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[RP] Journal d'une chiasse en goguette

Andrea_
[ Bonne année ! ]



[voyage en air trouble]


Suite à heu.. bin c'qui c'était passé. J'ai donc pris la route. De Nîmes, à Arles, en passant par un petit chemin sinueux et boueux - que j'en ai tâché ma houppelande favorite !- j'ai croisé un pélos. UN seul et v'la t'y pas qu'le mec me saute dessus - t'y crois ça?!.

un malfaiteur nommé XxXxXx (coefficient de combat 3) a tenté de vous détrousser. Vous lui avez infligé une bonne correction, et il est parti en boitant, après s'être excusé à genoux.


Le châtain n'avait pas - à priori- reconnu à qui il s'attaquait, mais il s'était excusé à genoux, et rien que pour ça, j'lui avait laissé la vie sauve. On avait même un peu discuté, il me racontait qu'il rentrait sur Nîmes. Bref j'lui ai quand même dit qu'il avait l'âme d'un suicidaire pour s'attaquer à moi, et qu'en temps normal, on ne s'attaque pas à la Colombe impunément. Mais qu'est ce que c'était que " le temps normal" alors que je voyageais seule ? -mouchoir s'il vous plait !- .

Et j'avais repris la route, fermant les yeux parfois et m'imaginant dans une taverne chauffée à bloc, avec ma Jolie fourrant des cailles - dédicace...- sous les yeux attendris d'un Owen amoureux, Bossuet chantant sur la table et Lhyra l'applaudissant en faisant bien attention de ne pas abîmer sa bague en or mas... or métal orné d'un dia...pason.
Heureusement qu'j'avais ça pour m'réchauffer l'esprit parce qu'il faisait un froid d'Colombe en colère cette nuit là !

Blablablabla, la route s'est passé ensuite normalement. L'arrivée dans l'auberge aussi...



[ Comment ça va ? Comme en 60. 1460 ! ]

Mon premier réveillon. Seule. 'Fin sans mon Lou'. Sans personne en fait, mais c'est quand même lui le centre de mon monde - rho j'plaisante tout le monde sait que c'est mon nombril le centre du monde !-
J'sais pas trop quoi en penser. La soirée n'avait pas trop mal commencé, quelques tonneaux à vider, quelques écuelles à vider, quelques mâles à débourrer...
J'ai commencé par manger. Beaucoup. Comme d'habitude en fait et parce que je savais qu'avec ce que j'allais ingurgiter façon liquide j'avais plutôt intérêt à becter du solide avant. Si y avait eu des éponges j'en aurais mangé aussi.
J'étais dans une forme olympique, le liquide mordoré et pétillant - incapable de vous dire ce que c'était- que j'ingurgitais ne me brûlait même plus l'gosier, la langue était comme endolorie, j'avais l'esprit pénétrant, la folie des grandeurs, les mains qui frétillaient, les doigts qui dansaient sur le bois des tables, j'étais bien décidée à leur faire passer une soirée dont ils se souviendraient toutes leurs vies ! Ettttttttt... et... et heu....
Et finalement j'ai bu comme un trou, à tel point que les mâles qui avaient pris un ticket n'ont eu personne pour le spectacle. Capoute la Colombe ! AH ça y en a qui en rêvait de me voir dans cet état ! Bin plutot que d'me s'riner les esgourdes avec de jolies paroles, suffisait juste de vous transformer en ... tonneau.

J'vous vois v'nir " oui mais t'as de l'entrainement" " c'était quand même pas ta première beuverie"... et franchement j'ai même pas envie de vous mentir. J'comprends toujours pas comment ça a pu arriver. Les p'tits mystères de la vie ça ! d'ailleurs en changeant 6 lettres, en enlevant une, en changeant les 6 restantes de place, ça fait faille. Mystère - faille... j'pense pas qu'ça soit un hasard.

Bref, peut ètre le fait de ne pas avoir mangé la veille, le fait d'être fatiguée moralement... Au moins j'aurais fait illusion une soirée durant. La Colombe, la vraie, la forte était de retour.

Dur retour quand même. J'te colle juste en dessous ce que j'ai reçu d'mon Lou'.




Ma Colombe, t'étais pas si parfaite que ça. T'es qu'une vilaine pas belle. Tu m'as quitté alors j'te quitte. Reviens pas. J'garde notre fils parce que tu l'as abandonné. Louis.



... Heu... oui bon c'est pas vraiment son courrier mais de colère j'lai jeté au feu alors heu... bin j'ai mis en substance - comprendre en résumé hein pas en polycarbonate de potassium- ce dont je me souviens.

Bin j'dois avouer, que même avec les restes de la veille, même avec les yeux qui piquent, même avec l'estomac en vrac, même avec un manque intellectuel certain... Bin ça fait mal au coeur. C'est pourtant le seul endroit où, lors d'une murge, vous n'avez pas mal. J'ai même pensé que Lou' ai volontairement voulu la fin de ma vie. Une sorte de meurtre epistolaire.
Y a pas grand chose à dire. J'ai mal, bien sûr que j'ai mal même si je savais que ça se terminerait un jour, même si c'est un peu ma faute, même si... même.
Ce qui m'a touché le plus c'est qu'il parle de notre fils. Je ne l'abandonne pas... J'en connais un qui m'a supplié pour lui laisser et à qui je l'ai laissé avec plaisir ne sachant pas s'il survivrait en perdant ET sa femme ET son fils. Tout simplement. Mon coeur d'épouse saigne, mon coeur de maman saigne. Mon coeur de femme, tel un phoenix renaît doucement.

Alors j'ai ramassé mes godasses, j'me suis lavée - dans une eau à 38°- j'me suis peignée et j'ai r'pris la route. Retour sur Nîmes.




[ T'es con ou tu l'fais exprès ?! ]


Non parce qu'autant être honnête, y a des gens qui sont comme ça de nature ET qui en rajoute... Devinez qui c'est t'y qu'j'ai croisé sur la route ?
Hein ?
Un nîmois ! Bien sûr ! LE Nîmois.

J'avais pas allumé ma lanterne cette fois. J'voyageais discrétos, j'avais eu une chance de cocu - oula... à méditer- la première fois, c'était pas dit qu'la seconde soit pareille.

J'ai d'abord cru avoir une hallucination, au même endroit -mais vraiment au même !- le même brun - mais vraiment le même !- qui recommence le même cinéma -mais vraiment le même !- qui se reprend la même raclée - mais vraiment la.... Et bin non !
Pas la même DU TOUT.
Cette fois j'ai cogné. J'ai pas fait semblant. ping pang pong, dans la face, dans les dents, les jambes, le torse et au milieu, à coups de poing à coups de pieds et même en le mordant... Le pauvre a gouté à une Colombe enragée/triste/en colère/ prenant du plaisir à le frapper. Ne rayez pas la mention inutile, tout est vrai cette fois.
Aucune pitié... Je n'ai arrêté que lorsque j'ai éclaté de rire en trouvant une ressemblance avec un shtroumph -pour la couleur - et Casimodo Del Paris -pour heu.. tout le reste. Bon j'ai un peu - un peu- moins rigolé quand j'ai vu que la neige tenait sur son visage, et qu'aucune fumée ne sortait plus de ses naseaux - par contre y avait du sang, ça compte?- J'ai juste pris le temps d'lui laisser un courrier l'invitant à boire un verre et se restaurer gratuitement dans ma taverne... BOuhhhhhhh la moqueuse non, j'lui ai rappelé que c'était SUICIDAIRE de s'attaquer à MOI, et que ma clémence avait des limites, qu'il venait d'y gouter.
Il a même répondu le bougre " ahhhhh j'ai mal " . Bin un peu qu'il a mal avec c'que je lui ai mis ! -

Ah tiens... les morts ça parlent ? j'aurais... Merd' j'l'ai pas achevé !!


04-01-2012 04:04 : Un faquin du nom de XxXxXx (coefficient de combat 3) a tenté de vous dévaliser ! Vous en riez encore ! Est-il possible d'être aussi maladroit ? Vous l'avez mis à terre sans aucun problème. Une seule pensée obscurcit votre esprit, à la vérité : n'auriez-vous pas dû retenir vos coups ? Que va-t-il se passer maintenant que vous l'avez tué ?

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[ MAIS...MES.... RESOLUTIONS ! ]



Berdol on est déjà le 5 le janvier que j'ai toujours pas choisi ce que j'allais changer en l'an soixante....
J'fais bien d'le noter parce que je risque d'oublier.

heu....

hmmm....

.....

