Melyna.
Elle n'avait guère eu le temps de profiter de ce début d'automne la noiraude et ce n'était pas la venue de sa mère qui avait changé les choses.
Fallait dire qu'à courir entre l'université où elle passait son temps à dévorer tout les bouquins traitant un minimum de la mer qu'on voyait danser le long des golfes clairs et de ces espèces de trucs qu'on appelait "bateau" et qui flottaient dessus. Et quand elle n'était pas en train de sabîmer les n'oeils devinait où qu'il était le Youki ? Dans son fournil évidement ! Et oui, les Elusates étaient de grandssssss consommateurs de belles miches et c'est avec ardeur que la mini s'attelait à répondre aux attentes du maire qui était son client exclusif.
A ce rythme vous vous doutez bien, connaissant la réputation du dit maire en plus, qu'en dehors de dormir quelques heures Mely en était arrivé à ne plus voir les jours défiler et paf ! Le premier petit coup de vent frisquet et voilà, c'est ainsi qu'elle se retrouva clouée au lit et seule pour une fois !
Ketje au petit soin la bordait tout les soir bien gentillement, lui préparait les diverses tisanes prescrites, non sans faire force grimaces qu'il tentait de faire passer pour des sourires. Enfin bon pas de ceux qui vous font tomber en pâmoison non plus, plutôt du genre "ma pauvre, j'préfére ma place et ma chope que la tienne avec ton bol!".Le matin prévenant, il lui donnait un ti bécot sur le front avant de regagner sa chère mairie.
Ha la mairie ! Parlons en tient de la mairie !!!
C'est que la mini commençait à en souper de voir les mois défiler sans jamais apercevoir le bout du bout du bout de leur projet de voyage. Même plus qu'ils en causaient, y'a que la mairie, d'ailleurs pour tenter de marquer son ressentiment, Mely n'avait même pas félicité son compagnon pour sa dernière ré élection. Et pourtant ce fait là avait toute une symbolique particulière pour le jeune couple... Mais non...
Le forgeron le pauvre était sans doute inquiet pour elle ou encore inconscient de ce qui se passer sous son toit, ne prêta apparemment aucun intérêt à ce manque d'entrain si différent du caractère enjoué de la jeune femme.
Ce matin là, Ketje était parti préoccupé par les événements des dernières heures qui avaient vu leurs habitudes totalement bouleversées.
La terre elle même avait elle sentie ce bouillon qui frémissait dans le cur du mini volcan ?
Etait ce une sorte de coup de semonce que la nature donnait à sa façon au maire ?
Car si tel était le cas, ce fut un lamentable échec !!! Car loin de le rapprocher de sa belle, dès qu'un semblant de calme fut revenu, le bourgmestre, en homme charitable et tourné vers autrui, parti s'occuper de ses administrés et la brune semblable à elle même se referma complètement sur elle même.
Ce fut sans doute une certaine forme de colère qui lui insuffla la force de quitter sa couche, la même qui lui permis de se vêtir et de quitter le cocon qui la voyait s'étioler doucement malgré les nombreux soins aimant de son homme. Et oui, comme bien des femmes Mely était tout à la fois, et son contraire. Elle aimait Ketje pour sa tendresse et lui en voulait en même temps pour cette même raison... Surtout ne cherchez pas à comprendre, vous deviendriez fou !
Enfin quoiqu'il en soit, ayant pris soin de se couvrir, prudement elle pris le chemin du village tout proche. La stupeur se lisait sur son visage et désormais elle comprenait mieux l'inquiétude du maire et son désir ardent d'aider la ville à se redresser, se re construire.
Quelques rares bâtiments avaient tenu le coup, et la mairie faisait tout comme la place centrale du marché parti de ceux là.
Furetant de droite et de gauche, tendant une oreille par ci, glissant un oeil par là, Mely prenait la "température" de sa ville. Quelques voix d'ordinaire absentes se faisaient entendre, des échos lui revenaient, la vie semblait reprendre son cours doucement... Tout doucement...
Ketje l'avait nommé quelques temps auparavant responsable du cadastre et la mini porta la main à sa ceinture où pendait le trousseau de clé. Sans doute pourrait elle se rendre utile .... Le coeur battant elle espéra que le bâtiment n'avait pas été englouti dans les entrailles de la terre.
Le petit bureau abritant le local cadastral jouxtant la mairie, la brunette remonta sa capuche et se dirigea vers celle ci.
Maintenant elle comprenait mieux et elle allait pouvoir aider son homme !
Ragaillardie par l'idée duvrer de nouveau avec lui, Mely pressa le pas n'imaginant alors pas une seule seconde que les instants suivant risquaient bien de changer le cours de sa vie...
Les joues rosies autant par l''empressement que par la fraîcheur du jour, en habituée, elle gagna le bâtiment municipal et pris la direction du bureau du maire. Soudain heureuse à la simple idée de lui faire la surprise, elle ouvrit tout doucement la porte, prête à lancer un vigoureux COUCOU, quand le bourdonnement à son oreille lui apprit que Ketje n'était pas seul. Le supposant en plein marchandage Mely allait se retirer quand certain mots frappèrent son esprit ... Construction... Cadastre... Bosquet... Et le tout prononçait par une voix féminine !
Il n'en fallait pas plus pour que le volcan voit rouge.
