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[ RP OUVERT ] Une auberge, une brute sympa et vous...

Eirik_gjermund



Le temps était venu de partir. Même le vent de l'Atlantique n'apaisait pas le Nordique et son énorme chien. Hund. Ce qui voulait dire "chien" dans sa langue. Le blond n'aimait pas se compliquer la vie. Son immense cheval était Hest. "Cheval".
Son appellation à lui était plus complexe. Joukahainen Ilmarinen de son nom Finnois maternel. Eirik Gjermund de son nom Norvégien paternel. Les deux se s'étaient jamais entendu. Être bâtard aurait été plus simple. Le métisse qu'il était répondait plus volontiers au nom d'Eirik.
Car en se penchant de plus près sur son prénom Finnois, soit Joukahainen, eh bien ce n'était pas un compliment ! En Finlande, il existait une Odyssée mythique nommée le Kalevala.

Le héros était Väinämöinen. Oui, c'est joli, mais dur à prononcer. Väinämöinen était un mage puissant et Joukahainen un jeune homme imbu de lui-même. Ils se battirent, et le héros gagna la bataille, et Joukahainen fut emprisonné dans les marais. Salaud jusqu'au bout, il voulut offrir sa sœur au mage Väinämöinen, mais elle préféra se noyer que d'accepter le marché. Elle fut changée en poisson, pour le folklore. Pour faire court, Joukahainen, dans la légende, fit tout pour nuire à Väinämöinen mais échoua à chaque fois.

Et sa mère avait cru bon de lui donner ce prénom ?! Le bond préférait Eirik. Indubitablement. A sa connaissance, nulle histoire fâcheuse ne venait ternir ce prénom ci.
Eirik Gjermund, donc. Le "J" étant à prononcer "Y". Du genre "Gyermund".

Il était grand. Avec des muscles secs et forts. Ce n'était pas un taureau. Plutôt un loup. Des muscles fins mais puissants. Ses yeux étaient d'un bleu de glace et ses cheveux blonds, longs. Parfois tressés. Sa barbe l'était toujours, terminée par deux bagues d'argent ouvragées de runes mystérieuses.
Eirik était armé d'une énorme hache à double tranchant qu'il portait au dos, comme un arc. Il avait aussi une hachette joliment travaillée, de chez lui, portée au côté comme une épée. Il avait aussi un poignard et des dagues bien français.
Eirik marchait en bottes. De chaudes bottes en peau de phoque qui puaient la mort sous ce climat tropical. Tropical pour lui... Il remisait plus volontiers son manteau en fourrure de loup blanc. Il allait manches nues. Ses bras étaient presque dépourvus de poils.
Les Vikings n'étaient pas tous de grosses bêtes blondes, velues et impressionnantes. En réalité, être Viking était une façon de vivre, un patrimoine. Nombre de Scandinaves n'étaient en rien Vikings. Certains Irlandais étaient plus Vikings que certains Norvégiens ! Mais c'était si peu connu...
Eirik parlait bien français mais avait cessé d'expliquer les nuances. Les français étaient bornés. Et Eirk ne maîtrisait pas tout les mots...


Ses bagages en selle, le Nordique accompagna Hest à pied, avec Hund, jusqu'à une auberge. Il lui fallait partir. Vers le nord. Une compagnie serai bienvenue. Eirik avait beau être bougon, il aimait la compagnie.
Celle d'une jolie femme, pour lui tenir chaud la nuit. Celle d'un homme, pour se battre et se pochetronner ensuite. Ou même les deux. Se bagarrer, picoler, baiser. Sauf s'il y avait des gosses. Eirik aimait les enfants. Il déridait son visage sévère pour eux.

Demain, il se mettrait en marche. Ce soir, il dormirait dans cette auberge. Son cheval fut pris en charge. Vu son chien, sa taille et son poids ; 95 kilos, il ne pouvait pas le faire entrer dans les tavernes ou auberges.
Hund était un énorme Berger du Caucase. Un chien-ours réputé pour garder les prisons de Sibérie. Leurs pelages supportaient des moins trente. Avoir Hund avec lui, ici, était de la maltraitance animale. Mais ces chiens étaient rudes, increvables. Hund s'adaptait. Comme Eirik.

Il poussa la porte de l'auberge, qui s'ouvrit trop grand sur sa poussée. Trop bien huilée.


Bonjour. Dit-il, sa voix teintée d'un accent guttural.
Eirik approcha du comptoir. Qui était dans les parages ?

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Sa langue natale
Eudoxie_

“Toutes les rencontres se font par hasard.” (J Bory)

Auberge ? Scandinave ? Hasard...

Une cité de plus traversée par l'Orthézienne, elle arrivait à passer et repasser parfois plusieurs fois au même endroit à force de toujours avoir la bougeotte, mais quoi de mieux pour s'ouvrir aux autre et surtout garder ses pensées hors du nuage noir qui pouvait les envelopper par moment ?
Rien, alors en petit, ou en grand, comité, le royaume se voyait arpenté, en long, en large et en travers, allant de connaissances en amis, élargissant ses relations, dites tentaculaires, au gré du hasard et des rencontres.

Ainsi donc, la petite brune avait laissé sa fille d'à peine un an, Solveig, sous la garde de Juliette, pour pouvoir s'offrir un moment en solitaire, de ceux où parfois les cheveux criaient au secours le lendemain, poussant dans le mauvais sens, s'insinuant à l'intérieur plus qu'à l'extérieur du crâne, bref où une gueule de bois n'était pas à exclure peut-être.
Et solitaire, oui le terme était justifié, attablée dans la salle commune, godet à portée de main, quand l'autre jouait d'une sorte de fusain sur quelques parchemins, griffonnant au gré de son inspiration pour tuer le temps, c'est que boire seule n'avait rien "d'amusant" et le taulier n'avait pas l'air fort avenant, alors...

Le nez rivé sur ses traits noircissant le vélin, un premier sursaut la secoua à la porte ouverte avec un peu trop d'allant par un nouveau venu, le second se faisant ressentir en entendant l'accent nordique emplir subitement l'endroit, regard obsidien se relevant vers l'étranger, à plus d'un titre, en replaçant une de ses longues mèches noires derrière son oreille.
Lui dire que se faisant, la béarnaise s'était foutue un joli trait de poussière de fusain résiduel sur la joue aurait été une bonne idée, peut-être, sauf que solo à sa table, hé bah non... y'aurait personne pour lui souffler qu'elle venait de se maquiller d'une drôle de manière.

Le frisson qui avait parcouru son échine, en entendant cette consonance gutturale dans le bonjour, n'était pas explicable, enfin si, mais franchement ça prendrait des plombes, alors on dira juste que ça lui faisait penser à... un autre scandinave.
Une longue inspiration plus tard, histoire de recadrer sur le présent, un léger sourire s'afficha, discrètement en découvrant l'homme qui s'avançait au comptoir, grand, blond, massif et même si elle n'avait pu les voir, Eudoxie aurait parié sur des yeux bleus.

Hej (*)

C'était sorti tout seul, la petite brune s'en trouvant presque penaude à se recoller le nez dans son godet, mais fin... mouarf y'a des fois des choses qu'on fait qui ne s'explique pas et bien, s'en était une, là.
Et pis, peut-être qu'il aurait pas entendu aller savoir, ou peut-être que si, pis entendre sa langue, pour peu que le danois le soit, ça pouvait être plaisant aussi, Eud aurait adoré qu'on lui lance un bon p'tit kaixo (*) sorti de derrière les fagots elle.


