Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] On n'est pas à une bêtise près (*)

Eudoxie_
"On n'est pas à une bêtise près" (Renan Luce)

Canailles ? Chamailles ? Retrouvailles...


Fin Mai 1467, duché des Flandres, ville de Tournai
~~~~~~~~
Soirée du 29


Voyage, voyage, plus loin que la nuit et le jour, oui un truc du genre, fin, en attendant, déjà jusqu'en Flandres c'était pas mal, et pour quoi uhm ? pour quoi ? Pour le tournoi gymnopédique lémanique bien sûr !!!
Oui, oui, tout à fait, une joute helvète en terre flamande !!! Non cherchez pas, la petite brune n’avait pas compris non plus le pourquoi du comment, mais comme chaque année depuis maintenant trois ans, elle répondait présente, ah ça, pas moyen de louper ça, quitte à maraver seule contre tous, même pas peur.

Fin bon, voilà comment, de fil en aiguille, et de ville en ville, l'orthézienne avait fini par atterrir à Tournai avec ses compagnons de voyage, petite clique sympathique si on laissait chacun s'occuper de ses fesses, et comment en entrant dans une des tavernes, dont l'agencement du genre moelleux lui avait plus, un "Mémé Eud !!!!" avait retenti lui faisant pivoter la tête.
Il n'y en avait qu'un qui l'appelait ainsi, et la trombine malicieuse du blondinet vautré dans les coussins fit naitre un sourire aux lippes d'Eudoxie, pour un peu elle était même prête à esquiver rapidement les grains dorés qu'il avait plaisir à lui bazarder quand il se croisait. Ce sobriquet que lui avait refilé le bouffeur de maïs lors d'un précédent voyage en sa compagnie était de ceux qui restait à vie, dont elle se serait passée et qui pourtant la faisait sourire à chaque fois.

De joyeuses retrouvailles et une discussion qu'ils n'avaient jamais vraiment pris le temps d'avoir, sans trop savoir pourquoi, sans doute chacun trop pris dans leurs affaires de cœur respectives, ou quelque chose comme ça. Allez savoir, et puis il y a des périodes propices et d'autre pas aussi, c'est ainsi et puis chaque chapitre à son moment pour s'écrire.
Quoi qu'il en soit, la bestiole découvrait avec plaisir un "fiston", et oui Mémé allait de pair avec ce surnom à la con, qui lui était peu connu et d'un naturel chahuteur à priori, rieur même, et vu que la petite brune n'était pas en reste de ce côté, toujours prête à une bonne partie de franche rigolade et pour faire des conneries, autant dire qu'un amas de coussins avec deux gamins comme eux... bah oui bah oui, bataille c'était obligé hein !!!

Cœur allégé et corps fourbu des coups reçus, mine de ça peut faire mal le moelleux, des pinçards, des chatouilles perfides et sa sublime peau en cours de traitement de bave de crapaud de jouvence, ne cherchez pas, trop compliqué à expliquer, ou juste pas envie, hihi, la soirée s'achevait dans la bonne humeur la plus complète, pour le plus grand plaisir de la brunette bien trop en prise avec le marasme ces derniers temps.
Eudoxie avait avoué, sans retenue, qu'elle espérait réitérer ce moment de bon enfant, parce qu'elle était ainsi, franche et pas à ne pas exprimer que ça lui avait été plaisant, en repartant pour sa roulotte, rire ainsi lui avait fait un bien fou, et oui sa curiosité maladive entrait aussi en jeu, et l'envie de découvrir un peu plus le blondinet, se faisant présente aussi.


~~~~~~~~
Soirée du 30


Un dé pour allié, un dé pour délier, un dé pour oser. Ou comment faire pour simplement se lancer à la découverte de l'autre, et jouer aussi, mode ludique activé. Oui ça avait commencé comme ça, au plus fort score de poser une question ou donner un gage.
Sauf qu'au bout d'un moment à rire des résultats des dés, à n'oser qu'à demi-mot se questionner, par pudeur ou pour une quelconque raison obscure comme se protéger, le clivage tombait doucement, certaines questions en déclenchant d'autres sans que le petit cube de bois ne soit relancé, devenu inutile ou futilité.

On aurait gagné notre temps à pas lancer le dé, onyx fixant les topazes, un franc sourire fut envoyé à son compagnon de jeu, ou plutôt à celui qu'elle apprenait à mieux connaitre depuis la veille, opinant du chef en ramassant le dé.
Est-ce qu'on aurait osé sans le dé ?, bah oui c'était pas si simple de questionner ainsi sans préambule, vouloir connaitre, rêve, cauchemar et peur, qui furent sujet à question, et à réflexion ou éveil de vouloir plus enchainant discussion, comme on disait un "bonjour" ou un "comment tu vas tu deviens quoi"... pas si évident, mais bon finalement...

Dé balloté au creux des doigts eudoxiens la conversation avait suivi son cours, tout comme la soirée et ses acteurs divers, d'une blonde philosophe observatrice et muette à une rousse en proie aux doutes et au mal d'amour, le départ de cette dernière laissa une certaine perplexité au creux de la taverne sur le lieu de couchage du blondin.
Et d'église en guise de lieu pour dormir devant l'incertitude, la béarnaise haussa les sourcils en roulant même des yeux, si, si. Dormir sur un banc d'église et puis quoi encore. Invitation à la roulotte fut donc faite, confirmant que ça ne la dérangerait en rien, et s'il était une qualité que beaucoup lui connaissaient c'était bien celle d'être là pour ceux qu'elle appréciait alors le plus naturellement du monde devant l'hésitation.

