Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Eauze, mythe ou renaissance ?

Melyna.
Change de ciel tu changeras d'étoile - Proverbe corse

Après leur mésaventure à la sauce Béarnaise et un retour au goût plus qu'amer, plusieurs jours s'étirèrent longuement.
Les moines qui soignaient son père ayant aimablement offert leur soins à la jolie plante qui ne put refuser leur savoir et leur gentillesse.
Quelques jours recluses aux côtés de son père qui battaient par instant des paupières, la laissant plonger dans son regard aussi limpide qu'une eau de montagne.
Et puis ce fut à nouveau la solitude.
Encore une fois ses yeux se fermèrent, et Auclair replongea dans les brumes de son inconscience...

Le coeur lourd d'une peine qu'elle ne pouvait partager, sur un coup de tête, le petit bouton de rose avait rempli ses fontes et enfourchée Marquise.
Elle ne savait où elle aller, son seul désir était de se changer les idées, vider son esprit et l'emplir de l'ivresse d'une chevauchée magique qui la délivrerait de son mal de vivre actuel



La tête vide, son coeur battant au rythme des sabots de la jument qui claquaient sur le chemin, Mely laissa l'animal choisir son propre rythme.
La jeune femme s'en voulait de déserter ainsi, mais elle n'en pouvait plus !
S'occuper de son père, veiller sur sa mère voilà à quoi se résumer sa vie actuellement. Oh non pas qu'elle le fasse par obligation bien au contraire, elle aimait profondément ses deux êtres qui faisaient partie intégrante de sa vie. Mais elle avait aussi besoin de recevoir...un petit peu... Sinon elle finirait à nouveau telle une coquille vide échouée sur un banc de sable isolée.

Ce ne fut que quand ses yeux voilés d'une légère brume lacrymale du à la course de Marquise, se posèrent sur les murs qui ceinturaient la ville que Melyna reconnue la cité Elusate.

Ainsi donc les dés en étaient jeté ! Les portes franchies sans le moindre souci, sa première quête fut de trouver le gite et le couvert, affaire qui serait rondement menée après les conseils prit auprès des vieilles qui discutaient autour de la fontaine.
Au gré de ses nombreux voyages, le mini volcan avait appris que c'étaient en ce lieu pour le moins banal que ce concentrait toute la mémoire et les dernier potins d'une ville.


Se posant un instant auprès des matriarches, ses mains formèrent une coupelle qui lui permirent de se désaltérer tout en tendant l'oreille.

Dis la Gertrude t'as vu notre nouveau maire ?
Pfff bien sur c'est ce charmeur de Kejte
Charmeur ? Oh et qu'il a fait encore ?
Mais t'as donc point vu la nouvell'brune qui lui fait de l'oeil ?
Ha ben non, faut dire qu'avec le Paul malade j'suis pas beaucoup sortie ces jours ci.
Ben figure toi qu'y a une brunette, m'a l'air chaude comme de la braise cell'là encore, qui lui bat des paupières chaque fois qu'ell'le croise. C'est Margot qui les a vu plusieurs fois et qui m'en a causé.
Oh tu sais moi, peut bien tremper son biscuit où qu'il veut, tant qu'on a d'quoi vivre, cà'm'fait ni chaud ni froid, c'est qu'un homme après tout.
Ha ça pour la ville se démène comme un beau diable, mais bon z'en avons l'habitude nous hein, on l'connait le Ketje !
Ha ça pour sur !


Ouille ! Si le Ketje avec qui elle avait échangé plusieurs courriers était un tombeur, son arrivée risquait de ne pas passer inaperçue ou encore de déclencher certain courroux dans la gent féminine du coin...
Mely se racla la gorge, interrompant pour le coup les deux commères à qui elle adressa son plus joli sourire pour éviter le courroux foudroyant de leurs regards.


Bien le bonjour Mesdames, pardonnez moi par avance d'oser vous interrompre, mais voilà... Je viens d'Auch et je recherche un endroit propre pour y prendre repos et à la cuisine savoureuse histoire de me remplumer.

Histoire d'en ajouter une couche et de les rendre plus réceptive, Mely repoussa la longue mèche brune qui cachait une partie de son visage révélant l'énorme bleu qui partait de son oeil en direction de sa tempe, la lèvre fendue qui commençait tout doucement à cicatriser et la cicatrice encore très rouge et gonflé qui de son sourcil rejoignait son implantation capillaire.

Ben dites donc la môme vous on salement amochés là !
Mely haussa les épaules légèrement défaitiste.
Les aléas d'une rencontre avec cinq brigands bien costaud que voulez vous.
Z'ont rien dans les braies ces types là ! S'en prendre à un ti'moineau comme vous pffff, j'espère qu'ils vous ont pas....

Le regard sous entendait les mots absents.
Oh non !
Mely devint rouge comme pivoine en fleur, peu habituée à causer de ce genre de chose en pleine rue et avec des étrangères.
Bon ben c'est d'jà ça ! L'est encore bonne à marier la p'tite !
Un premier éclat de rire fut bientôt rejoint d'un second, pendant que Mely rougissait à qui mieux mieux.

Ciel voilà qu'après sa mère, les deux matrones s'y mettaient à leur tour !
Mely trempa sa main dans l'eau et l'emmena à sa nuque pour se rafraichir, à croire qu'on était en plein été soudain.


Dites pour mon auberge... ? Autant changer de conversation avant qu'on ne lui dresse la liste des potentiels prétendants de la ville.

Les deux femmes échangèrent un regard avant de hocher la tête simultanément.

La mairie, vous faut aller à l'auberge municipale !
Vraiment ? Vous êtes sûre ? Ca sentait soudain le piège tout cela....
Sur la tête de mon François vous ne sauriez être mieux accueillie et servie !
Si elle avait su que la Gertrude était veuve, sans doute telle promesse aurait pris une allure différente.
Fort bien dans ce cas je vous remercie Mesdames et j'espère avoir le plaisir de vous revoir durant mon séjour.
Comme des jumelles les sourires édentés furent encore une fois synchrones.
N'sommes là tout les matins et en fin d'journée ma belle, r'venait donc causer un ch'ti peu avec nous un d'ces jours.

Un dernier sourire en tir groupé en guise d'au revoir, de remerciement et de vague promesse et Melyna suivit les indications pour se rendre à l'auberge, où elle s'installa dans une jolie chambre fleurant bon la cire d'abeille.

Sitôt installée et afin de prévenir tout incident malencontreux, la brune envoya un commis porter un petit mot à la mairie et à son occupant.

Au dehors les deux vieilles femmes levaient le camp, se poussant du coude en riant malicieusement.


