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[rp] Tu t'es vu quand... (ouvert à tous)

Eudoxie_
Ouvert à tous, pour des "tu t'es vu", moment de vie, interaction etc..


Tu t'es vu quand t'en tiens une sacrée...

Opium ? Alcool ? Chèvre...

Solitude, tristesse, chagrin, séparation et courriers assassins, un peu de tout ça mélangé, ça donnait quoi au final, et bah mal au crâne pardi, en moins de deux jours un peu beaucoup tout ça pour la béarnaise, alors...
Cabinet médical dévalisé de son opium, de manière orthodoxe hein attention, avec échange monétaire cela va de soi, et opération réitérée auprès du tavernier local pour une bonne bouteille d'alcool fort de la région, la brunette belette comme disait la nymphette s'en alla prendre l'air.

Petit coin de verdure où s'étendre, pipe bourrée et allumée, inspiration profonde et voilà Eudoxie se détendait le regard perdu dans les nuages cotonneux qui lui passaient au dessus dans un ciel ensoleillé.
Qui l'aurait vu de toute façon dans ce bled relativement désertique se démonter la tronche à coup d'opium et de liqueur pour oublier tout ce qu'elle pouvait bien avoir en tête hein ??? Et bah personne !!!!

L'engourdissement des sens, l'enivrement, quel bonheur de ne plus avoir mal au crâne, de ne plus ressentir cette douleur lancinante, ce tambourinement à ses tempes de penser trop.
Se redressant pour reprendre une dose d'alcool frelaté, la tête lui tourna, et le goulot entre les lèvres, le regard sombre se déporta sur le côté pour voir se pointer... une biquette !!!! Mais d'où pouvez bien sortir cette chèvre ???

Finalement la bête à quatre pattes lui tiendrait compagnie, la choppant par la clochette, Eud la tira jusqu'à elle et se mit à commencer à chantonner comme l'aurait fait deux camarades de beuverie.
Bras autour du cou de la pauvre bestiole qui n'avait fichtrement rien demandé, la petite brune se mit alors à entonner une chansonnette qui lui venait d'où alors là, elle n'en avait aucune idée.

Ah ! qu'il fait bon
Qu'il fait bon, qu'il fait bon
Comme deux vagabonds
Vagabonds, vagabonds
De pouvoir s'en aller flâner
Sous un beau ciel d'été
Ah ! qu'il fait doux
Qu'il fait doux, qu'il fait doux
Cette nuit près de vous,
Près de vous, près de vous
Quand la lune nous dit
Bonsoir et bonne nuit
Un vieux clocher sonne minuit
Dans le lointain
Nous sommes seuls, oublions tout
Jusqu'à demain
Ah ! qu'il fait bon,
Qu'il fait bon, qu'il fait bon
Comme deux vagabonds,
Vagabonds, vagabonds,


Eclats de rire s'exhalant de la gorge de l'orthézienne et corps s'affalant au sol, l'inénarrable se mit à narrer sa vie à la compagne de Messire Seguin, qui devait surement se dire qu'elle aurait mieux fait de pas se pointer dans le coin.
Regard sombre fixé dans un ciel dont les nuages lui semblaient de plus en plus étranges, substances malfaisantes aidant, les mains se mirent à accompagner le récit à la blanchette.

Alors que je t'explique... Lui tu vois... franchement... mais en fait... Pfff... Mais de trop quoi.... Donc bah... Suis partie... J'sais... trop nulle...
Pis l'aut' là... Nan mais oh... Ma tornade hein... Mais bon... P't'ête gentil... Verra...


Eclair de lucidité subite, ou pas d'ailleurs, la brunette s'asseya en fixant la chèvre la choppant par la barbichette, tu me tiens, je te tiens... passons...
Les onyx plantés dans le regard globuleux de la biquette, la jeune femme on ne peut plus sérieuse posa son doigt entre les deux yeux de Madame Seguin.

Si jamais t'répetes ça, j'te jures j'te retrouves et j'te tue !!!
T'as compris... J'te tue, j'te cuis et j'te bouffe !!!
Je nierais tout en bloc !!!


Mise au point faite avec la biquette, Eudoxie s'effondra sur le dos, achevant sa pipe et sa bouteille avant de s'endormir comme une masse pour ne probablement se reveiller qu'au lendemain avec un mal aux cheveux puissance oulaaaa.
Oui, oui, scène surréaliste mais entre opium et alcool, d'où vient votre étonnement franchement ? Se prendre de bec avec une chèvre après tout, avec une bonne murge, ça doit être amusant.




Ah ! Qu'il fait bon... (Luis Mariano)

(Défi Battle RP >>> Tu dois écrire un RP où ton personnage :
- causera avec une chèvre (en rêve ou dans la réalité, hein et pour la raison que tu voudras !)
- chantera à un moment du Luis Mariano (elle ou un personnage tiers qu'elle entendra, au pire)
- prononcera des menaces meurtrières à l'encontre de qui tu veux.)

_________________
Rhadia
Tu t'es vue quand tu es éreintée...

Comme toujours voyager n'était guère de tout repos et la nuit passée sur la route avait quelque peu endolori ses pauvres reins plus vraiment habitués à cela. A peine un jour de route pour parvenir à Chalon et Rhadia subissait déjà l'inconfort provoqué par les soubresauts de l'attelage. Qu'à cela ne tienne, un peu de repos suffirait pour qu'elle puisse faire bonne figure auprès de ses compagnons de route et les villageois qu'elle croiserait sans nul doute en taverne.

