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[RP] Journal d'une chiasse en goguette

Andrea_
[Juste une photo,
Pour ne pas t'oublier.]




Humm?
Un mot sous votre porte, Madame.
Apporte.


C'est magique, quand on dit " rapporte", ça rapporte, les esclaves rémunérés, les affranchis comme on les appelle, c'est tout bénef'. Tu le payes une misère et il est content. Ça veut dire, en gros, qu'avant tu achetais la peau des rouleaux un esclave sur le marché, ensuite fallait le nourrir, faire gaffe à ce qu'il se barre pas, acheter des chaines et tout l'berdol, bref, ça coutait un fric fou et maintenant, tu payes rien au début, il fait TOUT comme l'autre, et en échange de 2 pauvres écus par semaine, le machin il reste à tes pieds tout le temps, sans tenter d'se barrer.

Tout ça pour dire qu'elle l'a apporté, le mot.



Là ou tout à commencé...


J'ai cherché. J'me suis grattée l'oreille, puis j'ai décolé mes yeux -les allergies-, j'ai baillé, j'ai remarqué que j'avais pas une haleine au top, j'ai grimacé, j'ai bu un coup d'vinasse, j'ai re-senti mon haleine, elle était bien, j'ai relu.



Là ou tout à commencé...


Ça disait la même chose.
J'ai rebaillé, j'ai retourné le mot, y'avait rien marqué.
J'ai frissonné, j'ai ouvert grand les yeux. J'pensais que c'était Lui.
J'me suis jetée dans les coussins, y en a un qu'a explosé, y'en avait partout.
J'ai soufflé.

J'ai tendu mes bras, relu le mot, il disait toujours



Là ou tout à commencé...


J'ai grogné, j'me suis retournée dans les draps, j'avais une jambe coincée, j'ai râlé.
Paquerette est venue me voir, m'a décoincée. J'ai souri, elle a sourit. Ses dents blanches sur ses lèvres noires c'était rigolo. J'ai ri, elle s'est écartée, a dit que je sentais mauvais. Je l'ai viré.

J'lui ai dit que pour deux écus, si elle me lisait ce mot, je la reprenais.
Elle a pris le mot, elle l'a lu.


Là ou tout à commencé...

Elle m'a soulée, je l'ai viré, elle a dit que je sentais mauvais, je l'ai reviré, elle a dit que c'était là que tout avait commencé et que c'était là que tout devait finir. J'ai rigolé, je sentais vraiment mauvais, j'ai relu le mot.



Là ou tout à commencé...


Et puis j'ai senti le papier. Il sentait pas Tours. Il sentait pas Paris ou Narbonne. Nan il sentait tout ça à la fois. Il sentait La Rochelle, il sentait Quarante, il sentait Pau, Orthez, pas trop le nord. Il sentait l'amour et l'sable chaud. Il sentait la famille, un peu la carotte aussi. Il sentait le cigare et l'anis, il sentait la bière et la mer. Un peu la pisse et le mystère. Et j'me suis dit qu'le mec, il avait du sacrément voyager.

Alors si le message a trouvé ma porte, peut être que la porte trouvera le messager hein!



Dans mes souvenirs ce n'était pas précisément ici que tout à commencé. A vue de nez je dirais un peu plus haut, un peu plus à droite. Mais tu sais, moi et la géographie...
Mais si tu dis que c'est ici, pas de soucis. Tu as raison. Mais qu'est ce qui a commencé?


Paqueretteeeeeee?

J'ai du me lever pour glisser le mot sous la porte.
Finalement, on peut les affranchir ET les attacher, c'plus sûr

_________________

*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Entichée, c'est un bien grand mot.]




Je tiens à rétablir la vérité : tout ce que dit et pense Bloen, c'est la vérité. Ou presque.

J'ai peut être été un peu crue en parlant de son dépucelage comme un moyen de mourir. Elle aurait été enceinte, comme Constance, je lui aurais parlé du fait qu'une fois sur deux, la mère meurt le jour du vêlage, et que l'autre fois, c'est le gosse. Et que si, par chance le gamin survivait assez longtemps pour faire ses premiers pas, y avait de grandes chances qu'il se fasse voler/bouffer par un loup ou, beaucoup plus soft, meurt d'une simple angine.
C'est fragile un gosse,faut pas croire, j'sais même pas comment j'me suis démerdée pour en faire deux et les garder en vie tous les deux. Un gros coup d'bol à priori. Ou pas, petit petite emmerd'e, grand, grandeS emmerd'eS.

En fait c'qu'il se passe avec Marc, j'sais pas trop. Ça fait des mois que je fais plus grand chose. Depuis la mort de Ddodie, ou plus précisément sa disparition brutale qui m'a amenée à croire qu'il était mort, je voyage. J'ai eu besoin de revoir mes amis, pour comprendre que le temps passe, et que si les souvenirs restent, les rancunes aussi. J'avais repris la route en solo, puisque c'est ce pour quoi je suis le plus douée. Marc était là, il voulait voir du pays, on s'est suivi, on a vu le Nord, la mer, sa mère et Rouwal. Puis Rouwal a trouvé Bloen et je l'aime bien, Bloen.
Je crois que c'est la seule nana que je peux piffrer à Tours. Pourtant elle est blonde. Mais j'sens un truc différent chez elle. Je n'sais pas combien d'fois j'ai pu la reluquer d'un oeil pour mater ses réactions, zieuter une bouche bien trop parfaite pour manger un ragoût en promo, des doigts bien trop longs et fins pour bosser à la mine.

Elle fait partie de ce que j'appelle l'Innoncence, tant qu'elle parle pas. Quand on la regarde on se dit " c'est ange descendu du ciel". Et quand je dis ange, je comprends dedans la pureté, l'innoncence ET la bêtise des pucelles. Parfaite. Mais sans expérience.
Dès qu'elle parle, y a son auréole qui s'casse la gueule. Faut pas qu'elle l'ouvre. Et vas-y que je te tacle à droite, que je te colle un bourre pif à gauche, que je te jette un petit pic l'air de rien -et que je ricanne tout en pudeur-. On dirait moi, sauf que moi, même quand je l'ouvre pas, bin... Bin on voit déjà que je suis pas entière, il me manque des cases quoi, ça s'appelle l'expérience. - Je rappelle que c'est mon histoire et que si je me trouve parfaite, je suis dans mon droit.-


Sinon, je parlais de rétablir la vérité. J'me suis pas "entichée" de Marc. J'peux pas. Parce qu'il a ses raisons, que j'ai les miennes et que jusqu'à maintenant, on s'y tient.
Je déteste le voir minauder devant tout ce qui porte une robe, surtout si la personne en question porte un nom de princesse ou imprononçable.
Lui, de son côté, est jaloux comme un poux et j'en joue. J'aime lui faire croire que je passe ma nuit à droite et à gauche, en charmante compagnie et quand il remarque une cerne ou deux, je me contente de sourire en coin pour qu'il imagine des choses. S'il savait qu'à part picoler en ressassant le passé, je ne fais rien...

