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[RP] Eauze, mythe ou renaissance ?

Ketje
Lorsque deux chasseurs cherchent une proie, ils finissent toujours par se rencontrer. Enfin, ça c' est dans les histoires qui finissent bien! Lorsque les deux chasseurs chassent le chasseur, c' est une autre histoire, les chasseurs devenant des proies de chasseurs. Ne nous y perdons pas^^ Enfin, il y a toujours bien un des chasseurs qui l' emportera. Donc ketje tenait le menton de la damoiselle, les yeux de plus en plus rivés sur les lèvres d' icelle. Il la sentit se hisser sur la pointe des pieds, il sentit une main lui enlacer la nuque. Dans sa tête s' annonça un "vas-y ketjo, elle est à toi!^^". Et dans son oreille tombèrent le:

Car si tu ne m’enlèves pas, un autre viendra et le fera à ta place...

"oh coquin de sort, elle me fait le coup du rival ou je rêve?"... n' empêche, il était bien décidé. Mais une douce griffure dans le cou... et "Ohla ketjo, c' est qu' elle va inverser les rôles mon vieux". Mais il est tellement sur de lui. alors quand il devine que les yeux de la jolie brunette veinnent se fixer sur ses propres lèvres, il sait, il jubile même, il sait qu' il a gagné." ya plus qu' à conclure mon ketjo"

Dites moi vous deux là, ne seriez vous pas en train de vous construire ? Je veux dire par la messire Ketje seriez vous pas le courtisan de ma fille ou je me fais idée fausse ?

Patatra! Alorsque tout allait bien, il se sent envahi par des bras, enfin non, il sent ses bras envahi par une sorte de furia qui l' interpelle. "Ah oui, la mère".

Bienvenu dans le clan des Llobregat mon fils.


Il allait répondre et voila qu' il se retouve beaufils! Y a de quoi courir à l' Eglise et faire sonner les cloches.... pour un enterrment là! Ah? Beaufils... mais ça veut dire belle-mère et tout le saint tremblement! Il vacille, il sait plus, *mais où erre-je?* se pense-t-il.Il finit par quitter son point de vue si prometteur pour répondre, un peu gauche quand même.

Votre fils? Mais euh... comme ça là?

Il a la gamberge qui fout le camp un moment mais revient quand même.

Votre fille me plaît bien sur et je la courtise. Voila!

Namého... elle est majeure la brunette puis ketje, ça s' achète pas quand même comme un cochon chez le bailli^^. Il tente de retrouver les azurs momentanément abadonnés à eux mêmes. Et derrière, dans le fond sonore...

Oh ben, la mère y va fort!
L' est pô bien l' maire là!
Mais y va tout perdre!
L'gamin qu' a jamais su êt d' une troup'
Bin vréé ça! Mais qu' il la bécote et c' èè tout!
Rhoo mère Denis... pas com'çaaaa
Vouz' attendez qu'ça vieilles pies!
Melyna.
L'instant fatidique ou comment avoir envie de disparaître.
Ce n'est pas bien difficile, une recette pour débutant !
Prenez une mère un peu envahissante
un maire qui fuit la moindre attache
une brune qui tente de l'attirer vers elle
et secouez vivement le tout.
Faite mariner le maire dans les bras de la mère, serrez lui un peu la corde autour du cou et vous verrez une brune partir se planquer dans un trou de souris un volcan qui ne pige plus rien et un homme affolé qui cherche l'issue de secours.

C'était très exactement la seule envie qui abritait désormais le petit bouton de rose, partir se cacher.
Alors même qu'elle sentait bien que Ketje allait succomber à l'attrait de ses lèvres, les conclusions de sa mère venaient de faire retomber leur histoire... enfin ce qui pouvait ressembler au début d'un petit quelque chose, comme un soufflé trop vite sorti du four.
Mais Mely était une battante et malgré son désir pressant de disparaître de la surface de la Terre, elle fit face à sa mère, se dressant de toute sa petite hauteur.


M'man voyons !!!

Alternativement son regard allait de l'homme qui semblait abasourdi à sa volcanique mère qui ne songeait qu'à son bonheur et à la marier. Sa main désormais vide de la sienne pendait comme inutile au bout de son bras tandis qu'il tentait désespérément d'échapper à la terrible sentence.

Votre fille me plaît bien sur et je la courtise. Voila!

Les billes céruléennes mitraillèrent la volcanique. Décidément sa mère se bercerait toujours d'illusions la concernant. Quand comprendrait elle que jamais un homme ne la prendrait pour femme ?
Mely se demanda un court moment s'il ne lui faudrait pas lui faire entrer ça dans la tête à coup de poêle mais un regard vers Jehanno l'en dissuada bien vite.

D'ailleurs pour la première fois depuis un moment les ragots des commères vinrent lui chatouiller les oreilles. Et bien voilà, elles avaient compris elle au moins ! Bon certes elle connaissait bien mieux l'homme que sa mère.
Pourtant Mely se sentait tout à coup vide et solitaire et ne put s'empêcher de chercher le regard si doux qui quelques instants plus tôt l'avait si grandement fait rêver.

Alors comme si de rien n'était, une fois encore elle tendit sa petite main vers lui. Libre à lui de la serrer entre ses doigts tendres ou de saisir l'occasion qu'elle lui offrait de prendre la poudre d'escampette.


M'man, permets que je te présente Messire Ketje, le maire de la bonne ville d'Eauze. Une personne à l'emploi du temps surchargé mais qui m'est chère... et commence pas à te faire des idées hein !

