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[RP]***L'eau fait pleurer, le vin chanter*

Gloria.fechter

Rajout Balise. Vous n'aimez pas baliser vos topics selon ce qui et demandé? C'est joli pourtant, ca fait tout propre je trouve.{Cat_eyes}

...Et elles danse−tèrent tôt diguedam tralala
Et elles danse−tèrent tôt,
Dessus un pont de verre
Dessus un pont de verre...

C’était une douce soirée, prémices d’un bel été à venir, les peaux les plus laiteuses rougissaient déjà de la chaleur du soir. Dans le lointain déclinait le soleil et longeant les remparts de l’intérieur, Gloria regagnait l’auberge pour la nuit. La blonde était de très bonne humeur, elle avait mangé et bu en bonne compagnie après une journée de labeur et d'entraînement. C’était donc le coeur léger que la Fechter déambulait, le visage rosi de vin et d’effort. Pour marquer sa joyeuseté, elle poussa même la chansonnette de sa voix claire:

...Par ici passa diguedam tralala
Par ici passa
Le beau roi d'Angleterre
Le beau roi d’Angleterre…

Quelques pas de danses, les braies souples se gonflèrent quand les genoux plièrent, les bottes claquèrent des talons sur les pavés. Un léger rire fusa entre deux couplets lorsqu’elle se pencha pour récupérer un bâton sur le chemin.

...Prends ton épée claire diguedam tralala
Prends ton épée claire
Et moi ma quenouillette
Et moi ma quenouillette…

L’aspirante chevalier se mit en garde et effectua quelques passes pointant le bout de bois comme une épée. Il fallait avouer qu’elle était plus habile dans ses poses là que dans les chorégraphies.

...Maudit roi est mort diguedam tralala
Maudit roi est mort
Nous n'aurons plus de guerre
Nous n’aurons plus de guerre

La blonde finissait son chant le sourire aux lèvres, prête à franchir la porte de l’auberge quand son attention fut attirée...

*Proverbe français
**Paroles de 180 Pucelles de Belyscendre

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Ossianne

Habillement juchée sur un tonneau, une brune aux iris gris perle semblait profiter des derniers rayons du jour, toute peau offerte à leur douce chaleur. Toute peau offerte dans les limites de l’indécente décence bien-sûr… selon sa propre définition. Elle jetait quelques regards langoureux aux maris serrés de près par leur femme qui osaient glisser quelques regards concupiscents vers la peau dénudée.

Portée par les vents une voix parvint à ses oreilles, lui étirant un sourire. Les yeux mi-clos la brune tenta de discerner les paroles et finit par sauter de son perchoir pour suivre la voix. Cette dernière était douce à ses oreilles, quoique décevante, il s’agissait d’une femme. Désolée de ce constat, elle ne rencontrerait pas un charmant troubadour ce soir, elle suivit néanmoins la chansonnette, s’attachant cette fois aux paroles qui lui arrachèrent une grimace.

Une femme, qui donne dans le chant guerrier… elle s’attendait à trouver au bout de cette voix une baraque monumentale, aussi haute que large, engoncée dans sa boîte métallique, qui par miracle sans doute, eut été doté d’un charmant organe vocal. Au lieu de quoi, elle dénicha une espèce de crevette guillerette, certes aux allures toutes militaires, mais crevette néanmoins. Femme en devenir, selon les appréciations personnelles de la Brune.

Comme le chant s’était tu, la vagabonde fit quelques pas dans le dos de la blonde et détacha de son dos sa vièle avant d’en tirer quelques notes. Juste pour attirer l’attention. Et comme quelques regards interrogateurs se posèrent sur la musicienne, elle réitéra. Le chapelet de notes était d’une douceur incontestable et ce fut d’autant plus marquant quand d’une voix assurée et mélodieuse la Brune entonna :

Comme il avait le regarde lubrique,
Comme elle avait besoin de son fric,
Il lui offrit une place dans son lit,
Elle lui offrit une nuit d’paradis.

Comme il s’enfumait après sa pipe,
Comme elle achevait son jeu de lippe,
Il s’endormit comme un bienheureux,
Elle fuit dépouillant le malheureux

Sache ami, que si celle-ci loue ses fesses,
Sache ami que si lui se confesse,
Elle chevauchera d’autres sarisses,
Il écartera bien d’autres cuisses.

Le sourire éloquent qui ourlait les lèvres de la brune mit un point final à son chant, qui semblait faire rire certains et offusquer les autres. Mission réussie, elle passa parmi les mélomanes en herbes… en mauvaises herbes plutôt, et fit tinter une petite caissette d’étain dans l’espoir de recueillir quelques menues piécettes. Une fois fait, elle vint camper ses formes de femme que l’on devinait fort bien devant la blonde.

Je m’appelle Ossianne. Et ça, c’est une chanson !

Gloria.fechter

Quelques notes grinçantes interpellèrent Gloria sur le point d'entrer dans l'auberge. La tête lui tournait légèrement, l'alcool la grisait. Elle s'enthousiasma d'un possible spectacle de rue et sur ses lippes teintées de vin se dessina en un sourire niais au départ de la mélodie. Quelques pas un peu chancelant pour se rapprocher, la blonde ne fut pas la seule à s'agiter et bientôt un petit attroupement se forma autour de la musicienne. La Fechter dodelinait en rythme, frappant du plat de sa paume sur sa cuisse quand la mélodieuse voix de la jeune femme entonna. Des frissons parcourut l'échine de la jeune pousse en état d'ébriété avancé. Quelle voix! Puis les traits se décomposèrent au fur et à mesure des paroles prononcées.

Si le chant était aussi beau que les paroles étaient grivoises. Gloria fut gênée d'apprécier cette "oeuvre", elle plaqua ses paumes contre ses lèvres et ria nerveusement dans ses mains. S'il n'y avait pas eu d'ivresse, l'aspirante chevalier se serait tout bonnement enfuie, choquée, le teint pivoine mais le vin aidant, là voilà qui partit dans un fou-rire. La mélodie s'acheva dans les rires et les offuscations, Gloria faisait partie des premiers. Certains applaudirent, d'autres tournèrent aussitôt les talons. La Fechter, quand à elle, essuya les larmes de joie perlant aux coins de ses yeux luisants quand la plantureuse artiste vint se présenter à elle avec sa caissette.

La jeune pousse éméchée l'accueillit d'un large sourire et la salua d'une voix visiblement enchantée:

Quelle voix, Ossianne! Ravie de faire votre connaissance! Je me nomme Gloria, Gloria Fechter pour vous servir.

Petite inclinaison de tête puis la blonde reprit:

Quelle chanson, Seigneur... Vous composez vous-même? Et...hum...vous faites dans d'autres registres? Parce que, c'est un peu paillard tout de même... Vous allez en jouer une autre? Ou peut-être que vous avez soif? Je vous offre en verre?

Le monologue confus de la jeune pousse en état vacillant entre l'admiration et la confusion. On sentait clairement la gêne d'avoir apprécier le morceau mais l'alcool désinhibant la bonne conscience semblait avoir moins d'impact sur le comportement de l'aspirante chevalier.

Pour finir, elle désigna l'auberge dans leur dos et ajouta:

Leur vin est passable, je vous promets!
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**Paroles de 180 Pucelles de Belyscendre

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