Ode...
O fortune
Comme la lune
Tu es variable
Toujours croissante
Et décroissante
Quelque part en Magyar Királyság
Samedi 3 août 1467
Comme la lune
Tu es variable
Toujours croissante
Et décroissante
Quelque part en Magyar Királyság
Samedi 3 août 1467
- Le duo traverse la pampa hongroise suivant les traces de la Duduche, ils ont un jour de retard, il est prévu qu'ils se retrouvent tous à la prochaine ville qui se trouvera en Pologne.
Alors, ils voyagent de nuit, en début de journée, ils se reposent. Dans l'après midi ils conversent un long moment puis chacun vaque à ses occupations en se donnant rendez vous le soir pour poursuivre le voyage.
Cet après midi là, la jeune femme part en promenade avec son équidé pour quelques heures de pseudo liberté entre galop et trot, profiter les cheveux dans le vent de sa monture et des paysages sublimes qu'offre la nature.
Il fait chaud, il fait soif, pas une rivière à l'horizon, pas un point d'eau mais une grande ferme.
C'est vers cette dernière qu'Ode se dirige en ralentissant l'allure, passant du trot à un pas serein.
Deux gros chiens blancs viennent les accueillir et en s'en approchant, la jeune femme voit attendrie cinq chiots qui les suivent à bonne distance en jouant.
Les parents ne semblent pas agressifs, elle en a déjà vu des comme ceux là au cours de son voyage mais jamais vu de chiots qui ressemblent plus à des boules de poils qu'à des petits animaux. Quoi que petit, pas tant que ça. Le male doit pas peser loin de cinquante kilos et la femelle dix de moins mais de jolies bestiaux, alors les chiots ne sont pas minuscules même s'ils sont encore patauds.
Lentement, elle fait stationner son cheval avant de mettre pied à terre.
- ki megy oda?
- A nevem Ode, utazom és szomjas vagyok, a lómat is !
Son hongrois s'arrête à peu près à ces simples mots, la jeune Kerloc'h découvre le fermier qui vient vers elle en tentant de ne pas marcher sur les chiots qui trottinent devant lui. L'homme maugrée mais ça ne perturbe nullement les bestiaux qui viennent vers elle.
Le fermier l'invite à le suivre, les chiens à sa hauteur, les parents probablement sont salué d'une caresse gratouille entre les deux oreilles alors que les petits ne s'approchent pas d'elle pour le moment.
Guidée jusque l'abreuvoir, le fermier ne cesse de lui parler et elle tente au mieux de le comprendre et de lui répondre. Son équidé s'abreuve longuement alors que l'homme d'âge mûr se rend au puits pour offrir à Ode de quoi se désaltérer.
Elle s'exprime de geste et du peu de vocabulaire hongrois qu'elle connait mais sait le remercier sincèrement en lui souriant.
Un chiot, plus téméraire que les autres ou tout simplement attiré par la jeune femme vient lui renifler les bottes et enfoui son museau entre ses cuisses.
Ode rit en s'accroupissant pour caresser le petit malou qui apprécie les caresses ce qui fait s'approcher d'autres chiots qu'il repousse jalousement.
- Ő választott téged!
- Hein?
Tout en s'amusant avec les chiots et particulièrement avec le premier venu à elle, la jeune femme tente de comprendre ce que l'homme lui baragouine quand ils sont rejoint par son épouse qui sourit en saluant la Kerloc'h.
Le couple l'invite à entrer dans leur habitation afin de lui offrir de quoi se sustenter sans arrêter de lui parler.
Les chiens n'entrent pas à l'intérieur pourtant le chiot pleure à l'entrer devant la porte ce qui fait rire le couple qui prend le temps d'expliquer à Ode où elle se trouve et qui ils sont.
En partageant un morceau avec eux, la jeune femme tent de les comprendre au mieux et papote ave ceux doucement. Son regard est attiré vers l'extérieur où l'attend toujours le chiot et elle leur demande si il est à vendre.
Elle comprend que la plupart seront donné aux fermes alentours car ils sont de bons gardiens de troupeau et de maison, mais ils n'ont rien contre lui en laisser un.
Aussi la négociation est assez rapide, et la jeune femme leur donne ce qu'il lui reste dans sa bourse pour l'obtention du chiot qui est sevré et en âge de quitter ses parents, ils refusent autant d'argent et lui en garde juste un peu pour ne pas la vexer plus que parce qu'ils escomptaient le vendre.
Les fermiers la raccompagnent dehors, le petit malou lui fait la fête.
Ils retournent vers l'abreuvoir pour récuperer son équidé, puis l'accompagnent à l'entrée de leur domaine humble mais agréable.
Ode remonte sur sa monture, l'homme lui tend le chiot qu'elle pose devant elle, quelques mots échangés, et ils se séparent.
Le chiot voyagera dans sa charrette mais pour l'instant elle n'a pas d'autre choix que celui ci pour le transporter.
La jeune femme remercie le couple pour son hospitalité, étrangement les parents canins ne disent rien alors que les frères et soeurs de sa nouvelle acquisition tournent autour du cheval. Un dernier au revoir, un signe de la main et la voilà qui s'éloigne tranquillement non sans se retourner pour leur faire un grand signe de la main.
L'hospitalité hongroise n'est plus à prouver.
La jeune femme rejoint l'ami qui s'amuse de cette acquisition mais en même temps avoue qu'avec pareil bestiaux, elle sera bien gardé!
Le malou dans la charrette, il est temps de reprendre la route pour passer la frontière hongroise et se retrouver en Pologne en milieu de nuit.
Księstwo krakowskie Dimanche 4 Août 1467
- Les paysages ont peu changé, ils sont toujours aussi beaux mais désormais ils sont en Pologne.
Dans une dizaine de jours, si tout se passe bien, ils seront sur l'Horizon pour rentrer sur Tréguier.
Début septembre, ils pourraient être en Bretagne!
Même si Ode sait d'ores et déjà qu'elle repartira assez rapidement en voyage avec son ami.
Pour le moment, la jeune femme profite de chaque instant passé de ce périple qui restera à jamais gravé dans sa mémoire.
En ce dimanche, la jeune femme prend le temps de jouer avec le chiot qui doit peser déjà pas loin de cinq kilos alors qu'il doit avoir trois ou quatre mois à peine, joli bébé.
La jeune Kerloc'h sait qu'il lui faudra lui trouver un prénom, Ambre la petite chienne qu'elle avait avec Nathaniel resterait avec lui et les enfants auxquels elle est grandement attachée. Lui, ce nounours blanc la suivra partout à compter de ce jour sauf qu'il lui faut un prénom et là... Odinette l'observe afin de lui en trouver un qui correspondrait à son caractère.
Le soir, le chiot devra rester sage dans la charrette pour le voyage alors qu'ils ne seront qu'à un jour ou deux de la prochaine ville où ils retrouveront le reste du groupe.
En attendant, elle profite de le câliner, de l'apprivoiser, de s'occuper de ce joli animal très câlin et apparemment assez possessif.
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