Viens, juré je ne mords pas.

Un éclat de rire plus tard, main tendue fut saisie pour l'aider à se relever et si sec entrainée dans son sillage pour rejoindre son logis mobile, avec un zébulon souriant lui emboitant le pas, jusqu'au vago, pas de chichis, ce n’était pas le genre d'Eudoxie.
Et de sourire en y entrant se remémorant un sujet de discussion qui avait fait l'objet de boutade, à l'époque où les routes étaient communes, indiquant d'un signe de menton les rideaux pendus aux fenêtres.

Bienvenue chez moi. T'as vu sont rouges ça ne te rappelle rien

Et de lui sourire à presque rire, oui c'était son habitude ça, assez souvent, sourire à rire, on ne se refait pas.
Et maintenant la question qui tue, se souviendrait-il de ce dont elle parlait, mystère et boule de gomme.




_________________
Zilofus
Cela faisait bien un mois maintenant qu'il était arrivé dans le coin, dans ce petit bout de terre perdu dans le nord du pays qu'on appelle les Flandres. Ah ben qu'elle ne fût pas sa déception encore une fois en constatant que malgré toutes les éloges qu'il avait entendu à propos de l'endroit que la vérité était tout autre. Déjà ce n'était pas même pas beau comme endroit, c'est aussi plat que les quelques rares gens qu'on peut y croiser, il n'y a que des plaines à l'horizon, elles sont pleines de vaches, même si de son avis les vaches normandes sont les plus belles ça ne changeait au rien au fait que l'endroit ne valait pas vraiment le détour contrairement au supposé plein de vie qu'on pouvait y trouver. Il fallait dire que son verdict avec été largement influencé du fait qu'encore une fois les lieux se faisait dénaturalisé à cause d'une invasion bretonne, entendre du celte tout le temps ça lui hérissait les poils des oreilles, lui qui voulait noter dans son calepin quelques mots flamands pour repartir de là moins bête, manque de chance il ne retiendrait que le fameux "goedendag", tant pis.
Ça en plus des histoires à dormir debout dont il avait eu écho eurent raison de lui, si bien que c'est sans aucune difficulté qu'il se plia à la volonté de ses jambes pour repartir, le temps d'un pèlerinage sur sa terre natale pour aller s'y ressourcer à coups de calva et de souvenirs, sans pour autant que cela soit un grand succès ...

Non en fait c'est plutôt au retour, alors qu'il s'en revenait pour le tournoi de baffes qu'il eut une agréable surprise, où par le plus grand des hasards il croisa la mémé sans rides qui était là pour les mêmes raisons que lui. Contrairement à tous les vieux qui se retrouvent pour partager leurs potins, eux avaient un tout autre délire, celui de se balancer des trucs à la figure. Coup de bol les lieux se prêtaient parfaitement à ce genre de pratique pour laisser aux deux un bon nombre de coussin à s'envoyer réciproquement quand ce n'était pas pour se taper dessus avec. Entre coussins, pincements, léchouilles et maïs on peut dire que les retrouvailles avaient été tout aussi chaleureuses que réjouissantes, et ça, ça faisait un bien fou. Alors quand il était question de remettre la bataille de coussins tel deux gosses sortit du bac à sable, il avait dit oui sans hésiter une seule seconde.

Renouveler l'expérience voulait aussi dire qu'il fallait refaire le plein de munitions, c'est pourquoi les quelques écus que contenait la bourse furent remplacer par une bonne quantité de grain de maïs pour pouvoir la canarder si l'occasion se présentait de nouveau, malheureusement pour lui ce n'était pas la bonne solution puisque le deuxième soir elle décida d'attaquer avec des questions sous couvert du dé plutôt que de reprendre leurs gamineries de la veille, et pour le coup il n'y était pas préparé. Entre les questions nulles, celles qu'il ne fallait pas poser, celles qu'il pouvait mais n'osait pas et celles auxquelles il ne pensait pas, ça faisait trop de facteurs à prendre en compte pour jouer à un pareil jeu. En prime de tout cela il y avait aussi l'heure avancée de la nuit qui ne jouait pas en faveur du travail des méninges pour trouver quelque chose de pertinent. Alors quand c'est comme ça faut pas forcer, vaut mieux aller se coucher plutôt que de raconter des conneries pires que celles qu'il raconte habituellement.

Sauf que ... l'auberge c'est cher. Radin comme il est ça lui ferait bien mal de débourser un radis juste pour avoir de quoi dormir convenablement, préférant aller camper dans un coin de la ville plutôt que d'ouvrir sa bourse. De toute façon il n'aurait pas été bien loin vu qu'il l'avait remplit de grains de maïs plus tôt ... Jusqu'à maintenant il squattait la chambre de la rousse qui l'hébergeait à l’œil, forcément si ça lui évitait de mettre la main à la bourse lui ne disait pas non, mais dans une incompréhension des plus totale cette dernière avait décidé de le mettre à la porte. Heureusement dans sa grande générosité mémé a rapidement palier au problème en lui proposant le gite dans sa carriole ambulante, bien que d'abord hésitant, non pas qu'il craigne qu'elle morde mais plutôt qu'elle propose sans vraiment savoir à qui elle le faisait, il lui avait préalablement indiqué qu'il dormait en étoile la bouche grande ouverte pour qu'elle sache à quoi elle s'exposait en faisant une pareille offre, ça et puis deux ou trois petits autres détails de rien du tout pour savoir si ça le ferait changer d'avis en connaissance de cause mais non, rien de tout cela, au contraire elle lui indiqua même qu'il serait le bienvenue.