Mais avant elle devait répondre à un courrier reçu afin que celui qui avait fait appel à ses services de tisserande ne resta pas dans une attente vaine. Se dirigeant vers la forêt, elle s'engagea sur un petit chemin ombragé. Les rayons du soleil dansaient à travers les feuilles des grands arbres qu'un vent léger agitait. Quelques chants d'oiseaux annonciateurs d'un printemps qui se préparait résonnaient à ses oreilles. Elle aimait particulièrement le calme de ces endroits appartenant encore à dame nature où elle pouvait se détendre à loisir et se remettre de toute fatigue.

Tout en avançant, elle pénétra dans une petite clairière et s'installa au pied d'un magnifique chêne qui, au vu de sa taille, devait bien être centenaire. Ses reins subiraient à nouveau l'inconfort mais après tout... ne valait-il pas mieux soigner le mal par le mal ? Elle ouvrit sa besace, sortit une plume, un petit pot d'encre et commença sur le vélin encore vierge la rédaction de son courrier qui se voudrait court.


Citation:
Bien le bonjour à vous messire Johnson,

Vous m'auriez fait cette demande quelques jours auparavant, je l'aurais acceptée avec plaisir mais il se trouve que j'ai quitté Dijon hier soir et j'ignore quand se fera mon retour en la Capitale.

Si vous pouvez être patient et attendre mon retour, je pourrai satisfaire votre commande.

Sinon, n'hésitez pas à faire appel à un autre tisserand.

Cordialement.

Dame Rhadia.


Voilà qui était clair et concis, satisfaisant en somme. Tout à sa relecture, le calme environnant fut soudain interrompu par un bêlement qui semblait tout proche. Rhadia se leva précipitamment pour tenter de voir d'où ce fameux bêlement pouvait bien provenir. C'est alors qu'elle aperçut, à quelques mètres d'elle, une chèvre à la robe blanche tachetée de noir et de fauve. Regardant aux alentours, la jeune femme se rendit compte que l'animal semblait être seul, peut-être s'était-il échappé d'une ferme toute proche... Attendant quelques instants, elle tenta de s'approcher doucement pour ne pas effrayer la chèvre qui avait entreprit d'arracher quelques pousses d'herbes. Mais hélas, son pied se posa malencontreusement sur une brindille de bois sec et une grimace se dessina aussitôt sur son visage. Nullement effrayée, la chèvre leva la tête et fixa dans sa direction tout en mâchonnant nonchalamment sa touffe d'herbe.

Qu'est-ce que tu fais là toi ?

Tu t'es perdue on dirait bien...


Elle esquissa un sourire amusé. Heureusement personne n'était présent pour l'entendre parler ainsi à l'animal qui ne semblait pas particulièrement sauvage. Sûre d'elle, elle tenta alors de s'approcher plus encore mais la chèvre ne l'entendait pas de cette façon. Sentant le danger trop proche, elle fila bien vite et disparut bientôt entre les arbres entourant la petite clairière. Rhadia soupira légèrement déçue de n'avoir pas pu s'en approcher plus. Elle revint alors sur ses pas, rangea son matériel d'écriture et roula le parchemin resté au pied du chêne qui, à son tour, se retrouva dans sa besace. Tout en rebroussant chemin pour se rendre en direction de la ville, elle entonna doucement un chant qu'elle aimait à fredonner à sa mère lorsqu'elle était encore une toute jeune fille.

Maman, c'est toi la plus belle du monde,
Aucune autre à la ronde,
N'est plus jolie.
Tu as, pour moi, avoue que c'est étrange,
Le visage d'un ange, du paradis.
Dans tous mes voyages
J'ai vu des paysages
Mais rien ne vaut l'image
De tes beaux cheveux gris.


Elle regrettait tant que cet être aimé et chéri ne soit hélas plus à ses côtés, la mort l'ayant emporté bien trop tôt. Sa mère avait le don de savoir la réconforter chaque fois qu'elle en ressentait le besoin et elle avait du apprendre la vie sans ses précieux conseils. Elle espérait que le Très-Haut veillait sur elle ainsi que sur son père partit peu de temps après sa mère. Avec lui, il y avait toujours eu cette distance qu'elle n'avait pas su effacer et qui faisait qu'il est difficile de faire parler ses sentiments. Pourtant, au fond d'elle, elle savait pertinemment qu'il était fier de son unique fille.

Tout à ses pensées, elle avançait et commençait à apercevoir les premières maisonnées entourées de quelques champs cultivés. Bientôt, elle parcourut les rues pavées et découvrait peu à peu une ville qui ne ressemblait plus vraiment au souvenir qu'elle en avait. C'est au détour d'une de ces ruelles qu'un individu se jeta soudain sur elle tentant de lui dérober la bourse qu'elle avait soigneusement fixée à sa taille. Piquée au vif et ne voulant nullement se laisser faire, c'est sans réfléchir qu'elle lui asséna un violent coup de genou au bas ventre. Le vil brigand se tordit de douleur face à elle et ne demanda pas son reste. Voilà bien un des précieux conseils de sa mère qui avait pour preuve d'être sacrément efficace. Rhadia le regarda filer folle de rage.


Tu mériterais bien que l'on te pende sale voleur !!!