Au moins, nous, on ne mourra pas d'une septicémie, d'une chaussure trop petite ou d'un pied trop grand.
Nous.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Bloen
Cher journal

Voilà, ça y est. On l’a fait. Je rougis en vous le disant mais aujourd’hui, il a fait de moi une femme. Il était tellement doux avec moi. Ses mains effleuraient ma peau toute en pudeur. Il m’embrassait et me voulait pour lui pour toujours disait-il. Je l’aime tellement … Je suis amoureuse …


Noooon ! Mais vous y avez vraiment cru ? Mouahahaha ! J’vous jure ! Que vous êtes crédules ! Cela en devient navrant ! J’ai honte pour vous ! Je vais vous dire un truc : messire Rourou, il ne veut pas ! Il ne cesse de dire qu’on ne fera rien avant le mariage ! Et quand je dis rien, c’est rien ! On ne peut pas aller pêcher ensemble, on ne peut pas se voir en taverne si on ne met pas 25 chaises entre nous, on ne peut pas se sourire, on ne peut pas discuter sans que papa soit là. Le mec, c’est plus du respect qu’il a … c’est un profond dégoût à croire ! Et la suite va vous prouver que même s'il voulait, il ne pourrait pas.
En plus, il a reçu une lettre d’Andrea disant que j’étais opeune. On n’a pas compris ce qu’elle voulait dire mais on en a conclu (surtout moi !) que ça voulait dire que j’étais exceptionnelle et qu’il devait foncer pour me pétrir avec amour ! Et quand pour la centième fois que je me plaignais qu’il ne voulait pas me prendre sauvagement sur le rebord de fenêtre, papa lui a lancé un regard noir : « Elle est pas belle, ma fille ? » qu’il a dit ! Messire Rourou, un peu gêné quand même de se faire alpaguer de la sorte par le beau-père (mais pas avant le mariage, le beau père !), il répond que si si j’étais super bonne mais pas avant le mariage. Et ça, ça m’arrange pas des masses ! Parce que quand tu lui demandes ce qu’il pense du mariage, il trouve ça chiant comme la pluie … Bon, voilà.

Mais ! qui dit samedi, dit jour du Sans-Nom. Déjà que j'avais revu Mandrain alors ma journée ne pouvait guère être pire. Et croyez-le, croyez-le pas, Messire Papa lui a dit (à Rourou hein, pas à Mandrain) qu’il pouvait faire de moi ce qu’il voulait. Mais fallait pas faire ça comme un sagouin ! S’il faisait pas les choses dans les règles de l’art, il l’abandonnait dans la campagne poitevine. Et franchement, vous connaissez pire que la campagne poitevine ? Surtout celle autour de Thouars ? Hormis la campagne lochoise, on est bien d’accord, y a pas ! « Je te mets pas la pression » précisa-t-il en foudroyant le Rourou d’un regard sans équivoque. Bon je fais un bisou innocent à papa (avec qui je couche déjà soit disant mais ça je vous le raconterai en fin de récit ! les joies de la vie à Saumur !) et je le pousse dehors d’après Rourou. Que nenni ! Il est plus tout jeune le géniteur et je ne voudrais pas qu’il soit fatigué … car il est comme les enfants, quand il est fatigué, il grogne. Il est donc toujours fatigué.
Breeeef ! Je me jette sur Rourou qui rechigne pas trop pour une fois et se dit que le mariage, ça attendra demain. Et là … c’est le drame ! Andrea n’avait pas menti ! Je regarde le bas ventre de Rourou, je le regarde dans les yeux, je regarde mes mains, je calcule, je tâte, je teste. Verdict : mains trop petites. Il rit et trouve ça mignon. Bof … deux mains pour le besogner je vais m’en péter une articulation à manier un tel engin. En fin de compte, il y aura pas eu de dépucelage. Je vais devoir écrire à Andrea pour qu’elle me donne des conseils. Elle semble bien à l’aise avec la chose (et pas seulement celle de Rourou !). Et ce matin, j’ai mal aux bras. Tout ça pour ça ? Je suis déçue, je ne vais pas vous mentir. En plus, j’ai été boire de la myrboise chez Abraxes et j’ai loupé la messe. Je ne peux donc même pas me confesser pour un truc que j’ai même pas fait. Va falloir que j’attende le prochain samedi pour tenter un truc. Et entre temps, je vais me chercher un rabot pour raboter tout ça. Vous allez me dire que c’du gâchis … Mais moi, je l’aime bien mon Rourou. Et lui aussi, il m’aime bien.

Il me l’a dit.


Et pour en revenir à mon père incestueux, faut remettre les choses dans le contexte. J’ai une amie : Ise. Cette amie est « amie » (ahem !) avec messire J. Mon amie Ise connaissait Messire Papa avant qu’on se rende compte que j’étais sa fille. Elle l’appelle tonton. Il lui a envoyé une lettre lui disant qu’on était ensemble. Sous-entendu : on voyage ensemble ! Elle a lu ce qu’elle voulait lire comme d’habitude et a été cafté à messire J ! Qui m’a écrit une lettre en me parlant du fait que je couchais avec tonton ! Heureusement que je suis super intelligente et vive d’esprit car c’est là que j’ai compris de qui il parlait. Je suis une petite cachotière qui s’amuse avec un vieux monsieur. Même pas. J’espère que papa remettra les points sur les i et son poing sur le nez de J pour récupérer toutes les bonnes choses qu’il aura ramené de son voyage. Y a pas à dire, Saumur c’bien la ville de tous les vices. Vivement qu’on s’y installe !
Andrea_
Dans l'cul, du début à la fin.


Y a des jours où faudrait rester au pieu. Sauf qu'un pieu, bin on n'en avait pas.
Faut dire qu'on était en pleine action de brigandage incognito sur les routes. On avait déjà eu : un faux départ, une erreur de destination, une embauche forcée à la mine et un ongle incarné. On pourrait se dire qu'on avait eu not' dose. Mais nan. La vie s'acharne souvent sur les personnes les plus vulnérables, les plus tristes, les plus dans le caca, les moins doués ou les plus connes. J'crois qu'on fait parti d'une de ces catégories. Ou peut être plusieurs.

Quand je dis "on", c'est que j'étais pas seule hein. Quand je parle de moi au pluriel, je dis "nous". Ça fait moins débile, plus hautain, plus... mieux.
Seulement j'peux pas vous dire qui était l'autre, sinon j'pourrais pas vous raconter ce qu'il s'est passé, cette nuit. Et entre un nom et la p'tite histoire, j'crois qu'vous allez préférer l'histoire.


