pour traiter avec des gens capables de s'exprimer et d'entendre, en somme d'échanger. En d'autres lieux, elle trouverait cela sans peine. C'est après ces salutations marquant politesse et respect que notre Duranxie s'éclipsa. Il s'avérait que le ciel s'était dégagé et qu'elle avait une envie folle de balade au grand air sur son cheval afin de profiter simplement d'une parenthèse avant de réintégrer la Curia Regis.

Plus tard, dans une coursive du Louvre fut donc demandé que son repas lui soit porté directement dans son bureau l'heure suivante et qu'on lui selle Blacksad afin de procéder à cette petite virée champêtre.

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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Walan
En entendant la réponse de la souveraine, le pair ne montra pas de surprise. Et pourtant, il l'était, car il s'imaginait un tout autre type de réponse. Peut-être pas directement favorable mais en tout cas pas aussi ... négatif.
Un début de colère commença à poindre en lui. Alors même qu'il servait la Couronne depuis des années sans jamais rien réclamer -ni titres, ni honneurs, ni services-, alors que pour la première fois depuis qu'il fréquentait le palais, il osait demander une faveur dont il ne serait pas même bénéficiaire, voilà ce qu'il récoltait. Alors même qu'il ne demandait que justice pour rétablir une situation convenable. Quand tant d'autres courtisans d’alcôves recevaient tant et plus des souverains successifs par leur simple proximité avec eux ...
Le brun réprima cette lueur coléreuse, pour qu'elle n'apparaisse ni sur son visage, ni dans son regard, ni dans son ton. Si bien qu'il répondit d'une voix maîtrisée dès qu'il en eut l'occasion, c'est à dire dès que la reine termina sa précédente intervention et avant même qu'elle se lève.


Je suis navré, Majesté, mais je ne vois pas où est la logique dans le fait que, alors même que mon épouse est vivante et que c'est à elle et pour ses mérites que ces terres ont été attribuées à notre famille, ce soit moi qui me trouve à être le seul à pouvoir les gérer, le seul à pouvoir prêter serment, le seul à avoir à en respecter les devoir et à en jouir des droits.
Et même le seul à pouvoir arborer leurs armes sur mon blason, si bien que mon épouse s'étant pourtant investie pour la Couronne au point d'être honorée des plus hautes fonctions de ce Royaume et de recevoir titres et terres pour cela, ne pourra plus porter pour blason que les armes de mes propres fiefs.
La situation n'est d'ailleurs pas avantageuse pour la Couronne non plus, puisque si je suis un jour légitimement empêché d'accomplir mes devoirs pour la principauté d'Igny que j'ai en douaire, mon épouse ne pourra pas me remplacer. Puisqu'on ne saurait exiger d'elle des devoirs sans lui accorder les droits qui vont obligatoirement avec.

On m'a toujours indiqué qu'un couple marié était une entité héraldique unique, que les actes de l'un rejaillissait sur l'autre, que les deux époux pouvaient chacun prêter et recevoir indistinctement serment pour leurs terres, et qu'ils étaient astreints aux mêmes devoirs. Or ce ne sera manifestement pas le cas ici.

Peut-être que les mérites de mon épouse sont anciens, mais ils n'en sont pas moins réels et avérés.
Je ne crois pas que l'on exige de ceux les plus anciennement titrés encore en vie qu'ils continuent sans cesse à s'investir et à mériter pour qu'ils conservent leurs terres. Non, ils n'ont à se montrer que deux ou trois fois par ans pour prêter serment et répondre aux rares sollicitations héraldiques pour continuer de jouir de ces terres, tranquillement.
J'ai vu des personnes réputées mortes au sein de leur propre famille, frappées par les foudres divines, retrouver leurs titres et terres sans que ça ne semble choquer personne. J'ai vu apparaître des héritiers adultes quelques semaines avant le décès de leur ascendant et récolter tous leurs titres sans jamais avoir rien fait pour la Couronne ou une province, sans que personne ne demande quels étaient leurs mérites. Ceux là n'ont-ils pas un fief ad æternam sans implication durable ?
Ceux là peuvent donc conserver leurs titres et leurs mérites sont intacts, quand ceux de mon épouse auraient disparus parce qu'elle a souhaité se retirer quelques années du chaos de ce monde, et en veillant à ce que les terres ne soient justement pas laissées à l'abandon ?