Elle oublia bien vite le couplet... s'attaquer ainsi à une pauvre femme sans défense... ça n'était pas vraiment de circonstance et ne convenait guère à la situation. Le pire, c'était qu'elle était certaine de ne pouvoir identifier son agresseur, il avait été assez malin pour cacher les traits de son visage sous un masque et sa chevelure sous une capuche. Elle rageait intérieurement, non comptant d'attaquer les voyageurs sur les chemins à la tombée de la nuit, voilà qu'ils osaient aussi s'en prendre à n'importe qui en ville et en plein jour qui plus est. Elle n'en revenait pas. Soupirant de soulagement de l'avoir échappé belle, son cœur battant encore la chamade à tout rompre dans sa poitrine, elle se mit en quête de trouver une taverne. Elle avait bien besoin d'un bon remontant pour se remettre de ses émotions qui venaient d'être mises à rude épreuve.

Maman la plus belle du monde (Luis Mariano)

_________________
Julie
"Mais...

La bataille est belle
Celle de l'amour
Disperse tout
La bataille est celle
De longs, longs jours
Mon amour... "



Tu t'es vue quand ... le bonheur file, défile, refile et fait des fils entre tes doigts comme ...

... Ce fromage montagnard chaud, fondant, épicé à souhait qui pour un peu ressemble au fil des brodeuses entrelaçant les formes géométriques les plus complexes ?

... Cette explosion de saveurs sur tes papilles t'ennivre avant même que le vin pétillant champenois ne glisse dans ta gorge, secoue ta chair, s'immisce dans tes veines, et telle la foudre te transperce te soulevant de terre jusqu'à la limite d'en perdre la raison ?

... Cet enfant qui vient cogner sur la paroi du cocon douillet pour manifester sa présence te rappelant que plus jamais tu ne pourras vivre sans l'ignorer parce qu'il sera le savant et délicat mélange des ingrédients de l'union imprévue ?

... Ton "Tout" dans ce geste familier se frotte la barbe d'une main perplexe, qui lui laisse le temps de se poser, le temps de répondre favorablement à tes idées, quelquefois, ... démesurées ?

... Quand le clan, muet comme les carpes d'un saut manifeste sa présence répondant à l'appel de cette union sans faille qui est là jour après jour contre vents et marées ?

... Chaque matin où tu te regardes dans le miroir, murmurant à mots couverts "Je suis si heureuse", bénissant le mystère de la vie, tout ce qu'elle réserve, les peines sont utiles, les joies les cicatrisent

... Chaque fois que le soleil t'enveloppe d'une douce chaleur, qu'une pluie fine t'abreuve, ce sont les champs de blés qui mèneront la danse l'été qui vient
... Et là le chant des migrateurs qui viennent louer le retour du printemps, de la fertilité qui offre à la terre ce renouvellement perpétuel en chantonnant qu'il y aura toujours un avenir même après toi

... Ce bout d'histoire que tu veux construire dans l'ombre ou la lumière peu importe maintenant que tes doigts ont entrelacés les siens pour avancer sur ce chemin qui était avant d'un bleu noir ...

Dis tu t'es vue quand la vie est belle ?

croque-la, dévore-la, ennivre-toi, enferme-la, savoure-la, imprègne-toi car on ne vit qu'une fois !


"Me dis quand même qu'au fond de ma peine
Survit un cœur couleur vermeille
Qui bat, car
La bataille est belle
Celle de l'amour
Disperse tout ... "

_________________
Eliete
Tu t'es vue quand tu es dans l'attente...de son retour...

Toujours gaie . toujours en pleine forme et souriante quand son cœur l’appelle...au désespoir...

Serait-ce l'effet de l'attente qui se prolonge est qui devient un habitude...

Ou de se dire au fond de soi il ne revendra plus....

Pourtant une lueur d'espoir scintille encore au fond de son regard bleuté et de ses entrailles , comme si il allait apparaître au coin d'une ruelle et lui tendre les bras pour qu'elle s'y blottisse à jamais et retrouver son odeur et sa chaleur qui la rendent sereine et la protègent.

S'enivrer de lui à n'en plus finir , jusqu'à plus soif , ne plus le lâcher , ne plus le laisser partir pour enfin vivre à nouveau ensemble et enfin pouvoir donner vie à ce petit bout d'eux.
Ce petit être qui serait à la fois lui et elle, qui les comblerait d'un bonheur infini qui n'a pas de qualificatif mais qui se vit au quotidien et qui rassasie pleinement...

Douce utopie qui la berce je t'en supplie ne la quitte pas , permets lui de rêver encore un moment à l'être aimé à son double de elle qui respire et vit en son être et cela jusqu'à son dernier souffle....

Elle fait chanter les hommes et s'agrandir le monde
Elle fait parfois souffrir tout le long d'une vie
Elle fait pleurer les femmes, elle fait crier dans l'ombre
Mais le plus douloureux, c'est quand on en guérit
Elle court, elle court
La maladie d'amour
Dans le cœur des enfants
De sept à soixante dix-sept ans
Elle chante, elle chante
La rivière insolente
Qui unit dans son lit
Les cheveux blonds, les cheveux gris


( Michel Sardou la maladie d'amour )

Sa complainte matinale est terminée mais elle sait bien qu'elle est en elle tout au fond de son cœur , elle l'accepte elle fait parti de elle et ce jusqu'à son retour car elle veut y croire...
L'espoir fait vivre...