*intermède musical*

.....

hmmm....

heu....

Heu mais ai-je vraiment besoin de résolution?
Non mais j'suis parfaite !

Bon...




[ Avec modération tu boieras ]


Faut l'dire vite. C'est que la notion de modération diffère entre les individus.

Tenez, rien qu'dans mes amis. Y a le "modération " de Track qui n'autorise pas plus d' UNE chope par soir.
Y a le "modération" d'Aga, qui est le modération imposé par sa bourse.'fin plutôt par son avarice en réalité.
Y a le "modération" d'untel, qui après un petit hips impromptu se dit que la tisane, ça vous gagne.Hahin

Et y a le modération, que dis-je LE modération du Roy Fol. Ce modération n'a pas réellement de fin, de limites... Il faut avoir vider sa bourse, et celles des copaings, avoir totalement sifflé ce qui se trouvait derrière toutes les tavernes de la ville, vidé le vin de messe et compagnie. Bien entendu, si la dite personne qui doit boire est déjà soit en coma éthylique soit carrément endormi sur la table avant, le modération s'arrètera là et ne continuera pas tout seul.

Je pense m'y tenir, je boierais avec modération. Le modération du Roy Fol.




[ Avec politesse tu parleras ]


Parce que j'suis malpolie ? Ah bah p'tain ça m'f'rait bien chier !
Rho j'plaisante ! j'en rajoute... juste pour la blague quoi... non mais c'est vrai quoi BERDOL à croire que j'en dis tout le temps !

Bon... au vue des éléments présents je promets de faire un effort à certaines conditions.

Cette résolution ne s'appliquera pas devant :
- des gens irrespectueux de l'environnement
- des nobles
- des nains
- des roux
- la moindre personne qui ne connaitra pas la suite de cette phrase, pas au mot près mais au moins à l'idée générale puisque c'est ma chanson préféré et que... aucune justification tu connais, ou pas " Le curé de Camaret a ... " Alors? DEHORS !
- certains membres de la famille FATHI HAN
- les anorexiques
- ceux qui ne finiraient pas leurs verres
- des couples qui se bécoteraient en permanence
- la moindre personne qui hausserait un sourcil en signe désaprobateur envers moi et ma personne
- toute personne en crise d'HeRPès - de chtouille ou de peste également.
- et toutes les personnes dont je vais citer le nom : Cricri, Paprika, Fée Dora, Bentich, Bashir, Félinia, Ange, Pâquerette, Philipaurus, Naël. A qui je ne transmets pas mes amitiés e a qui je ne renouvelle pas mes voeux.




[ Les animaux tu aimeras ]


Ah oui mais là ça va pas être possible... Même en étant sûre de transformer ce fichu crapaud en prince charmant, JAMAIS je n'oserais le toucher autrement qu'avec le dessous de ma chausse.
J'veux bien faire un effort, parce que c'est toi, si on m'offre un animal, peu importe ce que c'est, promis, j'le garde en vie - du moins je le tue pas avec préméditation-.
J'reste quand même persuadée que c'est un cadeau empoisonné, et que mes amis me connaissent assez bien pour ne pas m'en offrir.




[ Nonne tu finiras, ou à Dame Violette tu écriras]


Au choix... Là tout de suite heu... J'sais pas trop.
J'suis bien persuadée que le mariage c'est terminé. Et sûre aussi que j'veux plus d'un homme dans les pattes. Quand on aime on change, quand on change.. ça pue!
Cependant, faut jamais dire jamais, blablabla alors ...

Attention attention, la Colombe devient libertine ! uhuh. Et si j'tombe amoureuse, bin j'f'rais comme avant... j's'rais passionnée jusqu'au dernier baiser.

Bon de toute évidence je ne suis pas prête pour le célibat.
Et je ne suis pas prête non plus à écrire à Dame Fleur.




j'vais déjà méditer sur celles là hein... méditer.. j't'en ficherais de la méditation, c'est de la digestion qu'il me faut là !
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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
J'ai bien mangé, j'ai bien bu, j'ai la peau du ventre bien tendue. Alors on continue. Résolutions, suite et fin


[ Avant de parler, toujours tu réfléchiras ]


...
Qu'est ce qu'elle fait ?
Je crois qu'elle réflé...
Mouahah, quel humour !


Hahin....

Humour peut être mais...regarde sa bouille !
Ouai... ça y ressemble quand même... c'est fandard et en même temps ça fait flipper
humm oui, j'suis sceptique aussi là... Fermons les yeux et gravons cet instant à tout jamais dans nos mémoires.

Et voilà comment les deux acolytes sur mes épaules se retrouvent en position du lotus, à graver dans leur mémoire ce qu'ils prennent pour de la réflexion.

Hummm donc réfléchir.... réfléchir... Doit-on entrer en communion avec soi même chaque fois que l'envie nous prend d'ouvrir le bec ?
Serais-je toujours moi si je le faisais ?
Une colombe qui réfléchit est-elle toujours une colombe?
Je ne réfléchis pas. Je pense.
Et je pense que je ne dois pas réfléchir, je suis impulsive MAISSSSSSS...
Mais une résolution même sortant du fin fond d'un placard est une résolution donc je vais essayer. J'vais m'entrainer avec... tiens toi... J'me tourne vers le p'tit démon avec l'auréole, toujours sur l'épaule droite, normal, les anges à la droite de Dieu - de moi donc-.



Toi ! pose moi une question...
hmm... Pourquoi t'as des défauts ?

Non mais ! Vous voyez bien qu'il y met de la mauvaise volonté aussi !
C'est TOI mon défaut
Assez réfléchie comme réponse?




[ Les petites voix sur tes épaules, taire tu feras ]


Mes quoi ? Pardon j'crois pas comprendre là !

ça parle de moi et de moi aussi

Ahhhhhhh, ça ! Bin... c'est que j'y peux pas grand chose en fait...
La première fois que je les ai entendues, c'était en me balandant sur l'avenue, le coeur ouvert à l'inconnu, j'avais envie de dire bonjour à n'importe qui, n'importe qui et ce fut eux, et j'leur ai dit n'importe quoi, il suffisait de leur parler pour les apprivoiser.

A droite il y a une sorte de p'tit démon avec une auréole sur la tête, le plus posé des deux. A gauche le petit ange à la queue pointue. Ils ne viennent pas souvent. Enfin j'veux dire, j'les entend d'habitude mais j'm'adresse rarement à eux -en public-.
Toujours est-il que lorsqu'ils parlent j'ai TOUJOURS le dernier mot.

mouahahahh Compte là d'sus et bois du lait...

Oui enfin presque, là elles font les belles parce qu'on s'y interesse mais sinon... Hahum...
Donc les faire taire... Ne plus les écouter j'veux bien, mais les faire taire... à moins de les écraser... ou d'me faire soigner... non j'vois pas...





[ Des concessions, parfois tu feras -ou pas-]


Concé quoi ? Concessions ? ah..heu... connait pas...

Des concessions c'est par exemple quand tu veux du mauve, mais que ton amie veut du bleu alors pour lui faire plaisir, bin.... tu prends du bleu.


Ah.. vu comme ça... J'sais pas faire.

Bin tu vas apprendre ma grande...

Oui mais si j'veux du mauve, JE prends du mauve !

NON ! parce que c'est ton amie !

Mon amie ou moi ! donc MOI d'abord !

NOn parce que la prochaine fois, elle prendra du mauve ! pour TE faire plaisir

FORCEMENT ! Elle aura déjà eu du bleu !

je crois que c'est le sens de l'amitié qu'il va falloir revoir...
Non tu crois ? ...


Cesses de meugler !


JE NE MEEEEUUUUHHHHGLE PAS !

... Pas de concessions donc.

SI ! va pour le bleu.

Alleluia ?
Alleluia oui !



Et si j'prend du mauve bleuté ?

Pffff. ça m'étonnait aussi...
ouai... moi aussi en fait...


Bah voilà, qu'on dise pas que j'fais pas de concessions, quand j'y met de la bonne volonté personne n'est content.





[ Des miséreux, de temps en temps tu aideras]

Il était une fois, dans le royaume de France une gentille jeune femme à la peau diaphane et aux yeux de glace. Ses longs cheveux chatains -toujours bien coiffés- retombaient en cascade sur ses épaules. Elle avait toujours dans son regard cette petite lueur qui faisait d'elle ce qu'elle était. Une fille bien.