Car elles ne l'ont jamais été. Lorsque mon épouse est entrée au couvent, j'ai géré ces terres comme si elles étaient les miennes en vertu de l'unité du couple héraldique ; j'ai prêté personnellement serment devant chaque souverain ; et j'ai accompli exactement les mêmes devoir que n'importe quel autre vassal d'Île-de-France. Je n'ai manqué aucune levée de ban, ni aucune demande de conseil, ni même n'ait raté la prestation d'un seul serment, que j'ai tous fait en personne. Tous les vassaux d'Île-de-France peuvent-ils en dire autant ?
Si ma façon de gérer ces terres en l'absence de mon épouse et jusqu'à sa succession anticipée n'était pas satisfaisante au point que cela devienne un grief, alors elle ne l'est pas davantage actuellement, puisque je n'ai pas modifié ma façon de faire. Et pourtant, on m'en a confié le douaire.

Non, Majesté, je ne comprends pas ce qui est juste là dedans.
Je comprendrais si notre fille était majeure et s'était saisie de son héritage. Ou si les terres avaient été réattribuées à d'autres. Je comprends même, quoique difficilement, que ce soit différent dans le cas des fiefs provenant d'une province vassale.
Mais dans le cas de l'Île-de-France, où vous pouvez faire selon votre bon vouloir, où les mérites de mon épouse sont clairs, où personne ne serait lésé, je ne comprends pas. Car toutes les attributions de terres en Île-de-France sont arbitraires et selon le bon vouloir du Souverain. Certains ont donné des terres à leur progéniture, qui n'avait pas d'autre mérite qu'un lien de sang ...
Ici, il ne s'agit en rien de demander de nouvelles terres, simplement de les réattribuer à la personne qui, par son mérite, se les est vues confiées. Personne ne serait privé par une telle décision -notre fille héritera de ces terres dans tous les cas-, et aucun mérite ne serait nié.

D'autres pourraient être tentés de demander de même ? Et bien qu'ils tentent, Majesté ! Je doute que beaucoup se trouvent dans une situation similaire à la nôtre, d'une part, et d'autre part en matière de vassalité plus encore que pour bien d'autres choses, le Souverain fait ce qu'il veut. Et une fois n'est pas coutume ...

Je n'en dirai pas plus, Majesté, j'espère simplement que vous reviendrez sur votre décision, après peut-être en avoir discuté avec Montjoie.


Walan se tût alors, reprenant conscience de sa fille toujours intimidée -et ça n'avait pas dû s'arranger suite à l'échange- contre lui. D'un petit appui dans le dos, il l'incita à se diriger vers la table et à se saisir de quoi manger, tandis lui emboitait le pas, tâchant d'en profiter pour calmer la colère froide qui couvait toujours.
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Alvira
Alvira avait, avant d'amorcer son départ, pu entendre son Primus. Elle ne chercha pas à analyser sa posture, écoutant simplement ses paroles, debout tourné vers lui. Elle se demanda néanmoins un instant s'il se rendait compte de sa démarche et de la façon dont il l'avait abordé. Non pas que rencontrer la dite famille ennuie la Reyne bien au contraire puisque la gamine lui était apparue comme sympathique - le Très-Haut préservait fort heureusement notre Duranxie de tout don de médiumnité - mais il apparaissait à notre Souveraine qu'elle se retrouvait là pour une demande qu'on lui glissait entre le fromage et le dessert. Comme on tenterait de faire signer une lettre cachet l'air de rien. Dans un autre temps, elle aurait pu se croire au bureau SAV : "Ouais alors on a acheté une tondeuse, on l'a laissée dehors tout l'hiver et elle est mortadelle, alors ouais d'accord, on a pas pris l'extension de garantie, mais on est client chez vous depuis 20 ans alors faites un geste commercial quoi !". Et si justement elle avait eu connaissance de cette époque future, elle en aurait sourit. Ce qui malheureusement ne se produisit pas.