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(*)
Hej > "bonjour" en danois
Kaixo > "bonjour" en basque

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Eirik_gjermund


Le Nordique voulait boire. Akvavit, Salmiakki Koskenkorva, ou vodka * ne se trouvaient pas dans ce foutu pays. Eirik n'aimait pas le vin. La bière, oui. La bonne bière. Il pouvait en boire des litres et pisser pour l'éternité ! Restait le whisky, très populaire malgré son prix. C'était fort et Eirik aimait ça. Les eaux-de-vie maison aussi. Bref, tout ce qui déboîtait. Ou faisait pisser.


Hej.
A ce tout petit mot, le blond se dévissa la tête. Hej, Hei. Ça se prononçait pareil. Danois, Finnois, Norvégien, Suédois... Seuls les islandais faisaient leurs beaux avec leur "hæ", mais ceux-là étaient spéciaux.

La voix était féminine, Eirik ne s'attendait donc pas à un bonhomme blond, comme lui. Elle était même brune. Très brune. Il lui sourit. Un coup de poing lui avait fait sauter une molaire mais ça ne se voyait pas. Il aurait du se déchirer les lèvres pour sourire à ce point ! Malgré toutes ces bagarres, il avait conservé presque toutes ses dents. Un exploit. Qui risquait de ne pas durer car une incisive était fendue. Un coup de poing d'un gosse la lui briserait. Il s'en foutait royal. Les dents qui sautent après une baston, c'est comme les cicatrices. Un souvenir d'un adversaire doué. Ou fourbe.


Hei. Snakker du norsk? Dansk, nei ?
Au cas où, Eirik formula sa phrase en français :
Tu parles Norvégien ? Danois, non ?
Il avait une voix grave et rauque. Très masculine. Il dégageait une virilité brute propre aux Scandinaves. Certains Scandinaves. Certains étaient filiformes, avec des cheveux pâles et plats, et des visages de fille. Les plus prisés, et les plus connus étaient les rudes hommes, géants, épais, puissants, buvant dans des crânes humains et lançant des troncs d'arbre. Eirik était au milieu de ces deux extrêmes.

Il se retourna vers l'aubergiste :

Une bouteille de whisky. Takk.
Son dernier mot signifiant "merci" en Norvégien. Le "kiitos" Finnois étant trop mignon à ses oreilles. Takk ! C'était plus percutant. Avec son accent, ça ressemblait presque à un grognement.
L'aubergiste, trop heureux de vendre une bouteille entière, ne se formalisa pas et fit même un grand sourire. C'était fou comme l'argent achetait la politesse !

Voyant l'inconnue attablée seule, Eirik vint s'installer à sa table, face à elle, sans plus de manières. Les courbettes, très peu pour lui. Depuis qu'il était en France, il avait déjà fait de gros efforts.

Tu veux un verre ? Je m'appelle Eirik.
Il aurait pu le dire en Norvégien ou en Finnois. "Je m'appelle" il savait le dire en Danois, en Suédois et même en Russe. Le Danois était très proche du Norvégien et du Suédois... Mais l'accent changeait beaucoup. Comme un Anglais face à un Écossais. Ecrit pareil mais parlé très différemment !

Eirik se servit un verre et attendit la réponse de la femme. D'où venait-elle ? Elle était belle. Quel âge ? Aucune idée. Lui, sa barbe le vieillissait pas mal. Quelques poils blancs se montraient au menton et au dessus du front. Il avait de légères rides au coin des yeux et entre les sourcils. Il n'était pourtant pas très vieux.
Il but cul-sec. Et non, il ne jeta pas son verre par terre en criant.



La vodka a fait son apparition au XIVème siècle. Pardonnez cette anachronisme.
Le Salmiakki Koskenkorva est à base de vodka et l'akvavit (ou aquavit) remonte aussi au XIV ème siècle.
Disons que mon perso est un visionnaire ! ;-)

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Sa langue natale
Eudoxie_

“Rien n’est réel sauf le hasard.”(P. Auster)

Hasard ? Nordique ? Rencontre...

Etttt loupé !!! Elle qui se prenait un moment pour être tranquille et oublier se retrouvait pile avec tout ce qu'il ne fallait pas pour ça, et en même temps et bien... probablement que ce mot échappé traduisait le besoin de compagnie, et cet homme venu de pays froid ne pouvait tomber mieux sans doute.
Par contre euh, là s’il se mettait à lui parler qu'en scandinave elle allait être bien dans la mouise parce que quelques mots par ci par là, oui d'accord pas de soucis tant que ça restait du basique mais sinon il allait vite y'avoir un souci de la communication verbale, bah oui.

Slet ikke... (*)

Oui super logique, pour dire qu'on ne parle pas danois ou norvégien on répond en... danois bien sûr, nan mais je vous jure, et en même temps entendre cette langue, ça faisait bien trop long à son goût que cet accent guttural n'avait sonné à son oreille.
Fort heureusement pour elle, le géant semblait parler la langue, se faisant traducteur, ouffff. Et même si la musique de son pays natal sonnait dans les mots, la bestiole arrivait à le comprendre sans souci, l'habitude sans doute.

Les billes charbonneuses n'avaient eu de cesse de suivre les mouvements du colosse blond, ses demandes et sa façon d'être, sans chichis et autres faussetés qu'on pouvait rencontrer chez certains français, et sans la timidité qui pouvait habiter certains étrangers hors de leurs terres.
Minuscule, oui c'est ça, minuscule, voilà à peu de chose près comment se sentait, la "petite" brune face à ce gigantesque barbu qui venait de se poser à sa table, fin... elle aurait dû mais le sourire adressé plus tôt et le verre proposé, ça suffisait à l'inénarrable pour zapper ce détail.

Avec plaisir. Et... Skål (*)...

Le voyant s'enfiler son godet comme on aurait bu du petit lait, alors que bon on parlait quand même de cet alcool fort ambré qui vous ravageait gentiment la gorge quand ça glissait, un sourire franc apparu sur le visage de la brune, où l'on pouvait lire un truc du genre "vache quelle descente".
Par contre une pointe d'étonnement était perceptible, point d'envolée ou de jeté de chope se brisant au sol, s'il était une habitude danoise qui l'avait toujours fait sursauter c'était bien celle-là alors pour le coup c'était appréciable que celui-ci déroge à ce traditionnel uhm... particulier.

Je m'appelle Eudoxie.

Lentement la pochette de cuir contenant parchemins et fusains fût succinctement refermée et repoussée sur le côté pour dégager l'espace devant elle, attendant de voir la proposition faite se matérialiser par un liquide ambré remplissant son godet.
Onyx curieux n'eurent alors de cesse de détailler les traits du visage de son invité volontaire, barbu, pas qu'un peu, chevelu, beaucoup aussi, un homme tout en poil, le "mâle" dans toute sa virile splendeur scandinave.

