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[RP] et pourtant il faut vivre... ou survivre

Nattascha
Angers – retour vers Saumur - + 1 sur la liste perso


Quelques heures loin du babillage parfois épuisant de l’étoile. Quelques heures pour se reposer l’esprit et éviter de penser aux prochains jours qui vont certainement se révéler lourds en émotions et autres chocs.
Il est temps de retrouver sa puce. Elle est indépendante aussi. Elle aime ces moments de liberté seule, avec Méline sa poupée. La vagabonde comprend, elle les aime aussi ces interludes.
Mais il faut que sa mère lui parle. Elle a pu être choquée par certains mots échangés dans l’après midi, certains gestes parfois violents et autres coups donnés par ce… Elste.
Elle n’oubliera jamais son nom à celui là. En tout cas pas avant de l’avoir… de s’être occupée de son cas.
Le front plissé et les sourcils un peu froncés, le regard furibard, elle s’avance d’un pas sûr et ferme au travers des ruelles d’Angers. Le temps de la réflexion… elle l’a eu, elle sait ce qu’elle a à faire. Le regard fouille chaque recoin du village, espérant tomber sur le sagouin en question pour lui mettre sa volée.
On ne frappe pas, on ne touche même pas un cheveu de sa fille. Sans quoi on le paie. Où qu’il aille, où qu’il soit, elle le retrouvera et lui fera la peau. Personne n’a le droit de toucher à sa fille. Il l’a frappée. Ça suffit à la sauvageonne pour avoir des envies de meurtre.
Elle inspecte chaque taverne dans l’espoir de le voir là, avec son sourire sûr de lui, attendant sa prochaine victime.

Et puis elle le voit…
Là, dans une taverne inconnue de la vagabonde.

Des cris, des cris de petite fille, de sa fille… qui l’appelle.
Son cœur s’arrête de battre, son souffle se coupe, un instant, un demi-instant. Un dixième de seconde avant qu’elle ne fonce vers la porte derrière laquelle elle a aperçu sa fille en larmes, hurlant au secours, de toutes ses forces, de sa toute petite voix.



ESTRELLA RECULE !!!!!!!!!!


Il a fermé la porte à clé ce fumier, s’est enfermé dans la tav avec sa fille… qu’allait il lui faire ??
La rage qu’elle contenait depuis cette gifle de l’après midi refait surface, démultipliée par un nombre qui n’existe pas.
D’un coup de pied bien lancé, elle défonce la porte. Son regard se pose un instant sur l’infâme au fond de la taverne, rigolard, s’amusant de la terreur qu’il provoque chez la petite. Puis revient vers la chair de sa chair, qui s’est lancée dans ses jambes, s’y accroche désespérément. Putain une gamine de quatre ans… le fumier.
Elle inspecte rapidement son enfant du regard, elle a l’air de ne pas avoir été battue. Elle est sauve.
Malgré la haine qui fourmille dans ses veines, elle repousse doucement la petite.


« sors ma puce, sors… va dehors m’attendre, j’arrive »

Mais la demoiselle est aussi têtue que sa mère et s’y refuse.
Pas le temps d’entamer une leçon de morale. L’infâme s’est levé et s’approche d’elle, lui grognant à la face qu’elle va payer pour l’après midi. Qu’il fallait pas l’insulter. Il ricane.
La vagabonde ne baisse pas les yeux qu’elle doit avoir brillants de haine. Le fixe. Grimace de dégout au coin des lèvres.
Et puis tout va très vite. Très, très vite.
Aveuglée par sa haine elle n’a pas vu le poing partir, et les coups pleuvent. Elle a vécu la lice contre Ricks, elle ne baissera pas les armes devant ce salaud.
Le mot est faible pour le caractériser. Parce qu’il arrache maintenant les vêtements de la vagabonde. Il veut l’humilier, la plaque contre le mur derrière elle.
Alors elle envoie le fameux coup de genoux dont elle se targue d’être maitresse, faisant fi des cris de sa fille qui hurle qu’il faut partir. Elle veut le finir.. vite, l’achever, le rayer des terres d’anjou et d’ailleurs.
Elle le cogne à son tour, s’essoufle, ne compte plus les coups… veut le tuer.

Elle crie à sa fille de sortir… elle sait qu’elle ira jusqu’au bout.