Va y avoir d'l'animation j't'dis moi
Pour sur qu'l'maire va avoir encore plus d'boulot !

_________________
Melyna.
Que la peste emporte les emplois du temps !

Alors qu'elle ne voulait goûter qu'à un repos amplement mérité voilà que la mini tornade traversait le village en courant.
Ses livres sur un bras, sa capeline reposant sur le second tandis qu'avec ce qui ressemblait à une certaine maitrise la brunette soulevait sa jupe pour ne point s'embroncher dans le fatras de tissu.
Les cours de la matinée avaient été des plus laborieux, il faut dire que rester assise à tirer l'aiguille lui suffisait déjà, alors se contraindre en plus à fixer son esprit plutôt qu'à le laisser librement vagabonder lui demandait des efforts extraordinaires.

Arrivée à hauteur de la fontaine et de son duo de commère, Mely leur offrit son plus jolie sourire et lança un
Bonjour des plus joyeux, rapidement suivi d'un Ouille foutu chemin !
Ben alors p'tite qu'est'c'qui t'arrive ?
En boitillant la jeunette alla s'assoir sur la margelle, et se débarrassa de de son encombrant paquetage avant de soulever jusqu'aux genoux ses jupons et d’ôter sa chausse en grognant.
C'est juste un de ces satanés cailloux qui s'est invité dans mon soulier.
L'a du trouver ton peton trop mignon pardi ! Mely joignit son rire à celui des deux vieilles femmes.
Et bien c'est qu'il n'a point encore vu celui ci après une bonne journée de marche alors !
La Gertrude haussa les épaules avec un sourire en coin à destination de sa complice.
C'est qui't'manque un bonhomme pour t'massouiller les'orteuils princesse...
Et la seconde de sur enchérir
Les orteuils et puis.... ben tout'l'reste !
La chaussure remise en place, Mely se leva comme la tempête, avec toutefois un éclat de malice au fond des prunelles.
Mais vous n'êtes pas possible toutes les deux ! D'abord vos remarques sur le maire. Et maintenant il faudrait un homme dans ma vie à vous écouter.
L'index tout tordu de Gertrude s'agita alors.
Ma belle, les hommes c'est comme les p'tit pois ! L'en faut toujours un chez soi !
A ces mots Mely explosa de rire.
Vous êtes impayables toutes les deux. Et spontanément elle se pencha pour poser un baiser amical sur les joues parcheminées des deux grands mères.
Bon c'est pas tout ça, mais j'ai un courrier à rédiger moi et je dois encore filer à l'atelier, j'ai du travail qui m'attend !

Le matin même en effet, Mely avait reçu un courrier du fameux maire d'Eauze, et depuis, elle avait une furieuse envie de pouvoir lui répondre sans devoir encore patienter des heures.
Ses affaires retrouvèrent le chemin de ses bras et son pas celui de la route un instant interrompue.


Portez vous bien Mesdames et une belle journée à vous.
La bell'journée à toi p'tite et oublie pas, pense au p'tit pois quand t 'écrira à ton bonhomme, alors choisit l'bien !

Le rire joyeux de Melyna arriva vers les deux femmes comme une cascade qui rebondissait joyeusement de pierres en pierres dans le lit d'une rivière, tandis que la chipie se hâtaient de gagner l'auberge, imaginant déjà les mots qu'elle coucherait bientôt sur le velin.

Malgré sa gaieté un soupir échappa à la belle en songeant que leurs emplois du temps respectifs ne leur laissaient que bien peu de temps et ce fut finalement un caillou, sans doute cousin du précédant, qui reçu de plein fouet sa pointe de mauvaise humeur quand Melyna shoota dedans en maudissant le temps si bien remplit et qui passait si vite.

_________________
Melyna.
[ Un oiseau de mauvais augure ]

Si Melyna se sentait de plus en plus à son aise à Eauze, c'est que la compagnie des deux commères lui était devenue familière et encore plus agréable était l’échange de correspondance entreprise avec le maire Elusate.

Qui aurait pu croire que le simple fait qu'il lui eu accordé sa confiance, aurait poussé le petit bouton de rose à aller à sa rencontre ?
Qui aurait pu se douter un instant en la voyant blottie à l'ombre d'une auberge à écouter discourir l'homme, qu'elle avait pour son talent d'orateur et de gestionnaire, une grande admiration.

Le monde tournait parfois bizarrement... Le fait qu'il soit un homme fait et dans la fleur de l'âge y était aussi sans doute pour quelque chose.
Surtout quand l'on savait que les minois imberbes des jeunes Don Juan qui troussaient le premier jupon venu à tire larigot lui donnait la nausée !

Quoiqu'il en soit, malgré la fine pluie qui durant la nuit, avait dessiné de larges arabesques de boue, Mely comme chaque jour revenait de l'université où elle était allé consulter les cours donné en ce jeudi.
Elle jouait à saute moutons, pardon saute mares ! quand elle aperçue les deux complices.

Bonjour Gerturde, Bonjour Anna ! Vous allez bien aujourd'hui ?

La brunette s'arrêta pour leur claquer la bise, malgré les grimaces comiques qu'elles affichaient


On va comm'des vieilles Princesse
Oui ces foutus rhumatisme, ils'aiment po la pluie !
Alors on craque, comme l'vieux bois hein Anna ?
Pour sur la Gertrude pour sur ! Et toi petiote ? T'as l'air bien guillerette, l'p'tit pois p't'être ?


Sourire entendu entre les deux commères. Et sourire ravi du mini volcan.

Moi je vais parfaitement bien ! D'ailleurs il semblerait que ma mère vienne à son tour d'arriver en ville, et puis.... Mains nouées dans le dos la demoiselle oscillait de droite à gauche en souriant béatement... Ben vous saurez pas na !!!! Vous seriez trop contente d'en causer partout !

Non mais Anna tu l'entendant la pimprenelle ! Cest qu'elle nous traiterait de pipelettes en plus !
Ben en fait.... faut dire qu'elle a pas vraiment tort hein ?

Quand les deux amies éclatèrent de rire on aurait cru que le ciel s'ouvrait au dessus de leurs têtes comme pour un orage, mais une orage plein de joie et de bonne humeur.

Levant les yeux pour voir si un saint quelconque se fendait pas la poire avec les des vieilles Mely aperçut un oiseau noir tournoyer au dessus de la place. Au fur et à mesure de sa descente, les cercles décrit par l'animal devenaient de plus en plus serré. Mely fronça les sourcils.

Ketje n'employait jamais ce genre de volatile et en dehors de cet échange épistolaire charmeur, elle ne recevait aucun courrier en dehors.
Son coeur fit un bond dans sa poitrine quand l'animal se posa tout près d'elle et ses pensées s'envolèrent alors vers son père.