_________________
Elyenore
Tu t'es vue quand.... tu salis le seul vêtement que tu possèdes.

La journée avait pourtant bien débutée. Après s'être assurée que la Duchesse était vêtue comme il convenait et disposait de tout ce dont elle avait besoin pour passer une agréable journée, elle avait rangé les tenues essayées, nettoyé les lieux et lessivé sa propre chambre. Puis, considérant que tout était en ordre et qu'il ne lui était guère possible de mieux faire, la jeune fille avait pris le chemin de la ville. Depuis son arrivée une semaine plus tôt, elle ne se lassait pas d'arpenter les lieux, cherchant à en découvrir toujours plus sur cette nouvelle terre qu'elle voulait apprivoiser.

Ce jour là donc, elle s'était aventurée jusqu'en taverne, carnet de notes en main pour ne pas manquer de consigner ses découvertes au fur et à mesure. Tout y passait, du bon conseil à la remarque la plus saugrenue, de la consigne à la parole anodine. Elle ne voulait rien oublier et, sachant sa mémoire peu agile, Elyenore prenait les devants en gribouillant à longueur de journée. Note après note, elle dessinait ainsi sa nouvelle vie.

A présent cependant, penchée qu'elle était sur le lavoir communal, les deux mains plongées dans l'eau froide, elle s'en voulait d'avoir passé tant de temps plume en main. Peut-être que, si elle avait su manier les instruments des champs ou les armes, peut être alors n'aurait-elle pas été si maladroite. Comment avait-elle pu renverser ainsi ce pot de miel ! Elle qui n'avait rien d'autre que sa tenue de vagabonde pour se revêtir, elle s'était retrouvée tâchée et collante en quelques secondes alors même que lui faisait face le beau-fils de sa patronne. Une catastrophe, vraiment.

Ses bras fins et blancs s'agitèrent sur la planche, frottant vaillamment pour faire disparaître toute trace du liquide ambré et sucré. Elle devait rendre au tissu sa propreté coutumière car, s'il était de bonne facture initiale, il n'avait à présent plus très belle allure, mais avait au moins le mérite de rester immaculé habituellement, elle y veillait avec soin. Ce seul épisode emmiellé ne pouvait réduire à néant ses efforts de plusieurs mois, elle ne pouvait se le permettre. Alors, elle frotta encore et encore, s'assurant que la plus petite parcelle de miel disparaissait bientôt dans les tourbillons du lavoir.

Et lorsqu'Elyenore fut certaine que toute trace de l'incident avait disparu, elle se hâta vers le taudis où elle accrocha ses frusques dans le coin le plus propre qu'elle put trouver. S'asseyant non loin, elle le fixa des yeux alors, priant de toutes ses forces pour qu'il sèche vite, lui permettant ainsi de rendre la chemise empruntée entre temps à sa propriétaire.
Miles
Tu t'es vu quand tu te maries ... avec la magnifique Raissa..

Par cette belle journée d'hivers, Miles et Raissa.. devaient enchaîner Leurs baptêmes et leur mariage sous la conduite du Cardial-Archevêque de Lyon, Son Eminence Pie II, dans l'église de Chalon.
S'ils avaient été baptisés le matin dans des tenues tout à fait correctes, Miles avait dû se changer pour le mariage.

Raissa.. apparait dans une magnifique robe blanche au bras de son père adoptif, Gian, illuminant tout l'église tant elle était belle ainsi.
Miles l'attend devant l'autel raide dans ses habits neufs sauf les bottes, car les poulaines neuves lui faisaient mal au pieds, lui occasionnant une démarche de canard.

Il est là, gauche, ne sachant quoi faire de ses main, un sourire béa lui fend le visage en deux, hypnotisé qu'il est. La cérémonie se déroule, il répète les prières, l'esprit encombré de pensées pas toujours pures, avec toujours ce sourire jusqu'au oreilles. La belle, elle, rayonne de bonheur, illumine l'assistance. La seule chose qui le maintien dans une état de conscience relative, c'est sa crainte de voir un énergumène venir perturber leur mariage.

Et là, l'andouille ne se rend même pas compte qu'il a en main l'alliance de Raissa.. au creux de la main, demandant à son Eminence Pie II ou sont les alliances. La honte quoi !
Pour un peu, il se mettrait à baver en regardant sa magnifique épouse. Nan mais qu'est-ce qu'elle lui trouve à ce grouillot baveux ? On se le demande. Ah!! L'Amour!!!!

_________________
Miles,
Suzanne


... Quand tu cherches le bonheur ?

Il n'est pas pour elle, le bonheur. Elle qui disait encore il y a quelques semaines " le bonheur ? il est là où on ne le voit pas, et bien souvent, là où on ne le cherche pas, sous nos yeux"
Mais cela, cela... C'était avant.

Avant la trahison de celui qui se disait son ami, qui l'a appâtée, pour mieux ancrer le fer glacial de sa lance dans son coeur rapiécé. Se serait-elle fait des idées ? Non, cette fois non. L'Orageuse ne portera pas la culpabilité d'avoir été idiote, non. Il s'est joué d'elle, simplement.


