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Dernier volet de la vengeance licorneuse face à la haine écarlate... Attention aux âmes sensibles.

[RP]L'ombre rencontre l'ombre... pour que la lumière soit.

Cerridween
[ HRP : Ce rp se déroule la nuit après le marquage au fer rouge de Jules le Vagabond. ]

Nuit noire...

Nuit noire sur Limoges. Les cloches des monastères ont sonné complies depuis quelques temps. La lune s'accroche de quelques nuages pendant que les étoiles scintillent silencieusement.

Dans les rues serpentent des flammes. Des torches qui se faufilent dans les ruelles sombres et désertes. Elles se sont allumées à la sortie du château comtal et défilent. Dans un cliquetis d'armes et un silence religieux.

Cerridween est en noir comme à son habitude. Avec son arsenal habituel , épée, dague et couteau et un gambison. Mutique. Les ordres avaient été donnés avant de partir à tous les hommes sous l'autorité d'Adrian, gardes de la vicomté d'Isles. Un détachement de quinzes hommes l'encadrant. Pas un mot. L'itinéraire était déjà connu et reconnu par la maitre d'arme. Pas un mot sur la mission du soir sous peine de se voir la langue arrachée. Pas une allusion. Pas un manquement. Rigueur militaire pour ce qui semble être l'épilogue, la fin tout du moins elle l'espère, de cette mission qui dure depuis trop longtemps.

Les yeux verts cherchent à travers la pénombre et la lumière mouvante des flammes. Devant elle la silhouette d'Adrian. L'écuyer est devenu encore plus silencieux ces derniers mois et il n'était pourtant déjà pas prolixe en paroles. La tempête dans son crâne venait de se lever et risquait de ne pas se calmer d'un moment. Elle laissait faire. Elle ne voulait pas intervenir dans ses réflexions et ses dilemmes. Il était le seul à pouvoir choisir. Rester définitivement ou fuir. Choisir sa vie de Licorne ou sa vie de petit noble qu'il menait avant de la connaître. Il avait le temps... elle aussi. Il allait engager une vie. Mieux valait qu'il ait pleinement pris le temps de peser le pour et le contre. Près de lui, Rufus. L'homme de main de l'écuyer. Drôle de personnage. Aussi silencieux, si ce n'est plus, que son maitre. Des yeux fouinants, aux aguets. Observateur et calculateur. Passé qui semble aussi opaque que des flots de marais. Ancien homme de main du Destructeur de ce qu'elle a cru comprendre. Un homme dévoué au nom qu'il a servi et qui lâche rarement Adrian d'une semelle. Il lui est utile. Elle accepte. Elle ne juge pas.

Derrière l'homme et l'adolescent.... Lui. Les émeraudes de la Pivoine détaillent le dos vouté devant elle.

Le rouquin. Jules. Marchant difficilement. La clef de l'énigme si la Pivoine a bien rassemblé toutes les pièces du puzzle. La marque au fer suintait quand elle l'a sorti des cachots. Ses yeux sont cernés d'un bleu sombre et ses traits blanchâtres. Des yeux qui trahissent un sentiment de haine qui flambe et le consume au delà de harassement et de la douleur. C'est lui qu'elle vient chercher pour l'interroger. Elle a prit ses précautions la Pivoine. Elle sait maintenant qu'il est connu des bas fonds et qu'il a des alliés puissants. Des alliés qui paient en monnaie sonnante et trébuchante et en quantité, des alliés peuvent se procurer des armes destructrices, des alliés de l'ombre, qui restent des chimères et des silhouettes fantomatiques bien qu'elle connaissent leurs surnoms. Les gardes d'Isles encadrent le quatuor, armés pour la plupart d'armes d'hast et d'une épée à la ceinture. Elle a passé elle-même une corde maintenue par un nœud coulant autour de son cou, corde qui vient se perdre entre ses poignets, ses mains croisées sur la poitrine attachées par l'extrémité de ce lien mortel. Un mouvement de trop et il s'étranglera de lui-même. Un geste de trop et dix-huit lames qui se lèveront à sa portée. Un cri et le bâillon qui est à la ceinture de la rousse se porte immédiatement à ses lèvres à l'en étouffer.