Voilà... Ketje était libre, libre de partir vers d'autres chasses ou encore d'apprendre à connaître le drôle de petit animal qui s'était pris à son propre piège.

Et derrière les commères sans donnaient à coeur joie.


Ohhh regardez moi c'petit coeur, l'a l'air toute chose
Bah avec un'mère pareille y'a d'quoi ! Pas demain qu'ell'la mariera sa donzelle comm'ça
Et r'gardez la trogne du gamin ! l'ont dirait qu'il a vu un fantôme !
Adieu frasques et fredaine, c'est surtout son propr'fantôme qu'il a vu tantôt en entendant la matrone
Pas demain qu'on le maria notre gamin j'vous l'dis moi !

_________________
Ketje
Le petite brunette s' était dressée pour faire face à sa mère.

M'man voyons !!!

Pendant qu' il tentait de retrouver un peu de sa contenance. Mais quelque chose l' aida à retrouver toute sa confiance. Un indiscible petit quelque chose... mais si grand à son coeur. Cette petite main qui se tendit vers lui sous les mots,

M'man, permets que je te présente Messire Ketje, le maire de la bonne ville d'Eauze. Une personne à l'emploi du temps surchargé mais qui m'est chère... et commence pas à te faire des idées hein !

Ainsi donc, elle se défendait bec et ongles mais ne devait pas être des plus rassurée quand même. C' est alors qu' il saisit la petite main tendue. Une gigantesque bourrasque intérieure le secoua. Quoi? Cette petite main qui, dans la sienne, plus habituée maintenant à tenir le fer rouge à sa forge avec de lourds outils, cette petite main qui lui donnait l' impression de tenir quelque chose de fébrile pas plus gros qu' une grenouille... ne pas serrer de trop, ne pas la briser... cette petite main qui lui donnait tout à coup l' envie de devenir les ailes qui protègerait le petit animal de tout et de tous. Le voila qui prend des forces à la source douce des doigts qu' il serre à présent dans sa pogne. Du regard, il va des yeux de la brunette à la mère. Puis il lève le bras avec la petite main au bout.

Dame, voyez! Entendez aussi ce que son coeur vous dit! Je prends et la main et le coeur, mais je vous promets d' y veiller.

Il aurait bien envie de s' enfuir à présent. OOOOhh non qu' il ait peur, non non! Juste qu' il l' emmèrait avec lui, qu' il l' enlèverait! Il se tourne vers la brunette... et lui sourit aussi radieux qu' un soleil qui se lève en été.

Je te promets.... mais comment t' appeles-tu?
Melyna.
Et le geste prit tout d'abord le pas sur les mots.
Comme l'aube naissante après le cocon nocturne, il sembla à Mely qu'un nouveau jour se levait.
Comment expliquer autrement ce sentiment de plénitude quand sa menotte se retrouva blottie dans la grand paluche de Ketje ?
Comment décrire cette sécurité soudaine qui semblait vouloir l’envelopper ?

Puis vinrent ces mots porteur d'un bonheur indécible.

Je prends et la main et le coeur, mais je vous promets d' y veiller

Elle l'orpheline, ne faisant confiance qu'à la chèvre à qui elle devait sa survie, cette même gamine mal nourrie à la corne des sentiments et qui avait peu à peu ré appris la notion même de ces mots en compagnie de celle qui était devenu sa mère.
Cette même jeune femme en devenir, qu'Auclair, devenu son père, lui avait appris, à force de discussion, à apprivoiser lentement pour ne plus avoir peur d'elle même et des autres.
Ce bouton de fleur qui ne demandait qu'à s'épanouir à l'ombre du grand chêne que représentait cet homme à ses yeux.

Le printemps venait de faire une apparition lumineuse dans sa vie !
Mely leva son regard de ciel pur vers l'homme qui avait pris sa main et son coeur, un sourire traduisant un bonheur intense illuminait son minois.


Je te promets.... mais comment t' appeles-tu?

Mère et vieilles commère en restaient bouches bées quand le rire cristallin de la belle s'éleva au dessus des toits et du silence qui s'était fait.

Cette promesse là m'est des plus chère, je vous la rappellerais si vous veniez à l'oublier, car voyez vous mon nom, il y a maintenant plusieurs semaines que vous le connaissez...
Le sourire se fit tendrement taquin.
A moins bien sur que vous n'ayez oublié la petite correspondance que nous entretenons depuis le premier jour de votre dernière élection au siège de la mairie.

Ses prunelles brillait d'un feu nouveau, le forgeron venait d'éveiller un véritable brasier et seule son expérience d'homme aguerri saurait entretenir la flamme du mini volcan sans qu'ils s'y brûlent tout deux.

Je suis Melyna...
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Ketje
Il ya cette menotte qui semble parler au creux de sa main. Petit contraste qui éveille en lui une immense sérénité, un sentiment de pouvoir et de devoir. Cette menotte qui semble s' abandonner, se lover aux creux de sa paume, se blottir sous les doigts. ketje ne manque rien du sourire que la brunette lui offre, ni de son regard. Ce regard où il commence à deviner tant de choses, ce sourire qui anime le sien. Mais fort curieusement, oui, il ne connaît pas le nom de cette brunette. Et cherchez pas à comprendre pourquoi il est à la loterie avec elle... dans quelques semaines, l' intemporalité aura joué sur les cordes de la non-concordance des temps et ces deux-là continueront de jouer. Donc, bien sur que ce n' est pas une prmoesse en l' air mais il y a ce...

voyez vous mon nom, il y a maintenant plusieurs semaines que vous le connaissez...

coupé d' un sourire taquin... ah j' vous jure, elle sait en jouer aussi de son sourire! Et vlan, une petite pique à sa mémoire! Serait-il déjà sénescent?

