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[RP] Journal d'une chiasse en goguette

Andrea_
C'est super simple de comprendre une femme, elle veut tout mais rien. Maintenant ou à un autre moment. Parfois, mais souvent et peut être.*



Quand vous avez compris cette phrase, vous avez TOUT compris. Et c'est avec ce genre de citations, pas mal d'expériences douloureuses et quelques chopes que je suis arrivée à la conclusion ultime, la conclusion que des dizaines de générations attendaient depuis la création du monde : faut pas mélanger amour et sexe.
Vous n'direz pas le contraire, on rêve toutes -et tous- d'une relation merveilleuse, où se s'emboiteraient sans fautes notes la sortie des poubelles, les réveils nocturnes du petit dernier, une bonne partie de jambes en l'air et une stratégie de travail à élaborer ( piller moins mais plus souvent, ou dans notre cas : essayer de piller et réussir). Sauf que...

Sauf que dans la vraie, on ne peut déjà pas mélanger vie privée et travail : on a déjà vu par le passé que ça partait en coucougnette. En effet un couple se forme, fait venir sa famille, on prévoit une petite sauterie dans une ville et hop, tromperie, séparation, moins de main d'oeuvre, pillage râté, prison, armée, convalescence,... Chaos donc.
Donc on pourrait se dire, naturellement, qu'on va "juste" se contenter de trouver l'amour qui éventuellement nous aidera a piller, ou faire comme Yohanna, se choisir un mec sans couilles qui n'attaque JAMAIS. Moi j'ai Marc.

Marc il est actif, dans le sens où quand il faut se salir les mains, il y va sans souci. Marc il n'est pas compliqué en bouffe, il picole pas trop, il est pas méchant, parfois il est même drôle -même si souvent c'est pas fait exprès-.
Et avec Marc ça roule. C'est simple je n'ai jamais été en couple avec quelqu'un de si merveilleux. Pas d'embrouilles, pas de mensonges -ou peu-, pas de cris, pas de torgnoles, pas de sex.. Voilà, c'est là que ça pourrait coincer. Sauf que dans ma nouvelle philosophie de vie -philosophie que j'ai adopté après 2 ans de fiançailles vierges-, pour éviter les embrouilles, il ne faut pas mélanger sexe et Amour. Et puis ça évite les engueulades sur une éventuelle tromperie.
Donc Marc sera mon Amour.
Pour le sexe je gère.


J'ai trouvé ce qui s'appelle -roulements de tambour et musique de suspens- : le subterfuge parfait -tindam-.
*applaudissements*.
J'ai attendu longtemps pour trouver ce qu'il me faudrait. J'ai mis du temps à choisir le modèle qui m'interressait, puis est venu le choix de la couleur, de la taille -ajustée si possible-. J'ai beaucoup regardé, fallait pas se tromper. J'ai vu le même modèle, porté par d'autres, pour voir ce que ça faisait, si ça tombait bien, si c'était pas trop collant. Si ça ne se détendait pas au lavage, on ne sait jamais. Puis je l'ai trouvé. Parfait. C'était LE cadeau que je voulais. J'aurais pu faire un caprice, exiger de l'avoir tout de suite maintenant, sachant que je suis en mesure de payer une fortune pour ce modèle!

Mais cette fois, comme un cadeau de Noël, je voulais attendre. Avoir la surprise. Savoir si je l'aurais, ou pas.
Et puis un soir, ça a été comme un 24 décembre, mon cadeau était là... Je l'ai essayé, je l'ai adopté.
Maintenant...
Maintenant y a juste à voir si avec moi, il va pas se détendre, car j'en fais pas le même usage que les autres.





* Citation d'un inconnu forcément masculin.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
J'ai peur. J'ai peur d'oublier. D'oublier qui je suis, d'où je viens, ce que j'ai traversé. Combien de fois je suis tombée, combien de fois je me suis relevée, en priant chaque fois pour me retrouver un semblant de vie, un babillement de joie, de sérénité.

J'ai peur d'oublier qu'à chaque fois, je n'en serais pas sortie seule. Peur d'oublier les mains tendus dans l'obscurité, la lumière au bout de tunnel, le vent chaud en plein hiver.
J'ai peur d'oublier que plusieurs fois j'ai aimé au point de vouloir mourir. Que j'ai voulu mourir au point de m'enfermer chez les moines pour prier -faut aller bien mal pour aller prier,merd'!-.

J'ai peur d'oublier combien chaque moment de ma vie m'a apporté quelque chose. Combien la première fois que j'ai croisé les yeux de mon fils je l'ai trouvé beau. Combien j'ai été émue, de dormir contre son père ce soir là.
Peur d'oublier que l'armagnac c'est dégueu, que les marguerites c'est super bon en salade, que pommes de terre sont faites pour les cochons.
J'ai peur d'oublier les grandes lignes. Mais aussi les alinéas, les annexes, les... J'peux pas me contenter d'un sommaire!


J'ai peur d'oublier qu'un jour j'ai atterri dans le lit d'un roi, et que le lendemain, j'avais tellement mal à la tête que je me souvenais pas de la nuit.
Peur d'oublier qu'un jour je suis allée poser mon gros tafanard royal sur le bureau du directeur de la KAP pour lui proposer un journal de potins mondains, et même peur d'oublier qu'il m'a mise à la porte à coups d'pied dans l'derche.
Oublier que je n'ai pas du coucher pour avoir ma couronne, et ça, c'pas donné à tout l'monde. Peur d'oublier que j'aurais pas été contre, mais que je n'en ai pas eu l'occasion.

J'ai peur d'oublier que sous cette carapace qui s'épaissit avec le temps, il reste une frêle et douce Colombe. J'ai peur d'oublier qu'il en faut peu pour être heureux. Peur d'oublier qu'on n'est rien sans les autres, que rire rallonge l'espérance de vie. Que le corps et l'esprit ne sont qu'un, qu'on ne peut pas faire semblant pour tout, tout le temps et devant tout le monde.


Alors j'me suis dit que si un jour j'oubliais, quelqu'un devrait se charger de me faire souvenir, quelqu'un qui n'hésiterait pas à me coller deux torgnoles dans la gueule si je buvais trop, quelqu'un qui me porterait jusqu'à chez moi si j'ai trop bu, qui me séquestrerait si je décidais d'aller à la messe, de manger de la morue, de coucher avec un roux, boire de l'armagnac, bref si je perdais la tête -ou ma virginité, ah ah ah.ah.ah.-.
Quelqu'un qui me pète une chope sur la tête si je pétais plus haut que mon cul, quelqu'un qui serait capable de me tuer si je voulais me faire nonne.


Donc j'ai réfléchi et...
Je crois que personne ne sait. Personne ne prend la mesure des peines, des bonheurs, des joies. Personne ne sait combien de fois j'ai dû tout recommencer à zéro, combien j'en ai bavé.
Ni Marc, ses cheveux frisés et son torse imberbe. Son petit air con et ses grands yeux niais. Sa façon qu'il a de me regarder, de se mordre les joues pour n'pas hurler . La douceur de ses lèvres contre les miennes, le rose sur ses joue quand j'en dis pas assez et que j'en montre trop. Ses idées, juste assez folles pour qu'on puisse les réaliser.
Ni Yohanna, sa hache, son chien, son mec. Sa fougue, sa rage de vivre, sa colère incessante. J'admire sa patience, elle a ce petit tapotement de doigts sur la table quand elle veut étriper quelqu'un, ça me rend dingue.
Ni Arcane, ni Emil, ni Anitha, ni... Personne

Il est temps de se recentrer...
Mais amis, je vais me présenter...

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[ Yoh' wars épisode 1 : la menace fantôme]


Je suis serviable. On dit toujours que je suis une peau de vache, mais en attendant, quand y a un coup à faire, c'est toujours de moi dont on a besoin.

Je suis serviable mais mes amis sont des abuseurs. Des abuseurs professionnels, des abuseurs qui abusent de vous, même en abusant déjà. De ceux qui vous demandent vos habits pour les laver et qui vous laisse à poils. Plusieurs jours. Parce qu'ils ont pas prévu de vous les rendre en fait. Des abuseurs vicieux, qui creusent pour vous sortir d'un trou. Des abuseurs vicieux, bêtes et méchants.