Dans la foulée il avait aidé mémé et ses vieux os à se relever de l'amas de coussins sur lequel elle était installée confortablement pour profiter de l'offre qu'elle venait de faire avant qu'elle ne change d'avis, puis surtout parce qu'à papoter comme ils l'avaient fait la nuit était déjà bien entamée à présent, sans compter qu'en plus une bataille de coussins c'est plus épuisant qu'il n'y parait. De toute façon il n'avait plus tellement eu le choix puisqu'une fois relevée elle n'avait pas relâché la main et en avait profité pour l'embarquer à sa suite jusqu'à sa maison mobile.


Les miens ils étaient plus beaux d'abord. Ils avaient une bande jaune en haut et en bas. Pfffteuh !

Pourtant d'un simple geste il alla passer la main sur l'étoffe des rideaux comme pour se remémorer les siens, reconnaitre d'un simple toucher la texture similaire de ces derniers et d'étirer un léger sourire au souvenir. Par la même occasion il en profita pour scruter le moindre recoin des lieux, constatant une fois de plus que la roulotte était en tout point identique à celle qu'il avait eu par le passé, remarque c'est plutôt logique puisque celui qui les avait offerte à chacun était le même.

Malheureusement t'sais, elle n'a pas tellement appréciée les routes escarpées de la montagne ... Avec la roue qui manquait de se détacher de l'attelage au moindre défaut sur la route elle a finie par céder et briser tout le mécanisme ...

Petit moment nostalgique à ressasser ce voyage passé à bord de la roulotte à la roue couinante, c'était un temps qui lui semblait bien lointain à présent, à l'époque où sinué sur les routes était encore quelque chose d'agréable, maintenant les choses étaient bien différentes ...
En temps normal il aurait fouillé tous les placards, non seulement pour faire sa commère mais aussi et surtout pour voir ce qu'elle cachait là, peut être qu'avec un peu de chance il aurait pu lui piquer des babioles de valeur sans qu'elle s'en aperçoive mais il n'en fit rien, préférant se contenter d'aller tâter le moelleux du lit avant de s'assoir sur le bord de celui-ci.


Dis. T'as toujours ton gilet rose ? C'est important, il faut toujours en avoir un dans son véhicule.

Prenant légèrement ses aises en cherchant un coin plus moelleux que l'autre sur le lit il s'arrêta net lorsque son regard croisa un nouveau coussin, esquissant un sourire plus mutin avant d'aller récupérer l'oreiller en question pour mieux l'envoyer à son homologue.

C'est bon, la trêve est finie !

Sourire espiègle aux lèvres, il alla vite se munir du second pour se mettre en garde face à la contre-attaque qui s'en suivrait. Et oui ... Il en faut peu pour être heureux ...
_________________
Eudoxie_
Jeux de mains, Jeux de... hinhin (E.C.E)

Coussin ? Taquin ? Gamin...

Elle s'en souvenait taquin du mangeur de maïs, mais bien plus bourru, plus renfermé, secret ou... uhm... différent en tout cas, et celui qu'il lui montrait là, était tout ce dont elle avait besoin en ce moment, une bouffée d'oxygène faites de rire et d'amusement, bien loin des prises de tête qui lui pourrissaient la vie ces derniers temps.
Parce qu'entre la disparition inexpliquée d'un époux et la dissolution de son mariage, en passant par les affaires de cœur des uns et des autres, qui l'impliquait plus ou moins, vu qu'elle avait cette fâcheuse tendance à être le confident de tout le monde, là c'était juste jouissif de ne s'appesantir de rien et juste profiter de bons moments sans réfléchir.

Dire qu'elle connaissait l'oiseau aurait été faux, on montre bien ce qu'on veut à qui on veut, il l'avait d'ailleurs dit lui-même en développant réponse à un des questions de la béarnaise. Sans doute même celle pour laquelle elle chercherait encore réponse plus approfondie.
Ah ça, s'il était bien un défaut, ou une qualité c'est selon l'idée que s'en fait chacun, qu'avait Eud c'était sa curiosité, maladive oui carrément, quand quelque chose la titillait elle aurait pu vendre père et mère pour avoir le fin mot de l'histoire, bon les deux étant morts, ou presque, ça tombait bien ça n'engageait pas de vie humaine pour assouvir ce vice.

Toujours est-il que, toute affairée à se défaire de ses bottes, comme chaque fois que ça lui était possible, princesse aux pieds nus devant l'éternel, les obsidiennes suivirent du regard le blondin qui semblait se souvenir, tout aussi bien qu'elle, du débat qu'avait suscité la couleur des rideaux de leur roulotte à cette époque.
Un sourire amusé illuminant son visage au pataquès en secouant la tête, seconde botte se voyant repoussée du bout du pied vers un coin, pas loin de l'entrée, songeant à ce voyage ensemble qui lui semblait dater d'un autre temps, presque deux ans à peu de choses près, le temps filait plus vite qu'on ne le voyait et... les choses changeaient... tellement.

