Elebore
La conversation fut entamée, plus ou moins. Elébore n'y accordait pas une importance démesurée, ayant bien compris que Matt n'était pas du genre bavard. Le voyage se fit à un rythme soutenu, et elle n'avait rien contre, n'aimant pas spécialement dormir dans le fossé. Cela semblait également arranger son compagnon de voyage qui voulait retrouver son frère-mais-pas-vraiment en Artois, et elle tenta bien des fois d'en savoir un peu plus. Ils pouvaient également partager les frais, ce qui n'était pas du luxe.
Un soir, installés devant un feu de camp, Elebore tentait de se réchauffer un peu après avoir été trempé par la pluie. Elle félicita Matt pour leur avoir trouvé un abri de fortune, et pour son idée les mettant à l'abri de la pluie, du moins un peu. Il lui posa des questions plus personnelles. Elle avait bien senti qu'il n'aimait pas parler de lui, et tâchait de ne pas se montrer trop curieuse.
Elebore saisit une mèche de ses propres cheveux, pour les regarder à la lumière du feu.
Mes cheveux, c'est ceux de mon père... Il avait déjà les cheveux gris à quinze ans, et tout le monde pensait, dans la caravane marchande, qu'il était malade ou qu'il avait pu être victime d'une malédiction d'un sorcier turque ou chinois !
Et ma mère a une magniiiiifique chevelure brune, dont je n'ai pas hérité... La poisse quoi !
Et pour les Flandres, j'ai entendu dire qu'il y avait beaucoup de sièges de compagnies marchandes, et je me dis qu'il ne serait pas trop dur pour moi d'y trouver du travail... Ou peut-être ferai-je autre chose, je ne sais pas !
Elebore ne semblait pas inquiète pour son avenir, elle abordait toujours les choses avec circonspection et une certaine distance, et ne doutait pas qu'elle retomberait sur ses pattes, comme un chat.
Ce fut cette nuit-là, alors qu'ils n'avaient pas l'abri de l'auberge, et que le climat était horrible, qu'ils se firent rançonner. La poisse quoi, encore !
Un soir, installés devant un feu de camp, Elebore tentait de se réchauffer un peu après avoir été trempé par la pluie. Elle félicita Matt pour leur avoir trouvé un abri de fortune, et pour son idée les mettant à l'abri de la pluie, du moins un peu. Il lui posa des questions plus personnelles. Elle avait bien senti qu'il n'aimait pas parler de lui, et tâchait de ne pas se montrer trop curieuse.
Elebore saisit une mèche de ses propres cheveux, pour les regarder à la lumière du feu.
Mes cheveux, c'est ceux de mon père... Il avait déjà les cheveux gris à quinze ans, et tout le monde pensait, dans la caravane marchande, qu'il était malade ou qu'il avait pu être victime d'une malédiction d'un sorcier turque ou chinois !
Et ma mère a une magniiiiifique chevelure brune, dont je n'ai pas hérité... La poisse quoi !
Et pour les Flandres, j'ai entendu dire qu'il y avait beaucoup de sièges de compagnies marchandes, et je me dis qu'il ne serait pas trop dur pour moi d'y trouver du travail... Ou peut-être ferai-je autre chose, je ne sais pas !
Elebore ne semblait pas inquiète pour son avenir, elle abordait toujours les choses avec circonspection et une certaine distance, et ne doutait pas qu'elle retomberait sur ses pattes, comme un chat.
Ce fut cette nuit-là, alors qu'ils n'avaient pas l'abri de l'auberge, et que le climat était horrible, qu'ils se firent rançonner. La poisse quoi, encore !