Dire que ce genre d'homme était pour lui plaire eut été un doux euphémisme, mais ça c'était une autre histoire, il avait le charme que certains nommait "viking", réduction simpliste de toute une culture et de mœurs bien moins contraignantes que celle de ce bon royaume de France.
L'observant sans gêne, l'ombre de son regard vint à croiser la clarté de celui du finois, Eud se mettait à sourire, franchement, largement, à presque en rire en fait, et calant son coude sur la table, elle vint déposer son menton au creux de sa paume, doigt épousant sa joue en inclinant la tête légèrement de côté.

J'aurais dû parier...

Ça n'avait rien de méchant, ni même de mesquin, bien au contraire, mais les danois, de ceux qu'elle avait pu croiser en tout cas, avaient été blond aux yeux bleus alors... et pourtant s'il était une chose que l'orthézienne détestait c'était bien les stéréotypes.
En attendant, en savoir plus sur le dénommé Eirik, savoir ne serait-ce que d'où il venait serait une occupation plaisante à ce moment autour d'un verre, et puis après tout, elle avait fait de belles rencontres au gré du hasard, peut-être celle-ci en serait une aussi.




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(*)
slet ikke > "pas du tout" en danois
skål > "santé" en danois

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Eirik_gjermund


La femme avait une sorte de peinture de guerre sous l’œil. C'était vraiment mal fait. C'était largement plus risible qu'effrayant. Ça ressemblait à un accident, en fait. La femme tripotait un vélin de sa plume. Ceci expliquait peut-être cela.
Comme peintures de guerre, ces grands couillons de Français se neigeaient la face de poudre et s'attifaient d'une perruque bouclée toute blanche, avec des habits vraiment bizarres. Certains avaient des "fraises" autour du cou. Ça devait vite puer. Mais le Français aimait le parfum pour cacher la puanteur. Eirik avait aussi entendu parler de "mouches". Ces fous s'épinglaient un insecte au dessus de la lèvre !! Et c'était lui le sauvage ?!

Quand Eirik posa sa question en Norvégien , la femme lui répondit par la négative. En Danois. Allez comprendre. Enfin, ce n'était pas mieux que lui en anglais ; "no spik angliche ". On savait souvent dire dans la langue en question qu'on ne la parlait pas. Partout. Ça, ce n'était pas typiquement français.

La femme vira toute sa paperasse de la table. C'était quoi, tout ça ? C'était une savante ? Elle savait lire et écrire. Lui aussi. Le français ? En "fonétik".


Avec plaisir. Et... Skål.
Eirik servit son verre généreusement. Pas du genre à servir un quart de verre pour humer le breuvage. On boit. On admire l'ivresse, pas le verre.
Je m'appelle Eudoxie.
Ravi ? Enchanté ? Oui, oui. Bien-sûr. Mais ça ne se disait pas. Eirik salua la présentation d'un hochement de tête tout aussi respectueux qu'un "enchanté, très chère demoiselle".

La femme.. Euh, Eudoxie. Eudoxie ?! C'était quoi ce nom d'abord ? Eirik n'aimerait pas avoir à le prononcer. Bref, la femme sourit. Lui aussi. Il aimait les Françaises.
Chez lui, au nord... En fait il avait deux maisons frontalières. Là où la Norvège touchait la Finlande. Dans la glace et la toundra, les femmes avaient tant de couches d'habits qu'il fallait une demi-heure pour les déshabiller ! Il vivait au Royaume des Samì. Les Lapons. Les éleveurs de rennes. Petits, râblés, bruns, les yeux noirs et bridés.
Lassé de tant de glace, Eirik était parti au Sud de son pays. Puis au Danemark. Puis en France.
Pourquoi ? C'était trop en demander.

Eudoxie prit une pose très féminine. Menton au creux de la main. Tête penchée comme un chien curieux. Ce geste et ce sourire, c'était vraiment rafraîchissant ! Appréciable, en cette saison diabolique.


J'aurais dû parier...
Eirik termina son second verre et ouvrit les yeux par dessus. Oui ? Allô ? J'écoute. Et la fin de la phrase ? Oubliée ? Le Nordique posa son verre comme un homme civilisé. Dommage qu'il n'y ai pas de crânes, de cornes de yack et de ronde d'hommes braillards levant leur bouclier pour danser dessus avec un adversaire. Vraiment dommage.

Eirik sentit un certain type de regard. Ni dégoûté. Ni étonné. La femme connaissait des hommes comme lui. C'était sûr. C'était très à la mode depuis un certain temps.
Du bout du doigt, Eirik effleura le trait noir du fusain et rit, brièvement.

Tu as un trait noir. Ça pourrait être joli, mais c'est mal placé.
"Vous" ? Oui. Mais non. Eirik n'avait pas poussé son français jusqu'à cette nuance subtile. Gamin, vieillard, noble, curé, c'était du "tu".
Si charmante soit Eudoxie, il n'aurait su lui donner du "vous".

A nouveau, Eirik termina son verre. Il le claqua sur le table. C'était plus fort que lui...

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Sa langue natale
Eudoxie_

“La vie est sœur du hasard.”(S. King)

Trait ? Fusain ? C'te honte...

Il n’avait pas l'air d'un mauvais bougre, malgré l'aspect bourru, ours au poil hirsute, mais bon les apparences hein, pis bon, la bestiole avait plutôt tendance à se fier à son instinct qu'à la trombine d'un gaillard, pis lui avait offert un verre en plus alors.
Ah oui tiens le godet, serait peut-être de bon ton de s'en occuper, sauf que le remplissage façon scandinave bah c'était un peu comme eux en fait, du costaud, tant en quantité qu'en texture ou en degré, un peu comme le verre claqué qui la fit gentiment sursauter, elle ne s’y ferait jamais.

En train de cogiter à minima de comment elle allait faire pour le boire sans s'en verser dans le corsage, bah oui elle n’avait pas une grosse barbe pour éponger le trop plein elle hein, tellement c'était rempli, elle envisageait de se pencher au-dessus du contenant pour en délester quelques gorgées, ouais à ce point.
Se préparant à appliquer la seule option qui lui était venue, le regard obsidien dévia sur le doigt qui vint retracer son maquillage d'apache involontaire, découvrant brièvement le rire du barbu, mais surtout qu'elle passait pour une cruche là l'air de rien, peinturlurée bien malgré elle.

Hum bon, alors deux options, se taper un far, pas le breton hein, quoique c'est bon remarquez ce truc, mais bon je m’égare, non le truc des jouvencelles-là qui rougissent dès qu'un homme les touche ou leur fait un sourire, voyez le truc ? bon bah ça.
Ou le prendre avec humour, regarder le bout de doigts noircis de sa séance de dessin, comprendre et s'en amuser... Pourquoi pas même en jouer tiens ? Alors première ou deuxième option selon vous ? uhm ? Bah oui hein bien sûr.

Oh... Mince j'ai loupé mon trait tsss... Les miroirs sont pu ce qu'ils étaient que veux-tu.

Et de le regarder avec un franc sourire amusé, presque à en rire et puis, l'air de rien quitte à s'être tapé la honte avec son fusain sur la trogne, Eud attrapa ses longs cheveux noirs, en remontant mains sur sa nuque pour les maintenir et tête penchée au-dessus de sa boisson ambrée, les lèvres délestèrent habilement de quelques gorgeons la chopine.
Oui dit comme ça fastoche, sauf que quand t'as gentiment zappé avec cette histoire de fusain que ce n’était pas du pipi de chat mais plutôt du débouche tuyauterie, que ne t’as pas une grosse barbe et un regard à faire pâmer les pucelles made in Scandinavie, bah tu sens bien que t'as fait une connerie là, et intérieurement tu... pleures !!!!