Non non non ! Pas lui !!!!

Même Gertrude et Anna qui avaient fini par se taire semblait impressionné par la bestiole qui avançaient en claudiquant péniblement vers la destinataire du message dont il était le porteur.

Mely s'empara du pli et le regarda longuement.

Pose toi petite... Et chacune vint s'assoir à ses côté de crainte qu'elle ne fasse un malaise.

Avec une lenteur du à la peur, le jeune femme pris connaissance du courrier.
Son teint devenait de plus en plus pâle...
Une perle saline prit naissance à la racine de ses cils...
Le souffle lui manquait, et elle devait faire un effort pour reprendre sa respiration.

C'est... C'est Marraine.... L'armée de la Reyne... Elle s'est faite.... Elle va peut être.....

Les mots n'arrivaient pas à sortir, cela aurait été leur donner une dimension qu'elle refusait.

Les deux vieilles qui avaient vu partir tant d'être chers, des jeunes comme des moins jeunes, tentèrent de lui apporter un peu de réconfort.


Ta marraine va s'en sortit petite.
Affirma la première
On va tous prier pour elle
Ajouta la seconde.

Mely posa un regard vide sur les deux femmes qui quelques jours avant lui étaient des inconnus et leur offrit un lamentable petit sourire.
Si seulement elle avait eu une épaule forte pour accueillir sa peine, une main solide pour la guider dans les méandres de la peur qui la paralysait.

Si seulement....

_________________
Ketje
[Le faisan c' est de la terrine.] (proverbe ketjien)

Ce n' est pas qu' il ne voulait pas le faire, non non. C' est plutôt qu' il n' avait pas trop le temps. Trop à faire, trop à penser, trop de trop... puis de toute façon, il ' aimait pas ça du tout. Mais bon... fallait quand même le faire de temps en temps. Donc il le fit! Mais que fit-il? Ah... et bien il chargea sa charrette de deux grandes panières en osier. Il avait soigneusement fourré dedans tout ce qu' il avait bien pu trouver comme linge sale! Puis, il claqua la croupe de sa mule qui ébranla la carrette et c' est donc cahin caha qu' il s' ensuivit les rues de la ville jusqu' à aller au puits. Là, il était certain de trouver une de ces petites vieilles qui aiment à rendre service... et surtout échanger les dernières rumeurs. Voire à les inventer selon qu' il y en ait ou n' en n' ait plus. Il les aimait bien pourtant mais savait s' en méfier quand même. Il était donc arrivé d' un pas bonhomme, histoire de se donner une certaine contenance. Il avait ses petites habitudes malgré tout. Aussi ketje s' approcha-t-il d' une petite vieille plus chiffonnée que son linge.

Holà la mère Denis, je t' ammène de quoi passer la journée!

La vieille le regarde du bas de sa taille recroquevillée.

C' est t'y pas vréééé ça! Ca fait bin longtemps mon gamin!
M' appelle pas ton gamin enfin!
J'te dis qu'tu pourrais l' êt mon gamin!

ketje lui sourit tout en se disant *Ben tiens, elle a du être cantinière aux croisades et si j' étais son gamin, j' aurais bien plus de cent ans*

Alors, elle sont où tes amies du commérage?
Bè, t' es d'ja aveug' ou idiot?

Elle bougeotte le menton garni de longs poils en direction des deux autres commères. Mais elles ne sont pas seules. ketje se rednit alors compte qu' une jeune damoiselle... enfin, vu d' ici... donc qu' une jeune damoiselle était l' objet de l' attention des comparses de la mère Denis. Du regard, il interroge cette dernière qui ne sait pas trop... elle devient sourde sans doute... mais elle s' approche de ketje pour lui murmurer.

J'crois bin qu' elle a un gros chagrin. T' occupes pas d'ça t' es bon à rin pour ça.

Il ignore quand même les hautes recommandations de la petite vieille et fait quelques pas en direction des trois femmes.

Mes commères, il y a quelques chose qui ne va pas?

Elles se retournent, seule semble rester immobile, la damoiselle.

Oh manquait plus qu'çui là Anna!
T' as raison, c' est d'ja assez avec les mauvais oiseaux...

La scène l' intrigue et malgré le mauvais accueil, il fait quelques pas de plus pour s' adresser à la jeune femme.

Damoiselle... euh damoiselle... vous allez bien?
Melyna.
Prier ? mais à quoi cela sert il ?
Le petit bouton de rose avait le coeur gros et tant pis si cela ne se faisait pas, il fallait que ça sorte.

Voilà de semaines que je prie pour que mon père guérisse, autant de jours que j'invoque le Très Haut pour qu'il épargne la peine à ma mère et aujourd'hui c'est ma marraine qui doit se battre contre la grande faucheuse !
Colère, souffrance, désarroi, chaque émotion se lisait dans sa voix.

Alors dites moi, y'a t'il vraiment quelqu'un là haut, ou alors le grand barbu il en a rien à foutre de nous ? Parce que moi ben il m'entend pas ou alors il est tellement vieux qu'il est sourd comme un pot !

Voilà le sac était vidé et la colère de Mely retomba comme un soufflet sorti du four trop tôt. Anna s'en vint passer un bras sur ses épaules comme elle l'aurait fait avec une de ses filles... Sauf qu'elle n'en avait pas la vieille, là non plus le Seigneur n'avait pas entendu ses prières.

C'est la dur'loi d'la vie p'tite. Faut qu'certains s'en aillent pour qu'd'autres arrivent.

D'ailleurs en parlant d'arrivée la Gertrude n'arrêtait pas de lui jouer de l'oeil au point qu'on eu dit que l'oiseau lui avait coller une fiente sur la paupière et qu'elle cherchait à s'en dépêtrer. Suivant finalement les gestes qui se voulaient discret mais qui l'étaient autant que son imposant postérieur elle vit alors arriver le Maire.

Elle croyait pas si bien dire l'Anna !

Mes commères, il y a quelques chose qui ne va pas?

Perdue dans ses pensées, peu de temps auparavant si joyeuse à l'idée de retrouver sa mère et son séducteur épistolaire, Mely avait pour l'instant l'esprit totalement tourné vers la Champagne et la blonde Baronne qu'elle avait prise en affection.

Oh manquait plus qu'çui là Anna!
T' as raison, c' est d'ja assez avec les mauvais oiseaux...


Si les commères avaient la langue bien pendue, si elles aimaient bien blablater et piquer tout un chacun, elles n'étaient pas mauvaises pour autant et depuis le temps, le blondinet qui au vue de leur âge canonique était resté un gamin, le blondinet donc, avait appris à les connaitre et à les apprivoiser.