Faut imaginer deux pecnos sur une route. Deux pecnos qu'ont pas brigandé d'puis bien longtemps. Il arrivait d'un point A, moi d'un point B. J'avais les cheveux au vent, grimpée sur ma bourrique. J'avais l'air d'une princesse -je SUIS une princesse-, une princesse en forme, contente de reprendre sa vie de rapine, même si c'est juste pour une nuit ou deux. Une princesse qui avait ouvert une taverne dans le village d'à côté pour que Marc puisse se poser au calme pendant qu'elle " aidait" les voyageurs, et posé un écriteau pour le prévenir de son incartade, parce que le prix des pigeons flambe et qu'il revient moins cher d'ouvrir une taverne que d'envoyer un pigeon - j'vous jure, ce royaume part en cou*lles !-
Bref, il est arrivé les mains dans les poches, et si j'étais de mauvaise foi, je dirais qu'il avait les ch'veux sales et les fringues encore pire. Mais en vrai, il faisait nuit, j'me caillais les miches et j'ai juste balancé un : " on se met en formation".

On s'est mis en formation, et ça ressemblait pas vraiment à la tortue -on a tous entendu des formations Tortue, Obelix, Astérix, les 300, toussa toussa-. Ou alors a une petite tortue. Une petite tortue de 2, sans bouclier, sans épée.

Ensuite, flou artistique, grand n'importe quoi, j'ai eu faim, je suis allée pisser, il a fait pareil, on s'est pas retrouvé, on a fait une formation tortue solitaire sans carapace. Il faisait froid, j'ai bu, sûrement que lui aussi. Une petite lumière, des cris, des coups de pied, de mains, un doigt mis quelque part. Coup de boule et gros roupillon.

Ce matin, j'avais gagné 36 écus, une barque, une rame, du pain -sec, même pas des sandwichs, les gens voyagent léger, j'vous l'dis!-. Pas de charrette -faut donc aisément imaginer le mec trimbaler tout ça sur son dos, sûrement une tortue avec une carapace, elle.-
J'ai repensé à la baston. C'était bon.

Puis j'ai vu Rouwal. Froc baissé, trou d'balle offert au soleil. J'ai rigolé -salement-. Il avait du prendre une sacrée cuite.

Puis j'ai senti mon doigt.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Vokabulère]


Y a pas grand monde à Loches. Si j'étais totalement objective, je vous avouerais qu'y a bien le maire, parfois et Marc, souvent. Et moi. Pas grand monde donc.
Hier soir, c'était jour de fête, on était trois en taverne. TROIS, sans le maire et sans Marc. J'avais décidé d'être sociable, parce qu'autant on peut faire sa tête de con quand y a tout le temps du monde, autant quand y a personne, faut se montrer plutôt serviable pour faire la causette, sinon on finit seul hein, c'est mathématique.

J'ai commencé par observer. Ça parlait de Feu le Roy. Jean quoi. Jean de Cetzes. Les deux pecnos -un couple- avait visiblement beaucoup de choses à dire. Sans y connaitre grand chose. Rebaptisé Jean de Seth, il aurait grandit à Seth et eu 7 enfants. Je n'ai rien dit, ils réinventaient l'histoire et ça me passait le temps. Puis y a eu l'incident...


Oui bon il est mort, on n'est peut être pas obligé de parler des morts si ?!
C'était un régicide.

Un régicide ! J'ai éclaté de rire. Et j'ai tenté de leur expliquer.

Sauf qu'il s'appelait Jean.
Et donc ?
Ça ne peut donc pas être un régicide.
Et pourtant...
Un enfanticide c'est un meurtre d'enfant nan?
Hmm, oui... Et?
Un tyrannicide, c'est?
Le meurtre d'un tyran... Vous voulez en venir où?
Un régicide, c'est le meurtre d'un Régis.
...
Ça vous laisse sans voix hein! A la rigueur c'était un Jeanticide. A la rigueur, mais j'crois qu'il mort étranglé par son turban.
Vous n'avez pas l'eau chaude à tous les étages ! Bernie t'as entendu?


Bernie elle avait entendu. Et elle était morte de rire.
Personne ne peut avoir l'eau à tous les étages, juste aux étages qui ont des cheminées.
Quelle femme intelligente.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
J'veux bien rester silencieuse. J'veux bien écouter les mauvaises langues qui m'disent qu'ils en ont assez de m'entendre rabâcher ma vie -qui est au demeurant particulièrement attrayante pour les gens qui comme vous en ont une pourrie!-. J'veux bien me taire ouai.

J'veux bien arrêter de me plaindre parce qu'ils n'ont jamais la robe que je veux en stock dans MA taille, et qu'ils n'ont pas ce qu'il faut pour m'en faire une sur mesure, j'veux bien vous épargner les dernières frasques de Marcounet, même si vous ratez des choses ENORMES de chez énorme comme par exemple... Tant qu'on y est, j'vais vous raconter.




Donne un indice ! Ça, c'est l'homme le plus patient du monde, Marc.
Il aura fallu pas moins de SIX professionnels dans leurs domaines pour arriver au cadeau PARFAIT.Ça c'est moi. Super fière de mon indice, ça va le titiller c'est sûr!
Indice de Mer-de. Ou pas. Même pas il me demande QUELS pros hein! Ce mec me tue chaque jour un peu plus.


J'ai pas lâché le morceau, j'avais VRAIMENT envie qu'il sache combien ça a été dur de les sélectionner. Trouver la bonne personne, lui poser les bonnes questions, avoir les bonnes réponses -même si gênantes...
Finaliser le projet, gérer tous les détails parce que...
Parce que c'est pas facile du tout de faire fabriquer une ceinture de chasteté pour homme, sur mesure. En plus d'avoir eu les conseils d'une mère supérieure, d'une catin, d'un Don Juan, d'un menuisier et d'un forgeron, il a fallu trouver le modèle.
T'imagines bien que si j'avais du faire les essayages sur Marc, la surprise était morte hein! Donc oui, j'ai mis le temps, mais j'ai trouvé LE cadavre parfait, aux bonnes mensurations -il a fallu retailler à la serpe certaines parties-. J'vous aurais bien dit comment je l'ai trouvé, s'il était mort AVANT la trouvaille ou les parties retaillées mais j'avais prévenu, j'vais rester silencieuse.

En attendant, faut quand même que je revois un détail... Parce qu'autant l'idée de tapisser l'intérieur en bogue de châtaignes je trouvais ça classe, autant maintenant que j'ai touché... Bin ça pique un peu.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
Avoir le cul entre deux chaises...


Y a des situations on ne peut plus claires.
J'veux dire, quand quelqu'un te demande si tu veux du pain et que tu dis "oui", l'autre comprendra que tu en veux. Si tu dis "non", forcément, il va comprendre que tu n'en veux pas.

Quand je regarde Calyce, je sais que c'est une femme. J'ai pas besoin de lui demander, mais si je vérifiais, je suis sûre que ça serait bien une femme. Quand je regarde un chien, je sais que c'est un chien. ( Le chien de Yohanna est dans une catégorie à part, la catégorie des mi-chiens, mi-poney, mi-molette).

Ensuite, y a les situations "tendancieuses".
Ça c'est par exemple quand tu demandes à la boulangère quand doit naître son enfant et si elle est sûre qu'il y en n'a qu'un et qu'elle réponds en te disant qu'elle n'est pas en cloque.
Dans un autre registre, c'est quand tu viens de te marier mais que tu trouves ton mari dans le lit d'une autre, en effet, sans poser la question, difficile de savoir si vous allez rester mariée longtemps ou pas..