Mais je suis serviable. Alors même si dès le début je SAIS que ça va capoter, je les laisse espérer, et je les aide avec toute la bonne volonté dont je suis capable. Je dégueule de bonne volonté, je les encourage, je fais des efforts, j'essaye de me mettre dans la même transe qu'eux et je m'imagine réussir cette mission, en oubliant qu'on a raté la dernière, celle d'avant et TOUTES les autres d'avant.

Je suis serviable donc. Et rancunière. Très rancunière, je suis capable de sortir un mot de travers datant du jour de mon huitième anniversaire juste parce que tu as oublié de sortir les poubelles. Je peux te faire dormir dans l'étable pour un mot dit trop fort. Je peux te balancer n'importe quel truc du passé que TU as fait, des années après, uniquement parce que "un donné, un rendu". La vengeance c'est la vie.


Je suis serviable. Et rancunière donc. Et je sais faire plusieurs choses à la fois -c'est que je suis une femme-. Si je peux à la fois réciter l'alphabet et roter, pisser debout -sans éclabousser mes bottes- et tenir les cheveux d'ma copine qui vomit, crois moi je peux :
1 - Préparer la récupération du fiancé de ma super copine Yohanna, kidnappées par deux furies rousses qu'ont pas inventé la vodka
ET
2- Préparer ma vengeance contre cette saloperie de Yohanna qui m'a fait voyager dans le froid sans aucune pitié, juste pour récupérer son mec.

Je gèle, voilà deux jours qu'on est sur le dos du bourrin, que j'ai l'entre jambe qui commence à sentir la marée, les d'sous d'bras tout moites et l'cul en compote mais j'ai le coeur chaud, et l'cerveau aussi, deux vengeances en peu de temps, j'ai du boulot.


En ce qui concerne la récupération de Ben et l'extermination des Russes, je pense que e suis au point. Par contre pour Yohanna, j'hésite encore.
L'idée de la scalper entièrement pour me faire une culotte en peau d'Yoh me semble être l'idée parfaite, mais dans l'éventualité où je me trouvais pas une amie aussi folle qu'elle, je serais obligée de la garder en vie, donc je fais un plan B. Toujours avoir un plan B.
Il faut que ça lui fasse mal mais pas trop quand même. Il faut qu'elle en chie a peu près autant que si elle ingurgitait un cageot de Jalapenos. Tiens, tant que j'y pense, je vais commencer par la priver de tissus dans les gogues, quand elle en aura plein les mains, elle pensera bien fort à moi, je valide l'idée. Donc faut qu'elle en chie. Mais faut qu'elle en chie H24 pendant au moins un mois. Au moins, j'ai l'cul en compote et j'vais devoir passer ma nuit de noces debout tellement j'ai mal, ça mérite bien un mois!

Je garde aussi l'idée des oignons dans la taie d'oreiller, l'ail frotté sur sa brosse à dents, le poil à gratter dans ses fringues. C'est la base de la vengeance. J'vais aussi faire bouffer du cassoulet à son clébard, faut s'adapter, faut bien connaître l'autre personne si vous voulez bien les faire chier, Yo, elle dort avec son clébard, elle l'épouserait si elle pouvait et l'pauvre animal, même si je le déteste, je l'admire parce que Lui, il a vu Yohanna nue plein de fois. Sans vomir.
J'ai aussi envie de cacher quelques morceaux de viande faisandés un peu partout dans sa roulotte, d'ici quelques jours ça sera irrespirable. Des crevettes aussi. Ah les crevettes...
Et puis je vais lui faire de la publicité, dans chaque coin où on va aller, j'vais la vendre comme catin.
Et puis...

Et puis j'vais pas tout vous dire, pour le moment je peaufine le plan...

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
J'ai le cul bordé d'nouilles.
Ou je suis cocue.

Mais y a plus de chances que j'ai le cul bordé de nouilles.


J'avais plus un rond, mais quand j'dis plus un rond c'est plus un rond. Forcément, quand on se fait brigander, généralement les gens ne nous laissent pas grand chose. Il se trouve que j'avais TOUT mis dans ma charrette et qu'il a volé la charrette. Il a quand même pris soin de me laisser la bourrique, à moins qu'elle n'ai pas voulu partir avec lui...
Ma chance a commencé quand Yohanna a eu fini de me passer un savon, d'après elle, si on ne s'était pas arrêté, blablabla, ta vessie tient pas la route, blablabla, moi, j'vais envie de pisser depuis des heures, et j'avais tellement froid que j'avais peur de pisser des glaçons que oui, j'avoue, dès que j'ai pu j'ai sauté de la bourrique pour aller arroser un buisson.

Donc dès qu'elle a eu fini de gueuler, on est arrivé à Nîmes et en me réveillant, j'avais dix écus devant la porte. Je connais une pauv' dinde qui a eu la même chose et qui s'en est servi pour picoler et participer à un tournoi d'archerie -quitte à crever la dalle-, mais moi, moi, moi j'ai décidé de m'en tenir à un verre. C'est que moi j'ai un cerveau. Et un estomac qui crie plus fort que le foie, donc j'ai aussi acheté une miche de pain et un épis de maïs. La journée commençait bien.
Puis je suis allée faire chier deux trois personnes en taverne et l'une m'a offert une pochette. Ouai, une pochette de Noël. Je pense que ce quelqu'un était un ange parce que dans un tout petit sachet -certains diraient un poche-, y avait plein de choses. C'était un sac sans fond, un mélange entre la collection " Mary Poppin's" et " Joséphine ange gardien". Y avait une miche de pain -pour la faim-, un ptibiscuit -pour le plaisir-, un bonnet de Noël -pour le look-, un caillou -pour me défendre-,des boules de neige -pas fondue, que j'ai lancé sur Marc sans arriver à le toucher- et... Et... Ce que j'ai eu le plus de mal à sortir : un fauteuil à bascules -pour la bascularité? la Fistinière? je cherche encore-.



C'est le cadeau que j'ai trouvé le plus nul. Je l'ai posé, je l'ai essayé, dans tous les sens, et vas-y que je te bascule doucement, plus vite, vas-y que je mette la tête à l'envers, que je me mette en travers. J'ai éprouvé, c'est vrai, un certain plaisir qui a duré au moins 10 minutes. Jusqu'à ce que je me rappelle que premièrement, je n'avais pas de maison sous la main où la déposer, deuxièmement que je venais de me faire voler ma charrette et troisièmement, que me voyais mal arriver au tournoi d'Genève avec un siège à bascule comme bouclier, parce que j'ai pas DU TOUT envie de passer pour une mémère qui a besoin de se reposer. Les gens penseraient que c'est mon bien le plus précieux et j'aurais la honte de ma vie.
Donc je l'ai mis en vente, je pensais que la chance m'avait quittée, qu'elle s'était moquée de moi avant de partir définitivement en me laissant seule avec ma vie de merde.
Et puis... Et puis j'ai trouvé mon héros, une femme en l'occurrence. Deux cent écus. Elle a déboursé deux cent écus pour m'acheter ce fauteuil à bascule de merd'. J'ai d'abord pensé que c'était une vieille femme, une soumise qui a besoin d'un beau siège pour que son mari pose son gros cul pendant qu'elle lui servirait son dîner devant la cheminée -oui, j'adore imaginer le profil de mes acheteurs-. Et puis non, c'était évident. La chance continuait, j'étais de nouveau riche, je passerais Noël dans un bain d'écus, nouvel an aussi, et au tournoi d'Genève, je tuerai mes adversaires en leur lançant des pièces parce que oui, dans ma réflexion j'ai quand même pris le temps d'inventer le lance-écu.
Et cette femme était une rebelle. Un de celle qui dit merd' à la vie, une qu'à pas peur de dépenser une fortune dans un fauteuil. Qui le posera dans son salon, son étable ou même au pied d'un arbre et qui se basculera, encore et encore, devant tout l'monde, super fière. Et tout le monde se dira que c'est Elle qui a raison, qu'il faut se basculer, que la bascule c'est la vie!
Elle en aura rien à faire de passer pour une andouille, elle cultivera ça, elle s'en fiche, elle a le fauteuil à bascule le plus cher de tout le royaume. Que les gens pensent qu'elle aime poser son petit séant le soir, sur ce fauteuil, les yeux dans le tricot, les mains autour des aiguilles, la chaleur des flammes, l'image même de la femme soumise, mais avec classe : avec le petit basculement...


