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[RP Ouvert]T'es perdu petit ?

Mouche..
Ces derniers temps, Mouche passait ses journées à chercher des gens.
Après quelqu'un pour lui labourer son champ, elle avait cherché ensuite plusieurs fois un homme barbu qui ne parle pas ainsi qu'un sac de maïs. L'affaire avait finie par être lâchée, et elle s'était retrouvée dans une histoire rocambolesque dont elle ne s'était sortie que grâce à l'objet de ses problèmes.

Le dit chevalier, sauveur de ses dames, enfin du garçon que prétendait être Mouche - sa petite poitrine engoncée et aplatie sous sa chemise et ses cheveux noués en queue de cheval, ainsi que sa taille fine et petite suffisait à rouler dans la farine la plupart des gens qu'elle croisait, du moment qu'elle avait pas envie de pisser - ce chevalier lui avait dit de la rejoindre, ici, à Montpellier.

Rien que le lieu fichait une nervosité ambiante à ce personnage naïf comme ses pieds, dû à la proximité de l'eau et au rapprochement de sa lignée familiale. Même le nom de cette ville, fallait-il dire Montpéllier ou Montpeullier ? Hein déjà ?

En plus y'avait des mouettes, et des chiens, et plein de monde. Elle quitta vite les abords de la flotte pour s'enfoncer dans la ville au petit bonheur. Parce qu'avec tout ça, son cerveau était au point mort, et y'avait pas moyen de se rappeler le nom du dit chevalier hibouté, et encore moins l'endroit convenu. Evidemment, ça aurait été trop facile de tomber dessus par le plus grand des hasards. La description laissait aussi à désirer et la conduisait toujours plus profondément, certainement dans la mauvaise direction qui plus est.

Vous avez pas vu un chevalier qui pue ? Avec un truc mort sur la tête ?
Ah, par là ?
Ah bon d'accord.


Si le ratio de gens puant augmentait certainement à mesure qu'elle suivait les indications des badauds, son courage baissait au fur et à mesure que la nuit tombait et qu'elle perdait la notion des chemins et du temps.

Bon, elle était perdue. Mais où ? Pas dans le quartier bourgeois, ça. Elle pila donc net et leva le nez. C'était bien sa veine, le ciel était nuageux, sans lune, parfait pour faire les plus jolies rencontres champêtres.
Elle n'osait plus demander son chemin aux gens à proximité, car entre l'ivrogne ou l'homme à l'oeil torve, sa nervosité ne faisait qu'augmenter.

Et voilà Mouche, t'as encore réussi à te fourrer dans les ennuis. Pour changer bécasse.
Minah
[Avec des vrais morceaux de chevalier qui pue avec un truc mort sur la tête dedans]

Minah se plaisait bien à Montpellier, peu importe comment ça se prononce.
Déjà, elle avait retrouvé son pote Arnauld, même s'il fallait encore lui courir après on-ne-sait-où. Et puis elle s'était fait de nouveaux amis. À L'Abyssale, Lylie avait recousu le trou de Philémon, Vladimir l'avait autorisée à graver un p'tit zizi sur le comptoir et elle avait aidé Adrian à lui démonter le bras en retour. Bref, elle s'éclatait comme un cochon lâché dans son auge.

Ne manquaient que deux choses à son bonheur.
D'une, que Perceval accepte de lui payer ce tonneau de whisky hors de prix.
De deux, que son futur écuyer/larbin/souffre-douleur pointe enfin le bout de son nez. Elle l'avait débauché dans une drôle de situation (enfin, drôle pour ceux qui étaient à l'autre bout des navets) et lui avait donné rendez-vous dans la ville, toute heureuse de se trouver enfin un sous-fifre. Mais elle commençait à déchanter. La cité était grande et à force d'attendre Mouche sans le voir arriver, N'a-qu'une-patte craignait qu'il se soit perdu. Ou pire, qu'il se soit débiné. Ce ne serait pas le premier d'une longue liste de larbins à foutre le camp en douce. Au moins, celui-ci avait l'air encore trop petiot pour courir la gueuse comme le dernier en date (que la chaude-pisse le patafiole).

Pour tromper son angoisse, la manchote s'était lancée dans l'une de ses trois* activités favorites : collecter des bestioles crevées.
Elle arpentait la ville à pattes, menant de son unique paluche le lourd cheval de trait qui tirait le temple à roulettes. Le temple était une merveille de mauvais goût, tout en sculptures représentant des animaux morts, capable de cracher des fumées colorées, et des flammes, à l'occasion. Minah l'utilisait lorsqu'elle prêchait sa bonne parole de Sainte Patronne des Bestioles Crevées, et on pouvait y faire tenir un nombre impressionnant de machins en état de décomposition avancée.

Le groin au ras de la fange, la hiboutée de la cervelle cherchait de nouveaux protégés très décédés.

Tu m'préviens s'tu vois que'que chose, Philémon. T'sais c'que j'aim'rais ? Du chat. Ça pourrit vite, un chat, j'en ai presque pu.