Y a les situations "positives", du moins tout ce qui est normalement censé vous faire resplendir de bonheur, les situations qui font que tout le monde vous félicitent, vous envient, bavent en vous voyant, j'ai nommé : la grossesse, le mariage, présentation d'un fiancé tant attendu à votre pôpô chéri, achat d'une bicoque ( même si elle prend l'eau), super promotion sur le saucisson d'âne ( 2écus le saucisson, 10 écus les 5).

Y a les situations " négatives", celles qui font beaucoup rire quand ça arrive aux autres, un peu moins quand c'est nous, j'ai nommé :
- l'homme qui oublie qu'il doit se marier et s'oublie entre les cuisses d'une blonde, (on peut s'égarer et confondre une tomate et une pomme mais se frotter pendant 10 minutes sur un hérisson albinos, c'est pas un égarement hein)
- les pelles. Mais les bonnes grosses pelles, j'parle pas d'un pied qui se prend dans une ronce hein, j'parle du fait de tomber d'une charette en route, de pas pouvoir arrêter son cheval et de finir dans un ruisseau, de se bananer royalement et de perdre au minimum une dent, ou un bras.


Bref, moi j'suis en dehors de TOUTES ces catégories quand on m'parle de Marc.
Peu importe la question, je passe mon temps à changer la répnse en fonction de la personne qui la pose, tout simplement pour éviter de répondre la vérité.
A toi, journal j'peux le dire, la vérité c'est que je ne sais pas, mais j'ai encore toute ma tête et je ne vais donc pas l'avouer hein!

Est ce qu'on est un couple.
Si la définition d'un couple ce sont deux personnes qui s'apprécient et passent du temps, oui. Sauf qu'on ne... on ne humhum pas. C'pas faute d'essayer hein, mais on a toujours un empêchement.

Le mariage.
Oui on doit se marier. On en riait y a un an. On n'en rit beaucoup moins depuis. Oui il a fait ce qui ressemble à une demande sans en être vraiment une, et j'ai balbutié un "pourquoi pas", qui n'était ni un "oui "ni un "non".

Les enfants, le futur, les projets, même topo. Je n'en sais foutre rien. J'ai l'cul entre deux chaises et c'est pas facile à vivre.

Quand on va se marier -une vraie demande, avec une vraie réponse, une liste d'invités définie, une date définie, la totale quoi-, on sait quoi répondre.
On sait comment on doit agir, là... Faut s'adapter.


Hey Andrea, on se voit demain?
Si on était en couple, de la définition même du couple, je répondrais :
- "bien sûr qu'on s'voit, on n'aura rien à se dire parce qu'on se connait depuis des mois, mais je ferais ta bouffe, ça sera dégueu et tu mangeras quand même."
Si on n'était pas en couple : "j'sais pas, tu verras bien"
Situation entre deux chaises : "Ça serait bien ouai.

Tout serait plus simple si on savait.
Je saurais si j'peux rentrer après minuit, complètement beurrée taper dans les meubles sans l'entendre gueuler.
Je saurais si j'dois faire un effort vestimentaire même si j'ai la gueule de bois, qu'on est dimanche et que j'me lève juste - à 16heures-.
Je saurais si j'peux laisser mon courrier trainer, si j'peux partir du jour au lendemain vadrouiller dans l'coin sans risquer d'avoir du boudin Marquesque pendant plusieurs jours.

Vous avez d'viné, on d'vait s'marier lundi mais il a oublié. Que vais-je faire de mon super cadeau?

Bref, j'ai l'cul entre deux chaises. et en plus c'sont des chaises à trois pieds...

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Voyage en eaux troubles]



Pire qu'une envie d'chier, une envie d'voyage.

Presqu'un mois qu'on est à Angers -je crois- et j'ai toujours pas fait pleurer une seule personne. Même pas Marc. Les premiers jours c'était sympa, on découvrait les villageois et on se manquait gentiment du mobilier -comprendre les vieux d'la vieille, les irréductibles Angériens-. Les jours suivants, y a eu du passage, ils se moquaient avec nous. Je prenais un air faussement intéressée quand ils parlaient d'ailleurs, de voyage, de frissons.

Puis j'ai eu l'malheur de croiser un pecno qui m'a montré de la saucisse de Toulouse, et j'ai pensé à la ville Rose. Un autre qui parlait d'un bateau et j'ai voulu voir la mer, je sentais déjà les embruns et les vagues contre ma peau. Y a eu la saucisse, la mer mais aussi et surtout une vague idée de faire imploser un empire rien qu'en colportant des ragots, mais est-ce vraiment important?
Alors forcément, quand j'ai vu ce petit enfant qui avait perdu sa maman, j'me suis dit qu'il était temps de plier bagages pour le ramener, même si pour ça fallait traverser le royaume, supporter le supposé père du gamin, traîner Marc par l'fond du slip et faire de la fille une amie afin qu'elle me garde le nain et que j'puisse respirer une heure ou deux par jour. -note pour plus tard : simplement lui proposer de l'argent-.

Bref, une nuit de réflexion pour Marc, de préparation pour moi, de rêves en tous genres pour le mioche et de grognements pour Xer', et nous voilà partis.
Depuis qu'on voyage, même si ça commence juste, j'me sens revivre. Pas dans le sens que je pensais. Y a bien eu le vent dans les cheveux, les feuilles aussi. Le sable, la pluie également. Mais c'était pas grave, parce que j'avais acheté des supers bottes hyper confortable, avec de la peau de la mouton à l'intérieur tellement super bien que j'ai compris l'expression " top moumoute". On est parti vers 4h15 et vers 11h j'ai compris mon erreur. Quarante degrés à l'ombre, le gosse à porter, la terre sèche et dure comme la pierre, et l'eau qui sort de mon corps par les panards. Une pause, une seule. J'ai séché tout l'monde en une minute, j'ai viré mes grolles et l'odeur était insupportable. Marc dit que je pue des pieds, mais moi j'pense que le fabriquant y avait caché un truc crevé. J'ai fini avec une sorte de peau ficelé autour des mollets, ça protège pas vraiment des cailloux mais de l'odeur oui.

Ce soir, c'est feu de camp. Paumés dans la nature. J'sais pas pourquoi mais j'suis pas sûre que de camper près d'un point d'eau soit très intelligent. Les moustiques tout ça... Mais rassurez vous j'ai pris les choses en main, un remède de grand mère. J'ai tué plein de petits lapins, j'les ai ouvert et j'les ai posé a côté de chaque personne, sous des feuilles. Là, c'est certain, on s'ra pas embêté par les moustiques!


J'ai pu faire tout ça parce que les autres sont cachés. J'me souviens pas avoir entendu un bruit depuis que j'me suis réveillée vers midi.
Les attendre a développé mes sens, mais aussi mon imagination, du coup maintenant, je m'imagine plein de choses.
J'imagine que Marc, heureux de me satisfaire est allé chercher un boulanger dans le coin j'espère qu'il a pensé à noter son chemin. Si son sens de l'orientation est aussi développé que son système pileux le retour risque d'être hard -mais faisons lui confiance-. Ou alors il s'est fait bouffé par un animal sauvage comme un faisan ou une poule sauvage, celle avec les cornes, j'en ai vu qu'une fois, mais j'avais trop bu pour lui courir après-.