A moins bien sur que vous n'ayez oublié la petite correspondance que nous entretenons depuis le premier jour de votre dernière élection au siège de la mairie.

Il cherche, farfouille dans les méandres de ses souvenirs. Oui, oui, il a bien eu des correspondances avec des damoiselles... mais laquelle est-ce? ^^ Et depuis sa dernière élection... ah ça restreint les possibilités! Mais il veut pas se tromper non plus. Ouf... le voila qui arrive ce nom... avec un très net embrasement du regard qu' il savoure d' ailleurs.

Je suis Melyna...

Boum! Il se souvient de la correspondance. Il allait bredouiller mais non non, il parvient à gérer.

Melyna... oui oui. J' aurais du m' en douter. Comme j' ai aimé notre correspondance, tu as apporté la lumière dans ma chaumière devenue si triste.

Mais vu qu' il est pas tout à fait ramolli de la calebasse, il se souvient être passé par Auch et avoir reçu une lettre. Or, il n' était pas encore maire. Trop belle occasion! et c' est lui qui affiche un sourire taquin, même un peu carnassier, ce qui se comprend, vu le joli minois qu' elle lui présente.

C' est bien toi aussi qui m' avais écrit quand j' étais en voyage pour notre ville et passait par Auch non?

Et hop, la balle est dans son camp! Les commères se sont tues, elles scrutent, se taisent, mais le feront-elles longtemps encore?
Melyna.
Boudiou !!! Dit'moi qu'rêve !
Ha bah non tu rêves po la Gertrude, il a promis...
Non mais lui a retourné la comprenette la p'tiote au gamin !
Mais r'gardez ce sourire. Mère Denis j'te parie mes braies qu'il est mordu
Tss tsss tssss vrai qu'il est doux comme l'agneau, mais l'est aussi futé qu'le renard j'vous dis
En tout cas v'la qu'il sait s'y prendre, r'gardez l'regard de la p'tiote, ça brille plus fort qu'le soleil sur notre Gélise !
Mouais.... Moi j'dis qu'j'attends de voir demain....


Voilà ce qui se chuchotait entre les commères, si un tel verbe peut être employé les concernant, enfin disons qu'elles causaient un peu moins fort que d'habitude.

Pas assez fort en tout cas pour que la brunette les entende. De toute façon, le monde n'existait plus pour Melyna, ou alors il n'avait plus qu'un centre, et ce centre ce nommait Ketje.
Sans rechigner elle s'abandonnait au plaisir de sentir la chaleur de sa main enveloper la sienne, sans savoir pourquoi, elle en venait à penser qu'elle n'aurait plus jamais froid à ses côtés. Elle avait trouver dans son regard tout ce qu'elle avait jamais chercher chez un homme, et lui seul lui donner à présent envie de partir... partir loin ou pas d'ailleurs, mais pouvoir juste être seule avec lui. Pas de question de famille, pas de souci municipaux ou ducaux, loin, très loin le bruit des bottes à leur porte.
Juste elle pour lui et lui pour elle, et planter ensemble les racines de ce qui demain pourrait être le plus bel arbre qu'Eauze n'ai jamais connu.

Non pas qu'elle accorda quelques crédits aux contes de fées après lesquels couraient nombre de demoiselles. Sa vie passée lui avait plutôt montré la face sombre de la réalité, mais elle sentait en lui, dans chacun de ses sourires, la promesse d'un matin radieux chaque jour renouvelait.... Enfin s'il arrivait à s’accommoder de son caractère de cochon et de son emploi du temps pour le moins chargé ! Et le ciel était témoin ce jour là que la brunette ferait tout pour que cela arrive.

S'il y avait une autre chose que la Melynette appréciait fort chez cet homme c'était son côté facétieux, chez lui toujours une taquinerie en cachait une autre. Et ce côté sérieux aussi... Quand il s'exprimait en place publique, traitant des problèmes du Comté, Mely en restait bouche bée d'admiration. Et c'était d'ailleurs un peu grâce à cela qu'elle avait pris la plume un jour à Auch, afin de lui faire part de son enthousiasme face à son discours.

Et cela avait été le début d'une correspondance qui depuis n'avait cessé, et qui l'avait conduite ici, mais chutttt cela personne ne le sait encore !

Toutefois, cet échange de missive ne devait pas être le seul que le bel homme eut entretenu vu le temps qu'il lui fallut pour faire émerger ce souvenir. Et même si un volcan tout mini soit il peut être fortement jaloux, à l'instant seul une sourire espiègle lui fit réponse.


Je suis si heureuse de constater que je ne fus pas un flot de mots noyaient par tant d'autres sous vos yeux. Et le sourire de venir iriser les iris bleutés. Et puis si vous souhaitez de la lumière en votre chaumière....
Allez Mely jette toi à l'eau, envole toi du nid ! Rappelle toi, il t'a dit qu'il ne te laisserai pas t'écraser au sol...
Bon allez je saute !
Et tout d'un trait sans même respirer la voilà qui s'élance
Je pourrais bien y apporter toute la mienne et la rendre bien plus gaie, si en échange vous m'offriez la chaleur de votre présence...

Maintenant faire passer le poisson, ne pas se focaliser sur une réponse qui ne viendra peut être pas. S'était elle lancé trop tôt ? Pfff après tout qu'importe, face au sourire qu'il affiche si clairement, elle ne peut pas résister et pour une fois suit le conseil paternel : la meilleure façon de résister à la tentation, c'est encore d'y céder.