Rien n'est éternel ça se saurait pis tu ne la ménageais pas hein la pauvresse.

Teinté le voile noir qui passait comme une ombre devant ses iris d'un peu d'humour, même si la voix trahirait surement des évènements peu réjouissants dont la petite brune s'était bien gardée de parler, et puis il avait aussi eu la délicatesse de ne pas lui demander où se trouvait Soren quand réponse à une question l'avait fait évoquer, tout juste une légère grimace sur la face du blondinet.
De petits rien, des silences et une réserve qui soulage de ne pas avoir à évoquer, même si tout restait présent au fond, et alors que les sourcils se fronçaient en se demandant de quel gilet rose il pouvait bien parler, la ponctuation de l'interrogation se fit d'un moelleux ricochant sur sa trombine dans un "paf" retentissant, lui collant une gifle d'étoffe à l'envolée des cheveux d'ébène.

Héééé !!!!

Surprise passée, un fin rire filtra de la gorge de l'orthézienne, voilà, voilà pourquoi il se trouvait dans cette roulotte, sa bonne humeur et cette simplicité taquine, enfantine presque, outre la curiosité de ce mutin farceur, joueur de bons mots et de ce que cette peur évoquée pouvait bien cachée.
Se penchant pour ramasser l'objet attaquant, l'étirement franc des lippes, faisant face à l'espièglerie lisible dans le sourire de Zilofus, ne laissait guère de doute sur la suite à venir quand la nacre de ses quenottes se dévoilèrent au brigand dans une approche qui ne se fit pas dans la dentelle.

AH ouiii ???? Finie hein !!!

UHm hurler un "tayo" n'était d'aucune utilité d'autant qu'à peine le temps de cligner des yeux que la bestiole s'était déjà rué sur le sacripant n'ayant même pas honte de molester une mémé, sans ride, chimère d'un délire persistant, l'ayant invité à partager son chez elle roulant.
Et d'un poids moyen rodé à la lutte de coucher sur son lit un poids uhm... moyen ? Lourd ? rodé ou pas ? pour lui asséner des coups de coussin à répétition dans des éclats de rire raisonnant au creux de la roulotte qui n'avait plus vu sa propriétaire aussi enjouée depuis de longues semaines.

Tu vas la prendre avant le tournoi ta fessée si tu continues toi.

Regard rieur rivé à la clarté de son interlocuteur, pas le temps de la réponse, qu'un coussin s'abattait sur la bouille du joyeux drille dans un "pof" plus que sonore, peut-être un poil trop d'élan dans le geste ou d'allant aussi, uhm ?
Lèvre inférieure mordue, c'est avec lenteur que l'objet du délit fut soulevé du visage de son compagnon de bêtise, mais mordue pour quoi au juste ? pour ne pas rire ou par crainte de lui avoir fait mal ? uhm ? ah bah peut-être bien les deux en fait, surement même.



_________________
Zilofus
De son point de vue, lui il considérait presque véritablement la brunette comme une mémé, pas tant à cause de son aspect physique, non de ce côté là on pouvait dire qu'elle était plutôt bien conservée, pas une ride apparente, toujours la forme à galoper partout, les cheveux toujours plus sombres que blanchissant, le profil parfait de la mémé encore dans la fleur de l'âge. C'était plutôt sur l'aspect morale qu'elle se rapprochait le plus de l'image d'une grand-mère, bien que d'un naturel curieuse , elle savait rendre ce trait avantageux pour elle tant l'orthézienne pouvait se montrer bienveillante dans ses actes et ses propos, d'autant plus qu'elle savait jouer de son altruisme en offrant des boissons plus que de raison pour amadouer son interlocuteur afin qu'il soit plus enclin à confier ses secrets à l'oreille friande d'histoires.

Ce n'était pas forcément la meilleure des méthodes pour le faire parler, bien qu'il acceptait volontiers toutes les tournées les unes après les autres, s'enfilant godet sur godet, ça n'allait pas lui délier la langue pour autant, ou alors peut être que si mais pas dans le sens escompté. A vrai dire l'alcool ça le rendait joyeux, tellement joyeux qu'une fois aussi rond qu'une barrique il se mettait à chanter a tue-tête toutes les chansons qui lui venaient à l'esprit. Pour ainsi dire il y avait tout de même une large variété, un peu pour tous les goûts, seulement voilà, entre les fausses notes, les hoquets et les tentatives de monter dans les aigües complètement foireuses il y avait de quoi être prit pour cible par les pauvres gens qui devaient subir ça.

De cette façon on pouvait considérer qu'il s'en prenait plein la tête, seulement ça le faisait marrer, se prendre des coups de coussin pour le faire taire ça le faisait plus rire qu'autre chose, valait mieux ça que de voir voler des chaises à travers la pièce, de même que c'était plutôt efficace comme méthode pour se vider la tête, un "paf" en plein trogne et les tracas se dissipent. Et dieu seul sait qu'il en avait des tracas. Même si avec le temps il avait apprit à amplement relativiser, voire s'en balancer royalement, la brune avait vu juste en disant qu'il était assez secret, pudique de sentiments et qu'il restait sur la réserve pour ne pas se dévoiler réellement. C'était plutôt paradoxal venant d'un type toujours dans l'extravagance abusive, pourtant il avait avoué sans mal user de masques pour interpréter ses rôles dans chacune des pièces simulées brillamment, ainsi il cultivait le mystère pour se préserver du mal l'environnant.