Xercès doit sûrement ronfler dans un coin, aspirer des dizaines de moucherons. J'imagine qu'au moins un moineau -celui qui nous fait CHIIER à chanter depuis des heures- a réussi à lui salir l'épaule, parce que ce mec est bien trop casse bonbon pour pas avoir un retour de médaille. Et puis bon si j'peux me moquer un peu, c'est tout bénef'!

Ce qui est inquiétant c'est que j'vois ni le gosse ni la greluche. Pas que je l'aime pas et que j'ai pas confiance en elle mais elle est blonde. Là tout d'suite, j'suis sûre que vous m'comprenez mieux. C'est un détail, peut être mais v'là la taille du détail! Pire qu'un pif au milieu de la figure - son pif n'est pas génial non plus mais ce n'est que mon avis-. C'est qu'il faudrait pas que les deux jeunots soient ensemble. C't'un coup à c'que le gosse la préfère à moi et qu'il m'abandonne. C'pas que j'sois fan de ses questions - et pourquoi, et pourquoi et pourquoi-, mais bon c'est sympathique de voir qu'un truc haut comme trois pommes arrive à rendre Marc jaloux.
Surtout que la blonde en question a une poêle. Et que c'est Marc qui lui a donné. Et qu'hier, j'ai donné la recette en taverne ! C'est sûr, si elle lui fait des crêpes, le gosse m'aimera moins... Sauf si j'en fais avant... Peut être que Marc est allé cherché des œufs en fait, et Xercès du lait ! Et que la gamine est juste en train de servir de cobaye au gosse et que...


Qui veut que j'fasse des crêpes?

Oui, les attendre a développé mes sens, mais aussi mon imagination, du coup maintenant, je m'imagine plein de choses. Des fois ça passe, des fois... C'est plus compliqué d'en sortir!
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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
En vieillissant, on prend des rides. Mais pas que.
On est riche de nos expériences, quand j'dis "riche" c'est façon de parler. J'suis pas forcément plus riche qu'il y a quelques années. C'est que mes séjours en prison m'ont quand même couté une coquette somme -un jour je ferais le calcul-.
Peut être pas autant que ce que m'a rapporté le brigandage, mais c'pas l'même plaisir non plus. En geôle on est nourri -au lance pierre certes, mais nourri-, et logé -ça prend l'eau certes mais y a un toit-. Et puis on a des visites -souvent ils sont dans lse cages d'à côté mais ça reste de la visite-.
Certains diront que j'vois l'verre à moitié plein, mais rassurez vous, j'le préfère à moitié vide, ça permet de le re-remplir.

On est donc "riche" -ahah- de nos expériences. On trébuche, on se relève. Si on est trop bourré on reste un peu plus longtemps au sol mais un jour on dé-saoule et ... on se relève quand même. On apprend de nos erreurs. Parfois du premier coup, rarement cependant. On prend donc plusieurs beignes et on comprend.

Y en a qui changent. Du bon côté. J'parle des politiciens verreux qui se rendent compte que finalement c'est beaucoup moins épuisant de s’assommer et que quitte à ruiner les gens, autant que ça soit en étant un honnête brigand.
Y en a qui changent. Du mauvais côté. Ceux qui, il n'y a pas si longtemps étaient de bons gros brigands respectés, et qui deviennent des lopettes pour se faire accepter par les villageois, afin de "monter" dans la société -comprendre : grimper sur les gens- pour atteindre le statut ragoutant de maire, duc ou, s'ils atteignent le summum de la déchéance, bailli -pas du Limousin, c'est le seul respectable, on ui a quand même pelé l'jonc!-.
Y a ceux donc qui évoluent et qui, d'un sens comme dans l'autre, te bassinent les esgourdes d'excuses à deux deniers sur "pourquoi ils ont changé" et " ce qui fait qu'aujourd'hui ils assument", tout en sachant que leurs excuses ne font que montrer qu'ils se défendent, qu'ils sont donc coupables, et que donc ils ont fait le mauvais choix.

Et y a les autres.
Ceux qui ne changent pas. Qui évoluent à leur rythme -proche du zéro-. Et pourtant, c'sont ceux qui sont le plus paumés. Je t'explique.

T'es un brigand, t'arrives dans un village. Tout d'suite ça créé l'émeute, tu reçois un courrier du douanier, puis du maire -qui généralement soit te supplie de ne pas attaquer parc que c'est déjà la dèche, soit te menace de te foutre dehors à grands coups d'armée au coin d'la goule-. Rien ne change.
Alors tu es là, dans ton élément, tout va bien dans le meilleur des mondes, tu achètes tu vends plus cher, tu te remplis le bide aux frais des pecnos, tu picoles jusqu'à plus soif -tu es brigand, tu te fiches des règles- quand soudain tu croises Ixe Junior. Ixe Junior de parents inconnus, puisque né sous Ixe.
Ixe, la dernière fois que tu l'as vu c'était un collectionneur de cicatrices, un bagarreur en folie, qui n'avait besoin d'aucun prétexte pour s'montrer sous son meilleur jour -de dos, penché en avant et sans braies de préférence-. La pire des crapules, l'Ixe Junior sauvage, personne pouvait l'approcher, ça grognait dès que t'avais le malheur de le regarder et si tu le touchais, tu perdais deux dents -et ta dignité-.
Dans ta vie rien n'a changé. Rien -les rides ne comptent pas et puis j'ai un super breuvage de Merlain-. Ixe est là, il te salue. Déjà ça coince, Ixe ne dit JAMAIS bonjour. Puis Ixe te présente sa femme, le petit Pierre, et sûrement Paul qui actuellement déforme sa mère en lui donnant une furieuse envie de pisser toutes les deux minutes. Tu comprends rapidement qu'il est passé de Géant grognon à Chaton mignon. La bière s'est transformée en tisane, le meilleur pote un peu concon : en femelle dont les seins souffrent désespérément de l'attraction terrestre. Que tout l'blé d'son brigandage a servi à fabriquer une maison -que dis je une cabane-, qu'il va chaque matin à la mine -le mec n'avait jamais vu un lever d'soleil !- et qu'il prend soin de rentrer avant la tombée de la nuit pour coucher petit Pierre qui est un modèle d'éducation et aider Madâme dans les tâches quotidiennes.
Tu plains Ixe Junior.


Dans ta vie rien n'a changé. Seulement quelques rides.
De là à en être fière...

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Mais qu'est ce que je glande!]