J'aurais du l'garder.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Yoh' wars épisode 2 : l'attaque des clônes]



Je respire. Je fais ce que je peux. J'inspire, je souffle, je buffe comme un goret, on dirait Ginette qui court après le boucher avec sa hach.... Plus de Hache merd'!
Je sature de cette nana. Je me demande comment ses parents ont pu faire un truc comme Elle. J'espère qu'ils ont pété l'moule, manquerait plus qu'ils en aient fait plusieurs, d'ailleurs j'interdis à quiconque de se reproduire avec cette grognasse et s'il faut payer une fortune pour qu'une sorcière maudisse les potentiels descendants sur 27 générations je le ferais.
J'suis pas énervée nonnnnnnnnn, je suis pire. J'en ai les mains qui tremblent et les naseaux qui fument. Quand je la vois je l'imagine bâillonnée et attachée et quand je dors je rêve que je la tue. Je ne suis pas sûre à cette allure, de pouvoir la garder en vie.


Je sais c'est pas de sa faute, mais entre nous, je pense qu'elle collectionne les bourdes. Cette fille a du se lever en se disant un beau matin "oh je suis trop chanceuse, j'ai teeeeellllement une vie de rêve, et si je mettais ma vie pour pourrir celles des autres?!" Et l'pire, c'est qu'elle réussi.

En moins de trois jours elle a réussi à :
- me faire quitter Montpelliers
- partir sans Marc
- me faire chier à tout empaqueter pour ce voyage impromptu
- me faire voler le tout
- dépenser le peu qu'on lui avait offert en picole et autres joyeusetés comme : un tournoi d'archerie (si on lui avait donné 200 écus je suis sûre qu'elle aurait acheté un fauteuil à bascules)
- nous poser dans le seul patelin où y a pas un rat
Et, petite rondelle de cornichon sur la tartine de pâté : foutre le feu à un tas de fumier.

Donc autant dire que je sature. J'pourrais al tuer tout de suite, mais mon but c'est de la faire souffrir, sur la durée. Méchamment. Assez pour qu'elle souffre mais pas trop pour vivre. Je vais faire de sa vie un enfer donc...

J'ai décidé, à quatre jours de la veillée de Noël, de ne pas la tuer. Par charité aristotélicienne.
Par contre, tout ce qui sera roux ou assimilés -renards compris-, et qui aura un clébard -celui qui trouve un renard avec un clébard gagnera un donuts- va manger... Mais va manger tout c'que je peux lui faire manger.

Le comité anti-roux était une légende, maintenant il est réalité, et ils avaient besoin d'un chef : Moi.
Un homme n'est jamais trop faible ni trop blessé pour combattre si la cause est plus grande que sa propre vie.*

Alors même le cul en compote, la goutte aux nez et les yeux collés, même si je rêve d'enrouler mes petits doigts autour du cou de Yohanna et de serrer jusqu'à ce que ses joues soient couleur ciel, même si je donnerais cher pour lui foutre une beigne maintenant, que je prie, chaque soir pour qu'elle se chope la chiasse... Je me battrais, je ne peux pas -pas encore- la toucher, alors toute sa communauté de rousse à chien va payer : les clones sont attaqués-hinhin-.




* : Harrow

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
Je n'ai jamais été aimée les animaux.
J'en ai déjà cotoyé plusieurs : un chat, des puces, un écureuil, une chèvre et un chien.

Le chat, je l'avais trouvé à Marmande. Alors Marmande, pour info, c'est tellement nul qu'y a pas un rat. Une montagne de salopes, ça oui, mais pas un pélos correct pour les gouverner. Résultat pendant mon séjour j'ai pris un chat, au moins je pouvais avoir une conversation intelligente. Je lui avais appris un tour : je lançais un truc, je gueulais " va pas chercher", en levant l'index et hop, il n'allait pas chercher. Puis le jour du spectacle, j'ai eu peur qu'il se barre donc je l'ai mis sous un gros pot en terre cuite. Je trouvais l'idée astucieuse mais à priori, j'ai fait l'erreur de le laisser en plein soleil toute une après midi et il n'a pas survécu.

Les puces, c'est quand je faisais mon numéro de dresseuses. Elles se sont enfuies et on a mis des mois à s'en débarrasser. Je pensais que c'étaient des femelles, mais faut croire que je me suis trompée.

L'écureuil et moi c'est une histoire d'ennemi. Le premier je lui tapé dans le cul sans le vouloir et il s'est transformé en chausson. Puis y a eu une attaque de glands et... Bref.

La chèvre, c'était celle de Lestat, je l'aimais bien. Mais quand j'ai mis le feu au campement pour je ne sais plus quel motif valable, il se trouve qu'elle était attachée et... Lestat ne m'a jamais pardonné.

Le chien c'est celui de Yohanna, il bave et je pourrais le tolérer s'il ne passait pas son temps à me pisser sur les pieds.

J'ai pleins de raisons de les détester mais ce sont eux qui ne m'aiment pas.

Alors quand j'ai vu Eric, j'ai craqué.
Il ne ressemblait ni à un chat, ni un écureuil et encore moins à un chien. Il avait ce petit air con qui fait que je l'ai adoré, il louche un peu, je savais pas trop s'il me regardait moi ou le marchand de poissons un peu plus à gauche mais... Il a un petit côté exotique -enfin je suppose- : Eric, c'est un manchot, et j'ai fait une super affaire parce que mon manchot...il a deux bras.

J'sais pas encore c'que j'vais en faire, mais faites moi confiance...

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Je préfère prévenir]



Que guérir.
Parce qu'on dit toujours que je préviens pas quand j'agis, mais cette fois, je préfère le faire dans l'ordre, faudrait pas me mettre mon futur mari à dos!





J'espère que tu vas bien, je suis contente de voir que tu es sur le noeud, et en vie. Avec tous ces brigands dans le coin je m'inquiète pour toi.
J'espère que tu as pensé au protège-burettes, parce que ça serait con de ne pas avoir de descendance à cause d'un coup de genou/pied/tête mal placé.
Penses aussi à mettre tes protège téton, y a des gens bizarres ici.
Souviens toi dans le feu de l'action, qu'une boule de neige ne suffira pas à te sauver la vie, par contre, ça peut toujours aider à lutter contre la douleur.
Je te conseille aussi de te cacher dès que tu vois quelqu'un, ça sera plus prudent.
Et n'oublies pas, l'important c'est de participer...

C'est de participer, mais aussi de jouer, c'est pourquoi je te rappelle que cette nuit, il n'y a pas de promesses d'amour qui tiennent, aussi, si nous nous croisons, garde en tête que tu es mon ennemi. Que si je m'approche, même doucement, ce n'est en aucun cas pour un baiser mais bien pour t'exploser la tronche à grands coups d'boule dans le pif. Dans le meilleur des cas (pense vraiment au protège couilles).

Et si jamais tu rumines parce que je suis avec Arcane, saches que toi, tu es avec une grognasse, et que même si je ne la connais pas, je la déteste je te conseille donc de la prévenir que ma rage n'a aucune limite quand il s'agit d'une mouche qui marche sur mes plates-bandes. Souviens toi également que si elle est trop proche de toi, il y a de grandes chances que les projectiles qui lui sont destinés t'arrivent dans la gueule, c'est pour ton bien donc, si elle reste loin. Je ne serais pas désolée si elle meurt, mais par respect pour toi, je te prie de lui demander si elle préfère des fleurs ou des couronnes.