Elle ne parlait pas souvent et quand bien même ses superbes lêvres s'entrouvraient c'était pour parer l'air d'une voix harmonieuse et ô combien délicieuse à entendre. Le peu de gens présents qui avaient survécu à cette intervention divine s'en souviennent encore et s'en souviendront longtemps. Cette voix unique paraissait briller de mille feux telle une rivière de diamants et souvent une main délicate venait se poser sur son exquise bouche.
Ses mots se déversaient en quantité raisonnable pour humidifier l'air ambiant d'expressions censées et élégantes. La si bien nommée Colombe distillait un message de paix et même plus que ça. Elle était porteuse de la sainte parole. Elle était Dieu.

Sa simple présence suffisait à rendre la vue à un aveugle, l'ouïe à un sourd, la parole à un muet. Elle mettait toute son âme, tout son coeur et tout son corps au service de la population.

Alors BERDOL qu'est ce qu'elle peut bien faire de plus que d'exister ?!

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[VIVRE SANS LUI ]



J'aurais voulu mourir.

J'aurais voulu marcher sans jamais me retourner jusqu'à ce que mes pieds, transits par le froid ne me portent plus.
Marcher jusqu'à m'écrouler au sol.
J'aurais voulu mourir la nuit pour admirer le ciel étoilé.
Admirer une dernière fois les constellations, l'immensité emplie d'astres qui n'égaleront jamais la beauté du soleil.
J'aurais voulu mourir la nuit pour ne pas me réveiller seule.
Qu'y a t-il de pire que de se réveiller seule ?
Y a t-il meilleur moyen de de commencer une journée qu'en se lovant dans les bras de son aimé ?


Alors j'ai marché. Sans me retourner. Mais rien. Il ne s'est rien passé.
Rien ne m'atteint.
Je ne pleure pas, je ne crie pas.
Je ne suis pas en colère, je ne suis pas triste.
Je suis vide.
J'avance, lentement, le regard asthénique. Je n'ai pas froid. Je n'ai pas faim.
Je ne ressens rien. Je n'ai envie de rien. Je ne suis rien. J'ai été un. Puis sa moitié. Puis rien du tout.
Je ne vois pas les étoiles puisque le ciel est couvert de nuages. Je ne vois plus le soleil puisque je passe mes journées enfermées.

La Colombe est devenue hibou. Et encore. Ne sortant que pour boire et manger. S'hasardant en taverne que lorsqu'elle reconnait un visage.

Et lorsque ça arrive, l'illusion est parfaite. Enfin pas totalement mais je pense donner le change. A vrai dire je n'ai croisé que Kachina et sa clique. Kachi, qui n'est pourtant pas une amie proche avait vu, senti, tenté de comprendre.

Comprendre l'incompréhensible. Nous, lui, moi, séparés.

Même à toi, journal je ne peux pas l'expliquer.
Parce qu'il y a des choses trop douloureuse à coucher avec une plume.
Parce qu'il y a des moments où le poids des mots est bien trop lourd pour un vélin.
Parce qu'il y a des jours, où l'esprit demande juste un peu de repos. Où la conscience suffit à vous donner sommeil alors que vous vous levez.

Parce qu'il y a parfois cette rage qui m'envahie, cette hargne qui prend le dessus sur un corps fatigué, sur une âme en peine, cette rage qui vous fait avancer pour vous prouver que depuis le début vous aviez raison : vous êtes fait l'un pour l'autre.

Ce chêne qui vous a griffé le dos un jour en Guyenne, cette taverne toute neuve qui vous a vu rougir en plein ébat, cette roulotte qui a abrité la naissance de votre fils, cette grotte qui a si longtemps entendu vos soupirs, ces pigeons que vous avez détroussés ensemble, vos rires à l'unisson lors du partage des butins, la petite moue boudeuse qui lui était réservée lorsqu'il n'avait pas cédé à de vos nombreux caprices, vous étes fait l'un pour l'autre.

Et cette pensée devient votre obsession. Vous ne voyez qu'elle. En vous levant le matin, en vous couchant le soir, en mangeant, en buvant. Vous respirez cette pensée et tout vous rappelle à elle. Vous êtes fait l'un pour l'autre.

La mort est paisible, simple. C'est beaucoup plus difficile de vivre.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[AVANCER QUAND MEME]



Je suis butée, obstinée, têtue.

Dans le genre chiasse je suis la reine.
Dans le genre andouille aussi. D'ailleurs je me lance dans le boudin.
Je me boude moi même. Je ne me regarde plus, ou peu.
Pour quoi faire? Pour plaire à qui ?
Et vous savez combien c'est dur de se regarder dans un miroir quand on est la cause d ratage de sa propre vie ?

Mais j'avais le choix. Prendre la facilité et mourir, ou vivre.
J'ai choisi de vivre. Pour le récupérer.

Il ne fait pas dans le réchauffé, il me l'a suffisament dit. Il me l'a même écrit. Je veux lui montrer qu'il a tord.
Je suis rendue au même rang que les autres.
Je porte le numéro 1569. Pardon... le numéro 1 parce qu'on... passons, une de plus.


Faire table rase du passé...

D'abord éviter soigneusement tout ce qui peut me donner envie d'hiberner. Les couples pour commencer. Puis les enfants. Ne pas penser à Nicolas. Jamais. Ou tard le soir, quand le corps de toute façon épuisé ne cèdera pas et tombera de sommeil. L'armagnac, même à portée de vue me fait frissonner. Les grottes, les roulottes, les vergers, les églises, les tavernes, on oublie. S'interdire le moindre souvenir. Rien. Ne pas se souvenir, ne pas penser. Juste garder cet anneau.Le regarder jusqu'à en avoir les yeux qui brûlent, le faire tourner jusqu'à ce qu'il en soit poli.


Lentement reprendre le dessus...

Refaire des gestes anodins, sortir de cette torpeur latente, me lever, enfiler ce qui traine. Profiter de l'air frais, me poser et laisser le soleil caresser mon visage. Laisser le vent se glisser dans mes cheveux. Dompter cette solitude qui me faisait peur jusqu'à ce qu'un jour, peut être, je la savoure.
Retrouver le goût des choses simples. Apprécier le calme, déguster un verre de vin, prendre le temps de manger au moins un vrai repas par jour. Travailler, parce que le travail c'est la santé.
Apprendre des nouvelles choses. Regarder et tenter de retenir comment on pétrit le pain, comment on tient une aiguille, comment on lave son linge. Apprendre à écouter, se faire toute petite et observer. Ne parler que lorsque ça ne peut pas être évité. Economiser sa salive.


Et s'avouer vaincue...

Se rendre compte qu'en fait, je ne suis pas parfaite. Et qu'aucun homme ne lui arrive à la cheville.
Que ma remise en question vient bien trop tard.
Qu'après avoir toujours dit " quand on tombe on se relève toujours plus forte" je viens peut être de vivre ce qui confirme la rêgle. La fois de trop, celle où on ne se relève pas.


Et pourtant le vouloir parce qu'il y a cette pensée qui m'obsède, cette pensée qui comme dans mes pires cauchemards se conjugue désormais au passé : nous étions fait l'un pour l'autre.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[L'ART ET LA MANIERE DE FAIRE DU RIEN]


Le plus dur dans le fait de rien faire, c'est de le faire bien.
Il s'agit de ne pas louper une partie du processus qui ferait que :
1) finalement vous faisiez un petit quelque chose, sans vous en rendre compte
2) les autres pensent que vous faisiez quelque chose, ce qui est un autre concept.

Nous allons commencer par le béabat du savoir faire.



[ LES ACCESSOIRES ]

Pour être en totale béatidude conceptuel, vous devez vous munir:
- de trois coussins rectagulaires -plumes de canard sauvage femelle de préfèrence-
- d'un traversin - préférez l'oie jaune de Camargue-
- une couette - si vous pouvez choisissez là en poils de flamands roses-
- d'une couche - rembourée en paille de foin-
- de votre corps - en votre âme et conscience- Amen.


[ LA POSITION ]
Détail Ô combien important.
Vous choisirez de préférence un endroit ni trop grand, ni trop petit.
Ni trop chauffé ni trop glacial.
Tout est dans la tempérance vous le remarquerez.
Posez-y votre lit. - vous avez éventuellement le droit de vous faire aider.-
Faites le faire -pour ne pas troubler l'équilibre zénitudien qui vous emplissait-
Asseyez-vous et posez vos coussins comme suit. Deux coussins contre la tête de lit, à l'horizontal - si les coussins sont carrés c'est mort, on est d'accord.- et le troisième à la verticale. Prenez appui.
Glissez le traversin au niveau de vos genoux.
Ramenez lentement la couette sur vous .



