Lylie_blanche
Le parfum est comme une empreinte, une part de soi que l'on abandonne sur le corps d'un amant, d'un époux..
C'était l'idée que se faisait Lylie de cette fragrance entêtante, sournoise qu'elle souhaitait se voir échouer à sa peau. Dans son ancien bordel, elle avait toujours vu, cette femme à l'âge certain, parfumer sa gorge, ses monts, l'intérieur de ses poignées voir même l'intérieur d'une cuisse par ces quelques gouttes de parfum. Nombreuses furent les fois où Lylie s'aventura dans sa chambre pour admirer le flacon, le détailler, en humer le contenu avant de s'imaginer, galante de luxe..aux fragrances uniques. Le rêve d'une mioche qui n'avait connu que ça depuis qu'on la conduisit dans ce bordel à ses huit ou neufs ans. Une bouche de trop à nourrir, une femme qui par sa corpulence frêle ne pourrait servir au champ, moins encore à certains labeurs pourtant moins éprouvants. Non, sa mère voyait en ses traits, en sa peau laiteuse, en cette peau douce, plus d'avantage qu'elle n'aurait pu en espérer en soumettant cette dernière à ces tâches usantes. Ainsi, Lylie se retrouva, endettée, rapidement mais elle sut obtenir après plusieurs années une liberté... Mais à quel prix, celui d'un autre endettement et d'une insécurité évidente. Pourtant, coquette, elle ne peut retenir cette envie, surtout qu'elle croise à Montpellier, certaines femmes aisées qui abandonnent sous leur pas, ce parfum unique qui contraint les hommes à marquer une pause, à senivrer de cette odeur pourtant éphémères.
Suite à une conversation avec Moïra, cette consoeur et désormais amie, Lylie obtient le nom de ce parfumeur convoité. Beren. C'est donc, le lendemain après une nuit quelque peu précaire sur leur première couche commune dans cette chambre d'appartement de Montpellier, que Lylie prépare son matériel pour rédiger la missive. Si l'écriture et la lecture ont été apprises de manière très personnelle au cours de ces années au bordel, cela n'est pas encore aussi parfait qu'elle l'espérait. Ainsi, il n'est pas rare de voir des mots moins lisses, moins délicats voir même quelques accros sur le vélin, là où la plume accroche, s'effrite sous l'agacement qu'une lettre, voir une incompréhension peut susciter.
La réponse lui parvint en des délais raisonnables au vu de la distance qui semble les séparer. Un accord est entendu, aux dates et heures à sa convenance. Pour l'occasion, Moyra est la première informée de cette rencontre qui tient aux tripes de la Rousse. Les affaires qu'elle avait encore conservées dans sa propre chambre d'une autre auberge ont été apportées dans cette chambre commune, qui n'a vocation qu'à leur offrir une protection, une complicité et de leur permettre de se retrouver, elles..Simples putains au parcours pourtant si différents et néanmoins marqué par les maux. Ainsi, l'appartement est rangé, organisé et Lylie se retrouve loin de ce luxe qu'elle avait pu connaître dans son bordel, c'est bien ici..Dans ce pied à terre, dans ce lieu, qu'elle se sent comme à son aise. Chacune à apporté sa touche, son histoire, ces effets auxquels, elles tiennent de manière un peu pudique. Il n'est pas très vaste, ni même très au point, mais qu'importe.
Beren ne devrait pas tarder à arriver et pour l'occasion, elle ignore si Moyra pourra se joindre à eux. Elle lui avait avoué souhaiter les rejoindre mais Montpellier était cette ville de stupre, de plaisirs..Et nul doute que son retard était le prémices, qui sait, d'un client trop impatient pour remettre sa jouissance et sa compagnie à plus tard..
Anxieuse, Lylie, avait revêtue sa robe verte qui marque aisément sa fine taille et met en avant laigue-marine de son regard. Cette robe, elle ne la réservait que pour les grandes occasions, comme se fût le cas avec son entretient à l'Aphrodite. Les mains, un peu moites se portent à sa chevelure cuivré qu'elle range de manière un peu anxieuse sur un côté de son épaule afin de dégager sa nuque. Pour l'occasion également, elle s'est séparée de cette huile essentielle d'abricot qu'elle mettait, à défaut de mieux pour laisser au maître parfumeur, l'occasion de saisir sa propre fragrance.
Les fruits de saisons sont placés dans un plat et trônent au centre de cette pièce, à même leur table. L'eau avait été chauffée pour qu'elle puisse préparer sa tisane et une bouteille de vin, avait été achetée pour offrir quelques plaisirs à leur invité.