Je suis sincèrement désolé d'avance quand j'imagine ta tronche demain matin, mais rassures toi, demain, dès 5h, je redeviendrais la future femme attentionnée que tu aimes tant. Cinq heures, pas avant!


Allez mon Amour, sans rancunes!
Je t'aime
Déa



Nan parce que dans les règles du tournoi d'Genève, ils disent plein de choses, mais pas comment survivre en milieu hostile.
J'ai des boules de neige, et c'est noté nulle part qu'on n'peut pas cacher des cailloux dedans.
J'ai un bonnet de Noël, et j'ai bien regardé, on peut le porter même quand on n'est pas la mère Noël.
J'ai des plantes, on n'peut pas les vendre, mais on peut les faire brûler pour faire planer les autres.
On peut boire. Et on peut faire boire les autres.
On n'peut pas avoir d'épée sur soi, mais on peut parfaitement équiper sa bourrique d'un tas d'épée.
On n'peut pas tuer, mais on peut se défendre. Et on peut tuer en état de légitime défense. En gros on peut pas donner le premier coup mais une fois que t'as pris une beigne, tu peux te venger à mort.
On peut...

Vivement ce soir!

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Vaut mieux mourir]




Tu savais toi, qu'on pouvait être morte en restant en vie?

Parce que moi, je ne savais pas.
Tu te demandes sûrement si c'est douloureux. Ça l'est. C'est pire qu'un coup de poignard dans le dos, pire qu'une armée Angevine qui rencontre un Tourangeau.
Être morte en étant vivant, c'est exister à peine. C'est vivoter. C'est chercher son air, étouffer, même dehors. C'est ne pas arriver à dormir. Penser, sans cesse. C'est ne pas avoir faim, maigrir à vue d'oeil sans pouvoir avaler quoique ce soit.

C'est prendre conscience. Que la vie ce n'est pas toujours toute rose, et surtout que la vie, la vraie, ne dépend pas uniquement de nous.

Je suis une égoïste. Une vraie. Une de celles qui ne pense qu'à sa gueule, qui pense que si " je vais bien tout va bien", que tout s'arrange toujours et que si ça ne s'arrange pas, tant pis... pour les autres. Je n'ai pas toujours été comme ça, mais à force de prendre des claques, je pense qu'on le devient tous un peu. Certains se soignent. Mais moi j'ai décidé que j'en avais assez de me guérir des plaies des autres, et pour ça, les autres ne devaient plus compter.
Il n'y a pas si longtemps que ça, j'ai décidé que c'était trop. Que les autres prenaient une trop grande place dans ma vie, que j'en avais marre que Marc ne veuille pas que je joue avec son pistil, et que comme les fleurs à coté en avaient aussi, je pouvais très bien aller butiner ailleurs. Egoïsme. J'ai décrété que je me fichais de ce qu'il penserait en l'apprenant, que la vie devait continuer, avec ou sans lui. Egoïsme. Comble de l'égoïsme, j'ai même décidé d'aller faire un tour ailleurs, pas toute seule, défaire un groupe, séparer une famille pour mon propre plaisir. Si j'en ai été satisfaite? A peu près trois jours.

Mais la vie sait vous rappeler à quel point elle est précieuse. A quel point chaque petit caillou qu'elle met dans vos bottes vous fait mal. Mais chaque petit caillou vous fait pousser la corne et plus ça va moins les cailloux font mal. J'suis pas en train d'vous dire qu'un caillou dans la botte est un cadeau hein, ni que la corne c'est génial, mais au final, c'est un mal pour un bien.
J'ai eu mal. Par égoïsme. J'avais causé ma douleur, je n'avais personne à qui en vouloir. Alors doucement, je suis revenue.

Mais ce n'était pas assez. Il me fallait apprendre, prendre une bonne leçon de vie, ou de mort. M'arracher un bout de moi. M'enlever à nouveau mon air, me mettre le coeur à vif, le cerveau en ébullition. Incapable d'être rationnelle, efficace. Perdue. Aussi perdue qu'une pucelle qui entre dans un bain public pour la première fois.


Mais aujourd'hui, et pour la première fois, ce n'est pas à moi de décider. Il ne suffit pas de faire un caprice, de se rouler au sol, d'hurler ma peine et ma douleur pour que les choses changent. La décision ne m'appartient pas.
Alors je vais prendre le temps pour redécouvrir mes amis. Pour me souvenir combien Arcane est drôle, Marc attentionné, Mencia souriante, Yohanna ...Je jure de prendre chacun des petits moments que la vie m'offre et j'ai reprendrais goût et confiance. En eux, en la vie, on apprend des petits cailloux...


Mais je te jure Deos, que si tu ne me rends pas ma plus fidèle amie, même ton Diable pourra s'asseoir pour prendre une leçon.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
Quand je vous dis que j'ai la guigne, c'est que vraiment, j'ai la guigne. Un truc qui passe et c'est pour moi.
Je ne compte plus les branches prises en pleine poire au triple galop, les armées qui me tombent sur le coin de la gueule quand j'ai rien fait, les pauvres âmes perdus que je ramasse sur le bord de la route, les animaux en tous genres qui se jettent sous les roues de ma charrette sans parler des intempéries du temps dès que je mets le nez dehors.

Aujourd'hui, nouveau jour, nouveau levé de soleil, nouveau problème. Je suis la seule du groupe -des groupes pour être précise- à ne pas pouvoir manger.
J'ai fait une montagne de réserves, et vous ne pouvez pas savoir comme c'est frustrant de ne RIEN pouvoir avaler. "Va becter en taverne!" qu'ils ont dit les autres. Alors j'me suis préparée, bichonnée, paires de bas neuves, braies propres, chemise blanche, manteau de laine, redingote à froufrous, cape de compet' , bottes poilues, cache col, bonnet.
Ah ça, j'avais pas froid.
Au contraire. J'ai eu putainement chaud, d'un coup. Bouffées de chaleur, frissons, trop de salive, grelottements, froid chaud, froid chaud, mal au bide.
J'ai jamais couru ausi vite de toute ma vie, même la fois où le boucher me suivait avec sa machette j'avais pris le temps de regarder mes pompes, là non. Je priais. Je priais pour que l'fond d'mon slip reste blanc.
Et une fois devant les gogues, alors que je pense -ENFIN- que la libération est proche : nouveau dilemme : s'asseoir ou se pencher en avant?
La journée serait longue, je le sentais.

J'avais finalement pris le parti de baisser ce que je pouvais pour poser mon majestueux séant sur les toilettes, et de gerber tout ce que je pouvais dans une petite bassine.
Andrea 1 - Gastro 0.

Plus tard dans la journée, alors que le mal de bide s'estompait, je n'expliquais toujours pas mon manque d'appétit. J'avais commandé du maïs, que j'ai regardé lentement, classé en randognon pour former un escargot, puis finalement abandonné mon assiette à un certain Arnault -Jean Claude Tsasiki pour les intimes-. Le soir rebelote, le pain aussitôt avalé avait rejoint son copain le cassoulet au pied d'un arbre. Marc avait aussitôt eu les idées mal placées, furax sur l'éventualité que je pouvais être enceinte.

Marc avait de l'humour. C'est d'ailleurs suite à cette réflexion que j'avais pris soin de quémander un breuvage naturel à Actyss. Elle avait été confiante : son mélange le ferait bander pendant un moment. Plusieurs jours. Bon j'étais sceptique pour la durée, je me dis qu'avec la libido proche de zéro que Marc avait, si ça durait une heure on aurait déjà une belle victoire.
Elle me l'avait tendu -le breuvage-, Nomi était tendue- du slip-, Lili totalement détendue et Marc tendu -comme un arc-.
Ça marchait. Il y avait une justice.

Puis pour une histoire de sablé j'ai re-dégobillé-. Le destin NE VEUT PAS que Marc et Moi consommions. C'est comme ça, c'est écrit ça aussi.
Je l'avais donc laissé là, en taverne, avec sa chemise qui cachait une érection qui ferait pâlir un pendu, et je suis partie avec sa botte. Sa botte rempli d'un boeuf au carottes qui avait revu le jour bien plus vite que je ne l'aurais voulu.