La destination de cette excursion nocturne est l'hôtel particulier d'Enguerrand de Lazare. Le but... savoir. Savoir avec exactitude. La teneur d'une Haine, qui écarlate de sang, a tué celui qui doit être selon les réponses qu'il donnera, vengé à sa juste mesure.

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Juleslevagabond
[ Lune sacrée ]


Ténèbres qui s'emparent de la clarté apaisante de la lune céleste. L'encre noire pénètre chaque pierre de la capitale limousine, les nuages voilures ou masques des sombres présages...

Même ce repos des yeux il n'en aura pas droit. La Nature elle même est contre lui. Plus d'issue, plus de douceur, plus de joie. Un homme encore jeune pour être plongé dans le fleuve indomptable de la haine rouge sang.

La marque lui brûle affreusement tout son dos, relié à la colonne de vie. Pilier unique de la bonne conscience fissuré...
Voilà une bien belle justice de l'Homme ; La loi du talion : Œil pour œil, dent pour dent... Mais encore fallait-il savoir qui était le vrai précurseur à ces horreurs. Et cela il ne le sait que trop bien le rouquin... Ou plus.

La douleur était telle qu'elle s'était emparée de son corps tout entier, jusqu'à même son esprit. Aucune réflexion logique possible. L'assassin marche tel un funambule sur un fil tissé par Némésis, ses gardiens de pierre l'entourant, dont deux au devant avec une lueur inqualifiable, une aura mêlant le violet au noir...

L'un des deux est assez petit et faible d'apparence, un apprenti-démon peut être ? Que faisait-il là au milieu d'un tel attroupement ? Plutôt silencieux et perdu le gamin... Mais ça Jules ne le sait pas, ni même ne le voit.
Le rouquin avance, sans fierté, sans savoir, sans bravoure, sans mimique, sans regard fusilleur... Sans vie. Une coquille pleine de rancœur... Le Jules sergent, barbier, maire, moustiérois, patriotique, protecteur n'est plus. Il ne l'a plus été depuis qu'il avait pris cette décision de toute façon.

"L'Autre" avait enfin reprit le dessus. Celui qui survit, se bat avec ardeur, réfléchissant peu aux conséquences si cela lui convient... Celui qui brise les os, tranche et fait jaillir le précieux et vital liquide de la vie. Un seul objectif, une seule peur, plusieurs ennemis...

Et ceux là sont bien pires qu'il ne l'aurait imaginé. Et ce monde dans lequel il se trouve... A marcher ainsi dans une mer opaque, où les seules lumières sont les deux démons du devant, et ces yeux... Ces yeux qui le percent... Qui tentent l'impossible à son sujet. Le définir. Le comprendre... Foutaises ! Folie pareille à la sienne. Celui qui comprendra un dégénéré ne peut en être qu'un autre !

Alors il ne regarde même plus au loin, ne tente plus de gestes inutiles face aux vicieux filins de l'ange déchu et ses diables d'armes. Il fixe ses pieds sur ce sol brumeux et bizarrement froid. Il n'a pas peur. Il commence à se résigner. Peut être vraiment n'est il fait que pour vivre dans une abysse... Peut être pas. Mais comment penser et voir la réalité des choses quand un monstre limousin vous assène un sceau maudit que l'on gardera à vie, un sceau qui à son emplacement-ci... Lui fait perdre la tête.

Est-ce qu'un jour il sortira de ce cauchemar qui ne fait qu'apparemment débuter ?... Est ce que ce soudain bruit de verrou sonne le glas ou la liberté ?...

Il ne le sait. Marcher. Marcher et se taire ; Et survivre... Survivre pour cet objectif. Cette femme...

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