Ce fut donc tout naturellement qu'elles s'écartèrent quand il posa un pas après l'autre, délicatement, comme s'il craignait de l'effrayer vers Melyna.

Damoiselle... euh damoiselle... vous allez bien?

Soit pas nigaud voyons, ell'va pas se casser, l'est pas en sucre tu sais !
Et pour une fois ce fut Anna qui fit taire la Gertrude, enfin presque.
Ouille mais t'es folle la vieille t'as bien faillit m'casser une cote !
C'est qu'elle venait de recevoir un coup de coude.
Tu vois pas qu'on dérange ?
Coup d'oeil significatif vers le maire et la donzelle. Grand sourire édenté de la Gertrude.
Oh d'accord !

Sourire entendu et hopla les voilà qui débarrassent le plancher pour rejoindre la Mère Denis de l'autre côté du point d'eau


Damoiselle... euh damoiselle... vous allez bien?
Les mots mirent un certain temps avant d'arriver à son cerveau embrumé (n'oubliez pas que son esprit était en champagne et le TGV existait pas encore !) et de lui faire lever la tête vers cette voix masculine qui ne lui était pas totalement étrangère.

Le souvenir de leur première et courte rencontre au court de la Loterie Elusate lui sauta au visage en même temps que le rouge au joue.
Ce n'était pas du tout ainsi qu'elle comptait le charmer! Et quelle sorte de séductrice pouvait elle bien faire en cet instant avec les larmes qui avaient laissé sur ses joues de fins sillons scintillant, avec ses yeux rougis d'enfant malade, ses joues rouges comme des coquelicots d'être surprise si mal fagoté, mais il fallait bien faire face malgré tout, et puis Mely ne savait pas mentir, même si cela lui avait souvent porté préjudice.

Oh... Monsieur le Maire.... Elle sembla buter sur ces mots car elle ne le nommait plus ainsi dans ses pensées depuis quelques temps.
Pardonnez moi. Mely leva légèrement le parchemin froissé qu'elle avait toujours en main.
C'est que je viens de recevoir de bien mauvaises nouvelles et que j'en ai le coeur tout retourner.
Et vlan ! Ce qui devait arriver arriva, un nouveau flot de larmes s'échappa de ses grands lacs d'azur délavé.
Ses paupières battirent l'air rapidement, tentant de chasser les traitresses qui s'écoulaient sur le velours pâle de sa peau.

De l'autre côté de la fontaine les commentaires allaient bon train !
Rohhh mais qu'est ce qu'il attend pour la réconforter not'ti oiseau ?
Faudrait pas qu'sa mère s'pointe s'il lui prend l'envie d'lui prêter l'épaule !
C'est qui sa mère au fait ?
Dites vous trouvez pas qu'il ferait un joli couple ?
Mets pas la'charrue avant les boeufs toi !
Ben quoi, on peut toujours rêver...
T'as raison, sont'pas encor'taxé nos rêves.
Oui ben en parlant d'taxe, on f'rait mieux d's'occuper du linge du maire s'non il va nous mettre à l'amende !

_________________
Valeryane
    "Un trio inattendu"

    C'était une grande décision pour la volcan et baisser les bras c'était aussi la première fois, elle se sentait mal et traitre d'abandonner son renard. Mais il avait décidé de rentrer dans un couvent et n'en sortait plus. Le cœur déchiré car malgré tout elle aimait mais ne pouvait rester comme ça sans savoir pour son avenir. Chaque être à droit à sa part de bonheur enfin ce qu'elle croyait. Jehanno lui faisait morale avec Margoulette.

    - Volcan es-tu certaine que c'est la bonne solution de partir en promenade ? Tu sais Auch ou ailleurs ça changera rien à ce que tu as dans ton cœur, tu es mal soit mais est-ce une raison pour partir.

    Bien entendu il avait raison sur le fond mais devait- elle vivre d'attente sans lendemain, se fermer à la vie ? Ou simplement se dire que tout s'arrêtait là ? Non la volcan tenait trop à la vie pour s'enfermer et continuer à se morfondre. Les émeraudes fusillèrent son homme de main.

    - Avance et tait toi te dis-je tu m'énerve avec ta morale, je sais ce que je fais que veux-tu que je fasse que je me morfonde à vie à Auch ? Ma fille a besoin de moi et moi j'ai besoin d'elle et besoin de prendre l'air de me sentir utile et femme.
    Margoulette n'est pas enceinte jusqu'à la gorge elle a bien le temps pi la charrette c'est confortable à côté de ce que mon séant se prend sur ma monture.


    Elle grogna et Jehanno savait que de toute façon il avait beau dire elle ferait bien comme elle veut.

    - Tête de bois tu es bien la fille à ton père aussi têtue qu’une mule et encore celle-là avance avec une carotte toi même un sac d'or ne te ferait pas plier.

    La volcan hausa les épaules, il pouvait bien dire ce qu'il voulait elle en fera comme elle le veut elle pis c'est tout.

    - Jehanno mon caillounet, laisse volcan tranquille tu sais bien que c'est peine perdue, quand elle décide quelque chose elle y fonce même si elle échoue.

    Val éclata de rire en entendant Margoulette parler à son homme de main.

    - Mon caillounet mouhahaha pvvvvvvvvvvvv! Mon caillounet!

    En croisant le regard noir de son homme de main Val préféra ne pas en rajouter, car il n'avait pas peur d'y foutre une bonne fessée à la volcan même si c'était elle la patronne. Il avait vu cette petite peste devenir une femme affirmée et avait vécu toute sa vie près d'elle.

    Pff ! Bon on est presque arrivée regardez les remparts allez goooooo!

    Le trio s'engagea dans la ville d'Eauze et en plein centre d'une place près d'une fontaine ohhhhh! Miracle sa fille là avec des gens inconnus, le trio s'en approcha tant pis pour les formalités on fera ça après, l'instinc maternel passe avant.

    Stooooppppppppppp! Regardez-moi qui est là "Melynaaaaaaaaaaaaaaaaaa" ma mini-volcan.

_________________
Ketje
ketje s' était approché de la damoiselle qui semblait bien en peine. Malgré les multiples commérages dont il connaissait les effets nauséabonds et positifs tout à la fois. Les quelques mots qu' elle lui dit le troublaient sans lui bloquer le pas. La pauvre semblait vouloir faire bonne figure mais la couleur de ses joues la trompait.Il voyait bien, maintenant que la damoiselle avait une grande peine que ses yeux ne pouvaient plus cacher.