Faut vraiment que je trouve un médicastre.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
- On va se marier. A bordeaux.
C'est ça qu'il avait dit, Marc. J'avais rigolé. Je m'étais gaussée, j'avais failli m'étouffer. C'est que Marc, ça fait au moins douze fois et demi qu'il me dit qu'on va se marier. Je crois que c'est devenu une sorte de jeu pour lui -et indirectement le mien, mais je n'aime pas trop ce jeu-.
C'est un jeu qu'il a lui même inventé, les règles sont simples :
- dès que je le titille un peu trop sur nos interminables fiançailles : il me demande en mariage.
- les demandes doivent être différentes à chaque fois.
- les demandes sont spontanées si possible dénuées de toute trace de romantisme
- il faut impérativement ajouter la mention : ne couche pas avec sa femme lors de la nuit de noces, ou le faire sous-entendre lourdement.

Le concept est donc super simple.


Depuis qu'on se connaît il y a eu Tours, Toulouse, Genève, Narbonne, ... En fait c'est simple, dès que nous avons plusieurs semaines de voyage, il me donne la ville d'arrivée et me promet un mariage là bas. Il doit avoir peur que je ne le suive pas sinon.
Ça a au moins le mérite de me faire rire, surtout que les trois dernières fois il a ajouté " nan mais cette fois c'est vrai!".

Alors cette fois encore, j'avais ri. Comme une baleine. Du coup il avait pris la mouche et m'avait écrit :





Je sous-signé, Marc, sain de corps et d'esprit, jure sur l'honneur :

D'épouser en bonne et due forme et selon les sacrements consacrés Mlle Andréa De la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin dès que pied sera posé en la cité de Bordeaux, capitale de Guyenne, Royaume de France. Si le contractant venait à ne pas respecter sa parole, qu'il soit su de tous qu'il devrait s'en découper les parties génitales et les avaler, crues, sur la place publique. Il en vient à Mlle Andrea De la Colombière Di Foscari Widman d'Ibelin de faire executer la sentance et d'en vérifier le correct déroulement.

Fait ce jour du 6eme Fevrier de l'an de grâce 1464 sous les yeux des contractants.



Avouez que c'est putai*nement bien tourné.
Seulement depuis, allez savoir pourquoi, je ne rêve que d'une chose : voir s'il va tenir sa promesse...

Parce ce que faire un contrat -parce que c'est bien ça qu'il a fait non?- c'est bien, mais le faire appliquer, c'est mieux.
Et Marc, il ne sait pas combien je peux être chiante quand j'veux faire appliquer les choses. Je joue sur les mots, les tourne à ma manière afin d'arriver à mes fins. Moi, quand je rédige un contrat, croyez moi qu'il est archi complet, impossible de m'carotter.

Et, de fil en aiguille, il a fini par avouer que dans l'éventualité où c'était moi qui ne venais pas à notre mariage, en effet, le mariage n'ayant pas lieu, il devrait quand même se bouffer les roupettes.
Pour tenir ses promesses...

Parce que le voir se découper les roubignoles pour les bouffer crues, ça, ça me ferait bander!
De là à préférer ça à notre mariage...

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Andrea_
[ Libido VS Dragon ]



Des fois ils me font peur les gens.
Alors quand je ne voyage pas avec eux, que notre contact reste visuel ou, dans le pire des cas cordial, je trouve ça drôle.
Mais là... Là ils sont avec moi. Ils empruntent les mêmes chemins, les mêmes tavernes, on dort quasi côte à côte -plutôt cul à cul si je peux me permettre- et du coup, je ne suis pas sereine. Y a pas à chier, moi, les gens avec des croyances débiles, j'ai pas confiance.

Débiles, oui. Autant un pecno qui pense que sa mère est son ange gardien, j'vais trouver ça débile mais pourquoi pas, il le pense, ça le rassure, ça n'change pas ma face du monde, il est content, je suis contente qu'il soit content, tout le monde est content.
Par contre quand quelqu'un commence à me parler de dragons...


C'est Lili qu'à commencé. La conversation avait bizarrement commencé, elle me demandait pourquoi j'avais fait un petit détour pour aller chercher Arcane, me demandant s'il avait une libido mieux que Marc, j'avais un peu toussé, puis elle m'avait finalement expliqué que la libido était un petit animal aquatique que l'on reçoit quand on a l'âge, et que Nomi lui avait dit que Marc avait une libido trop petite pour moi, et que c'est pour ça que j'avais besoin d'Arcane, du coup, j'avais contourné l'affaire en lui disant qu'en effet ma libido était gourmande et que celle d'Arcane aimait lui donner à manger, là encore, tout le monde était content, vous voyez, moi, quand les autres sont contents, je suis contente.
Bref, revenons à nos dragons.

Elle était embêtée, la gamine, elle avait perdu son dragon bleu, le plus petit -qui fait quand même huit fois la taille d'un homme humain de taille normale. Alors j'ai trouvé ça mignon, parce que la gosse, elle a dix piges. Et qu'à dix ans, alors que la libido est encore au point mort, on peut croire que les dragons existent. J'ai d'abord tenté de la raisonner, et il se peut que j'ai fait encore preuve de beaucoup de tact en lui suggérant que peut être, il était mort. J'ai vu sa tronche, elle allait pleurer, et comme j'avais pas de mouchoir, j'ai changé mon "mort" en "nord", en mode " mais si, le nord de l'Italie, parti faire un bisou à sa mère". Le bateau prenait quand même l'eau de toutes parts, okay elle était gosse, mais moi, les histoires de dragon...



J'ai commencé à m'inquiéter quand Nomi est arrivée. Elle avait passé la nuit à nourrir sa libido et était très énervée du fait que j'ai pu nourrir la mienne pendant mon escapade, bref, je lui ai balancé un regard en mode " tu es ma sauveuse, aide là avec son dragon, dis lui que c'est pas vrai!".
Mais j'avais été très naïve, on pouvait avoir déjà reçu sa libido ET croire aux dragons. Même si, personnellement, je me dis que ça doit compliquer la chose quand on veut conclure avec un homme, et que placer le mot "dragon" dans une conversation ça ne doit pas aider à ce que l'homme nous prenne au sérieux. J'ai quand même tenté de prêcher le faux pour savoir le vrai, à savoir si elle disait ça pour faire plaisir à la gamine, si elle disait ça uniquement dans le but de me contredire, ou si -et c'était le cas- elle y croyait vraiment.

J'étais perdue. Et même si j'ai honte je dois l'avouer, l'espace d'une demi seconde, je me suis demandée si j'avais raté ma vie, moi qui n'en avait jamais vu un seul -enfin j'en avais bien vu un, un soir, mais c'était cour des miracles et c'était juste après avoir ingurgité quelques champignons achetés sous le manteau, autant dire que ça ne compte pas vraiment-.
Une demi seconde, pas plus, mais cette demi seconde m'a fait flipper, devenais-je aussi tabayot qu'elles? Etait-ce contagieux?



Alors Marc est arrivé. Je me suis dit qu'enfin, j'allais a voir une conversation d'adulte, une conversation qui ne suggérait pas l'existence des dragons.
Il a commencé par gueuler, pour Arcane, pour ma connerie, parce que j'étais con, que c'était con, que l'idée avait été con, que ne pas le prévenir ça avait été très con -on monte d'un cran- et pour finir, que le gros -on est en haut- con de l'histoire c'était lui. Bref, con, c'était son mot.
La petite engueulade avait duré suffisamment longtemps pour que j'arrive ENFIN à changer de sujets -après avoir essayé plusieurs fois tout de même- pour l'orienter vers les dragons.
Et c'est là qu'on m'a perdu. C'est contagieux. Marc était aussi tabayot qu'elles et bientôt, ça serait moi.

Il a commencé par être désolé pour Elle. Normal, sa petite protégée avait un problème de taille, elle avait perdu un de ses amis imaginaires, ça peut être traumatisant. Il m'a demandé lequel c'était. J'ai dit le plus petit. Il était triste. Je lui ai demandé s'il était triste, il m'a dit qu'on irait le chercher. Je lui ai demandé s'il savait qu'on ne le trouverait jamais et que du coup, on pourrait chercher un moment, il m'a dit que ça pourrait être rapide. là j'ai compris que définitivement, il persistait un doute dans son esprit : il croyait aux dragons -berdol de merd'-.