Elle traînaillait dans les alentours de l'Abyssale. Ce genre de quartier était toujours plein de trucs en train de pourrir dans le caniveau, parfois même pas encore morts. Et puis elle avait dit à Vladimir qu'elle lui montrerait le temple. Peut-être qu'elle pourrait en profiter pour prêcher un peu au passage... Il y avait toute une populace de mendigots là-dehors qui sentait assez le faisandé pour être sensible au charme olfactif de ses ouailles.

N'a-qu'une-patte prit une grande inspiration, et commença à brailler son boniment.


Oyez, oyez braves gens ! La Sainte Patronne des Bestioles Crevées v'z'offre sa bénédiction...


*Les deux autres étant de picoler et de se bastonner.
_________________

Modo au Challenge RP !
Nevgerel
Mon pagne !
Mes chaussettes !

C'est pas moi !


Les petites rues de Montpellier résonnaient des bruits vifs d'une cavalcade sous l'effet d'une étrange créature multicolore qui paraissait une boule aux mille pelages.

Mon bustier !
Ma cape !
Mon tablier !

C'est pas moi !... C'est... C'est Fredo !


Le nom fut veulement lâché alors que dans le sillage de la bête chamarrée et selon les détours de la traîne grossissante des atours, s'effondraient une à une les cordes à linge au milieu des passages. La réflexion avait été bien rapide, le Nevgredin n'allait quand même pas balancer le nom de Vladimir pour couvrir sa fuite, c'eut été bien trop dangereux.


Mon couffin !

Il était moche comme sa mère !

Il est là ! Le voleur, il est là !

Nan, chuis pas là, chuis caché ! Vous pouvez pas me voir !


La course allait sa vive allure tracée par la semaille des frusques perdues qui ralentissaient tout autant que guidaient les poursuivants. Le névilidé comprit qu'il lui fallait user d'un subterfuge pour sauver son évasion. Il obliqua à toutes jambes en direction de la rue des Coquelicots. Et là, sans plus de scrupule fit tomber la corde qui retenait le petit linge de Lylie. Le résultat ne se fit pas attendre ; les hommes se ruèrent sur les culottes, et les femmes à leurs suites se ruèrent sur eux.


Ah mais tu va lâcher ça, vieux bouc de sale pervers d'obsédé !

Aie, aie ! Mais c'est une culotte en dentelle à petits pois comme t'as jamais eu !

Hein ? Attends voir ! Jvais te montrer d'la dentelle sur ta trogne et t'auras du ptits pois plein ton pif, satyre !


La cohue fut des plus savoureuses, forêt de bras et de jambes agités par la tempête dans les gentils bruissements de "ouille", "argh", "hurf !" et autres bruits de la nature, dont le Moustajestique tira bien son parti pour s'escamper.

De retour au repaire et entouré de l'aide de vieux complices, Malaude, Fulbert Piroux et Félicien Geron, dont il sera sûrement plus amplement question une autre fois, il se mit à vêtir Bis, Bis la seconde biquette de Nevgerel, la Bisquette en somme, de sorte qu'elle prit l'allure d'un cheval de tournoi et fît la merveille dans les yeux d'un moutard. Le couffin monté en selle, les pièces de vêtements cousues en carapaçon de gala, et la tête de Bis recouverte d'un morceau de tablier découpé en casque justifiant la présence de cornes, il ne manquait plus d'un petit symbole guerrier pour habiller les oreilles.


Le neuneu, lele, lelele, le neu, le nounours et l'étoitoi, l'étoitoi, l'étoile, on en fait queque, quequoi, on en fait quoi ?, interrogea Fulbert qui était bègue.

L'ours est fait avec du symbole qu'il se dit dans de la force par l'avec de la nature comme il s'en va de ce qui revient, alors que de l'étoile telle qu'elle en brille de son dedans par la puissance du l'être duquel il se sait tout ce qu'il se doit !,
expliqua Félicien qui était philosophe sans avoir jamais été à l'école

C'est pour un apprenti-écuyer, ' suffira de dire que c'est un authentique palefroi-école avec un guide pour bien séparer la gauche de la droite,
conclut Malaude, qui était aussi pragmatique que sournoise.

L'oeuvre accomplie, Bis fut menée à l'endroit du rendez-vous prévu avec Nizam pour que le piège pût se tendre.


Datura.
    Machinchose !
    Je m'appelle Hugues d'moiselle ! Hugues ! J'vous l'ai dit cent fois d'jà !
    C'trop compliqué, c'est moche. Machinchose ça t'distingue, ça t'rend moins commun. Tu t'y feras.
    ...
    Bref. Ramène-moi ces p'tain d'vessies d'porc qu'on en finisse !

