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[RP - Ouvert] 2 Rue des Coquelicots

Lylie_blanche


Au cœur de la ville, au croisement de ces auberges et lupanars improvisés de Montpellier, se trouve un quartier plus tranquille. Une bâtisse modeste sur trois étages qui loue des chambres à qui en a les moyens et dont le rez-de chaussé a été aménagé en auberge. La façade, reconnaissable, est composée de pans de bois dont deux d'entre eux sont recouverts d'ocre jaune. C'est donc à l'intérieur de cet établissement, au 3ème étage, que Lylie a loué cette chambre pour y installer ses quartiers. 

Ainsi perchée, les toits de la ville parfois se dessinent, tandis que d'autres, encore trop fièrement érigés, lui font face. La chambre est divisée en deux pans. Celui de gauche servant au coucher, comprend, un lit confortable bien que modeste, recouvert d'étoffes, une vasque et une table de chevet. Celui de droite, séparé de son acolyte par deux paravents est converti en salle d'eau. Baquet en bois et petite armoire comprenant dans ses tiroirs : Sels, huiles, de plantes saponaires, linges..

C'est dans cette chambre, que Lylie reçoit associés, amis mais surtout clients. Un lieu calme, à l'abri des regards, qu'elle peut verrouiller à sa guise pour éviter l'entrée intempestive de voyeurs. Depuis sa déconvenue, cette Nuit, deux gardes se relaient à tour de rôle devant la porte. L'un venu des Abysses, l'autre du Port partageant une mission commune, celle d'éviter que nouvelle cicatrice ne se porte au derme Renard.

C'est donc dans cette chambre, aux lueurs tamisées et intimistes que Lylie reçoit et se gorge de vice et de stupre. D'ailleurs, idée avait émergée, encouragée par le talent d'un Poète et désormais, trône sur l'un des murs, un poème grivois, d'un Associé Nev'ois.


𝐿'𝑒́𝑡𝑜𝑓𝑓𝑒 𝑣𝑎𝑝𝑜𝑟𝑒𝑢𝑠𝑒 𝑡𝑜𝑚𝑏𝑒 𝑎̀ 𝑚𝑒𝑠 𝑐𝘩𝑒𝑣𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠
𝑇𝑜𝑢𝑡𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒̀𝑟𝑒 𝑙𝑖𝑣𝑟𝑒́𝑒 𝑎𝑢𝑥 𝑓𝑎𝑖𝑠𝑐𝑒𝑎𝑢𝑥, 𝑡𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑔𝑎𝑟𝑑𝑠
𝐽𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑡𝑒 𝑙𝑎𝑛𝑔𝑜𝑢𝑟𝑒𝑢𝑠𝑒, 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑏𝑒𝑠 𝑔𝑎𝑙𝑏𝑒́𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑙𝑙𝑒
𝑆𝑢𝑟 𝑚𝑜𝑖 𝑠𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑚𝑒̀𝑛𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑡 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑠'𝑒́𝑔𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡

𝐶𝑎𝑚𝑏𝑟𝑢𝑟𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒 𝑜𝑓𝑓𝑒𝑟𝑡𝑒, 𝑗𝑒 𝑑𝑒𝑣𝑖𝑒𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑐𝘩𝑎̂𝑡𝑜𝑛
𝑄𝑢𝑖 𝑠'𝑒́𝑡𝑖𝑟𝑒 ; 𝑣𝑜𝑖𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑐𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑟𝑒̂𝑡𝑒
𝑅𝑜𝑛𝑑𝑒, 𝑓𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒, 𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑒, 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑣𝑒𝑢𝑡 𝑡𝑎 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛
𝐿𝑎 𝑣𝑖𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑠𝑎𝑢𝑣𝑎𝑔𝑒𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑎 𝑚𝑎̂𝑙𝑒 𝑏𝑒̂𝑡𝑒

𝐽𝑒 𝑚'𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑐𝘩𝑒 𝑎̀ 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑒𝑛𝑡, 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑖𝑛 𝑝𝑎𝑡𝑒𝑙𝑖𝑛𝑒
𝑆𝑎𝑖𝑡 𝑐𝘩𝑜𝑦𝑒𝑟 𝑙'𝑎𝑛𝑖𝑚𝑎𝑙 𝑒𝑡 𝑑𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑟 𝑠𝑜𝑛 𝑜𝑟𝑔𝑢𝑒𝑖𝑙
𝑃𝑟𝑖𝑠𝑜𝑛𝑛𝑖𝑒𝑟 𝑑'𝑢𝑛𝑒 𝑔𝑜𝑟𝑔𝑒, 𝑖𝑙 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑖𝑡 𝑒𝑡 𝑐𝑢𝑙𝑚𝑖𝑛𝑒
𝑆𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑙𝑒̀𝑣𝑟𝑒𝑠 𝑠𝑎𝑣𝑜𝑢𝑟𝑒𝑢𝑠𝑒𝑠 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑖𝑙 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙

𝑃𝑎𝑢𝑚𝑒𝑠 𝑑'𝑒𝑚𝑝𝑟𝑖𝑠𝑒, 𝑝𝑎𝑢𝑚𝑒𝑠 𝑒́𝑝𝑟𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑎̀ 𝑚𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠
𝐶𝑎𝑝𝑡𝑢𝑟𝑒́, 𝑡𝑒𝑠 𝑐𝑎𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑠 𝑠'𝑎𝑡𝑡𝑎𝑟𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑐𝘩𝑢𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑙𝑜𝑚𝑏𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠
𝑃𝑙𝑜𝑛𝑔𝑒𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑒́𝑙𝑖𝑐𝑖𝑒𝑢𝑠𝑒𝑠, 𝑐𝑜𝑒𝑢𝑟 𝘩𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒
𝐴 𝑡𝑜𝑖 𝑐𝑒 𝑣𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑠𝑜𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑎̀ 𝑚𝑎 𝑐𝑟𝑖𝑛𝑖𝑒̀𝑟𝑒

𝑇𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒, 𝑠𝑜𝑢𝑚𝑖𝑠𝑒, 𝑖𝑛𝑑𝑒́𝑐𝑒𝑛𝑡𝑒, 𝑖𝑛𝑠𝑎𝑡𝑖𝑎𝑏𝑙𝑒
𝑅𝑒𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠𝑒-𝑚𝑜𝑖, 𝑓𝑎𝑖𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑣𝑒𝑢𝑥
𝑉𝑖𝑒𝑛𝑠 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑚𝑜𝑖 𝑐𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑖𝑠𝑖𝑟 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑎𝑏𝑙𝑒
𝐷𝑒𝑠 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑠 𝑐𝑟𝑖𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑖𝑠𝑖𝑟 𝑑𝑒́𝑐𝘩𝑖𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑖𝑒𝑢𝑥


Qu'entre donc dans l'alcôve, les vices et les écus.


_________________
Nevgerel
Invitation et rendez-vous accordés, le Nevoureusement-vôtre, atours fins passés pour l'occasion, s'était finalement porté jusqu'à l'adresse des Coquelicots. Très certainement que la badauderie des parages observerait sa visite selon un sourire à la fois lassé et sarcastique l'associant parmi la liste des autres à la portion particulière des plus nigauds se sentant par inexpérience dans l'obligation de traîter une courtisane avec les égards d'une dame.
Point n'était cependant sa motivation ; mais le verseau étant cette semaine entré tout soudain dans la Constellation de la Vilaine Patate, Nevgerel était fort en retard.
Aussi pour acmée de la figure du Grand Niais, tenait-il à bouts de doigts le paquet reconnaissable d'une des meilleures pâtisseries de la ville.

Et c'est ainsi que, à l'instar de tant d'autres quoique pour des raisons forts différentes, il fit l'abandon de sa réputation à la porte de l'établissement, en lui enjoignant fermement de rester sur place sans adresser la parole aux étrangers ni accepter le moindre cadeau de quiconque. Certes Nevgerel aurait fort bien pu se présenter sans sa réputation, car il faut bien reconnaître qu'il s'en servait fort peu, mais pour cette raison ci aussi, elle était encore comme neuve et ne pouvait être omise dans l'assortiment des atours déjà évoqués.

Il grimpa prestement les marches, fredonnant doucement – la période étant curieusement dévolues aux chansons – "elle était belle nue sur son lit, Lylie, elle était belle vue de l'envie, Lylie, dessous un voile couleur bleuet, aux fanfreluches distinguées, où se susurre la poésie..." (*).


Toc, toc, toc !... Bonjour Lylie, voici venu le temps des pires et des vlans ! Au vice du névant, c'est tous les jours le printemps ! C'est le plaisir joyeux, des panpans joyeux, des pervers gentils, oui c'est le paradis !


(* sur Lily de Pierre Perret)
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