Mon cœur est un violon
Sur lequel ton archet joue
Et qui vibre tout du long
Appuyé contre ta joue
Tantôt l'air est vif et gai
Comme un refrain de folie
Tantôt le son fatigué
Traîne avec mélancolie
Dans la nuit qui s'achève
Mon cœur est plein de toi
La musique est un rêve
Qui vibre sous tes doigts
Sous tes doigts la caresse
Rend mon désir si fort
Qu'il va jusqu'à l'ivresse
Et meurt à la fin de l'accord
*

Trois nuits, deux jours de fièvre intense...et de ruisseaux de larmes, mais elle avançait toujours, dans une brouillard à couper au couteau. Une autre halte, à Chalon, où elle confia de nouveau ses enfants à Violette... la fièvre avait bon dos, elle pouvait ainsi laisser libre court à cette amertume qui lui sciait les tripes. Elle aimait la Bourgogne, elle y avait certainement vécu les plus beaux moments de sa vie, notamment la naissance de Tristan.
A l'abri d'une taverne, Suzanne s'était tapie dans un siège usé, face à un feu faiblard. Elle n'avait même plus la force de nourrir les flammes d'une bûche pourtant à portée de main.

- Mêêêêê que fais tu ?

Un infime sursaut secoua le corps fiévreux. La brune tourna la tête vers l'étrange son qui venait de s'élever.... et plissa les paupières. Une chèvre se tenait là, au milieu des tables. Cette chèvre avait la particularité de ressembler au responsable de son mal... ses maux.

- ...
- Mêêêê réponds !
- je fauche les blés... c'est évident non ?
- Bêêêhêêêê !
- Que faites vous ici ? Déguisé en chèvre... c'est RIDICULE !
- Mêêêê je suis venu pour toi
- Après m'avoir chassée ?! C'est une plaisanterie de très mauvais goût. Fichez le camp !
- Mêêêê nooon. Je reste là

Le sang de la brune ne fit alors qu'un tour. Elle se releva, pointant un doigt menaçant vers le caprin

- Partez où je vous égorge, je vous saigne, je vous découpe en rôti et vous finirez en broche !

... Elle est forte, la tisane antipyrétique. Et la chèvre disparut dans un tourbillon qui entraîna la brune dans une chute sur le plancher. La douleur piquante sur sa pommette réveilla l'Orageuse qui se redressa difficilement, pour s'installer de nouveau sur le siège, duquel elle avait chuté durant un sommeil qui aurait dû lui être salutaire. S'enroulant dans sa cape de fourrure, elle n'osa plus fermer les yeux, de crainte de voir une horde de bestioles étranges envahir la taverne.
Ca passera... comme tout, comme toujours... ça passera, un jour... ou pas.


*Luis Mariano : Mon coeur est un violon
Tamella
Tu t'es vue quand... tu découvres l' Amour ?

Mais Tam' que deviens-tu ? Regarde-toi ! Est-ce ça ?

Tu es là, fébrile. Tu l'attends chaque instant. Tu trembles à l'idée de ne pas le voir et tu trembles encore plus lorsque tu le vois, qu'il s'approche de toi. Partout tu le vois, tu le suis. Il est là, il te dis et tu le crois.

Tu l'écoute, tu bois ses paroles. Tu veux l'entendre, te nourrir de ses mots. Pourquoi n'avoir pas compris ça plus tôt ?

Chaque minute qui passe sans lui est une éternité. Chaque étreinte te serre le coeur à t'en couper le souffle, mais tu en demandes encore et encore. Son sourire te charme, ses yeux te désarment. Ses baisers t'emportent où tu n'étais jamais allée.

Une enfant, une gosse amoureuse. Qui regarde l'autre comme un astre. Il est ton ciel, ton Dieu, ton tout. Est-ce donc ça ? Pourquoi toi, alors que tu n'en voulais pas. Il a su patienter pour te faire aimer ses bras. Il a su attendre et quand on t'a cassée, il est venu pour te réparer, pour effacer tout ça. Il a gommé, balayé, effacé à jamais les jours les plus mauvais. Tu es juste faite pour lui, il est juste fait pour toi.

Il t'avait dit "je reviendrai et tu m'aimeras". Maintenant qu'il est là, tu l'écoutes et le crois...



Un jour viendra tu me diras "je t'aime"
Du bout du cœur
Mais le dire quand même
Un simple mot, et l'aveu
D'une larme au bord de tes yeux
Feront de moi un homme heureux
Un jour viendra, tu sauras
Toutes ces choses
Qui ont fait ma vie
Bien plus noire que rose
Tu comprendras mes pudeurs
Et tous ces mots qui me font peur
Que j'ai cachés, comme un voleur
Toi c'est le ciel qui t'a envoyée
Vers moi pour me réapprendre à aimer

Attends, laisse faire les jours
Laisse le temps au temps, et à l'amour
Un jour viendra tu me diras "je t'aime"
Et j'aimerai.
Un jour viendra tu me diras "je t'aime"
Du bout des yeux
Mais le dire quand même
Dans le ciel de ton regard
Lire ton désir est ma victoire
Un jour viendra, tu m'aimeras
Toi, c'est la vie qui t'a envoyée
Vers moi, qui n'ai jamais fait
Que passer
A côté des choses essentielles
Par défi pour brûler mes ailes
Un jour viendra tu me diras "je t'aime"
Et j'aimerai
Attends, laisse faire les jours
Laisse le temps au temps, et à l'amour
Un jour viendra, tu me diras "je t'aime"
Et je t'aimerai,
Je t'aimerai
Je t'aimerai
Je t'aimerai


un jour viendra (Johnny Hallyday)

à Pierre ... mon accidentel essentiel 💙💖
_________________

Irina_de_lisburn
TU T'ES VUE -->QUAND TU PRENDS TON BAIN

Irina avait prit son bain hier a Dijon en famille dans un bain public, elle n'avait que 9 ans mais elle avait déjà notée des differences entre les filles et les garçons.
Elle c’était regardée et avait notée qu'elle n'avait pas de seins ni de poils en bas contrairement aux autres femmes présentent, ce qui l'avait intriguée, interpellée, inquiétée.
Durant le voyage Dijon chalon une multitudes de questions venait en tête de notre jeune exploratrice.