Je ne regarde même pas Hugues partir. Je n'ai tellement pas d'estime pour ce pauvre bougre, que j'oublie instantanément et son prénom et toute information importante ou non qu'il pourrait me communiquer. Ce brave garçon est à mes yeux juste ça : brave. Et ça n'a rien de bien glorieux. J'ai d'ailleurs si peu d'intérêt pour lui, que je ne l'entends même pas me traiter de peau de vache, de peste pourrie gâtée et d'autres sobriquets pour le moins bien mérités. Et même si je les avais entendus, je crois qu'ils m'auraient plu, au fond. Car toute démonstration d'attention, de haine ou de susceptibilité équivaut à un peu plus de pouvoir pour moi. Qu'importe d'être aimée ou non au final, ce qui compte, c'est de marquer non ? Le pire que l'on puisse me faire c'est de m'ignorer et ce sont souvent les personnes qui le font qui piquent mon intérêt... ou ceux qui savent juste esquiver mes piques pour me les renvoyer dans la tronche. Ceux-là aussi gagnent mon respect et étrangement, dans cette ville de Montpellier où je m'attendais à découvrir des culs nus à chaque taverne franchie, j'ai rencontré un petit groupe au répondant pour le moins bien élaboré. Mes allures de garce se sont vite cassées contre l'auto-dérision ou les répliques subtiles qui m'échappent totalement. Soyons francs : je manque totalement de subtilité. Je suis une grosse bourrine dans un corps de sauterelle. Une grande bouche qui l'ouvre beaucoup mais dont les actions ne suivent pas toujours, voire jamais derrière.

Je n'ai toujours voyagé qu'avec mes frangins. Je n'ai pas spécialement d'amis, car avec une fratrie de huit, c'est inutile de se lier avec l'extérieur. Si bien que j'ai idéalisé ma famille, je lui suis d'une loyauté sans faille. Je peux les insulter mais je déteste que d'autres le fassent - c'est d'ailleurs un point faible remarqué par mes rencontres qui ne se privent pas d'aller gratter de ce côté là-. J'ai aussi gagné mon boulard, cette très haute estime de moi que j'ai travaillé en étant la benjamine. Surprotégée tout en étant propulsée dans le monde crade des reventes de psychotropes, je me suis crée un caractère plutôt dégueulasse, il faut bien l'avouer. Je plains d'avance la personne qui voudrait se tenter une histoire avec moi parce que clairement, j'ai appris à m'aimer plus qu'à aimer les autres et je ferai toujours en sorte que mon cas soit une priorité. Et en parlant de priorité...


    Machinchose !
    ...
    P'tain il est où c'con ?! Machinchose !
    ...
    MACHINCHOSE PUTAIN DE MERDE ! !
    ...Oui ma d'moiselle ?
    Rapport'moi un coup à boire aussi, j'ai soif !
    Oui, tout d'suite !

J'ignore à ce moment précis que ce brave Hugues n'attendait que ça pour glisser une concoction fournie par l'une de mes récentes rencontres. Le larbin jubile sûrement en versant toute la fiole de filtre d'amour refilée par Nevgerel, dans mon verre de liqueur de prune qu'il me ramène tout sourire. Je ne tique même pas sur son rictus, estimant juste qu'il est sans doute un peu simple d'esprit et qu'il ne s'offusque pas de ma manière de parler. D'ailleurs, il n'a jamais été aussi sympathique qu'aujourd'hui, revenant déposer les vessies de porc bien propres comme je le lui avais demandé. J'avise, avec un regard professionnel, ma table où trône une grande bassine remplie de gnôle -avouons le : un mélange de divers culs de chopines, de bouteilles et d'alcool premier prix- macérée avec diverses plante odorantes : lavande, rose, jasmin, menthe, basilic, clous de girofle et même citron. Je ne suis pas parfumeuse, j'ai pas fait dans la subtilité, j'ai juste choisi de prendre les meilleures odeurs possibles pour les faire décanter dans l'alcool. Mon oeuvre se met en marche, je m'attaque au remplissage des vessies pour les recoudre de façon pas trop solide, les entassant dans une cagette en bois, couture vers le haut pour ne rien perdre du liquide parfumé. Mon travail de couturière enfin achevé, je prends enfin le temps de déguster mon verre, sans me douter que je suis sur le point de découvrir du haut de mes dix-huit ans, un nouveau sentiment d'ici quelques minutes. Le piège se peaufine, mais moi, je ne suis déjà plus en pleine possession de mes moyens. Amour, amour je t'aime tant...
_________________
Nizam_
    Un commis de boucherie se présenta à la porte du poète le plus verbeux de Montpellier. Il s'annonça en frappant de ses pognes grosses à entourer le cou d'un bœuf. Il y avait dans son tour d'épaules l'assurance qui manquait à sa voix. Peu habitué à sa condition de coursier, le brave garçon flanqua d'abord dans les mains du destinataire ce qui ressemblait à un paquet de bidoche. Il baragouina une espèce de français et d'occitan à la sauce montpelliéraine qui se traduisait de cette façon :

    « V'là votre commande... Particulière. Pis. Euh... L'bonjour. Tout y est. J'crois bien. 'Savez qu'on en vend pas à tour de bras, vous êtes sacrément chanceux, ça date de ce matin ! Il tétait 'core sa mère cette nuit, l'petiot. »

    Le commis faillit oublier de remettre un pli graissé par ses doigts. Il s'en alla avec la hâte des travailleurs des villes.
    A l'intérieur du paquet gisait une tête d'agneau écorchée. Le plus étrange était la queue touffue passée au travers de la mâchoire.

    Le pli contenait l'explication succincte :


    Citation:
    Ami,

    J'apprécie que tu aies la langue la plus pendue du royaume. Des insultes par l'entremise d'une moufette ne flattent pas ton talent.
    Quid de nos valeurs chevaleresques ?