C'est en effet à Auch que j'y eu le plaisir de vous adm... croiser une première fois, et voyez... depuis vos hantez bien agréablement mes jours.

Elle aurait bien ajouté "et mes nuits" mais bon, ça suffisait pour l'instant, pas la peine de lui filer une overdose non plus au beau blond.
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Ketje
C' est pas qu' il soit rusé comme un renard le ketje puisqu' on le dit ours. On peut pas être les deux à la fois quand même. Mais il commence à deviner les choses. Et comme l' ours est attiré par le miel, il n' a ( merci merci... n' applaudissez pas trop, vous allez faire pèter la scène^^ ) il n' a donc... il n' a plus qu' à comprendre que l' histoire lui est venue de loin. Ah bien sur que cette correspondance l' a attirée comme d' autres. Là, il se demande même s' il n' y a pas eu de chasse au maire tout à coup ou au ketje tout simplement. Mais bon, le brave aime ce genre de choses et y participer l' amuse tout autant que les effets du hasard. Mais il y avait quelque chose dans cette correspondance qui l' avait touchée plus particulièrement. Allez savoir quoi... vous n' en saurez jamais rien, vu que c' est de la correspondance privée.^^ Donc ils en sont là:

Et puis si vous souhaitez de la lumière en votre chaumière....
Je pourrais bien y apporter toute la mienne et la rendre bien plus gaie, si en échange vous m'offriez la chaleur de votre présence...


Lui offrir de la chaleur? Et comment donc! De toute façon, si elle accepte d' y apporter la luminescence de sa présence... ben il va tout simplement brûler comme une brasier à la St Jean! Comme il est déjà au point d' incandescence... pas d' indécence! Lisez! Il est resté un peu muet.

C'est en effet à Auch que j'y eu le plaisir de vous adm... croiser une première fois, et voyez... depuis vos hantez bien agréablement mes jours.


Il devine le reste. Et derrière, l' inévitable fond sonore...
Mais c' est un piège!
Et comment tu crois qu' on attrappe les bêtes?
J' y aurai bin tendu moi...
Ah bin, c' èèè bin vraiii ça!!
Mais y attend quoi l'gamin, l' pu qu' à cueillir la fleur... Hééé gamin!!!
Chhhtttt on t' a dit qu' y est cuit.
Elle aussi m' est avis!
Ca va fair' un belle soupe!

Donc ketje ne peut plus reculer.

Voila qui me plaît de hanter tes jours! Et si tu veux bien être la lumière, je serai la chaleur...
Melyna.
Et c'est ainsi que la petite lueur devint au fil des jours la lumière d'une maison. Ô certes elle n'osait point encore causer de foyer, redoutant de mettre la charrue avant les boeufs, quoique partageant l'univers d'un forgeron, on ni aurait vu que du feu !

Chaque jour et surtout chaque nuit le coeur avide et les sens à l'abandon elle reprenait vie auprès du maire, se nourrissant de cette chaleur qui prenait allure de braise dès le couchant, quand les volets clos et la porte refermait sur l'extérieur, ils pouvaient alors ne penser qu'à eux.

Fini les questionnements, les pourquoi elle, les pourquoi lui, les que sera demain. Les commères en étaient pour leurs frais, ne pouvant que supputer ce qu'il pouvait bien se passer derrière cette porte qui s'ouvrait chaque matin sur de radieux sourires.

Adieu mairie, atelier de confection, ville silencieuse, et habitants troglomuets.
Le monde n'existait plus, les bruits de la guerre se perdaient dans les soupirs qui s'élevaient de la couche, où deux corps échoués, s'offraient l'un à l'autre, où deux âmes éteintes renaissaient à la vie.

Mely se faisait de miel afin de mieux attirer son ours, l'enivrer, lui offrir le meilleur d'elle même, celle que si peu de gens connaissaient réellement.
Quand à Ketje... ha Ketje... Il la faisait rêver, la rassurer tout en laissant planer autour de lui un léger arôme de danger prompt à vous tourner la tête.

La brunette avait trouvé la barre de son T, le point de son I, à ses côtés la vie prenait enfin tout son sens. Son seul espoir désormais était qu'il y ai beaucoup de lendemain !

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Melyna.
[Plusieurs semaines plus tard]

Voilà plusieurs jours que la brunette tournait en rond. Elle avait tout du poisson dans son bocal, qui remontait parfois à la surface histoire de voir s'il ne faisait pas meilleur en haut avant de redescendre et de reprendre son manège éternel.

Faut dire que les combats lui faisaient pas peur, elle en avait conduit plus d'un, par contre quand un truc l'embêtait, elle avait pris l'habitude de se foutre la tête dans le sable, comme si cela pouvait l'aider à réfléchir, et elle en avait besoin de réfléchir ces derniers temps la Mini.

Une seule question lui torturationnait les méninges.
Comment faisait on pour se battre contre un fantôme ?

Personne n'arrivait à lui fournir de réponse et voir le regard de son forgeron se perdre parfois dans le lointain avant qu'un sourire de félicitée ne vienne lui fendre la face lui torturait et le coeur et le ventre.
La mini savait bien qu'elle n'était pas la première dans le coeur du maire Elusate, elle même avait connu un grand et magnifique amour, mais voilà... Si le beau Ketje avait pris toute la place dans son petit coeur énamouré, la brunette était loin d'occuper tout l'espace dans celui du forgeron.