Oh... Monsieur le Maire....
Pardonnez moi.


Vous pardonnez de quoi? Vous n' avez commis aucune faute damoiselle.

Il Regarda le parchemin qu' elle lui tendit et tentat d' en lire quelques lignes. Peu lui en suffisaient, il venait de comprendre qu' un lourd chagrin venait d' envahir ce coeur. Aussi hésita-t-il à tendre la main pour inviter la damoiselle s' approcher de lui. Derrière lui, les commères allaient bon train. Elles qui savaient tout de la vie expectaient la scène comme chacun va à la scène sur les parvis et en commentaient tous les aspects.

OOOOh mes commères! Vous savez qu' on vous entend jusques aux salles de la mairie!!!

Il espérait ainsi les calmer mais que nenni! Il est vrai que les commères ont ceci de bien, c' est qu' elles perdurent bien plus longtemps que nos plus belles histoires... et pour cause, ce sont elles qui les racontent.

C'est que je viens de recevoir de bien mauvaises nouvelles et que j'en ai le coeur tout retourner.

De mauvaises nouvelles, m' en direz-vous plus?

Le bougre ne savait plus très bien... manifestement le chagrin de la jolie était bien là. Les larmes qu' il aurait bien épongée aussi... mais .. mais quoi... les commères décidèrent donc de se remettre à la parlotte.

Mais qu' il est niais! J'vous l' ai t'jours dit!
Oh t' exagère la Denis... c' est qu' i a perdu l' habitude!!
Ben j' trouve qu' i; apoint trop changé mwé.
Ah non! j'la connu pu fringant not'maire!
Mais tu perds la boule ma pôv!
Ben j'vous dis qu' il est ent' le cuit et le cru mwââ!
Et à propos de charue, qu' il fasse pas le pas le boeuf hin! Ca donnera pas de p'tit c't'histoire!
Mais c' est qui sa mère au fait?
Ah toi tu sais vraiment rin... t' es pas la mère du maire aussi, mère Denis!
T' as bin raison, j'va m'faire le linge du gamin.

Tandis que la mère Denis s' occuppe, bougonne du linge... un équipage des plus tonitruant déboule. ketje n' a que le temps de se faire entendre.

Damoiselle... je n' aime pas que vos yeux soient ainsi emplis du poids de votre chagrin. Ils sont trop bleus pour être comme des frigides pierres bleues serties de cuivre chauds detrop de larmes.....

Un instant, il se sent ridicule mais l' instant est envahi par le brouhaha de l' équipage... il sait déjà que les mots seront couvert par le bruit. Aussi se contente-t-il de tendre une main en direction de la damoiselle. D' un oeil, il regarde l' équipage qui fait autantde poussière que de bruit.
Melyna.
Bécasse, andouille, crétine... Espèce de cruche !
Des jours que tu lui fais les yeux doux et voilà qu'aujourd'hui il te tombe dessus alors que cette satanée bestiole vient d'ouvrir une brèche dans ta carapace.


Vous pardonnez de quoi? Vous n' avez commis aucune faute damoiselle.

Vous qui mettez tant d'entrain à apporter joie et bonne humeur à tout un chacun, me livrer ainsi à ma peine en public...

Si le parchemin qu'il parcouru en diagonale permit à l'homme de se faire une première idée, le petit bouton de rose tenait à lui donner quelques explications.

C'est ma marraine Messire... Une femme de bien que l'armée de la Reyne a grandement touché...


Inutile désormais d'aller plus avant comme chacun le savait, seul le temps pourrait dire si la Baronne s'en sortirait ou si le Très Haut préférerait rappeler à lui la blonde spontanée.

Frénétiquement Mely battaient des paupières, mais se faisant bien au contraire les perles salines prenaient cela pour une invitation à reprendre le chemin de leurs courses folles.
Et c'était sans compter la nuée de papillons qui prirent leur envol en plein cœur de son estomac quand s'approchant d'elle, il lui tendit la main et que pour la toute première fois, elle posa ses doigts fins au creux de sa paume.

La tiédeur de sa peau n'avait d'égal que la chaleur de son regard.
De ces lèvres ne sortaient point des mots non ! C'était du miel qui en coulait et l'abreuvait de sa verve.

Adieu veau vache cochon et couvée, de projet désormais elle n'en avait point d'autre que d'apprendre à mieux connaitre cet homme.
Et tant pis si l'on prenait plaisir à railler leur différence d'âge, si leur médisait sur sa conduite, ou escompté de leur futur !
Elle n'avait que faire des biens pensant et comme les commères elle préférait sans retour leurs langues bien pendues que d'autre sournoisement fourchues.

Au milieu de ses larmes le blond arriva tout de même à faire naître un sourire quand il s'adressa aux trois vieilles qui blablataient à qui mieux mieux.


Et bien qu'on nous'entende !
Ouaip ça changera des cris des bestiaux tiens.
A puis d'abord t'occup'pas d'nous gamin, t'as mieux à faire... Si tu vois c'qu'j'veux dire bien sur...


Elles étaient pas à piquer des vers les mamies gâteaux du coin et Mely adoraient ça, elle les aurait bien adopté pour dire !

Mais si le bavardage des amies l'avait distraite un instant, la douce pression sur ses doigts restait elle bien vivace à sa pensée, et elle ne peut s'empêcher de rosir quand tout ardent de poésie, il revint à elle, lui contant l'azur de ses yeux que délavaient la brûlure des larmes.

Sa dextre vint enserrer à son tour la large main masculine, y puisant force et réconfort tandis qu'elle souffla plus qu'elle n'articula.


Votre douceur vient de me soulager d'un poids immense, mais auriez vous à coeur de rendre à mon regard ces étincelles de bonheur que mes larmes ont emporté avec elles ?

L'ébauche d'une perche que l'on tend, à peine plus voilée qu'Aphrodite sortant de son bain. Mais que voulez vous, il lui a tapé dans l'oeil et la jeunette n'a pas du tout envie de le voir s'éloigner bien au contraire !

Quand un grand tapage vint couvrir son murmure, la laissant douter que l'homme ne l'eut même entendu. D'un mouvement de main elle tenta de chasser la poussière que soulevait l'équipage qui arrivé à vive allure, quand une voix unique et reconnaissable entre toute s’éleva au dessus de tout ce chaos.


Stooooppppppppppp! Regardez-moi qui est là "Melynaaaaaaaaaaaaaaaaaa" ma mini-volcan.

Inutile de voir la bombe brune qui allait s'abattre sur elle.

Ciel !!! Ma mère !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Bombant le torse, mais sans lâcher le maire pour autant, oui elle a de la suite dans les idées, Mely se prépara à l'assaut maternel.
_________________
Ketje
[Dans le ciel ... sa mère!!]