    Sache que je prends soin de ta Bisquette. Le plan roule.

    Ont-ils correctement présenté la queue ? J'ai pensé que, celle-là au moins, tu pouvais la montrer au Poussin.

    Ton écuyer

__________


    Nizam n'était pas convaincu par la tactique audacieuse. Il avait brièvement partagé l'air de la sainte patronne des bestioles crevées : elle représentait ses ouailles à merveille. L'espèce de charrette à carcasses que ce messie des vers trimbalait n'intéresserait personne si on ne savait qui n'avait lancé la rumeur du trésor. Dénicher un objet de valeur relevait plus de la surprise que de la réussite. Ce qui avait persuadé l'homme d'armes, à défaut du butin et de la manœuvre, tenait en deux mots : cogne et marrade. Et les sales coups du poète flamand en regorgeaient.

    Préposé à l'enlèvement de l'écuyer de la Bestiole, tout avait été préparé pour l'attirer dans le traquenard comme une mouche dans le vinaigre. Le garçon ne respirait pas l'intelligence, mais il serait utile pour sceller le sort du temple du Puant. Nizam héla le mioche dans la rue, comme si la rencontre appartenait au hasard.


    « Oh gamin ! J'vais voir les canassons. S'tu veux ton excuse, c'est le moment ! »

    Le petit palefrin évitait les corvées de sa maîtresse. Tout le monde était ravi. Même la pouliche nevguisée qui les attendaient à l'arrière du rade à Cagouilles.
Nevgerel
Jour J moins quelques heures, sur le vieux port de Montpellier. Tout est calme alors que nul ne n'ignore tout sans même rien savoir. Un marché, un Nev, une brouette. Et un navire qui coule à l'horizon.



Bonjour madame, alors il est frais vot' poisson ? Bonjour mon bon monsieur, mais comment ça qu'il est frais, il est de première panière oui ! Ah tiens, je savais pas qu'il y avait des poissons verdâtres, ça s'appelle comment ? Ce fretin là ? ça grouille de partout près du port, on les appelle des Vladiballots. Quel drôle de nom, ça sort d'où ? Du port comme je viens d'vous dire, ça à cause que ça foisonne toujours à côté des qu'est-ce que les gens y jettent n'importe quoi dans des gros sacs. même que de ça que c'est qu'on a eu la chanson du pêcheur "Vladiballots au fond de l'eau faisait bander la canne à pêche il frétillait bien du goulot, comme ça qu'il l'a pris dans le derche! Ha! Ha! Vladiballot, Vladiballot est un salop !". Han, j'en veux plein, ça se mange comment ? C'est excellent avec des couteaux et un gerboir à loquet. Un gerboir à loquet ? Ah bin oui, c'est coriace cte bestiaux là, même en charpie ça continue de gigoter ; faut bien refermer le couvercle si vous voulez pas que ça vous remonte en pleine poire ! Merci du bon conseil ! ajoutez-moi quinze kilos de poulpes, ce sera parfait. C'est parti, alooors 18 de Vladiballots plus 27 de poulpes, plus 10 pour la petite histoire ; ça vous fera 55 écus ! 55 ? mais c'est du vol de grand chemin ! Mais vous croyez que ça fait quoi un pêcheur ? on les ramène pas le soir à l'étable pour qu'ils roupillent hein. 10 écus pour une histoire quand même ! Les bons contes font les bons amis.

Ainsi Nevgerel était devenu ami avec la poissonnière du vieux port. On sait pas tout, ça pouvait toujours servir.
Peut-être.
Un jour.
Lointain.
Mais grâce à cela, et c'était le plus important, Nevgerel savait qu'il ne s'était pas fait escroquer. Pas du tout du tout. Du tout.
Ainsi ramenait-il à charge de brouette ses précieuses acquisitions jusqu'à l'appartement de Méliane, lieu où tous les fils du puissant stratagème allaient se nouer.
Chemin faisant, pour lutter contre les fragrances portuaires que la fine bâche ne réfrénait pas, il chantait, marmonneux entre ses dents, pour se courage garder sans trop ébruiter ses intentions.


https://www.youtube.com/watch?v=eWkWCFzkOvU

Je suis l'brigandeur de Minah
Le gars qui s'pointe et qu'on ne revoit pas
J'vais lui rafler sa tannière
A ct'aumônière
Et j'y piquerai son magot
Planqué sous les charogneaux
J'ai pas peur des asticots
Mais si a' m'touche je beugle comme un veau
Ce soir c'est l'heure de la marave
A coups de salves
les coups foireux, ça va gicler
On f'ra la peau à son gibet
Jlui pique tout, jlui pique tout et pis jlui pique tout
Y a d'quoi dev'nir dingue
Tellement qu'ça schlingue
Jlui pique tout, jlui pique tout et pis jlui pique tout


Parvenu enfin à destination, c'était toute une surprise qui l'attendait. Une message, un cadeau. Un Nev heureux. Heureux et bientôt pétillant. Pétillant et bientôt jubileux. Il était bien visible à cette moustache frétillante, à cet éclat maroufle de l'iris et à cette figure que des siècles plus tard on eût pu ajouter à la sonde Voyager pour expliquer aux aliens le concept de rouerie ; bien visible que l'infâme Nevgerel avait pour le malheur de l'humanité été saisi d'une idée.
Il en fit part promptement à Moufette après les félicitations méritées pour le si beau message envoyé à Nizam, et l'accord ne tarda pas à poindre sur les manières de l'accomplir.