Votre Seigneurie, votre épouse est vivante, c'est un constat. Vous omettez simplement un pan d'histoire crucial.

C'est qu'elle a été portée disparue depuis mai 1463, avec une disparition effective actée en décembre 1464. Votre douaire quant à lui s'est vu fait sous le Règne de Feue sa Majesté Lafa le 14 février 1465. Avec cet acte vous deveniez gérant des terres d'Igny. A toute fin utile, le douaire ne vous rend pas titulaire du fief, il n'y a pas de partage ni des droits, ni des devoirs. Vous faites de la gestion pour votre enfant qui est elle, bel et bien la tenante de la Principauté. En somme le douaire c'est une tutelle où se trouve ajouté le bénéfice du rang tant que l'enfant est mineur. Ni plus, ni moins. De ce fait, ne vous inquiétez pas en cas d'absence de votre personne votre épouse n'aura pas à se substituer à vous.

Toutefois, puisqu'on en vient à évoquer les désavantages de la Couronne, et bien... Nul ne vous empêche, dans le cadre d'une levée de ban, de faire appel à toute autre personne même si elle n'est pas votre vassale. Chose tout à fait permise.


Passant à la succession.

Quant aux foudres qui frappent d'autres familles pour d'autres nobles, la comparaison ne tient tout simplement pas. La famille de votre épouse a activé la succession, d'autres familles ne le font pas, la Hérauderie de France acte simplement. Et c'est ce qui a été fait concernant la Maison Jagellon en ce que la succession a été déclenché. Preuve en est que l'absence n'était donc pas anodine. Ils ont considéré qu'il était temps de prendre leur responsabilité.

Puis à l'héritage.

Vous me parlez de mérite ou pas dans les héritiers, jusqu'alors cela vous a-t-il dérangé ? Est-ce que cela vous dérange que votre fille, si j'en viens à embrasser votre raisonnement, hérite sans "mériter" ?

Mot de la fin, ou de la faim, la Reyne ajouta.

De plus, vous me faites pareille demande comme on régulerait une fiche de famille, comme un dû. Un peu d'intention, de prise de conscience sur la situation - au lieu de m'indiquer un acte arbitraire sous prétexte qu'après tout les autres Souverains l'ont fait - auraient été les bienvenus. Nous allons mander Montjoye avec qui, j'ai pu m'entretenir plus avant de votre situation suite à votre visite, mouvementé semble-t-il à la Hérauderie de France.

Le Grand Officier avait en effet évoqué à sa Majesté qu'un plaid pourrait apporter la dite présente doléance. Les deux femmes avaient donc eu le temps d'échanger sur cela un moment. Ainsi fut dit, ainsi fut fait et un huissier partit en direction de la Curia Regis pour choper Pépé et le rapporter in petto dans la pièce. Service des plus rapide Alvira n'en doutait pas.
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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Perrinne
Choper, choper, c'est vite dit !
Parce que le Roy d'Armes, on ne le voit quasiment plus pour le moment, il se planque à Saint Paul pour surveiller les travaux qu'on y effectue.
Quoique ce jour là, la normande etait effectivement de passage au Louvre.
En tenue de travail, tant pis, pas d'apparat ni rien, le pragmatisme avant tout : l'encre ca tache. Et vu tous les soucis de plumes defectueuses qu'elle subissait pour le moment, il y avait fort à parier les tenues ne resisteraient pas aux pigments.