Pauvre mère, qui devait y répondre accompagnant sa fille vers une destination lointaine, En aurait elle pour plusieurs jours et plusieurs mot de tête pendant ce voyage?
Maman et pourquoi j'ai pas des nénés?
Maman et pourquoi j'ai pas de poils?
Maman pourquoi les garçons ils ont un biscuit et pas nous?
Dis maman ca sert a quoi leur biscuit?

Vous imaginez vous être a la place de cette pauvre maman qui faisait de son mieux pour y répondre ?

Mais les pensées vagabonde et donne de jolie choses aussi :



C'était près d'une source à l'onde pure et sombre,
Le large sycomore y répandait son ombre.
Là, Suzanne, cachée aux cieux déjà brûlants,
Suspend sa rêverie et ses pas indolents,
Sur une jeune enfant que son amour protège
S'appuie, et sa voix douce appelle le cortège
Des filles de Juda, de Gad et de Ruben
Qui doivent la servir et la descendre au bain;
Et toutes à l'envi, rivales attentives,
Détachent sa parure entre leurs mains actives.
L'une ôte la tiare où brille le saphir
Dans l'éclat arrondi de l'or poli d'Ophir;
Aux cheveux parfumés dérobe leurs longs voiles,
Et la gaze brodée en tremblantes étoiles;
La perle, sur son front enlacée en bandeau,
Ou pendante à l'oreille en mobile fardeau;
Les colliers de rubis, et, par des bandelettes,
L'ambre au cou suspendu dans l'or des cassolettes.
L'autre fait succéder les tapis préparés
Aux cothurnes étroits dont ses pieds sont parés;
Et, puisant l'eau du bain, d'avance elle en arrose
Leurs doigts encore empreints de santal et de rose,
Puis, tandis que Suzanne enlève lentement
Les anneaux de ses mains, son plus cher ornement,
Libres des noeuds dorés dont sa poitrine est ceinte,
Dégagés des lacets, le manteau d'hyacinthe,
Et le lin pur et blanc comme la fleur du lis,
Jusqu'à ses chastes pieds laissent couler leurs plis.
Qu'elle fut belle alors! Une rougeur errante
Anima de son front la blancheur transparente;
Car, sous l'arbre où du jour vient s'éteindre l'ardeur,
Un oeil accoutumé blesse encore sa pudeur;
Mais, soutenue enfin par une esclave noire,
Dans un cristal liquide on croirait que l'ivoire
Se plonge, quand son corps, sous l'eau même éclairé,
Du ruisseau pur et frais touche le fond doré.

Alors découvrez vous la prochaine fois que vous prendrez un bain, peut être vous en aurez l'âme changée ?
_________________
Cagna
Tu t'es vu quand... tu récoltes une aventure ?

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1er Jour

Ça y est, Chalon ! Nous y sommes ! Vite, très vite, le concours d'archerie fût fait, à mon grand plaisir ! Ce n'était pas trop ça, mais j'étais tout de même fière de moi. Nous n'avions même pas encore poser les valises que nous y étions déjà tous passés pour faire péter les scores. Bien qu'en vain. Je voulais fêter cela, vraiment ! Et je le fit le restant de l'après midi, toute seule dans une taverne vide.
Il me fallait travailler ensuite. Je découvrit l'annonce à la mairie :
Citation:
Monsieur X cherche un travailleur pour récolter un champ de maïs. Qualification requise : aucune.

Il commençait à se faire tard. Le ciel s'assombrit et laissa place aux étoiles. Je ne savais pas pourquoi j'y suis aller si tard. Cela aurait put attendre le lendemain.

Arrivée à l'adresse, je toc plusieurs fois à la porte, personne ! J'étais apparemment venue trop tard. Je traversais alors le champ pour rentrer plus vite à l'auberge. Une épaisse brume commença à englober la petite ville de Chalon. Je m'avançais presque à tâtons dans la pénombre quand un murmure me rendit attentive.
Il était là, devant mes yeux ! Un grand homme, chapeau de paille et fourche à la main ! Il m'ouvrit grand les bras en guise de bienvenue. Je ne sais ce qui m'a pris à ce moment là. Je lui ai sautée de suite au cou, heureuse de faire sa connaissance !
Le bras tendu, il attendit que je prenne sa fourche et me mette à la tache, ce que je fit, heureuse !
Cela dura toute la nuit ! J'ai beaucoup transpirée sous l'effort ! C'était très intense !
Le travail finit, je ne sais comment j'ai réussie à me trainer jusqu'à l'auberge. J'avais le dos complétement en compote et mes jambes ne me portaient plus.


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2eme Jour

Ce deuxième jour, les rencontres en taverne furent riches et foisonnantes. Les fûts du "Chalon de thé" n'étaient plus aussi pleins qu'à mon arrivée. Mais les rencontres c'est une chose, le travail en est une autre ! c'est les joues rosies et chancelante que j'allais retrouver mon beau fermier dans son champ en chantonnant, toute guillerette de lui offrir de nouveau mes services.