Ce soir là il jouait un tout autre jeu, le seul masque qu'il revêtait en cet instant présent n'était autre que celui de l'amusement exprimé au travers d'un visage aussi taquin que joueur, le blondin narguait Eud' en agitant le coussin entre ses mains d'un air de dire "nananère, j'en ai et pas toi" mais ces moqueries ne furent que de courte durée, juste le temps que son opposante se déleste de ses bottes pour mieux lui rendre ensuite la pareille, non pas en un seul coup mais en venant lui asséner des coups successifs pour se venger. Heureusement qu'il avait un coussin entre les mains qui lui servait de bouclier sinon ...


Heyyy ! Aïe ! Ouille ! Ah ! Outch ! Humpf ! Eh ! Bha ! Glumb ! Méééééééeuhh ! Shhhh !

Un nouveau cri pour chaque coup de coussin. Enfin ils auraient pu être crédible s'ils n'avaient pas été en train de s'esclaffer de ses attaques moelleuses, un sourire jusqu'aux oreilles tandis que de ces attaques il s'amusait tout autant que son homologue, bien que pour le coup il s'en prenait plus qu'il n'en donnait. Commençant à se recroqueviller sur lui même pour se protéger des assauts que lui affligeait la porteuse de coussin, il s’interrompit alors qu'il s'apprêtait à dire que c'était vraiment trop inzuste lorsqu'elle le menaça de la fesser qu'ils s'étaient promis s'ils se croisaient au tournoi. Outré. Avec un grand "O" affiché aux lèvres, le blondinet écarquilla les mirettes pour prendre un faux air de mijaurée à l'annonce faites. Sauf qu'alors qu'il s'apprêtait à sortir une réplique comme quoi elle n'avait pas le droit, pas avant le tournoi justement, un nouveau coup de coussin lui arriva en pleine trogne.

Nez plissé, grommelant de cette dernière vile attaque, le normand fit semblant d'être gravement touché en simulant de petits gémissements de douleur tandis que les mains recouvrirent un œil pour lui faire croire que le jeu enfantin venait de virer au drame.


Arg ... tu m'as éborgné ...

Puis comme si dans l'invention de son malheur il venait d'obtenir un don, la naissance du sixième sens, il ouvrit en grand son oeil restant rivé sur l'une des fenêtre avant de lever un bras pour pointer du doigt vers l'extérieur.

Oh ! Regarde là bas, un hibou doré !

N'attendant pas de savoir si oui ou non elle y croirait, il profiterait simplement du moment de doute pour répliquer à son tour, non pas pour lui coller un énième coup de coussin comme elle devait s'y attendre mais plutôt pour profiter de la différence de gabarie pour la faire basculer sur le côté et s'installer à demi sur elle pour garder un tant soit peu de contrôle. Cette fois ci ce n'est pas la bouille enjouée de la comparse qui serait visée mais les petits petons fraichement débarrassés de leurs bottes qui subiraient les représailles. A moitié couché sur les gambettes féminines pour l'empêcher de gesticuler dans tous les sens, les doigts du Zilo allèrent hâtivement s'agiter sur les pieds en quelques chatouilles pour lui faire payer cet affront, ah elle avait voulu jouer, et bien maintenant elle allait regretter ...
_________________
Eudoxie_
Jeux de petons, Jeux de... pff sais pô(E.C.E)

Pied ? Torturer ? Chatouiller...

Un pur plaisir, simple, de ceux qu'elle aurait aimé à savourer chaque jour, l'esprit délicieusement embrumé d'un bien-être s'étant fait la malle depuis un peu trop longtemps à son goût, de l'absence d'un époux qui ne l'était officiellement plus au mal-être d'un poète ami qui s'enfonçait dans l'ombre de lui-même, n'ayant aucun pouvoir pour le sortir de ce marasme.
Alors oui, ce doux dingue avec qui elle riait autant qu'elle pouvait discuter plus sérieusement, la béarnaise ne s'en lassait pas, plus efficace que l'opium et ses volutes pour s'évader ailleurs, pour tout oublier et profiter de la vie, même si leur chahutage et autres jeux de gamins lui avait quand même laissé quelques bleus, c'est qu'il pinçait fort le Zilofus, oui oui.

Han... scuse ça va ?

Et beaucoup irait sans doute parler de crédulité, mais la lèvre mordue un peu plus en le voyant se protéger l'œil, n'était là que souvenance de sa propre expérience plus tôt où l'acharnement lui avait valu un grain de maïs ou un coin de coussin, à se demander si l'éborgner était dans l'idée de son copain de conneries.
Alors oui, la petite brune se sentait penaude, après tout lard ou cochon, pouvait être vrai aussi hein, et oui aussi, Eudoxie avait connement tourné la tête quand il avait parlé d'un hibou en regardant au dehors. Pourquoi ? Bah... parce que.

Pourtant elle aurait pu... uhm même dû le voir venir, mais que voulez-vous, et puis c'était de bonne guerre aussi, sauf que là, mais là, oui là !!!! Le corps couché sur ses jambes avait beau être lourd rapport à elle, le non contrôle total de ses jambes se débattant contre les perfides chatouilles arrivait tout de même à faire danser le corps du blondin.
Coussin choppé, la petite brune entre rire et torture insoutenable, tapait de la main armée pour tenter à le faire partir, pendant que la libre essayait de le pousser, le chatouiller, n'importe quoi mais se libérer de ce supplice infernal.

