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Nous aurions pu l'appeler l'Ouroboros.
L'Anaon retourne aux premières pages de son histoire. L'encre sent la solitude parisienne et l'état d'esprit est revenu à son mutisme originel. A la voir, on pourrait croire que rien n'a laissé de trace de ses deux dernières années passées à vagabonder dans la France. Rien, outre un jeune chien "offert" par la Josselinière qui l'égaie un peu de sa compagnie.
Pourtant, les événements récents n'ont rien eu d'anodin. A peine à t-elle mise au monde son fils que Judas le lui a arraché pour le substituer à sa propre progéniture moribonde. Humiliée et trahie par le seigneur, Anaon ne veut plus en entendre parler et quitte le Gontier, restitué à l'Anjou, pour retrouver sa capitale et se dévouer sang et âme à ses blessures premières.
L'Anaon plus Anaon que jamais, sans mordant, mais écumant les tavernes et les bordels avec un acharnement glacial. Elle recherchera la moindre trace du Hibou qui demeurera la seule et unique obsession de ses jours. Elle exhumera des pavés parisiens des fantômes qu'elle avait cru morts, rajoutera à son cimetière de nouveaux épitaphes. Elle accusera le choc frontal avec un géant de son passé pour de mortelles retrouvailles.
Nous aurions pu l'appeler l'Ouroboros.
Dernière ligne droite pour une Âme en Peine .
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