Il renvoya :

Citation:
Chevalier Ecuyer des Battoirs, terreur des dents du fond et protecteur des pommettes bleues,

Je savais pouvoir susciter ton génie en passant par le truchement de Moufette (opération qui n'a nécessité aucun contact, ne va pas tout comprendre de travers). Et mon intuition ne m'a pas trompée ; ton présent nous fournit l'accessoire qui manquait au plan. Nous serons fins prêts dans quelques heures.

Merci encore, tu es un héros !


Nev.
Meliane26
Quelques tours d’horloge dans un appartement discret, avant l’heure de (surement) mourir asphyxiés, ….


Les bouteilles sont sorties, le mais grillé aussi, ya plus qu’a. Il va bien falloir qu’ils établissent un plan d’action, digne de ce nom. Oui parce que les idées farfelues, il y en a hein, et qui changent tous les jours en plus, alors amomendonné, faut se décider et tenir le cap !

Ensuite, pour éviter d’attirer l’attention, faut se rassembler dans un endroit à l’abri des regards.
On oublie donc la taverne de Datura dict Moufette quand on l’aime bien, Nev, Nizam qui dorment où ça leur chante (d’ailleurs Mel nourrit de nombreux doutes sur la capacité de Nev à s’assoupir) et Nath qui garde jalousement l’endroit secret de sa turne.
Donc vous l’aurez deviné, il ne reste plus que l’appartement de Mel, acheté il y a…. pff, ça date d’une autre vie. Faut dire qu’elle a décidé de se ranger des carrosses, depuis un bon nombre de mois maintenant.

Cette histoire de vol d’un hypothétique trésor, qui appartiendrait à celle qui trimballe partout des bestioles crevées, elle le sent moyen, même si question odorat, elle est loin de se douter qu’elle est très en dessous de la réalité.
Le groupe a quand même préféré prévenir que guérir, alors les foulards gisent en un tas multicolore sur un coin de la table du salon. Vestiges sauvés in extremis de la folie du Moustajestique dans sa quête à travestir Bisquette. Même imbibés de gnôle suffiront-ils à épargner la mort par suffocation à nos compères ? Rien n’est moins sur !

Existe-t-il seulement ce trésor ? Rien n’est moins sûr ! Alors pourquoi a-t-elle acceptée ? Parce que ça lui rappellera le bon temps, et ça lui permettra de lutter contre l’indolence de l’été qui la gagne parfois.

Alors, assise dans un fauteuil, jambes ramenées sous elle, elle attend, se demandant qui se pointera le premier.

_________________
Mouche..
De Minah, Sainte Patronne des Bestioles Crevées, etc, pas la moindre trace. Il y avait bien des traces douteuses dans le coin, aussi quand une tête plus ou moins connue l'apostropha, c'est un soupir de soulagement qui la traversa.
Quelqu'un pour la sortir de ce guêpier où elle s'était fourré ! Miracle !

Si elle savait, elle n'aurait pas répondu avec tant d'empressement à cette demande, qui avait l'air des plus gentillette en apparence.
Comme elle avait une peur bleue des grands chevaux, les deux amis lui avaient proposé de lui montrer un poulain, bien plus petit, pour lui apprendre à s'occuper des chevaux et ainsi devenir le parfait écuyer pour devenir plus tard la parfaite légende.
Ou pas.

Ouais j'arrive !

Elle rattrapa rapidement le bougre, oubliant presque que c'était pas lui qu'elle cherchait. Pas lui du tout en fait.

Y s'appelle comment ? Il est grand comment ?

Ouais, hein, faut savoir s'il va l'écraser ou pas. On sait jamais hein.
Sans un regard sur la rue sordide qu'elle quittait, elle suivit, avec une confiance aveugle, les pas de Nizam.
Minah
[Pendant ce temps, complètement inconsciente des plans machiavéliques qui se trament dans son ombre]

Bande de connards ingrats ! J'vous crache à la gueule, v'là ! Rrrrrrk... pfiou !

Le mollard s'agglutina mollement aux lippes minahesques avant s'étaler sur une des ses bottes. Elle s'essuya le groin d'un revers du moignon, foudroyant du regard la ruelle désormais vide. Quelques minutes à ouvrir son claque-merde et tous les miséreux du coin avaient décampé, même le cul-de-jatte qui avait rampé dans la fange en hurlant « m'abandonnez pas, les gars ! ».
Bande. De. Connards. Ingrats. On se pétait le cul à leur entrer un peu de Sainteté dans le crâne, le respect et l'amour d'autrui (fût-il un peu faisandé) et ils se barraient tous. Des nobles aux gueux, pas un pour l'écouter répandre la bonne parole (et les tripes de ses ouailles). Sa Sainteté avait espéré que les mendiants étaient tombés assez bas pour ne plus se préoccuper de mineurs désagréments tels que « oh p'tain ça schlingue tell'ment qu'j'en ai l'pif qui saigne ! », « bleââââârgl... » ou « pitié, achevez-moi ! ».
La foi de certains était bien trop faible pour tolérer la lumière du Très-Haut. Les narines apparemment aussi.