[...]Après ou avant,
Ça dépend des gens,
Y’en a que ça dérange,
Y’en a que ça démange,
Moi en attendant,
Je prends du bon temps,
Y’en a que ça dérange,
Y’en a que ça démange,

Mais tu vois un problème,
Là où y’a qu’des gens qui s’aiment,
Faut pas que ça t’tracasses,
Quand ça s’enlace et ça s’embrasse,
Car tu sais, c’est réducteur
De penser en deux couleurs,
Faut pas croire que rose et bleu,
Ça suffit pour être heureux,

Belvédère - Après ou avant

Et oui, il était là ! Comme la veille ! A m'ouvrir les bras, heureux de me revoir !
Je me jetais encore dedans pour m'y blottir. Sa chaleur me faisait du bien. J'en profitais un peu trop. il dodelina de la tête. Il n'avait pas l'air très ravit, presque mécontent.
Toujours le bras tendu, il me présenta de nouveau sa fourche, droit comme un piquet ! Il ne m'adressa même pas la parole ! L'air était devenu glacial, insupportable. Mais aussi déterminée que lui, je lui pris fermement l'outil d'une main et me mit à récolter ce qu'il y avait à récolter ! Je finie tachée du labeur. J'en avait partout !
Je le remercia d'un baiser sur la joue et lui remit le manche à sa place avant de partir, une fois le travail fini.

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3eme Jour


Dernier jour à Chalon. La journée est plutôt calme. Aujourd'hui je ne travaille pas. Le retour sur Nevers nous attend. Je quitte la taverne, la ville, presque à regret. Mais un corbeau noir se pose tout près de moi avant que je n’atteigne les limites de la ville. je reconnue là un messager de Monsieur X ! Oui, Monsieur X voulait me voir avant que je ne parte ! Je ne compte pas partir sans lui adresser des au revoir digne de ce nom !
Je cours comme une folle vers son champs, ne faisant pas attention aux sillons qu'il avait creuser pour la semence. Je finit au sol, sonnée !...

Quand j'ouvre les yeux de nouveau, mon fermier d'amour est là, me tendant de nouveau les bras ! Je me relève avec peine puis part l'enlacer ! Il bouge, me fait danser ! Je me laisse tournoyer et guider avant qu'il n'en lâche sa fourche !
Je lui demande s'il veut rencontrer mes amis les Basilics. Il opine du chapeau avant que celui ne s'envole. Tant pis.
Le tenant par le bras, je l’emmène à l'entrée de la ville. Mes amis des Basilics m'y attendent. Ils ont le regard ébahit et rient tous de me voir. Je sais que je suis en retard, mais tout de même, est-ce une raison de ce moquer de cela ?!

Mais j'observe, douteuse de leur moqueries. Ce n'est pas moi qu'ils regarde réellement.... c'est Monsieur X... Je le regarde à mon tour, lui serrant le bras pour le faire venir à moi et l'embrasser, enfin !

Mais très vite, je me rend compte de mon erreur ! Mon cœur s'arrête de battre. Un frisson parcoure mon corps ! Ma tête me fait horriblement mal !
Je tousse, je crache. J'en vomirais presque ! Je le lâche enfin, le laisse choir au sol comme un pantin qui ne m’intéresse absolument plus ! J'en ai conscience maintenant ! J'ai conscience de sa véritable personnalité, de qui il est vraiment !



Honte de moi, honte de cela, j'ai du mal à retirer le goût terreux et horrible de toute cette paille que j'ai dans la bouche !!
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Lionix
TU T''ES VUE QUAND... tu reviens au Conseil Ducal

C'est le grand jour pour retrouver ses amis, partager
Tu te fais toute une fête pour le bien de la Bourgogne
On va faire de bonnes choses ensemble
On va s'ouvrir à la population pour faire découvrir
On va essayer d'améliorer cette réputation désastreuse
Qu'a la politique depuis des lunes

Tu te présente, enfin et tu constate
On t'accueille avec des crocs
On se cramponne à son pouvoir
On t'insulte, presque
Et ça repart

ce
vant
.....

Qu'on se réveille, la Bourgogne vaut mieux que cela !

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Noriane
Tu t'es vue quand... Tu quittes un conseil serein que les élections ont rendus tendu.

La brunette était dépitée. Jusqu'alors, son aventure ducale s'était déroulée sous des auspices merveilleusement calmes et sereins. Le conseil parlait d'une seule voix, l'économie semblait florissante entre les mairies et dans les caisses ducales la dette diminuait, chacun s'exprimait dans le respect du rang et du mérite, le prestige du Duché était à son maximum et même les mines semblaient moins problématiques que quelques mois avant encore... En somme, même s'il était certain qu'il restait un million de choses à faire, elle ne comprenait pas l'animosité que certains entretenaient et ravivaient envers un Duc qui, de toute façon, souhaitait passer la main après avoir mené plusieurs mandats vers un bilan dont personne n'avait à rougir.

Elle secoua la tête, déçue que ceux-là même qui appelaient à l'union étaient ceux qui provoquaient les querelles... Puis elle haussa les épaules. Advienne que pourrait, en espérant que la Bourgogne ne paierait pas les pots cassés des ego rancuniers... La Bourgogne n'avait pas assez de bonnes volontés pour les gâcher dans un tel ramassis d'égoïsme ! On se fichait bien de savoir qui gueulerait le dernier...
Elle soupira.