Mais l'air de rien le visage toujours souriant, avec un petit toussotement faut pas se mentir quand même, l'orthézienne avait repris sa pause rafraichissante de féminité pour le fixer en se frottant la joue, tentant de virer la marque, avec succès ou non y'avait que le chevelu en face pour le voir.
Et inspirant bien fort en remuer du nez, façon je réfléchis et je te sonde en te fixant droit dans les mirettes de mes onyx, la Castera ajouta d'une voix un poil éraillée, p'tit peu même étouffée par rapport à avant, on se demande bien pourquoi, mais toujours aussi amicale et enjouée.

Et pour bien faire je devrais le placer où Eirik ?

ET oui, là il avait fait une erreur le grand blond, c'est que la petite brune était d'une curiosité maladive alors forcément, si on lui donnait un os à ronger, pour sûr elle se jetait dessus.
Et là découvrir un peu d'une autre culture et le pourquoi elle avait foiré son trait noir, même si complètement involontaire, retenait toute son attention et ce, même avec le feu qui ravageait encore sa gorge.



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Eirik_gjermund


Y'en avait qui aurait bondi en voyant l'index mâle s'approcher du visage femelle. Certaines se seraient détournées, gênées et d'autres, outrées. Un simple doigt, ça fait pas d'mal, non ?
Eirik la vit rougir et eut un p'tit rictus. Pas méchant. Amusé. Les yeux noirs d'Eudoxie regardaient le verre, perplexes. Pas plus haut qu'le bord ! Il allait falloir attendre "quelques" années pour choper une paille.


Oh... Mince j'ai loupé mon trait tsss... Les miroirs sont pu ce qu'ils étaient que veux-tu.
Un miroir ? Ah ben c'était une richarde alors. Eirik n'avait pas admiré sa propre gueule depuis deux ans au moins. Sauf, fugacement, au dessus d'une eau paisible.
Les traits de guerre ont presque tous une signification. Parfois, c'est juste joli. Parfois pas.
Et il avait dit ça d'un ton sérieux ! Mais non, il ne voulait pas la mettre mal à l'aise. C'est juste qu'il gardait ses sourires et ses rires pour d'autres occasions. Quand il était bourré, par exemple. Mais il fallait de très longues heures et de nombreuses bouteilles. La chaleur le rendait ivre, oh, au moins une heure plus tôt que d'habitude !

Eudoxie attrapa ses cheveux et tendit les lèvres comme une vierge enamourée... vers le verre ! Même si Eirik n'aurait pas refusé un baiser, hein ! Les Français étaient si tactiles... Mais non, son baiser fut pour le whisky. Elle en lampa quelques gorgées avec un bruit de succion et... il éclata de rire ! Un rire grave, tonitruant, aussi doux qu'une coulée de graviers. En fin d'compte, pas besoin d'être rond pour rire, avec elle !


Cul-sec, min vakre * !

Son rire était venu aussi vite qu'il avait disparu. Eirik était à nouveau sérieux, mais pas fermé. Après avoir tapé son verre, il vit la femme sursauter. Ses amis Russes auraient jeté la chope au feu. Pour le folklore.
Il s'en resservi un deuxième. Ou un troisième ? Aucune idée. Peccadille, comme diraient certains. Français, évidemment. Car Eirik ne connaissait même pas ce mot !
Modéré, le Nordique but son verre en deux fois.
Eudoxie ne grimaça pas, ne toussa pas, mais cligna des yeux un peu vite. Il apprécia. Eirik aimait les gens qui savaient boire. Les autres... C'était triste, mais il n'avait rien à leur dire. Picoler n'était pas qu'un fait, c'était une mentalité. Une façon de vivre. Un art, même !
La brune continuait de se frotter la joue, et loin d'effacer le trait, elle l'étalait. Et oubliait la pommette, où il était net. Si Eirik avait été sa mère, il aurait mouillé ses doigts de sa salive pour frotter la salissure. Mais il ne l'était pas et acceptait le fait qu'autrui ne veuille pas de sa bave sur la tronche. Un vrai gentleman !

Laisse tomber, t’aggraves les choses. C'est de là.. à là.
Il montra la marque sur son propre visage. Cet étrange bronzage partiel lui donnait un p'tit air charmant. Mignon. Bon, elle était belle, mais là, elle était juste mignonne.

Et pour bien faire je devrais le placer où Eirik ?
Silence. Perplexité. Quoi ? Eirik arqua un sourcil broussailleux.
Me placer où ? En face de toi.
Comme s'il parlait à un très jeune enfant ou une attardée. Il avait mal compris ? Il n'en savait foutre rien. C'était bizarre, comme question.
Interloqué, Eirik fit passer ce sentiment indésirable par le service d'un autre verre. Laissant trois centimètres entre l'alcool et le bord du verre.

Le métisse... Oui, il l'était ! Norvégien et Finnois, c'est du métissage, non ?! Bref, le Scandinave se retourna vers le comptoir et l'aubergiste.

A manger ! Charcuterie, fromage !
Charcuterie. Fromage. Des mots délicieusement français. Eirik avait appris à se passer du hareng, ici. Séché, fumé, avec du pain noir, ou des œufs de saumon... Du poiscaille, du lait caillé... Du hareng surtout.
Les amuse-bouche ici étaient délicieux, à leur façon. Français.
Eirik avait faim. Il mangeait presque autant qu'il buvait, et la chaleur ne freinait ni l'un ni l'autre.




* Ma belle (en Norvégien)

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Sa langue natale
Eudoxie_

“La création a toujours besoin de hasard.”(J.Godbout )

Boire ? Manger ? Parler...

Un bon gros rire bien franc et massif, même si court, voilà on y était, elle le faisait rire, le tout était d'espérer qu’il ne se foutait juste pas complétement de sa trogne, parce que bon la bestiole n'est pas bégueule mais quand même hein.
En attendant, le nordique avait l'air de passer un bon moment et elle aussi à vrai dire, ça la changeait des soirées solos, ou des visages habituels, pas qu'elle en était lasse mais un peu de nouveauté ça faisait toujours du bien.

Et là bah y'avait comme un bug, genre couille dans le potage, c'est que le cul sec bon ça devait pouvoir se gérer mais là y'a comme une petite voix dans sa tête qui lui criait "traducteur siou plait" mais quelle idée d'avoir user des quelques mots de danois qu'elle connaissait, pis à force de ne plus trop les pratiquer faute de... danois... bref.
Godet chopé fut attrapé et enquillé si sec, cul sec, d'un trait, et vache même si le feu était déjà passé par là bah, wow ça arrachait la gorge et les boyaux, mais même pas peur et même pas la paupière qui vacille, quoique si peut-être un chouille, quand le verre claque le bois de la table sans qu'elle le contrôle.