Haannn !!!! Naa naaann arr... Êtes, c'est de la tr... IIIIiiiicheeeeee t'as pas le droit çaaaaaaaaaa haha ha !!!!

Rire muée en fous rires à en pleurer, s'il était un point faible assurément, ses pieds et les chatouilles en était un, et de se débattre à corps et à rire, avec cette sensation qu'elle allait en mourir, côtes commençant même à la faire souffrir, la roulotte se voyait prise d'un tangage que le badaud n'irait surement pas interpréter comme deux adultes se chamaillant et s'amusant comme des mômes.
Rien n'y faisant, l'arme ultime fut alors sortie, Eudoxie venant lécher généreusement son index, bavouillant bien dessus avant de bien viser dans les mouvements de la torture pour venir lui coller en plein dans son oreille, elle aurait bien fichu dans le trou nez mais trop compliqué et un peu risqué aussi, nan mais.

Oui, oui, puéril et même débile, mais bon sang ô combien plaisant et amusant de se laisser aller ainsi, sans chercher à réfléchir, à savoir le pourquoi du comment, quoi que là, trouver la façon de le faire stopper ma foi, mais découvrir le point faible du blondinet ne serait pas chose aisée.
Parce que croyez-le ou non, mais même ce doigt tout baveux, Eudoxie avait un doute sur son efficacité, mais si elle n’essayait pas elle ne saurait pas, et en attendant de découvrir, les phalanges dansaient la gigue pour bien tartouiller la salive sur la cible visée.

_________________
Zilofus
Pas certain de comprendre ce qu'elle disait, quoi qu'il ne faisait pas vraiment d'efforts pour tenter de comprendre non plus, le blondin préférait rester focalisé sur les petons qu'il chatouillait encore et encore plutôt que de cesser soi disant parce qu'il trichait. Comme si on pouvait tricher dans les chatouilles, non mais franchement n'importe quoi. Au contraire, après avoir feint d'arrêter un court instant pour lui laisser croire qu'il accédait à sa requête, il avait reprit de plus belle en agitant les doigts plus rapidement d'un pied à l'autre, parfois les deux simultanément, préférant entendre la roulotte envahit de rires plutôt que de pleurs même si là pour le coup c'était un mélange des deux.

Concentré et appliqué, le Zilo continuait à s'amuser comme un gosse en chatouillant sa comparse, prenant tout de même garde de ne pas se prendre un coup malencontreux dans la démarche, un soutire s'étirait à la voir se débattre dans tous les sens pour tenter de se soustraire au supplice, si bien qu'il ne faisait attention à rien d'autre et ne vit pas arriver le doigt tout plein de bave eudoxienne.


Erf ... mais c'est quoi ce ...

A la fois surprit mais aussi dégouté de sentir un truc tout visqueux se faufiler sur son oreille le blondinet lâcha prise pour se débarrasser de cette chose toute dégoutante en agitant la main près de son oreille, pensant alors que c'était une nouvelle espèce de bestiole nocturne. Ce n'est qu'en constatant que c'était le doigt de la brune qu'il grimaça avant de ronchonner, la regardant de travers il dirigea sa manche jusqu'à l'oreille toute souillée pour s'essuyer, rajoutant des grimaces d'un air répugné, peut-être un peu trop encore une fois pour garder toute sa crédibilité ...

Pfff ... Pendant un instant j'ai cru que c'était Patte en Bois avec son ...

Ne préférant même pas terminer sa phrase tant il était dégouté de l'image à laquelle ça renvoyait il s'assura de s'essuyer l'oreille deux fois plus efficacement pour chasser cette sale image de ses pensées. Puis en revenant à la brunette, la regardant d'yeux accusateurs, sourcils froncés et tout le reste des traits témoignant qu'elle allait regretter ce geste, il l'avisa d'un rapide signe de tête.

Toi ...

Sans rien ajouter de plus il leva légèrement la main face à elle pour la remuer doucement, lui retournant cette promesse qu'elle lui avait adressé un peu plus tôt à la différence que cette fois ci les rôles s'inverseraient et se serait lui qui lui mettrait la fessée. Enfin venant de perdre l'avantage considérable qu'il avait sur elle, il décida de prendre ses précautions en fouillant rapidement dans sa besace pour en sortir un épi de maïs presque complet pour la menacer avec, se mettant par ailleurs en garde comme un chevalier.

En garde cavalière !

Mimant de son arme improvisée quelques petits coups d'estoc dans l'air, suivit d'autres mouvements de combat semblables, il s'arrangea de manière à ce que son dernier coup vienne effleurer son adversaire pour qu'elle ne prenne pas cela comme un jeu, encore moins à la rigolade, il était armé et elle savait qu'il était plutôt habile avec son arme fétiche, à ses risques et périls si elle s'aventurait à se battre contre le chevalier maïs.

Et à la fin de l'envoi ... je louche !

Et oui. Là était la feinte. Le normand regardait le bout de son nez pour se retrouver les yeux croisés afin de déstabiliser son adversaire, même si de cette façon il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez il s'arrangea pour profiter de l'occasion et venir battre Eudoxie d'un coup d'épi planté entre deux rides. Sans même s'assurer qu'il venait véritablement de triompher de l'affreuse mémé, Zilo leva les bras d'un air victorieux pour savourer cet instant de gloire après un combat acharné qui restera assurément gravé dans l'histoire ...
_________________
Eudoxie_
Son nom, il le signe du bout d'un maïs, d'un Z qui veut dire Zilo !!!! (libre pétage de plomb)

Escarmouche ? Louche ? Sainteté des mouches...