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C'était l'idée que se faisait Lylie de cette fragrance entêtante, sournoise qu'elle souhaitait se voir échouer à sa peau. Dans son ancien bordel, elle avait toujours vu, cette femme à l'âge certain, parfumer sa gorge, ses monts, l'intérieur de ses poignées voir même l'intérieur d'une cuisse par ces quelques gouttes de parfum. Nombreuses furent les fois où Lylie s'aventura dans sa chambre pour admirer le flacon, le détailler, en humer le contenu avant de s'imaginer, galante de luxe..aux fragrances uniques. Le rêve d'une mioche qui n'avait connu que ça depuis qu'on la conduisit dans ce bordel à ses huit ou neufs ans. Une bouche de trop à nourrir, une femme qui par sa corpulence frêle ne pourrait servir au champ, moins encore à certains labeurs pourtant moins éprouvants. Non, sa mère voyait en ses traits, en sa peau laiteuse, en cette peau douce, plus d'avantage qu'elle n'aurait pu en espérer en soumettant cette dernière à ces tâches usantes. Ainsi, Lylie se retrouva, endettée, rapidement mais elle sut obtenir après plusieurs années une liberté... Mais à quel prix, celui d'un autre endettement et d'une insécurité évidente. Pourtant, coquette, elle ne peut retenir cette envie, surtout qu'elle croise à Montpellier, certaines femmes aisées qui abandonnent sous leur pas, ce parfum unique qui contraint les hommes à marquer une pause, à senivrer de cette odeur pourtant éphémères.
Suite à une conversation avec Moïra, cette consoeur et désormais amie, Lylie obtient le nom de ce parfumeur convoité. Beren. C'est donc, le lendemain après une nuit quelque peu précaire sur leur première couche commune dans cette chambre d'appartement de Montpellier, que Lylie prépare son matériel pour rédiger la missive. Si l'écriture et la lecture ont été apprises de manière très personnelle au cours de ces années au bordel, cela n'est pas encore aussi parfait qu'elle l'espérait. Ainsi, il n'est pas rare de voir des mots moins lisses, moins délicats voir même quelques accros sur le vélin, là où la plume accroche, s'effrite sous l'agacement qu'une lettre, voir une incompréhension peut susciter.
La réponse lui parvint en des délais raisonnables au vu de la distance qui semble les séparer. Un accord est entendu, aux dates et heures à sa convenance. Pour l'occasion, Moyra est la première informée de cette rencontre qui tient aux tripes de la Rousse. Les affaires qu'elle avait encore conservées dans sa propre chambre d'une autre auberge ont été apportées dans cette chambre commune, qui n'a vocation qu'à leur offrir une protection, une complicité et de leur permettre de se retrouver, elles..Simples putains au parcours pourtant si différents et néanmoins marqué par les maux. Ainsi, l'appartement est rangé, organisé et Lylie se retrouve loin de ce luxe qu'elle avait pu connaître dans son bordel, c'est bien ici..Dans ce pied à terre, dans ce lieu, qu'elle se sent comme à son aise. Chacune à apporté sa touche, son histoire, ces effets auxquels, elles tiennent de manière un peu pudique. Il n'est pas très vaste, ni même très au point, mais qu'importe.
Beren ne devrait pas tarder à arriver et pour l'occasion, elle ignore si Moyra pourra se joindre à eux. Elle lui avait avoué souhaiter les rejoindre mais Montpellier était cette ville de stupre, de plaisirs..Et nul doute que son retard était le prémices, qui sait, d'un client trop impatient pour remettre sa jouissance et sa compagnie à plus tard..
Anxieuse, Lylie, avait revêtue sa robe verte qui marque aisément sa fine taille et met en avant laigue-marine de son regard. Cette robe, elle ne la réservait que pour les grandes occasions, comme se fût le cas avec son entretient à l'Aphrodite. Les mains, un peu moites se portent à sa chevelure cuivré qu'elle range de manière un peu anxieuse sur un côté de son épaule afin de dégager sa nuque. Pour l'occasion également, elle s'est séparée de cette huile essentielle d'abricot qu'elle mettait, à défaut de mieux pour laisser au maître parfumeur, l'occasion de saisir sa propre fragrance.
Les fruits de saisons sont placés dans un plat et trônent au centre de cette pièce, à même leur table. L'eau avait été chauffée pour qu'elle puisse préparer sa tisane et une bouteille de vin, avait été achetée pour offrir quelques plaisirs à leur invité.
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