Il lui avait tendu une main un peu inncoemment, croyant que cela donerait à la damoiselle un peu de réconfort. Un geste simple parti d' un coeur simple mais grand qui tentait de bousculer ce qui semblait un bien grand désarroi devant lequel il se sentait un peu maladroit. Il ressentit malgré tout une chose étrange... ou étrangère... ou oubliée quand elle se laissa aller à poser sa menotte au creux de sa poigne. Malgré les torrents qui jaillissaient de ses petits lacs d' azur, il sentait comme une fébrilité dans ces doigts enfermès entre les siens. Elle ne semblait plus avoir la parole mais il commençait à deviner qu' il devait y avoir autre chose qui battait sous le corsage de la jolie noiraude.

Un peu plus loin les commères se faisaient plus discrètes.

J'vous dis qu' il est d'jà cuit l'gamin.
T' en rat'pa ûn twé, mèèèèè
j'croi plûûtô qu' y sai pu
Ben j'frot, ça m' évit d'vous entend tin!
Frot'va qu' y soit beau!
ben mwa y a cinquant ' ans


Enfin très peu discrètes.

Il fut surpris lorsqu'il ressentit cette chose étrange. Une carresse douce et délicate lui enveloppait la main. Il se perdait dans les teintes que prenaient le visage de la damoiselle et comprit bien qu' elle venait de lui emprisonner la main qu' il lui avait tendue. Son souffle prit un autre rythme. Il s' approcha d' elle pour mieux entendre. Non qu' il soit sourd, mais les mots lui parvenaient à peine.


Votre douceur vient de me soulager d'un poids immense, mais auriez vous à coeur de rendre à mon regard ces étincelles de bonheur que mes larmes ont emporté avec elles ?

Mais le tapage se fit si grand et elle chassa la poussière d' une main tout en s' écriant.

Ciel !!! Ma mère !!!!!!!!!!!!!!!!!!

ketje a gardé l' unique main encore à lui. Il sent bien qu' elle ne va pas la quitter... mais ce vacarme! Alors le bougre tire. Oui il tire sur cette main pour que la damoiselle revienne à lui... bon sans trop le montrer non plus mais voila. Sauf que les mots ce n' est pas son truc... du moins quand il faut parler.

Damoiselle... euh... rendre ses étincelles à votre regard, bien sur que j' en aurai à coeur de les faire briller ... mais ces larmes, comment mon coeur les arrêtera-il?

Les mots sont partis.... *pourvu que le bruit les couvre* pense-t-il un moment. De toute façon il est trop tard.
Valeryane
    "Attentiiiiiiiiioooooooon j'arrive"

    Bon on lui avait dit " de relativiser et d'avancer de l'avant" chose qu'il ne faut pas dire deux fois à la volcan, le voyage lui avait labouré le fondement elle avait mal et entre Jehanno et Margoulette elle avait la tête comme une citrouille prête à l'explosion. Première en ligne de mire sa fille bien être et bonheur de sa vie, précieuse mini volcan qui fait toute la fierté de sa mère. Passé envolé, avenir présent mais quel avenir ? Ca par contre c'est une autre histoire, cela faisait bien longtemps que la brune aux yeux émeraude ne pensait plus à l'avance, elle se laissait vivre de si de là jusqu'à ce qu'un jour on réveille ses passions.

    Sans plus attendre la volcanique avait sauté de sa monture et courut vers sa progéniture avertie par la futur prise de bras qu'elle allait vivre, on pouvait voir sur le visage de Melyna "œil fermés, épaule serrés. Et voilà que les bras maternel serre de toute ses forces d'amour l'enfant chéri à son cœur, bien entendu les mamelles maternelle emprisonnèrent d'affection l'enfant qui si elle ne s'était enfin détaché serait déjà bleu de manque de respiration. Mais que voulez-vous elle était comme ça la brune quand elle aimait elle le montrait très fort.

    Se tourna vers un messire inconnu encore, l'œil du volcan se plissa suspectant plus qu'une amitié avec le dit messire, qui tenait dans sa main celle de sa mini volcan. Les joues rougit d'excitation et le cœur encore battant elle s'adressa au messire.


    Oh ! Bien le bonjour à vous je suis Valeryane la mère de cette jolie brunette

    Et se tourne avec un sourire vers les deux commères.

    Salutation à vous.

_________________
Ketje
L' arrivante ouvre les clapets des commères... pas de chances me direz-vous, n' empêche, elles l' ouvrent.

Bin l'bonjour Dame!
Z'avez pas fini d'faire d'la poussière!
C' est bin vrai ça!!! v'salopez tout'l'linge que je fais!
Fait-z-attention, l' maire l' est pas dans ses chausses... on dirait même qu'y fait que des bêtises!
C' est bin vrai ça!!! D' ailleurs ses braies, on sait mêm pas c'qu'il en fait!
Ah ben j'vois ça! Ah ben y a cinquante ans t'y aurais arrangé l'coup hein!
J' dit pas non mais c' est bin vrai quand même!


ketje regarde l' arrivante pendant que pérrorent les commères.Il se dit que les joues rouges, ça doit être dans la famille... enfin... non y a sans doute des raisons.

Bonjour Dame Valeryane!Ainsi vous êtes la mère de cette jolie brunette?

Il marque un petit temps pour jauger de la douairière en sa présence^^.

Du Diable!!! Mais que semblez-vous craindre pour arriver ainsi? Que je ne vous l' enlève? Que je n' en abuse? Que... enfin ... n' est-elle point en âge de vivre? Ou bien n' est-elle point apte à contrarier ses envies?

Le vieux singe sourit... mais sourit malicieusement.
Melyna.
Elle aurait bien tenté de lui expliquer à Monsieur le Maire comment son coeur pouvait à lui seul tarir les flots qui s'épanchaient sur ses joues, mais les mamelles maternelles eurent raison de la jolie brunette qui commençait sérieusement à virer au bleu. Aurait elle été blonde qu'on l'aurait surnommée Stroumchphette !

Mais n'allait pas croire, même au bord de l'asphixie mamelaire, Mely gardait sa menotte bien serrée dans la paluche de Ketje, tant et si bien qu'on ne savait plus très bien qui tenait l'autre en fait.
Quelque chose lui disait qu'ils avaient tut deux bien à apprendre l'un de l'autre et ce genre de découverte attirait la demoiselle encore plus qu'un papillon volant à tire d'aile vers la lumière.

Quand enfin telle une carpe au bord du l'évanouissement elle put enfin reprendre quelques goulées d'air bienvenue, se fut pour entendre le maire.