Estrella sors !!!!!!!!!

Des cris, des larmes… la petite doit être terrorisée de voir sa mère vêtements déchirés, pommettes en sang, s’acharnant sur le type.

M’mannnnnnnn viens on s’en vaaaaaaaaaaa, m’man !! m’mannnnnn !!!!

Alors la vagabonde se secoue.
Cette supplication dans la voix de sa fille… elle doit l’entendre. Elle ne peut pas tuer un homme sous ses yeux.
Il a senti l’instant de répit.
Se faufile vers la porte restée ouverte, et se sauve comme un lâche.

Le temps de reprendre son souffle, de remettre sur elle ses vêtements déchirés et elle entraine sa fille dans les ruelles d’angers…
Manger et partir vite.
La déposer à saumur
Poursuivre et chasser ce fumier partout dans le royaume.


Elle l’aura.
Un jour.
Elle l’aura

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Nattascha
Saumur, home sweet home

Arrivée au petit matin.
Deux pertes dans la nuit. A n’y rien comprendre…
Le fœtus devenu respirateur autonome a disparu à la sortie d’Angers. Hosta pareil. Sont p’t’ête partis jouer ensemble et ont oublié de rentrer à l’heure pour grimper sur la jument… sales gosses.
Heureusement elle était là pour veiller sur la sienne. Et Isa pour veiller à ce qu’elle-même file bien les coups de talons à Loca.
Mais au fait ? Qui veille sur Isa ? Va falloir penser à lui trouver un jules. Un homme bien qui prenne soin d’elle…

Un vrai bordel cette dernière étape.
Donc, pas mécontente d’arriver enfin à Saumur.

Petit trot, et puis le pas…
Et pour finir, une jument pas mécontente qu’au moins une personne daigne lui soulager un peu le dos.
La vagabonde la libère de son poids, pas énorme, mais avec Isa en amazone, la pauvre jument a dû bien morfler toute la nuit.
Bon, pas qu’elle soit énorme Isa hein. Mais elle avait vache de trucs à trimballer avec elle, et aucune pitié pour l’animal.
En même temps faut avouer que ça avait été bien pratique. Estrella avait pu dormir confortablement.

Toujours est-il que là, elles sont de retour chez elles.
Estrella s’est précipitée sur ses jouets laissés derrière elle, la vagabonde sur les parchemins arrivés et en attente. Deux pigeons morts avec les vélins à la patte. L’élevage se perd. On ne fait plus rien de costaud.
Pas grand-chose dans les nouvelles. L’amie arrivée chez les anglois qui lui raconte que là bas, on s’emmerde moins avec les lois qu’au royaume de France, mais que ces anglois ont de drôles de manières de se nourrir. La supplie de lui faire parvenir par bateau quelques denrées bien de chez nous pour qu’elle ne meure pas de faim. Va falloir trouver un carrosse qui va jusque Dunkerque ou Douvres et ça, ça va pas être coton.

Comme elle est bien élevée la brune, elle laisse à chacun le temps de s’installer. Estrella bien sûr, mais aussi Isa.
Isa, sans qui elle ne saurait pas grand-chose de l’avancée de l’andalou vers Saumur. C’est plus de la demande d’information, c’est du harcèlement.
En même temps c’est le boulot d’un douanier de savoir où se trouve chacun nan ? Alors depuis quelques jours, Natt fait jouer les relations d’Isa.
L’est quand même la chef la jarretière hein, et la sauvageonne elle paie ses impôts à temps. Pas de raison qu’on ne la renseigne pas…

Dans trois jours il sera là.
Mélange d’inquiétude et de hâte.
Elle ne sait plus trop.
Un petit air dans la tête, elle file vers le bureau d’Isa.

Il va falloir préparer la petite à cette rencontre.
Elle, si impatiente, qui compte les dodos sur ses doigts va devoir en plier un ce soir pour n’en garder que trois.

Elle est où au fait la descendance ??

Le ventre noué, autant d’appréhension que d’impatience, elle avance au travers des allées et venelles de Saumur, retenant à grand peine une course vers le bureau où elle saura quand elle va croiser à nouveau les émeraudes.

Trois jours. Son amie le lui confirme, il doit être à trois jours de Saumur. Elle n’a pas su lui dire exactement où il est…
Mais dans trois jours il sera là.
Elle attendait tant cet instant, s’étonne elle-même de cette crainte qui lui étreint le ventre.