[ LA TENUE VESTIMENTAIRE ]

Il est TRES important d'être à l'aise.
Dans la mesure du possible préférez la tenue d'Eve, ou d'Adam, mais sans la pomme.
APARTE NON NEGLIGEABLE : Tout ceci fonctionne SEUL. A deux, ça dégénère. J4dis pas qu'c'est désagréable mais ça demande un brûlage de calories et ce n'est pas "rien faire" Na !
Si vous ne pouvez pas - s'pice de prude !- optez pour une chemise bien trop grande appartenant à votre époux ou - dans mon cas- votre ancien époux.
Et pour le bas.. bah... une culotte bouffante !



[INSPIREZ - SOUFFLEZ ]

Fermez les yeux.
Croisez vos mains sur votre ventre.
Imaginez le HAUMMMMM venu d'ailleurs - d'une troupe de troubadours sous la fenêtre de votre roulotte par exemple ou alors le Bzzzz d'un mousticos ça peut aussi l'faire-.
Inspirez profondément, soufflez de même.
Visualisez tout votre corps, la moindre partie, le moindre centimètre carré de vous, et laissez là se détendre. Imaginez là se guimauver à souhaits, jusqu'à en devenir coulant.
Arrêtez si vous salivez. -Dans ce cas, tendez le bras, prenez un gâteau que vous aurez préalablement posé là avec un verre d'eau et recommencez depuis le début-.
Ne pensez à rien. N'entendez pas les voix sur vos épaules. Videz votre corps.
Et laissez passer les heures...



Demain, nous verrons comment faire semblant d'être occupé et surtout, comment se passer des corvées.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[ L'ART ET LA MANIERE DE FAIRE SEMBLANT D'ÊTRE OCCUPEE]



Autre concept super important. Il y a un dictat de la société qui fait que tout le monde doit être en action. Faignanter, en faisant croire le contraire est donc un art à part.
Un art que je manie mieux que personne.

Tout est bon dans l'cochon d'la tête au croup..- non c'est pas ça.
Tout est bon pour trouver des excuses, ne pas participer à tel ou telle tâche mais parfois, c'est séga. C'est plus fort que toi.
Et pis bon, autant l'dire, tes amis finissent par te connaitre et du coup... Faut changer d'tac tic. C'est LA, que j'interviens.
Maintenant, tu n'auras plus besoin d'excuses. Tu SERAS l'excuse.
Tu paraîtras tellement occupé qu'ils n'oseront même pas te demander de l'aide.
A toi la LIBERTAD, à toi le GLANDAGE, à toi le... bref, A TOI !

Il y a tellement de choses qui peuvent te servir d'alibi que je ne pourrais pas tout lister. Et en même temps les listes... c'est tabou, on en viendra tous à bout. - Bentich, Parotech, Thoros, et les autres, à bon entendeur !-

Donc des exemples tout simples.





[ LA MALADIE ]


La migraine c'est une valeur sûre.

La migraine elle te sert à plein de choses, et elle sert même au frigide qui pense que le "devoir" conjugal est une corvée.
Donc tu penses bien qu'elle peut te servir pour t'empêcher de travailler.
La migraine a bon dos. Et toi t'as mal à la tête.
Le tout c'est d'y mettre d'y tien.

Tu relèveras doucement la tête de ton oreiller rectangulaire - rembourrage plumes de canard sauvage femelle d'environ 12mois-, d'un geste lent tu balayeras quelques cheveux de ton visage pour laisser entrevoir un oeil vitreux - préalablement tu te seras mis le doigt dans l'oeil- et tu marmonneras d'une voix grave et profonde Non mais là c'est juste PAS POSSIBLE. J'ai malalatête.
Bingo, tu viens de gagner, une matinée au lit !





[LA LECTURE]


Pour ce point, un élément non négociable : il faut savoir lire. Sinon vous perdez en crédibilité.

Prendre un livre et le tenir à l'endroit - hahum-.
Prendre un air concentré - en un seul mot-. Je m'explique. Le front doit ètre plissé, les lèvres pincées, le bout du nez retroussé ET un petit bout de langue doit sortir du coin des lèvres. C'est LE détail qui fera toute la différence. Avec bien sûr la pensée de tourner de temps ent emps les pages, question de crédibilité toujours.
Rien ne vous oblige à lire -on est là pour se faire plaisir hein.
Quand vous sentez que ça s'agite autour de vous, relevez lentement la tête, sans jamais quitter le livre des yeux. Dès qu'ils vous parlent -ils, il, elles, ou elle- remontez doucement une main en leur direction et faites un signe de main du genre " oust" ou " dégage pour les moins patients".
Si le bougre persiste, employez la méthode semi douce, joignez la parole au geste. Avec pour débuter un petit grrrr bien désagréable.
Et si vous êtes tombé sur plus têtu que vous, relevez le museau, fixez l'élément perturbateur, pointez un doigt en sa direction et lancez le " berdol, on peut plus s'intruire pénard ? C'pas possible ça !" .

Malgré tout, si ça continue, passez à la méthode radicale, simulez un malaise.




[LE MALAISE]


Le top du top de l'excuse.
Je n'sais trop quoi vous conseiller.
Faites parler votre corps, comme disait Mya Fraille, danseuse chez Coche aux noues.
Si je peux me permettre un seul conseil, c'est quand même de choisir la surface.
Ce que je peux vous dire, c'est que si c'est bien fait, ça peut rapporter gros. Dans l'genre plusieurs jours sans corvées. Et que ça, ça mérite bien un bleu ou deux.




Sinon vous pouvez faire un choix stratégique en début de vie de couple, et choisir un homme qui ne vous forcera jamais à rien, voire mieux, qui le fera à votre place.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[1 +1=3 ]


Nicolas.

7 livres.
21 pouces et demi.
Les yeux bleus de maman.
Les cheveux bruns de papa.
Le doux mélange des deux pour caractère hahum
Déjà le poing rageur et l'oeil vif ça promet


Nicolas.

C'est la preuve qu'un hédoniste, aussi libertin soit-il peut tomber amoureux. La preuve qu'il a pu rester plus de dix jours avec une femme. Et c'était pas gagné.
La preuve aussi qu'une éclopée de l'amour a su attraper dans ses filets et y garder le plus fier de tous les hommes. Et qui m'supporte !
La preuve qu'après s'être mis d'accord pour ne pas tomber amoureux, ne pas se marier, ne pas avoir d'enfants, ne rien se promettre, ils ont détruit une à une chaque barrière qu'ils s'étaient imposé pour constuire une famille.


Nicolas.

P'tit bouchon propulsé directement de l'intérieur protecteur d'une jeune mère, aux mains tremblantes d'un père ému.
Petit être encore sanguinolant têtant goulument le sein de sa maman, bientôt confronté à la dure réalité de la vie.
P'tit bonhomme forcément plus beau que les autres, que ses parents idôlatres déjà. Qui fera bien ce qu'il voudra de sa vie mais qui aura pour éducation le même code d'honneur que son père. Qui, avec un peu de chance, aura aussi sa fierté. Et le caractère têtu de sa mère. Ils l'avaient dit en rigolant mais en effet, les royaumes peuvent trembler, avec le caractère de feux de ses ascendants il y a fort à parier que le p'tit homme saura se faire respecter.


Nicolas.

Où comment une chiasse devient mère.
Où comment la laisser sans voix. Sisi c'est possible
Combien d'heures a t-elle passé à l'admirer dormir, glissant un doigt dans son poing, complètement subjuguée par la beauté de ce petit être ?
Combien de fois a t-elle approché ses lèvres de son visage pour finalement se raviser et juste l'observer ?
Le regarder et se demander si c'est vraiment elle qui a fait ça.
Se tourner vers Lou', incrédule. Eux.
Eux, ils ont fait ça. Ils ont réussi a faire un enfant. Un fils.
Fierté énorme, et peur qui la prend au bide.





Nicolas, mon fils,

Tu auras été mon plus beau cadeau.
Bien plus qu'un anneau d'or et de diamants
Bien plus qu'une charette emplie de trésors
Bien plus que tout au monde d'ailleurs.

Tu es le cadeau que je n'attendais pas
Le cadeau qu'on t'offre et qui surprend
Le cadeau que tu ne pensais pas apprécier
et dont pourtant tu ne peux plus te passer.

Tu es le plus doux cadeau qu'un homme puisse faire à une femme,
La plus jolie chose qu'une femme puisse offrir à son homme.