Hein ? Quoi ? Comment ça ? Avait elle bien entendu ?
Jolie brunette.... Ainsi donc il la trouvait jolie !!!!
Si la miss avait eu un doute il venait tout simplement de s'envoler avec la poussière qui lentement se dissipait.

Tel un coquillage s'ancrant à son rocher, ses doigts s'entremêlèrent à ceux de l'homme avec une belle inconscience. Fallait il que sa joie juvénile est encore ce côté puéril pour se laisser ainsi aller en toute spontanéité ?

Pourtant ce fut elle qui répondit bien vite, coupant l'herbe sous les bottes de sa mère.

M'man est toujours impatiente quand il s'agit de venir me retrouver. C'est que voyez vous, elle connait trop bien mon caractère de cochon, vu que je tiens un peu d'elle tout de même, pour craindre pour ma sécurité.
Sans doute s’inquiète t elle plus pour la votre en cet instant...


Et vas y que je te la joue à l'esbrouffe ! Tout ce qu'elle espérait maintenant c'est que le Volcan n'allait pas la faire passer pour une fifille à moman incapable de faire un pas sans se coller dans la mouise...

Et puis qui vous dit d'abord que je désire contrarier mes envies ? Je les aime moi mes envies ! Et P'pa dit toujours que la meilleure façon de faire taire ses envies c'est d'y céder !


Et voilà deux morceaux de ciel bleu qui viennent se planter dans les prunelles de son compagnon, car dans le genre je te tends une perche plus large qu'un tronc d'arbre la demoiselle venait de remporter la coupe.

Et qui dit que je me défendrais s'il vous prenez l'envie de m'enlever ?

Bon certes il ne savait pas encore que son Volcan de mère lancerait la France entière à leurs trousse, mais bon fallait bien qu'il comprenne un jour l'émoi qu'il faisait naitre en elle et pour bien marquer la chose Mely releva le menton bien haut dans le style d'un "t'es pas cap".


Dites j'rêve ou ell'l'aguiche la petiote ?
Bein l'ai bien niais s'il a point compris !
Tu veux po lui'faire un dessin non ?
Rohh z'avez fini voui ! l'est assez grand pour faire qu'est ce qui veut lgamin, taisez vous et v'nez me preter la main plutôt.

_________________
Ketje
La damoiselle semblant reprendre un peu d' air après avoir pris bien des couleurs, ketje reçut dans l' estomac ses quelques réponses. Oui dans l' estomac! Cen 'est pas qu' il se résume à cet organe essentiel entre tous ni qu' il soit le siège des premiers frémissements de l' attrait que vous produit un beau morceau de chaire fraî... un beau morceau de jeune fi... enfin bon les mâles comprendront et les damoiselles itou hein! Donc! ketje se sent comme un rocher avec un coquillage qui s' accroche à ses aspérités avec ses val... non... ketje reprens sa respiration. Donc ketje finit par se sentir comme un coquillage qui baguenaudait dans les champs de sables au fond de la mer... pas la mère... patientez un peu quand même! Dans les sables de la mer baguenaudait le coquillage qui se fit envahir par une sorte de poulpe lui carressant de mille doigts sa coquille... voila donc l' état de la main de ketje dont la main s' ornait de celle de la damoiselle bien décidée à ne pas la laisser échapper.

M'man est toujours impatiente quand il s'agit de venir me retrouver. C'est que voyez vous, elle connait trop bien mon caractère de cochon, vu que je tiens un peu d'elle tout de même, pour craindre pour ma sécurité.
Sans doute s’inquiète t elle plus pour la votre en cet instant...

Et puis qui vous dit d'abord que je désire contrarier mes envies ? Je les aime moi mes envies ! Et P'pa dit toujours que la meilleure façon de faire taire ses envies c'est d'y céder !


Le bougre tente de faire le tri. Après la mère, le père! Lui qui a toujours été un peu très solitaire, en voilà une qui amène toute sa famille. Mais si la fille tient de la mère, ça va être lin. Il sait très bien que pour avoir la fille, faut toujours avoir la mère mais quand même... Il a une pensée pour sa fille si lointaine qui doit encore le faire surveiller. N' empêche. Il a vu la mère étouffer la fille entre ses mamelles ce qui sous certains angles est terrifiant et plutôt tentant sous un angle très restreint.... non non ketje s' égare ... c' est pas qu' il se méfie mais heureusement, il semble que le père soit normal.

C' est que votre père est un homme de bon conseil.


Il prend l' arbre dans l' estomac... enfin, il tombe plutôt dans deux merveilleuse parcelles de ciel bleu. Vifs tremblements dans l' échine et tout le toutim! Le pauvre ne sait même pas ce qu' elle lui réserve. Il commence à douter de ses capacités à la rétention quand elle lui balance:

Et qui dit que je me défendrais s'il vous prenez l'envie de m'enlever ?

Il n' a pas le temps de répondre tout de suite parce qu' un caquettage se fait non loin.

Ch'sais pô dessiner ma pôv vieille!
Mais qu' il est niais!
Y s'décide ou pô ton gamin?
Bah vu comme el' l' aguiche, il en mang'ra bin un bon bout, j'vous 'dit mwé!
T' es bin sur?
Ouhla, com' si j'lui tendait l'sein!
Y a cent alors!
Oh twé... j' te l' dit, t' es bêt' à bouffer d'la corne!


Le caquettage... décor sonore.. n' a pas empêché le ketje de pousruivre malgré le tronc d' arbre qui le fait un peu vrillé. Sauf que... oui sauf que! La damoiselle a relevé le menton. Et que voit-il? Ah ben... il baisse un peu la tête et.... (il lui reste une main libre... vous l' aviez oubliée^^) il se saisit du menton qu' il prend doucement entre deux doigts. Pas si facile parce que juste au dessus du menton relevé... y a deux lèvres. C' est pas qu' il ait quitté les espaces bleutés de son regard, enfin si un peu, pt'êt même beaucoup... mais bon.

Un petit quelque chose me dit que tu ne défendrais pas mais qui dit que je t' enlèverais?

Pourquoi la tutoye-t-il tout à coup? Il n' en sait rien... à moins que, baissant la tête vers les lèvres de la damoiselle, il s' est trop rapproché et que la proie lui semble déjà acquise, toute à sa merci?
Melyna.
Ne pas craquer !
Surtout ne pas se laisser emballer comme un cheval sentant l'écurie toute proche. Non pas que la brune se prenne pour une jument hein, ou encore qu'elle ne compare le maire à un étalon... quoique... Enfin cela viendrait peut être plus tard. Pour l'instant seule comptait l'idée de ne pas se laisser envahir, aveugler, par cette vague de chaleur qui sous son regard obsédant, faisait naître un lancinant frissonnement au creux de ses reins.