Aaaahhh mais voilà le pourquoi du comment, réflexe pur dût à la brûlure de l'alcool qui vous débouchait les artères et bam claquage de verre sur la table, d'accord compris, logique, euh... ou pas.
Mais par contre l'éclat de rire franc qui suivit se fut le sien quand il lui répondit en face de toi, pourtant là y'avait pas de traduc à faire mais il avait tout compris de travers alors que la bestiole bah elle se collait un peu plus de fusain sur son mignon minois.

Mais non pas toi, les tr...

Onyx rivés sur son verre, les doigts sur sa joue se mirent à la tapoter en le voyant le reremplir mais moins, avait-elle été si risiblement pitoyable à laper son whisky juste avant ??? Euh prochaine question !!! Le fou rire finnois en était une réponse évidente et même elle se mit à en sourire.
Remerciant intérieurement l'attention du barbu en le regardant commander à manger avec panache, un petit mouvement de la main vers l'aubergiste et un mouvement de tête discret lui indiqua de renouveler aussi la bouteille du chevelu.

Commandes passées, avec deux méthodes fort différentes, Eudoxie figea son regard sur Eirik, les doigts de sa main libre jouant sur le bord de son godet, jusqu'à tilter qu'elle était toujours barbouillée de noir.
Alors quand le taulier passa à porter déposer ce qu'il avait mandé, la petite brune lui chipa le chiffon croché à sa ceinture, pas du genre nickel mais humide de l'essuyage des chopines ça ferait donc l'affaire.

Tu m'aides ? Histoire que j'ai pu l'air de sortir de la mine ?

Pas de manière pas de chichis, le bout de tissu humide tendu vers lui, Eud lui présenta la joue maquillée de noir, parce que là en fait, lui pouvait voir alors ce serait plus simple pour lui en toute logique.
Sourire invitant made in Eudoxie, une légère moue mutine et une envie d'en savoir plus toujours présente, le regard obsidien balayait les lacs gelés lui faisant face avec la lueur de la curiosité et du "je veux savoir".

Et après on boit et tu m'expliques où j'aurais dû faire ce trait pour que ce soit joli, et ce que veulent dire les tiens ?

UHm quoi Eudoxie curieuse ????
Naaannnnn si peu !!!!!

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Eirik_gjermund


Deux bestioles curieuses. Elle, ce pourrait être un scarabée. Bien moins nuisible que le cafard, et avec un certain panache. Et les yeux brillaient comme la carapace de l'insecte. Mais lui, quelle bestiole pouvait-il être ?!

L'alcool fort brûlait. Grimacer avec un "eurk" ça n'allait pas. Claquer son verre avec un "aah" ça avait plus de panache. Le claquage de verre remplaçait la grimace, bien vu. Avec un peu d’entraînement. Chez Eirik, c'était une habitude. L'alcool ne le brûlait plus.

Une incompréhension agita la table. Le Nordique fronça ses sourcils broussailleux.
Whisky et boustifaille furent demandés. L'aubergiste les servit.
Eudoxie chipa le chiffon.

Tu m'aides ? Histoire que j'ai pu l'air de sortir de la mine ?
Eirik prit la serviette à peine humide et essuya avec douceur le visage féminin de son noir malvenu. Voilà ! Le tissu était bien noirci ! Elle n'avait pas fait semblant !
Voilà, tu es toute propre min vakre. Ça te vas bien.
Et Eirik lui fit un sourire. Elle lui plaisait. Et s'il l'emportait sur son dos pour la hutte la plus proche ? Non. Il n'y avait pas de hutte. Un peu de sauvagerie dans ce doux monde français.... Non ? Non. Bon, d'accord.
Mais c'était elle qui commençait !! Elle faisait des poses de fille ! Eirik aimait les guerrières endurcies, mais aussi les Eudoxie. Et puis, peut-être savait-elle se battre. On ne savait jamais avec ces foutues Françaises ! S'il lui collait sa hachette dans la main, elle en ferait quoi ?
Mais son aptitude au combat ne préoccupait pas le Scandinave. Il songeait à d'autres savoirs...


Et après on boit et tu m'expliques où j'aurais dû faire ce trait pour que ce soit joli, et ce que veulent dire les tiens ?
Nei. J'attends jamais rien pour boire.
Image à l'appui : verre terminé. Et resservi.
Les peintures de guerre se faisaient souvent, avant. Maintenant, on est plus commerçants que pirates. Moi, je me fait deux traits, là et là.
Eirik barra ses joues vierges de toute marque. Si ce n'est une barbe un peu haute. Pourquoi avoir tant de poils de visage pour si peu au corps ?! Son torse se paraît d'une ligne velue presque ridicule. Trois poils lui poussaient dans le dos aussi. Quant au milieu de son corps, c'était comme sa barbe. Ses bras avaient peu de poils... Si blonds...

Je suis parti jeune du Pays. Je ne connais pas vraiment les peintures de guerre.
Mais toi, tu viens d'où ?

Bordel. Comment séduire une Française si proche et si loin à la fois ? Faire la cour n'était pas dans ses attributions. Gentil - ridicule ? - il lui tartina un bout de pain de pâté. Et il fit un p'tit sourire, comme pour appâter un chaton sauvage.
Jouk - Eirik - les deux valaient - s'était déjà envoyé des Françaises et jamais en payant. Les subtilités de la séduction le laissaient un peu perplexe.

Tu as des enfants ?
Incongru ? Mais non. Ils discutaient.

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Sa langue natale
Eudoxie_

“Les curieux sont toujours dupes de leur curiosité.”(G.Bernano)

Discuter ? Picoler ? Se découvrir...

Ah les apparences, oui... Beaucoup s'y fiait, de manière si crétine que ces personnes adeptes du jugement d'un livre à sa couverture passaient souvent à côté de bijoux d'humanité, ou de belles âmes. En tout cas sans aller si loin de délicieux moments à partager et Eud n'était pas de ces crétins.
Elle avait une fois de plus la preuve avec Eirik, parce que de prime abord le géant des glaciers au poil en mode "Yeti chez nous y fait froid on ne coupe pas la fourrure" aurait pu rebuter n'importe qui, mais... pas la bestiole.

De la douceur dans le geste, voilà ce que ce monstre infâme, que les débiles n'auraient pas pris le temps de même saluer, mettait en application pour lui rendre un visage humain sur une simple demande formulée poliment.
"Min vakre", deuxième fois qu'il l'utilisait, alors bon "min" ça d'accord elle savait traduire "mon/ma" ça passe, mais "vakre" là gros gros bug chez la basque, mais d'un sens ou d'un autre à moins de lui demander hein ?

Tak Eirik

Le remerciant le sourire offert lui fut plus que rendu, large et franc, comme elle en avait le secret, un peu la "signature" Eudoxie, elle ne répétait pas sans cesse "Sourit à la vie" pour faire la tronche en permanence fallait être logique aussi en même temps non ?
L'ombre de ses yeux s'égarant un instant dans la lumière du sien, la petite brune se prit à un replacer une mèche derrière son oreille, geste anodin en apparence mais qui aurait bien pu trahir un intérêt grandissant pour le chevelu.

Moment de flottement coupé par le verre bu, claqué et resservi si sec, Eud se trouvant prise au dépourvue et laissée à la traine, l'écoutant expliquer l'histoire des traits en buvant son verre en deux fois, le reposant en le glissant vers lui, n'avait-elle pas dit "on boit".
Inclinant la tête, elle plissa le regard pour tenter de l'imaginer avec les peintures noires au visage, ça devait surement réhausser le bleu de son regard, un peu comme cet onguent noir venant d'orient, Khôl ou un truc comme ça, que les femmes usaient pour souligner leurs yeux.