- Montjoie !
- Quoi, "encore" ?
- La Reine....
- Qu'est ce que la reine a encore inventé ? une cure de carotte pour le GARf ? une couronne avec des lapins pour le GMF ? un manteau en poil de sanglier pour les pairs ?
- Non, elle a dit que...
- Que ? Qu'elle m'accordait le congé de deux semaines que j'ai réclamé ? Quoique mes bagages sont déjà prets donc je ne changerai pas d'avis...
- Non, que vous deviez vous radiner au plaid....
- M'enfin ! Non ! Quand meme pas ca, .... c'est vraiment obligé ? Dejà que je refile habituellement les plaids de Saint Antoine à mes maréchaux.... Faut vraiment ?
- Euh Montjoie, c'est vous le Grand Officier... et la reine a dit....
- La reine a dit, la reine a dit.... la reine a dit marcher sur la tete, vous le faite ?
- Mais Montjoie....
- C'est bon, j'y vais....s'il faut vraiment....


On laissera au lecteur le soin de librement interpreter les voix et les intonations. Un seul indice, c'est sur un ton ronchon et une allure de Dedain prudent que la chevalier finit par rejoindre la salle du plaid, tout en ayant prféfé avoir une épée ceint aux hanches plutot que ses caducees.
Tout au plus avait elle pris le temps de verifier la netteté de ses ongles et ses mains tout court pour s'assurer que la majeure partie de l'encre s'y trouvant avait disparu.

Laissant l'huissier l'annoncer, puisque c'etait de rigueur, sur une longue inspiration, elle entra dans la salle, vérifiant les présents pour deviner de quoi il retournait, puisque le messager n'avait rien dit.
Situation dont elle prit vite la mesure, se doutant de quoi il retournait.


Majesté, puisque vous avez dit, ... me voici...
Le bonjour à tous.


Jacques a dit.... dit dit dit dit....

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Alvira
Quand je vous le disais que le dit Grand Officier serait super rapide, là c'était plus rapide que rapide. Alvira fit une risette à Pépé et lui indiqua le couple et la petiote d'un mouvement gracieux du poignet déclinant par la même leur identité tout en soulignant qu'elle ne doutait certainement pas qu'ils se connaissaient. Premier acte enclenché, il suffisait de passer au second ce que la Duranxie ne manqua pas de faire évidemment.

Montjoye, j'ai procédé aux primes explications mais je ne saurais me défaire de votre totale technique.

Votre Honorifique Perrinne, vous avez la parole.


Situation du moment fut détaillé avec précision. Maintenant procédons, procédons !

Manque de bol pour la blonde ce jour-là, la Souveraine n'avait pas amené le kit de survie de tout bon Grand Officier de la Curia Regis de l'année 1466, qui se composait d'une corde, d'une branche de céleri, d'un hochet poney, d'un boulier, d'un poire à jus et tant d'autres choses - à l'image de ceux qui constituaient le gouvernement actuel - utilisé au bon vouloir de son propriétaire.

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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Perrinne
oué mais Montjoie avait ses caducees.

Mais Majesté, où sont vos copions ? Allons allons, un petit effort de memoire.... rappelez vous, je vous ai exposé toute la situation et vos diverses possibilités.
Un petit effort.... après tout, c'est vous qui avez été formée à la diplomatie heraldique par le maitre heraldique es diplomacio qu'est June Sidjeno !


Et elle sortit l'arme suprême qui lui permettait d'obtenir de nombreuses choses, ou au moins de la bonne volonté de la part de la souveraine. Tenant l'arme dans ses mains, elle l'orienta de manière à bien faire apparaitre ses details et son lustrage.
Elle savait que pour quelque minutes avec cette arme dans les mains, la Reine pouvait deplacer des montagnes. Et quand la normande avait cet air là, ca signifiait clairement que la reine se la verrait pretée.... un court instant cependant. Meme po besoin du kit de survie...


Bon, je suppose que si vous m'avez fait appeler, c'est qu'il y a un os quelque part ?

De la à supposer que la reine avait été interrompue dans sa collation...


Quel est il donc ? Qu'avez vous dit ?