Ses yeux se faisaient aussi doux que la caresse de ses mains.
Mais quand savait elle au fait de ses caresses ? Rien, elle ne faisait que les deviner en sentant sa main enlacer la sienne. Pleine de force et pourtant si douce de retenue. Seigneur se doutait il un seul instant de ses pensées en ce moment ? Et c'était reparti ! Les joues de teintèrent d'écarlate et cela n'était cette fois en rien du à l'étreinte maternelle.

Mère qui justement avait l'air un peu paumée, encore un coup du décalage horaire Auch/Eauze , mais la connaissant Melyna ne doutait nullement que le Volcan avait sorti ses antennes et senti toute la tension qui électrisait le couple dont les doigts semblaient ne plus vouloir se lâcher. (Pas de jeu de mot avec la tension s'il vous plait ^^)
Sans nul doute que Val leur gardait un lâcher de question mitonnait à sa sauce, mais à la seconde où le regard de Ketje quitta si brièvement ses prunelles pour venir s'égarer sur ses lèvres, plus rien ne compta.


Dite j'rêve ou ell'le bade ?
Serait pas un peu quiche la'tiote ?
Tsss c'est qu'il leur fait d'l'effet aux dames l'gamin !
Pour sur y'a qu'a voir cell' ci ! L'a pris feu plus vite qu'l'amadou !
Préparez l'seau d'eau les filles, m'est avis qu'on va avoir à faire ac'ces deux là !


Même les commères et leurs bavardages habituels semblaient se perdre dans les limbes. Plus rien de comptait que lui.
Elle la farouche, celle que plus un homme n'avait pu approcher depuis des lustres, soyeuse perle bien protégée dans son écrin de nacre tel un coquillage abandonné sur le sable, la voilà prise au piège de son propre jeu


C' est que votre père est un homme de bon conseil.

Et que lui aurait dit son père justement à cet instant... N'écoute que ton coeur, fonce ma belle et n'ai pas peur. Si cet homme est fait pour toi, il saura te comprendre et t'accepter telle que tu es.
Elle qui se voulait chat, se retrouvait souris, mais ne voilà t il pas qu'elle prenait le loup par les oreilles face à l'homme imposant qui transcendait son coeur.

Qu'importait le regard des autres, les jugements à la va vite, les appréhensions finalement bien inutile. Sans savoir pourquoi, depuis que leur correspondance n'avait cessé de croître, c'était bien dans les bras de cet homme qu'elle avait envie de se blottir, dans ses yeux que se reflétait son avenir. Mais on attrape pas un Volcan si mini soit il juste en se baissant, encore fallait le vouloir et s'en donner la peine.


Un petit quelque chose me dit que tu ne défendrais pas mais qui dit que je t' enlèverais ?

Clac... Et voilà elle avait craqué ! Le point de non retour venait d'être atteint. Mais comment résister au velours de cette voix ? Et ce tutoiement qui révélait soudain une intimité qu'ils n'avaient encore jamais expérimenté et qui faisait naître des frissons à même sa peau tandis que son menton prisonnier de ses doigts il relevait son visage vers le sien, le balayant de son souffle tiède.
Ne devient pas Volcan qui veut, on naît ainsi... C'est bien ce qui permit au petit bouton de rose de ne pas fondre sous le regard de braise dont il la couvrait mais plutôt de venir enlacer sa nuque de sa main libre (et oui, elle en a une aussi^^) et de se rapprocher de son oreille en se hissant sur la pointe des pieds.


Car si tu ne m’enlèves pas, un autre viendra et le fera à ta place...

Le tutoiement lui était à son tour venu tout naturellement, sans doute car ce simulacre d'escarmouche ne se voulait que le dernier rempart à franchir avant de toucher au but... Quoique pour bien lui montrer que même s'il avait tout les atouts en main la partie n'était pas encore totalement gagnée, et lui faire comprendre que sous l'image de la jeune fille timide se cachait aussi une jeune femme ardente, elle laissa ses ongles effleurer la peau tendre de son cou en une douce griffure.

Ses azurs perdus avaient eux glisser de ses yeux à sa tempe avant de venir comme par magie s'échouer sur ses lèvres sans pouvoir s'en détacher.

_________________
Valeryane
[rhooooooooo! Didjiou mais c'est qu'ils sont rhoooo!]

Ah! heu! ben pour l'heure la volcan avait la bouche ouverte écoutant l'un l'autre pendant que Jehanno s'occupait à remplir sa douce Margoulette de soupe de langue pouerk! Devant moi en plus ? Un regard de mise en garde de bien séance et oui car malgré que la volcan soit fofolle elle n'en avait pas moins de respect pour la vertu. Voyant les doigts entrecroisés des deux devant elle bien des questions voulaient sortir et elle ne pouvait pas s'en empêcher et oui maman jusqu'au des racines brune aux bouts des orteils. L'oeil volcanique sondait l'homme qui avait a premier vue charmer le coeur de mini-volcan SA mini-volcan.

Ah! Mais messire je ne crains rien mais voyez vous j'ai encore du mal dans mon coeur de mère à laisser longtemps ma chaire et mon sang loin de moi, je sais bien que je devrais pas, mais ma fille m'apporte une joie et un bonheur qu'aucun homme n'a jamais pu me porter et j'avoue mon crime oui j'ai un caractère de cochon comme le dit si bien ma fille.

Les émeraudes se plissent toujours en mode sondage, elle pointait son doigt devant le nez des deux tourtereaux..

Dites moi vous deux là, ne seriez vous pas en train de vous construire ? Je veux dire par la messire Ketje seriez vous pas le courtisan de ma fille ou je me fais idée fausse ?

Ah! Mais alors tout changeait si cet homme serait bientôt son beau fils ? Oh! hihi! Elle ouvre ses bras et s'approche sur l'amoureux de sa fille pour se serrer dans ses bras en tout bien tout honneur, pour elle il était son fils adoptif par les sentiments que sa fille avait pour lui.

Bienvenu dans le clan des Llobregat mon fils.

Cela paraît un peu extrème comme façon de faire mais la volcan au grand coeur ne savait pas faire autrement pour dire " bienvenu dans le coeur de ma fille et si tu lui fais mal je te coupe en mille morceaux" Enfin là non elle était confiante.

Et de se tourner vers son homme de main l'air inquisitrice..

Dit donc Jehanno c'est pas fini cette soupe de langue là ? Elle a déjà le ventre enflé tu va pas lui remettre une couche.
_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)