N'a-qu'une-patte se laissa tomber sur la marche de son temple à roulettes et joua distraitement avec un morceau d'Edith-qu'est-réversible, la couleuvre morte pendue à son cou dans une chaussette rose.


J'aurais dû les faire cramer 'vec le lance-flammes, ces suppôts du Sans-Nom.

Au moins la rue était calme à présent. Elle pourrait faire un petit somme avant d'aller se biturer en taverne. Étendant les jambes sur une des statues à l'effigie d'un animal mort qui ornait le temple, Minah ferma les mirettes.
_________________

Modo au Challenge RP !
Felicien
Il était un Félicien Geron qui était grand. Mais aussi bien gras. A cela une générosité indéfectible de tout humain qu'il rencontrait et qui s'emparait vite de cette constatation ; tant que Félicien était occupé à se nourir, il ne parlait plus.
Maintenu presque constamment dans les effets d'un voeu de silence qui le conduisait d'une réplétion continue à une satiété heureuse, Félicien se tenait sur le chemin de la Vérité d'une manière qui aurait fait pâlir plus d'un moine. Car il faut ajouter que Félicien parcourait la vie sous le feu de deux passions : la philosophie transcandentale, et les nibards.
On ignore laquelle des deux fit naître l'autre, car les récits qu'il faisait à ceux trop pauvres pour l'alimenter ou trop curieux pour le retenir, n'avaient jamais la même chronologie. Toutefois, il était certain que Félicien avait vécu deux épiphanies ; l'une en découvrant Loloche, la petite lavandière du curé, oublieuse d'un décoletté fort lâche alors qu'à genoux elle battait le linge, et l'autre par le prêche d'un anachorète errant qui lui aurait tenu ces propos"La Vérité se découvre par le dévoilement de l'étant de l'Etre dans l'Etre de l'étant par la manière qu'il appartient à cet Etre d'être le sien propre".
Tout autre que Félicien aurait tourné les talons en vue d'une chope.
Mais pour lui, depuis lors, il était acquis qu'il suivrait la quête de l'Etre du sein des seins. On peut bien dire que le sein était son dada. Le dada sein ? S'était écrié un Germain, mais ça signifie "l'être là, là !" Révélation ô combien précieuse car les sein étant deux – sauf chez les Angevins – Félicien avait pu fonder la théorie du Da-sein qui était promise pour le futur de l'humanité à un fort beau succès.

Devenu l'ami de Nev dans des circonstances qu'on dira une autre fois, il prêta une oreille attentive à ce discours:

Mais, ne crois-tu pas, Félicien, que l'odeur, ça n'est jamais que l'étant d'un Etre ? Parce que s'il y a odeur, c'est bien qu'il y a quelque chose !... Maizalors avec une charogne, l'Etre, il est plus là, mais l'étant, il reste toujours !... Tu devrais aller voir Minah pour lui causer !

Le cas de conscience avait ébloui Félicien, il s'était donc rendu au lieu où la prêtresse tentait de répandre sa foi, acceptant de cette façon de s'assurer aussi que Minah ne déplacerait pas sa carriole.

Pénétrant la ruelle avec la prudence que l'on prendrait à franchir des sables mouvants, il s'avança vers le nuage d'infection tout curieux d'aborder peut-être de nouvelles révélations. Il lui tint ses mots selon cette élocution unique qui lui valait si bien son gras :


Ô grande prêtresse ! Est-ce est-il qu'il se serait par l'effet de ce qu'il se sait dans le parmi du Vrai qu'il s'entend si mieux par le nez qu'on le respire que l'Etre de la bête qui n'est plus s'en revient dans de l'étant comme retour de ce qui le fut dans le ce qui le l'est ?
Etre de n'être pas dedans les violences nasalogiques serait-il comme la preuve du Mystère qui se disparaît de la vue pour s'attendre dans le sublime de la Foi qui ne peut qu'on la douterait comme il en est tant et si plein pour le nez que la grandeur céleste nous en causerait de l'effroi ?



Après quoi il lui tendit comme offrande un oeuf pourri que Nev avait prévu pour l'occasion.


Et cet Être du non-être là qui ne se sentirait que si on le casse, mais en serait disparu d'être du non-être, est-ce qu'il serait une hérésie ?
Minah
Une voix. Proche.
Tout juste assoupie, Minah ouvrit les mirettes, deux noisettes qui roulèrent un instant dans leur orbite, le temps de faire le point, avant de se fixer sur l’œuf. On le lui agitait si près du groin que la manchote pouvait en voir chaque détail. Il y avait apparemment longtemps qu'il n'avait pas vu le cul d'une poule.