Fou rire à la réaction du beau blond, et se prendre gentiment le retour de bâton avec la promesse d'une cinglante caresse sur son désirable popotin, avec en tête un sourire amusé de la bestiole tirant, purement et simplement, la langue au gredin qui déjà la menaçait de son puissant épi.
Tsss nan Maïs on parle de MAÏS, rhoo tout de suite. Et droite, gauche, pic, feinte, parade en garde, pas le temps de rire que là le mâle fait mal et l'escarmouche fait mouche, touchée entre deux rides, uhm précisons que la brunette est sur le dos donc nan nan pas là, et si sec un cri retenti, le corps et le visage se tordant de douleur, main porté sur l'estocade fatale.

AAAAhhhh... du sang, du sang, du sang du sang...
Arghg beur aarrr....AAAArrr.... ggarrg... et la...
Moooorrrtttt


Corps retombant inerte sous la victoire indiscutable du bouffeur de maïs et de son arme dorée perfide, comment vouliez-vous survivre à une telle attaque, impossible, complètement inimaginable et capitulation funeste pas du tout exagérée.
Non non pas du tout, pour ça il eut fallu que la bestiole ait les yeux révulsés, la langue se faisant la malle sur le coté de la bouche, bien bleu et... yeurk ouais non gerbant là, mais quand même les convulsions de buste pour argumenter la fin du souffle de vie avant l'expiration finale c'était... du grand art !!!

UHm comédienne dans l'âme ? Moui possible surtout une gaie luronne prête à toutes les bêtises mais bon sang, garder son sérieux dans la bouffonnerie burlesque quand on était face à un Zilo loucheur qui venait de vous trucider d'un épi de maïs, fallait le faire, ah si, si. Essayez pour voir.
Mère grand crevée, fin en théorie, le loup victorieux faisait pu gaffe à rien en mode "je suis le meilleur, ch'ui trop bon, ch'ui beau, acclamez moi oh oui oh oui je me aime", sauf que faire la morte, ça va bien cinq minutes, et un bout d'oeil s'ouvre sur le roi des mouches.

Hé ?
Quand tu veux tu me ressuscites hein.
Un peu de tragédie dans ta victoire que diantre.
"Mon dieu mais qu'ai-je fait ? Comment ? Nooonnn monde infâme !!! Pas elle !!!"
Un truc du genre quoi


Partant en fou rire, le ventre commençait à lui faire un mal de chien à tant s'amuser, c'est que ces derniers jours, elle n'avait pas ménagé ses zygomatiques faut dire qu'avec ce zigoto de Zilofus, c'était pas trop l'idée de faire la gueule et de s'ennuyer mais plutôt de se marrer à en pleurer. Et bon sang ce que c'est bon.
Et là une profonde inspiration prise par l'orthézienne, non parce que fallait reprendre un peu son sérieux, pour bien faire, parce que faut pas croire, faire des bêtises ça demande une dextérité et un doigté qu'on ne trouve pas chez tous les partenaires, que nenni, et ça se travaillait très sérieusement... ou pas héhé.

Bref !!!! Dans une paupière qui se referme la scène théâtrale reprend, attendant le messie qui la ressuscitera, un petit sourire en coin amusé au faciès, retombant morte sous le coup de maïs, arg arf tout ça tout ça.
Méfiance tout de même, la paupière se fait fourbe et à peine ouverte, juste pour voir ce que faisait l'oiseau, c'est qu'elle était pas folle la guêpe et s'attendait à tout de la part de Zilo.

_________________
Zilofus
A voir la terrible mémé trépassée sous l'ultime assaut de l'épi, le normand ne pouvait que davantage s'en pavaner en bombant le torse, fier coq qu'il était, s'imaginant être au milieu d'une foule acclamant son nom tout en célébrant sa victoire d'envolée florales tandis que le restant des coussins éparpillés ici et là restaient seuls témoins de l'épique bataille qui venait d'avoir lieu. Dire que tout cela venait de se dérouler dans un lieu aussi restreint que la roulotte, s'en était à peine croyable, fort heureusement pour lui il n'y aurait personne pour témoigner de la scène, l'unique personne pouvant contredire l'efficacité de son épi étant morte, ou presque, il aurait tout loisir de rajouter des détails pour embellir son histoire afin de captiver son auditoire tandis qu'il ferait le récit de cette épopée incroyable.

Enfin le blondin fût rapidement ramené à la réalité par la comparse, balayant la couronne de lauriers qu'il s'imaginait sur la tête d'un revers de main car la brunette s'ennuyait déjà dans sa fausse mort prématurée, apparemment pas assez satisfaite de la scène qui lui était dédiée. Alors puisque madame réclamait plus de larmes pour le public inexistant, il fallait bien revoir la fin pour la rendre un peu plus dramatique, plus triste, plus plausible, faire du héros un zéro, un Zilo. Allez hop, action. Acte un, scène finale.


Oh ... Eud' ... Pourquoi ? Pourquoi a t-il fallu que nous en arrivions là ?
Tu étais ma seule rivale, ma plus grande ennemie, l'unique hantise de mes nuits ...
Comment avons-nous pu laisser les choses dégénérer de la sorte ?
Regarde où cela nous a mené ... Tu es toute morte ... Je n'ai plus de mémé ...