Et sans que l'orthézienne ne demande quoi que ce soit, le scandinave lui livrait un peu de lui, oh pas des masses, mais c'était toujours ça hein, par contre il semblait adepte du donnant donnant, et ça, ça allait lui plaire à la brunette.
Bras tendu, elle attrapa la bouteille pour se resservir pendant qu'il tartinait, pour lui, pour elle, peut-être bien les deux et quand le morceau de miche paré de son pâté arriva jusqu'à sa personne dans un sourire, la voix douce d'Eud se mit à répondre.

Je suis basque, du Béarn, j'en suis partie jeune aussi, j'y retourne assez souvent, enfin j'essaie mais j'ai pris l'habitude de voyager beaucoup.
J'ai la bougeotte comme on dit.


Verre rempli de se voir porter aux lèvres et délester de moitié, la seconde partie suivant rapidement à la seconde question, une petite inspiration prise, en inclinant une tête qui, si la gorge ne hurlait plus sa douleur à l'alcool, n'en prenait pas moins les degrés d'alcoolémie tout petit doucement.
Claquant le verre mais sans le "aaahhhh", même si quand même hein, le regard bifurqua un court instant, se grattant la paupière gauche de l'index avant de répondre à Eirik sans chercher midi à quatorze heures.

Une fille oui.
Et toi ? Tu en as ?


Warning, et que je te renvois ta question... à ce moment-là, elle s'était dit "wow Eud bonjour l'originalité... oui la question était réelle et digne d'intérêt, mais le côté "et toi" où comment donner l'impression de pas se fouler.
Alors, un croc fut pris dans la tartine, sans réussir à déterminer à quoi cette terrine pouvait bien être, ça aurait aussi bien pu être du ragondin que se n’eut pas été différent, pas dégueu mais loin d'être transcendant.

Ca veut dire quoi Min Vakre ?

Quoi ? Vous pensiez vraiment qu'elle n'allait pas demander ?
Oulà mais je vous confirme que vous devez encore étudier la bestiole alors.

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Eirik_gjermund


Eirik était une brute. Un sauvage. Un barbare.
Mais pas toujours. Il savait essuyer la joue d'une femme avec douceur. Et si vous le voyiez avec des enfants ! Il se laissait tripatouiller la barbichette en les faisant sauter sur ses genoux, faisant même des "frrrrout !" sur le ventre des bambins. Et il riait comme eux.
Mais mettez-le face à un adversaire de sa taille et belliqueux... Le sauvage refaisait surface. Le genre d'homme auquel on ne confierait pas une demoiselle, encore moins un enfant ! Il battait dru et fort. En dédaignant les freluquets. Qui ne l'approchaient pas non plus. Une bonne taloche à l'arrière du crâne suffisait à les remettre en place.

Encore un "merci" à la Danoise. Eirik tapa sa chope de bois contre celle d'Eudoxie, les liquides se mélangeant jusque sur la table.

Tu sais pourquoi j'ai fait ça ?
Et de boire aussitôt, mais pas cul-sec.
Eirik- Jouk se livra un peu. A peine. Il n'avait pas de gros secrets dans sa vie. La pudeur seule le faisait se taire. Mais pas toujours. Et hop, il termina sa chope.

L'aubergiste essuya la table avec un regard éteint et apporta le plateau de boustifaille. Eirik fit deux tartines et en avança une vers Eudoxie. Il enfourna la sienne en deux crocs
.

Je suis basque, du Béarn, j'en suis partie jeune aussi, j'y retourne assez souvent, enfin j'essaie mais j'ai pris l'habitude de voyager beaucoup.
J'ai la bougeotte comme on dit.

Basque ? C'était quoi ? Les habitants de Béarn ?! Bizarre.
Quand t'étais jeune ?! Ha ! Mais tu l'es toujours min vakre ! t'as quel âge ?

Après que la Française eut fini en claquant son verre, Eirik la resservit, mais plus modérément. Histoire qu'elle puisse lever le coude.
Des enfants ?

Une fille oui.
Et toi ? Tu en as ?

J'imagine. J'les connaît pas. L'a quel âge ta fille ?

Aucune femme ne pouvait se targuer d'être mère sans le savoir ! Un truc de mec, l'ignorance sur sa progéniture.
Eirik avait une jeune sœur en revanche. Pour la peine, il enfouit dans sa grande gueule un morceau de saucisson aussi long que son pouce, et mastiqua en ravalant sa bave salée.


Ça veut dire quoi Min Vakre ?
Et une gorgée de whisky pour déglutir !
Min vakre, c'est "ma belle", en Norvégien. Et en Finnois, ce serai "kaunis". J'parle les deux. Et toi, juste français et à peine danois, c'ça ?
Tu fais quoi par ici ? T'as pas un mari ?

Eirik était-il du genre à piquer la femme des autres ? Bien-sûr ! Sauf s'il connaissait le bonhomme. Le reste, s'en foutait.
Tu dors ici ?

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Eudoxie_

“A curieuse, curieux et demi” (E. C)

Parler ? Discuter ? Découvrir...

Et tourne tourne les violons, mais non, mais non, mais coule, coule le whisky oh oui, oh oui, et sans même en avoir vraiment conscience, les verres s'enchainent plus ou moins lentement, en quelques gorgées ou en une longue lampée, tout en continuant à jacasser, de tout, de rien, d'elle et de lui.
Pourquoi il a fait ça, pfff elle n’en savait fichtrement rien et la moue dubitative qu'afficha son visage dût lui suffire quant à une réponse à sa question à laquelle il n'y avait là pas de retour, l'observant descendre l'alcool ambré comme du petit lait.

Un léger ricanement contenu s'échappa en le voyant la resservir, encore, cherchait-il à l'enivrer ? Si l'idée était celle-là il s'y prenait très bien, parce que la petite brune suivait le géant nordique dans son envolée alcoolisée et fallait pas se leurrer, même si elle tenait généralement bien la cadence, celui-là peu de chance qu'elle ait le dernier mot.
Mais l'ambiance était agréable, tout autant que la compagnie, trouvant un charme indéniable au barbu chevelu, et puis il était franc, cash dans ses réponses, brut de décoffrage, et s'il était une chose qu'Eud n'aimait pas c'était bien les faux-cul chipoteurs alors forcément le grand blond avait tout bon.

Jeune, jeune, moui on va dire ça, pu tant, toi on peut pas savoir tu te caches derrière tes poils


Quoi elle n’avait pas répondu ? Moh si !!! Y'avait juste pas de chiffre et alors, qu'est-ce qu'on s'en foutait au final, on juge un live à son ancienneté ? Non bon bah alors, y'a des jeunes très vieux et des vieillards juvéniles hein, tout était dans la tête d'abord, pis bon d'accord aussi un peu dans les os et les artères, mais pour l'orthézienne ça n’allait pas trop mal de ce côté.
Une légère grimace à la réponse sur les mômes, mais après tout s’il "imaginait" sans doute était-ce parce qu'il n'en avait pas été averti, donc Eudoxie ne ferait pas l'amalgame avec son propre géniteur qui bien qu'informé avait préféré se la jouer fille de l'air, pour ne reparaitre dans un élan de conscience un bon dix-sept ans après et re disparaitre depuis plusieurs années maintenant.