Derrière l’œuf, il y avait un type aussi large que haut, et ce n'était pas peu dire. Il semblait aussi expansif en paroles qu'il l'était spatialement, et la manchote n'avait pas fini d'en faire le tour qu'elle se prenait une diarrhée verbale en pleine poire.
C'étaient des mots. Elle en comprenait certains, d'autres moins (trop de syllabes), mais c'étaient de vrais mots, pas un de ces immondes charabias que baragouinaient les cochons d'angloys, les porcs germains, ou ces enturbannés de maures. Pourtant, le gaillard aurait pu causer danois tant aucun de ces mots ne semblaient avoir de sens les uns derrière les autres.

Minah cligna des yeux, l'air con (et pas que l'air, soyons honnête). De l'énergumène à l'œuf, de l'œuf à l'énergumène.
Elle avait beau cogiter, à s'en faire fumer la cervelle, elle ne parvenait pas à démêler cette histoire d'être qui n'était pas être et qu'il y avait en dedans une violence de nasale logique.


Gn.. ?

Elle ouvrit son claque-merde. Se ravisa, le referma.
Puis finalement, demanda :


Vous v'lez faire une omelette ?
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Modo au Challenge RP !
Fulbert_piroux
De Nizam, il n'était aucune nouvelle et le temps une nouvelle fois commençait de se faire long. Or un coup foireux, c'était un peu comme un soufflet au fromage (de biquette) ; pour réussir il devait être servi à point. Le Névilidin réfléchit qu'il ne pouvait missionner Malaude ; certes en ruses et en vices, elle était suffisamment pourvue pour jouer ou déjouer bien des situations. Mais pour cette raison même aussi, il émanait de son visage, de son intonation, de ses sourires quelque chose de définitivement pernicieux qui jetait la confusion au bas ventre ne sachant plus trop s'il ressentait davantage des montées de chaleur ou des bouffées d'angoisse. L'effet serait désastreux sur le mouflet. L'érotisme à son âge, ça fichait les miquettes, mais l'érotisme écrit en lettres barbelées avec de la glu, des ongles et des ricanements, c'était au delà du descriptible.

Il ne restait donc plus que Fulbert Piroux. La garantie du coup foireux venait de gagner une quinzaine d'échelons, toutefois l'urgence faisant loi, on n'était plus à ça près. Mieux vaut foire que j'aimais, comme disait le dicton.
Passée une explication assez longue dont le succés évalué entre un quart et une moitié avait atteint son maximum, Nevgerel lui enjoignit de retrouver le lieu du piège à toutes jambes. Pour avoir courru la moitié de sa vie dans le but de sauver l'autre moitié, pour les motifs qu'il était roux et qu'on le surprenait trop souvent en pleine activité manuelle dans les buissons avec vue sur filles au bain, Fulbert maîtrisait fort bien cette partie et arriva donc à temps.

De sorte qu'un roux malingre plus constellé de taches qu'on ne trouverait de trous sur un dé à coudre, les incisives batant pavillons jaunes au delà des lèvres, salut de la main lancé à Nizam, entreprit ce beau discours à destination de Mouche :


C'est cécé, cétoutbon, p-p-p-petit ! Ah que oui ! C'est pas un p-p-p, cépa un hein ! Que c'est pas ! Un p-p-p, un piège ! La bibi, la bi la bibi, la quette ! Ah que oui ! C'est un chhh, un chhh, un chfal ! Un chfal qui-qui ! Ah que non pas kiki ! J'ai pas l'droit que Nev, il a dit ! Une chfal que, que-que ! Nan pas queue-queue ! Un chhh-chfal comme que qui que tu quêtes ! Si ! Ssss-ssi ! S'appelle Bbb-bbb Bis ! Que tu-tt-tu-tu! Ah que non, pas tutu ! Tutu, c'est p-pp-pour Nath ! C'est se-se, c'est secret que p-p-pour plaire à Mimi ! Ah que oui mimi Nath à tutu ! A Minah ! Que tu viens ! On qu'on v-vva t'ai-t'ai ! Non que non, pas têté ! T'ai-t'aider à grimper avévé, avévé ! Avec une p-p-p une perche !



La chèvrestrier fut alors présentée à Mouche dans toute sa superbe. L'animal fit son accueil au gamin par un hénissement des plus bêêats. Et la perche fut tendue de laquelle pendaient des sangles.
Mouche..
Mouche n'eut pas le temps d'observer dans le détail le cheval, non la biquette, non le cheval qu'un homme vraiment bizarre qui débitait la parole comme du bois s'agita devant.
Ces paroles, elle n'en comprit pas grand chose, à part que cette perche, là, allait l'aider à monter sur le petit cheval là bas.

Bis y s'appelle? Parce qu'il répète souvent ?

La blague était pourrie, mais elle était nerveuse de devoir monter sur une bestiole qui bouge.

Faut vraiment je m'accroche là dedans ?
J'peux pas juste apprendre à m'en occuper dites ?


L'était pas vraiment rassuré, et ce roux était vraiment des plus original, ce qui ne lui inspirait pas vraiment confiance.
Ses yeux étaient donc fixés sur la perche, doutant de la relative stabilité de l'ouvrage. Bon, mais on n'allait pas pouvoir s'occuper éternellement de Ernest, il allait bien falloir se lancer.

Bon, bon d'accord, accroche moi.