Ce poison là était un vrai venin, et le venin tout le monde le sait, ça se répand bien vite si l'on ne fait rien pour l'extirper.

Ce matin là, la miss était sortie de la cuisine les mains encore toutes blanche de farine après avoir mis à cuire une belle tarte aux myrtilles afin de satisfaire à la gourmandise de son homme quand elle l'avait encore une fois trouvé tout rêveur, ce fameux sourire béat au visage, le regard levé vers le ciel.

Pour la première fois des perles cristallines vinrent se fondre parmi les cils de la jeune femme. Les pervenches étaient en train de prendre l'eau.
Le torchon fut promptement jeté sur la table de la cuisine et la tarte finirait surement carbonisée car ni une ni deux, cédant à une impulsion subite, la sauvageonne retrouva son instinct de survie et pris la fuite par la porte latérale en direction des bois dans lesquels elle s'enfonça.

Mely courait comme si elle avait le diable aux trousses !

Les branches tendres des arbustes griffaient les joues larmoyantes sans même qu'elle ne s'en émeuve un instant, seule cette peur dévorante qu'elle pensait pourtant bien avoir mis au placard la dévorait toute entière.

Ca y est t'ouvre enfin les yeux pauvre gourde ?
Fout moi la paix toi ! Je veux pas t'écouter !
Bah oui man'zelle je sais tout n'empêche que ton oiseau l'est comme les autres.
C'est faux ! Il m'aime et il ne me laissera jamais !
Mais arrête donc de rêver ! Tu l'as déjà vu te sourire comme ça à toi ?
C'est pas grave, je sais qu'il pense à elle des fois, et qu'il l'a aimé très fort.
Aimé ? Mais ouvre donc les yeux bon sang ! Il l'aime un point c'est tout !
Même pas vrai ! Elle est morte et c'est moi qu'il aime désormais.
Gnagnagna, crois donc ma vieille. Certes elle est bouffé par les vers, il a donc bien besoin de quelqu'un pour adoucir sa vie, mais c'est la seule qu'il aimera jamais, fous toi ça au fond du crâne.


Seule au milieu de nulle part, la brunette avait l'impression de devenir folle, tournant sur elle même comme une toupie elle se bouchait les oreilles comme s'il lui était possible de ne plus entendre cette petite voix qui raisonnait en elle.

Pourquoi t'aimerait il plus que les autres de toute façon ?
Tes parents se sont débarrassés de toi, Ifrit est mort sans tenir ses promesses, ton père pourri chez les moines et n'a pas tenu les siennes non plus, ta marraine est repartie comme elle était venue, ton frère te laisse tomber et ta mère... ta mère a la tête ailleurs ...Alors crois tu donc qu'il soit si différent ?

Oui je le crois ! On a plein de projets ensemble, tu racontes n'importe quoi !
Ha oui ? Alors pourquoi tu es partie en pleurant plus comme une fontaine à la fonte des neiges ? Même toi tu ne crois pas à tout ça, t'essaye juste de t'en persuader.


Les bras de la jeune femme battait l'air tandis qu'elle se débattait contre ses propres démons.

Tais toi ! tais toi je te dis ! Laisse moi tranquille ! Hurla t elle au vent.

Et la course reprit jusqu'à se quelle atteigne le ruisseau qui en contre bas irait se jeter dans la Génise. Arrivée là, ne pouvant continuer plus loin cette course éperdue et perdue d'avance, Mely se laissa glisser sur le sol moussu, le corps secoué de sanglots, épuisée par ce combat intérieur qui venait de la terrasser.

Elle n'avait personne a qui parler, personne a qui confier sa peine, Ketje était tout pour elle et voilà que désormais elle était seule.
En quelque seconde elle était redevenue cette gamine mal nourrie et affamée d'amour qui avait mis fin aux jours de sa tortionnaire.

Toute envahie par la découverte de ce qu'elle n'aurait jamais cru possible, la mini oubliait les quelques courriers reçus durant les jours précédant et qui lui avait laissé entrevoir les sentiments d'un autre homme à son égard et l'estime dans laquelle il la portait. Sans compter la grandeur d'âme avec laquelle à défaut d'amour il avait accepté son amitié.

L'amour rendait aveugle et tout comme un fantôme tiré de son linceul de silence aveuglait son forgeron, la vision qu'il lui avait bien involontairement offerte l'aveuglait à son tour...

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Melyna.
Dis donc tu comptes rester là à arroser l'herbe longtemps ?

Voilà un long moment que ses larmes avaient cessé d'inonder ses joues et Mely en avait oublié la petite voix qui elle ne voulait pas la laisser tranquille.

Laisse moi, je réfléchis.
Et peut on connaître les réflexions de Madame ou cela est il un secret d'état.
Tu parles ! un secret de Polichinel oui ! Je pense à Ketje bien sur.
Etrangement je m'en serais un petit peu douté vois tu...
Pfff moques toi tiens, n'empêche...


La brunette quitta la couche mousseuse pour s’asseoir plus confortablement, le sol accueillant à cet endroit avait aussi décidé de lui fournir de quoi caler son dos en la présence d'un vieil arbre à l'ombrage agréable.