Hop examen heraldique en ligne pour la reine. Apres tout, la recompense en valait la peine... pour qui la valorisait.
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Walan
Et au brun, à nouveau, de retenir un soupir tandis qu'était convoquée Montjoie. D'une part parce qu'il n'avait pas besoin d'une leçon "technique", qu'il avait par ailleurs déjà eue, et d'autre part parce qu'il avait l'impression de ne pas avoir été entendu ou que son ton n'avait pas été convaincant. En attendant que Perrinne arrive, le pair continua donc de plaider, puisque c'est en ça que cela s'était transformer.

Majesté, nous sommes déjà allés à la Hérauderie, et c'est bien suite à cette visite qu'il est apparu comme pertinent de venir vous trouver pour vous faire cette demande. C'est même sur suggestion de Montjoie que je me le suis permis. Car je ne crois pas avoir exigé quoique ce soit, Majesté, et je ne me le permettrais pas.

J'ai été franc, honnête et ouvert avec vous. Je vous ai d'emblée exposé la situation sans rien vous cacher de celle-ci, je vous ai de moi-même parlé du fait que mon épouse avait été au couvent pendant longtemps, de la succession faite selon les règles, du fait que j'étais douairier, et de tout le reste. Puis je vous ai adressé cette demande.

Je connais les lois et les règles, et je m'applique à les respecter autant que je le peux, y compris lorsqu'elles ne m'arrangent pas et que je pourrais les ignorer. Mais pour autant, lorsque j'estime qu'une situation, même légale, est injuste, je ne me suis jamais privé de le dire. Je le dis parce que je l'ai toujours fait, mais aussi parce qu'il y a quelques années de cela j'ai prêté un serment lorsque l'on m'a adoubé et que celui-ci disait notamment : "je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et les valeurs qui sont miennes."

Les règles de successions ont été respectées, oui. Je ne l'ai pas nié. Même si c'est un héraut qui est allé chercher la chef de famille Jagellon pour qu'elle acte la procédure, plutôt que la famille elle-même qui a demandé à ce qu'elle soit lancée. Même si j'estime qu'elles sont imparfaites et qu'elles aboutissent à une situation injuste, qui plus est contre le gré de tous les concernés -y compris ceux qui sont restés présents et actifs tout au long de cette affaire- et au bénéfice de personne -puisque la famille Jagellon n'en a rien tiré, pas plus que la Couronne de France ou que le Limousin-.
Qu'il y ait des procédures pour permettre aux héritiers d'hériter après une longue absence, je le conçois parfaitement et cela me semble normal. Mais pourquoi forcer un héritier qui ne souhaite pas entrer dans son héritage à un moment donné à le faire ? Pourquoi ne pas le consulter ?

Quand je parle du mérite des héritiers, ce n'est pas parce que cela me dérange en soit. Au contraire, je me suis plusieurs fois opposé, en Lyonnais-Dauphiné, à ceux qui les considéraient comme des parvenus. Mais lorsque vous-même, Majesté, concluez sur le fait que terres et honneurs nécessitent une implication durable sans quoi ils sont perdus, je ne peux que relever que ce n'est manifestement pas le cas, aussi bien des héritiers que de tous les anoblis de mérite qui, une fois leurs terres obtenus, ne s'impliquent plus. On ne leur demande pas une implication persistante et durable : eux ou leurs aïeux ont mérité un jour, et ils continuent de bénéficier de leurs titres, honneurs et terres quoiqu'il fassent. Je connais des nobles dauphinois qui ne s'investissaient déjà plus pour le Lyonnais-Dauphiné lorsque j'y suis arrivé il y a plus de dix ans, et qui y ont toujours des terres. Par le simple fait de ne pas être entrés au couvent pour une longue période et d'avoir envoyé un courrier tous les deux mois. Leur demande-t-on une implication durable à eux ?
Et si on ne leur demande pas à eux, pourquoi le demanderait-on à mon épouse ? Elle s'est impliquée, longtemps et durement, même si c'était il y a plusieurs années. Oui, elle a été au couvent pendant des années, oui elle a été considérée comme disparue, mais en quoi cela efface-t-il quoique ce soit à cet investissement passé, sachant qu'à aucun moment ses terres n'ont été laissées à l'abandon ? Et qu'elle est là, devant vous, bien présente ?