Et voilà Mouche, tout droit dans la gueule du loup, juste au moment où tu t'es trouvé un peu de courage dans ta cervelle de trouillard.
Felicien
Une omelette... surprise, perplexité, effarement, perplexité encore, tentative de "oh" échouée, intrigue, suspens, geste de l'index de l’œuf à Minah qui meurt d'avoir manqué son indexation. Le cerveau de Félicien faisait des coquilles, c'était sûr.

L'omelette était-elle la révélation de l'Être par le mélange touillotique de l''étant de l'Être avec l'Être de l'étant ? Lequel passé par le feu franchissait la science prométhéenne, du cru au cuit, de l'informe au consistant, de la barbarie à la civilisation ! émergence de l'art de la cuisine séparant l'homme de l'animal, assurant la pérennité de la tribu par la conservation accrue des aliments, et offrant à l'humanité la perspective de l'Être du Temps à la fondation de la conscience et du destin historial des humains !

(cher lecteur, ce narrateur-ci est parti en maison de repos. En voici donc un nouveau, mais tout porte à croire qu'il ne vaut pas mieux que le précédent).

Félicien était en sueur. Il était rouge et il tremblait. Félicien venait de rencontrer l'Amour et l'Amour gazouillait au cœur de Félicien. Il n'était de regards assez veloutés dont il enrobait Minah. La mort qui tue, l'amour qui pue ; c'était gloire d'épiphanie.
Il commença par balbutier


Hibou, caillou, genou ?


Car il voulait la séduire. Mais il ajouta aussitôt


Pruneau cuit, prune au cul !

Car il voulait lui prouver qu'il avait compris et la violence de ses sentiments avait conduit sa déclaration par le bafouillage à un nouvel ordre de vérité.

Par quoi lui revint soudain un avertissement de Nevgerel "Souviens-toi, Félicien qu'on ne fait pas d'hommelette sans casser des œufs". L'angoisse vint s'ajouter au maelström des émotions. D’œuf, il n'y en avait qu'un, ce qui lui laissait encore la chance de traverser la vie en mono-roupette. En mono-roupette, on se la couille douce, c'est une question de survie. C'était donc idéal. Mais une couille seule, ne finissait-elle pas immanquablement dans le potage ? Félicien en plein burne-out, fut sauvé par une vision de la seconde de ses passions :


Une omelette et deux oeufs au plat !

Il lorgnait baveusement la poitrine de Minah à l'endroit où il était astronomiquement prévu qu'elle dût se trouver. Le Dasein n'avait jamais été aussi près.
Meliane26.
Quelque part, avant maintenant….

Quoi ?? T’as oublié ? Non, mais j’y crois pas….

Ben oui !! ça m’arrive à moi aussi ! J’ai aussi une vie, je peux pas tout le temps te balader dans un royaume dont on se demande s’il renaitra vraiment….
Madame, j’ai la mémoire infaillible….Tu parles… et ronchon avec ça
Bon ça va hein ….Raconte moi, ce qu’il s’est passé lors de la réunion dans ton appartement, sinon le lecteur va rien comprendre.
Humpf…vrai…Bah toutes façons, ya rien à en dire. C’était un joyeux brouhaha, tout le monde qui parlait, pas un pour écouter l’autre, Nev à réussit à imposer un …vague…plan…qui je l’espère va être suivi. On a des chances, minces je te l’accorde, mais on a des chances….Faut bien partir optimistes ….

Maintenant ….


Mel suit le couple Mouche Nizam en se fondant dans la masse des badauds. On sait jamais, des fois que le gamin aurait l’idée de leur fausser compagnie, pour on ne sait quelle idée. Mais comme on ne veut pas l’apeurer non plus, elle reste en retrait pour le moment. Elle louvoie, esquive, contourne les silhouettes, essayant d’éviter tout contact, son regard cherchant un gamin suspect qui court trop vite, ou une tentative de bousculade destinée à lui subtiliser ses maigres possessions. C’est qu’elle les connait les techniques des coupe bourses, pour les avoir elle-même éprouvées quelques années auparavant, alors elle serait mortifiée de se faire dépouiller en pleine rue.
Arrivée devant la biquette, Mel s’inquiète en voyant Fulbert arriver. Bordel, les ennuis commencent. Tout d’abord, rester calme, alors qu’une forte envie de finir les mots et phrases à sa place la démange.
Et puis, elle voit le p’tit Mouche se décomposer à vue d’œil, même s’il essaie de faire bonne figure. On dirait bien qu’il dit oui tout en pensant non. Elle s’avance donc et lui sourit.


Salut Mouche…Moi c’est Méliane. Je suis une amie à ...Fulbert. Je vais t’aider à mettre les sangles comme il faut. Fais moi confiance ….


Et c’est ainsi qu’après quelques « on lève ici » et « puis là », « met ton bras ici », « non pas çui là » on retrouve le mioche bien harnaché.

Voilà, on y est…


Et c’est là qu’elle lance un regard quémandant de l’aide à Fulbert…

Fulbert, tu m’aides à le soulever ?

Lui montrant la taille de ses bras….

Parce que, même si le gamin a pas l’air lourd…. Je suis pas du genre à faire des haltères tous les matins….



En Rouge foncé la narratrice....
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