Il te bouffe le peu de cervelle qui te reste ce gars là.
Ha ben merci, "le peu de cervelle", ça fait plaisir !
Dis je te signale qu'on la partage cette cervelle la alors si tu pouvais épargner quelques neurones je me ferais moins de mouron.
Ben figures toi que je me disais que je m'en faisais peut être pour rien du mouron finalement.
Ha enfin un peu de raison, t'as finis par comprendre qu'il vaut mieux les prendre et les jeter qu'être fidèle, il était temps !
NON ! Certes pas ! Je l'aime figures toi
Mais bien sur et la marmotte .... Mais regarde un peu derrière toi ça va encore finir pareil ! Une fois qu'il t'aura usé jusqu'à la corde il ira rejoindre son fantôme, ça vieillit pas une fantôme, ça a pas de saute d'humeur ces bestioles là et en plus on oublie tout le mauvais vécut avec eux pour ne garder que le meilleur en mémoire. Tu finiras par avoir tout les défauts ma vieille et la macabée toutes les qualités. Ouvre donc les yeux bon sang !
Il est pas comme ça je te dis ! Je lui fais confiance moi !
Ha ça c'est sur ! Tu lui fais tellement confiance que tu viens de chialer pensant deux heures comme une madeleine.
Oui ben c'est ma soupape les pleurs tu devrais le savoir. Et puis p'pa n'est plus là pour me réconforter mais maintenant je sais ce qu'il me dirait.
Et il te dirait quoi le grand Auclair ?

Le regard du mini volcan se perdit dans le vague, son âme rejoignant durant un court laps de temps celle de l'homme tant aimé qui reposé chez les moines depuis si longtemps.

Mely... Si tu l'aimes tu dois avoir confiance en lui, et plus que tout tu dois avoir confiance en toi ma princesse. Ce sont tes propres doutes à te demander si tu peux le rendre heureux qui te pourrissent l'existence.

Sa voix était aussi rauque que celle de son père adoré et l'on aurait pu croire que l'homme parlait par sa bouche.

Celle qui t'effraie bouffe les pissenlits par les racines, ce n'est plus qu'un tas d'os, alors que tu es la grâce faite femme.
C'est bien ton corps qu'il caresse amoureusement chaque nuit, ta main qu'il prend avec tant de délicatesse dans la sienne, la douceur de tes yeux qui ont ramené la vie dans la sienne dans lesquels il vient se ressourcer. Ne doute pas ma chérie, tu es la présence, elle est l'abandon, tu es l'avenir, elle est le passé, tu es la vie ma Melynette, une vie aussi rayonnante que l'éclat du soleil, aussi chaude que l'âtre en hiver, aussi chantante que le chant du rossignol...


Lentement un sourire reprenait vie sur les traits chiffonnés du minois de la brunette et un nouvel éclat venant ranimer la pâleur délavée de ses pervenches.

Voilà ce que me dirait mon père. De vivre et de l'aimer. L'aimer plus que tout, ce fantôme n'a pas sut le faire en l'abandonnant seul sur terre, en préférant la facilité de la mort aux difficultés de la vie, et lui offrir tout ce qu'il mérite.... Le bonheur !

La main gracile pris appuie sur le sol, y laissant l'empreinte de cette étrange journée tandis que la féline remise d'aplomb nettoyait rapidement les dégâts causé à sa toilette.
Plus aucune voix ne venait troubler la paix de la petite crique, seul le clapotis de l'eau s'élevait vers elle comme pour lui confirmer tout le bien fondé de sa pensée. La petite voix avait fini par se taire...


A deux mains la Mini souleva ses jupons et reparti au pas de course, elle se sentait si légère soudain que malgré ses yeux rougis, elle avait l'impression de voler.

J'arrive mon amour, j'arrive... C'était son seul leitmotiv, la seule pensée qui rythmait son retour.

Elle était en vie, elle était LA vie, tout pouvait naître et renaître encore... et une tarte aux myrtilles serait peut être sauvée !

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Ketje
up pour pas rater l' archivage :wink:
Melyna.
C'est avec bonheur que Melyna avait vu plusieurs mois plus tard sa mère revenir sur Eauze, amenant dans ses bagages ses deux soeurs et un nouveau compagnon.

Si la brune avait un moment penser que la vie serait belle désormais, elle avait rapidement du déchanter et en ce jour de décembre alors qu'elle travaillait sur un nouveau modèle de costume masculin, ce fut une simple lettre qui allait faire chavirer définitivement tout son petite monde.

La lettre d'un ami se rejouissant de faire liste commune aux élections comtales avec son compagnon. De la surprise Mely passa à une certaine colère. C'était quoi encore cette histoire ! Pire que si elle avait eut le feu aux trousses la mini. Ni une ni deux elle tourna la clé dans la serrure et couru aux panneau d'affichage. Et là elle commença réellement à déchanter.
D'abord en cherchant le nom de son homme, et il était bien là pas de doute possible et sur la liste du coincé du fion en plus !!! Voilà donc pourquoi il ne lui en avait pas parlé sans doute craignait il une réaction volcanique en chaîne sachant qu'une de ses rares amies se présentait en tête d'une liste concurrente. Sa colère alors retomba comme un soufflet trop tôt sorti du four.

Mais la curiosité est quelque fois à l'origine de bien des déconvenues et c'est bel et bien ce qui arriva quand son regard se porta sur le nom de sa mère et la guida jusqu'aux portes des locaux d'AFP dont elle avait toujours les clés.
Si la peine ressentie ce jour là ne l'étouffa pas, plus rien ne pourrait venir à bout de la frêle brunette.
Elle se prit tout dans la tête en bien peu de temps en écoutant aux portes.
Voilà qui la punissait de ce genre d'attitude mais pourtant les faits étaient bien là et si elle avait eu l'impression que sa mère n'était plus vraiment la même, ce jour là elle en acquis la certitude.