Ouvrant la porte tout de go, elle planta un regard furieux dans ceux du forgeron.
On dirait que je dérange.....
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Fallait dire qu'à courir entre l'université où elle passait son temps à dévorer tout les bouquins traitant un minimum de la mer qu'on voyait danser le long des golfes clairs et de ces espèces de trucs qu'on appelait "bateau" et qui flottaient dessus. Et quand elle n'était pas en train de sabîmer les n'oeils devinait où qu'il était le Youki ? Dans son fournil évidement ! Et oui, les Elusates étaient de grandssssss consommateurs de belles miches et c'est avec ardeur que la mini s'attelait à répondre aux attentes du maire qui était son client exclusif.
A ce rythme vous vous doutez bien, connaissant la réputation du dit maire en plus, qu'en dehors de dormir quelques heures Mely en était arrivé à ne plus voir les jours défiler et paf ! Le premier petit coup de vent frisquet et voilà, c'est ainsi qu'elle se retrouva clouée au lit et seule pour une fois !
Ketje au petit soin la bordait tout les soir bien gentillement, lui préparait les diverses tisanes prescrites, non sans faire force grimaces qu'il tentait de faire passer pour des sourires. Enfin bon pas de ceux qui vous font tomber en pâmoison non plus, plutôt du genre "ma pauvre, j'préfére ma place et ma chope que la tienne avec ton bol!".Le matin prévenant, il lui donnait un ti bécot sur le front avant de regagner sa chère mairie.
Ha la mairie ! Parlons en tient de la mairie !!!
C'est que la mini commençait à en souper de voir les mois défiler sans jamais apercevoir le bout du bout du bout de leur projet de voyage. Même plus qu'ils en causaient, y'a que la mairie, d'ailleurs pour tenter de marquer son ressentiment, Mely n'avait même pas félicité son compagnon pour sa dernière ré élection. Et pourtant ce fait là avait toute une symbolique particulière pour le jeune couple... Mais non...
Le forgeron le pauvre était sans doute inquiet pour elle ou encore inconscient de ce qui se passer sous son toit, ne prêta apparemment aucun intérêt à ce manque d'entrain si différent du caractère enjoué de la jeune femme.
Ce matin là, Ketje était parti préoccupé par les événements des dernières heures qui avaient vu leurs habitudes totalement bouleversées.
La terre elle même avait elle sentie ce bouillon qui frémissait dans le cur du mini volcan ?
Etait ce une sorte de coup de semonce que la nature donnait à sa façon au maire ?
Car si tel était le cas, ce fut un lamentable échec !!! Car loin de le rapprocher de sa belle, dès qu'un semblant de calme fut revenu, le bourgmestre, en homme charitable et tourné vers autrui, parti s'occuper de ses administrés et la brune semblable à elle même se referma complètement sur elle même.
Ce fut sans doute une certaine forme de colère qui lui insuffla la force de quitter sa couche, la même qui lui permis de se vêtir et de quitter le cocon qui la voyait s'étioler doucement malgré les nombreux soins aimant de son homme. Et oui, comme bien des femmes Mely était tout à la fois, et son contraire. Elle aimait Ketje pour sa tendresse et lui en voulait en même temps pour cette même raison... Surtout ne cherchez pas à comprendre, vous deviendriez fou !
Enfin quoiqu'il en soit, ayant pris soin de se couvrir, prudement elle pris le chemin du village tout proche. La stupeur se lisait sur son visage et désormais elle comprenait mieux l'inquiétude du maire et son désir ardent d'aider la ville à se redresser, se re construire.
Quelques rares bâtiments avaient tenu le coup, et la mairie faisait tout comme la place centrale du marché parti de ceux là.
Furetant de droite et de gauche, tendant une oreille par ci, glissant un oeil par là, Mely prenait la "température" de sa ville. Quelques voix d'ordinaire absentes se faisaient entendre, des échos lui revenaient, la vie semblait reprendre son cours doucement... Tout doucement...
Ketje l'avait nommé quelques temps auparavant responsable du cadastre et la mini porta la main à sa ceinture où pendait le trousseau de clé. Sans doute pourrait elle se rendre utile .... Le coeur battant elle espéra que le bâtiment n'avait pas été englouti dans les entrailles de la terre.
Le petit bureau abritant le local cadastral jouxtant la mairie, la brunette remonta sa capuche et se dirigea vers celle ci.
Maintenant elle comprenait mieux et elle allait pouvoir aider son homme !
Ragaillardie par l'idée duvrer de nouveau avec lui, Mely pressa le pas n'imaginant alors pas une seule seconde que les instants suivant risquaient bien de changer le cours de sa vie...
Les joues rosies autant par l''empressement que par la fraîcheur du jour, en habituée, elle gagna le bâtiment municipal et pris la direction du bureau du maire. Soudain heureuse à la simple idée de lui faire la surprise, elle ouvrit tout doucement la porte, prête à lancer un vigoureux COUCOU, quand le bourdonnement à son oreille lui apprit que Ketje n'était pas seul. Le supposant en plein marchandage Mely allait se retirer quand certain mots frappèrent son esprit ... Construction... Cadastre... Bosquet... Et le tout prononçait par une voix féminine !
Il n'en fallait pas plus pour que le volcan voit rouge.
Ouvrant la porte tout de go, elle planta un regard furieux dans ceux du forgeron.
On dirait que je dérange.....
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