J'ai insisté sur le mot "dragon", il a haussé un sourcil.
J'ai insisté sur le fait qu'il était bleu, il a dit que, dans le ciel, c'était possible qu'on ne le voit pas bien.
Je lui ai demandé s'il était sérieux, il n'a pas répondu.
Je l'ai regardé, moitié outrée, moitié moqueuse, il a haussé les épaules.
Je lui ai redit "dragon", il a dit qu'on n'pouvait pas savoir.
J'ai répété " ah ouai, on peut pas savoir?" et j'ai même ajouté " t'es sérieux?", il a répondu " bah on sait pas! Y a tellement de choses bizarres dans ce monde". J'ai résisté à lui dire que c'était lui la chose la plus bizarre que j'avais vu, parce qu'en fait, la chose la plus bizarre que j'ai vu, c'était LUI en train de me dire qu'il CROYAIT aux DRAGONS.
J'ai finalement répondu " y a déjà des lézards et des écureuils?!". Il a dit que j'avais raison, d'un air pas convaincu du tout.



Du coup je peins des draps en bleu, je coupe du bois et j'y accroche des cordes. J'ai pas envie de chercher toute ma vie un puta*n de dragon qui n'existe pas, demain, dans le ciel, y aura un dragon bleu qui fera 8 fois la taille d'un homme. Tout le monde le verra, et y aura plus de problème, et même que j'vais appeler mon invention... Le cerf-volant. -parce que dragon-volant ça le fait vraiment pas-.

Bref, mes amis croient aux dragons. Et moi je deviens chèvre.

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Andrea_
[Moule au vent]



Je suis à bout. Je crois que je vais imploser. Si j'avais été un homme j'aurais explosé c'est sûr. Nous, les femmes, ça se passe dedans, eux, forcément, c'est dehors -j'en profite pour sortir ma phrase fétiche : c'est " en plein vent"- . Bref, j'aurais explosé, les balloches pleine de vergetures, le sachet au niveau des genoux, la veuve hurlant de douleur, pleurant à son triste sort, collée à des orphelines obèses, le tout dans une paire de braies bien trop petite.
Si j'étais un homme, j'en serais au point où j'aurais le barreau qui me chatouillerait le menton dès que je verrais un bout de cuisse, à la recherche perpétuelle d'une mère allaitante pour lorgner un bout de nichon que le mioche ne me prêterait même pas.

Mais je suis une femme et rien ne se voit. Et c'est bien dommage, j'en viens à me dire que je ferais bien de me trimballer avec un écriteau "câlin gratuit", et quand je dis câlin, c'est juste parce qu'un écriteau, c'est trop petit pour demander une nuit de folies, le kamasutra illustré, et l'envie d'le faire dans toutes les langues. Owi, beaucoup de langues.
Mais je résiste. Difficilement mais je résiste. Je dirais bien que je tiens bon la barre mais ça serait pas cohérent, donc quitte à garder le pied marin, sachez je collectionne les vents.

J'avoue que je me rince l'oeil de temps en temps, que je fais tout un tas de paris plus débiles les uns que les autres dans l'unique but de contraindre le perdant à me montrer ses fesses, ses pec', son bide de pré-couvade, ou, dans le cas précis d'un Grec : de m'envoyer un dessin pile et face de son anatomie. Du coup vous vous doutez bien que j'ai du vérifier si le dessin était vraiment à l'échelle, et qu'il ne manquait aucun poil. Ne râlez pas, j'ai pas touché des mains. Mais des yeux... Oh que je l'ai touché des yeux, non pas que j'avais pas envie d'y planter les dents, mais je l'ai bien rayé de mes chastes rétines, je l'ai lorgné jusqu'à avoir une bouffée de chaleur qui m'a collé les cheveux sur le front et le fond du culotte à la chaise. Ah j'avais l'air fine! Lui un peu moins... Et j'ai souri bêtement.

Je ne fais pas "rien". J'ai une vie sex'uelle plus ou moins normale, dans le sens où j'ai quelqu'un qui m'autorise de temps en temps à lui rendre visite, en contre partie d'une nuit colorée : jeu de cartes, apéro, blablas, de travaux de rénovation, plomberie, BTP, et Cif. Bon j'vais pas tout vous dire hein, votre imagination fera le reste -mais vous n'imaginerez jamais TOUT ce qu'il s'y passe-. Sauf que c'est pas avec Lui.


Marc lui...
Ah il m'a bien touché les fesses. Il a posé sa main sur ma cuisse. Il a serré les lèvres. Il a inspiré, transpiré. J'ai crié, fort. Et il a tiré. Tiré. Tiré. Je n'en pouvais plus, j'étais écarlate, le souffle court.. SIX fois de suite qu'il a tiré. Puis il a arrêté de tirer, il avait retiré les 6 échardes que j'avais planté dans la fesse droite. -Oui je m'étais assise sur un chardon, ça arrive à tout l'monde non? Non? Merd'...-

Mais mon futur époux me résiste toujours. J'avais pourtant mis les habits qu'il fallait, histoire de le mettre dans l'ambiance, le décolleté ne cachait pas grand chose de ma superbe poitrine, les cheveux relevés en chignons laissaient nues mes épaules et appelaient au baiser n'importe qui. Sauf lui. Hier, j'ai tenté le tout pour le tout, je lui ai fait la malette "nuit de noces".

Deux bouteilles de vin, un bâton, long et pas trop fin, à utiliser avec une fiole de graisse -que j'ai finalement gardé pour moi, Dieu sait dans quel trou il aurait tenté de se le mettre-, un peu d'opium, du chanvre. Un reste de la potion d'Actyss, celle qui fait bander un mort pendant des jours et des jours, de la laitue, pour faire débander le mort.
J'avais aussi un sac, à mettre sur ma tête. J'y avais dessiné grossièrement le portrait de Sya, histoire de le motiver un peu mais... il l'a déchiré, j'étais un peu contente.
Et puis il a rougi, donc j'ai collé le sac dans ses bras.

J'espère qu'un soir il l'explorera dans son entièreté.
Car en plus de l'hérisson qui était en fait pour Enolia, on peut y trouver...
- une statuette de la mère de Deos, des fois qu'il voudrait prier -ou se la mettre dans le fondement-, au pire il la metra en décoration
- un gland d'or, gagné durement un soir de beuverie, un bras de fer en tête à tête avec le champion de buveur de bières de 1460. Quand je dis gland je parle pas du fruit du chêne hein.
- Un rouleau. S'il prend la peine de le déplier il pourra y voir une peinture grandeur nature de Moi, nue, étendue sur un drap blanc, la toison fraichement taillée, les cheveux au vent, ou l'inverse.
- Des rubans, de différentes tailles, - des chaines, un fouet, des plumes, des bougies et une huile de massage, le tout décliné en cinquante nuances de gris
- une boite à musiques reprenant les grands classiques du moment, j'espère qu'un jour ils inventeront un système pour ne plus avoir à tourner la manivelle car c'est chiant de devoir tourner le machin pendant qu'on...

Bien évidemment une lettre expliquant l'utilité de chaque objet, le moment opportun pour l'utiliser, et l'endroit où le placer -il s'agirait pas de confondre hein-.
Si avec ça, il ne comprend toujours pas le message, je vous préviens, en plus de manger ses burettes sur la place publique, il mangera celles de tous les hommes dont j'ai refusé les avances pour lui.