Ça a commencé tout simplement. Un gland.
Justement, je vois des glands. Je ne retiens que ça de mon voyage bucolique en Anjou. Je marche, je marche toute la journée depuis que j'suis dans cette fichue armée. Je mange peu, je marche trop, je râle suffisamment. Le jour ET la nuit. Parce qu'on dort pas. Jamais. D'ailleurs c'est plus des valises qu'on a sous les yeux c'est... des malles.
Bref je marche -c'est la journée- je shoote dans un caillou, puis un autre mais avec mon autre pied Puis je le rattrape, je marche, je m'arrête parce que j'ai un point de côté - j'accélère hein- donc voilà hop le pied, l'autre pied ... Gland!

Et j'me disais donc que peut être un jour on inventerait un moyen de chauffage en récupérant les fameux glands. En plus ça éradiquerait les écureuils du royaume entier et on aurait la paix parce que franchement, le porte clé en queue d'écureuil ça devrait vraiment -mais alors vraiment-démodé. Et puis fini la corvée de bois, on envoie les gosses les ramasser et on s'chauffe tout l'hiver.

Il s'avère que lorsque le soir venu, j'ai jeté un gland dans le feu, il a explosé. Du coup, j'ai peaufiné les détails : comme moyen de chauffage, ça craint. Même avec un ratio de deux enfants morts par nuit, et un père toute les deux nuits, ça craindrait en cas de guerre. Plus d'combatants, cause : déglandés.
Alors certes, j'avais des dizaines de glands, mais j'avais aussi -et surtout- un cerveau. Qui m'a permis de me dire que si je me remplissait les fringues de glands et bin... Dès qu'un coup d'épée de me touche, hop, explosion. Merveilleux. Je suis un génie, c'est Marc qui l'dit!

Bref donc j'étais là, ma couronne de pâquerettes sur le front, les bottes lourdes et la bouche sèche, en train de penser à mon gland -et ses copains qui formeront ma super combinaison explosion-, et j'ai imaginé Marc me demander ce que je faisais et moi lui répondre : " je glande", ah ah ah non? -si-.
Et puis dans ma tête tout s'est emballé, un gland, c'que je glande. Et c'que je glande à chercher quoi faire d'un gland, puis ici en Anjou, puis dans cette armée, puis dans c'royaume puis... Mince quoi, j'ai qu'une vie et j'en glande pas une!

Est ce que je devrais redorer le blason de la famille, lui faire honneur, alors que mon Oncle, celui qui m'a tout transmis, est au crépuscule de sa vie? Est ce que je ne devrais rentrer au Royaume, continuer l'éducation de ma fille, intégrer Marc au sein de la famille? Si j'ai besoin de me battre pourquoi ne pas le faire là bas, pour la Famille !
J'sais même pas c'qu'on y fiche dans cette armée? Et si on mourrait demain?
On peut pas mourir sans avoir tué la grognasse ?! On peut pas!

Mais après, qu'est ce qu'on va glander ?

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
Les glands, suite et fin.



Je réfléchis peu. J'agis.
Des fois j'agis AVANT de réfléchir, mais pas cette fois!
J'avais peaufiné mon expérience. J'avais les glands, j'avais les silex, j'avais l'idée : coudre une doublure dans une chemise, glisser des glands dans la doublure. L'épée ennemie me transperçait, étincelle avec les silex, explosion des glands, dégâts maximum.
Mais...
Il me manquait la chemise.

Celle de Marc était parfaite. En soie. J'ai droit de la porter une heure par jour. Avec les collants, en soie également. Ce soir, Marc m'a tout prêté et comme il n'avait pas de culotte, il en a mis une à moi. Ça lui allait bien. - je pourrais éventuellement m'attarder sur cette folle soirée, en vous disant par exemple qu'il fût même question d'une robe rose, d'une autre bleue, et que ce n'est pas moi qui les portait. Le coup du loup, ou du torchon. De comment Marc a perdu en virilité, et pourquoi il aura du mal à m'faire oublier cette soirée. Bref, je pourrais m'y attarder mais là, il est question de mon expérience-.

Donc j'ai fait mon truc avec les glands, la doublure. C'était un peu lourd, c'est un des points négatifs. Cependant on se sent rassuré, presque cooconné même si ça gratte un peu. Ça tient chaud.
Donc bon j'étais prête, j'étais là à attendre le client, en faisant tourner mes dagues, mais comme sus-cité, c'est lourd donc j'me suis adossée à un arbre.

ERREUR MONUMENTALE.

J'aurais pas pu faire pire. Les écureuils, bouffeurs de glands, les écureuils de Touraine -les PIRES-, fourbes et voraces en ont profité. Et vas-y que j'te bouffe la doublure, puis que je ramène mes cousins, les enfants des cousins, les voisins des enfants des cousins. J'ai cru mourir. Une armée d'écureuils qui me fourre la doublure pour me piquer mes fichus glands -et parfois un bout de peau-.
J'ai pas crié -fierté-, j'ai pas pleuré -égo-, j'ai pas pesté -les deux ensemble-. Mais putain c'que j'ai ragé à l'intérieur, je jure de tuer le dernier des écureuils. j'en ferais des poulaines de luxe, des abats-jour, des ce que vous voulez du moment qu'y'en n'ai plus un seul.

Résultat, la chemise de Marc n'est plus qu'un lambeau. J'ai dû lui en commander une nouvelle -commandée à Toulouse, arrivera dans 3 jours-. J'suis couverte de morsures d'écureuils.
Et je suis investie d'une nouvelle mission : faire disparaitre l'espèce.

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Andrea_
Niort. Et pas un pécos à ennuyer. Pas un seul. Pourtant j'peux vous dire que j'étais prête, j'avais passé toute la nuit dernière à me monter le bourrichon, à répéter mes classiques -le "t'as vu ta face?" est certes assez connu et très méchant -on attaque le physique- mais fonctionne toujours aussi bien. J'avais même poussé le vice à inventer de nouvelles insultes -je les dévoilerai en temps et en heures- bref, j'étais prête, et je vais me coucher sans avoir pu me libérer -délivrer, je ne mentirais plus jamais, ne me remerciez pas-.

Du coup, je peaufine mes plans. Et depuis le temps que je peaufine le peaufiné, j'peux vous dire que c'que j'vais vous pondre, ça sera la crème de la crème.

Concernant les poulpes déjà. On avait déjà vu ensemble le chapoulpe et le shortpoulpe.Je vais entrer dans les détails -pour toi, public-, tu es tenu de garder tout ça secret et même si on se rencontre, tu feras celui qui découvre. Si tu ne te sens pas capable d'avoir l'air étonné, ne lis pas. Arrête tout de suite.

Le chapoulpe donc. Il vous garantie fraîcheur et luxe sur mesure. Le poulpe sera péché à la main. Sa taille sera proportionnelle à celle de votre tête. Empaillé de glace -je cherche encore le moyen pour que la glace reste glace et non eau, mais chaque chose en son temps, ça sera au prochain peaufinage-. Les tentacules pourront être au choix : coiffées en chignon, pour une nuque libre, libérées -délivrées- pour cacher votre nuque du soleil -pour les travailleurs- ou en queue de cheval -poulpe-.
Le short poulpe. Vous permettra une grande souplesse dans les mouvements puisqu'il se porte avec "rien" en dessous. Si vous êtes une femme, rassurez vous, nous garderons le côté "rustique" du poulpe, à savoir son odeur, qui se confondra parfaitement avec celle de votre intimité. Si vous êtes un homme, les tentacules se mêleront à votre "zizi" -kiki, quéquette, pénis ou autre petit nom-. Il faudra juste vous assurer de ne pas honorer votre femme avec ce short -faudrait pas se tromper de tentacule!-.

