Laurent.leostilla
Belley Jour Premier. Un courrier était arrivé au bureau alors que le prévôt faisait état des arrivées du jour. Assis profondément dans son fauteuil, il observa attentivement le pli avant de l'ouvrir. Nulle émotion n'était visible sur son visage comme à son habitude. Le Castellar avait appris à supprimer ces marques qui laissaient entrevoir ses faiblesses à ses ennemis. Le Leostilla considérant toutes personnes comme un ennemi potentiel, il gardait cet air placide et froid.
Le sceau brisé, il déplia le vélin pour y découvrir une écriture fine et délicate. S'adressant au garde, son ton était des plus secs.
Quand avez-vous reçu ce pli ?
Ce matin, Seigneur.
Et ce n'est que maintenant que vous nous l'apportez ?
Vous n'étiez pas là ...
Devant l'air embarrassé du garde, Laurent crispa sa mâchoire. Il fut un temps où il aurait dégainé son épée et châtié quelqu'un qui osait remettre en question son autorité mais son pèlerinage l'avait assagi. Il renvoya d'un geste de la main le garde et s'affaira à répondre à l'expéditrice du message. Pliant et scellant également celui-ci, il fit appeler un coursier, l'un des plus rapides qu'il avait engagé à son service puis lui ordonna de porter la lettre sans détour et avec toutes les assurances.
A peine parti, l'Homme de Fer eut un mal fou à se concentrer sur ses listes, ce qui le mena tard dans la nuit.
La réponse était arrivée le lendemain, confirmant sa proposition. Expédiant les affaires les plus urgentes, le Leostilla fit préparer son cheval pour se rendre sur Annecy le plus rapidement possible. Ses ordres étaient lancés pour que son travail soit relayé lors de son séjour. Lors des pauses, le Castellar était plongé dans des listes qu'on lui faisait parvenir. Une nouvelle lettre arriva et, alors qu'Annecy était sous la menace de quelques sombres individus, Laurent imagina les pires des scénarios. Il expliqua à la jeune fille d'être prudente dans sa réponse avant de laisser aller l'oiseau qui servit de coursier puis il pressa sa monture pour arriver dans la nuit suivante. Il se maudit d'avoir promis de garder le secret de l'arrivée de la jeune fille à ses parents, surtout que son père n'était autre que son ami Pierre von Kolspinne.
Cravachée jusqu'à le quasi épuisement, le cheval avait les nasaux fumants. La neige avait rendu l'arrivée plus difficile que prévu. Ayant l'adresse de l'auberge où la jeune Diane s'était installée, le Castellar s'y rendit sans attendre. Le silence était présent dans l'auberge encore endormie. Pour ne pas brusquer la jeune Valendras, Laurent s'attabla dans un coin de la salle, patientant jusqu'à la levée du jour, l'arme prête au moindre faux pas d'individus louches.
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Le sceau brisé, il déplia le vélin pour y découvrir une écriture fine et délicate. S'adressant au garde, son ton était des plus secs.
Quand avez-vous reçu ce pli ?
Ce matin, Seigneur.
Et ce n'est que maintenant que vous nous l'apportez ?
Vous n'étiez pas là ...
Devant l'air embarrassé du garde, Laurent crispa sa mâchoire. Il fut un temps où il aurait dégainé son épée et châtié quelqu'un qui osait remettre en question son autorité mais son pèlerinage l'avait assagi. Il renvoya d'un geste de la main le garde et s'affaira à répondre à l'expéditrice du message. Pliant et scellant également celui-ci, il fit appeler un coursier, l'un des plus rapides qu'il avait engagé à son service puis lui ordonna de porter la lettre sans détour et avec toutes les assurances.
A peine parti, l'Homme de Fer eut un mal fou à se concentrer sur ses listes, ce qui le mena tard dans la nuit.
La réponse était arrivée le lendemain, confirmant sa proposition. Expédiant les affaires les plus urgentes, le Leostilla fit préparer son cheval pour se rendre sur Annecy le plus rapidement possible. Ses ordres étaient lancés pour que son travail soit relayé lors de son séjour. Lors des pauses, le Castellar était plongé dans des listes qu'on lui faisait parvenir. Une nouvelle lettre arriva et, alors qu'Annecy était sous la menace de quelques sombres individus, Laurent imagina les pires des scénarios. Il expliqua à la jeune fille d'être prudente dans sa réponse avant de laisser aller l'oiseau qui servit de coursier puis il pressa sa monture pour arriver dans la nuit suivante. Il se maudit d'avoir promis de garder le secret de l'arrivée de la jeune fille à ses parents, surtout que son père n'était autre que son ami Pierre von Kolspinne.
Cravachée jusqu'à le quasi épuisement, le cheval avait les nasaux fumants. La neige avait rendu l'arrivée plus difficile que prévu. Ayant l'adresse de l'auberge où la jeune Diane s'était installée, le Castellar s'y rendit sans attendre. Le silence était présent dans l'auberge encore endormie. Pour ne pas brusquer la jeune Valendras, Laurent s'attabla dans un coin de la salle, patientant jusqu'à la levée du jour, l'arme prête au moindre faux pas d'individus louches.
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