Tu es le lien indéfectible entre tes deux parents,
ce que personne, jamais, ne pourra détruire,
ce que personne, jamais, ne pourra m'enlever.

Je n'aurais pas été une mère parfaite,
Mais je t'aime d'un amour pur et inconditionnel.


Maman.




Nicolas.

Quelques semaines,
Choyé par son papa,
Abandonné par sa maman.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
Être soi même


J'étais vulnérable hier.
Trop longtemps à me demander si je gênais, si j'en faisais trop. Si je ne parlais pas trop, pour ne rien dire.
Trop souvent me réguler, pour ne pas choquer, m'oublier un peu, pour être comme eux.
Me ronger les sens, pour rien. Ne pas rire trop fort, ne pas parler des sujets qui fâchent. Sourire niaisement pour ne pas frapper. Ignorer pour ne pas exploser. Se mordre les lèvres pour ne pas cracher. Enrouler une mèche de cheveux pour ne plus penser. Crier, pour ne plus entendre. Jusqu'à prétexter une bêtise pour partir rapidement, hurler sa haine, son dégout ... pour soi.
Savoir qu'on n'est pas à sa place mais continuer encore... Savoir qu'on est à terre mais continuer de creuser. Parce qu'y a pas plus heureux qu'un cochon dans sa mélasse.

Se contenter de ce que l'on a, parce que c'est mieux que rien...

Il y a des jours où tout est simple et limpide,
Il y a des jours où tout va bien, où mes rires sont communicatifs, où ma bonne humeur rend fou, où ma joie de vivre imprègne les gens,
Des jours où tout parait si facile, où rien n'est insurmontable,
Des jours où je déplacerais des montagnes, où un simple regard suffit à me combler, une simple parole à me réchauffer, un simple sourire à me faire rougir...

Et il y a ces moments de doutes qui me rattrapent alors que je suis au paroxysme du bonheur. Ces moments, où en une seconde tout bascule.

Puis j'ai appris qu'il n'y a pas pire trahison que de se mentir à soi-même, alors en une seconde la Colombe se révèle.


En se levant un matin, l'air n'a plus ce goût si particulier, le chant des oiseaux ne vous atteint plus, les rires des enfants vous énervent, la moindre marque de respect vous insupporte. Vous fuyez les gens, parce qu'ils ne sont pas comme vous et qu'à part en imaginant votre dague leur caresser la carotide vous ne pouvez pas les regarder. Devenir la pire des saloperies, sans raison, juste parce que c'est vous, que ça vient de loin, que c'est votre vraie nature et que vous l'avez trop longtemps laissé de côté. J'avais la mélodie, mais les mots étaient remplacés par des maux, incurables, insidieux.
Parce que quand on perd tout et qu'on doit recommencer, on ne peut plus se mentir. On se DOIT la vérité.

D'abord se remettre en question, parce qu'autour de vous, vous êtes seule à penser ça. Entouré de gens qui s'émerveillent devant un bijou qui brille plus qu'un autre, qui passent leurs nuits bien sagement dans la roulotte, qui ferment les yeux de stupeur en égorgeant un porc, qui parlent mariage, enfant à tout bout de champs.
Ces gens qui veulent brigander et qui pensent obtenir une bourse avec un simple " s'il te plait", ces gens qui rêvent d'un monde meilleur alors qu'ils sont du mauvais côté. Y croire, un peu. Parce que vous n'avez pas le choix, vous ne pensez pas comme eux, le problème vient de vous.

Puis devenir aigrie, parce que cet homme là vous a mal parlé et qu'on vous a gentiment demandé de la fermer, et que vous avez obéi. Devenir polie, jouer du Messire, du Dame, parce que ça fait bien et qu'on n'est pas des tueurs... S'écorcher la bouche à chaque fois un peu plus, jusqu'à n'avoir plus que ce goût amer en bouche. Et en remanger, à toutes les sauces, jusqu'à ce que la mélancolie vous étouffe. Avoir soif de vengeance, voir plus loin, plus haut, mais ne plus avoir envie.

Jusqu'à ce que vous ne sortiez plus, priant pour que l'ennui vous emporte, ou qu'un jour ...

Chacun ses blessures, chacun ses boulets. Il faut juste remonter, ne pas se laisser abattre.
Je ne suis pas un mouton, je ne suis pas une fleur bleue, je ne vais pas à la messe, je ne respecte pas les nobles, je n'ai pas changé, et j'ai pris mon temps, j'ai appris la patience, j'ai fait mon nid, doucement, calmement, et j'ai bien fait, parce que ce jour est arrivé.

Je ne suis plus seule. Je les ai. Ils sont beaux, ils sont fous. Ils sont comme moi.
Je ne suis plus seule et enfin je peux être moi. Jamais ils ne me jugeront parce qu'ils savent que ça ne changera rien. Parce qu'ils m'aiment comme ça.

Même si certains me manquent encore aujourd'hui, ma Jolie pour son amitié et son soutien sans faille, la malice dans ses yeux et son côté ronchon, mon Roy pour sa folie et sa poésie à toute épreuve, mon fils, parce qu'il est mon sang, ma chair, et le fruit d'un amour explosif n'en déplaise à certains, j'avance. Parce que vivre dans un passé nous tire au sol alors qu'il faut se relever.

Je suis intouchable aujourd'hui, et alors que ma vie recommence de zéro, avec pour seul point de repère ma personne, je prends enfin conscience qu'il est possible de recommencer à vivre. Qu'on peut trébucher, et même tomber, mais qu'on se relève toujours. Et qu'une fois debout on est encore plus grand. Je sais, maintenant, que quoiqu'il arrive, la vie est pleine de surprises et qu'il ne sert à rien de s'apitoyer. Certains font le défi d'être heureux, d'autres d'être riche ou connu. Moi j'ai choisi de vivre. De vivre tout et pleinement. Je suis entière et passionnée. Je donne tout et je reprends tout. Tout pour moi, rien pour les autres.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[ DRESSER UN HOMME POUR LES NULLES]

Mesdames, Messieurs qui aiment les hommes, ou encore Messieurs qui aimeraient savoir comment nous vous faisons plier en quatre - et des fois plus -
J'ai l'honneur de vous présenter ce que vous attendiez depuis tant d'année, le résumé des 3672 chapitres du " Dresser un homme".


Il faut savoir que nous partons avec un handicap.
En effet, si comme moi vous n'êtes ni une patate, ni un morceau de boeuf, ni Claudia Choux-Fleur, ça va être dur de s'imposer. Si vous sentez la bière... on commence à approcher du but.
Si vous êtes où une patate ou un morceau de boeuf, une question me brûle les lèvres... Vous savez lire ? - hahin-
On va y aller creshendo - comme la cafet' (sic!)- et j'interdis les hommes qui aiment les femmes de lire plus bas qu'ici.

STOP ! le brun là ! DEHORS ! Y a des tartes qui s'perdent...



[ Obtenir ce qu'on veut ]


ça c'est un challenge.
Mesdames, ça ne s'f'ra pas sans donner un minimum de votre personne. Il va falloir y mettre du votre.
Vous rangez votre air de vieille bique, déjà parce que vous ressemblez trop à belle maman, ensuite parce qu'avec un homme - surtout s'il est macho, et les hommes ont tous un côté comme ça- ne cèdera jamais sous la pression, faut la jouer subtil.
Alors on range les sabots, on raccroche sa mauvaise humeur et on sort le grand jeu.
Il faut déjà avoir deux yeux - et là je perds 10% de mon auditoire- et savoir s'en servir. LEs gros yeux, vous gardez ça pour les enfants, ce soir, Mesdames, c'est un regard de braise que vous allez devoir sortir.
Votre bouche ? Arrêtez de l'ouvrir pour lui hurler d'sus, d'toute façon un homme à l'ouïe sélective et ne vous entend qu'en de rares situations. Profitez-en donc pour la fermer, et la mettre en coeur, ou en cul d'poule mais là encore, ça dépend des babines dont vous avez hérité.
Le s'il te plait ? Oubliez le.
J'ai un peu d'expérience dans le domaine, et j'peux vous dire qu'avec un regard de chaud... une bouche de femme à lunettes et la promesses d'une nuit de folie - ou de dix minutes si vous êtes marié depuis plus d'un an-, on arrive à tout.


Maintenant faut aussi avoir les arguments, mais j'peux pas exposer ici tous les cas, envoyez moi en pigeon votre soucis, votre souhaits et je mettrais tout en oeuvre pour vous décrire comment agir et quoi dire.
Une robe ? Un gosse ? Un bijou ? une claque sur les fesses ? Un chien ou que sais-je encore.
J'peux TOUT faire, même vous servir d'alibi un soir où l'voisin vous invite à manger - et plus si affinités-.