Rassurez vous, chez Andrea et Marc, on ne fait pas les choses à moitié. Nous fabriquons AUSSI pour nos ennemis. Pour eux, nous avons donc prévu la même chose mais avec des méduses. Beaucoup moins doux contre la peau, il assurera à votre ennemi un inconfort à toute épreuve. Nous conseillons par ailleurs à nos utilisateurs d'avoir un fût de bière fraîche lors de l'utilisation -il faudra en effet plus du contenu d'une vessie pour arrêter les brûlures-. ( Nous vendrons prochainement de la bière de poulpe, 100%marin. Brevet bientôt déposé).

Et comme le prix du pain, nous sommes en constante évolution. Nous ne nous arrêterons pas là -nous nous demandons d'ailleurs où nous nous arrêterons-. Puisque vos besoins sont aussi les nôtres, et que nous savons quoi faire de votre argent, nous pensons déjà au futur.

Prochainement, nous pourrons vous présenter les "oursins" de compagnie. Que vous pourrez élever dans un bassin et balancer sur vos ennemis. Il est aussi possible de les faire sécher au soleil pour une meilleur adhérence -de l'odeur sur la peau de votre ennemi-.

Je développe personnellement -et j'en suis fière- un concept de guerre " bio". En effet, après les oursins piquants, nous nous lancerons dans le lancer de baleine, qui devrait bientôt remplacer les vulgaires catapultes de feu. ( Notons par ailleurs que les Angevins en sont encore au lancer de bulot, une mode des années 1459 et fortement dépassée). Je ne comprends d'ailleurs pas que personne n'y ai pensé avant, j'aime autant vous dire que le gain de temps -et d'argent!- est non négligeable. Nous évaluons à peu près l'utilisation à une destruction d'environ 120 hommes par baleine -sans compter qu'après vous pourrez nourrir un village entier-. Il faudra malheureusement attendre quelques mois, puisque pour le moment nous n'avons pas trouvé tous les tenants de ce projet. Nous recherchons d'ailleurs quelqu'un capable de réfléchir aux différents problèmes rencontrés -nous n'en avons pas les capacités intellectuelles- :
- construction d'une catapulte capable de balancer une baleine.
- éventuellement de l'endroit où trouver des baleines,
-possibilité de ramener une baleine vivante-ou pas-, de son lieu de pêche au port,
- également du moyen de sortir la baleine de l'eau,
- potentiellement de comment conduire la baleine sur le lieu de la bataille.

Des broutilles certes, mais comme vous le savez, il y a ceux qui trouvent des solutions -moi- et ceux qui les rendent réalisables -les petits gens, vous-. Bref, nous offrons le recyclage, et, puisque nous pensons à tout, sachez qu'il est possible de demander la taille des os de baleine en épée -délai : 3 mois, 65 écus la taille -moins cher qu'une épée!-.

Nous sommes formidables.

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Andrea_
[ Vieille chaussette.]



C'est ce que je suis devenue, une vieille chaussette, celle qui a perdu sa jumelle, qu'a un trou au niveau du gros orteil, qu'est transparente au talon et qui tient plus vraiment au mollet. Voilà, ne cherchez plus, c'est moi.
Mais les chaussettes, on peut toujours en faire des torchons*, on les jette pas comme ça! Pourtant, Marc, il l'a fait. Il m'a jeté.
On était bien tranquille, que nous, tout seul, sur un noeud, et puis j'ai fait semblant de dormir pour apprécier le moment et au final, il est parti.
SANS MOI. Mais ça vous aviez compris.
J'vous passe les détails de la nuit, à me tourner et à me retourner en me disant que "ok, on est seuls il va passer ENFIN à l'acte, donc il doit se laver", sauf que deux heures après il n'était toujours pas là. J'ai cherché un peu partout. J'ai crié. J'ai craché aussi -quand je suis en colère j'ai une hypersalivation à gérer-. Mais il était VRAIMENT parti -le con-.

Et j'peux vous dire que 24 heures à cogiter, chez moi, ça peut donner des choses explosives. J'ai commencé par m'entrainer sur des fourmis, puis j'ai compris que c'était pas assez. Rien à évicérer. Alors j'ai passé mon temps sur les écureuils. Enfin... A les chercher plus précisément. Quand on a b'soin d'eux, ils se cachent et, quand t'es pressé, hop, ils se foutent sous ta charette pour t'obliger à changer la roue - et à récupérer leur queue pour se faire un porte clé-. Je ne comprendrais JAMAIS ces animaux.

Et puis j'ai ralé. Longtemps. Très longtemps. Avec force et vigueur. Intensité et vibrations. J'ai râlé, mais je l'ai fait bien. -J'ai de l'entrainement...-
Parce que ce n'est pas la première fois que Marc me lâche, ça devient même une fâcheuse habitude. Une habitude qui m'énerve grandement, tellement grandement que je suis déjà allée jusqu'à dessiner Marc sur le sol juste pour avoir le plaisir de lui pisser dessus. J'ai bien évidemment déjà usé -et abusé- du traditionnel jeté de haches sur son image ; une peinture de lui grandeur nature dont je me sers habituellement pour car.... oui enfin on s'en fiche finalement de savoir à quoi je m'en sers habituellement... Je me pète et répète et rerépète encore qu'il est trop nul, méchant, qu'il se joue de moi, que je le déteste, mais ça ne sert à rien, dès que je le vois j'ai envie de le tabasser, puis il parle et je me souviens que je n'peux pas lui en vouloir, il est simplement bêt.... lui.

Mais là c'est du lapin de compet', du lièvre même qu'il m'a laissé : moi, sur ma faim, prête à en découdre, prête enfin à voir le loup !
Alors cette nuit j'ai tenté le tout pour tout, j'ai fait une poupée vaudou. De Marc. Si tout s'est passé comme prévu, Marc marche sur ses baloches, n'a plus de sbouby, est aveugle et sans tête. J'ai hâte d'être demain.

Oh oui, j'ai hâte d'être demain...






* : Citation de " Fabien, caliméro à ses heures"

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Andrea_
[Saison IV épisode 9. Une véritable tragédie.]


Episode à ne pas louper.
Ça faisait belle lurette que je regardais mon carnet, sans savoir quoi vous dire. J'ai bien une dizaine de brouillons mais même moi, je m'endormais en me relisant, alors j'ai préféré m'abstenir, donc autant te dire que si maintenant, je suis en train de titiller le vélin avec ma plume, c'est que c'est pas pour rien.
Je vais donc résumer en quelques mots les brouillons, histoire de bien comprendre CE post ci -impatient-.
J'ai eu mal au ventre, puis j'ai fait caca et ça allait mieux. Marc m'a demandé en mariage. On a trop bu, Audric a proposer de coucher avec moi, une fois j'ai dit non,, l'autre j'ai dit oui, je vous laisse deviner lesquelles.
Bref, nous y voilà, passons au principal.