Alors qu'elles avaient toujours été si proches, c'est derrière une cloison de bois qu'elle pris connaissance de la volonté de cette dernière de prendre le père d'Hanael pour mari.
Ce fut encore de cette façon qu'elle sut pour l'anniversaire de la benjamine.

Décidément bien des choses avaient changé et elle compris que le jour où elle avait choisi de quitter le nid pour vivre avec Ketje, la porte de sa famille s'était refermée derrière elle.

Quittant les locaux en laissant une lettre à celui qui avait un jour était un oncle aimant, elle jura de ne plus jamais mettre les pieds dans ce parti gâté jusqu'à la moelle et qui vous ôtez l'âme en même temps que la raison et couru se réfugier dans son atelier.
Se ne fut qu'une fois à l'abri des murs épais qu'elle laissa éclater sa tristesse.
Par terre près de l'âtre qui pourtant ne parvenait pas à réchauffer son corps glacé les pervenches laissaient couler sur ses joues délavées des flots qui prenaient naissance dans son cœur.

Quand la fureur du torrent qui inondé son visage commença lentement à se tarir, la jeune femme gagna son bureau et pris sa plume.


Citation:
Mère,

C'est avec grande surprise que j'ai appris ce jour que votre compagnon cherchait quelqu'un de capable de lui faire suivre sa pastorale afin que vous puissiez convoler en justes noces.
Malgré la tristesse immense qui envahit le coeur de celle qui fut pourtant votre confidente de si nombreuse fois et qui a essuyer vos larmes à maintes reprises, si je prends ma plume c'est pour vous adresser mes sincères félicitations.

De même et en dépit de ma surprise à voir votre nom sur une liste, et d'un silence qui encore une fois en dit long, je vous souhaite sincèrement de pouvoir mener la carrière politique à laquelle vous souhaitez aspirer de nouveau.

Certes je suis sauvage et préfère passer mon temps à travailler qu'à jouer les piliers de taverne, encore plus depuis que mon père s'est retiré du monde. Mais vous en qui j'avais entière confiance, vous comprendrez je l'espère que j'ai pu mettre du temps à réaliser que vous aviez désormais d'autre priorité que la souillon à qui vous avez un jour donner votre nom dans un excès de gentillesse.

Sachez que je vous garde malgré tout mon affection, même si nos chemins risquent de ne pas se croiser avant longtemps.

Melyna.


Les larmes roulaient, leur sel se mêlant à l'encre par instant, la diluant à la hauteur de sa peine en traçant ses mots. Mais elle était comme un animal sauvage et quitte à en crever elle avait besoin de blesser autant que ce qu'elle souffrait en cet instant.

Tracer ces lignes avait fini de briser les derniers remparts en elle et elle avait besoin d'ouvrir son coeur.
Hors Mely doutait de pouvoir s'en ouvrir à son tendre forgeron, elle savait qu'il entretenait certains liens assez étroit entre ce futur beau père et cette soeur tombait du ciel, alors elle se tourna vers le seul ami sur qui elle savait pouvoir compter, le seul qui n'avez jamais rien demandé ou encore attendu d'elle. Celui là même qui lui avait écrit au matin.


Citation:
Mon cher ami,

Je serais une bien grande menteuse si je vous tenais ce discours, car moi même je viens vers vous pour vous livrer ma détresse.

Une grande partie du monde que je pensais être mien vient de voler en éclat et je me rends compte à présent que ceux la même que je pensais être ma famille me sont devenus de parfaits étrangers. Inutile de vous dire la souffrance que cela peut causer à mon coeur d'orpheline. En fin de compte je retourne aux sources et retrouve ce statut qui a toujours était le mien puisque celle là même qui m'a donné son nom me tient désormais à l'écart de sa nouvelle vie.

Et si je me désole d'apprendre qu'une inconstante à pu blesser ce coeur que vous avez de si bon, je forme les plus grands voeux pour qu'enfin vous trouviez celle qui saura vous rendre au centuple les sentiments que vous lui offrirez.

Voyez, comme notre rencontre, c'est le hasard vous aura réuni sur la même liste que mon compagnon. Vous verrez c'est un homme de coeur même s'il a une aussi grande gueule que la mienne et sous ses airs bougon se cache un ami véritable pour ceux qui savent apprécier cette qualité rare. En un mot, j'espère que vous vous apprécierez mutuellement.

Sachez que malgré un silence qui fait parti de mon caractère, je pense bien souvent à vous mon ami et quand attendant de venir en personne me réchauffer auprès de votre si douce sagesse, je vous transmet mes plus sincères et amicales pensées.

Votre amie

Melyna


Sur le pas de la porte les pigeons s'envolèrent simultanément, l'un porteur d'espoir, le second de regrets et la brunette quand a elle regagna l'intérieur car il allait lui falloir faire grand usage d'eau de bleuet pour bassiner ses yeux si elle ne voulait pas inquiéter son homme à son retour à la maison.
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Valeryane
Val pouvait s'attendre à tout dans sa vie, mais pas ce genre de missive qui vous brise le cœur d'un coup, elle en tomba sur la chaise comment sa fille pouvait imaginer qu'elle ignorait au point de ne pas lui dire les choses importantes de sa vie ? Quant au vous, elle en fut encore plus surprise habituellement elle avait droit au Maman et au tu et là, c'était mère et vous. Melyna sa perle sa princesse se sentait abandonné et le volcan en fut peiné, elle n'avait eu que peu de temps ses derniers jours entre l'atelier et les deux filles qui pouvaient rendre chèvre le plus sage des sages.