Aujourd'hui nous allons surtout nous attarder sur LE soucis masculin. Celui qui occupe toutes ses pensées, parce que ne nous leurons pas il a beau dire que c'est à vous qu'il pense, en réalité il n'y a que la rencontre Louvre-Arles qui l'interesse. Je parle donc de la SOULE.





[ Lui faire louper un match de soule]

Adieu gaine, bas de laine et gilet hérité de mamie et bonjour dentelle, froufrous et corset bien ajusté. - surtout si vous avez eu des enfants...- ok dit comme ça ça fait noblichonne à deux écus trente deniers mais, l’principe est là.

Il faut la jouer fine -oui même les grasses peuvent l'être-. Le Dimanche, quand vous voyez que dès le matin monsieur sifflote, s'habille pour aller à la messe avec une motivation déroutante, mange avec appétit les restes de dinde du mardi midi, vous fait des compliments sur votre coiffure alors que vous avez passé votre temps à courir après les mioches-poules-cochons ça marche aussi-, vous félicite sur l'état de propreté de la chaumière, ça sent mauvais ! - non pas la chaumière!-
C'est LE signal qui doit vous mettre la puce à l'oreille- sans vous gratter-.
En tant normal - on l'a tout fait hein- vous auriez râlé. Mais aujourd'hui est une jour nouveau, la naissance d'une nouvelle ère.

Aujourd'hui, Mesdames, vous n'allez rien dire, vous allez répondre à ses sourires, papillonner des cils à ses compliments, vous allez même lui proposer de rentrer un peu plus tard parce que.. oui madame, vous allez sortir aussi. Une fête ans importance bien sûr.
Vous allez vous pomponnez, prendre de le temps de vous badigeonner le corps d'huile d'amande douce - 100% bio, commerce équitable- devant lui, poser les habits que vous allez mettre sur le lit - la fameuse dentelle-, puis soudain vous allez partir en courant dans la cuisine alors que vous êtes nue, pour sortir du four des patisseries que vous aurez préparé pour lui et ses amis - parce que vous êtes une femme géniale !-, puis vous allez revenir, enfiler lentement ce corset qui avec la naissance récente du petit dernier, laisse entrevoir une poitrine généreuse, laisser tomber à vos pieds le morceau de soir qui ira rejoindre votre crinière dans un noeud des plus délicats -mais plus tard, parce qu'il est au sol là- , pour le remonter lentement le long de votre cuisse - de gazelle- le tout en le bouffant du regard.

S'il ne comprend pas, rajoutez en une couche, parlez lui de Paulin, le nouvel arrivé en ville, célibataire et tellement serviable. Rappelez lui la façon très délicate qu'il a eu de vous aider à ramasser votre panier la dernière fois, la manière qu'il a de jouer avec vos enfants, l'héritage qui lui permet de vivre confortablement...

J'ai juste envie d'vous dire que si malgré tout, il va à son match, le Paulin, vous feriez bien d'vous l'faire et pour de vrai !


[ Se faire offrir une robe qui coûte une blinde ]

Pour ce point précis Mesdames, vos mensurations -même de rêve- ne vous serviront pas. Les hommes sont bêtes, mais y a des limites, si vous lui avez fait l'coup du match la veille ... Bref.
Il va donc falloir la jouer " tu sers pas à grand chose, mais j't'aime quand même", plus connu sous le nom de "manipulation d'égo".

On a tous eu un jour ou l'autre un coup de foudre pour un habit - parce que la foudre en elle même y a pas grand monde pour s'en vanter-. Après les goûts et les couleurs ça se discute pas alors si tu as flashé sur une robe aux motifs fleuris, mes condoléances pour commencer, mais ça doit fonctionner aussi.

Déjà, des fois que votre homme serait une espèce rare, commencez par mettre plusieurs jours de suite la même tenue, la plus pourrie nous sommes d'accord, en marmonnant combien vous avez l'air moche mais qu'après tout, le principal c'est d'être avec ceux qu'on aime - blablablablabla-. ça peut fonctionner.

Sinon il y a la manière forte. Dites lui que Paulin vous a proposé de vous en offrir une mais que ce n'est pas important parce qu'il faut que ça soit offert avec le coeur - hahin-

Ou la manière très forte. Dites lui que la voisine, Mikeline, Elle, elle a une jolie robe, mais c'est normal, son mari il gagne bien sa vie LUI - oui doublez les pronoms ça donne de la profondeur-.
Qu'en plus il a loupé votre anniversaire depuis des années et que même en étant radin à coup de 2 écus par anniversaire et 3 écus pour Noêl, on a presque le compte, si on rajoute le prix de l'amour qu'il vous porte, ses longues absences, ses soirées en taverne alors que vous surveillez la graille, les blessures que vous pansez quand MONSIEUR - important le MONSIEUR- se bagarre pour une histoire de poules volées, franchement c'est pas une mais DEUX robes qu'il devrait vous acheter.

Soit il cède soit...
Attendez son anniversaire, achetez vous la robe, mettez lui et sortez le traditionnel Je sais que ton plus grand bonheur, c'est de me voir heureuse, bon anniversaire...




C'est tout, pour le moment, n'oubliez pas vos demandes par pigeon et gardez en tête que Paulin... même s'il n'existe que dans vos rêves, il n'est pas mal...

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[ Moi je connais une chanson qui énerve les gens ]



Moi, je connais une chanson qui énerve les gens, moi je connais une chanson qui énerve les gens, moi je connais une chanson qui énerve les gens, bref on connait la chanson, et moi j'connais même une fille qui énerve les gens... sans la chanter ! Et oui que voulez vous des années d'expérience même si elle s'évertue à dire que c'est inné.

Le soucis c'est quand la bestiole en question rencontre le même genre de bestiau, mais en mâle. Déjà vous imaginez aisément que le même modèle, en couillu, ça dépote, rajoutez à c'la qu'il est blond, qu'il parle comme un char'tier, et qu'en plus la chataîne et lui se sont tout de suite trouvé, vous obtiendrez un joyeux bordel à Montauban. Faut dire qu'fallait bien ça pour occuper les pauvres villageois.


Y a quand même eu des périodes où les gens ont pu respirer hein, ah non, pas lorsqu'ils s'isolaient puisqu'ils sont sufisament altruistes pour faire profiter la populasse de leur présence. Et comme tout le monde aime le dire : " 'sont pas les derniers pour faire chier ceux là ! ".


Bref, voilà comme la chiasse s'est accaparé le blondinet à l'accent patois à couper au couteau, puisqu'il faut toujours un peu "planter le décor".

Il était une fois, dans une taverne de Montauban, LA pepette qui s'ennuyait ferme quand un blond est entré. Elle l'a appelé Chéri et tout est parti de là. Il aura suffit qu'elle se pende à son cou pour avoir le fond des braies tout humide, et que le pauvre se sente soudain comme habité d'une envie subite.

Ils ne s'marièrent jamais et n'urent jamais d'enfants. AMEN. Ah oui, pis elle a continué de l'appeler chéri, parce que Ouamaille, y a pas à chier, c'est moche !

Bon j'vais quand même rajouter qu'elle s'est tellement suspendue à son cou qu'il a dû la jeter dans l'abreuvoir pour qu'elle lâche et que la première envie qu'il a senti ça a été de la tuer, mais ne nous attardons pas sur les détails, vous avez le fond de l'histoire.


Pourtant le lendemain du jour où, heu... Le lendemain de ce jour là donc, la chiasse a du reprendre la route. Seule. Pour la première fois depuis longtemps, pour la première fois, Seule, simplement parce qu'elle en avait envie, vers une destination qu'elle ne connaissait pas, et pour une raison totalement délurée.


De lui elle ne connait que la couleur de la capuche. Elle n'a vu qu'une fois ses cheveux, mais bien trop absorbée par son regard elle n'a pas daigné regarder.
Il est le seul homme qu'elle n'a jamais chercher à charmer, à énerver, à dominer, le seul homme qu'elle pourrait écouter parler pendant des heures, celui qui a su la cerner en peu de temps.
Il est surtout celui pour qui elle vient de tout quitter, pour un temps, juste pour gagner une journée avec celui qu'elle appelle Ombre.




Un blond qui savoure une chiasse délurée pendant qu'une Ombre subit la calme ...