Solveig a à peine un an.

Merveille parmi les merveilles, melting pot culturel alliant quadruple origine, danoise-écossaise par son père et germane-basque par elle, parce que oui la bestiole était peut-être béarnaise de naissance mais basque d'origine, métissage culturel parental offrant un héritage atypique à leur fille.
Et un léger sourire d'animer les lippes à la traduction du Min Vakre, et des différentes traductions, il n'était donc pas danois, mais bel et bien scandinave, et se fut nerveux ou alcoolisé, aller savoir, mais un rire nerveux filtra quand les questions du finnois, norvégien au final elle n’en savait rien fusèrent.

Alors…

Verre choppé et vidé d'un trait, le regard corbeau se posa dans l'onde limpide des yeux d'Eirik, inclinant à peine la tête, mais toujours souriante.

Dans l'ordre, français oui, basque aussi, danois tout juste, je me balade, compliqué et au moins pour ce soir oui.

Le sourire se fit plus large, songeant que développer certains points pouvaient être appréciable, et doucement le gosier bien servi, qui ne sentait plus depuis longtemps la brulure du nectar, se sentit sec, trop sec.
Quelques doigts poussèrent alors le godet vers le barbu aussi curieux d'elle qu'elle de lui, tandis que sans s'en cacher, les onyx détaillaient le visage et ses traits, cette carrure et la chevelure qui la recouvrait avec une impétueuse envie d'y fourrer ses phalanges, secouant la tête brusquement pour sortir de ses songes éveillés.

Je suis toujours plus ou moins en vadrouille, je tiens pas en place, et j'ai quelques rudiments de danois par l'homme qui partageait ma vie, et compliqué parce que disparu depuis de longs mois, tu sais tout... au moins pour ça.

Et une petite brune qui craque telle une pie attirée par ce qui brille, la belette se penche un peu, dextre s'approchant d'une des plumes de corbeau accrochées aux longs cheveux blonds, l'effleurant du bout des doigts en pensant à Plume Noire.
Visage un peu plus proche de celui du supposé barbare sauvage, regards se croisent et se sondent, la soie noire du piaf sous ses pulpes se mariant à ses pupilles, alors qu'un étirement de lippes s'affirmaient à sa bouille de fouine curieuse.

Et toi Eirik, qu'est-ce que tu fais dans le coin ? Tu es encore plus loin que moi de chez toi. Tu vis ici ?

A ton tour beau colosse blond, une petite brune voulait en savoir davantage et même si d'ordinaire pas à contenir ses questions et son envie de savoir, l'alcool aidait encore un peu plus à zapper certaines étapes.
Convenance, oui, oui, mais... un autre jour, un autre soir, là on boit, on parle, faites pas chier, Eudoxie profite et sourit à la vie, un peu de fraicheur nordique pour la bestiole.

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Eirik_gjermund


Cogner les récipients en trinquant, sauf le verre parce que ça casse, était une ancienne tradition, remontant à nombreux siècles. Vu la tronche que fit Eudoxie à sa question sur les usages centenaires, elle ne devait en savoir foutre rien.

On tape fort les chopes pour mélanger les boissons des deux verres. Pour s'assurer qu'il n'y ai pas de poison. Les Chefs de Clans et les Jarls * trinquaient comme ça en se regardant dans les yeux. Ne pas regarder dans les yeux, c'est signe de trahison.
Des siècles plus tard, ne resterait que le fait de se regarder dans les yeux en trinquant et la plupart ne sauraient pas pourquoi.

Question à la femme. Réponse :

Jeune, jeune, moui on va dire ça, pu tant, toi on peut pas savoir tu te caches derrière tes poils.
Moi moins jeune.

L'oubli d'un verbe ne rendait pas sa réponse incompréhensible. Les cheveux d'Eirik laissaient voir les rides entre ses sourcils, les quelques plis du front... Pas des rides profondes, non, juste esquissées. Pas invisibles. Comme ses quelques cheveux et poils blancs.
Elle ne lui avait pas demandé son âge alors il ne le dit pas. Qu'elle ne dévoile pas le sien lui convenait. Par contre, elle dit plus clairement l'âge de sa fille :

Solveig a à peine un an.
Solveig ? Joli. C'est nordique. Toi qui l'a choisi ?


Toutes ces paroles l'assoiffaient ! Il termina cul-sec son verre, posa sur tartine pain et fromage et enfourna le tout. Il mâchait bouche fermée, sauf quand le morceau était trop gros. Il les resservit. La petite allait finir bourrée comme un coing, comme ils disaient. Se détournant d'Eudoxie, Eirik sortit un rot chargé de diverss effluves. Il était assez poli pour ne pas roter à la face des gens. Surtout elle. Ces yeux noirs l’envoûtaient. Et elle dégageait une sensualité évidente.
Elle répondit à toutes ses questions en même temps !

C'est quoi, "basque" ?
Et le mari ? Compliqué qu'elle avait dit. Ça lui suffisait. Et elle dormait ici. Seule ? Peut-être pas... Eirik regarda cette bouche gourmande. Elle poussa son verre vers lui. Il sourit :
Har * ! A la bonne heure !
Eirik les resservit. Ses yeux commençaient à briller. Il tenait la boisson ! Mais ce n'était pas un dromadaire non plus.

Eudoxie le regardait. Intensément. Il plongea ses iris d'un bleu glacier dans ceux, noirs scarabée, de la femme brune. Fallait pas le regarder ainsi ! Il se pencha vers elle...

Je suis toujours plus ou moins en vadrouille, je tiens pas en place, et j'ai quelques rudiments de danois par l'homme qui partageait ma vie, et compliqué parce que disparu depuis de longs mois, tu sais tout... au moins pour ça.
Ja. Je voyage aussi. J'aime pas m'enfermer dans des murs. Ton ex mari était danois d'où le prénom d'ta fille, non ?


Elle vint effleurer une plume noire pendue à ses cheveux blonds. Il n'en avait qu'une, à gauche. Quelques mèches étaient terminées par des bagues d'argents gravées, comme aux deux tresses de sa barbe.
Ce geste fit bouillir son sang.


Et toi Eirik, qu'est-ce que tu fais dans le coin ? Tu es encore plus loin que moi de chez toi. Tu vis ici ?

Elle allait retirer sa main. Il la saisit par le poignet, yeux entre yeux. Il l'attira à lui et se pencha. Soit elle lui lancerait une tarte, soit elle se dégagerait, soit elle accepterait le baiser fougueux qu'il voulait échanger...


* Jarl : Chef. Prononcer Yarl / Har : Ça ne veut rien dire.

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Eudoxie_

“Tempus Fugit” (locution latine)

Contact ? Tactile ? Vivre...

Un verre encore, un sourire de plus, des explications sur la raison de trinquer, et bien elle en aurait à raconter quand elle renverserait contenu d'une verre la prochaine fois qu'elle manquerait d'exploser un godet contre un autre, mais là tout de suite, le sujet qui l'intéressait était barbu, chevelu et avec ce putain de regard made in Scandinavie.
Et non le prénom de sa fille n'était pas son choix mais un choix commun et oui c'est parce que son mari, qui ne l'était plus sans être ex-mari était danois que sa merveille se nommait Solveig, et oui c'était sa fille, elle aurait pu dire tout ça la bestiole, mais... dieu que c'était compliqué, et douloureux.