Val à son tour prit la plume pour rassurer sa fille qu'elle aimait très fort.


Citation:
Ma Chère Enfant,

Je suis abruti par ta lettre et par les mots que j'y trouve, car je t'aime autant que tes autres sœurs et que ton frère, je ne sais ce que tu imagines, mais tu es d'une grande importance pour moi, comment peux-tu imaginer un seul instant que je puisse tourner le dos à mon sang à la fille de celui que j'ai aimé. Tu es mon enfant
et je t'aime jamais je ne pourrais t'abandonner, je sais que je n'ai pas été très présente ses derniers temps et que l'atelier à pris tout mon temps et le peu d'énergie que j'ai, si je ne t'ai pas parlé de mon mariage c'est tout simplement que ce n'est pas encore officiel que j'attendais le bon moment pour t'en parler. Quant à la liste, j'ai omis de te le dire ce n'est simplement qu'un oublie de ma part.

Nous ne nous voyons plus trop et souvent, je repense à ses bons moments ou toi et moi, nous rigolions au point de fou rire qui nous donnait mal de ventre. Sache que si je te manque, tu me manques autant.

Tu n'es point une souillon à mes yeux, tu es ma princesse et jamais je ne permettrais qui que ce soit de dire ce mot même pas toi. Si je t'ai donné mon nom ce n'est pas par gentillesse mais par amour, je n'ai pas eu pitié de toi mais l'amour d'une mère qui s'est réveillé quand ton regard à croisé le mien, tu as touché mon cœur par l'être adorable que tu es.

Je t'interdis de croire que je t'abandonne et que je ne t'aime plus.

Nous devons en parler toi et moi en tête à tête face à face, yeux dans les yeux, de volcan à volcan. Je ne te lâcherais pas alors n'essaye pas de me fuir car je te rattraperais.

Ta mère qui t'aime
Val

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Melyna.
Passée maîtresse dans l'art de dissimuler les bleus du corps comme ceux du cœur, la mini avait pu regagner le doux foyer sans qu'aucune inquiétude ne vienne assombrir le ciel du couple qu'elle formait avec le maire.

En dehors de son père, personne ne connaissait réellement son passé, ni les conditions sordides et avilissantes qui avaient été son lot. Grace à l'amour d'Auclair et de Valeryane, la mini avait retrouvé cette étincelle de joie au fond des yeux, auprès de son forgeron elle avait découvert que les mots femme et bonheur pouvaient parfaitement s'associer, et ce que ceux la signifiaient. Et voilà qu'aujourd'hui elle apprenait jour après jour à être mère.

Cela en surprendrait plus d'un et certainement le premier concernait, mais quand on grandit sans l'amour d'une famille et que le destin vous en offre une, à son tour on veut transmettre tout cet amour que l'on reçoit.

Voilà quelques mois qu'un petit oiseau tombait du ciel avait poussé la porte du salon de couture. Les Fées Tisserandes avait cela de particulier qu'on y œuvré en famille et pourtant la petite demoiselle n'avait pas hésité un instant à venir présenter son travail à Valeryane.
Enthousiasmée par le talent en pleine éclosion de la jeune artiste, sa mère l'avait immédiatement invité à trouver sa place parmi elles et c'est ainsi que Kouette entra sur la pointe des pieds dans la vie de Mely.

Ce fut comme un coup de foudre. La mini reconnu immédiatement en elle cette même insolence qui pousse les orphelins à attaquer avant qu'on ne les mordent, et en dose égale, un besoin d'amour qui les poussaient à toujours vouloir faire mieux, acceptant la moindre critique pour aller encore plus de l'avant.
Lentement le temps fit son oeuvre et la brunette vite les liens qui l'unissait à l'enfant se renforcer.
Etrangement cela passa aussi par leur amour commun de la pâtisserie et de toutes les douceurs qu'elle pouvait offrir.
Entre la faiseuse de gâteaux et la mangeuse de sucette tout ne pouvait qu'aller en grandissant. Jusqu'au jour où sans avoir réellement réfléchit, agissant d'instinct, parce que sa mère avait su lui prouver que l'on pouvait aimé les enfants de son sang comme ceux de son cœur, sans même s'en être ouverte à son forgeron elle proposa à Kouette de devenir cette maman, sinon du sang ou moins du cœur.

Depuis ce jour la même communion existait entre la mère et la fille, tout comme elle persistait entre Valeryane et Mely seulement voila... La mini n'avait toujours pas trouvé le temps... enfin soyons honnête le courage plutôt de s'en ouvrir à son homme.

Tout comme il l'avait fait pour elle, Ketje l'avait aimé et accepté sans rien connaitre de son passé et elle en avait fait de même. Tout ce qu'elle savait c'est qu'il avait une grande fille quelque part dans le Royaume, qu'il avait longtemps couru la gueuse et que les lardons n'étaient pas sa tasse de thé !
Bon certes il n'aurait pas à se lever la nuit puisque la petite ne pleurait plus toute les trois heures pour réclamer un sein envers lequel il était un tantinet possessif, mais bon.... Il allait tout de même falloir lui faire avaler la pilule un de ces jours, car si Kouette n'avait pas fait une pirouette qui l'avait fait choir de la charrette, la petite demoiselle les aurait déjà rejoint.

Et puis il allait aussi falloir annoncer à son homme qu'elle allait devoir prochainement absenter quelques jours pour aller chercher sa petite puce...

Décidément cette fin d'année s’annonçait des plus chargée.

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