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Andrea_
[ Le jour se lève encore ]



J'étais perdue, trompée, déçue hier ... Non c'pas vrai, mais j'aurais pu. ça aurait sûrement été plus simple.
Plus simple de faire demi tour, plus simple de leur écrire combien ils me manquent, plus simple de me rendre compte que ce n'était pas ma place, pas ici...
ça aurait été plus simple et pourtant, tout est fluide.
J'ai repris une vie de nomade, une vie sans veille et sans lendemain, avec seulement des " aujourd'hui", sans questionnement sur le lendemain puisque demain ce n'est qu'un "aujourd'hui", et que le présent... on le vit, on le dessine pas.

J'ai passé beaucoup de temps en taverne, pas pour boire -pour une fois- ni pour manger, juste qu'il m'a fallu parler avec un homme qui pensait tout savoir, tout voir pour comprendre que de l'extérieur l'illusion était parfaite. Bien sûr il avait eu entre les mains la fameuse "liste", celle qui dit que je ne suis pas vraiment fréquentable mais ça ne l'a pas empêché de me filer des ronds pour que je puisse becter, ça ne l'a pas empêché de vouloir en savoir plus, il n'a pas rechigné non plus à un ou deux noms pour joindre des amis quand l'envie de changer de vie sera plus que présente.

J'aurais aimé lui dire de tout quitter, que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue si on ne la vit qu'à moitié. Qu'on n'est pas sur Terre pour faire plaisir aux autres - même si Ombre soutient le contraire-, qu'il faut être égoïste et que tout reporter à demain n'est que la preuve qu'on n'est pas encore prêt pour le faire.

Il n'a pas compris.
Les gens ont toujours du mal à comprendre qu'on ne tienne à rien et à personne. Ils ont du mal à intégrer le fait que je puisse, sur un coup de tête, me lever et dire que le lendemain je verrais le lever de soleil sur une autre église, que je me laverais dans une autre rivière, que je partagerais les bancs d'une autre taverne, à quelques noeuds d'ici, sans jamais savoir si je reviendrais.
Souvent, il n'y a ni Adieu, ni Au revoir et c'est plus simple pour tout le monde.



Hier, il n'y a eu ni Adieu, ni Bonjour, juste ce mot trouvé qui m'a fait cogité un moment, mais pas trop long, le moment. Moi aussi je connais Richard Coeur de Lion et sa mère Aliénor d'Aquitaine. Et surtout que je connaissais Marmande.

J'dirais pas que j'ai traîné la patte mais un peu quand même, Marmande, j'ai toujours pensé - et c'est aussi vrai au présent- que c'était la ville du royaume où y avait la plus grande concentration de tabanas. Tabanas, tarés, tabayots, malades mentalement diminués, ce que vous voulez.


Bin c'est pourtant la première halte où j'passe un bon moment. Avec une voyageuse - bah oui faut pas trop en demander non plus-. Le monde est p'tit, le royaume encore plus. Elle venait d'Lectoure la brave dame, et Lectoure c'est un peu ma seconde patrie, une semaine mémorable dans c'te ville avec à la clé une élection Miss Lectoure que j'avais gagné haut la main - PERSONNE ne peut juger cette élection, il n'y avait que moi, dans les gradins, dans le jury, dans les prétendantes, QUE MOI-.
Là où l'monde est vraiment p'tit c'est qu'elle est la presque épouse du tavernier qui m'avait embauché. C'lui là même qui...

Bon j'vous épargne un dessin, mais y a vraiment qu'à Marmande qu'on peut vivre des choses pareilles.

Si tu t'ennuies, si ta vie est morne et monotone et si tu n'es pas suicidaire, vient à Marmande.
J'veux dire, ta vie sera peut ètre ennuyeuse, morne et monotone, tu deviendras peut ètre suicidaire MAIS tu seras à Marmande gars ! Héhé


Rev'nons à nos moutons... Dans notre cas, à notre Ombre.
Qui joue encore à cache avec le soleil à presque midi... C'est pourtant l'heure idéale pour passer inaperçu, pour une ombre, le soleil au zénith.

Il y a fort à parier qu'on ne verra pas le bout de sa capuche aujourd'hui encore,
Il y a ce courrier de l'époux qui a du mal à passer, il va morfler c'lui là, oh oui, il va morfler -mais par pigeon... faut que j'trouve un rapace-
Il y a ce sentiment qui n'me quitte pas,
Il y a qu'aujourd'hui sera une mauvaise journée...

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[ Plus loin, un peu plus loin ]



Seule, vraiment seule.
Il n'est pas là ce matin, la traque est terminée.
Alors que la ville fortifiée s'éveille lentement, c'est une chiasse boudeuse qui fait son entrée. Les lourdes portes se sont ouvertes,- et oui, les frontières sont fermées mais les portes s'ouvrent, l'administration aura toujours ses secrets- laissant le passage à un corps déambulant avec nonchalance.

Je n'ai pas peur, je n'ai jamais aimé être seule c'est un fait mais il faut croire que j'en avais besoin. Enfin seule...

Il n'est pas si loin, en fermant les yeux, je sens son souffle sur mes lèvres, je vois la couleur de ses yeux, je lis dans son regard, j'hume son parfum particulier, je sens la douceur de sa peau sous mes doigts, et il y a fort à parier que cette vision restera encore longtemps. Et si elle s'échappe, j'entamerais une traque au souvenir, comme je l'ai traqué, lui.

Je fermerais les yeux et nourrirais le souvenir de cette ombre, j'esquisserais des sourires en repensant à sa tête lors de mes entrées en taverne, je rigolerais de la réaction qu'il a eu lorsque la première fois je me suis approchée, je froncerais les sourcils en pensant à nos quêtes, qui se complètent et s'opposent, je soupirerais en revoyant son visage, en imaginant sa voix.


Il n'est pas de ceux qui m'attirent habituellement, moi qui ne cherche que le brouhaha rassurant des foules. Je n'ai jamais aimé le silence, mais le sien m'a d'abord énervé, puis amusé, puis intrigué, pour finalement devenir une obsession. Et lorsqu'enfin il a parlé, c'est sa voix qui m'a marqué. Sa voix, ses regards, les mots qu'il utilise. Sa façon de penser, d'être qui habituellement provoque en moi des réactions diverses, de la moquerie à la méchanceté, de l'exercice de mon côté castratrice à celui d'une indifférence où je n'excelle pas particulièrement.
Ses idées tranchées, sa force de caractère... Non, il n'est vraiment pas de ceux qui m'attirent habituellement.

Peut-être que le but de ma vie est de savoir ce qui nous unis ?




En tout cas, ce dont j'suis sûre c'est que ce qui m'unit à mon pseudo époux, c'est un putain de courrier bien salé qu'il va recevoir, non mais oh !

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[Cultiver le " je vais bien tout va bien " ]


Parce que oui, c'est un art.
Il ne faut pas croire que tout est toujours rose au pays de la chiasse. Déjà parce que le rose c'est loin d'ètre sa couleur fétiche, oui je préfère le noir, ou le rouge foncé, ensuite parce que c'est humain de flancher.
Et ouai, j'suis humaine, vous en doutiez encore ?

Le premier point, le plus important. Le sourire.
Bon j'avoue que si vous avez une dentition qui a plus souvent rencontré des poings qu'un dentiste, tout de suite ça va être plus compliqué, dans ce cas là, privilégiez les sourires avec babines fermées. Si, comme Grayne - comment ça vous n'connaissez pas Grayne?-, il vous manque juste une dent, arrangez vous pour en récuperer une sur un cadavre, si possible d'à peu près la taille de votre trou - de dent- et ça fera l'affaire.
Le sourire donc, c'est très important, les gens pensent naïvement que quelqu'un qui sourit c'est quelqu'un qui va bien. Quelqu'un qui ne dit pas un mot, mais qui sourit, ça créé l'illusion, et croyez moi, niveau illusion j'suis plutot bien calée.

Le second point c'est la réponse, " toujours". Quand les gens vous posent la question fatidique " comment ça va aujourd'hui", et même si vous savez que quelque soi la réponse le pauvre attend juste un " et toi", contentez vous de répondre " toujours !" ou si vous êtes un peu plus âgé, tentez un " comme à vingt ans" c'est bien connu qu'à vingt ans, personne n'a de soucis et tout va bien.
C'est une réponse totalement débile. Parce que personne ne va "toujours" bien. c'est techniquement impossible. Y a forcément un moment dans sa vie où ça ne va pas. Truc tout bête, on glisse dans la boue, on s'repeint la houp' d'un joli marron boue, bien que sur que ça ne va pas, et j'ose vous dire que si à ce moment on m'pose la question, y aura peut ètre le "toujours" mais y aura le regard qui croyez moi, dira le reste. Par le reste j'entends " A ton avis? t'es con ou tu l'fais exprès ? j'viens de me défoncer les genoux sur une pierre, j'dois r'faire ma lessive, ça m'a décoiffé et ça a sérieusement abimé mon égo et tu m'demandes si j'vais bien ? Berdol avec ma main dans la figure tu vas voir si j'vais bien !" J'pourrais continuer des heures, mais comme je l'ai dit, le regard aussi parle pas mal.