Allez une ou deux chopines pour se remettre le cœur à l’ouvrage… parait qu’elle va bosser chez m’dame le bailli d’Anjou. S’agirait pas de se pointer en retard pour le coup…

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Estrella.iona
[ Maison, joujoux mais pas de draps roses ... ]


Pourquoi diable les maisons où vivent les petites filles n'ont elles pas toujours de draps roses ? Là est la question ! Parce que maintenant que la petite avait dormi quelques nuits dans des draps roses, rêches d'accord, rugueux d'accord, mais roses quand même, elle faisait une fixette dessus et s'était convaincue qu'on ne pouvait pas dormir décemment dans un lit sans draps roses.
Après ce constat fort désastreux, Estrella se désintéressa de la question et s'interessa à des sujets plus constructifs. Elle se trouvait alors au milieu de la maison, tournant lentement sur elle même afin d'observer ce qui avait changé et ce qui n'avait pas changé dans la pièce ... Puis elle avisa un espèce de tas à coté du lit ... Ses joujoux ! Bon, lorsqu'elle était partie, elle les avait laissés sur le lit, mais ce n'est qu'un détail, Natt avait dû les retirer pour pouvoir dormir.
La gamine se précipita donc au chevet du lit, prit une brassée de jouets qu'elle serra fooooort contre elle. Puis elle fit un bisou à Zor et Martine ses deux ours, salua Léo le lapin et bisouilla les animaux en bois, auxquels elle ajouta celui que Arga avait eu la gentillesse de lui envoyer récemment. Ce moment de retrouvailles était trop beau, il fut interrompu par Méline qui bien sûr avait toujours quelques choses à dire, et qui avait été oubliée sur la table, juste avant que ne commencent les effusions.


Euh ... Et moi ? Moi aussi j'ai envie de dire bonjour à mes copains ! Ils m'ont manqué aussi !

Suivi des réclamations des autres jouets qui s'y mirent aussi :

ZOR - Oui on veut voir Méline !
MARTINE - Allez va chercher Méline, on veut lui faire des bisous aussi !
LEO - Méline ! Méline ! Méline !
MELINE - Mes z'amiiiiiiiiis j'arrive quand Estrella se sera décidée à se bouger !
TOUT LE MONDE EN CHOEUR - *brouhaha indescriptible*

Estrella se leva.

Oh hé ! Z'allez pas commencer à embêter moi sinon moi z'vous laisse encore plein de zours tous seuls ici ! Et toi Méline * regard assassin à la poupée qui la dévisagea avec une mine narquoise *, toi, z't'emmène plus avec moi !

Méline savait très bien que c'était du bluff, alors elle ne bougea pas d'un centimètre ( de toute façon même si elle avait eu envie elle aurait eu du mal, c'est très compliqué de se bouger lorsqu'on est composé à 99% de tissus et qu'on est dépourvu de colonne vertébrale).

Estrella alla jusqu'a la table, prit Méline qu'elle déposa sur le tas de jouets qui s'étaient tu, les laissant converser à leur aise, puis elle sauta d'un bond sur le lit, où elle rebondit quelques minutes. Elle s'allongea, laissant vagabonder ses pensées ... Plus que quelques jours, lui avait dit sa mère. Plus que quelques dodos et elle verrait son père. Quoi de plus excitant pour une gamine que la perspective de voir incessamment sous peu son géniteur, dont on lui a conté les louanges jour après jour dans toute son enfance ? Rien.

Natt était sortie. La petite se leva, prit Méline au passage, car vu qu'elle l'avait trainée derrière elle à La Flèche, c'était devenu sa complice, sa copine qu'elle trainerait partout, ouvrit la porte de la maison, sortit et la fit claquer derrière elle.
Elle partit à la recherche de sa mère en sautillant, contente de retrouver son chez elle. Fallait qu'elle passe voir papi Viochi aussi, parait qu'il est triste comme pas possible depuis que ses trois "petites filles" sont parties ... Enfin parait, hein.

