Aertan
Il avait ri à l'évocation de la lavandière. Une grande histoire d'amour entre Aert et les lavandières. Certains faisaient du tourisme à la recherche de pierres dressées, de cimetières antiques, de falaises, de cascade, d'église, de cathédrale d'architecture mais lui, il cherchait les lavandières. Pourquoi ? il pourrait vous en parler des heures durant, ne le lancez jamais sur le sujet vous ne l'arrêterez plus. Comme quoi, il n'y a pas que les cailloux qui le passionne.
Il jeta un oeil à ses braies, qui effectivement ne ressemblaient plus à grand chose. Il la détailla à son tour, de haut en bas, de bas en haut, s'attardant parfois. Son regard et son sourire parlaient pour lui, ce sourire narquois et provocateur qu'elle connaissait bien désormais tout comme la pointe d'arrogance calculée qui luisait dans ses iris. Nul besoin d'en rajouter.
S'en suivit un regard profond, nul ne saura dire ce qu'ils avaient en tête, eux seuls savaient.
Lorsqu'il la vit se pencher sur le cadavre :
Non mais là, je pense qu'il est mort hein, au cas où tu aurais un dou...
Il stoppa la progression du fond de sa pensée lorsqu'il comprit ce pourquoi elle s'était donnée du mal à se baisser. Qu'on vienne le traiter de cupide, vénal, avare ou que sais je ! il lâcha un petit rictus et s'accroupit à ses cotés, genoux qui craquent au passage. Il l'aida à retourner le tas de viande sur le ventre. En général coté verso il n'y a pas grand chose à fouiller, si ce n'est éventuellement des poches arrières.
Il la laissa procéder à la fouille au corps, c'était son domaine. Toujours accroupi, de traviole parce que bon, tout lui faisait mal aux vieux, il astiqua son menton barbu entre son pouce et son index. Son attention était retenue par une marque dans le coup. La pénombre n'arrangeait en rien le décryptage, il tira sur le col pour la faire apparaître entièrement, ses sourcils tombèrent, son regard devint grave, il pensa à voix haute :
Je connais cette marque...
Il l'avait vu il n'y a pas si longtemps, on lui avait dessinée sur un bout de papier, bout de papier qu'il n'avait évidemment pas sur lui.
Il tourna la tête vers Andréa, les idées pas nettes, si c'était ce qu'il pensait...ça n'annonçait rien de bon. Il se releva en prenant appui sur son genou. Le regard au loin, cerveau en ébullition, craintes réveillées, il démarra.
Viens Déa, je dois vérifier quelque chose au campement...
Une fatigue lourde pesa sur ses épaules, c'était le contrecoup. L'adrénaline retombait peu à peu et la dur réalité le saisit, ses pas étaient incertains, ils ressemblaient vaguement à ceux du zombie au crâne explosé. Ils se tenaient l'un l'autre, là où ils le pouvaient à vrai dire, aux quelques minces endroits des corps respectifs qui n'étaient pas trop endoloris.
Les pensées fumeuses, la démarche vaporeuse mais un lien solide.
Combien de temps s'était écoulé depuis son ascension sur le rocher maudit ? une heure ? peut être plus...peut être moins. La nuit était bien entamée désormais, tout semblait avoir repris son cours comme si rien ne s'était passé. Le calme nocturne était saisissant, une enveloppe sourde par rapport au bruits déchirants de la lutte. Au loin, il aperçut enfin les formes des tentes, ils étaient proche du but.
Il tourna la tête pour s'enquérir de l'état de sa complice.
On est plus pressé je crois, on ferait mieux de se soigner un peu, boire un truc...j'en sais rien...
Personnellement après les coups pris il n'avait plus aucun appétit, mais qui sait ce que réservait l'appétit déassien. Tout ce qu'il savait c'est que le froid le tétanisait, il avait percé ses chairs et s'était enfoui en lui. En même temps vous allez me dire, torse nu, après la pluie, vidé de toutes forces...Normal.
Le campement était à portée de bottes.
Il jeta un oeil à ses braies, qui effectivement ne ressemblaient plus à grand chose. Il la détailla à son tour, de haut en bas, de bas en haut, s'attardant parfois. Son regard et son sourire parlaient pour lui, ce sourire narquois et provocateur qu'elle connaissait bien désormais tout comme la pointe d'arrogance calculée qui luisait dans ses iris. Nul besoin d'en rajouter.
S'en suivit un regard profond, nul ne saura dire ce qu'ils avaient en tête, eux seuls savaient.
Lorsqu'il la vit se pencher sur le cadavre :
Non mais là, je pense qu'il est mort hein, au cas où tu aurais un dou...
Il stoppa la progression du fond de sa pensée lorsqu'il comprit ce pourquoi elle s'était donnée du mal à se baisser. Qu'on vienne le traiter de cupide, vénal, avare ou que sais je ! il lâcha un petit rictus et s'accroupit à ses cotés, genoux qui craquent au passage. Il l'aida à retourner le tas de viande sur le ventre. En général coté verso il n'y a pas grand chose à fouiller, si ce n'est éventuellement des poches arrières.
Il la laissa procéder à la fouille au corps, c'était son domaine. Toujours accroupi, de traviole parce que bon, tout lui faisait mal aux vieux, il astiqua son menton barbu entre son pouce et son index. Son attention était retenue par une marque dans le coup. La pénombre n'arrangeait en rien le décryptage, il tira sur le col pour la faire apparaître entièrement, ses sourcils tombèrent, son regard devint grave, il pensa à voix haute :
Je connais cette marque...
Il l'avait vu il n'y a pas si longtemps, on lui avait dessinée sur un bout de papier, bout de papier qu'il n'avait évidemment pas sur lui.
Il tourna la tête vers Andréa, les idées pas nettes, si c'était ce qu'il pensait...ça n'annonçait rien de bon. Il se releva en prenant appui sur son genou. Le regard au loin, cerveau en ébullition, craintes réveillées, il démarra.
Viens Déa, je dois vérifier quelque chose au campement...
Une fatigue lourde pesa sur ses épaules, c'était le contrecoup. L'adrénaline retombait peu à peu et la dur réalité le saisit, ses pas étaient incertains, ils ressemblaient vaguement à ceux du zombie au crâne explosé. Ils se tenaient l'un l'autre, là où ils le pouvaient à vrai dire, aux quelques minces endroits des corps respectifs qui n'étaient pas trop endoloris.
Les pensées fumeuses, la démarche vaporeuse mais un lien solide.
Combien de temps s'était écoulé depuis son ascension sur le rocher maudit ? une heure ? peut être plus...peut être moins. La nuit était bien entamée désormais, tout semblait avoir repris son cours comme si rien ne s'était passé. Le calme nocturne était saisissant, une enveloppe sourde par rapport au bruits déchirants de la lutte. Au loin, il aperçut enfin les formes des tentes, ils étaient proche du but.
Il tourna la tête pour s'enquérir de l'état de sa complice.
On est plus pressé je crois, on ferait mieux de se soigner un peu, boire un truc...j'en sais rien...
Personnellement après les coups pris il n'avait plus aucun appétit, mais qui sait ce que réservait l'appétit déassien. Tout ce qu'il savait c'est que le froid le tétanisait, il avait percé ses chairs et s'était enfoui en lui. En même temps vous allez me dire, torse nu, après la pluie, vidé de toutes forces...Normal.
Le campement était à portée de bottes.