A y bien penser, c'est la question qui est débile. Qui, en toute honnêteté, s'interesse à la réponse ?
Quand on pose la question à des amis, très bien, on peut rebondir, une p'tite tape sur l'épaule, une p'tite blague vaseuse et ça repart. Mais un inconnu ? Faut dire qu'le mec qui répond "non" tout d'suite ça plombe l'ambiance. Personnellemen j'évite de poser la question, ça empêche ensuite de devoir écouter le pélos déblaterer pendant des heures sur un malheur qui de toute façon ne vous touche pas, parler sur des gens que vous n'connaissez pas et que vous ne connaitrez sans doute jamais et... non vraiment, mieux éviter de poser la question.

Donc oui, parfois je vais mal. Y a pas grand monde en c'royaume qui m'a déjà vu aller mal. Râler oui, hurler aussi, me plaindre ça a pu arriver une fois ou deux - ça s'appelle de la mauvaise foi-, pleurer jamais. Aller mal, je pense n'pas être loin de la vérité en disant deux. Ambly, ma Jolie, qui connait tout de moi, le meilleur comme le pire, et le gaucher, parce que c'est souvent les personnes responsables de vos plus grands bonheurs qui causent aussi vos plus grands malheurs, et qu'en partangeant la couche de quelqu'un un peu plus longtemps qu'une nuit il est difficile de créer toujours l'illusion.

Quand je vais mal, je m'isole, inutile de faire profiter tout le monde de mon humeur de chien, inutile que des innocents payent pour un malheur qui ne les regardent pas, pas envie qu'ils posent des questions, pas envie d'y répondre et puis il y a toujours cette putain de fierté qui m'empêche d'avouer ce qui va mal. Ajoutez à c'la qu'il y a rarement une raison précise mais plutot une accumulation de choses, il faudrait des heures pour tout décrire. Et ça voudrait dire qu'il faut se dévoiler, autant me dénuder je peux, autant me dévoiler, faut pas déconner ça fait désordre.


C'est le passé qui rend malheureux. Pourtant j'suis partisane du présent. Demain c'est un présent, aujourd'hui c'est un présent, et hier c'était un présent qui devrait rester à sa place. Jamais le futur ne vient vous enquiquiner, par contre le passé, il est fourbe.
Jamais il se raboule quand tout va bien, non le passé est sadique, il attend que vous flanchiez un peu pour se ramener, et insidieusement refait surface. Des odeurs, des mots, une voix, il refait surface pour vous noyer. Parfois vous avez des rames sous la main, alors vous en chopez une ou deux et vous le remettez à sa place, au chaud, dans l'coin d'votre cerveau qui ne sert que rarement. Mais parfois le saligot arrive avec du renfort, avec des images et des sons, et le flash back est douloureux. Il faut garder les yeux ouverts, parce que dans ces moments là la nuit est votre ennemi. Il faut regarder autour, il faut se mentir à soi même parfois, se dire que ce n'était pas si bien que ça, que vous n'avez gardé que le meilleur mais que ce n'est pas ça la réalité. La réalité c'est que vous avez souffert, et que ce n'est pas de la solitude que vous ressentez mais que c'est de la liberté. Que ce n'est pas de l'ennui mais du calme. Que ce n'est pas de la mélancolie mais de la paresse.
Oui, les mots se déguisent. On déguise les mots, parce que c'est plus simple, parce que dans ces moments là, peu importe la manière il faut juste refaire surface. Remonter, s'aggriper à ce qu'on peut et reprendre pied, parce qu'une fois que c'est fait, le passé lentement se remet à sa place. Faut pactiser avec soi même en quelque sorte.
Alors on en sort plus grand, plus fort, et au réveil, alors que vous avez les yeux encore bouffis par les larmes, avec des valises si grandes sous les yeux qu'on dirait des malles, les gens ne verront que votre sourire, n'entendront que votre " toujours !".
Ils ne verront que ce que vous leur montrerez. Parce qu'à force de persévérance, à force de combat intérieur avec votre mémoire, vous ne créez plus l'illusion, vous êtes l'illusion. La preuve, vous arrivez même à vous mentir à vous même.

Pour y arriver totalement, faut ètre plus fourbe que la fourberie. - rien à voir avec Scapin-. Il faut profiter d'être au sommet pour cracher sur votre passé. Ne se rappeler que des mauvais moments, ruminer, en rajouter même. Oublier la réconciliation sur l'oreiller qui vous a fait pleurer la nuit dernière, seule dans votre couche, et se rappeler de l'engueulade mémorable qui l'avait précédé. Oublier ces soirées à plaisanter dans ses bras pour ne garder que les soirées où vous êtes parti en claquant la porte, oublier ces tartines pâté-confiture qu'il prenait plaisir à vous offrir chaque matin et se rappeler du jour où vous avez dû faire le repas vous même -le goujeat !-. Oublier que vous avez apprécié ces gens, ces instants pour ne garder que la pire image d'eux. Et rire, parce que le rire rallonge la vie, parce qu'en riant les gens vous pensent au paroxysme du bonheur et que cette fois, ce n'est pas illusoire.

Vous êtes votre malheur, mais vous êtes aussi et surtout votre bonheur.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Les deux pieds d'dans... ]



Et oui que voulez vous, ça arrive même aux meilleurs. La preuve en est, la chiasse a marché dedans et non contente de s'être salie les chausses, s'y est étalé lamentablement. On s'refait pas.
Elle en a donc jusqu'au cou, mais tel un goret qui apprécie d'être dans sa fange, la voilà qui s'y prélasse, faisant durer le plaisir.

Certains la pensent volage - ce qui, pour une Colombe ne serait pas étonnant en soi-, et certains ont cerné le "personnage". Et oui, c'est un peu comme cette histoire de frites, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en mangent le moins. ça dragouille, ça charmouille mais ça fait pas grand chose d'autre hein.



Sauf avec le blond, mais c'est différent... Déjà parce que c'est un blond, et que c'est une première pour la chiasse qui jusqu'à maintenant les avait évité soigneusement, ensuite parce qu'entre eux c'était un peu une évidence - quand on est rond comme un rond les évidences sont parfois trompeuses, à moins que ça soit les apparences?-. J'vais pas rabâcher tout l'temps la même chose, l'entrée du blond dans la taverne, l'accueil de la belle, et je vais surtout pas entrer dans les détails en parlant de la vitesse fulgurante où les deux avaient fini en fâcheuse posture.

Puis y a eu l'épopée de la Chataîne pour un brun. Parce que chassez l'naturel et il se barre à dos d'âne. Et puis, la carapace de l'homme que la Colombe, à grands coups d'burin et d'marteau - ou dans ce cas, de regards et de paroles- avait cédé. Les calmes s'étaient transformés en dangereux bipèdes, chacun très doué pour son domaine de prédilection, des domaines où chacun excellait mais qui au grand dâme de l'un et de l'autre étaient totalement opposé.
Le genre de relation impossible, où tout le monde est sur la retenue de peur de voir l'autre se barrer à des kilomètres, le genre que les deux protagonistes savent que c'est voué à l'échec parce qu'aucun ne cédera sur ce qu'il pense être sa " destiné" mais qu'ils s'évertuent à "sauver" pour des raisons qu'eux même ne peuvent expliquer.


Et comme ce n'est pas de la terre mais bien de la fange, faut ajouter que le Blond, après un intense échange de pigeons, a décidé de faire un détour pour rejoindre celle qu'il appelle "sa mie" et que tout naturellement elle appelle "ma croûte".
Et le Brun qui continue de se dévoiler, arrivant même à arracher à la chiasse des petits agacements comme... une blonde récemment invitée à une cueillette de champignons, du moins officiellement, puis qu'officieusement elle veut lui montrer que pour approcher trop près des plates-bandes d'une chiasse faut être sacrément équipée.
Et de nouveau le Blond qui jalouse le Brun et...


Sacrée fange quand on y pense...

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