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Estrella.iona
[ Papa : dodo -1 ]


Plus qu’un dodo et son père serait là. C’est ce qu’on lui avait dit. Une seule nuit, une seule et elle pourrait enfin voir son père, enfin. La petite se sentait comme dans un rêve, où on annonce à quelqu’un que le plus beau des cadeaux va lui être offert. Depuis le temps qu’elle attendait ce moment, Trella avait du mal à réaliser la proximité de la rencontre.

Pour sûr, ces quelques jours avaient été riches en émotion. La première cuite de la gamine ( à quatre ans, si c’est pas malheureux d’atteindre le fond comme ça … M’enfin bon passons) avait été une rude épreuve pour son petit cœur, qui s’était trouvé touuut barbouillé et elle-même toute hispseuse à vomir ses tripes dans la cour de la taverne … Une mauvaise expérience. Elle ne boirait plus avant son vingtième anniversaire, voire plus. Pour se retrouver dans le même état ? Non merci !

Cependant Estrella avait préparé avec soin l’arrivée de son père. Un dessin étant trop commun, de plus elle en avait déja fait qui n’attendaient que de lui être offerts, Isa lui avait suggéré d’aider sa mère à cuisiner le repas. Très bonne idée s’était dit Estrella ! Elle avait déjà d’excellentes recettes en tête : poisson aux bonbons et aux fruits, poisson cuit dans du lait, eau et viande et bonbons, bref, que des recettes qui, rien qu’à les énoncer, vous mettent l’eau à la bouche. Elle s’était finalement décidée pour un morceau de viande cuit dans du lait, agrémenté de quelques morceaux de fruits, le tout arrosé par quelques cuillérées de vin. Mais Natt, qui n’entendait rien en matière de cuisine, avait proposé à la mioche de se débrouiller, ce à quoi Trella avait répondu avec enthousiasme.

Le soir. Natt et Isa avaient confirmé à la gaminette que plus vite elle dormirait, plus vite viendrait le matin, plus vite son père serait là. Forte de cette idée, Trella était partie en sautillant vers la maison, avec la ferme intention de s’endormir vite fait bien fait. Elle arriva à la maison, salua le chien qui ronflait sur le côté et entra dans la maison. Méline était attablée (posée négligemment sur la table, en fait), devant les provisions que Natt avait faites. La petite passa tout en revue : la viande, c’est bon. Le lait, a bin non on en avait déjà, donc c’est bon. Les fruits, c’est bon. Les bonbons, cachés dans un pot sur une armoire, c’est bon aussi.



Bon bin Méline, z’crois que tout y est ! Tout est prêt pour p’pa !


Méline acquiesça silencieusement. Soudain Estrella eut un flash. Nan, rien n’était prêt. Elle courut à son sac qu’elle n’avait pas déballé, en sortit l’esquisse de Séville qu’elle gardait comme un trésor, et la posa debout en plein milieu de la table, appuyée sur un bocal. Elle recula de deux trois pas pour jauger le résultat … Parfait. En entrant son père la verrait à coups sûrs. Elle garderait les autres dessins de sa main pour plus tard, pour quand ils auront bien parlé.

Tenant Méline dans ses bras, la petite se hissa sur le lit de sa mère et ferma les yeux. Oh non, elle n’allait pas pouvoir dormir cette nuit. L’excitation était bien trop grande, le sentiment que l’objet de ses rêves était si proche la rendait tellement heureuse et la terrorisait à la fois … Si son père ne la trouvait pas bien ? Méchante, ou effrontée ? Ou bien moche, comme disait le papi ?

Toutes ses pensées tournèrent en boucle dans le crane d’Estrella, toute la nuit. Même quand sa mère vint la rejoindre, elle ne dormait toujours pas, mais garda les yeux fermés. Pas moyen de s’endormir. Ce ne fut que tard dans la nuit que la petite réussit enfin à sombrer au pays des rêves.

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Nattascha
La cuisine aux bonbons


Des heures, des heures durant lesquelles Estrella lui avait tenu la jambe pour préparer ce repas qui accueillerait son père.
Des heures à l’entendre dire que le poisson c’est meilleur avec une tranche de pain d’épices dedans. Que la viande doit saumurer dans du lait plein de bonbons. Que le dessert ce seront les fruits qui cuiront dans l’eau avec la viande.
Des heures à tenter de lui faire entendre raison, lui expliquer qu’avec la viande dans l’eau, les légumes ça fait un bon pot au feu.
Mais la tête de cochon ne lâchait pas prise. Rien à faire.
Le renfort d’Isa pour soutenir la vagabonde n’avait rien changé.