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[Le client du Dimanche]




Y a des gens qui doutent de tout.
Y a le mec qui doute du fait que t'es pas cap de lui casser la gueule et qui finit défiguré par un chope savamment écrasé sur le coin du pif.
Y a la nana qui pense que tu peux pas la blairer et qui s'barre sans prévenir.
Y a toujours, un couillon pour douter d'un truc.
Mon couillon du jour, c'est Kleze. Grand, barraq' et barbu -pour quelques jours encore- qui pense naïvement que je me lasserais de le faire tourner en bourrique. C'est la seule chose dont il ne faut pas douter. D'ailleurs j'lui ai dit clairement :


je trouverais toujours quelque chose qui te fera chier, ne doutes jamais de ça

Mais ça a amené une discussion encore plus profonde, une réflexion intense :
Deux ans avec Marc et j'y arrive toujours, ça vient de plus en plus vite d'ailleurs
-*hips* C'est un bon client *hips* celui ci !
Oui Kleze avait un coup dans l'nez. En même temps, dans mes souvenirs déjà il était bourré, mais depuis que je l'ai revu, y a trois jours, j'crois qu'il n'a pas désaoulé.
C'est le client du dimanche, il achète pas grand chose

Nous y voilà. Le client du Dimanche. Bon j'avoue que Kleze a sorti un petit " *hips*, pourtant y a du matos", mais j'ai préféré ne pas relever sur l'instant. Avec le recul ça ressemble à un compliment, faudra que je pense à le remercier.


Donc oui, Marc c'est le client du dimanche. Et donc " à quoi reconnait-on le client du dimanche" me direz-vous.
Parce que le client du Dimanche ne sort pas QUE le dimanche. Sinon ça serait trop simple.

Le client du dimanche a les mains dans les poches. C'est le premier point. Il a des proches spacieuses pouvant accueillir ses larges mains. Mais pas que ! Il y met aussi des oursins, histoire de pas dépenser.
Deuxième point, le client du dimanche vient pour se balader. Mais il ne compte pas acheter. Alors oui, parfois il fait semblant d'être interessé, il rôde dans les étalages, plisse les yeux, il donne la parfaite illusion de chercher quelque chose.
Troisième point, le client du dimanche ne cherche pas le contact. Jamais. Mais de par son comportement il suscite l'intérêt du vendeur. Comprenez, son petit air mystérieux fait penser qu'il cherche juste un objet précis. Mais nan.
Le client du dimanche touche parfois un objet avec ses mains. Mais... c'est uniquement pour le remettre dans l'alignement. Ou pour le retourner et finalement le reposer : trop cher.


Marc, c'est mon client et Moi, j'veux à tout prix lui vendre mes objets.
Mais Marc, décidément, c'est un client du Dimanche.

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[ Wedding Day *]



Clairement, moi, le mariage, je suis contre. J'vais pas passer ma vie à le répéter, mais celui ci, c'était pas le premier. Comme les trois premières fois, j'espère que ça sera le dernier, mais cette fois je le sais, il y en aura d'autres. Ne me demandez pas pourquoi, alors qu'avec Marc depuis plusieurs années maintenant tout roule comme sur des roulettes.

Bref, cette fois, j'avais dit que je prenais les choses en main, mais je sais pas comment on s'est retrouvé la veille du mariage à en parler, et j'ai pas osé dire aux gens que je n'avais RIEN préparé. Quand je dis rien, c'est rien du tout.
J'aurais pu passer le temps qu'il me restait jusqu'au mariage - une nuit et un jour- à préparer les multiples bouquets, plan de table, pliage de serviettes, mettage de couverts, essayage de robes, coiffure, bain, écriture des voeux...
J'aurais pu.

Mais j'étais tellement sûre que ce mariage n'aurait pas lieu, que deux heures avant la cérémonie, devant nos amis plus que stressé -alors que c'étaient pas eux les mariés!-, j'ai été obligée de leur dire...


Bon, faut que j'vous dise... J'ai rien préparé.

Y a eu des " haaaaaaaaaaaaaaaan", des "tu plaisantes?", des "oh mon Dieuuuu" et des " bah putain on n'est pas dans la merde".
Je ne plaisantais pas, on était grave dans la merde et Dieu n'y pouvait rien, de toutes manières je n'avais pas envie de le mêler à ça.


J'n'ai pas eu le temps de dire "ouf" -j'avais pourtant envie de dire " nan mais ça va aller!", mais j'ai pas eu le temps de dire ouf alors imaginez une phrase entière!- que tout le monde s'est activé.
Et c'est con, mais encore aujourd'hui, quand je repense à ce moment, j'ai comme l'impression d'un rêve. Ils étaient là, ça n'était pas nos amis les plus proches, ni les plus vieux, mais ils ont tout donné pendant deux heures. C'était beau, je me souviens être restée là à les admirer une petite minute. Soixante secondes qui ont duré des heures. Nomi donnait des ordres, Tina riait, Lili frappait dans ses mains, Yorgos tournait en rond, voulait aider mais personne ne le laissait toucher, Kleze s'appliquait à coiffer ma tignasse et... Et je crois que c'étaient les meilleures soixante secondes de toute ma vie.

C'était beau pendant une minute donc. L'heure cinquante neuf qui a suivi a été un chaos total. Nomi et Tina se sont mises à la couture, en prenant foulards, chiffons et nappes diverses, pour en faire une robe et un voile. Peu importait la couleur, la matière et l'état de propreté, tout ce qui était en tissu et qui entrait dans leur champ de vision se retrouvait cloué au reste de la robe. Je crois qu'elles ont inventé le patchwork.
Lili et Yorgos rigolaient et complotaient je ne sais quoi, et tenaient un bout de tissu histoire de faire bonne figure. Kleze démêlait, brossait, tressait, roulait les boucles de ma tignasse. Lili et Kleze m'ont maquillée. IL n'y avait pas de miroir dans la taverne et quelque chose me dit que c'était pour mon bien.
Tina et Nomi ont attendu la dernière minute pour aller cueillir des fleurs, et j'peux vous l'assurer maintenant, dans mon bouquet, y avait une ortie. J'ai passé la cérémonie à me gratter les mains.



La cérémonie, égoïstement, j'ai envie de la garder pour moi. Sachez juste que :
- Nous avions oublié de prévenir le curé, et qu'après moultes hésitations, c'est Kleze qui a officié
- Marc avait un pantalon très collant, et que quand j'ai subitement lancé une partie de chat-kékette, il a attiré toute l'attention.
- la mariée avait des seins aussi gros que ceux de Nomi
- Yorgos a fait entrer frauduleusement une bouteille d'alcool dans l'église, et qu'il en passé à Tina.
- Hilde a passé son temps à pousser Marc au cul pour qu'il dise oui, et qu'elle a pleuré
- Que j'ai dit "non", juste pour rigoler, que Marc a failli faire un arrêt cardiaque, et que... Nous nous sommes dit "oui"
- Que toutes les personnes présentes resteront à jamais gravés dans mon cœur,



Je vous offre nos voeux, je ne les oublierais jamais. Ils sont le reflet de notre relation : pas préparés du tout.

Marc a commencé, j'étais soulagée.
Euh...Bon euh ... Autant être honnête...j'ai pas préparé de discours.
T'es la fille la plus chiante que j'ai jamais rencontré, tu m'les brise quotidiennement, t'es jamais contente, tu ...Malgré tout ça, tu m'relève toujours quand j'suis à terre, tu m'as tiré des griffes d'une profiteuse sans rien demander en échange. Tu m'as toujours à peu près tout passé, alors que dieu sait que parfois c'quand même... Vraiment... Difficile.
Et j'pense que toutes ces petites piques tout les jours, c'est qu'une façon de me former à ce mariage qu'on fait aujourd'hui, parce qu'on va s'engueuler tout les jours. Pour les courses, pour les gosses, pour la couette... Donc... Si je dois avoir qu'un seul voeux, c'est de rester avec toi pour le restant de ma vie, fidèle, un peu moins con et ... Beaucoup moins con... Et plus actif".
Je t'aime, recommence plus jamais à caler un non comme ça hein Sinon j'te jure que c'pas à moi qu'on va couper quelque chose !"


Si tu cales de ton côté un petit truc de temps en temps, je promets.

Moi, mon discours, je l'avais écrit dans mes mains. J'ai de grandes mains mais pas au point de tout noter. Puisqu'à vous j'peux tout dire, sachez qu'il n'y avait que la liste et la citation...