J'ai parfaitement conscience que, si vous deviez accepter cette demande, il s'agirait d'une faveur que vous feriez, et d'une faveur personnelle qui plus est. J'ai bien conscience que c'est ce que je demande, pour la première fois en plus de quatre ans au service de la Couronne en tant que Pair. Je n'ai nullement caché que c'est une demande exceptionnelle pour une situation exceptionnelle. Ni que j'espérais que mes mérites autant que ceux de mon épouse pourraient justifier cette faveur.

Si j'avais cru qu'il s'agissait d'une formalité ou d'un dû, je n'aurais pas mis pour la première fois les pieds au plaid comme requérant, et j'aurais suivi les procédures héraldiques habituelles.


Lorsque Perrine arriva, le chevalier la salua d'un signe de tête poli -la colère qui couvait doucement ne l'empêchait pas encore d'avoir des bonnes manières-, puis l'écouta parler ... non sans pouvoir s'empêcher d'ajouter quelques mots.

Puisque Montjoie est ici, j'aimerais également poser quelques questions : combien de fois est-il arrivé qu'un vassal de la Couronne revienne au monde temporel après une disparition actée ?
Et s'il y en a déjà eu, combien de fois cette réapparition a-t-elle eue lieu alors que les terres avaient été confiées à un héritier mineur de la même famille, et non pas à une personne "étrangère" ou un héritier majeur ?

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Perrinne
Une question lui étant posee directement, elle y repondit simplement.

Si vous entendez par vassal de Sa Majesté, la noblesse ayant titre en Ile de France, nous sommes à 2 depuis que je suis Roy d'Armes.
Pour le domaine royal, il y en a 2 de plus pour des mineurs. Les enfants grandissant, il n'y a pas souvent de douaires.


Et parce qu'elle ne peut pas rester muette sur ces points sommes toutes techniques, elle ajouta....


Des nobles sans famille dont le souverain a décidé du lancement de la procédure et qui sont revenus par la suite : au moins 3 ou 4 depuis que je suis Roy d'Armes, de memoire.


Oui, tant qu'a aller dans les details.

Je vous rappellerais quand meme trois petits details.
Au sens heraldique, la famille, c'est le sang. Et nous nous adressons au conseil de famille quand nous voulons savoir si des dispositions sont à prendre face à une disparition.
Ainsi les Jagelon pour le conseil de famille.
Ainsi votre fille pour l'heritage.

Faute d'avoir une notification de Marie Alice quant à des dispositions qu'elle souhaitait si son absence se prolongeait, nous appliquons nos procédures par defaut. Nos lois prevoient justement que si un noble sait qu'il risque de s'absenter un long moment, il peut nous laisser des consignes à ce sujet.

Quand un heritier est majeur, il fait bien souvent partie du conseil de famille ou est consulté par le dit conseil. Mais nous ne sommes pas responsables du fait qu'un chef de famille ne prenne pas avis ou ne consulte pas un conjoint demeurant dans une situation comme celle-ci. Chaque famille a son mode de fonctionnement, nous ne nous ingérons pas là dedans. Nous proposons, la famille decide.

Et finalement, nous laissons egalement aux provinces une certaine marge de decision quand il n'y a pas de famille.
Le Dauphiné fait partie des provinces qui refusent quasi systematiquement que l'on lance la procédure de succesion. D'autres provinces valident quasi systématiquement ces procédures. Pour cela nous respectons chaque fois les volontés.
Et pour le Domaine Royal, le souverain est sollicité s'il n'y a pas de conseil de famille.


Le reste relevait du jugement de la Souveraine et de son libre arbitre.
Laquelle sachant les tenants et aboutissants pour chaque choix qu'elle ferait.