Ce serait :
- soit cuisine aux bonbons
- soit totalement indigne de son père.

Alors elle ferait sa cuisine aux bonbons.
Natt lui avait cédé, avait été faire les courses nécessaires à la popote de l’étoile.
Peut être plus pour ne plus l’entendre taper du pied ou gueuler qu’elle savait mieux que quiconque ce qui plairait à son père, que pour lui faire plaisir.

Il allait découvrir ça l’andalou. Cette petite teigne (mais de qui tenait elle donc ça ?) qui ne lâchait jamais prise.
Et elle en riait d’avance Natt, d’imaginer Estrella plantée fermement à côté de son père qui mange, à épier chaque grimace ou mimique de satisfaction. Ne baissant pas la garde un seul instant.
Elle riait intérieurement de la situation délicate dans laquelle il se trouverait, là, devant une assiette de trucs infects, mais préparés avec autant d’amour. Aurait-il d’autre choix que de sourire à sa fille et de simuler les plaisirs du palais ?

Et puis, entourée de ses amis, la vagabonde avait émis l’hypothèse de crêpes… comme ça, au hasard, mine de rien. Elle touchait sa bille en crêpes Natt. Fallait juste qu’on lui trouve du beurre. Salé de préférence. Et là étrangement, les voix qui s’étaient tues alors qu’Estrella annonçait son menu, s’étaient remises à virevolter dans la taverne… à qui se présenterait au plus vite à la maison de la forge pour avoir son quota de crêpes.
Estrella, toujours sur le qui vive avait mis un terme à l’enthousiasme général en décrétant que les crêpes, ce serait pour le dessert de son papa et pis c’est tout.

Natt l’écoutait, l’observait. Tellement impatiente de voir son père qu’elle en était totalement immaitrisable. La tempête passerait, lorsqu’elle verrait enfin les yeux de son père se poser sur elle. Elle lui laissait le champ libre la vagabonde. La laissait exprimer son excitation, sa hâte, son impatience.

Il avait même été question d’emmener un lit à la sortie du village pour l’attendre. Mais où s’arrêtait son imagination ?


Maman tu dormiras et moi z’attendrai et ze te dirai quand il arrive

O miracle Isa avait eu la présence d’esprit de parler de pluies nocturnes sans quoi… elle était bonne pour déménager la maison la brunette.
C’est le sourire aux lèvres de se remémorer cette journée que la vagabonde rentre chez elle. On avait fini par convaincre Estrella qu’à peine endormie elle se réveillerait le jour où son « p’pa » sera là. Ce ne fut pas une mince affaire, mais elles y étaient parvenues Isa et elle.

Elle lui avait promis qu’elles dormiraient ensemble, alors c’est sans bruit qu’elle ouvre la porte de la maison, trouve sur le manteau de la cheminée cette petite chandelle qu’elle sait maintenant pouvoir allumer sans réveiller toute la maisonnée, et observe la mise en scène. Là sur la table, trône le tableau de cette ville d’Andalousie qui la suit depuis si longtemps. Depuis qu’elle a été en mesure de comprendre que son père était natif de ce pays plein de soleil.

En silence elle rit de voir les préparatifs auxquels la petite s’est adonnée. Tout est prêt sur la table. Rien ne manque.
Tournant la tête, elle la voit, là bas, dans le « coin chambre » qui se tourne et se retourne dans le lit. Secoue la tête en souriant, se déshabille et vient la rejoindre.
Elle sait qu’elle ne dort pas. Inquiète, impatiente, elle est tout ça. Elle lui a parlé de ses craintes, la vagabonde les a comprises, et a tenté de la rassurer du mieux qu’elle pouvait.

Il faut qu’elle dorme cette petite.
Alors, en silence, la mère prend son enfant dans ses bras, vient poser la petite tête sur son épaule, enroule un bras autour d’elle, et la calme, comme lorsqu’elle était si petite qu’elle tenait presque dans sa main.
Un léger bercement, quelques baisers sur le front et les cheveux, et elle sent se détendre le corps de son étoile tout contre elle. Ça y est, elle dort.

Elle doit en faire autant.
La journée de demain sera… difficile

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