De la farine, une livre de beurre. "oups pardon... Un grand philosophe a dit tout est bon dans le cochon, d'la tête au croupion. Je crois que ça fait toujours bien de commencer par une citation et celle ci me semblait adequate.
Nomi, elle, elle m'a conseillé de te dire "j'ai pas écrit de voeux parce ce que tu es tout ce que je veux et que je t'ai enfin", mais c'est de Nomi et puis heu mon chien a mangé.."
Marc, j'ai pas écrit de voeux, parce que tout est dans la tête.
La première fois que je t'ai vu j'me suis dit " oh mon Dieu qu'est ce que c'est que ça ? Deux ans après, j'me le dis encore. Tu m'exaspères souvent, tu me désespères, tu m'énerves.
J'ai souvent envie de te frapper, mais je me retiens.
Au fond, j'ai jamais su mettre de mots sur les sentiments que je te porte, c'est peut être mieux, je sais juste que je ne peux pas vivre sans toi et c'est le principal.
Et heu... Je pense que je serai comblée à tes côtés. Surtout si tu es plus actif.



Je ne le crierais pas sur les toits, car il vaut mieux vivre caché, mais si vous vous approchez tout près, je vous chuchoterais sans honte que ce mariage est le plus beau de tous, et que je donnerais ma vie pour qu'il soit le dernier... Parce que ça coûte un bras!


* , Jour du mariage, parce qu'en Anglais c'est presque plus joli.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Andrea_
[Mon amie, ce boulet.]

Des idées de merd', elle en a eu plus d'une la Hache, mais celle ci, j'avoue qu'elle surpasse toutes les autres. Celle ci, c'est le genre d'idée qui te fait passer la fourchette à poissons pour l'invention de l'année.

Moi je l'aime beaucoup Yohanna, et c'est à cause de ce genre de sentiments que je me retrouve TOUJOURS dans des situations merdiques. Je devrais le savoir depuis le temps, mais je ne sais pas comment elle fait pour toujours me présenter le plan comme LE plan de l'année pour finalement que je me rende compte au pied du mur que c'est un plan de merd'.

Cette fois, j'avais eu le nez fin dès le début. J'ai rien dit. J'ai écouté. J'ai hoché la tête, j'ai souri, bref, j'avais l'extérieur du corps qui disait : " Oh mais Oui, quelle merveilleuse idééééée, tu as toujours des plans de diiiiiiingue, que deviendrais-je sans toi? J'ai teeeeeellllement hâte!"
Mais à l'intérieur c'était plutôt : "c'est quoi ce... Oh mon Dieu c'est... de la salade? Elle a de la salade entre les dents! Est ce qu'elle a mangé de la salade récemment? Mais depuis commmmmbien de temps c'est là alors..."

Je suis super douée à ce jeu. Du coup, j'ai même tenté le combo gagnant en ajoutant un tiers à mon jeu, un tiers qui ne sait pas qu'il joue. Admirez.
Etape 1 : on tourne doucement la tête vers la tierce personne.
Etape 2 : léger hochement de tête pour capter son attention sans couper l'autre dans sa parole
Etape 3 : la plus compliquée parce qu'il faut enchainer les mouvements rapidement, prêt? Go : petit bruit de langue, clin d'oeil et mouvement de tête rapide vers la personne qui expose son plan, re clin d'oeil.
Etape 4 : Se retourner vers la première personne, celle qui parle, et reprendre le jeu d'avant.

Ce petit combo vous permet deux choses :
- Montrer à celui qui parle que vous êtes super intéressé au point de vouloir partager avec quelqu'un le super plan de la mort qui tue sa race
- Montrer à l'autre personne qu'elle n'est pas là pour tenir la chandelle.

Le jeu continue donc : Vous, vous êtes trop content de montrer le bout de salade et si la tierce personne comprend que vous avez fait ça pour la salade, c'est la consécration suprême.


Mettons nous à la place de celle qui expose son plan, qui se dit " héhé, je l'ai embobiné, elle gobe tout ce que je dis, ouai ouai, c'est ça, parles en à ton pote, plus on sera nombreux, plus... on sera nombreux, trop fa-ci-le"
Alors que nous on est plutôt en mode " Hey, chut, mais.. t'as vu la salade? LOOOOK! Nan mais looooook le truc! Entre les ratiches, la honte, c'te honte, oh putain c'te honte".

Le soucis... C'est que je ne peux pas faire deux choses en même temps, du coup, quand j'ai remarqué qu'elle voyait que j'avais perdu le fil, j'ai juste dit :



Bah Enfin Yoooooo, tu sais bien qu'moi j'te suis! Nous deux, la vie la mort

Tcheck sur le coeur. Ouai ouai, nous deux la vie la mort et ton bout d'salade...
Finalement je SAIS comment je me retrouve dans des situations comme celle ci, je me disperse.





[ Postée devant l'affiche.]


Voilà, on y est, j'le sentais : idée de merd'.
Tout le temps du trajet, je m'étais fait tout un tas de plans possibles et inimaginables concernant LE plan. J'en avais oublié le bout de salade pour mieux réfléchir. Je n'avais pas de doute sur le fait que ça ne volerait pas haut donc j'hésitais entre la prise d'une mairie à 3 ou un combat clandestin entre une armée de 12 mercenaires contre Elle et Moi. J'avais écartée la possibilité d'une virée entre copines à la Cour des miracles pour tabasser toutes les personnes à qui il manquait un membre parce que j'en étais arrivée à la conclusion que ça serait une bonne idée.

Mais voilà, maintenant que je suis devant l'affiche, je l'avoue, je suis bouche bée. Mais vraiment. J'étais arrivée pimpante et fraîche et j'ai maintenant les aisselles humides, des sueurs froides, la mèche qui m'colle au front, les jambes en coton.
J'ai cherché rapidement du regard un quelconque personnage, on ne sait jamais, si c'était une blague ou quoi. Mais le temps passait et je me décomposais : ça avait l'air d'être vrai.

J'sais pas trop ce qui me gène dans l'affiche. C'pas l'papier hein, nan il a l'air de bonne qualité. L'encre est... oui enfin ça coule pas, l'écriture est correcte, je ne jugerais pas le blason -non vraiment je ne critique plus les blasons depuis que j'ai le mien-. Nan je dirais que c'est plus le contenu.
Déjà dès que ça commence par "oyez oyez" j'ai toujours la crainte de voir surgir des troubadours avec des cotillons et des chapeaux et des trucs qui font pouet et... Bref. Ça enchaine sur la noblesse de Champagne, et même si ça me fait dresser l'poil, v'voyez, j'peux passer outre.
Brigand à repentir, ça m'a quand même arraché un petit cri. D'effroi, de rire jaune, de surprise, de... Disons que je me sens pas du tout prête à me repentir de quoique ce soit, repentir, pour un brigand, ça sonne comme une prison dorée. On fait ça quand on est trop vieux, ou qu'on est trop amoureux pour suivre ses idées. Ça sent les repas mijotés et le tricot au coin du feu et j'suis désolée, mais j'suis trop jeune pour mour...vivre ça. Mais passons, si Yohanna dit que c'est une bonne idée, c'est une bonne idée.

Heureusement il est fait mention d'un salaire, histoire d'avaler la pilule et de se caresser dans le sens du poil. Pour la notoriété j'ai ce qu'il faut. L'ascension sociale est à son apogée me concernant. La modestie aussi, merci.

J'étais à demi morte en lisant le passage sur le serment solennel de loyauté et complètement en syncope quand j'ai lu un mot commençant par obéi et finissant par ssance.

J'ai joint les mains et fermé les yeux. On pouvait voir tout le self contrôle dont j'étais capable pour ne pas exploser. Si on avait été dans une BD, j'aurais eu une bulle sur la tête, avec des signaux d'alerte, de la fumée qui sortait des oreilles et un nez de taureau qui va charger.
Mais on est dans la vraie vie donc j'ai séparé mes mains, j'ai relevé le museau et j'me suis collée un puta*in de sourire bien niais sur le visage.

J'en connais une qui va morfler.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
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