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Alvira
L'Héraldique en ligne c'était mieux qu'Acadomia. La Reyne adorait encore broder des listels, faire quelques blasons ou matrices pour le plaisir et se détendre. Une façon de se sortir aussi la tête de tout un tas de chose bien moins chouettes. Alors forcément quand Pépé agita son caducée sous ses yeux la Duranxie ne le quitta plus des yeux. Envouté, hypnotisé par ce velours, ces lys, rhaaaa... Personne ne pouvait en être insensible dans l'esprit d'Alvira.

Les copions ? Je les ai viré, ça me démangeait les dessous de bras c'était affreux...
Je force Montjoye, je force bien sûr, tout de suite ! Mais j'ai tout dit ou presque, je vous assure.


La Reyne marmonne, se retient de râler plus qu'elle ne le ferait sous la torture de Linoa.

Formé, formé, je dirais surtout que Berry a un talent et une propension certaine à la diplomatie que je suis incapable d'égaler.
Il est en congé aujourd'hui ?


C'est que ça peut être salvateur n'empêche. Elle sourit instinctivement en voyant le caducée, heureuse de cet objet qui a eu cette si forte tendance à la rassurer, à échelonner ses journées et à l'amuser également. Quand vient la question la Souveraine va pour ouvrir la bouche au même moment que Walan. Alors d'un simple & très léger sourire - dénué de méchanceté ou autre - elle regarde l'homme puis Pépé leur laissant la politesse de la prise de parole et ajoute derrière cette dernière après avoir récupéré des feuillets du dossier Jagellon porté par un valet venant de la Hérauderie.

Le Héraut n'a fait que son travail, ce pour quoi il se dévoue au service de la France, au service du bien vivre noblement, et à la garantie de la préservation également de ses terres. La famille a fait le choix, je vous rassure au besoin la Hérauderie ne met pas de pression sous-jacente pour que les successions se fassent.

Le chef de famille était en pleine connaissance de votre souhait de ne pas procéder à la succession, il lui a été même dit clairement qu'il pouvait refuser. Il a eu le temps pour y réfléchir. Encore une fois, le choix a été fait pour l'activation de la succession en toute connaissance de cause sans faire d'ingérence dans la famille, car cela vous regardait ainsi qu'au Jagellon.


Ce point fait, elle poursuivit.

Je ne nie en aucune façon l'investissement de votre femme par le passé, je pense avoir été claire sur ce point, d'ailleurs il n'y a pas eu de déchéance, le fief est encore dans la même famille. Entendez également que sa famille a décidé d'acter la succession. En faisant hommage vous avez accepté cela de facto.

Je ne connais pas votre épouse et vous arrivez ici sans aucune proposition, rien vous demandez une faveur pure et simple, je dois fermer les yeux et signer sous couvert que vous considérez le cheminement injuste ? D’un côté, vous admettez le côté scandaleux des nobles inactifs depuis des années au sein des provinces, et qui pourtant, conservent leurs terres, mais à partir du moment où ce noble inactif devient votre épouse, vous estimez alors que c’est une injustice qu’elle perde ses terres au profit de sa fille. Certes, ces nobles ne s'impliquent peut-être plus autant qu'avant, il n'en reste pas moins qu'ils gèrent leurs terres et n'ont pas disparu de la circulation sans mettre leurs affaire en ordre.

Votre épouse aurait pu faire un testament et tout léguer à son mari, vous donc. Ainsi vous auriez pu transmettre ensuite vos fiefs. Il y a donc un manque de prise de précaution au sein du couple puisque nous rentrons dans les détails.


Puis elle termina sobrement.

Je n'ai aucune garantie que votre épouse après 3 ans d'absence ne disparaitra pas à nouveau dans 3 ou 6 mois laissant une nouvelle fois terres et biens. Ce qui me ferait alors prendre une décision allant à l'encontre de celle du chef de famille et des Loys qui au final n'aurait porté aucun fruit.

Enfin, si je fais une faveur, ce n'est pas à vous mais à votre épouse plus exactement. Ce jour, en l'état - et au vu des divers éléments, des possibilités non saisies et du manque de proposition manifeste - cela ne m'apparait pas pertinent à faire.
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