Marc. Forcément. Il se trouve qu'enfin, un soir j'ai eu l'illusion qu'on allait ENFIN toucher le fond. Et un seul coup d'oeil vers le nord m'a fait comprendre que ça allait être très profond. Des lèvres ont été mordues, un vis tendu, des mains ont jouées les aventureuses, les murs ont tremblés, on a crié, beaucoup. Sauf que si je m'arrête là, vous ne comprendrez jamais pourquoi il m'en veut, le Marcounet.
On n'a pas couché ensemble. Pas encore, mais on est ensemble que depuis 20 mois hein, on a la vie devant nous -mais Marc, si tu me lis, rappelles toi que je n'ai plus 20 ans-.

Non en fait, je me suis mordue les lèvres, son vis s'est... enfin bon, il portait rien sous son tablier!, puis j'ai vu l'heure, je me suis dit que je reviendrais plus tard pour m'occuper de Marc. Puis je me suis souvenu que les glands étaient sous le chataignier et que ça faisait bien longtemps que personne ne les ramassait, je ne pouvais donc pas laisser Marc, dans cet état, SEUl, dans un BORDEL, qui reçoit -qui devrait recevoir- des centaines de clientes en mal d'amour, de testostérone, de poils- enfin non, pas de poils-
Alors je sais pas ce qui m'a pris mais je lui ai demandé de me faire conscience, de fermer les yeux, et d'avancer.
Il a obtempéré du premier coup! Du coup j'ai du improviser, j'ai paniqué, je lui ai bisé le cou et...

Et je l'ai ENFERMÉ, SEUL, dans la RÉSERVE.

Je sais c'est con, mais franchement, j'voulais pas prendre de risque qu'il se soulage avec une autre de mois, ça fait si longtemps que je le fais mûrir, merd', tu crois qu'il est content, le fermier de voir qu'on lui a piqué ses tomates? HEIN? Bin moi c'est pareil.

Et c'est là qu'il a crié. Beaucoup. Fort. Longtemps. Si bien que je devais partir, pour de vrai, mais que je pouvais quand même pas le laisser là sans explications. Donc j'ai attendu qu'il se calme, je lui ai lancé un saucisson, je me souviens du saucisson parce que comme il passait pas bien sous la porte, je l'ai écrasé d'un coup sec de ma botte, j'ai soufflé et hop, sous la porte. J'ai bien pensé à le prévenir qu'il ne devait en aucun cas allumer de chandelles car il se trouve que je stocke quelques batons de pétarade -pour une copine-. Il craignait rien, il était en sécurité, il avait à manger et à boire. Et il était à l'abris des regards pour se "finir". D'ailleurs si j'ai un conseil, c'est de ne pas manger dans son bordel. La réserve, c'est aussi là qu'on range la nourriture et Marc n'avait pas de tissus... Enfin bref, il m'a même menacé de coucher avec la personne qui le délivrerait.

J'aurais bien aimé attendre qu'il s'endorme pour partir, mais j'étais très pressée et lui très énervé. Donc j'ai posé les clés sur la table et je suis partie. Quelqu'un viendrait bien le délivrer. Depuis je traque tout le monde, et un jour, peut être, croirais Marc quand il dit que c'est Yohanna, et qu'il ne l'a pas touché.



Enfin, si j'ai un conseil, c'est de toujours suivre votre instinct. Même si pour cela vous devez enfermer votre fiancé dans la réserve.


Merd', cette fois pourtant, j'ai vraiment cru que c'était la bonne!

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Andrea_
J'avais craqué. Il est vrai que si j'avais été mariée, y a peu de chance que mon époux soit ravi de mon achat, lui, il aurait vu les centaines d'écus -milliers- que ça m'a coûté et n'aurait JAMAIS apprécié à sa juste valeur cette paire de bottes.
Je me baladais tranquillement dans les bois, à la recherche d'un coin bien tranquille où déposer mon fardeau, fardeau que j'aurais même pas pris la peine de recouvrir quand soudain, un petit buisson s'est offert à moi. Après un rapide tour d'horizon, j'ai pu constater qu'il était bien exposé, et que la luminosité était suffisante pour passer quelques instants loin de tout, de tous.
Et puis tout s'est enchainé, des pas dans les feuilles, un oiseau qui s'envole, un écureuil passe -et Deos sait à quel point je les déteste- et une petite voix


J'les vendrais jamais! Jamais! Qu'est ce que je vais faire de toutes ces choses de super bonne qualité et pas chère! Je n'avais entendu que le début mais j'ai deviné la fin.

Et quelque soit le motif, quelque soit les épreuves traversées, personne, je dis bien personne, ne doit garder sur lui de la marchandise invendue. Qui dit invendu, dit "pas cher", et c'est là que j'interviens. Le fondement a peine soulagé, la jupe baissée à la hâte, la cape coincée dans la raie des fesses, je suis allée à la rencontre d'un marchant ambulant.

J'vais pas dire que c'était la plus belle rencontre de ma vie, mais quand il a déballé ses trésors, j'étais sur un nuage. Des bijoux, des pendants d'oreilles, des vêtements, des plumes, des pierres qui brillent et.... Cette paire de bottes. Qui, éclairée par un fin rayon du soleil m'est apparue comme une révélation : quelque soit le prix, elles étaient miennes, c'était mon destin.

Et comment ne pas céder quand je les ai essayées, douces comme un nuage, taillées à la main. Des bottes d'une rare manufacture, alliant à la perfection la fourrure d'écureuil, le fil de cuir et la douceur d'une peau de cul de babouin à l'intérieur. Rien que d'en parler j'ai des frissons.

Personne ne comprendrait : sauf Marc. Il se trouve que Marc, c'est l'ami dont rêve toutes les femmes, et c'est le mien. Marc, il est capable de mettre des robes de femme pour qu'on voit comment elles tombent. Marc, il met des collants, des chemises de soie, il boit en levant son petit doigt, il glousse même parfois!
Marc, il saura que je ne pouvais pas laisser passer ça.

Et je n'ai pas été déçue, à peine les avais-je dévoilées qu'il avait les yeux brillants. Le temps s'est suspendu, je voyais qu'il était fier. Je voyais dans ses yeux qu'il n'avait jamais rien vu d'aussi beau. Le tailleur avait même poussé le vice lors du montage, de sorte qu'au premier coup d'oeil on ai l'impression que le pied humain entrait dans la godasse par l'anus de petit mammifère. Du beau boulot, et quand Marc a commencé à approché ses doigts, un seul regard a suffit pour qu'il ne les touche pas comme s'il savait, au fond de lui, que de si belles pièces ne pouvaient pas être touché par un gueux tel que lui.

Le bonheur tenait à peu de choses, et je le touchais du bout des orteils.

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