Ce faisant, elle observa ses vaches en songeant avec tristesse que l'une d'entre elles la quitterait probablement ce soir pour rejoindre l'atelier d'Elyenore et nourrir les Chalonnais dans quelques jours. Elle s'y était attachée, à ses vaches, et l'idée la peinait. Mais pas assez pour laisser les Chalonnais sans viande, fallait pas déconner.

Elle décida donc de laisser les querelles d'ego derrière elle, se disant qu'elle avait bien d'autres chats à fouetter et que bientôt, le Conseil Ducal aussi, pour le soulagement de tout le monde. En sifflant pour se donner du cœur à l'ouvrage, elle se dirigea vers la mine après avoir rédigé son rapport de garde de la nuit.
Ceronnie
Tu t’es vu quand … tu reçois un pigeon que plus aucun voyageur ne reçoit au cours de ses pérégrinations et pourtant elle en a traversé des duchés, des comtés, des pays … la guerrière …

Alors elle a envie de dire Merci à cette jeune Dame
Merci Noriane de votre accueil au travers de ce joli message
Merci Noriane de faire en sorte que l’on a envie de s’attarder dans votre ville
Merci pour le baume que vous posez sur le coeur
Merci tout simplement

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Amael
Tu t'es vu quand ... Envers et contre tous ...

Montre à tes amis ton cœur et ta bonne foi,
Montre ton front à tous tes adversaires.
Fidèle à ta nature et conforme à ta loi :
Laisse dire les sots, écoute les sincères,
Consulte les sensés et marche devant toi.

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Noriane
Tu t'es vu quand... tu rougis comme une pivoine

Le pas vif de la bourgmestre avait quelque chose de nouveau, de nerveux, qu'il n'avait que rarement eu jusqu'alors. Les yeux dans le vague, elle songeait à ce froid mordant qui l'avait accueillie alors qu'elle sortait, dans la nuit, de la taverne municipale pour regagner son modeste logis. Elle revivait la chaleur pulsante de ses joues et le sourire pendu à ses commissures qui refusait de s'effacer malgré la fatigue, et peut-être en partie à cause des bières qui étaient en train de lui monter à la tête.

Oui, après réflexion, c'était surement cela. Les bières, voilà une explication tout à fait rationnelle à l'état étrange dans lequel elle s'était trouvée, hier soir. Étrange au point qu'elle en avait eu un peu de mal à fermer l’œil, revivant les échanges et les rires, l'ambiance presque euphorique de la taverne, l'exubérance de ses propos, et elle ne cessait de s'en fustiger avec impatience. Quelle espèce de nigaude se laissait ainsi gagner la tête par de simples papotages amicaux ? D'autant que Maysilee, elle, avait eu l'air dans son état normal. C'est donc qu'il n'y avait pas là de quoi fouetter un chat.
Conclusion : c'était forcément à cause des bières.

Elle avisa l'entrée de la mine de Chalon, à l'écart de la ville, quelque part en direction de Mâcon et s'arrêta net. Spontanément, elle avait eu le réflexe de se rendre à la mine, comme chaque matin. Elle savait qu'il y allait de l'avenir économique de la Bourgogne et de Chalon, aussi y venait-elle souvent, dès qu'elle le pouvait, pour piocher quelques heures avant de retourner à son bureau de Bourgmestre ou à l'Hôtel de Samerey. Son esprit, aussi malicieux qu'elle, rejouait à nouveau les scènes de la veille, auxquelles s'ajoutaient la lecture qui l'avait accueillie au matin. Ses joues reprirent une teinte presque pourpre, la chaleur de son visage la poussant à poser ses paumes fraîches sur sa peau brûlante pour tenter d'en calmer le feu. Bon sang !

Avant même qu'une nouvelle pensée cohérente ne se soit formée, elle faisait déjà demi-tour, presqu'au pas de course.
Du bois. Voilà, elle allait couper du bois. La mairie avait bien besoin de bois, d'ailleurs. Et pas que Chalon. Le bois, c'était une très bonne idée.
Un mélange de soulagement et de regret lui pesa un instant sur le cœur, mais elle décida de l'ignorer. Quand on est une femme de bientôt 17 ans, une vieille fille comme elle, on n'a pas le temps pour ces sornettes. D'ailleurs, franchement, elle se faisait des idées. Elle ne tenait aucunement la comparaison devant une dame telle que Maysilee, par exemple. Il fallait être sacrément sotte pour imaginer qu'un homme veuille réellement lui faire la cour, à elle entre toutes. Un homme, surtout, qui n'était que de passage et emporterait bientôt avec lui ses belles paroles et son sourire avenant.

Et pour une raison qu'elle ignorait, une chape de plomb se posa sur son âme. Elle secoua la tête pour s'obliger à l'écarter.
Ce n'était qu'un joli moment. Mais après tout, c'était son joli moment à elle, et bien qu'elle sache qu'il n'en sortirait jamais que de jolis mots, elle se résolut à n'en rien perdre. Pourvu que son honneur resta sauf.

Cette dernière pensée lui allégea un peu le cœur, elle se dirigea vers la réserve de haches, enfila ses gants de tissus élimé par l'usage, empoigna l'outil avec l'aisance de l'habitude et se mit à l'ouvrage en chantonnant un petit air mélancolique.

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