Oui, son prénom vient de son père

Voilà plus simple, plus concis, moins complexe et sans détails, et dans le genre compliqué, va expliquer ce qu'est le basque, lui dire ce sont mes origines même si né en Béarn ?
Uhm ouais ça ne donnerait pas grande réponse. Une région de France, un dialecte, une façon de vivre et de penser, une... rhaa laisse tomber va, faut être basque pour comprendre
.
Une langue, mes racines

Mais là si le colosse blond savait comme son pays basque était loin de ses pensées quand il la regardait comme ça, ivresse aidant, non parce que là fallait pas déconner, avec son gabarit, malgré le fait de tenir l'alcool et le côté franc de la petite brune, inhibition levée laissait le retour d'une Eud qu'elle avait mis de côté depuis trop longtemps.
Et là si lui n'aimait pas être enfermé entre des murs, d'où le voyage à priori, sur l'instant, les lacs plongés ainsi dans l'ombre de son regard, perçant à avoir l'impression qu'il lisait en elle, être enfermée dans une pièce exigüe avec lui semblait des plus tentant.

Raisonnable ? Non pas du tout, ça ne le serait pas, et pourtant les doigts étaient déjà à se perdre sur cette plume qu'elle triturait et s'apprêtait à délaisser quand les phalanges nordiques enveloppèrent le poignet, semblant si frêle au creux de l'imposante paluche.
Dextre captive, onyx restèrent pourtant amarrés aux topazes alors que le buste s'inclinait davantage au-dessus de la table sous son impulsion, torse masculin en faisant tout autant, l'instant aurait pu sembler dramatique, sauvage viking molestant une femme française, mais les regards eux disaient tout autre chose.

Et petite brune de ne point reculer, de ne point s'effrayer, remontant main gauche vers le visage d'Eirik, mais... sans élan, simplement pour accompagner le geste d'une orthézienne se laissant porter par l'envie que l'alcool avait libéré de ses chaines de bienséance.
Tête légèrement inclinée, la senestre libre, vint se perdre à la tempe blonde, phalanges s'insinuant dans la crinière claire à l'instant où lippes pleines s'accolaient à celles plus ou moins dissimulées dans le dru de la barbe et de la moustache, s'offrant la saveur d'une réponse qu'elle ne laisserait pas formuler.

Parce que là elle s'en foutait, parce que les regards échangés avaient racontés une histoire sans paroles et lancés une invitation qu'Eudoxie n'avait nulle intention de refuser, sa bouche s'offrant à celle du nordique sans gêne ni retenue y donnant son assentiment, tout autant que les doigts perdus au cœur de la longue chevelure blonde.
Est-ce qu'il lui rappelait Soren parce qu'ils avaient des origines similaires, la situation aurait pu le laisser croire, mais même si elle avait pensé à lui, il n'en était pourtant rien, différent à bien des égards et non, personne ne serait Lui.

Pour l'heure, seul comptait cet échange en cours, qui n’avait rien de chaste, serpentines s'entremêlant joyeusement dans un baiser au goût de whisky, petite brune pestant cette table entre eux de réduire la proximité de celui qu'elle connaissait au final à peine sans qu'elle s'en soucie.
Sixième sens où totale connerie, elle s'en foutait, l'alcool peut-être, surement un peu, mais même pas sûr, il lui avait plu au moment où il avait posé ses fesses en face d'elle, et encore plus en discutant un peu, et puis on ne vit qu'une fois, tout peut s'arrêter demain, elle ne le savait que trop bien.

Il était temps d'appliquer de nouveau son crédo "Sourit à la vie" et ce soir Eudoxie le mettait en application avec lui, ne laissant pas le temps s'écouler sans en profiter.
La vie est faite de plaisirs simples à savourer au jour le jour, et ce jour à cet endroit à cet instant, le plaisir simple à savourer, avec cette pointe alcoolisée, se nommait Eirik.


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Eirik_gjermund


Un Français était un Français. Eirik n'avait aucune idée de ce qui différenciait un Basque d'un Provençal. Des Français. Point barre. Il arrivait depuis peu à faire la différence entre les accents du Nord et du Sud. C'était infime. Ça restait du Français. Lui, il avait deux pays. Ça, c'était différent. Deux pays, deux langues.
Mais dans sa bouche, il n'en avait qu'une. Imbibée de whisky.

L'échange de mots était terminé. Pour la copulation des regards. Des iris d'une couleur totalement opposées. Ceux de la femme se fondaient avec ses pupilles. Les siens semblaient fluorescents tant ils était d'un bleu comme... comme une crevasse dans la glace. On disait qu'il avait un regard dur. Acéré, comme les lames de ses haches. Il en avait trois. Deux hachettes de lancé et une énorme, à double tranchant, ouvragée de motifs complexes. La manier demandait une grande force physique et il devait bander tout ses muscles.
Eirik n'était pas une armoire à glace. Il avait des épaules larges, une cage thoracique puissante, des muscles secs, nerveux, puissants, et pas un pouce de graisse sur le corps. C'était la finesse de ses muscles qui n'en faisaient pas une armoire.

Eudoxie avait touché ses cheveux. Il y tenait beaucoup. Les couper, ce serai comme lui couper la queue. Impossible. Ils lui descendaient au milieu du dos. Mais sa queue ne descendait pas à mi-cuisse. Il n'avait pas de quoi complexer. De toute façon, ce n'était pas son genre. Il était tel qu'il était, pourquoi s'emmerder le cerveau en voulant autre chose que ce qu'il avait ? Eirik ne souffrait pas du péché de convoitise.
Sauf maintenant. Ça allait bientôt tourner en péché de luxure...

Il saisit le poignet féminin avec sa grande main calleuse. De l'autre main, elle vint caresser ses cheveux. D'ordinaire, gras. Mais il s'était baigné hier dans une rivière. Il était propre, même s'il sentait déjà le fauve. Avec cette chaleur...

Chaleur ! Eudoxie vint répondre à son baiser. Fougueux ? Non. Foutue table. Les bouches se décollèrent. Il prit la bouteille de whisky et la posa par terre à gauche.
Puis il envoya valser la table, les verres, le plateau de bouffe vers la droite ! Il n'entendit même pas le cri de l'aubergiste.
Debout, Eirik vint soulever Eudoxie de sa position assise, il se pencha, prit la bouteille et attira la femme vers l'étage, avant de lancer au pauvre homme un :

Je paierais la casse, homme.

Eirik était un homme impulsif. Il aimait bien envoyer valser ceci ou cela, balancer des objets contre les murs ou regarder des trucs brûler.
Bouteille et fille en main, ils se dirigeaient vers l'étage. Trop tard pour dire non ! Elle pouvait toujours. Ce n'était pas un violeur. Mais si elle l'avait chauffé pour rien, il se retrouverait les bourses lourdes et la bourse allégée pour l'alcool, la bouffe et la casse.
Alors ? Sa chambre à lui ? Sa chambre à elle ? Ou ici, dans le couloir ?

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