Grand acteur de son époque, le blondinet jouait et surjouait son rôle en rajoutant des caisses à la scène qui s'improvisait, simulant la coulée d'une larmichette à contempler le cadavre gisant de son homologue avant de finalement feindre les pleurs en allant étreindre le corps encore chaud de l'orthézienne défaite. Ses rires venaient déjà à manquer, laissant le silence de plomb et l'ambiance plus morbide qu'un cimetière, si bien que les pleurs bien que archi-faux semblaient réels et pour leur donner un semblant de crédibilité il venait baver sur la joue de la partenaire pour lui faire croire qu'il pleurait à grosses gouttes.

Pourquoiiiiinnnnnnnnnn !

Comme il fallait aussi un peu de féérie pour capter l'attention des petits et des grands, les coussins bien entendu, il se devait de trouver un moyen d'incorporer à cette scène la résurrection de l'acolyte. Bien sûr il fallait innover un peu pour changer des grands classique, il ne fallait pas que se soit semblable à celle de Christos parce qu'elle était sacrée, qu'elle ne soit pas non plus typique des contes où ils s'embrassent, qu'elle ne soit pas trop compliquée à réaliser parce que bon il était tard pour se creuser les méninges, que ... Bon il ne réfléchi pas longtemps avant de trouver un autre moyen beaucoup plus efficace de ramener à la vie la fausse morte, et, à l'idée il ne pouvait contenir un sourire amusé tandis qu'il laissait reposer la défunte sur son lit.

Sans la prévenir et même sans rien lui dire pour l'avertir, le Zilo se recale convenablement sur le ventre féminin, prenant soin de bien placer les genoux de chaque côté de la taille pour l'immobilisé et surtout l'empêcher de fuir, c'était là l'essentiel de toute la technique pour s'assurer qu'elle serait bien vivante. Avant qu'elle n'ait le temps de se rendre compte de ce qu'il lui réservait il s'appliqua à œuvrer en se soulevant légèrement pour mieux se laisser retomber de tout son poids sur elle, comme une fois ne serait pas suffisante pour la faire revenir il réitéra plusieurs fois l'opération en prenant soin de bien l'écraser à chaque nouvelle retombée du corps mâle.


Mémé revient !
Le paradis c'est sur terre qu'il est !


Tel un gosse impatient d'avoir gain de cause pour qu'on cède à son caprice, le blondinet s'amusait à sautiller sur le bedon voisin jusqu'à ce qu'elle ressuscite en crachant ses boyaux, espérant pour le coup qu'elle ne s'étouffe pas avec pour mourir pour de vrai ...
_________________
Eudoxie_
La sagesse hésite quand la bêtise décide.(Sosthène de La Rochefoucauld-Doudeauville )

Mourir ? Souffrir ? Rires...

Comment, mais comment en arrivait-elle à avoir un sale gosse en train de se servir de son ventre comme d'un trampoline ? ou pire encore comment pouvait-elle encore en rire ?
Parce que oui, oui, au milieu des suffocations étouffées de la réanimation singulière de ce Zilofou, la bestiole continuait à s'offrir à tout le bien-être de ce moment, et à ces fous rires, ces petits rien qui faisaient pourtant de grandes choses quand une âme tourmentée se laissait à nouveau guider par la simplicité.

L'innénarable avait souri plus que de raison au désespoir simulé, au "pourquoiiinnnn" auquel elle avait eu mal de chien à ne pas répondre coin-coin, puisqu'elle était supposément morte, bah oui quoi suivez un peu pfff.
Si ils appréciaient toujours de se croiser au détour d'une route, voyage au hasard aidant parfois destinée, jamais tel moment d'entente et de complices bêtises n'avait vu le jour entre eu, et c'était bien dommage, fin... ce serait à vérifier si elle sortait vivante de cette roulotte.

Arr... êêêêêêeeettttee.... eeeeeeeee......

Supplique entrecoupée de rire, entre les pointes du massage cardiaque fait à son ventre, avec ardeur certaine à vouloir la maintenir en vie... ou pas en fait, la question pouvait commencer à se poser, parce qu'il avait l'air d'y prendre franchement plaisir à la voir cracher ses tripes.
Et puis l'air de ien il faisait son poids le bougre hein, ah mais carrément, pas parce qu'il se la jouait discret, l'étoile de mer d'un squattage de couche que.... hhhhaannn mais oui voilà, il voulait toute la place du lit et quel meilleur moyen que de l'occire ? uhm ? Un peu excessif par contre.

Tu uuu...
vaaaa...
vraimenhaaannn me...
tueeeerrr !!!!!


Si rire lui filait mal aux abdos, le Zilo en mode sadique "debout là-dedans, on se réveille mémé !!!!" lui défonçait le bide, parce que le cochon n'y allait pas de mains mortes, tendresse barbare mais là euh comment dire bah euhh.... Aieueueueue !!!!!!!!!!!
Et de petits coups de pattes sur ses cuisses inefficace se fut un doigt impérieux au bide qu'elle lui enfonça comme elle pouvait, se mettant à tousser car ce qui devait arriver arriva bah ouais... mais non elle crève pas rhoo, mais elle s'étouffe bien gentiment du traitement de son partenaire de bêtises.

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)